Rubio et Bakari réaffirment les liens entre Cotonou et Washington.

Cotonou, 11 mars 2025 Une nouvelle page s’est écrite dans l’épopée des relations diplomatiques entre le Bénin et les États-Unis. Hier, dans une joute verbale empreinte de courtoisie et de gravité, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a conversé par téléphone avec son homologue béninois, Olushegun Adjadi Bakari, ministre des Affaires étrangères. Cet échange, loin d’être une simple formalité, a cristallisé l’élan d’une coopération qui transcende les océans et les frontières.

Rubio rend  hommage à l’engagement du Bénin pour la sécurité régionale

Dès les premiers instants, Marco Rubio, avec une éloquence mesurée, a tenu à magnifier l’importance des liens qui unissent Washington à Cotonou. Il a salué, dans un souffle reconnaissant, l’engagement indéfectible du Bénin dans la préservation de la sécurité régionale, un domaine où les tumultes ne manquent pas. Ce n’est pas un mince hommage : dans un monde où les alliances vacillent souvent sous le poids des intérêts divergents, le secrétaire d’État a érigé le partenariat bénino-américain en rempart contre l’instabilité qui guette l’Afrique de l’Ouest.

Les deux dignitaires, dans une harmonie de vues peu commune, ont ensuite exploré les desseins qui les rapprochent. Le renforcement de la gouvernance démocratique, ce noble idéal qui exige patience et audace, s’est imposé comme une priorité partagée. À cela s’ajoute la quête d’une stabilité régionale, un défi aussi ardu que vital dans une contrée où les soubresauts politiques et les menaces sécuritaires tissent une toile complexe. Si les mots échangés n’ont pas été rendus publics dans leur intégralité, leur portée résonne comme une promesse : celle d’une collaboration qui ne se contente pas de mots, mais aspire à des actes.

Une vision commune pour la gouvernance et la stabilité

Cet appel témoigne d’une volonté de faire front commun face aux aléas du temps présent. Le Bénin, nation discrète, mais résolue, s’affirme ainsi comme un acteur incontournable dans le concert des nations, tandis que les États-Unis, par la voix de Rubio, réitèrent leur dessein d’accompagner l’Afrique dans son essor. Nul doute que cette conversation, bien qu’éphémère dans sa durée, inscrira une trace durable dans les annales des relations internationales.

En somme, de telles alliances, tissées dans l’ombre des grandes déclarations, sont les fils d’or qui, patiemment noués, dessinent l’étoffe d’un monde plus stable, plus juste. C’est là, dans cette discrète alchimie entre deux voix séparées par des continents, que se joue, peut-être, l’avenir d’une paix trop longtemps espérée.

 

Côte d’Ivoire : Abidjan, carrefour d’une ambition visionnaire pour l’UEMOA

Ce lundi 10 mars 2025, Abidjan, palpitante métropole ivoirienne, s’est éveillée sous le signe d’une effervescence intellectuelle rare. Dans une salle aux accents solennels, Nahoua Yéo, Directeur de Cabinet du Ministre de l’Économie, du Plan et du Développement, a donné le coup d’envoi d’un atelier national d’envergure : la vulgarisation de la Vision prospective 2040 de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) et de son plan stratégique IMPACT 2030. En effet, ce rendez-vous, orchestré par la Commission de l’UEMOA, a réuni une mosaïque d’acteurs (ministères, société civile, secteur privé et partenaires techniques) dans une communion d’esprits tournée vers un horizon commun : celui d’une Afrique de l’Ouest intégrée, prospère et résiliente.

Une feuille de route pour un meilleur lendemain au sein de l’UEMOA 

Par ailleurs, sous la férule de Nahoua Yéo, figure respectée de la planification économique ivoirienne, les participants ont plongé dans les méandres de deux documents cardinaux. La Vision prospective 2040, adoptée après une élaboration participative entamée en 2023 à Ouagadougou, rêve l’UEMOA en un espace économique harmonieux, ancré dans la paix et ouvert sur le continent. IMPACT 2030, son bras opérationnel validé le 20 septembre 2024, se déploie en une stratégie audacieuse pour les cinq prochaines années, articulée autour de cinq axes : écosystèmes productifs, infrastructures, développement humain, intégration régionale et gouvernance modernisée. Nahoua Yéo, dans une allocution empreinte de gravité, a salué ces ambitions comme « une boussole pour transcender les défis et ensemencer un avenir durable ».

Abidjan lance un atelier crucial pour la Vision 2040 de l'UEMOA et son plan IMPACT 2030, réunissant les acteurs clés pour façonner un avenir Une tournée régionale en marche

En plus, cet atelier s’inscrit dans une vaste campagne sous-régionale, débutée le 24 février à Cotonou et devant s’achever le 21 mars à Bissau, visant à irriguer chaque État membre de l’UEMOA de ces perspectives stratégiques. À Lomé, le 27 février, le Dr Paul Koffi Koffi, Commissaire à l’Économie Numérique, avait déjà vanté IMPACT 2030 comme une « locomotive d’agilité et de transformation ». À Ouagadougou, le 17 février, Vieux Rachid Soulama avait exalté les progrès de l’union (gouvernance, sécurité alimentaire, essor du privé) tout en appelant à une appropriation collective. Abidjan a repris ce jour le flambeau avec une ferveur palpable, portée par la Côte d’Ivoire, locomotive économique de l’UEMOA avec près de 40 % de son PIB régional.

Un creuset d’espérances et de défis de l’UEMOA 

Les débats, riches et foisonnants, ont mis en lumière les promesses de ces initiatives. IMPACT 2030 cible trois écosystèmes (agro-industrie pour la souveraineté alimentaire, industries légères pour l’emploi, services innovants pour la compétitivité)avec des programmes structurants destinés à métamorphoser les économies de l’Union. Pourtant, dans cette salle abidjanaise, des préoccupations ont également été soulevées, notamment les difficultés liées au financement, l’instabilité de la région et le besoin de la jeunesse de percevoir des signaux forts. Nahoua Yéo, avec une éloquence mesurée, a convié les présents à « faire de ces visions non pas des chimères, mais des réalités palpables », un défi que la Côte d’Ivoire, forte de son Plan National de Développement 2021-2025, entend relever aux côtés de ses pairs.

Une étoile dans la constellation ouest-africaine

En somme, cette journée a été une semence, un acte de foi en un futur où l’UEMOA, tel un phénix, pourrait renaître de ses propres ambitions. Sous les regards croisés des participants, une vérité s’est esquissée : l’intégration régionale n’est pas une utopie lointaine, mais une mosaïque à assembler, pièce par pièce, par des mains unies. Et tandis que le soleil s’inclinait sur la lagune Ébrié, une lueur persista, douce et tenace : celle d’un rêve qui, porté par des jours comme celui-ci, pourrait un jour s’élever, non comme une étoile solitaire, mais comme une constellation illuminant l’horizon ouest-africain tout entier.

Cotonou donne le ton : une célébration vibrante pour les droits et l’autonomisation de la femme

Cotonou (Bénin), 10 mars 2025Sous les lustres élégants du Palais des Congrès de Cotonou, le Bénin a inauguré, vendredi dernier, la 30ᵉ édition de la Journée internationale des droits de la femme, un rendez-vous solennel orchestré sous l’égide de Mariam CHABI TALATA, Vice-Présidente de la République.  En effet, cette cérémonie, empreinte de dignité et de détermination, a réuni un parterre éclectique : ministres, parlementaires, diplomates, dont l’Ambassadeur du Maroc et l’Ambassadrice désignée du Canada, Tina HUTHRIE, ainsi que des figures de la société civile et des partenaires internationaux, tous unis pour honorer la cause

Cotonou a été le théâtre d'un lancement dynamique de la 30e Journée internationale des droits de la femme. Une voix pour les invisibles : le plaidoyer inaugural

Par ailleurs, c’est Véronique TOGNIFODE, Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance, qui a pris la parole pour poser les jalons de cette journée mémorable. Dans un élan oratoire, elle a célébré « ces femmes et ces filles dont le souffle vital irrigue nos sociétés, des bâtisseuses d’aujourd’hui qui sculptent demain avec audace ». Face aux tempêtes économiques, sociales et environnementales qui secouent le monde, elle a martelé l’urgence d’amplifier leurs voix, trop souvent étouffées par les bourrasques de l’injustice. Le thème de cette année, « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation », s’est imposé comme une boussole, orientant les esprits vers des actions audacieuses pour un futur plus équitable.

Cotonou a été le théâtre d'un lancement dynamique de la 30e Journée internationale des droits de la femme. Des racines solides : les avancées du Bénin pour l’émancipation de la femme 

En plus, la Ministre a déroulé un tableau vivant des efforts du gouvernement béninois pour faire germer l’égalité des sexes. Parmi ces bourgeons prometteurs, une loi vigoureuse contre les violences infligées aux femmes et aux filles, des filets de soutien pour maintenir les écolières sur les bancs de l’apprentissage et des initiatives comme le microcrédit Alafia, qui tisse une toile d’autonomie économique. « Ces graines semées ne sont pas de vains espoirs, mais des racines profondes pour un avenir où chaque femme peut s’élever sans entraves », a-t-elle affirmé, le regard porté vers un horizon d’équité.

Cotonou a été le théâtre d'un lancement dynamique de la 30e Journée internationale des droits de la femme. Une sentinelle pour la justice : l’Institut national de la femme

Huguette BOKPÈ GNANCADJA, à la barre de l’Institut National de la Femme, a captivé l’assemblée en dévoilant les prouesses de cette institution. Sous son égide, des remparts juridiques et judiciaires se dressent pour protéger les filles et les femmes, transformant les promesses en actes tangibles. « Nous ne nous contentons pas de panser les plaies, nous érigeons des boucliers pour que plus aucune n’ait à saigner en silence », a-t-elle proclamé, insufflant une énergie combative dans la salle.

Un chœur international : l’appel des partenaires

En plus, les voix de l’international ont résonné en harmonie. Tina HUTHRIE, Ambassadrice désignée du Canada, et Aminatou SAR, Coordonnatrice du Système des Nations Unies au Bénin, ont tissé un plaidoyer vibrant : une nation ne peut s’épanouir si elle laisse ses femmes dans l’ombre, privées d’éducation ou de ressources. « Le progrès véritable est un arbre qui ne pousse que si ses racines féminines sont nourries », a lancé Mme SAR, tandis que Mme HUTHRIE a réaffirmé l’engagement indéfectible des partenaires techniques et financiers à épauler le Bénin dans cette quête.

Un souffle collectif pour briser les chaînes

En lançant officiellement les festivités, Véronique TOGNIFODE a enjoint chaque acteur, du citoyen lambda aux décideurs, à saisir ce flambeau. « L’autonomisation des femmes n’est pas une option, c’est le socle d’un développement qui ne laisse personne sur le bord du chemin », a-t-elle insisté. La journée s’est achevée sur une note d’élan collectif, une promesse gravée dans les cœurs : celle de démanteler, pierre par pierre, les murailles qui freinent encore l’essor des femmes béninoises.

 Une flamme qui ne s’éteint pas

En somme, le 7 mars dernier à Cotonou n’a pas été une simple célébration, mais un acte de foi en un avenir où les droits des femmes ne sont plus négociables. Cette 30ᵉ édition de la Journée internationale des droits de la femme a allumé une flamme : celle d’un Bénin décidé à faire de l’égalité et de l’autonomisation des moteurs de sa renaissance. Si les défis persistent, cette journée a prouvé que la volonté, elle, est inébranlable : une leçon pour aujourd’hui, un héritage pour demain.

 

 

Un élan de solidarité pour l’autonomisation féminine : l’AFMEF célèbre le 8 mars avec éclat au Bénin

Adjarra et Zè (Bénin), 10 mars 2025 À l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme, célébrée le 8 mars dernier, l’Amicale des Femmes du ministère en charge des Finances (AFMEF) a déployé une initiative empreinte de cœur et de pragmatisme.  En effet, dans les contrées d’Adjarra, dans le département de l’Ouémé, et de Zè, dans l’Atlantique, des coopératives féminines ont reçu des dons de matériels soigneusement choisis pour dynamiser leurs activités. Cet acte, loin d’être un simple geste symbolique, s’inscrit dans une volonté ardente de propulser les femmes vers une autonomie durable et de célébrer leur rôle cardinal dans le tissu social et économique.

Le 8 mars 2025, l'AFMEF a soutenu l'autonomisation des femmes au Bénin en offrant des outils aux coopératives d'Adjarra et de Zè.À Adjarra : des outils pour cultiver l’espoir des femmes

Par ailleurs, dans le paisible hameau de Drogbo, niché dans la commune d’Adjarra, le groupement Edjromédé, dédié à la production maraîchère, a été le théâtre d’une scène vibrante de générosité. Sous un soleil complice, l’AFMEF a remis deux motos-pompes rutilantes, accompagnées d’un arsenal d’outils (râteaux, houes, coupe-coupes, raccords et arrosoirs) destinés à alléger la peine des travailleuses des champs. Vicentia AKOTO OKRY, figure de proue de l’AFMEF, a tenu des propos qui résonnent comme une ode à leur ténacité : « Par vos mains calleuses et votre sueur, vous ensemencez non seulement la terre, mais aussi l’avenir de vos foyers et de vos communautés. » « Votre labeur transcende les sillons pour tisser les fils d’une économie florissante. »

En plus, le thème de cette édition 2025, « Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation », a trouvé un écho particulier dans cette démarche. « Ces outils ne sont pas de simples objets», a poursuivi Mme AKOTO OKRY avec une conviction palpable, « ils sont des leviers pour ériger un avenir où vos droits s’épanouissent, où l’égalité n’est plus un horizon lointain et où votre autonomie s’affirme comme une évidence. » Les bénéficiaires, transportées d’une joie communicative, ont exprimé leur gratitude par des mélodies entraînantes et des pas de danse spontanés. Noussiratou TCHEHOUENOU, à la tête d’Edjromédé, a laissé éclater son émotion : « C’est une première pour nous, un 8 mars gravé dans nos mémoires. Que la providence veille sur vous pour ce souffle de vie que vous nous offrez ! »

À Zè : transformer le manioc, transformer des vies

Le périple de l’AFMEF s’est également prolongé jusqu’à Waga, dans la commune de Zè, où la coopérative Mèdédjro 2, experte dans l’art de métamorphoser le manioc en gari, a été honorée à son tour. D’ailleurs, là, une presse à vis et des bassines ont été offertes, répondant avec précision aux aspirations des artisanes. Vicentia AKOTO OKRY n’a pas manqué de souligner la portée de leur métier : « Votre savoir-faire ne se limite pas à moudre et à tamiser. » Chaque poignée de gari que vous produisez est une pierre posée dans l’édifice d’une société plus forte, une preuve tangible que vous êtes des bâtisseuses de progrès. »

Ambroisie MEDJAGBONON, qui préside Mèdédjro 2, a accueilli ces dons avec un sourire rayonnant : « Ces équipements vont décupler notre ardeur et notre rendement. » « Désormais, le manioc ne sera plus seulement une culture, mais un tremplin vers une vie meilleure. Merci à l’AFMEF pour cette lumière qu’elle nous tend. » Ce soutien matériel, bien plus qu’un appui logistique, incarne une reconnaissance de la créativité et de la résilience de ces femmes qui, jour après jour, transforment les ressources brutes en richesse collective.

Le 8 mars 2025, l'AFMEF a soutenu l'autonomisation des femmes au Bénin en offrant des outils aux coopératives d'Adjarra et de Zè.l’autonomisation des femmes: une leçon de solidarité et d’avenir

L’initiative de l’AFMEF, en cette journée mémorable du 8 mars 2025, ne se résume pas à une distribution d’outils. Elle illustre une vision où l’autonomisation des femmes ne reste pas une chimère, mais devient une réalité tangible, forgée par des actes concrets et une solidarité sans faille. À travers ces dons, l’Amicale réaffirme son ambition de hisser les femmes au rang d’actrices incontournables du développement, leur offrant non pas une aumône, mais des ailes pour s’élever.

Le 8 mars 2025, l'AFMEF a soutenu l'autonomisation des femmes au Bénin en offrant des outils aux coopératives d'Adjarra et de Zè.En conclusion, cette célébration au Bénin rappelle une vérité essentielle : l’émancipation féminine ne se décrète pas dans les discours, elle se construit dans les champs, les ateliers et les foyers, là où les femmes, armées de détermination et de soutien, réinventent leur destin. L’AFMEF, par ce geste, plante une graine d’espoir dont les fruits, à n’en pas douter, nourriront les générations futures.

Bénin : Quand l’ONU et le Vatican s’unissent pour un avenir radieux

 Porto-Novo, 10 mars 2025 – Dans une belle matinée, Porto-Novo, cœur battant du Bénin, a été le théâtre d’un conciliabule aussi discret qu’éloquent. Aminatou Sar, Coordonnatrice résidente des Nations Unies au Bénin, a accueilli Mgr Rubén Darío Ruiz Mainardi, nouveau Nonce apostolique fraîchement nommé par le Saint-Siège au Bénin. Dans les salons feutrés de la résidence officielle de l’UN Bénin, ces deux figures, l’une porte-étendard de l’ONU, l’autre émissaire du Vatican, ont croisé leurs regards sur les défis brûlants de l’heure. Si les détails de leur échange demeurent voilés, l’événement s’inscrit comme une passerelle entre deux visions universalistes, unies par une quête de sens au service d’une nation en pleine mutation.

L’ONU et le Vatican : Une diplomatie aux multiples visages

Aminatou Sar, championne des droits des femmes et des filles, porte avec elle une expertise puisée à Dakar, auprès de PATH, Plan International et Amnesty, autant de jalons qui façonnent son engagement au Bénin. Face à elle, Mgr Mainardi, Argentin au parcours encore mystérieux dans les annales publiques, succède à Mgr Mark Gerard Miles, transféré au Costa Rica en juillet 2024. Polyglotte et discret, ce prélat apporte au Bénin une voix spirituelle et diplomatique, dans un pays où l’Église catholique, forte de 27 % de la population selon les estimations récentes, joue un rôle clé dans le dialogue social.

Des enjeux au carrefour des âmes et des terres

Leur échange, bien que non détaillé par les canaux officiels, a sans doute effleuré les tumultes qui agitent le Bénin et la sous-région. Sécurité dans le nord, où les incursions jihadistes depuis le Sahel menacent la quiétude ; développement durable, alors que l’ONU appuie des projets comme l’opération Mirador ; droits des femmes, un terrain où les visions de Sar et de Mainardi pourraient converger – autant de fils tissés dans cette trame conversationnelle. L’UN Benin, sous la houlette de Sar, réaffirme son engagement à collaborer avec tous les acteurs, y compris le Saint-Siège, pour un Bénin plus équitable. Quant au nonce, sa présence récente laisse présager une volonté de renforcer les liens entre l’Église locale et les initiatives internationales, dans un pays où la foi et la résilience marchent souvent de pair.

L’ONU et le Vatican : Une alliance naissante dans l’ombre du réel

Cette rencontre n’est pas un simple ballet protocolaire ; elle esquisse une alliance tacite entre deux institutions aux vocations distinctes, mais complémentaires. L’ONU, avec ses ambitions de progrès matériel et social, et le Vatican, gardien d’une quête spirituelle et morale, trouvent ici un terrain d’entente. Mgr Mainardi, dont c’est l’une des premières sorties publiques depuis son arrivée, semble poser les jalons d’une mission qui, à l’image de son prédécesseur polyglotte, pourrait s’exprimer dans un langage universel. Pour Aminatou Sar, cet échange s’inscrit dans une dynamique plus large, celle d’un Bénin qui, en 2025, oscille entre défis structurels et promesses d’éveil, notamment à l’approche des élections législatives prévues pour avril.

Une lueur suspendue entre ciel et terre

Cette entrevue entre Aminatou Sar et Mgr Rubén Darío Ruiz Mainardi n’a pas livré tous ses secrets, mais elle a semé une étincelle, celle d’une coopération possible, d’un dialogue qui pourrait féconder des lendemains plus doux. Dans un Bénin où les ombres du nord côtoient les lumières de l’espoir, cette rencontre suscite une interrogation ouverte : et si, entre la croix et le croissant bleu des Nations Unies, naissait une harmonie capable d’éclairer les chemins encore obscurs d’une nation en quête d’elle-même ? Sous ce ciel partagé, l’histoire, patiente, attend de répondre.

Bénin : un prélude éclatant à la 30e Journée des Droits des Femmes

 Porto-Novo, 10 mars 2025 –  Le 7 mars dernier, Porto-Novo s’est éveillée sous un ciel teinté d’espérance, devançant avec audace la célébration mondiale de la 30ᵉ Journée Internationale des Droits des Femmes (JIF2025), fixée au lendemain.

Dans l’enceinte solennelle d’une cérémonie officielle, les voix du gouvernement béninois, incarnées par la vice-présidente de la république Mariam Chabi Talata, la Ministre des Affaires Sociales et de la Micro-Finance, Véronique Tognifodé Mewanou, Adidjatou MATHYS, la Ministre du Travail et de la fonction publique et la ministre de l’Industrie et du Commerce, Shadiya Alimatou Assouman se sont mêlées à celles de l’UN Bénin, des partenaires techniques et financiers (PTF) et d’acteurs dévoués pour exalter une vérité limpide : l’égalité des genres est la sève d’un développement durable. Ce rassemblement, loin d’être une simple anticipation, a résonné comme un appel vibrant à l’action, une promesse scellée sous le regard attentif d’une nation résolue à changer la donne.

Le 7 mars, le Bénin a vibré au rythme de la célébration anticipée de la Journée Internationale des Femmes 2025.Une voix unie pour l’investissement humain

Au cœur de cette symphonie d’intentions, Aminatou Sar, Coordonnatrice résidente de l’UNBenin, a prêté sa voix à un écho mondial, relayant l’exhortation du Secrétaire général des Nations Unies : investir dans les femmes et les filles n’est pas une option, mais une nécessité. « Lorsque les portes de l’égalité s’ouvrent, c’est l’humanité entière qui s’élève », a-t-elle proclamé, ses mots ciselés comme des pierres d’un édifice en devenir. Aux côtés du gouvernement, elle a esquissé une vision où chaque femme, chaque fille, se voit dotée de droits inaliénables, de modèles inspirants et de partenaires indéfectibles : un triptyque pour une société plus équitable, où la participation féminine aux instances décisionnelles ne serait plus un vœu, mais une réalité tangible.

Une célébration aux accents d’autonomisation des Femmes

Cette JIF2025 anticipée s’est drapée d’un thème aussi ambitieux qu’essentiel : l’autonomisation et le renforcement des capacités des femmes et des filles, tremplin vers une présence qualifiée dans les arènes du pouvoir. Tina Guthrie, ambassadrice du Canada au Bénin, a prêté sa voix à cette ambition, saluant « les contributions et les réalisations des femmes qui façonnent un monde meilleur ». Dans une allocution empreinte de cœur, elle a convié chacun à s’engager pour que l’égalité ne reste pas un horizon lointain, mais devienne une étoffe tissée dans le quotidien. Cette célébration, enrichie par la présence de figures comme la vice-présidente Talata et les PTF, a transcendé le protocole pour devenir une fresque vivante de solidarité et de détermination.

Un élan porté par des racines profondes pour l’autonomisation des Femmes

Le Bénin, fort d’une histoire de réformes en faveur du genre à l’image de la loi de 2021 contre les violences basées sur le genre et des avancées en santé reproductive soutenues par la Banque mondiale, ne s’est pas contenté de célébrer ; il a réaffirmé une trajectoire. Cette cérémonie s’inscrit dans la lignée des efforts du projet SWEDD (Sahel Women’s Empowerment and Demographic Dividend) et des initiatives onusiennes qui, depuis des années, sèment les graines d’un avenir où les femmes ne sont plus spectatrices, mais architectes du progrès. À l’approche du 30ᵉ anniversaire de la Déclaration de Pékin, cet événement a résonné comme un prélude à une ambition plus vaste : faire du Bénin un flambeau de l’égalité dans une Afrique de l’Ouest en quête de renouveau.

Le 7 mars, le Bénin a vibré au rythme de la célébration anticipée de la Journée Internationale des Femmes 2025.Une flamme qui appelle l’aube

Et tandis que le soleil déclinait sur Porto-Novo, laissant dans son sillage les échos de cette journée mémorable, une lueur persistait, douce, mais indomptable. Cette journée n’a pas été qu’une célébration anticipée ; elle a été un serment, une invitation à ne plus attendre le lendemain pour bâtir l’égalité. Dans les regards échangés entre Aminatou Sar, Tina Guthrie et les femmes béninoises présentes, une certitude s’est dessinée : chaque pas vers l’autonomisation est une étoile ajoutée au firmament d’un monde plus juste. Alors, sous ce ciel dans lequel les promesses dansent encore avec les possibles, une question flotte, légère et infinie : et si cette flamme, allumée aujourd’hui, devenait le feu qui, demain, embraserait les ombres pour laisser place à une aube sans fin ?

 

Bénin : un ciel mieux gardé grâce à l’élan solidaire de l’Union Européenne

Cotonou, 6 mars 2025 — Ce jeudi, la base aérienne de Cotonou s’est drapée d’une solennité particulière pour accueillir un présent d’envergure offert par l’Union Européenne (UE) au Bénin. En effet, sous les regards croisés des dignitaires béninois et européens, un avion de reconnaissance et de surveillance, de type Caravane C 280 Bravo, a été officiellement remis aux Forces armées béninoises (FAB). Présidée par le chef d’État-major de l’UE, Michel Van der Laan, cette cérémonie marque un jalon dans la coopération entre Bruxelles et Porto-Novo, scellant un engagement commun face aux défis sécuritaires qui étreignent le nord du pays.

L’opération Mirador : une sentinelle renforcée

Par ailleurs, destiné à soutenir l’opération « Mirador », cet appareil s’inscrit dans une lutte acharnée contre les menaces terroristes qui, depuis plusieurs années, gagnent du terrain aux confins septentrionaux du Bénin. Lancée en 2022 sous l’impulsion du général Fructueux Gbaguidi, chef d’état-major des FAB, cette opération vise à juguler les incursions de groupes extrémistes débordant des frontières poreuses avec le Burkina Faso et le Niger. Doté de technologies avancées (captation d’images et détection de signaux électromagnétiques), cet avion offrira une vue d’aigle aux unités déployées, affinant leurs capacités de renseignement et d’intervention dans une région où chaque information peut renverser la donne.

Une coopération transatlantique et européenne en synergie

En plus, ce don s’adosse à un édifice diplomatique plus large. Il fait suite à un accord signé avec les États-Unis, couvrant six axes stratégiques (sécurité intérieure, renseignement, santé, logistique, lutte antiterroriste), et s’intègre dans une enveloppe de 11,7 millions d’euros allouée par l’UE via la facilité européenne pour la paix. Géré par Défense Conseil International (DCI), ce programme a déjà permis la livraison de six drones DT-46 par la firme française Delair en 2024, complétés aujourd’hui par cet avion fourni par Atos. Cette synergie illustre une volonté partagée de doter le Bénin d’outils non létaux pour contrer une menace qui, loin de s’essouffler, s’enracine dans le Sahel et ses marges.

Un rempart contre l’ombre grandissante grâce à l’Union Européenne

En outre, le contexte n’a rien d’anodin. Le nord du Bénin, jadis havre de paix, subit depuis 2019 les assauts répétés de factions liées à Al-Qaïda et à l’État islamique, profitant de l’instabilité régionale. Attaques contre des postes militaires, embuscades visant les civils, pillages : la litanie des violences a poussé les autorités à redoubler d’efforts. Cet avion, capable de survoler de vastes étendues et de transmettre des données en temps réel, devient ainsi un atout précieux pour anticiper et déjouer les desseins de l’adversaire, tout en préservant les populations prises dans l’étau de cette guerre larvée.

Une lueur dans la tourmente grâce à l’Union Européenne

Au-delà de sa portée technique, ce geste de l’UE résonne comme une main tendue, un gage de solidarité dans une Afrique de l’Ouest où les États, souvent esseulés, luttent pour leur souveraineté. Pour les Forces armées béninoises, cet outil n’est pas qu’un engin ; c’est une promesse de jours moins sombres, une chance de reprendre l’ascendant sur un ennemi insaisissable. Et tandis que l’avion s’élève pour ses premières missions, il emporte avec lui un espoir ténu, mais tangible : celui d’un Bénin qui, fort du soutien de ses alliés, refuse de ployer sous les vents contraires. Car dans ce ciel désormais mieux surveillé, ce n’est pas seulement un appareil qui prend son envol, mais une nation entière qui, les yeux levés, se rêve en maîtresse de son destin.

 

1xBet atteint la finale des prestigieux SiGMA Africa Awards 2025

Le bookmaker d’envergure mondiale 1xBet maintient avec confiance sa position parmi les fleurons de l’industrie de l’iGaming et continue de recevoir d’excellents avis de la part de la communauté professionnelle. Cette fois, la marque a été présélectionnée pour les prestigieux SiGMA Africa Awards 2025 dans les catégories Meilleur opérateur sportif de l’année et Meilleur opérateur mobile de l’année.

Les gagnants seront déterminés par la décision d’un jury d’autorité et par les résultats du vote sur la page du concours. La cérémonie de remise des prix se déroulera le 10 mars, jour d’ouverture du sommet SiGMA Afrique 2025, qui se tiendra à Sun Exhibits à GrandWest au Cap, en Afrique du Sud.

« L’année dernière, 1xBet a été nommé Meilleur bookmaker d’Afrique et nous voulons confirmer ce statut. Notre équipe a travaillé dur pour offrir à nos clients la meilleure expérience de jeu possible, avec une large gamme d’événements sportifs et de promotions attirantes. Nous avons également accordé une attention particulière à l’application mobile, la rendant encore plus conviviale pour les utilisateurs. Nous sommes heureux que nos efforts aient été reconnus par les plus grands experts du secteur », a déclaré un représentant de 1xBet.

Se hisser en finale des SiGMA Africa Awards 2025 n’est pas le seul succès significatif que 1xBet a obtenu au cours de l’année écoulée. La marque a déjà empoché le prix du Mobile Sports Product of the Year aux International Gaming Awards 2025, le prix du Meilleur programme d’affiliation de l’année aux SiGMA Asia Awards 2024 et a été nommée Meilleur opérateur d’e-sport de l’année en Amérique latine aux SiGMA Americas Awards 2024.

À propos de 1xBet

1xBet est une société internationale avec 18 ans d’expérience dans le secteur des paris et des jeux d’argent et est l’un des principaux bookmakers en Afrique. La marque soutient activement le sport africain, en étant le partenaire officiel de la Confédération Africaine de Football (CAF) et de tous les tournois sous son égide. Au niveau mondial, 1xBet est associé au FC Barcelone, au PSG et à la FIBA. Des millions de joueurs de toute l’Afrique parient sur les meilleurs événements et jouent aux meilleurs jeux en ligne sur une plateforme disponible en 70 langues. La plateforme 1xBet est visitée par plus de 3 millions de joueurs du monde entier chaque mois. La société reçoit régulièrement des prix prestigieux tels que « African Sportsbook of the Year » aux SiGMA Africa Awards et « Affiliate Company of the Year » aux International Gaming Awards-2024.

À propos des SiGMA Africa Awards 2025

Les SiGMA Africa Awards sont organisés par la société internationale SiGMA Group – une autorité reconnue dans le domaine de l’iGaming, de la sécurité numérique et du marketing d’affiliation. Le groupe SiGMA opère en Afrique, en Europe, en Asie et en Amérique latine et dispose d’une forte présence dans chaque région. Les SiGMA Africa Awards font partie d’un système de récompenses décernées chaque année aux représentants les plus performants de l’industrie du jeu.

Abomey-Calavi : le chef d’arrondissement de Glo-Djigbé réduit au silence

Dans les méandres de la gouvernance locale béninoise, un coup de théâtre vient d’ébranler la municipalité d’Abomey-Calavi, cité tentaculaire de l’Atlantique. Gilbert Sètondji Boco, chef d’arrondissement de Glo-Djigbé, s’est vu frappé d’une suspension par le maire, Angelo Ahouandjinou, une décision qui résonne comme un écho assourdissant dans les corridors du pouvoir communal. L’origine de cette disgrâce est des propos jugés irrévérencieux à l’encontre du gouvernement de Patrice Talon, exprimés dans l’intimité d’un forum WhatsApp réunissant les conseillers communaux. Ainsi, ce qui semblait n’être qu’un murmure numérique s’est mué en une tempête administrative.

Quand un forum WhatsApp devient une arène politique ?

L’affaire, révélée au grand jour en ce début mars 2025, illustre une tension palpable entre liberté d’expression et discipline institutionnelle. Selon les informations recueillies, les critiques de Boco, loin d’être anodines, portaient sur des choix politiques du régime en place, des mots que le maire a estimés incompatibles avec la loyauté attendue d’un chef d’arrondissement. Cette sanction, prompte et sans ambages, traduit une volonté de faire taire toute dissonance au sein d’une commune stratégique, voisine de Cotonou et théâtre d’ambitieux projets comme la Zone Économique Spéciale de Glo-Djigbé. L’ironie n’échappe à personne : dans un arrondissement symbole de modernité et de développement, un homme est mis à l’écart pour avoir osé élever la voix.

Glo-Djigbé : Liberté d’expression ou discipline institutionnelle ?

Abomey-Calavi, avec ses neuf arrondissements et sa population foisonnante, n’est pas étrangère aux remous politiques. La commune, dirigée par Angelo Ahouandjinou depuis plusieurs années, s’est souvent trouvée au carrefour des dynamiques nationales, oscillant entre soutien au pouvoir central et velléités d’autonomie locale. La suspension de Gilbert Sètondji Boco s’inscrit dans un contexte plus large où la critique, même formulée dans un cadre semi-privé, devient un luxe périlleux. Sur les réseaux sociaux, les réactions fusent : certains y voient une dérive autoritaire, une « gblocratie » – néologisme mordant pour désigner une gouvernance par l’intimidation – tandis que d’autres saluent une mesure nécessaire pour préserver l’unité municipale.

Glo-Djigbé : symbole de modernité, théâtre de luttes intestines

Les faits, tels que rapportés, ne laissent guère place au doute. Le chef d’arrondissement, figure de proximité censée incarner l’autorité au plus près des citoyens, aurait franchi une ligne invisible en s’aventurant sur le terrain glissant de la contestation. Le forum WhatsApp, espace de débat entre conseillers, s’est transformé en une arène où les mots ont acquis une portée inattendue. Suspendu pour une durée indéterminée, Boco voit son avenir administratif suspendu à un fil, tandis que son cas soulève une interrogation lancinante : jusqu’où la loyauté doit-elle museler la conscience ?

La parole, une flamme qui éclaire et consume

Pourtant, au-delà de la sanction, c’est une parabole sur le pouvoir qui se dessine. Glo-Djigbé, arrondissement en pleine métamorphose grâce à son rôle dans la Zone Économique Spéciale, incarne les promesses d’un Bénin tourné vers le progrès. Mais cette affaire rappelle que le développement, aussi éclatant soit-il, ne saurait occulter les luttes intestines qui agitent ses fondations. Le maire, en choisissant la fermeté, envoie un message limpide à ses subordonnés : l’harmonie institutionnelle prime sur les épanchements individuels. Reste à savoir si cette fermeté apaisera les esprits ou, au contraire, attisera les braises d’un mécontentement latent.

Et tandis que le soleil se couche sur les terres d’Abomey-Calavi, une vérité se fait jour, douce-amère et universelle : dans le théâtre des hommes, la parole est une flamme qui réchauffe autant qu’elle consume. Gilbert Sètondji Boco, en l’allumant, a peut-être perdu son siège, mais il a rallumé une question essentielle : à quel prix la liberté se paye-t-elle, lorsque les murs, même numériques, ont des oreilles ?

Une concorde transcontinentale : le Venezuela et le Bénin esquissent un avenir partagé

Dans l’arène mouvante des relations internationales, où les alliances se nouent et se dénouent au gré des intérêts fugaces, un rapprochement singulier vient de poindre à l’horizon. Le Venezuela et le Bénin, deux nations que la géographie sépare, mais que la volonté rapproche, ont résolu d’unir leurs desseins en instaurant la Première Commission Mixte Bilatérale. Cette décision, scellée lors d’un entretien téléphonique entre Yván Gil, ministre vénézuélien des Affaires étrangères, mandaté par le président Nicolás Maduro, et Shègun Adjadi Bakari, son homologue béninois, s’inscrit comme une étape décisive dans une amitié jusque-là discrète, mais tenace.

Le Venezuela et le Bénin  :  une coopération audacieuse pour l’avenir

Par une missive diffusée sur Telegram, Yván Gil a dévoilé les contours de cette entreprise commune, portée par une ambition claire : raffermir les liens bilatéraux et tisser une coopération multilatérale aux accents novateurs. Les domaines envisagés pour cette collaboration (agriculture durable, éducation, énergie, culture et industrie textile) traduisent une aspiration à conjuguer pragmatisme et audace. Il ne s’agit pas ici d’un simple échange de bons procédés, mais d’un dessein plus vaste : celui de poser les jalons d’un partenariat où les savoirs se croisent et les ressources s’entrelacent pour un bénéfice réciproque.

Solidarité face aux pressions mondiales

Au fil de cet échange, une note de gratitude a résonné avec force. Le ministre vénézuélien a salué l’inflexible soutien du Bénin face aux « mesures coercitives unilatérales » , ces sanctions qui, sous des dehors techniques, enserrent le Venezuela dans un étau économique. Cette solidarité, rare dans un concert mondial souvent marqué par l’indifférence ou le calcul, a conduit Gil à proclamer une vision exaltante : « Ensemble, nous œuvrerons à l’avènement d’un monde multipolaire et équitable ! » Ces mots, loin d’être une formule creuse, dessinent l’espoir d’un ordre global où les nations, quelles que soient leur taille ou leur puissance, puissent faire entendre leur voix.

Le Venezuela et le Bénin : des racines diplomatiques solides

L’histoire de cette entente ne date pas d’hier. Depuis l’établissement des relations diplomatiques le 20 juin 1991, Caracas et Porto-Novo ont patiemment cultivé leurs affinités. L’élan insufflé par la Révolution bolivarienne en 1999 a donné un nouveau souffle à cette relation, ponctuée d’accords dans des champs aussi variés que la coopération technique, le jumelage entre collectivités territoriales, la suppression des visas ou encore la lutte contre les narcotrafics. Plus récemment, en août 2023, la création du Groupe parlementaire d’amitié Venezuela-Bénin au sein de l’Assemblée vénézuélienne a marqué une étape supplémentaire, les législateurs s’engageant à fortifier les ponts entre leurs institutions respectives.

Une vision partagée d’un monde multipolaire

Mais quel souffle anime cette initiative aujourd’hui ? Peut-être faut-il y voir la réponse à un monde en quête de repères, où les nations du Sud, lassées des hiérarchies imposées, explorent des voies inédites pour s’affranchir. Peut-être est-ce aussi, pour le Venezuela, une manière d’échapper à l’étreinte de l’isolement en tendant une main vers l’Afrique, continent aux potentialités immenses. Quoi qu’il en soit, cette commission mixte ne se réduit pas à une formalité protocolaire ; elle incarne une promesse, un engagement à bâtir, pierre après pierre, un édifice commun.

Ainsi, tandis que les tumultes géopolitiques agitent les mers et les cieux, ce dialogue entre le Venezuela et le Bénin offre une respiration, une pause dans la cacophonie ambiante. Point de fracas ni de gestes ostentatoires ici, mais une entente sobre, presque murmurée, entre deux peuples qui, depuis leurs rives opposées, se sont reconnus dans un même élan. Et si la grandeur d’une alliance se mesurait non pas à son éclat, mais à sa capacité à faire germer l’espoir là où nul ne l’attendait ? En ce modeste conciliabule transatlantique, dans cet acte de foi en un futur partagé, se niche une leçon universelle : les plus nobles édifices s’élèvent souvent dans l’ombre, loin des regards, mais près des cœurs.