Santé Bénin : 30 postes d’internes ouverts

Cotonou donne le coup d’envoi au recrutement des futurs internes des hôpitaux : un pari sur l’excellence médicale

Ce mardi 6 mai 2025, la Faculté des Sciences de la Santé de Cotonou s’est parée d’une effervescence studieuse. En effet, Sous l’égide de la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Professeur Éléonore Yayi Ladékan, le concours de recrutement de 30 internes des hôpitaux a été lancé avec solennité. En présence des représentants des ministères de la Fonction Publique et de la Santé, cet événement marque une étape décisive dans la quête du Bénin pour un système de santé robuste et résilient, porté par une nouvelle génération de praticiens d’élite.

Un processus rigoureux et transparent : les étapes clés pour sélectionner  des internes

Marcel Djimon Zannou, président de la commission d’organisation, a levé le voile sur un processus d’une exigence sans faille. Par ailleurs, la Fonction Publique a minutieusement examiné 34 dossiers et a retenu 33 candidats, tous étudiants en médecine ayant validé au moins leur cinquième année sans avoir soutenu leur thèse. Depuis le 6 mai, ces aspirants internes affrontent une batterie d’épreuves écrites, débutant par la pathologie médicale, suivie de la pathologie chirurgicale, de la biologie et de l’anatomie, jusqu’au 13 mai.

En outre , les épreuves orales, prévues les 14 et 15 mai, précéderont la délibération finale le 16 mai, selon un calendrier publié par la Faculté des Sciences de la Santé. L’équité est au cœur du dispositif. Chaque jour, les candidats élaborent eux-mêmes les questions et les tirent au sort, sous la supervision vigilante d’un jury composé d’enseignants émérites des facultés de médecine de Cotonou et Parakou.« Ce mécanisme garantit ainsi une transparence absolue et une sélection basée sur le mérite », a souligné M. Zannou, reflétant l’engagement du gouvernement à promouvoir l’intégrité dans ses processus de recrutement.

Une ambition nationale : combler le déficit de spécialistes, un impératif pour la santé au Bénin

Dans son allocution, la ministre Yayi Ladékan a replacé ce concours dans une vision plus vaste. « Former et intégrer des spécialistes est un impératif pour répondre aux besoins sanitaires croissants de notre population », a-t-elle déclaré, insistant egalement sur la nécessité d’une synergie entre universités et hôpitaux. Ce recrutement s’inscrit dans une série de réformes initiées depuis 2016, visant à combler le déficit chronique de personnel médical spécialisé.

Avec 1,2 médecin pour 10 000 habitants – loin des recommandations de l’OMS –, le Bénin mise sur ces initiatives pour densifier son maillage sanitaire, des centres hospitaliers universitaires aux formations décentralisées. En plus, le concours de 2025 fait écho à celui de 2023, où 30 internes avaient été recrutés dans des conditions similaires, avec des épreuves étalées du 11 au 21 avril.

Cette récurrence témoigne d’une volonté politique soutenue, renforcée par des investissements dans les infrastructures hospitalières, comme l’extension du CHU de Porto-Novo en 2024. La ministre a également salué le rôle des partenaires, tels que la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur, qui veille à l’équivalence des diplômes pour les candidats formés à l’étranger, un point crucial pour élargir le vivier de talents.

L’Avenir porté par la jeunesse : l’espoir d’un système de santé transformé prend forme

À Cotonou, ce 6 mai, les 33 candidats ne concourent pas seulement pour un poste ; ils incarnent l’espoir d’un système de santé transformé. Leur réussite, scrutée par un jury d’experts, ouvrira aussi la voie à une formation rigoureuse d’internat, préalable à leur intégration comme spécialistes dans les hôpitaux publics. Pour les Béninois, ce concours est une promesse : celle d’un accès accru à des soins de qualité, d’un personnel médical mieux formé et d’une nation prête à relever les défis sanitaires du XXIe siècle.

En somme, dans l’amphithéâtre de la Faculté des Sciences de la Santé, les stylos grattent, les esprits s’aiguisent, le ton solennel de la ministre Yayi Ladékan résonne comme un appel à l’excellence. À Cotonou, un nouveau chapitre de l’histoire médicale du Bénin s’écrit, et il porte le sceau de l’ambition et de la rigueur.

Cotonou célèbre la mémoire et l’amitié : une rencontre russo-béninoise à la veille du 80ᵉ anniversaire de la Victoire

Cotonou : 80 ans après la victoire, la Russie relie mémoire héroïque et avenir prometteur avec le Bénin

Ce 6 mai 2025, à Cotonou, une brise d’histoire et de solidarité a soufflé sur l’École Supérieure de Génie Civil A.K. Véréchaguine. À la veille du 80ᵉ anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique – la capitulation de l’Allemagne nazie face à l’Union soviétique en 1945 –, l’Ambassade de Russie au Bénin a orchestré une rencontre vibrante avec les étudiants de cet établissement prestigieux. Sous l’égide de l’ambassadeur Igor Evdokimov, cette initiative a transcendé la simple commémoration pour tisser des ponts entre passé héroïque et avenir prometteur, entre la Russie et le Bénin.

À Cotonou, l'Ambassade de Russie relie mémoire de la Victoire 1945 et bourses d'études pour étudiants béninois,Mémoire vive et dialogue favorable : de l’épopée de 1945 aux Bourses d’études en Russie

Dans l’amphithéâtre de l’école, l’atmosphère était empreinte de recueillement et de curiosité. Les diplomates russes, avec à leur tête l’ambassadeur Evdokimov, ont partagé avec les étudiants l’épopée de la Grande Guerre patriotique, un chapitre douloureux, mais glorieux de l’histoire mondiale. « Cette victoire n’appartient pas qu’à la Russie ; elle est un héritage universel, un rempart contre l’oubli des sacrifices consentis pour la liberté », a déclaré l’ambassadeur, selon des témoignages relayés sur les réseaux.

Face à un auditoire captivé, il a évoqué le rôle décisif de l’Armée rouge, tout en dénonçant les tentatives de réécriture historique qui cherchent à minimiser cet apport. Mais l’événement n’était pas qu’un regard vers le passé. Il s’est voulu un dialogue vivant, où les étudiants béninois, formés aux disciplines du génie civil, ont découvert les opportunités offertes par la Russie. L’ambassade a présenté son programme de bourses d’État, un sésame pour les jeunes talents souhaitant poursuivre leurs études dans les universités russes. Ce geste s’inscrit dans une tradition de coopération éducative, illustrée par les diplômés béninois de l’ère soviétique, membres de l’association Union-Bénin, qui perpétuent ce lien indéfectible.

Un symbole d’unité ancré dans l’héritage : le choix éloquent de l’École Véréchaguine

Cette rencontre, loin d’être isolée, s’ancre dans une série d’initiatives russo-béninoises à Cotonou. En 2024, l’ambassadeur Evdokimov avait déjà marqué les esprits en célébrant la Journée de la Russie dans cette même école, soulignant son rôle de carrefour culturel. Plus tôt, le 5 mai 2024, la marche du « Régiment immortel » avait réuni à Cotonou une soixantaine de participants, dont des diplomates cubains et des anciens étudiants formés en URSS, pour honorer les héros de la guerre. Ces moments de communion témoignent d’une volonté partagée : faire vivre la mémoire tout en bâtissant des ponts pour l’avenir.

Le choix de l’École Supérieure de Génie Civil A.K. Véréchaguine n’est pas anodin. Fondée en hommage à un ingénieur soviétique, elle incarne l’héritage d’une coopération technique et intellectuelle entre les deux nations. Les étudiants, conscients de cet héritage, ont accueilli l’événement avec enthousiasme, posant des questions sur l’histoire, les bourses et les perspectives de collaboration dans des projets d’infrastructure.

Un écho régional et mondial : bâtir l’avenir sur les leçons du passé

Cette commémoration s’inscrit dans un contexte plus large. À l’approche du 9 mai 2025, la Russie prépare des célébrations grandioses pour le 80ᵉ anniversaire de la Victoire, avec des invitations lancées aux alliés de la Seconde Guerre mondiale, comme l’a annoncé le président Vladimir Poutine en décembre 2024. Le Niger, partenaire régional du Bénin au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), partage un intérêt croissant pour la coopération avec Moscou, notamment dans les domaines éducatif et sécuritaire. La rencontre de Cotonou, relayée sur les réseaux par l’ambassade, a ainsi résonné comme un prélude à ces échanges renforcés. À Cotonou, l’histoire a dialogué avec l’avenir.

En réunissant diplomates russes et étudiants béninois, l’Ambassade de Russie a non seulement honoré les héros d’un passé tumultueux, mais aussi semé les graines d’une collaboration durable. « Nous construisons des ponts, comme vous bâtissez des édifices », a lancé un diplomate aux étudiants, selon une source proche de l’événement. Dans les murs de l’école Véréchaguine, ce message a trouvé un écho : celui d’une jeunesse prête à porter haut les valeurs de mémoire, de savoir et d’amitié. Alors que le monde s’apprête à célébrer la paix conquise il y a 80 ans, Cotonou a offert une scène vibrante à cet idéal.

Pacte de Cotonou : 50 milliards USD pour l’essor

Cotonou 2025 : un pacte ambitieux pour les PME africaines, 50 milliards de dollars visés lors du 10ᵉ Africa SME Champions Forum !

Dans l’effervescence de Cotonou, les 8 et 9 mai 2025, le Sofitel Marina vibrera au rythme d’une ambition panafricaine audacieuse. Le 10ᵉ Africa SME Champions Forum, orchestré par le groupe AfricSearch, célèbre une décennie d’engagement en faveur des petites et moyennes entreprises (PME), ces piliers méconnus de l’économie africaine. Plus qu’un anniversaire, cet événement marque un tournant : le lancement du Pacte de Cotonou, une feuille de route visant à mobiliser 50 milliards de dollars d’ici à 2035 pour propulser les PME vers de nouveaux horizons.

Le Pacte de Cotonou : trois piliers stratégiques soutenus par de lourds poids financiers

Sous l’égide de Didier Acouetey, président d’AfricSearch, le forum se veut un catalyseur de transformation. « Le Pacte de Cotonou est un appel à l’action collective », a-t-il proclamé, soulignant l’urgence de doter les PME des outils nécessaires pour rivaliser sur la scène mondiale. En plus , ce programme stratégique, dévoilé lors d’une conférence de presse le 30 avril 2025, repose sur trois piliers : l’accès au financement, la digitalisation et l’intégration régionale. En effet, avec 90 % des entreprises africaines classées comme PME et 70 % des emplois qu’elles génèrent, leur essor est une clé pour une croissance inclusive, selon les Nations Unies.

Le Pacte bénéficie du soutien de poids lourds financiers : la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), l’African Guarantee Fund (AGF), la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) et la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA). Dans cette optique,  ces partenaires, réunis autour d’une vision commune, entendent combler le déficit de financement des PME, estimé à 300 milliards de dollars en Afrique subsaharienne.

Le Bénin, terre d’opportunités : le climat des affaires attire les titans de la PME africaine

Choisir Cotonou comme écrin de cette édition n’est pas anodin. Le Bénin, avec ses réformes structurelles et son climat des affaires dynamisé, incarne l’Afrique qui ose. À cet égard,  Laurent Gangbès, directeur de l’Agence de Développement des PME (AdPME), voit dans ce forum une chance unique : « Connecter nos entrepreneurs locaux aux investisseurs internationaux permettra de bâtir des solutions ancrées dans nos réalités. »  En plus, le gouvernement béninois, qui a investi massivement dans les infrastructures, mise sur les PME pour créer richesses et emplois, comme l’a rappelé Régis Facia, vice-président du patronat béninois.

Un programme vibrant et des figures de proue au cœur des débats et des opportunités

Pendant deux jours, le Sofitel Cotonou Marina deviendra un carrefour d’idées et d’opportunités. Des panels d’experts exploreront des thèmes brûlants : digitalisation via l’intelligence artificielle, intégration des PME dans les chaînes de valeur industrielles, gestion des risques financiers. Par ailleurs, Des sessions B2B faciliteront les rencontres entre entrepreneurs et investisseurs, tandis que des masterclasses offriront des outils concrets pour passer à l’échelle. Mais egalement , des visites d’entreprises locales mettront en lumière le dynamisme béninois, et la cérémonie des Africa SME Champions Awards couronnera des initiatives inspirantes, à l’image des 100 PME d’élite sélectionnées à Abidjan en 2024. Des figures de proue, comme Abdoulaye Bio Tchané, ministre d’État chargé du Développement, ou Estelle Komlan, directrice générale d’Ecobank Togo, partageront leurs visions, renforçant l’appel à une mobilisation collective.

Une vision pour 2035 : le Pacte, symbole de l’ambition et serment pour l’avenir des PME africaines

Ce 10ᵉ forum ne se contente pas de célébrer le passé ; il projette l’Afrique dans une décennie décisive. À terme, le Pacte de Cotonou ambitionne aussi de faire des PME les fers de lance de l’industrialisation et de l’emploi, en s’appuyant sur des partenariats Sud-Sud et des innovations comme les fintechs. Un représentant de l’UEMOA a salué cette initiative tout en annonçant une stratégie régionale pour le secteur privé, signe d’une convergence des volontés. À Cotonou, les 8 et 9 mai, l’Afrique des possibles prendra corps. En effet, Dans les échanges, les poignées de main et les projets esquissés, un continent tout entier affirmera sa foi en ses entrepreneurs. En conclusion,  le Pacte de Cotonou n’est pas qu’un chiffre – 50 milliards de dollars – ; c’est un serment pour une Afrique prospère, portée par ceux qui, chaque jour, bâtissent son avenir.

Bénin : le médiateur Essou en tournée chez les « Sages »

Bénin : Pascal Essou, architecte du dialogue, chez Adrien Houngbédji pour apaiser les tensions électorales

Au cœur du quartier Adjina à Porto-Novo, une rencontre discrète, mais lourde de sens a réuni deux figures emblématiques du Bénin ce lundi 5 mai. Pascal Essou, Médiateur de la République, s’est rendu au domicile de Me Adrien Houngbédji, président du Parti du renouveau démocratique (PRD) et trois fois président de l’Assemblée nationale. En effet, cette visite, rapportée par La Nation, s’inscrit dans une tournée stratégique entreprise par Essou auprès des grandes figures morales du pays, amorcée le 15 avril par un échange avec l’ancien président Nicéphore Dieudonné Soglo. À l’approche des élections générales de 2026, ce ballet diplomatique vise à tisser un dialogue politique apaisé dans un Bénin où les fractures partisanes menacent l’unité. Entre sagesse et manœuvre, cette initiative éclaire les aspirations d’un pays à la croisée des chemins.

Face aux fractures politiques : l’urgence d’un dialogue pour désamorcer les tensions vers 2026

Le Bénin, souvent loué comme un modèle démocratique en Afrique de l’Ouest, traverse une période de crispations politiques.1 Les législatives de 2019, marquées par l’exclusion de l’opposition en raison d’un code électoral restrictif, et les violences post-électorales de mai 2019, dénoncées par Amnesty International, ont laissé des cicatrices. Adrien Houngbédji, figure tutélaire du PRD, n’a pas mâché ses mots ces derniers mois. Lors du sommet des jeunes en février 2025, il lançait un appel vibrant à l’unité nationale, plaidant pour des élections inclusives : « Laissez tout le monde être candidat. » « Il n’y a pas de démocratie sans opposition », avait-il déclaré. Ce positionnement, critique envers un pouvoir qu’il soutient pourtant, fait de lui une voix incontournable pour Pascal Essou, dont la mission, instaurée par la Constitution de 1990, est de prévenir les conflits par la médiation.

Discrétion et symbole : le dialogue à huis clos qui signifie l’espoir

L’entretien, tenu à huis clos sans déclaration publique, reflète la délicatesse de l’exercice. Accompagné de membres de son cabinet, Pascal Essou, ancien cadre du ministère de l’Intérieur, a choisi la sobriété pour cette démarche. La cordialité de l’échange contraste avec l’urgence du contexte. Après sa visite à Nicéphore Soglo, ancien président et leader de la Renaissance du Bénin, Essou semble dessiner une cartographie des sages capables d’infléchir la trajectoire politique. Houngbédji, fort de son parcours – Premier ministre sous Mathieu Kérékou (1996-1998) et président de l’Assemblée nationale à trois reprises (1991-1995, 1999-2003, 2015-2019) – incarne cette autorité morale. Son PRD, pilier de la vie politique depuis 1990, reste influent malgré l’absence de sièges à l’Assemblée depuis 2019.

L’équilibre délicat : la voix critique de Maître Houngbédji au sein de la mouvance présidentielle

L’engagement de Houngbédji dans ce dialogue n’est pas anodin. Bien que fidèle à la mouvance du président Patrice Talon, il s’est érigé en voix critique, plaidant pour la libération de figures comme Joël Aïvo et Reckya Madougou, détenues à la CRIET, et pour le retour des exilés politiques, selon Basile Ahossi, vice-président des Démocrates. Ces prises de position, saluées par l’opposition, ne signifient pas une rupture avec Talon, mais une volonté de peser sur les réformes électorales. Le Code électoral de 2018, avec sa caution de 249 millions de FCFA pour les partis, a marginalisé nombre de formations. Houngbédji, qui dénonçait en 2019 des risques de « violences post-électorales », sait que 2026 sera un test pour la démocratie béninoise, avec 4 millions d’électeurs attendus, selon la CENA.

Le Bénin à la croisée des chemins : tirer les leçons de l’histoire pour apaiser l’avenir

La tournée de Pascal Essou intervient dans un climat dans lequel les anciens chefs d’État, comme Soglo et Boni Yayi, restent des acteurs clés, malgré leur absence au dialogue national de 2019. Soglo, rencontré le 15 avril, porte la voix d’une opposition exigeante, tandis que Houngbédji joue les équilibristes, entre loyauté et critique. Le Bénin, qui a su orchestrer une transition démocratique exemplaire en 1990 grâce à la Conférence nationale présidée par Houngbédji, doit aujourd’hui conjurer les spectres de l’exclusion. Les appels à l’unité, comme celui lancé par Houngbédji au sommet des jeunes, résonnent avec les attentes d’une population jeune avide de transparence et d’équité.

Une lueur d’espoir : le pari du dialogue pour que 2026 soit une fête démocratique

En quittant Adjina, Pascal Essou emporte avec lui l’espoir d’un dialogue fécond. Si les détails de l’échange restent tus, l’image de ces deux figures, unies par la quête d’apaisement, est un signal fort. Dans un pays où la démocratie a triomphé des coups d’État, la médiation d’Essou pourrait désamorcer les rancœurs et ouvrir la voie à des élections inclusives. Comme le dit un proverbe fon : « Le feu s’éteint avec l’eau, pas avec la flamme. » À Houngbédji, Essou et leurs pairs de porter cette eau salvatrice, pour que 2026 soit une fête démocratique, et non un champ de bataille.

Porto-Novo : Diane Sintondji, un vent de renouveau à la tête de la mairie

Mairie de Porto-Novo : Diane Sintondji prend les rênes après une révocation et face à d’immenses défis

Ce 5 mai, l’Hôtel de Ville de Porto-Novo, cœur battant de la capitale béninoise, s’est drapé de solennité pour accueillir Diane Sintondji, nouvelle Secrétaire Exécutive (SE) de la mairie. Lors d’une cérémonie empreinte de gravité, en présence des cadres municipaux et de représentants du Ministère de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale, cette passation de pouvoir a marqué un tournant pour une institution ébranlée par la révocation, le 24 avril, de l’ancienne SE, Isabelle Essou Dahito, pour « faute lourde ». En effet,  dans une ville de 350 000 âmes, où la mairie orchestre le quotidien des citoyens, l’arrivée de Sintondji, précédée d’une séance de travail avec le maire Charlemagne Yankoty et le SE intérimaire, ouvre une ère d’espoir et d’exigence, portée par une femme au parcours prometteur.

Sous-tension : la révocation de l’ancienne SE et le contexte délicat de la passation

La révocation d’Isabelle Essou Dahito, prononcée par arrêté préfectoral, a secoué Porto-Novo. Selon des sources proches du dossier, la « faute lourde » reprochée à l’ex-SE inclurait des irrégularités administratives, bien que les détails restent voilés par un mutisme officiel. De ce fait, cette décision, validée par le Conseil de supervision des mairies, a nécessité une gestion transitoire confiée à un SE intérimaire, dont l’identité n’a pas été publiquement dévoilée. Ainsi, ce climat d’instabilité a amplifié les attentes autour de Diane Sintondji, appelée à restaurer la confiance dans une administration communale essentielle pour les services publics, de la gestion des marchés aux infrastructures urbaines.

Diane Sintondji : un profil d’experte et des priorités ambitieuses pour Porto-Novo

Diplômée en gestion publique et forte d’une expérience dans l’administration territoriale, Diane Sintondji n’est pas une novice. Par ailleurs, ancienne collaboratrice au sein du Ministère de la Décentralisation, elle a contribué à des projets de renforcement des capacités des collectivités locales, notamment dans le cadre du Programme d’Appui à la Décentralisation (PAD). D’ailleurs,  sa nomination, entérinée par le préfet de l’Ouémé, Joachim Apithy, reflète une volonté de rigueur et de modernité. Lors de sa rencontre préparatoire avec le maire Charlemagne Yankoty, élu en 2020 sous la bannière de l’Union Progressiste, Sintondji a esquissé ses priorités : transparence budgétaire, amélioration des services publics et inclusion des jeunes et des femmes dans les projets communaux. « Porto-Novo mérite une administration à la hauteur de son histoire », a-t-elle déclaré.

Porto-Novo : une capitale aux défis colossaux, le rôle central de la nouvelle SE

Avec ses 42 quartiers et son riche patrimoine culturel, Porto-Novo est à la croisée des chemins. La mairie, dotée d’un budget de 5,8 milliards de FCFA pour 2025, doit jongler avec des défis pressants : assainissement, modernisation des marchés comme Ouando, et lutte contre les inondations saisonnières, qui ont touché 12 000 personnes en 2024. La décentralisation, pilier de la gouvernance béninoise depuis la réforme de 2003, confère aux SE un rôle clé : ils sont les chefs d’orchestre de l’administration communale, supervisant les finances et les ressources humaines sous l’autorité du maire. Dans ce contexte, Sintondji hérite d’une mission délicate, d’autant que des tensions entre le maire Yankoty et certains conseillers issus du Bloc Républicain, ont parfois freiné les projets.

Une cérémonie symbole d’un nouveau départ : l’Installation Sous le signe de l’exigence

La cérémonie d’installation, sobre, mais symbolique, a réuni une centaine de participants, dont des chefs traditionnels et des représentants de la société civile. Le représentant du Ministère de la Décentralisation, dans son allocution, a insisté sur la nécessité d’une « gouvernance irréprochable », un message adressé autant à Sintondji qu’à l’ensemble des cadres. Le maire Yankoty, connu pour son franc-parler, a salué « une femme de terrain, capable de redonner du souffle à notre administration ». Cette passation, retransmise en direct sur Radio Tokpa, a capté l’attention des Porto-Noviens, nombreux à exprimer sur les réseaux sociaux leur espoir d’une gestion plus transparente.

Vers un Porto-Novo réinventé ? Les premiers chantiers cruciaux de Diane Sintondji

L’arrivée de Diane Sintondji intervient dans un Bénin où la décentralisation, vingt ans après son lancement, cherche encore à s’ancrer pleinement. Les mairies, souvent critiquées pour des lenteurs bureaucratiques, sont sous pression pour répondre aux attentes d’une population jeune. Sintondji, à 42 ans, incarne cette génération de cadres appelés à concilier technicité et proximité. Parmi ses premiers chantiers, la finalisation du Plan de Développement Communal 2023-2027, qui inclut la réhabilitation de 10 écoles et l’électrification de 5 quartiers périphériques, sera un test de sa capacité à fédérer.

Dans les ruelles animées de Porto-Novo, où les effluves des marchés se mêlent aux échos des tambours vaudou, une nouvelle ère s’ouvre. En somme, Diane Sintondji, avec sa rigueur et son ambition, porte sur ses épaules l’espoir d’une capitale revitalisée. Comme le dit un proverbe fon : « Le balai neuf nettoie mieux, mais c’est la main qui le tient qui fait la différence. » À elle, désormais, de prouver que cette main est à la hauteur des attentes.

Et si on repensait ensemble les transferts d’argent vers l’Afrique ?

Chaque année, la diaspora africaine envoie des dizaines de milliards de dollars vers le continent (près de 100 milliards en 2023).

 

Des milliards qui représentent des montants plus importants que l’aide publique au développement et plus importants que les investissements directs étrangers.

Ces transferts d’argent sont bien plus que de simples transactions : ils sont le reflet d’un lien fort, d’une solidarité constante, d’une volonté d’agir, même à distance.

Ils racontent les sacrifices de celles et ceux qui, installés ailleurs, continuent de porter l’Afrique dans leur cœur, dans leurs responsabilités et dans leur portefeuille.

Mais quel est l’impact réel de cet argent ?

C’est une des nombreuses questions que beaucoup parmi nous ressentons au fond de nous-même.

  • Au vu des montants importants de transferts d’argent vers l’Afrique, à quel point sommes-nous satisfaits de leur utilisation ?
  • Ces transferts peuvent-ils être servir pour réellement développer le continent ? Si oui, comment pouvons-nous faire pour y parvenir ?

Et si on y réfléchissait ensemble ?

Nous lançons une grande étude sur les transferts d’argent vers l’Afrique par la diaspora dans une démarche de réflexion collective pour explorer ces questions cruciales.

Parce que nous sommes convaincus que les meilleures idées viennent de ceux qui vivent la réalité des situations et parce que nous croyons fermement que des réponses et solutions existent déjà dans nos esprits, nous avons mis en place ce questionnaire ouvert à tous les membres de la diaspora.

A travers ce questionnaire, nous souhaitons engager un dialogue fécond avec toute la diaspora africaine qu’elle soit basée en Afrique, Aux Amériques, En Asie, Dans la Caraïbe, en Europe, En Océanie ou ailleurs.

Nous le pensons comme un outil pour comprendre les réalités, identifier les blocages et les leviers, capter les idées.

Ce questionnaire n’est pas une fin mais Il est un début : le début d’une réflexion structurée, le début vision partagée, le début d’une communauté d’action et pourquoi pas le début de nouveaux modèles de solidarité.

Pourquoi répondre ?

  • Parce que chaque voix de la diaspora africaine compte dans ce débat essentiel
  • Pour partager nos expériences, nos visions et nos idées sur les transferts d’argent vers l’Afrique
  • Pour participer à la co-construction de réponses concrètes et adaptées à nos réalités

Prenons le temps de la réflexion.

Répondons au questionnaire en cliquant sur le lien suivant : https://tally.so/r/mOkJ98

Partageons le questionnaire autour de nous, à toute la diaspora.

Chaque contribution est indispensable pour atteindre l’objectif de 2 000 réponses minimum.

Merci infiniment

Steve Pentang pour The Seeds

PS :

Une version en anglais du questionnaire est disponible sur le lien suivant : https://tally.so/r/mVDWQM

Qui sommes-nous ?

Nous sommes The Seeds (www.the-seeds.net), une initiative africaine visant à contribuer à la libération du potentiel de l’Afrique à travers notamment l’accompagnement de l’entreprenariat.

Source : https://www.un.org/osaa/news/digital-remittances-africa

Le Kataclè du Dahomey : un trône retrouvé, un peuple réconcilié

Un retour emblématique après plus d’un siècle : le Kataclè, siège sacré du Dahomey, retrouve le sol béninois !

Cotonou, le 12 mai 2025, s’apprête à vibrer d’une émotion rare. Dans une semaine, le Kataclè, tabouret royal à trois pieds, emblème sacré du royaume du Dahomey, foulera à nouveau le sol béninois après plus d’un siècle d’exil. Pillé en 1892 par les troupes coloniales françaises du général Alfred Dodds lors du sac d’Abomey, ce siège, partie des trésors royaux, a été retrouvé dans les réserves du Kulttuurien museo, département du Musée national de Finlande. en effet, Sa restitution, orchestrée par une délégation finlandaise conduite par la ministre de la Culture, marque un nouveau chapitre dans la quête du Bénin pour récupérer son patrimoine spolié. Entre mémoire, diplomatie et espoirs économiques, ce retour s’annonce comme un acte de justice et un levier pour l’avenir.

Le Kataclè : symbole d’autorité arrachée, son chemin vers l’exil finlandais

Le Kataclè, modeste en apparence, mais chargé de sens, est bien plus qu’un objet. Taillé dans une seule pièce de bois, ce trône d’intronisation des princes d’Abomey incarne l’autorité et la continuité de la dynastie dahoméenne. En novembre 1892, lorsque le roi Béhanzin, acculé, mit le feu à son palais avant de s’enfuir, les flammes n’épargnèrent pas la mémoire du royaume. Les troupes de Dodds, pillant les trésors royaux, emportèrent ce siège, parmi 26 autres œuvres, vers la France. Si ces dernières regagnèrent le Bénin en 2021, le Kataclè, prêté en 1939 depuis les collections françaises au musée finlandais, échappa à l’inventaire initial, comme l’avait révélé Marie-Cécile Zinsou, présidente de la Fondation Zinsou.

D’Helsinki à Cotonou : comment la Diplomatie Bénino-finlandaise a scellé le retour.

Ce n’est qu’en 2024, après des négociations menées par le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, avec son homologue finlandaise, Elina Valtonen, que la restitution fut actée. Le 4 novembre 2024, une première cérémonie à Helsinki scella cet engagement, salué par Bakari comme « un pas vers la réconciliation des peuples ». La ministre Valtonen, quant à elle, y vit l’expression de « valeurs d’empathie mutuelle ». Ce retour, officialisé le 12 mai à Cotonou, s’inscrit dans un mouvement mondial de restitution des biens culturels, amorcé par le discours d’Emmanuel Macron à Ouagadougou en 2017.

Au-delà du symbole : une délégation porteuse d’avenir et d’espoirs économiques pour le Bénin

La délégation finlandaise, attendue ce week-end à Cotonou, ne se limite pas à un geste symbolique. Menée par la ministre de la Culture, elle inclut des hommes d’affaires, signe d’une volonté de tisser des liens économiques avec le Bénin, dont le tourisme culturel, boosté par les restitutions, a attiré 200 000 visiteurs en 2024, selon l’Agence nationale de promotion des patrimoines. Ce retour du Kataclè « trois pieds pour asseoir l’Histoire » suscite un engouement populaire. À Porto-Novo, les artisans des marchés et les prêtres vaudou préparent déjà des célébrations, voyant dans cet événement une chance de revitaliser l’économie locale.

Un Trésor en quête d’écrin : entre retards du MuRAD et débats sur l’exposition

La France a restitué 26 trésors, parmi lesquels le Kataclè viendra s’ajouter. Les autorités les conservent en attendant l’achèvement du Musée des Rois et des Amazones du Dahomey (MuRAD) à Abomey, dont elles ont reporté l’ouverture de 2022 à décembre 2025 en raison de retards dans la construction. D’ailleurs, Les fouilles archéologiques, menées jusqu’en avril 2025 sous la direction de Didier N’Dah, ont révélé des vestiges – tessons de poterie, autels portatifs – qui enrichiront ce futur écrin. En attendant, le Kataclè pourrait être exposé temporairement au palais de la Marina à Cotonou, où l’exposition « Art du Bénin d’hier et d’aujourd’hui » avait attiré 50 000 visiteurs en 2022. Ce choix, bien que pragmatique, ravive les frustrations de Ouidah, où le fort portugais, promis comme lieu d’exposition, reste inachevé, au grand dam des habitants.

Un Acte de Justice et un Ferment d’Espoir : Le Kataclè, symbole de l’âme béninoise retrouvée

Par ailleurs, ce retour du Kataclè transcende la simple restitution d’un objet. Il répond à une blessure historique, celle d’un peuple dépossédé de ses symboles par la violence coloniale. Comme le soulignait le président Patrice Talon en 2021, lors de l’arrivée des 26 trésors, « ces œuvres sont le ferment de l’unité nationale ».

Le Kataclè, avec sa silhouette épurée, porte en lui la mémoire des rois Ghézo, Glèlè et Béhanzin, dont les statues anthropo-zoomorphes – oiseau, lion, requin – incarnent la puissance spirituelle du Dahomey. À Cotonou, les étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi, filmés par Mati Diop dans son documentaire Dahomey, primé à la Berlinale 2024, ont débattu avec lucidité des enjeux de ces restitutions, certains y voyant un outil de soft power, d’autres une reconnexion avec leur identité.

Le 12 mai, lorsque le Kataclè resplendira sous les regards du ministre béninois Jean-Michel Abimbola et de la délégation finlandaise, ce ne sera pas qu’un trône qui reviendra, mais une part vibrante de l’âme béninoise. Dans un pays où 60 % de la population a moins de 25 ans, ce geste ravive la fierté d’une jeunesse avide de se réapproprier son passé. Comme le dit un proverbe fon : « Un arbre sans racines ne peut fleurir. » Le Kataclè, planté à nouveau sur sa terre, promet de faire éclore un Bénin plus fort, plus uni et résolument tourné vers l’avenir.

Nikki : Le CEG 3 retrouve son éclat après la tempête, grâce à un élan solidaire

Après la tempête dévastatrice : miracle anonyme à Nikki, le CEG 3 retrouve un toit et l’espoir !

Dans la commune de Nikki, nichée au cœur du département du Borgou, le Collège d’Enseignement Général (CEG) 3 célèbre une renaissance. Dévasté le 10 avril 2025 par une tempête d’une rare violence, l’un de ses bâtiments, privé de sa toiture, menaçait l’avenir scolaire de centaines d’élèves. Mais, en l’espace de quelques jours, un souffle d’espoir a balayé les stigmates de la catastrophe. Grâce à la générosité d’un bienfaiteur anonyme, le module de classes, désormais coiffé d’une toiture neuve, a retrouvé sa vocation pédagogique. Ce geste, né des appels désespérés de la direction, illustre la résilience d’une communauté déterminée à préserver l’éducation, pilier de l’avenir de cette région du nord-est béninois.

Sous les vents furieux : La tempête qui a laissé le CEG 3 à ciel ouvert

Le 10 avril 2025, Nikki, située à 529 km de Cotonou et à une vingtaine de kilomètres de la frontière nigériane, a été frappée par des vents furieux. Selon La Chaîne Météo, la région, perchée à 406 mètres d’altitude, a subi une pluviométrie exceptionnelle cette année, marquée par des tempêtes d’une intensité inhabituelle. Au CEG 3, un bâtiment essentiel, abritant plusieurs salles de classe, a vu sa toiture arrachée, exposant élèves et enseignants aux intempéries. « Les manuels étaient trempés, les bancs inutilisables », confiait un enseignant. Face à cette urgence, la direction de l’établissement a lancé un appel vibrant, relayé par les ondes locales et les réseaux sociaux, où des posts sur X dénonçaient : « Nos enfants ne peuvent pas étudier sous la pluie ! »

Un souffle de générosité anonyme : la réparation express qui rallume l’espoir

L’écho de cet appel a trouvé une réponse aussi inattendue que salvatrice. En quelques jours, un donateur anonyme, dont l’identité reste voilée, a pris en charge l’intégralité des travaux de réhabilitation. Selon des sources proches de la mairie, la réfection a mobilisé des artisans locaux et des matériaux robustes pour garantir une toiture durable, capable de résister aux caprices climatiques. Ce chantier express, achevé en un temps record, témoigne d’une coordination efficace entre la direction du CEG, les autorités communales et le mystérieux mécène. « C’est un miracle discret », a déclaré le maire de Nikki, soulignant l’impact de cette solidarité sur les 15 000 habitants de la commune.

Nikki : Un donateur anonyme permet la réparation express du CEG 3 dévasté par une tempête, sauvant l'éducation locale et insufflant l'espoir.L’éducation, pilier inestimable : pourquoi le sauvetage du CEG 3 arrive à point nommé

Le CEG 3, l’un des établissements phares de Nikki, accueille des centaines d’élèves dans un département où l’éducation est un levier crucial pour contrer la pauvreté rurale. Avec 22 235 candidats au Certificat d’Étude Primaire dans le Borgou en 2019, la région mise sur la formation de sa jeunesse pour accompagner son développement. La réhabilitation du bâtiment arrive à point nommé, alors que les examens de fin d’année scolaire 2024-2025 approchent à grands pas. Les dégâts engendrés par la tempête menaçaient de creuser les inégalités d’accès à l’enseignement. Désormais, les salles de classe, baignées de lumière sous leur nouveau toit, résonnent à nouveau des voix des élèves et des craies sur les tableaux.

Nikki, une terre de résilience : comment la commune fait face aux défis climatiques et infrastructurels

Par ailleurs, cette victoire sur l’adversité s’inscrit dans un contexte plus large de défis climatiques et infrastructurels. En 2022, le ministre des Infrastructures, Hervé Hehomey, avait déjà lancé des travaux d’urgence sur l’axe N’Dali-Nikki, endommagé par des pluies diluviennes. Plus récemment, le Conseil des Ministres du 15 janvier 2025 a acté un programme de réfection de pistes rurales dans le Borgou, visant à rendre les routes carrossables en toutes saisons. Ces efforts, conjugués à l’élan solidaire autour du CEG 3, dessinent une commune résolue à transformer les épreuves en opportunités.

Un symbole fort pour l’avenir : l’éducation, racine de l’espoir face aux tempêtes

À Nikki, cet élan de générosité rappelle que l’éducation est le véritable moteur du progrès. Les élèves, de retour dans leurs classes, portent désormais l’espoir d’une communauté qui, face aux tempêtes, choisit de bâtir plutôt que de plier. Comme le dit un proverbe bariba : « Le vent peut souffler fort, mais l’arbre enraciné ne tombe pas. » À Nikki, ces racines, ce sont les enfants, et leur avenir, plus que jamais, s’écrit sous un toit solide.

Banikoara : Douze cultivateurs face à la justice pour un soupçon de complicité avec le djihadisme

Devant la CRIET : des cultivateurs de Banikoara accusés d’alimenter le djihad, un procès révélateur des tensions au nord Bénin

Ce lundi 5 mai 2025, la salle d’audience de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Porto-Novo s’est transformée en théâtre d’un drame judiciaire aux enjeux brûlants. En effet, douze hommes, originaires de l’arrondissement de Sompérékou dans la commune de Banikoara, département de l’Alibori, ont comparu, entravés par des accusations graves : approvisionnement en carburant de groupes djihadistes opérant dans le nord du Bénin. Arrêtés le 17 avril 2025, ces cultivateurs, pour la plupart modestes, ont clamé leur innocence avec force, rejetant en bloc les soupçons de collusion avec des réseaux terroristes. Par consequent la cour a  reporté l’audience au 23 juin pour réquisitions et plaidoiries . D’ailleurs, cette affaire révèle les tensions d’une région en proie à l’insécurité et les défis d’une justice confrontée à la complexité du terrorisme.

Piégés par une accusation lourde : le récit de l’arrestation et leur déni catégorique

Le 17 avril, dans la commune de Banikoara, frontalière du Burkina Faso et du Niger, une opération des forces de sécurité a conduit à l’interpellation de ces douze hommes. Sur leurs motos Haojue Xpress, les réservoirs contenaient entre 10 et 15 litres d’essence, un fait qu’aucun d’eux ne conteste. Mais l’accusation pèse lourd : ces carburants visaient à alimenter les activités de groupes djihadistes, notamment la Jama’at Nusrat al-Islam wal Muslimin (JNIM), affiliée à Al-Qaïda, qui intensifie ses incursions dans le nord béninois depuis 2021. À la barre, les prévenus, cultivateurs pour la plupart, ont offert une défense unanime : l’essence servait à des usages agricoles, comme alimenter un tricycle pour le transport de récoltes. « Je n’ai jamais vu de djihadistes », a déclaré l’un d’eux, illustrant le fossé entre leurs témoignages et les charges retenues.

Banikoara : un carrefour sous pression, entre économie grise et menace djihadiste

Banikoara, avec ses 75 000 habitants et ses vastes champs de coton, est un poumon économique de l’Alibori, mais aussi un point névralgique de l’insécurité régionale. Depuis l’attaque d’une gendarmerie à Kérémou en février 2020, la commune est sous la menace de groupes armés exploitant les parcs transfrontaliers comme le W, où se mêlent trafic de carburant, d’armes et de drogue. Par ailleurs, le Bénin, jadis havre de paix, a vu l’insécurité croître, avec 28 événements violents attribués à JNIM ou à l’État islamique entre novembre 2021 et avril 2025. Le carburant, vital pour les motos des djihadistes, est devenu une ressource stratégique, souvent acheminée via des réseaux informels. Cette réalité place les habitants, dont beaucoup vivent de la contrebande transfrontalière, dans une zone grise où la survie économique frôle l’illégalité.

Le défi de la preuve : quand la contrebande devient soupçon de terrorisme devant la CRIET

La CRIET est au cœur de ce dossier sensible. Dans cette affaire, le chef de « contrebande » retenu contre les douze prévenus semble fragile face à leur déni catégorique de liens avec des groupes armés. L’absence de preuves directes, comme des témoignages de complicité ou des échanges avec des djihadistes, pourrait compliquer la tâche de l’accusation, d’autant que la contrebande de carburant est une pratique courante dans la région, alimentée par les écarts de prix avec le Nigeria voisin.

Plus qu’un procès : les vrais enjeux de la lutte antijihadiste et le poids des soupçons sur les communautés

Ce procès, loin d’être un simple fait divers, reflète les défis d’un Bénin confronté à l’expansion du djihadisme depuis le Sahel. Les autorités, qui ont déployé une base militaire à Porga après l’attaque de 2021, oscillent entre fermeté et risque de stigmatisation des communautés locales, souvent peules, soupçonnées à tort de collusion. En plus, les prévenus, par leur profil modeste, incarnent cette tension : cultivateurs pris dans un engrenage sécuritaire, ils risquent de payer le prix d’une lutte antiterroriste où la nuance peine à s’imposer.

L’Heure de vérité : un verdict aux lourdes conséquences pour les accusés et le nord du Bénin

Le 23 juin, lorsque le juge rendra son verdict, l’issue de ce dossier pourrait marquer un tournant. Une condamnation sans preuves solides risquerait d’attiser la défiance des populations du Nord, tandis qu’un acquittement pourrait être perçu comme un aveu d’impuissance face aux réseaux transfrontaliers. À Banikoara, où le soleil brûle les champs et où l’angoisse des attaques plane, ces douze hommes attendent, derrière les barreaux, que la justice tranche. Dans leurs regards, un proverbe bariba semble résonner : « La vérité est comme l’eau, elle finit toujours par trouver son chemin. » Reste à savoir si ce chemin mènera à la lumière ou à l’ombre.

Yamine Atchiba : Le Guépard rugit à Casablanca

Casablanca 2025 : un « Guépard » Béninois rugit sur le tapis africain ! Yamine Atchiba décroche un bronze historique en lutte !

Sous le ciel ardent de Casablanca, le Championnat d’Afrique de lutte 2025 a vu éclore une nouvelle étoile béninoise. Yamine Atchiba, 24 ans, Franco-Béninois au cœur vaillant, a gravi la troisième marche du podium en lutte gréco-romaine, catégorie des 72 kilos, offrant au Bénin une médaille de bronze aussi méritée que symbolique. Pour sa première participation sous les couleurs nationales, ce sociétaire du club Kafass Lutte Ivry, en France, a porté haut le drapeau des Guépards, mêlant audace et résilience face à l’élite continentale. Son parcours résonne comme une promesse d’avenir pour la lutte béninoise, dans un pays où ce sport, encore discret, aspire à briller.

L’Odyssée du bronze : le parcours combatif d’Atchiba face à l’élite africaine

Le complexe sportif Mohammed V de Casablanca, théâtre des joutes africaines du 28 avril au 2 mai 2025, a vibré sous les exploits de Yamine Atchiba. Né en France de parents béninois, ce lutteur de 24 ans, formé dans l’exigeante école française, a choisi de défendre les couleurs de son pays d’origine, répondant à l’appel de la Fédération béninoise de lutte. Dès son entrée en lice, Atchiba a imposé sa fougue, écartant un adversaire cap-verdien avec une maîtrise tactique impressionnante. Qualifié pour les demi-finales, il s’est heurté à l’Égyptien Mohamed S. Ibrahim, champion en titre et figure dominante de la catégorie. Malgré cette défaite, le jeune Guépard n’a pas fléchi. Dans le match pour la médaille de bronze, il a terrassé le Congolais Norvil Kalala Bukasa, arrachant ainsi  une victoire qui scelle son entrée dans l’histoire du sport béninois.

Un bronze qui pèse de tout son poids : symbole d’espoir et de défi pour la lutte béninoise

Cette médaille de bronze, la première du Bénin dans ce championnat, est bien plus qu’un trophée. Dans un pays où le football et l’athlétisme dominent, la lutte, introduite dans les années 1980, peine à s’imposer. par ailleurs , avec seulement 200 licenciés en 2023, la discipline repose sur une poignée de passionnés et des infrastructures limitées. Le succès d’Atchiba, qui s’entraîne à Ivry-sur-Seine sous la houlette de coaches français, illustre le potentiel d’une diaspora mobilisée. « Représenter le Bénin, c’est une fierté et une responsabilité », a-t-il confié, soulignant son attachement à ses racines bassilaises.

Casablanca, arène des Titans : le Bénin crée la surprise face aux géants africains

Le Championnat d’Afrique 2025, organisé à Casablanca après l’édition 2024 à Alexandrie, a réuni plus de 300 lutteurs de 25 pays, dans les disciplines de lutte libre, gréco-romaine et féminine. L’Égypte, avec 15 médailles en 2023 à Hammamet, et la Tunisie, forte de 9 médailles cadets cette année, dominent le continent. Pourtant, le Bénin, modeste acteur, s’est frayé un chemin grâce à Atchiba. Son style, mêlant puissance physique et précision technique, a séduit les observateurs, qui notent sa capacité à rivaliser avec des nations mieux dotées. Face à Kalala Bukasa, il a déployé une stratégie agressive, verrouillant son adversaire au sol pour s’assurer la victoire, comme décrit par un commentateur de SNRT Maroc.

Le bronze, un tremplin vers l’avenir : rêves olympiques et défis structurels pour la lutte béninoise

À 24 ans, Yamine Atchiba n’en est qu’au début de son odyssée. Inspiré par des figures comme Ibrahim Ghanem, champion du monde de lutte gréco-romaine en 72 kilos en 2023, il rêve de mondiaux et, pourquoi pas, des Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. Mais son parcours n’est pas sans défis. La catégorie des 72 kilos, non olympique, l’oblige à envisager une descente en 67 kilos, un défi physique de taille. Au Bénin, le manque de financement et de structures, malgré les efforts du ministère des Sports, freine le développement de la lutte. La médaille d’Atchiba pourrait toutefois changer la donne, attirant sponsors et vocations, à l’image du Sénégal, qui a raflé 10 médailles à Hammamet en 2023.

Une étincelle d’espoir qui embrase tout un pays : l’impact retentissant du bronze d’Atchiba

À Casablanca, où les tambours des supporters ont rythmé les combats, Yamine Atchiba n’a pas seulement remporté une médaille : il a planté une graine d’espoir. Pour les 60 % de Béninois de moins de 25 ans, son succès est une invitation à rêver grand. À Porto-Novo, où la fédération planifie un accueil triomphal, on murmure déjà son nom comme celui d’un pionnier. « Yamine montre que le Bénin peut briller partout », a déclaré un dirigeant sportif. En écho, un proverbe fon semble lui répondre : « Le feu commence par une étincelle. » Sur le tapis marocain, Atchiba a allumé cette flamme. À lui, désormais, de la faire grandir.