Kétou : Un Zemidjan intercepté avec un arsenal caché

 La quiétude habituelle d’Obafèmi, un quartier paisible de la commune de Kétou, a été brusquement interrompue par une scène digne des plus haletantes poursuites cinématographiques, hier . Les forces de l’ordre, alertées par des comportements suspects, se sont lancées à la poursuite d’un conducteur de taxi-moto. Après une course-poursuite effrénée à travers les artères sinueuses de la localité, la police aappréhendé l’individu a finalement.

Lors de la fouille de son sac, les agents ont été stupéfaits de découvrir un arsenal de huit pistolets artisanaux, dont un modèle rare à double canon. Cette découverte soulève de nombreuses interrogations quant à la prolifération d’armes artisanales dans la région et les réseaux clandestins qui les alimentent.

Les autorités locales, conscientes de l’ampleur du problème, ont intensifié leurs efforts pour démanteler ces circuits illicites. Cette arrestation marque une étape significative dans la lutte contre la criminalité armée qui menace la sécurité des citoyens.

Cependant, au-delà de cette intervention réussie, se dessine une réalité plus sombre : celle d’une insécurité grandissante où des individus, sous des apparences anodines, dissimulent des intentions malveillantes. Cette situation interpelle sur la nécessité d’une vigilance accrue et d’une collaboration étroite entre la population et les forces de l’ordre pour prévenir de tels incidents.

Ainsi, dans les ruelles d’Obafèmi, à Kétou l’ombre de la méfiance plane désormais, rappelant à chacun que derrière le vrombissement familier d’une moto peut se cacher une menace insoupçonnée.

 

Le Port Autonome de Cotonou célèbre ses 60 ans

Cotonou, le poumon économique du Bénin, a donné le coup d’envoi des festivités marquant les 60 ans du Port Autonome de Cotonou (PAC), le mardi. La cérémonie officielle, orchestrée dans une salle de conférence de la direction générale spécialement aménagée pour l’occasion, a réuni une centaine d’invités prestigieux : autorités nationales, professionnels des médias, membres des comités de pilotage et techniques, ainsi que des acteurs clés du secteur portuaire. À l’évidence, cet anniversaire, loin d’être une simple commémoration, célèbre six décennies d’engagement au service du développement économique du Bénin et de la sous-région ouest-africaine.

Le Port Autonome de Cotonou a lancé les festivités de ses 60 ans, célébrant six décennies d’impact économique avec un programme riche, Une cérémonie empreinte de symboles au  Port Autonome 

Pour commencer, la journée a débuté par un mot de bienvenue du directeur général du PAC, Bart Van Eenoo, qui a planté le décor d’un événement chargé d’histoire et d’ambition. Ensuite, prenant la parole à sa suite, la directrice adjointe de la justice civile, Idrissou Seïbou Hakilatou, a captivé l’audience en soulignant la portée de cet anniversaire. « Ces 60 ans incarnent six décennies de contribution inestimable à l’essor économique du pays », a-t-elle déclaré, rappelant le rôle stratégique du port comme porte d’entrée maritime pour le Bénin et les nations voisines sans littoral, telles que le Niger, le Mali et le Burkina Faso.

Par la suite, le clou de la cérémonie est revenu au directeur commercial et marketing, Kevin Potier, qui a dévoilé le slogan officiel des festivités : « 60 ans d’imPACT ». Ce message percutant reflète l’impact durable du PAC sur l’économie nationale et régionale, tout en annonçant un programme riche et varié pour célébrer cette étape. Expositions, compétitions sportives, conférences thématiques et activités culturelles sont au menu, promettant de mobiliser aussi bien les professionnels du secteur que le grand public.

Le mot du ministre : un hommage à la résilience

Par ailleurs, le point d’orgue de la matinée fut l’intervention du ministre du Cadre de Vie et des Transports, chargé du développement durable, José Didier Tonato. Dans un discours empreint de fierté, il a salué la résilience et le dynamisme du Port Autonome de Cotonou, un acteur qui génère aujourd’hui plus de 60 % du PIB béninois et représente une artère vitale pour le commerce international. « Le port est bien plus qu’une infrastructure : c’est le cœur battant de notre économie, un symbole de notre capacité à relever les défis », a-t-il affirmé, avant de déclarer officiellement ouvertes les festivités.

Six décennies de transformation au Port Autonome 

En effet, créé le 31 décembre 1964, le PAC a parcouru un chemin remarquable. D’un modeste point d’ancrage sur la côte Atlantique, il s’est mué en un hub logistique régional incontournable. À cet égard, avec une capacité actuelle atteignant 1 million de TEU (équivalent vingt pieds) grâce à des investissements récents, comme les 75 millions d’euros injectés par Africa Global Logistics en 2024, le port s’est modernisé pour répondre aux exigences du commerce mondial. De plus, les partenariats avec des acteurs internationaux, tels que le Port d’Anvers ou la Banque africaine de développement, qui a octroyé un prêt de 80 millions d’euros en 2023 pour l’extension du terminal T, témoignent de cette ambition.

En outre, le PAC ne se contente pas de desservir le Bénin : c’est une passerelle essentielle pour les pays enclavés de l’hinterland. En 2022, il a traité 12,5 millions de tonnes de marchandises, un volume en hausse de 5 % par rapport à l’année précédente, consolidant sa position parmi les ports les plus influents du golfe de Guinée. Par conséquent, cette croissance s’accompagne d’un impact social tangible, avec des centaines d’emplois directs et des milliers d’emplois indirects générés par les activités portuaires.

Le Port Autonome de Cotonou a lancé les festivités de ses 60 ans, célébrant six décennies d’impact économique avec un programme riche, Une célébration tournée vers l’avenir

Ainsi, les 60 ans du PAC ne sont pas seulement un regard dans le rétroviseur : ils marquent aussi une projection vers l’avenir. À ce titre, les organisateurs ont promis une série d’événements jusqu’à la fin de l’année, mêlant festivités populaires et réflexions stratégiques sur le rôle du port dans un monde en mutation. En l’occurrence, des ateliers sur la durabilité, des compétitions nautiques et des soirées culturelles rythmeront cette année anniversaire, avec une invitation lancée à tous les Béninois à « embarquer avec fierté, joie et sens du partage ».

En conclusion, alors que les lumières de la cérémonie s’éteignaient ce mardi, une certitude demeurait : le Port Autonome de Cotonou, après 60 ans d’existence, reste un pilier solide et un moteur de progrès. Cette célébration, qui s’étendra sur plusieurs mois, offre au Bénin une occasion unique de rendre hommage à son histoire tout en se tournant vers de nouveaux horizons. Indéniablement, bonne fête au PAC et que les dix décennies soient aussi fructueuses que les précédentes !

 

Le Finab 2025 illumine Cotonou : une ode à la créativité béninoise et africaine

Depuis le vendredi 21 février dernier, le Palais des Congrès de Cotonou vibre au rythme du Festival International des Arts et de la Culture (Finab), une célébration éclatante des talents artistiques et culturels du Bénin et du continent africain. En effet, pour sa troisième édition, qui se prolonge jusqu’au 2 mars, cet événement d’envergure met un coup de projecteur sur le savoir-faire des créateurs locaux tout en s’ouvrant aux expressions artistiques internationales. Sous le thème « Tisser les liens : le narratif africain à travers l’art », le Finab s’impose comme un carrefour sur lequel se mêlent traditions, modernité et aspirations d’un continent en pleine effervescence culturelle.

Une vitrine pour les talents béninois

Dès son lancement, le festival a captivé un public nombreux, venu découvrir la richesse d’un patrimoine artistique souvent méconnu. Ainsi, peintres, sculpteurs, danseurs, musiciens, cinéastes, stylistes et artisans se partagent la scène pour raconter leurs histoires à travers des œuvres vibrantes de sens et d’émotion. À Cotonou, cœur économique et culturel du Bénin, le Palais des Congrès s’est transformé en une véritable agora où les artistes béninois brillent aux côtés de leurs homologues étrangers. « Nos histoires s’entremêlent, nos arts se racontent », proclament les organisateurs, et cette ambition se concrétise à travers une programmation foisonnante.

De surcroît, le Finab ne se limite pas à la capitale économique. Cette année, il étend ses ramifications à Porto-Novo et Ouidah, deux villes emblématiques du patrimoine béninois, offrant ainsi une expérience culturelle décentralisée. À Ouidah, berceau historique et spirituel, des performances mêlant danses traditionnelles et contemporaines captivent les spectateurs, tandis qu’à Porto-Novo, des expositions d’art visuel célèbrent l’héritage architectural et artistique de la capitale administrative. Cette expansion géographique traduit une volonté claire : faire rayonner la créativité béninoise dans toute sa diversité.

Le Finab 2025 : Une programmation riche et éclectique

Par ailleurs, le festival, qui a attiré plus de 120 000 visiteurs lors de son édition 2024, promet de surpasser ce record avec une affiche ambitieuse. Parmi les moments forts, le concert inaugural du samedi 22 février a mis en lumière l’étoile montante ivoirienne KS Bloom, dont l’énergie a électrisé l’esplanade du Palais des Congrès. Néanmoins, la musique n’est qu’une facette de cet événement pluridisciplinaire. Effectivement, les amateurs d’arts plastiques peuvent admirer les toiles audacieuses de jeunes peintres béninois, tandis que les passionnés de mode assistent à des défilés où se croisent des influences ancestrales et des coupes modernes.

En outre, les projections cinématographiques occupent également une place de choix, avec des films explorant des thématiques africaines contemporaines, réalisés par des cinéastes du Bénin, du Nigeria ou encore du Sénégal. De plus, des ateliers et master-classes, animés par des experts locaux et internationaux, permettent aux jeunes créateurs de perfectionner leur art, qu’il s’agisse de photographie, de théâtre ou de design. Enfin, le marché Tokp’Art, inspiré du célèbre marché Dantokpa, complète cette mosaïque culturelle en offrant un espace dans lequel plus de 500 artisans exposent bijoux, textiles et sculptures, attirant aussi bien les curieux que les collectionneurs.

Le Finab 2025, du 21 février au 2 mars à Cotonou, met en lumière les talents béninois et africains à travers une programmation riche en arts,Le Finab 2025 : Un pont entre cultures et générations

En premier lieu, initiée par le Groupe Empire sous la houlette de l’entrepreneur Ulrich Adjovi, cette troisième édition du Finab bénéficie du soutien du gouvernement béninois, notamment du ministère du Tourisme, des Arts et de la Culture. À cet égard, le ministre Jean-Michel Abimbola, présent au lancement, a salué une initiative qui « renforce l’identité africaine tout en projetant le Bénin sur la scène internationale ». Pour lui, l’art est un « fil invisible qui dépend des âmes », un vecteur de développement économique et social au potentiel immense.

Dans cette optique, cette vision résonne avec les artistes participants, venus de pays comme le Maroc, la Côte d’Ivoire, le Togo ou encore la France. Le Finab se veut un espace de dialogue interculturel, où les traditions se réinventent au contact d’influences globales. Particulièrement, les jeunes créateurs y trouvent une tribune pour exprimer leurs idées. « C’est une chance unique de montrer ce que nous savons faire et de connecter avec le monde », confie Ayaba, une styliste béninoise dont les créations mêlent cire et techniques modernes.

Un levier pour le rayonnement du Bénin

En réalité, au-delà de sa dimension festive, le Finab s’inscrit dans une stratégie plus large de promotion touristique et économique. En valorisant les industries culturelles, il répond à un double défi : offrir une visibilité aux artistes et stimuler l’économie locale. À titre d’exemple, le succès des éditions précédentes, avec plus de 43 artistes de sept pays en 2024, témoigne de son rayonnement croissant, faisant de Cotonou une destination incontournable pour les amoureux des arts.

À présent, en ce jeudi, alors que le festival bat son plein, les rues de Cotonou résonnent de rires, de mélodies et d’échanges. Le Finab n’est pas seulement une célébration : c’est une affirmation de la vitalité créative du Bénin et de l’Afrique. Jusqu’au 2 mars, il invite chacun à plonger dans un univers où l’art transcende les frontières, tissant des liens indéfectibles entre les peuples et les générations. Indéniablement, cette troisième édition marque un tournant, consolidant la place du Bénin comme un phare culturel sur le continent.

 

Le Choiseul Africa Summit 2025 s’est ouvert à Cotonou

Cotonou, la vibrante capitale économique du Bénin, a accueilli hier, mercredi, le lancement officiel du Choiseul Africa Summit, un rendez-vous d’envergure internationale qui se prolonge jusqu’à ce jeudi. Plus de 300 capitaines d’industrie, investisseurs de haut vol et décideurs politiques, venus d’Afrique, d’Europe et d’ailleurs, se réunissent au Sofitel Cotonou Marina Hôtel & Spa pour deux jours de débats stratégiques. L’objectif est clair : transformer les discussions en engagements concrets pour accélérer l’intégration économique régionale et propulser le développement du Bénin et de l’Afrique de l’Ouest.

Une ambition affichée : l’intégration et la croissance inclusive

Par ailleurs, ce sommet, organisé par Choiseul Africa en partenariat avec le gouvernement béninois, la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) et l’Agence de Promotion des Investissements et des Exportations (APIEx), s’articule autour d’un leitmotiv ambitieux : « Accélérer l’intégration économique régionale : mobiliser les compétences et les investissements pour un avenir durable ».

Dans un continent où les synergies économiques peinent encore à se concrétiser pleinement, le Bénin se positionne comme un laboratoire d’idées et un moteur de transformation. « Ce sommet est une chance unique de montrer au monde notre vision d’un développement inclusif et de tisser des partenariats solides », a déclaré Romuald Wadagni, ministre d’État et ministre de l’Économie et des Finances, lors de la cérémonie d’ouverture présidée par la vice-présidente Mariam Chabi Talata.

L’événement met en lumière des secteurs stratégiques pour le Bénin, notamment le textile, l’agroalimentaire et les industries créatives. Ces piliers, au cœur des priorités nationales, visent à créer de la valeur ajoutée et à générer des emplois, en particulier pour une jeunesse dynamique et en quête d’opportunités. Avec des panels thématiques animés par des experts comme Alain Ebobissé, directeur général d’Africa 50, ou Gagan Gupta, PDG d’Arise, les discussions explorent des solutions pour optimiser les chaînes de valeur et renforcer la compétitivité régionale.

Le Bénin, un hub économique en pleine ascension

En plus, Le choix de Cotonou pour accueillir ce sommet n’est pas anodin. Fort de sa stabilité politique et de réformes économiques audacieuses menées sous la présidence de Patrice Talon depuis 2016, le Bénin s’impose comme un hub stratégique en Afrique de l’Ouest. Son port en eaux profondes, en cours de modernisation, et sa position géographique, à la croisée des corridors Abidjan-Lagos et Cotonou-Niamey, en font une porte d’entrée privilégiée pour les échanges commerciaux. En 2023, le pays a affiché une croissance de 6,4 % de son PIB, portée par des investissements massifs dans les infrastructures et une diversification progressive de son économie.

Le secteur textile, dopé par la transformation locale du coton, dont le Bénin est l’un des principaux producteurs africains , illustre cette dynamique. Des initiatives comme celles soutenues par la Banque africaine de développement, qui a financé une étude sur le renforcement de cette filière en 2024, témoignent de l’élan en cours. Dans l’agroalimentaire, la valorisation de produits comme l’ananas et le karité ouvre de nouvelles perspectives, tandis que les industries créatives, portées par un vivier de talents locaux, attirent de plus en plus l’attention des investisseurs internationaux.

Le Choiseul Africa Summit : Des engagements concrets en ligne de mire

Au-delà des discours, le Choiseul Africa Summit se veut un catalyseur d’actions tangibles. Les plénières interactives et les sessions de networking, qui rythment ces deux jours, offrent un espace inédit pour conclure des alliances entre le secteur privé, les institutions publiques et les partenaires étrangers. « Nous voulons que chaque participant reparte avec des idées, mais surtout avec des projets viables à mettre en œuvre », a souligné Pascal Lorot, président de Choiseul Africa, saluant le rôle central du Bénin dans cette dynamique régionale.

Les débats ne se limitent pas aux seuls enjeux béninois. L’intégration africaine, défi majeur du XXIe siècle, est au cœur des échanges. Comment mobiliser les compétences et les financements pour des infrastructures transfrontalières ? Comment tirer parti de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour doper les échanges intra-africains, encore trop faibles ? Ces questions, cruciales pour l’avenir du continent, trouvent à Cotonou un écho particulier, dans un pays décidé à jouer les premiers rôles.

Le Choiseul Africa Summit : une vitrine pour l’Afrique ambitieuse

En somme, en accueillant ce sommet, le Bénin ne se contente pas de briller sur la scène internationale : il envoie un message fort. Celui d’une Afrique qui innove, qui attire et qui refuse de se cantonner au statut de réservoir de matières premières. Les partenariats noués avec des acteurs européens, mais aussi avec des géants régionaux comme la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) ou Ecobank traduisent cette volonté de construire un avenir économique souverain et durable.

Alors que le sommet bat son plein ce jeudi, les regards sont tournés vers les annonces qui en découleront. Pour les entrepreneurs locaux, les jeunes créateurs et les investisseurs présents, l’enjeu est de taille : faire de cette édition 2025 un jalon dans la marche du Bénin et de l’Afrique vers une prospérité partagée. Une chose est sûre : à Cotonou, l’avenir du continent se dessine dès aujourd’hui.

Le Bénin se lance dans l’aventure des Olympiades Internationales de l’Intelligence Artificielle 2025

Pour la première fois de son histoire, le Bénin s’apprête à faire son entrée sur la scène mondiale des Olympiades Internationales de l’Intelligence Artificielle (IOAI) 2025. Cet événement prestigieux, qui se tiendra du 2 au 9 août à Pékin, en Chine, réunira les esprits les plus brillants parmi les collégiens et lycéens du monde entier, tous passionnés par l’intelligence artificielle (IA). En effet, une occasion unique pour le Bénin de mettre en lumière ses jeunes talents et de s’affirmer comme un acteur émergent dans le domaine des technologies numériques.

Une compétition d’envergure mondiale

À l’évidence, les IOAI, organisées chaque année, sont bien plus qu’un simple concours : elles représentent une vitrine internationale pour les compétences en IA des jeunes générations. À titre d’exemple, après une première édition réussie en 2024 à Burgas, en Bulgarie, où 41 équipes de 32 pays ont rivalisé d’ingéniosité, la deuxième édition promet d’être encore plus ambitieuse. Concrètement, prévue dans la capitale chinoise, elle devrait accueillir des équipes venues de plus de 60 pays, prêtes à relever des défis mêlant programmation, résolution de problèmes complexes et créativité technologique. Pour le Bénin, cette participation marque un tournant, symbolisant son engagement croissant dans l’éducation numérique et l’innovation.

Qui peut représenter le Bénin ?

Dans cette optique, le pays ne compte pas se lancer dans cette aventure à la légère. Dans le but de constituer une équipe redoutable, les responsables mettent en place un processus de sélection rigoureux. Ils invitent les élèves des classes de seconde, première et terminale à tenter leur chance, à condition que ces derniers remplissent certains critères bien définis. Tout d’abord, ils exigent une maîtrise de l’anglais, langue officielle de la compétition. Deuxièmement, les candidats doivent être âgés de moins de 20 ans au 2 août 2025, date de début de l’événement. Enfin, un accès à un ordinateur et une connexion internet stable sont indispensables, car une formation en ligne précédera la compétition.

Un test de présélection pour dénicher les pépites

Dès lors, le chemin vers Pékin commence dès maintenant avec l’ouverture des candidatures, qui se déroulent du 24 février au 9 mars 2025. Les jeunes intéressés peuvent soumettre leur dossier via une plateforme dédiée, dont les détails sont accessibles en ligne. Par la suite, une étape clé suivra : un test de présélection en ligne, programmé pour le 15 mars 2025 à 10 h. Ce test, conçu pour évaluer les compétences en logique, programmation et compréhension des concepts d’IA, permettra d’identifier les meilleurs talents du pays. Par la suite, les heureux sélectionnés bénéficieront ensuite d’une formation intensive pour affiner leurs compétences et se préparer à affronter les défis internationaux.

Une opportunité pour la jeunesse béninoise

En réalité, cette initiative s’inscrit dans une dynamique à plus grande portée par des acteurs comme Sèmè City, l’agence de développement de la cité de l’innovation au Bénin, et le ministère du Numérique et de la Digitalisation. Elle reflète l’ambition du pays de former des générations capables de rivaliser sur la scène mondiale dans des domaines aussi stratégiques que l’IA. À ce propos, alors que le Bénin se distingue déjà comme un leader en Afrique de l’Ouest pour l’IA responsable, selon le « Global Index on Responsible AI » 2024, cette participation à l’IOAI 2025 pourrait renforcer sa position et inspirer d’autres nations africaines.

Un appel à la passion et à l’excellence pour l’ Olympiades Internationales de l’IA

« Tu es passionné par l’intelligence artificielle et prêt à relever le défi ? » « C’est l’opportunité parfaite pour représenter le Bénin sur la scène internationale ! » Cet appel, lancé sur les réseaux sociaux par Sèmè City, résonne comme une invitation à la jeunesse béninoise à saisir cette chance unique. Au-delà de la compétition, c’est une aventure humaine et intellectuelle qui attend les participants, avec la possibilité de côtoyer des pairs du monde entier, d’échanger des idées et de repousser les limites de la créativité technologique.

Vers un avenir numérique prometteur

En conclusion, alors que le compte à rebours pour le 9 mars, date limite des candidatures, a commencé, l’excitation monte dans les établissements scolaires du Bénin. Cette première participation aux Olympiades Internationales de l’Intelligence Artificielle est bien plus qu’un symbole : elle incarne une volonté de préparer la jeunesse à un avenir dans lequel l’IA jouera un rôle central. Pour les élèves béninois, l’heure est venue de briller et de porter haut les couleurs nationales à Pékin en août 2025. Le rendez-vous est pris !

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Côte d’Ivoire : Téné Birahima inaugure l’Hôtel des Armées,

Abidjan, 26 février 2025 – Une nouvelle page s’est écrite hier, mardi, dans l’histoire des forces armées ivoiriennes avec l’inauguration du nouvel Hôtel des Armées par le Ministre d’État, Ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara. Niché au cœur du Plateau, dans l’enceinte même de l’État-Major Général des Armées, cet établissement hôtelier trois étoiles incarne une ambition forte : améliorer les conditions de vie et de travail des militaires tout en consolidant les liens entre l’armée et la nation, une priorité chère au Président de la République, Alassane Ouattara, Chef Suprême des Armées.

Hôtel des Armées : Un écrin moderne pour les forces armées

L’Hôtel des Armées, dont les travaux ont été achevés après plusieurs mois d’efforts, se dresse comme une infrastructure moderne au sein du quartier administratif d’Abidjan. Doté d’une capacité d’accueil significative, cet établissement offre des commodités dignes d’un hôtel de standing : chambres confortables, espaces de restauration et lieux de détente. Cette réalisation s’inscrit dans une dynamique plus large de modernisation des infrastructures militaires, un chantier porté avec détermination par Téné Birahima Ouattara depuis sa prise de fonction en 2021.

Lors de la cérémonie d’inauguration, le ministre n’a pas caché sa fierté. « C’est un honneur d’inaugurer ce nouvel hôtel des Armées, une initiative qui contribue à l’amélioration du cadre de vie et de travail de nos hommes », a-t-il déclaré, entouré de hauts gradés et de dignitaires. Cette nouvelle structure, a-t-il souligné, répond à un double objectif : valoriser le quotidien des soldats et offrir un espace dans lequel la population civile peut, dans une certaine mesure, interagir avec l’institution militaire, renforçant ainsi ce lien Armée-Nation si souvent invoqué par le président Alassane Ouattara.

Hôtel des Armées : Une vision au service de la cohésion nationale

La Genèse de ce projet trouve ses racines dans la volonté affichée par le gouvernement ivoirien de faire de l’armée un pilier non seulement de la sécurité, mais aussi de l’unité nationale. En plaçant cet hôtel au sein de l’État-Major Général des Armées, les autorités envoient un message clair : les forces armées ne sont pas une entité isolée, mais une composante intégrale de la société. « Cet établissement doit devenir un lieu de vie, un espace dans lequel nos soldats se ressourcent et où la nation peut se reconnaître dans son armée », a ajouté Téné Birahima Ouattara, appelant à en faire un très bon usage.

Cette inauguration intervient dans un contexte où la Côte d’Ivoire poursuit sa montée en puissance militaire, notamment face aux menaces sécuritaires dans la sous-région ouest-africaine. Ces dernières années, le pays a investi dans l’équipement de ses forces, la formation de ses troupes et la surveillance de ses frontières, particulièrement au nord, où les risques d’infiltrations jihadistes restent préoccupants. L’Hôtel des Armées s’ajoute ainsi à une série d’initiatives visant à doter les militaires d’un environnement propice à leur mission.

Téné Birahima Ouattara inaugure mardi  l’Hôtel des Armées à Abidjan, un projet visant à améliorer la vie des militaires Un symbole dans un climat de transition

L’événement prend une résonance particulière alors que la Côte d’Ivoire se prépare à une année électorale cruciale en octobre 2025. Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, voit son parti, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), multiplier les gestes symboliques pour consolider son bilan. L’inauguration de cet hôtel par Téné Birahima Ouattara, frère cadet du président et figure influente du régime, s’inscrit dans cette logique de démonstration de résultats tangibles, notamment dans le domaine de la défense, un secteur clé pour un pays sorti d’une décennie de crises politico-militaires dans les années 2000.

La présence du ministre à cette cérémonie reflète également son rôle croissant au sein de l’appareil étatique. Surnommé « Photocopie » en raison de sa ressemblance frappante avec son aîné, Téné Birahima Ouattara s’impose comme un acteur incontournable, cumulant les fonctions de Ministre d’État et de Ministre de la Défense. Sa gestion du portefeuille militaire, marquée par des partenariats renforcés avec des pays comme la France et les États-Unis ainsi que par des projets d’infrastructures, témoigne d’une ambition de moderniser l’armée tout en la rapprochant des citoyens.

Une coopération maintenue avec la France

Cette inauguration survient une semaine après une interview accordée par le ministre à Radio France Internationale (RFI), où il a réaffirmé la continuité de la coopération militaire avec la France, malgré le retrait annoncé des forces françaises de la base d’Abidjan en janvier 2025. Ce partenariat, qui inclut un soutien logistique et la formation des pilotes ivoiriens à Bouaké, reste un pilier de la stratégie de défense ivoirienne. L’Hôtel des Armées, bien que destiné principalement aux nationaux, pourrait aussi accueillir des délégations étrangères dans le cadre de ces collaborations, renforçant ainsi la stature régionale de la Côte d’Ivoire.

Une invitation à l’excellence

En clôture de son discours, Téné Birahima Ouattara a lancé un appel clair aux forces armées : faire de cet hôtel un outil au service de leur mission et de leur fierté. « Je souhaite que nous en fassions un très bon usage, à la hauteur des attentes du Chef Suprême des Armées et du peuple ivoirien », a-t-il insisté. Cet établissement, au-delà de son aspect pratique, se veut donc un symbole de discipline et de rigueur, des valeurs que le ministre entend promouvoir au sein de l’institution militaire.

Alors que le ruban a été coupé et que les premiers invités ont découvert les lieux, l’Hôtel des Armées s’annonce comme bien plus qu’une simple infrastructure : il est une promesse d’un avenir sur lequel l’armée ivoirienne, forte et unie à sa nation, joue pleinement son rôle dans la stabilité et le développement du pays. À l’approche de nouveaux défis, cet édifice pourrait bien devenir un point d’ancrage pour une Côte d’Ivoire en quête de renouveau.

Massacre au bar 3e Mi-temps : Goma plongée dans l’horreur par un acte attribué à l’armée rwandaise et au M23

Goma, 26 février 2025 – La ville de Goma, déjà marquée par des années de conflits et de souffrances, s’est réveillée ce mercredi matin dans un climat de terreur et de deuil. Dans la nuit de mardi à mercredi, un acte d’une violence inouïe a secoué le quartier populaire de Don Bosco, à la périphérie de cette métropole du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Selon des témoins, des éléments appartenant à l’armée rwandaise et au groupe armé M23 ont tué et brûlé plusieurs dizaines, voire des centaines de personnes dans un bar bien connu sous le nom de « 3ᵉ Mi-temps ».

Massacre au bar 3e Mi-temps : Une nuit de carnage

D’après un membre du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha), identifié sous les initiales E.A., l’attaque s’est déroulée vers 22 heures, heure locale. « Les Rwandais ont encerclé le nganda [bar] à Don Bosco et ont brûlé vives plus de 200 personnes, y compris les gérants, sous prétexte qu’ils seraient des voleurs », a-t-il rapporté, la voix chargée d’émotion. Ce témoin, joint tôt mercredi, dénonce une exécution sommaire visant à terroriser la population locale dans une ville sous contrôle précaire depuis la prise de pouvoir par le M23 fin janvier 2025.

Par ailleurs, les récits convergent pour décrire une scène cauchemardesque : des assaillants lourdement armés auraient fait irruption dans cet espace de convivialité fréquenté par des habitants cherchant à échapper, ne serait-ce que pour quelques heures, aux tensions quotidiennes. Après avoir bouclé les lieux, ils auraient ouvert le feu avant de mettre le feu au bâtiment, piégeant les victimes dans les flammes. « Nous avons entendu des cris, puis une odeur de chair brûlée a envahi le quartier », confie un résident de Don Bosco sous couvert d’anonymat, encore sous le choc.

Une barbarie dénoncée

Ce massacre, s’il est confirmé dans son ampleur, s’ajoute à une longue liste d’atrocités attribuées aux forces rwandaises et au M23, un mouvement rebelle que Kinshasa et plusieurs rapports des Nations unies accusent d’être soutenu par Kigali. « Nous déplorons toujours ce comportement barbare des Rwandais. » « Nous craignons que d’autres civils soient calcinés dans ce feu pour effacer leurs crimes », s’indigne E.A., reflétant un sentiment de révolte partagé par de nombreux Gomatraciens. Pour les habitants, cet acte ne viserait pas seulement à punir, mais aussi à semer la peur et à asseoir une domination brutale sur une population déjà épuisée par des décennies de guerre.

Les motivations avancées par les assaillants, un prétendu règlement de comptes contre des « voleurs », sont accueillies avec scepticisme. « C’est une excuse grotesque. » Qui brûle 200 personnes pour un vol ? « C’est une stratégie pour vider Goma de ses habitants et briser notre résistance », estime une commerçante du quartier qui a perdu un proche dans l’attaque. Cette hypothèse fait écho aux récentes vagues de déplacement forcé dans la région, où le M23, fort de ses conquêtes territoriales, semble multiplier les actes d’intimidation.

Goma, une ville sous tension

Depuis que le M23 a repris Goma en janvier 2025, avec le soutien présumé de troupes rwandaises, la ville vit sous une occupation tendue. Malgré des déclarations publiques de vouloir protéger les populations tutsies et stabiliser la région, le groupe armé et ses alliés sont régulièrement accusés de violations des droits humains. La prise de Goma, suivie de celle de Bukavu dans le Sud-Kivu, a exacerbé une crise humanitaire sans précédent, avec des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés en moins de deux mois. L’incendie du bar 3ᵉ Mi-temps pourrait marquer un nouveau tournant dans cette escalade de violence.

Les habitants de Don Bosco, un quartier populaire connu pour sa résilience malgré les privations, se disent abandonnés. « Où est l’armée congolaise ? » « Où est la MONUSCO ? » « On nous laisse mourir comme des animaux », s’écrie un père de famille, les yeux rougis par les larmes et la fumée encore présente dans l’air. La mission de stabilisation des Nations unies (MONUSCO), en phase de retrait progressif du Nord-Kivu depuis 2024, semble impuissante face à l’ampleur de la crise, tandis que les forces gouvernementales peinent à reprendre le contrôle.

Appel à la justice et à l’action internationale

Face à ce drame, les voix s’élèvent pour exiger des enquêtes indépendantes et une intervention internationale. Le mouvement Lucha, connu pour son engagement contre les injustices en RDC, appelle à une mobilisation citoyenne pour documenter les faits et faire pression sur la communauté internationale. « Ces crimes ne doivent pas rester impunis. » « Il faut que le monde sache ce qui se passe ici », insiste E.A.

À Kinshasa, le gouvernement congolais n’a pas encore réagi officiellement à l’incident, mais des sources proches du ministère de la Communication laissent entendre qu’une déclaration pourrait être imminente. Sur la scène internationale, le Conseil de Sécurité des Nations unies a adopté, le 21 février, une résolution condamnant les avancées du M23 et demandant le retrait des forces rwandaises, sans toutefois nommer explicitement Kigali. Une prudence diplomatique qui agace les victimes sur le terrain.

Massacre au bar 3e Mi-temps : Une blessure de plus pour le Nord– Kivu

Alors que les fumées s’élèvent encore au-dessus de Don Bosco, Goma pleure ses morts et craint pour son avenir. Le bar 3e Mi-temps, autrefois lieu de rires et de détente, n’est plus qu’un amas de cendres et de souvenirs calcinés. Pour les survivants, cet acte résonne comme une déclaration de guerre contre leur humanité même.

Dans une province martyrisée par des décennies de conflits alimentés par des rivalités régionales et des convoitises sur ses richesses minières, cette nouvelle tragédie pourrait bien galvaniser la résistance ou, au contraire, plonger davantage la population dans le désespoir. Une chose est sûre : à Goma, la nuit du mardi restera comme un cri silencieux dans un monde qui tarde à répondre.

 

Tragédie aérienne au Soudan : 46 morts dans le crash d’un avion militaire près de Khartoum

Khartoum, 26 février 2025 – Une catastrophe aérienne a endeuillé le Soudan dans la nuit du mardi 25 février, lorsqu’un avion militaire s’est écrasé dans une zone résidentielle peu après son décollage de la base aérienne de Wadi Seidna, située au nord d’Omdurman, la ville jumelle de la capitale Khartoum. Les autorités locales et des sources militaires annoncent un bilan lourd : au moins 46 personnes ont péri dans la tragédie, dont des soldats à bord et des civils au sol, et une dizaine d’autres ontsubi des blessures.

Un drame dans un ciel déjà tourmenté

L’appareil, un Antonov de fabrication russe utilisé par l’armée soudanaise, transportait des militaires, dont plusieurs hauts gradés, selon des informations relayées par des médias locaux. Parti en direction de Port-Soudan, bastion stratégique du gouvernement soutenu par l’armée sur la mer Rouge, l’avion a perdu le contrôle quelques instants seulement après avoir quitté la piste. Les raisons exactes de l’accident restent floues, mais l’armée a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les circonstances de cette tragédie.

Le crash s’est produit dans le quartier densément peuplé d’Al-Thawra, dans le district de Karrari à Omdurman, aggravant les pertes humaines. Des témoins ont décrit une scène de chaos : l’avion s’est disloqué en frappant le sol, projetant des débris sur les habitations voisines. « J’ai entendu un bruit assourdissant, puis une explosion. » « Tout le quartier tremble », raconte Ahmed Ibrahim, un résident. Des maisons ont subi de gros dégâts et et le choc a rompu des lignes électriques, plongeant une partie de la zone dans l’obscurité.

Crash d’avion militaire : un bilan qui s’alourdit

Initialement, le ministère soudanais de la Santé avait fait état de 19 morts, mais les chiffres ont rapidement grimpé à mesure que les secours fouillaient les décombres. Le gouvernement de l’État de Khartoum a confirmé mercredi que le bilan s’élevait désormais à 46 victimes, incluant des femmes et des enfants parmi les civils touchés au sol. Dix blessés ont été recensés, certains dans un état critique, selon le bureau médiatique de Khartoum. Les équipes d’urgence, épaulées par des volontaires locaux comme le Comité de résistance de Karrari, ont travaillé sans relâche pour extraire les survivants et les corps des gravats.

Ce drame marque l’un des accidents aériens les plus meurtriers de l’histoire récente du Soudan, un pays où les crashs impliquant des appareils militaires ou civils ne sont pas rares, en raison d’un parc aérien vieillissant et d’un entretien souvent déficient. L’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI) classe depuis longtemps le Soudan parmi les nations à la sécurité aérienne préoccupante.

Un pays en guerre, une douleur amplifiée

Cet accident survient dans un contexte de guerre civile qui ravage le Soudan depuis avril 2023, opposant l’armée régulière, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, aux Forces de soutien rapide (RSF), une puissante milice paramilitaire commandée par le général Mohamed Hamdan Dagalo, alias « Hemeti ». Ce conflit a déjà fait des dizaines de milliers de morts, déplacé plus de 11 millions de personnes et plongé près de la moitié de la population dans une crise humanitaire aiguë, avec des risques imminents de famine.

Omdurman et Khartoum, épicentres des combats, portent les stigmates de cette lutte acharnée. Les récents gains de l’armée contre les RSF dans la capitale et ses environs avaient redonné un semblant d’espoir au gouvernement militaire, mais ce crash vient assombrir le tableau. La perte de hauts gradés à bord, si elle est confirmée, pourrait également porter un coup dur au commandement militaire à un moment clé de l’offensive.

Crash d’avion militaire : Réactions et interrogations

Dans un communiqué laconique, l’armée soudanaise a exprimé ses condoléances aux familles des victimes, militaires et civiles, tout en assurant que « des investigations approfondies » étaient en cours pour établir les causes de l’accident. Aucune hypothèse n’a été privilégiée pour l’instant : défaillance mécanique, erreur humaine ou même sabotage dans ce climat de guerre ? Les spéculations vont bon train, mais les autorités restent muettes sur les détails.

Sur les réseaux sociaux, la tragédie a suscité une vague d’émotion et de colère. « Nos soldats et nos civils meurent pendant que le pays s’effondre. » « Qui est responsable ? » s’interroge un habitant de Khartoum sur une plateforme en ligne. D’autres pointent du doigt l’état désastreux des infrastructures militaires, héritage de décennies de gestion chaotique sous l’ancien régime d’Omar el-Béchir, renversé en 2019.

Une nouvelle épreuve pour le peuple soudanais

Alors que le Soudan tente de panser ses plaies après des années de conflits et de crises, cet accident ajoute une couche de souffrance à un quotidien déjà marqué par l’incertitude. Les habitants d’Omdurman, habitués aux bombardements et aux violences, se retrouvent une fois de plus confrontés à la mort venue du ciel, mais cette fois-ci sans lien direct avec les combats.

Pour beaucoup, ce drame illustre l’urgence d’une stabilisation politique et d’un effort concerté pour reconstruire un pays à bout de souffle. En attendant les conclusions de l’enquête, les familles des victimes pleurent leurs proches, et le Soudan, meurtri, continue de naviguer entre désespoir et résilience. La nuit du mardi  restera gravé comme une nuit noire dans la mémoire collective d’une nation qui aspire à la paix, mais ne cesse de côtoyer la tragédie.

Le Bénin : une symphonie d’élégance et d’authenticité au cœur de l’Afrique

Un oiseau d’acier aux lignes élancées, affrété par l’illustre Abercrombie & Kent, a effleuré le sol de Cotonou vendredi dernier, dévoilant dans son sillage un cortège de voyageurs venus d’horizons lointains. Ces âmes curieuses, drapées dans l’étoffe du luxe, n’étaient pas de simples visiteurs : ils étaient les pionniers d’une quête raffinée, prêts à s’abreuver des merveilles d’un Bénin qui, tel un joyau brut, scintille de plus en plus sous les regards du monde.

Logés dans l’écrin somptueux du Sofitel Cotonou Marina Hotel & Spa, ils ont laissé leurs pas danser entre les eaux miroitantes de Ganvié et les ruelles empreintes d’âme de Ouidah. Ce voyage, bien plus qu’une escapade, est une fresque vivante, un hymne à l’attractivité grandissante d’une terre sur laquelle l’opulence se mêle à une authenticité rare.

Un prélude fastueux à Cotonou

D’emblée, dès l’instant où ces hôtes d’exception ont foulé le sol béninois, une brise tiède chargée de promesses les a enveloppés. Ensuite, le Sofitel Cotonou Marina Hotel & Spa, tel un palais moderne caressé par les vagues, leur a ouvert ses portes avec une grâce souveraine. À cet égard, les murs de cet établissement murmurent une douce alliance entre l’élégance contemporaine et les échos d’une culture locale vibrante.

De plus, les suites, semblables à des nids suspendus entre ciel et mer, offrent des panoramas qui capturent l’horizon dans un éclat de lumière dorée. Par ailleurs, les tables, elles, se parent de mets où les saveurs du Bénin – épices subtiles et fruits gorgés de soleil – s’entrelacent avec une sophistication internationale, éveillant les sens comme une mélodie bien orchestrée. Ainsi commence une odyssée avec laquelle chaque détail est une note dans une partition d’exception.

Ganvié : un ballet aquatique hors du temps

Puis, le premier acte de ce périple conduit les voyageurs vers Ganvié, une cité qui semble flotter comme un mirage au-dessus des eaux paisibles du lac Nokoué. Loin des ponts de pierre et des gondoles vénitiennes, Ganvié est une toile mouvante, peinte par des générations qui ont fait de l’eau leur royaume. En effet, les pilotis élancés soutiennent des demeures aux teintes éclatantes, tandis que les pirogues, fines comme des plumes, tracent des sillons argentés dans ce décor liquide.

En outre, les pêcheurs, tels des poètes de l’onde, tissent leurs filets avec une grâce qui défie le hasard, offrant aux visiteurs un spectacle où la simplicité devient sublime. Pour ces hôtes privilégiés, Ganvié n’est pas qu’un lieu : c’est une leçon d’harmonie, une fenêtre ouverte sur un art de vivre qui défie les âges, une parenthèse dans laquelle le luxe se mesure à la pureté d’une existence en symbiose avec la nature.

Ouidah : une épopée gravée dans l’histoire

Le deuxième jour, les voyageurs se laissent porter vers Ouidah, une ville dont les pierres semblent chuchoter des récits d’un autre temps. Jadis carrefour des ombres de la traite négrière, elle se dresse aujourd’hui comme un phare de mémoire et de rédemption. En l’occurrence, la Route des Esclaves, tel un ruban de terre chargé de silences, guide les pas vers la Porte du Non-Retour, une arche altière qui défie l’Atlantique de son regard impassible.

Effectivement, chaque pavé, chaque souffle de vent y raconte une histoire de douleur et de courage, une méditation sur les chaînes brisées et les âmes libérées. Cependant, Ouidah est aussi une terre de mystère, où le vaudou, souffle vital du peuple, anime les lieux d’une énergie presque palpable. Par conséquent, les tambours roulent comme des vagues, les danses sacrées s’élèvent comme des prières, et les visiteurs, suspendus entre respect et émerveillement, goûtent à une spiritualité qui transcende les frontières. Ainsi, ce n’est pas une simple excursion : c’est une plongée dans les profondeurs d’une culture qui vibre, intacte, sous le manteau du temps.

Abercrombie & Kent : les artisans d’un rêve cousu main

Derrière cette aventure se tient Abercrombie & Kent, un nom qui, depuis 1962, résonne comme une promesse d’excellence dans l’univers du voyage haut de gamme. Plus qu’une agence, c’est un atelier d’orfèvre où chaque itinéraire est une pièce unique, ciselée pour épouser les désirs d’une clientèle avide d’exception. Au Bénin, ils ont déployé leur art avec une finesse rare, tissant un parcours où le confort se fond dans l’authenticité.

En effet, accompagnés de guides dont la voix porte l’héritage du pays, les voyageurs ne se contentent pas de voir : ils comprennent, ils ressentent, ils s’approprient une histoire qui devient la leur. En d’autres termes, Abercrombie & Kent ne transporte pas ; elle élève le voyage au rang d’œuvre d’art, un tableau sur lequel chaque couleur, chaque nuance est pensée pour émerveiller.

Le Bénin : une étoile montante dans la constellation du tourisme

Ce séjour fait partie d’une mélodie plus vaste, celle d’un pays qui s’éveille sous les projecteurs du monde. En 2024, Lonely Planet a couronné le Bénin parmi les dix joyaux à explorer, tandis qu’AFAR l’a hissé dans son panthéon des vingt-cinq destinations émergentes. Par ailleurs, ces lauriers récompensent une terre où les plages déploient leurs rubans d’or, où les parcs nationaux protègent des créatures sauvages dans un écrin de verdure, et où chaque ville révèle un passé foisonnant.

De surcroît, l’écho du Seabourn Sojourn, qui a récemment accosté, se mêle à celui de ce jet privé, confirmant une vérité : le Bénin n’est plus un secret bien gardé, mais une promesse qui s’épanouit. En conséquence, M. Sindé Chekete, maître d’orchestre du Bénin Tourisme, le proclame avec fierté : « Ces visiteurs d’exception sont les messagers d’un avenir auquel le Bénin brillera comme un phare pour les âmes en quête d’absolu. »

Bénin Tourisme : L’appel d’un monde de splendeurs

Au cœur de cette ascension, Bénin Tourisme déploie ses ailes, portées par une mission sacrée : révéler au monde les trésors d’une nation où chaque instant est une célébration. Sous la bannière d’« Un Monde de Splendeurs », l’agence invite à un voyage où l’hospitalité se fait caresser, où la diversité culturelle se dévoile comme un bouquet d’épices rares, et où l’authenticité est une étoffe dont on ne se lasse pas. En collaborant avec des géants comme Abercrombie & Kent, Bénin Tourisme ne se contente pas de promouvoir ; elle enchante, elle inspire, elle transforme chaque séjour en une légende que les voyageurs emportent dans leur cœur.

Le Bénin, une partition à écrire soi-même

En définitive, l’arrivée de ce cortège luxueux n’est pas une simple anecdote ; c’est une ouverture, un prélude à une ère où le Bénin s’affirme comme une terre d’exception. Tel un parchemin vivant, il offre à ceux qui l’approchent une plume pour tracer leur propre récit, un mélange unique de raffinement et de vérité brute. Pour les esprits lassés des sentiers polis par la foule, pour les cœurs avides de beauté qui ne s’achètent pas, le Bénin est une révélation. Il ne demande qu’à être exploré, non pas comme une destination, mais comme une expérience qui marque l’âme d’une empreinte indélébile. Car ici, voir n’est pas seulement croire : c’est s’émerveiller, c’est renaître au contact d’un monde qui, dans sa splendeur, redéfinit le sens même du voyage.

 

Les élections béninoises de 2026 : la Cedeao tend une main ferme à la Céna

Cotonou, 25 février 2025 – En ce lumineux mardi, une brise d’assurance a soufflé sur les locaux de la Commission électorale nationale autonome (Céna) du Bénin. L’Ambassadeur Amadou Diongue, figure éminente de la Commission économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédeao) auprès de cette nation, s’est déplacé en personne pour insuffler une nouvelle vigueur aux préparatifs des élections générales de 2026.

Face à Sacca Lafia, président de la Céna, et à ses conseillers, il a déroulé un discours empreint d’une promesse limpide : celle d’un appui sans faille pour garantir un scrutin d’une transparence irréprochable. Mais derrière cette main tendue, un défi colossal se profile, oscillant entre ambitions sous-régionales et souveraineté nationale. Décryptage d’une alliance qui pourrait bien redessiner les contours de la démocratie béninoise.

Cédeao  : Une visite aux allures de serment

Ce n’était pas une simple formalité. Ce que l’Ambassadeur Diongue avait d’abord qualifié de « visite de courtoisie » s’est rapidement métamorphosé en un échange d’une gravité presque cérémonielle. Devant les membres de la Céna et les cadres de la Direction générale des élections (DGE), il a martelé un engagement clair : la Cédeao se tient prête à déployer ses ressources pour que 2026 soit une vitrine de crédibilité électorale. Mais cette offre, aussi généreuse soit-elle, n’est pas un chèque en blanc. « Notre soutien s’inscrit dans les limites fixées par la loi, sans jamais écorner la souveraineté du Bénin », a-t-il pris soin de préciser, comme pour conjurer les soupçons d’une ingérence masquée.

Et pourtant, les enjeux sont titanesques. Les élections générales de 2026 ne seront pas un simple exercice de routine. Elles cristallisent les espoirs d’une nation en quête de stabilité, tout en portant le poids des regards ouest-africains. Amadou Diongue l’a bien compris. Évoquant la « complexité » de ce rendez-vous, il a proposé un partage d’expériences audacieux, notamment dans le domaine du numérique, un terrain où la Cédeao pourrait briller par son expertise. « Nous sommes à l’écoute, ouverts à une collaboration qui nous propulsera vers l’avant », a-t-il lancé, la voix teintée d’une conviction qui ne tolère aucun doute.

Une Céna en quête de boussole

De son côté, Sacca Lafia n’a pas caché sa satisfaction. Accueillant cette délégation avec une chaleur protocolaire, il a salué « les mots amicaux » de son hôte, voyant dans cette visite un gage de solidarité tangible. « La disponibilité de la Cédeao est une aubaine, et nous n’hésiterons pas à frapper à sa porte dès que l’urgence l’exigera », a-t-il répondu, esquissant un sourire prudent. Car si le président de la Céna se réjouit, il sait aussi que le chemin vers 2026 est semé d’embûches. Finaliser un agenda électoral robuste, garantir une transparence à toute épreuve, rassurer une population souvent sceptique : autant de défis qui exigent plus que des promesses.

Ce tête-à-tête n’est d’ailleurs pas un coup d’essai. Le 17 décembre 2024, Sacca Lafia avait déjà croisé le fer, ou plutôt les idées, avec Omar Alieu Touray, président de la Commission de la Cédeao, à Abuja. Une rencontre qui avait jeté les bases de cette coopération naissante. Aujourd’hui, cette dynamique semble s’accélérer, mais elle soulève une question brûlante : jusqu’où la Céna peut-elle s’appuyer sur la Cédeao sans compromettre son autonomie ?

Cédeao : Une alliance sous surveillance

Car voilà le nœud du problème. Si l’appui de la Cédeao est une aubaine, il n’est pas exempt de controverses. Dans une région où les accusations d’ingérence électorale fusent souvent, certains pourraient y voir une tentative de pilotage à distance. Le numérique, par exemple, évoqué comme un axe de collaboration, est un terrain miné. Entre innovations salvatrices et risques de manipulation, il cristallise les espoirs et les craintes. La Céna, garante de la souveraineté électorale béninoise, devra naviguer avec une prudence de funambule pour ne pas se laisser déborder par un partenaire aussi puissant que bien intentionné.

Et que dire des attentes des citoyens ? Au Bénin, les scrutins passés ont parfois laissé des cicatrices, marquées par des soupçons d’opacité ou des tensions post-électorales. L’engagement de la Cédeao, s’il est sincère, pourrait apaiser ces plaies. Mais mal calibré, il risque aussi d’alimenter une défiance déjà latente. Sacca Lafia l’a bien saisi : en rassurant son hôte sur les efforts en cours pour un scrutin « crédible », il s’adresse autant à la Cédeao qu’à son propre peuple.

Une danse à deux tempos

Au terme de cette rencontre, une certitude émerge : la route vers 2026 sera une chorégraphie délicate entre la Céna et la Cédeao. L’une porte l’étendard de l’indépendance nationale, l’autre celui d’une solidarité régionale ambitieuse. Leur réussite dépendra d’un équilibre subtil : un soutien ferme, mais discret, une collaboration fructueuse, mais respectueuse.

Si cette alliance tenait ses promesses, elle pourrait faire des élections béninoises un modèle d’excellence ouest-africain. Mais si elle vacille, elle risque de nourrir les doutes et les polémiques. Une chose est sûre : en ce mardi , un pas décisif a été franchi. Reste à savoir si les suivants mèneront au triomphe ou à l’embûche.