Akassato : le futur marché de gros du Bénin promet une révolution économique !

Abomey-Calavi, un futur pôle économique en gestation : visite ministérielle au marché de gros d’Akassato

Abomey-Calavi, 28 mai 2025 – Le quartier Zopah d’Abomey-Calavi s’est animé d’une ferveur particulière le 27 mai. En effet, sous la conduite éclairée de Janvier Yahouédéhou, coordonnateur du Collège des Ministres Conseillers, une délégation de haut rang a arpenté le chantier du marché de gros d’Akassato, un projet pharaonique destiné à redessiner les contours de l’économie béninoise. Par ailleurs, accueillis par le préfet de l’Atlantique, Jean-Claude Codjia, et les autorités locales, les visiteurs ont contemplé une infrastructure achevée à 92 %, promesse d’une mise en service imminente, prévue pour décembre 2025. Ce joyau, érigé sur 168 hectares, incarne l’ambition d’un Bénin résolument tourné vers la modernité et la prospérité.

Une infrastructure de pointe au service de l’avenir

Guidée par les responsables de la Société immobilière et d’aménagement du territoire (SImAU), la délégation a exploré les cinq lots du projet, dévoilant une vision méticuleuse. Des hangars de stockage spacieux aux entrepôts frigorifiques, en passant par un abattoir ultramoderne, des voies d’accès fluides, des blocs sanitaires impeccables et un système d’assainissement ingénieux, chaque détail reflète un souci d’excellence. D’ailleurs, les dispositifs de sécurité et d’hygiène, conformes aux normes internationales, ont particulièrement impressionné, augurant un espace commercial à la fois fonctionnel et durable. « Ce marché n’est pas qu’un lieu d’échange ; c’est un catalyseur de transformation régionale », a souligné un ingénieur sur place.

Un levier stratégique pour la croissance économique béninoise

Conçu pour décongestionner le marché Dantokpa de Cotonou, ce pôle agroalimentaire, d’un coût de 135 milliards de FCFA, ambitionne de repositionner le Bénin comme une plaque tournante du commerce ouest-africain. En fluidifiant la logistique et en modernisant les conditions de travail des commerçants, il promet ainsi de doper les échanges avec le Nigeria, le Togo et les pays de l’hinterland. Les restaurants, les péages et les guérites, déjà en phase de finition, témoignent d’une infrastructure pensée pour répondre aux besoins des opérateurs économiques, tout en attirant les investisseurs étrangers, séduits par la vision audacieuse du Programme d’actions du gouvernement.

Le futur marché de gros d'Akassato, achevé à 92%, promet de transformer l'économie béninoise en devenant un pôle agroalimentaire régional majeur d'ici fin 2025.Une visite empreinte d’optimisme et de détermination

Alors que la visite s’achevait, Janvier Yahouédéhou n’a pas caché son enthousiasme : « Ce que nous avons vu ici est la preuve que le Bénin s’élève, porté par une ambition sans faille. » Les échanges avec les parties prenantes, dont les entreprises Jet Contractors et SImAU, ont permis d’identifier les ultimes ajustements avant l’inauguration. Le préfet Codjia, quant à lui, a salué l’engagement du président Patrice Talon, dont la détermination à ériger des infrastructures durables résonne dans chaque pan de ce projet colossal.

Vers un horizon de prospérité : Akassato, symbole du renouveau

Alors que le soleil déclinait sur Zopah, cette visite a scellé une certitude : le marché de gros d’Akassato, dont l’ouverture est prévue le 16 décembre 2025, deviendra un moteur de croissance essentiel pour Abomey-Calavi et au-delà. En offrant un cadre moderne aux commerçants et en renforçant l’attractivité économique du Bénin, ce pôle s’annonce comme un symbole puissant de renouveau, prêt à écrire une nouvelle page dans l’histoire du commerce régional.

Santé au Bénin : le CHIC ouvre ses portes à Abomey-Calavi !

Abomey-Calavi s’apprête à accueillir un fleuron de la santé : l’ouverture progressive du CHIC

Abomey-Calavi,28 mai 2025 – Un vent d’espoir souffle sur Abomey-Calavi avec l’inauguration progressive du Centre hospitalier international de Calavi (CHIC), un établissement destiné à redéfinir les standards de soin au Bénin. En effet, niché au cœur de cette ville dynamique, ce complexe médical de pointe, fruit d’une vision ambitieuse du gouvernement, s’ouvrira par étapes, offrant dès son lancement des consultations spécialisées et des examens d’imagerie de haute précision. Cette première phase, qui s’étendra du lundi au vendredi de 8h à 17h, marque un jalon essentiel dans l’accès aux soins de qualité pour les populations locales et régionales.

Une palette de spécialités au service des patients

Dès son ouverture le 2 juin 2025, le CHIC déploiera un éventail de disciplines médicales pointues, répondant aux besoins croissants d’une population confrontée à des pathologies complexes. Les patients pourront bénéficier de consultations en rhumatologie, cardiologie, hépatogastroentérologie, pneumologie, diabétologie, médecine interne, néphrologie, oncologie médicale et ophtalmologie. Par ailleurs, ces services, accessibles uniquement sur rendez-vous, garantissent un suivi personnalisé, assuré par des praticiens aguerris. « Ce centre est une réponse aux aspirations d’un Bénin où la santé devient un droit tangible », a déclaré un responsable du ministère de la Santé lors d’une visite préalable du chantier.

L’imagerie médicale à la pointe de la modernité

Le CHIC se distingue également par ses capacités en imagerie médicale, un domaine où il ambitionne d’exceller. Dès le 2 juin, les patients pourront accéder à des examens de radiographie, d’échographie, de scanner et d’IRM, réalisés avec des équipements de dernière génération. Ces outils, essentiels pour des diagnostics précis, positionnent le CHIC comme un pôle d’attraction pour les soins avancés, non seulement à Abomey-Calavi, mais aussi pour les régions voisines. Les rendez-vous, obligatoires pour ces prestations, peuvent être pris en contactant le +229 01 21 400 111, de 8h à 17 h.

Un pas décisif vers l’excellence sanitaire

Cette ouverture progressive, qui s’inscrit dans une démarche de montée en puissance maîtrisée, reflète l’engagement du Bénin à moderniser son système de santé. Le CHIC, dont les travaux ont mobilisé des financements conséquents, vise à réduire la dépendance aux évacuations sanitaires à l’étranger, un défi majeur pour le pays. Par ailleurs, des formations continues pour le personnel médical et des partenariats avec des institutions internationales, comme l’Organisation mondiale de la Santé, garantiront un service à la hauteur des standards mondiaux.

Le CHIC : une invitation à l’espoir et au mieux vivre

À l’aube de son lancement, le CHIC incarne une promesse : celle d’un accès équitable à des soins spécialisés, dans un cadre dans lequel l’innovation côtoie l’humanité. Les habitants d’Abomey-Calavi, mais aussi ceux des localités environnantes, sont invités à s’approprier cet espace, dont les portes s’ouvriront chaque jour pour soulager, diagnostiquer et guérir. Le 2 juin 2025, un nouveau chapitre de la santé béninoise s’écrira, porté par une ambition aussi simple que profonde : faire de la vie un bien précieux, accessible à tous.

Bénin : une révolution routière en marche avec l’élan de l’UEMOA

Révolution routière au Bénin : 348 km pour transformer l’économie et connecter la région !

Cotonou, 28 mai 2025 – Cotonou s’est drapée d’une ambition audacieuse ce 28 mai, lors de l’installation officielle du Comité national de suivi des études de trois projets routiers majeurs. Orchestrée au siège du Ministère du Cadre de vie et des Transports, cette initiative marque un tournant. En effet, les axes stratégiques – Djougou-N’Dali (127 km), Allada-Bohicon (75 km) et Aplahoué-Illara via Bohicon et Kétou (146 km) – totalisant 348 kilomètres, incarnent la promesse d’un Bénin connecté, prospère et résilient. Financé à hauteur de 1,323 milliard de FCFA par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), ce programme, porté par la Société des infrastructures routières et de l’aménagement du territoire (SIRAT SA), vise à métamorphoser la mobilité nationale et régionale.

Le Bénin lance un programme routier de 348 km financé par l'UEMOA pour désenclaver les régions, fluidifier le commerce régional et stimuler l'économie nationale d'ici à 2026.Une vision stratégique pour désenclaver et connecter

Sous un ciel clair, les membres du comité, présidé par Djamal Gbian Tabé, directeur adjoint de cabinet, ont pris la mesure de l’enjeu. Par ailleurs, ces trois tronçons, véritables artères du développement, relieront les régions agricoles du nord aux ports du sud, tout en renforçant les échanges avec le Togo, le Nigeria et les pays de l’hinterland comme le Burkina Faso et le Niger. Les chaussées modernisées, dotées d’un éclairage solaire, de signalisations intelligentes, d’aires pour poids lourds et de postes de péage, promettent de réduire significativement les coûts et les temps de transport. En plus, la réhabilitation des ouvrages d’art, ponts et caniveaux, garantira une durabilité essentielle face aux aléas climatiques.

Révolution routière au Bénin : Un chantier sous haute surveillance pour une qualité inégalée

Confiées à trois cabinets d’études spécialisés, ces analyses, lancées le 29 août 2023, s’étendent sur dix mois, avec une ambition d’achèvement en huit mois, soit avril 2026. Le comité, réunissant experts, techniciens et représentants de l’UEMOA, veillera à la rigueur des études, intégrant  ainsi des normes environnementales et sociales strictes. « Ces routes ne sont pas seulement des voies ; elles sont des vecteurs de progrès économique et d’intégration régionale », a souligné Tabé, insistant sur le rôle croissant du Bénin comme carrefour ouest-africain.

Révolution routière au Bénin : Un élan bénéfique pour les communautés et l’économie locale

Ces projets, ancrés dans le Plan national de développement, transformeront la vie des communautés locales. À Djougou, les producteurs de coton bénéficieront d’un accès fluidifié aux marchés. À Kétou, les commerçants yorubas verront leurs échanges avec le Nigeria dynamisés. Quant à l’axe Allada-Bohicon, il consolidera le corridor Cotonou-Parakou, poumon économique du pays. L’éclairage solaire et les aires de repos modernes promettent également sécurité et confort, répondant aux aspirations des transporteurs comme Adjinakoun Moïse, qui rêve d’une voie élargie jusqu’à la frontière togolaise.

Le Bénin en route vers un avenir prospère

Alors que les travaux d’études s’intensifient, cette initiative, soutenue par l’UEMOA, marque un jalon décisif. En conclusion, lorsque les discussions se sont closes, une certitude flottait dans l’air : ces 348 kilomètres de bitume redessineront le visage du Bénin, renforçant son rôle de plaque tournante régionale. Dans l’attente des premiers coups de pelleteuse, prévus pour 2026, le pays se prépare à écrire une nouvelle page de son histoire, où la connectivité devient synonyme de prospérité et de développement.

Porto-Novo : le nouveau siège de l’Assemblée nationale se dévoile !

Porto-Novo s’érige en symbole de renouveau : les partis politiques découvrent le futur siège de l’Assemblée nationale

Porto-Novo, 28 mai 2025 – La capitale politique du Bénin, Porto-Novo, a vibré d’une effervescence singulière ce 28 mai.  En effet, sous l’égide du Ministre conseiller aux Infrastructures, Jacques Ayadji, une délégation de représentants des partis politiques a convergé vers le chantier du nouveau siège de l’Assemblée nationale, dans le quartier Ouando. Par ailleurs, cette visite, orchestrée en réponse aux interrogations soulevées par Guy Mitokpè, secrétaire national à la communication du parti Les Démocrates, a transcendé la simple inspection pour devenir un acte de transparence et d’unité autour d’un projet emblématique pour la démocratie béninoise.

Le nouveau siège de l'Assemblée nationale du Bénin à Porto-Novo, achevé à 53%, est dévoilé aux partis politiques, marquant une étape clé pour la démocratie et la modernisation du pays.Siège de l’Assemblée nationale : Une ambition architecturale au service de la démocratie

Dès leur arrivée, les visiteurs, parmi lesquels des figures des partis Union Progressiste Le Renouveau, Bloc Républicain et Les Démocrates, ont été guidés à travers un chantier en pleine effervescence. Sous la houlette de Moïse Achille Houssou, directeur général de la Société immobilière et d’aménagement urbain (SImAU), la délégation a découvert un édifice en devenir, dont les contours promettent de redéfinir le paysage institutionnel béninois. Avec un taux d’exécution global de 53 % et des gros-œuvres achevés à 97 %, le projet avance à grands pas, porté par la société Jet Contractors, succédant à l’entreprise chinoise CSCEC. Les échantillons de béton teinté et l’esplanade en cours de réalisation ont captivé les regards, tandis que les plans de sonorisation, inspirés de l’hémicycle français, augurent une modernité fonctionnelle.

Une réponse aux doutes, un appel à la cohésion nationale

Cependant , cette visite répondait à une exigence de clarté. Les critiques de Mitokpè, pointant un prétendu ralentissement des travaux, ont trouvé écho dans l’invitation d’Ayadji, soucieux de dissiper les malentendus. « Ce chantier n’est pas celui d’un parti, mais celui de la nation », a-t-il déclaré, insistant sur l’engagement du gouvernement à livrer l’hémicycle d’ici décembre 2025, comme annoncé. Les représentants des partis, à l’image d’Aké Natondé, président du groupe parlementaire Union Progressiste Le Renouveau, ont salué cette transparence, voyant dans ce futur siège un symbole fort de la vitalité démocratique du Bénin.

Siège de l’Assemblée nationale : un legs durable pour Porto-Novo et au-delà

Niché dans la capitale historique, ce projet, initié sous l’ère Boni Yayi et relancé avec vigueur sous Patrice Talon, incarne aussi une volonté farouche d’éviter les « éléphants blancs ». Les finitions des bâtiments annexes, l’aménagement paysager et la viabilisation du site, détaillés par Houssou, témoignent ainsi d’un souci d’excellence. Ce siège, qui accueillera les 109 députés de la 9ᵉ législature, dont 28 femmes, promet d’être un écrin à la mesure des aspirations d’un peuple en quête de modernité et d’inclusion.

Un horizon de fierté nationale se dessine

En somme, en quittant le chantier, les échos des échanges résonnaient encore : ce futur hémicycle ne sera pas seulement un lieu de délibérations, mais un phare de la souveraineté béninoise. La visite, par son caractère fédérateur, a réaffirmé que l’avenir de la démocratie se construit dans la concertation et la confiance mutuelle. Porto-Novo, bientôt dotée d’un Parlement à la hauteur de ses ambitions, s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire nationale.

Würzburg en folie : L’Africa Festival accueille le Bénin et les Légendes Africaines !

Würzburg : Le Gangbé Brass Band et les étoiles africaines illuminent le 36e Africa Festival

Würzburg, 27 mai 2025 – Les rives de la rivière Main s’apprêtent à vibrer au rythme de l’Afrique !  En effet, du 29 mai au 1ᵉʳ juin 2025, la 36ᵉ édition de l’International Africa Festival transformera Würzburg en un carrefour vibrant de cultures. Doyenne des célébrations de la culture africaine en Europe, cette édition promet une odyssée musicale et culturelle d’une rare intensité. Parmi les astres de cette constellation artistique, le Gangbé Brass Band du Bénin, avec ses sonorités métalliques et vibrantes, enflammera la scène le 30 mai, aux côtés de figures emblématiques comme Habib Koité, Faada Freddy, Elida Almeida, Omar Pene et Treesha. Préparez-vous à un voyage inoubliable au cœur de l’âme africaine !

Une célébration monumentale du patrimoine africain

Depuis 1989, le festival de Würzburg s’impose comme une vitrine prestigieuse des richesses culturelles du continent africain et de sa diaspora. Avec plus de 7 790 artistes issus de 56 pays ayant foulé ses scènes, il a attiré quelque 2,7 millions de visiteurs, faisant  ainsi de cet événement un pont entre les cultures. D’ailleurs, cette année 2025, l’édition rend un hommage vibrant à Bob Marley, dont le 80ᵉ anniversaire sera célébré à travers une exposition photographique d’Adrian Boot et une soirée reggae portée par Treesha, Sebastian Sturm et Frank Dellé. Ce focus s’ajoute à un programme éclectique mêlant traditions ancestrales et modernité audacieuse, à l’image du Gangbé Brass Band.

Fondé en 1994 à Cotonou, le Gangbé Brass Band tire son nom du fon, signifiant « son du métal ». Cette formation, qui célèbre ses 30 ans, fusionne les rythmes jùjú et vodoun du Bénin avec des accents de jazz et de fanfare, hérités des orchestres coloniaux français. Par ailleurs, Leurs trompettes, trombones et tubas, soutenus par des percussions endiablées, créent une alchimie irrésistible, promesse d’une « grande fête » sur la scène principale. De plus, leur répertoire, enrichi par des collaborations avec des artistes comme Femi Kuti, incarne l’esprit de résistance et de célébration du peuple fon.

Würzburg : une mosaïque d’artistes d’exception prêts à enchanter la scène

Le festival s’ouvre le 29 mai avec la légende sénégalaise Omar Pene et son groupe Super Diamono de Dakar. Pionnier du mbalax, ce style sénégalais mêlant percussions wolof, jazz et salsa, Pene revient après son triomphe de 2012, prêt à faire vibrer le public avec son charisme légendaire. Le même soir, le projet « Mandé Sila » d’Habib Koité, virtuose malien de la guitare, offrira une immersion acoustique dans les traditions ouest-africaines, accompagné du balafon d’Aly Keïta, de la kora de Lamine Cissokho et des percussions de Mama Koné.

Le 30 mai, outre le Gangbé Brass Band, Faada Freddy, prodige sénégalais, captivera par sa performance solo et acoustique. Connu pour son album Golden Cages et ses racines hip-hop avec Daara J Family, il marie afro-soul, blues et jazz avec une présence scénique magnétique. Ensuite, Elida Almeida, étoile montante du Cap-Vert, enchantera par ses mélodies batuku et morna, empreintes de sa jeunesse dans les montagnes de Santiago. Siân Pottok, « citoyenne du monde » aux influences congolaises, belges et indiennes, complétera ce tableau avec son jazz cosmopolite.

Le samedi, Raúl Paz transformera la soirée en une fête cubaine, mêlant son cubain à des sonorités modernes, tandis que le dimanche verra Treesha, voix puissante du reggae kényan, rendre hommage à Bob Marley aux côtés de Sebastian Sturm et Frank Dellé, figures du reggae européen. Enfin, Eusébia de Madagascar et Melane Nkounkolo apporteront également leurs couleurs uniques à ce bouquet musical.

Würzburg : au-delà de la musique : un voyage sensoriel et culturel

Au-delà des concerts, le festival offre un voyage sensoriel complet à travers un marché africain regorgeant d’artisanat, de textiles et de saveurs exotiques. Des projections de films dans le cinéma ARTE, des expositions comme « Cuba Mi Amor » et des ateliers éducatifs complètent l’expérience, invitant les 20 000 visiteurs attendus à plonger dans la diversité culturelle de l’Afrique et de sa diaspora. Le nouveau chapiteau multizones, remplaçant l’ancienne scène ouverte, promet une immersion encore plus fluide, tandis que le camping, déjà à moitié réservé, témoigne de l’engouement pour l’événement.

Un pont vibrant entre les continents

En accueillant des artistes de la trempe du Gangbé Brass Band, l’Africa Festival réaffirme son rôle de carrefour culturel, où les traditions séculaires rencontrent l’innovation. Würzburg, ville de 600 visiteurs en 1989, attend désormais des dizaines de milliers de mélomanes, preuve de l’universalité de ces sonorités. Alors que les billets s’écoulent rapidement – les pass longue durée sont déjà épuisés et les tickets journaliers disponibles à partir de 12 euros – l’édition 2025 s’annonce comme une célébration inoubliable de l’âme africaine, portée par des artistes qui, à l’image du Gangbé, transforment le métal en or musical.

Vol d’énergie au Bénin : le fléau qui menace le progrès national

Bénin : La traque au vol d’énergie électrique, un combat pour l’équité et le progrès

Cotonou, 27 mai 2025 – Au Bénin, où l’électricité est le nerf de la croissance économique, un fléau insidieux sape les efforts de développement et menace la stabilité du réseau national : le vol d’énergie. Thierry Codo, Directeur de l’Éthique et de la Conformité à la Société Béninoise d’Énergie Électrique (SBEE), a lancé un vibrant appel à l’action, dénonçant avec vigueur les pratiques frauduleuses qui privent le Bénin de ses précieuses ressources énergétiques. Ce cri d’alarme, relayé dans une récente allocution vidéo, met en lumière un défi majeur pour la nation : protéger un bien commun essentiel à l’essor collectif.

Une menace à plusieurs visages : du vandalisme aux fraudes sophistiquées

Le vol d’énergie, loin d’être un acte anodin, revêt des formes aussi variées que préjudiciables. D’un côté, des actes de vandalisme ciblent directement les infrastructures de la SBEE, avec des vols de câbles et d’équipements dans les postes de distribution, plongeant parfois des quartiers entiers dans l’obscurité. À titre d’exemple, en mars 2025, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a jugé deux individus accusés d’avoir sectionné des câbles à Adjarra, causant des perturbations récurrentes dans l’alimentation électrique.

De l’autre côté, le détournement d’énergie par des branchements illicites ou des manipulations de compteurs constitue une pratique répandue. Ces fraudes, souvent orchestrées dans des ateliers de soudure, des scieries, des bars ou même des foyers, permettent à des usagers de consommer sans contribuer au financement du réseau. En outre, en 2020, les autorités ont démantelé un réseau de six agents de la SBEE, dont un chef de service informatique, pour avoir manipulé des données et effacé les dettes de clients en échange de pots-de-vin, entraînant un préjudice de 23 millions de FCFA. Ces pratiques, loin d’être isolées, fragilisent la viabilité financière de la SBEE, qui vise pourtant une augmentation de 18 % de son chiffre d’affaires en 2025 grâce à de nouveaux raccordements.

La riposte implacable de la SBEE : tolérance zéro contre la fraude

Face à cette hémorragie, la SBEE déploie une stratégie offensive et sans relâche. Une brigade spécialisée, composée d’agents de la Direction de l’Éthique et de la Conformité, d’un huissier de justice et d’un représentant de l’Agence nationale de normalisation, de métrologie et de contrôle qualité, effectue des contrôles rigoureux. Ainsi, en février 2025, une opération à Hêvié a conduit à l’arrestation de trois individus, dont un agent de la SBEE, pour falsification de procès-verbaux en échange de pots-de-vin, permettant à des fraudeurs d’échapper aux sanctions.

Lorsqu’une fraude est détectée, la SBEE émet des factures de redressement pour récupérer les pertes, comme en témoigne une affaire où un chef de village a été sommé de rembourser 19 millions de FCFA pour trois ans de consommation frauduleuse. De plus, l’article 87 du Code de l’électricité prévoit des peines sévères : de trois à vingt-quatre mois de prison et des amendes conséquentes. Ces sanctions visent à dissuader les contrevenants, qu’ils soient des usagers ou des complices internes.

Pour encourager la vigilance citoyenne, la SBEE a instauré une prime de 10 % sur les montants redressés pour toute dénonciation anonyme effectuée via son numéro WhatsApp dédié (01 98 99 01 22). Ce dispositif, combiné au service « Call Me SBEE » lancé en 2023, qui traite 150 appels quotidiens, renforce la proximité avec les usagers et accélère la résolution des plaintes.

Un enjeu crucial pour le développement national et régional

Le vol d’énergie ne se limite pas à un préjudice financier pour la SBEE, dont le capital s’élève à 10 milliards de FCFA. Il entrave les ambitions du Bénin, qui a multiplié par dix sa production électrique depuis 2016, passant de zéro à une capacité notable grâce à des investissements comme la centrale solaire d’Illoulofin (25,85 MWc). Cependant, avec un taux d’accès à l’électricité de 41,5 % en 2018, inférieur à la moyenne subsaharienne, chaque kilowattheure détourné freine l’électrification rurale et la croissance économique.

La SBEE, soutenue par des partenaires stratégiques comme l’Agence française de développement et la Banque africaine de développement, modernise ses réseaux pour garantir une distribution fiable. Des initiatives comme le raccordement gratuit des PME et PMI (140-160 KVA) ont permis de connecter des entreprises en 36 jours sans frais, stimulant l’activité économique. Mais attention, ces avancées risquent d’être compromises si le vol d’énergie persiste.

Appel à la responsabilité collective : l’énergie, un bien commun à protéger

En s’attaquant à ce fléau, Thierry Codo ne se contente pas de défendre les intérêts de la SBEE ; il plaide pour une responsabilité partagée. Chaque acte de fraude, qu’il s’agisse d’un branchement illicite ou d’un vol de câbles, prive des écoles, des hôpitaux et des entreprises d’une énergie vitale. Par conséquent, en invitant les citoyens à signaler les abus, la SBEE mise sur une mobilisation collective pour bâtir un avenir où l’électricité, bien commun, devient un levier de progrès pour tous.

Dans ce combat, le Bénin ne lutte pas seulement pour ses ressources, mais pour une vision : celle d’un pays où l’énergie, équitablement distribuée, éclaire les aspirations d’une nation en marche.

Textile béninois : la GDIZ envoie 50 000 vêtements à Gémo!

Glo-Djigbé : le Bénin tisse sa révolution textile avec une première livraison à Gémo

Cotonou, 27 mai 2025 – Dans l’écrin verdoyant de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), une étape décisive a été franchie, propulsant le Bénin au rang d’acteur incontournable du textile africain ! La toute première cargaison de 50 000 vêtements, confectionnés à partir du coton béninois, a pris la mer, direction les rayons de la marque française Gémo. Par ailleurs, ce succès scelle un partenariat ambitieux avec la Benin Textile Corporation et marque un jalon essentiel dans la transformation du « pays du coton » en un pôle industriel d’envergure mondiale, capable de rivaliser avec les géants du prêt-à-porter.

Une ambition tricotée de Fil d’Or : le Bénin devient un géant du textile

La GDIZ, située à seulement 45 kilomètres du port de Cotonou, s’impose comme le fer de lance d’une révolution textile orchestrée par le gouvernement béninois et Arise Integrated Industrial Platforms (IIP). En plus, ce partenariat avec Gémo, qui prévoit la livraison d’un million de pièces d’ici fin 2025 et jusqu’à trois millions en 2026, illustre l’audace d’un pays déterminé à valoriser ses ressources. Le Bénin, premier producteur de coton en Afrique avec 669 000 tonnes prévues pour la saison 2024-2025, ne se contente plus d’exporter sa matière première. Désormais, il transforme sur place, intégrant chaque maillon de la chaîne de valeur, de la fibre aux vêtements finis.

Cette collaboration s’inscrit aussi dans une dynamique déjà bien amorcée avec des marques internationales de renom comme Kiabi, U.S. Polo Assn. et The Children’s Place. En 2024, la GDIZ a exporté 80 000 leggings pour Kiabi et 70 000 pièces pour The Children’s Place, prouvant sa capacité à répondre aux exigences des marchés européens et nord-américains. Avec Gémo, le Bénin ajoute une nouvelle étoile à son firmament textile, renforçant sa réputation de producteur de vêtements durables et traçables, conformes aux normes internationales comme l’initiative Cotton Made in Africa (CMiA).

 Le Bénin envoie sa première cargaison de 50 000 vêtements à Gémo, marquant le début d'une nouvelle ère pour son industrie textile Textile béninois : Un écosystème d’excellence au service du développement durable

Le succès de la GDIZ repose sur une vision intégrée, mêlant infrastructure de pointe, main-d’œuvre qualifiée et engagement environnemental sans faille. Le parc textile, qui s’étend sur 1 640 hectares, abrite des unités ultramodernes capables de transformer 40 000 tonnes de coton par an. Équipées de technologies de recyclage et d’un système de zéro rejet liquide, ces installations répondent aussi aux impératifs de durabilité, un argument clé pour des partenaires comme Gémo, engagés dans une mode responsable. De plus, l’utilisation de l’énergie solaire et de véhicules électriques au sein de la zone réduit considérablement l’empreinte carbone, tandis que des centres de formation professionnelle préparent une jeunesse béninoise à répondre aux besoins spécifiques de l’industrie.

Ce dynamisme économique a déjà créé 14 000 emplois directs en 2024, avec une projection ambitieuse de 60 000 d’ici à 2027, selon les estimations d’Arise IIP. En valorisant le coton local, la GDIZ ne se contente pas de produire des vêtements ; elle redessine l’économie béninoise, qui tire 40 % de son PIB et 80 % de ses exportations du coton. Cette transformation, soutenue par des accords commerciaux stratégiques comme l’AGOA pour les États-Unis et le « tout sauf les armes » pour l’Union européenne, positionne le Bénin comme une destination privilégiée pour les investisseurs textiles.

 Le Bénin envoie sa première cargaison de 50 000 vêtements à Gémo, marquant le début d'une nouvelle ère pour son industrie textile Un rayonnement qui dépasse les frontières : le Bénin, hub textile mondial

En s’associant à des marques internationales, la GDIZ ne se borne pas à répondre à la demande mondiale ; elle ambitionne de redéfinir le rôle de l’Afrique de l’Ouest dans les chaînes d’approvisionnement globales. La proximité du port de Cotonou, à seulement 30 kilomètres, permet des délais de livraison compétitifs – 20 jours pour l’Europe, 25 pour les États-Unis. Cette connectivité, alliée à une main-d’œuvre abondante et à des coûts énergétiques maîtrisés (0,08 $ par kWh grâce à l’énergie solaire), fait de la GDIZ un modèle d’efficacité.

L’engagement du Bénin envers la traçabilité, renforcé par des partenariats comme celui avec FibreTrace, garantit une transparence totale, de la ferme au produit fini. Ce souci de responsabilité séduit les marques soucieuses de répondre aux attentes des consommateurs pour une mode éthique. « Le Bénin ne vend plus seulement du coton, il vend une histoire, celle d’une Afrique qui innove et s’affirme », confie un responsable de la Benin Textile Corporation.

Une étoffe d’avenir : le rêve béninois prend forme à Gémo

En somme, cette première livraison à Gémo n’est qu’un prélude. En visant une transformation locale de 50 % de son coton d’ici à 2030, le Bénin rêve grand : faire de la GDIZ un hub textile de référence, capable de générer 11,6 milliards de dollars de valeur annuelle. Chaque fil tissé à Glo-Djigbé porte en lui l’espoir d’une prospérité partagée, où les agriculteurs, les artisans et les industriels écrivent ensemble une nouvelle page de l’histoire économique africaine.

Le Roi Akati II en Guadeloupe : l’histoire transatlantique célèbre ses liens !

Le Roi Akati II à Sainte-Rose : Une célébration de la liberté scelle un lien d’honneur avec le royaume de Comè

Sainte-Rose, 27 mai 2025 – Sous le ciel éclatant de la Guadeloupe, la commune de Sainte-Rose a vibré d’une ferveur singulière ! En effet, elle a eu l’honneur d’accueillir Sa Majesté le Roi Akati II, souverain du royaume de Comè, situé dans l’actuelle République du Bénin. Cette visite historique, orchestrée dans le cadre des festivités « Ô mai des libertés », a marqué un moment d’éclat et de communion, célébrant les liens profonds et indéfectibles entre les peuples d’Afrique et de la Caraïbe. Point d’orgue de cet événement mémorable : l’hommage vibrant rendu par le roi à Adrien Baron, maire de la commune, gratifié d’un collier orné d’une perle sacrée, symbole d’estime, d’unité et d’un héritage partagé.

Le Roi Akati II : une rencontre émouvante sous le signe de la mémoire partagée

Les manifestations « Ô mai des libertés » rendent un hommage poignant à l’abolition de l’esclavage en Guadeloupe, un chapitre douloureux de l’histoire que la commune de Sainte-Rose commémore avec ferveur chaque année. Cette année, cet événement a pris une dimension internationale avec la présence du Roi Akati II, descendant d’une lignée royale issue du royaume de Comè, un territoire historiquement lié au royaume du Dahomey. Ainsi, cette visite, loin d’être anodine, incarne une volonté forte de raviver les mémoires partagées et de tisser des ponts solides entre les héritages culturels de l’Afrique de l’Ouest et de la diaspora caribéenne.

Le royaume de Comè, niché dans le sud-ouest du Bénin, est riche d’une histoire où se mêlent traditions ancestrales et résistance face aux bouleversements coloniaux. Le Roi Akati II, en tant que gardien de cet héritage, a choisi Sainte-Rose pour porter un message de fraternité et de résilience. Les festivités, mêlant danses traditionnelles, expositions d’artisanat béninois et conférences sur l’histoire transatlantique, ont offert un écrin vibrant à cet échange culturel.

Un geste royal lourd de symboles : la perle sacrée unifie les peuples

Au cœur de cette journée mémorable, le souverain a honoré Adrien Baron, maire de Sainte-Rose, en lui remettant un collier orné d’une perle sacrée, un objet chargé de significations spirituelles et historiques dans la tradition fon. Ce geste, rare et solennel, traduit une reconnaissance profonde des efforts de la commune pour préserver la mémoire des luttes pour la liberté et promouvoir une identité caribéenne ancrée dans ses racines africaines. « Ce collier n’est pas qu’un ornement, c’est un pacte d’honneur entre nos peuples », aurait déclaré le Roi Akati II, selon des témoins présents.

Adrien Baron, figure centrale de la vie communale, s’est illustré par son engagement dans des projets de valorisation culturelle, notamment à travers le soutien au Mémorial ACTe, centre caribéen d’expression et de mémoire de la traite et de l’esclavage. Par conséquent, cette distinction, remise sous les regards émus des habitants de Sainte-Rose, consacre son rôle dans la construction d’un dialogue transcontinental.

Le Roi Akati II du Bénin visite la Guadeloupe, célébrant la mémoire de l'abolition de l'esclavage et renforçant les liens culturels Le Bénin et les Caraïbes : des ponts culturels en Construction

La visite du Roi Akati II s’inscrit dans une dynamique plus large de rapprochement entre le Bénin et les territoires caribéens. Depuis le retour de 26 œuvres pillées par la France au royaume du Dahomey, restituées en 2021, le Bénin s’est engagé dans une diplomatie culturelle visant à renforcer les liens avec la diaspora africaine. Le royaume de Comè, bien que moins connu que celui d’Abomey, joue un rôle clé dans cette démarche, en mettant en avant ses traditions, notamment la vénération du dieu Gou, protecteur des forgerons, et ses récades, ces bâtons de commandement symboles d’autorité.

Les festivités « Ô mai des libertés » ont également permis de mettre en lumière l’héritage des forgerons d’Akati, dont le savoir-faire, transmis de génération en génération, a marqué l’histoire du royaume de Comè. Une exposition temporaire, présentant des objets forgés et des récades contemporaines, a captivé les visiteurs, illustrant la vitalité des traditions béninoises.

Une promesse d’avenir : l’unité née de la mémoire

En cette journée du 27 mai, Sainte-Rose n’a pas seulement célébré son passé, mais a aussi semé les graines d’un avenir dans lequel la mémoire collective devient un levier d’unité. La présence du Roi Akati II et l’hommage rendu à Adrien Baron rappellent que la liberté, conquise au prix de combats acharnés, se nourrit de dialogues et de gestes qui transcendent les frontières. En somme, alors que les tambours résonnaient sur les rives de Sainte-Rose, un message clair s’élevait : l’histoire partagée entre l’Afrique et la Caraïbe est une force vive, prête à écrire de nouveaux chapitres, promettant un avenir de connexion et de compréhension mutuelle.

Bénin-Japon : un nouveau chapitre s’ouvre pour des investissements massifs !

Cotonou : une visite historique scelle un nouvel élan pour la coopération bénino-japonaise

Cotonou, 27 mai 2025 – La capitale économique béninoise a été le théâtre d’une rencontre historique, marquant un tournant dans les relations entre le Bénin et le Japon. En effet, M. Hayashi Nobumitsu, le Gouverneur de la Japan Bank for International Cooperation (JBIC), a foulé le sol béninois pour la toute première fois, chaleureusement accueilli par le Ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni. Par ailleurs, cet échange, empreint de cordialité et d’ambition, ouvre la voie à une collaboration renforcée, portée par une volonté commune de dynamiser les investissements et de soutenir le développement durable.

Bénin-Japon : un partenariat renforcé par la confiance et les engagements

Cette visite, une première pour un gouverneur de la JBIC au Bénin, s’inscrit dans le sillage des engagements pris lors de la huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8) en 2022. À l’époque, le Japon avait réaffirmé son rôle de « partenaire de croissance » pour l’Afrique, une vision que le Bénin, sous l’impulsion du président Patrice Talon, a su traduire en opportunités concrètes. Les discussions entre M. Hayashi et M. Wadagni ont mis en lumière des secteurs clés : les infrastructures, l’agriculture climato-intelligente et l’accès à l’énergie. Ce sont des domaines où la JBIC, institution phare du gouvernement japonais, excelle par ses financements stratégiques.

Le Bénin, avec une croissance économique soutenue de 6,3 % en moyenne entre 2016 et 2022, se positionne comme un hub attractif pour les investisseurs étrangers. Les réformes fiscales et la modernisation de la gouvernance, portées par le Ministre Wadagni, ont créé un environnement propice aux affaires, salué par des institutions comme le Fonds Monétaire International. D’ailleurs, lors de cette rencontre, M. Hayashi a exprimé son admiration pour ces avancées, soulignant le potentiel du Bénin comme porte d’entrée vers le Sahel et l’Afrique de l’Ouest.

Bénin-Japon : des investissements stratégiques pour un avenir béninois durable

La JBIC, forte de son expérience dans le financement de projets à fort impact, comme les initiatives de décarbonation en Asie ou les infrastructures énergétiques en Europe, envisage des collaborations ambitieuses au Bénin. Parmi les projets évoqués figure le développement de corridors logistiques pour renforcer la connectivité régionale et le soutien aux filières agricoles, notamment le cajou et le karité, dont le Bénin est un leader continental. Ainsi, ces initiatives s’alignent sur les priorités du gouvernement béninois, qui ambitionne de réduire la dépendance aux importations tout en valorisant ses ressources naturelles.

Un accent particulier a été mis sur les énergies renouvelables. La JBIC, qui a déjà financé des projets d’électrification au Bénin, comme l’installation de lanternes solaires dans des zones rurales, pourrait aussi amplifier son engagement dans des projets de plus grande envergure, tels que des parcs solaires ou des réseaux de distribution d’énergie verte. En effet, ces investissements répondraient à la demande croissante en énergie, tout en soutenant les objectifs de neutralité carbone partagés par les deux nations.

Le Bénin et le Japon renforcent leur partenariat économique avec la première visite du gouverneur de la JBIC, ouvrant la voie à des investissements massifs dans les infrastructures, l'agriculture et l'énergie renouvelable.Le Bénin, un acteur clé de la coopération régionale et mondiale

Au-delà des projets bilatéraux, cette visite témoigne de l’ambition du Bénin de jouer un rôle pivot dans la sous-région. En tant que membre actif de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le pays aspire à devenir un modèle de stabilité et de prospérité. Les discussions ont également porté sur la coopération dans le cadre de la TICAD 9, prévue en août 2025 à Yokohama, où le Bénin compte plaider pour des financements accrus en faveur de l’innovation et de la jeunesse.

M. Wadagni, reconnu pour sa diplomatie économique, a réaffirmé l’engagement du Bénin à approfondir ce partenariat, en s’appuyant sur des valeurs communes de transparence et d’efficacité. « Cette visite marque le début d’une nouvelle ère, où le Bénin et le Japon conjuguent leurs forces pour un développement qui profite à tous », a-t-il déclaré, selon des sources proches des négociations.

Un horizon prometteur : le Bénin sur la voie de l’abondance

En posant les jalons d’une coopération renforcée, cette rencontre entre M. Hayashi et M. Wadagni illustre la convergence des aspirations du Bénin et du Japon : bâtir un avenir où le développement économique rime avec durabilité et inclusion. Alors que Cotonou s’impose comme un carrefour stratégique en Afrique de l’Ouest, cette visite pourrait bien être le prélude à une série d’investissements transformateurs, porteurs d’espoir pour les générations futures.

Justice béninoise : le « Frère Hounvi » Toujours en sursis

Bénin : la CRIET, maître du suspense, prolonge l’attente de Steve Amoussou

Dans l’enceinte austère de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) à Cotonou, ce lundi 26 mai 2025, l’espoir d’une issue rapide s’est dissipé comme un mirage dans le désert judiciaire. Steve Amoussou, présumé être l’insaisissable « Frère Hounvi », cyberactiviste aux pamphlets cinglants contre le pouvoir béninois, attendait, vêtu d’un tee-shirt blanc et d’un jean noir, sous l’ombre pesante de son gilet de détenu. Une décision, une fois encore, lui a glissé entre les doigts. En effet, la CRIET, avec une théâtralité digne d’un feuilleton judiciaire, a décidé de reporter son verdict au 2 juin 2025, prolongeant ainsi l’agonie d’un dossier qui captive l’opinion publique.

La CRIET, maître du suspens judiciaire : un verdict sans cesse reporté

La CRIET, tel un metteur en scène jaloux de son suspense, semble avoir pris goût à ces ajournements qui tiennent en haleine aussi bien les observateurs que les parties impliquées. Par conséquent, Steve Amoussou, accusé de « harcèlement par voie électronique », de « diffusion de fausses nouvelles » et de « provocation à la rébellion », reste suspendu dans l’incertitude, renvoyé dans les méandres de sa cellule à la prison d’Akpro-Missérété. Ce énième report, loin d’être une simple péripétie procédurale, illustre une certaine volupté de la cour à faire languir, comme si la justice, dans son infinie majesté, se complaisait à jouer avec les nerfs des justiciables. Deux ans de prison ferme et un million de francs CFA d’amende pendent au-dessus de la tête du prévenu, comme une épée de Damoclès dont la chute est sans cesse différée.

L’Affaire Amoussou : une saga kafkaïenne entre exil et accusations

L’affaire Amoussou, née dans les tumultes d’un enlèvement rocambolesque à Lomé en août 2024, est devenue un symbole des tensions entre liberté d’expression et répression étatique au Bénin. Arraché à son exil togolais par des individus dont la justice a condamné deux d’entre eux à des peines légères, Steve Amoussou nie avec aplomb être l’auteur des chroniques incendiaires signées « Frère Hounvi ». « Si j’avais eu l’honneur d’être cet homme, je l’aurais revendiqué », a-t-il déclaré avec une audace qui tranche avec l’atmosphère oppressante de la salle d’audience. Néanmoins, le ministère public, fort de ses réquisitions, persiste à voir en lui l’incarnation de ce chroniqueur virtuel qui, jusqu’à son arrestation, ébranlait le régime de Patrice Talon par ses diatribes hebdomadaires.

La CRIET, dans sa quête d’une vérité qu’elle semble peiner à établir, multiplie les reports avec une nonchalance qui frise l’ironie. Les avocats de la défense, emmenés par Me Aboubacar Baparapé et Me Julien Togbadja, ne cessent de dénoncer une procédure entachée d’irrégularités, pointant l’illégalité de l’arrestation au Togo et l’absence de preuves tangibles liant leur client aux agissements reprochés. Chaque audience devient un théâtre où s’affrontent les arguties juridiques et les joutes verbales, alors que la cour, impassible, ajourne, renvoie, et ajourne encore, comme si elle cherchait à épuiser ses contradicteurs par une guerre d’usure.

Justice à deux vitesses : l’attente du verdict révèle les doutes

Ce nouveau délai, fixé au 2 juin, n’est pas qu’un simple contretemps. De fait, il ravive les doutes sur la capacité de la CRIET à rendre une justice prompte et équitable. Dans les couloirs de Cotonou, les murmures s’amplifient : la cour, créée pour juguler les infractions économiques et le terrorisme, serait-elle devenue un instrument pour museler les voix dissidentes ?

Les chroniques de « Frère Hounvi », autrefois relayées avec ferveur sur les réseaux sociaux, se sont tues depuis l’incarcération d’Amoussou, un silence que le procureur brandit comme une preuve implicite de sa culpabilité. Cependant, cette logique, aussi séduisante soit-elle pour l’accusation, peine à convaincre une opinion publique avide de clarté.

Les soutiens de Steve Amoussou, qu’il s’agisse des figures de l’opposition ou des défenseurs des libertés fondamentales, s’indignent de ce qu’ils perçoivent comme une parodie de justice. Les reports successifs, loin de renforcer la crédibilité de la CRIET, alimentent un sentiment d’arbitraire. « La justice ne saurait être un jeu de patience », a lancé un observateur, tandis que d’autres ironisent sur une cour qui semble plus à l’aise dans l’art du différé que dans celui du délibéré.

Steve Amoussou : un dénouement en suspens, la justice béninoise à l’épreuve

Alors que Steve Amoussou regagne sa cellule, l’attente se prolonge pour lui, pour ses proches, et pour un pays qui scrute ce procès comme un baromètre de son état de droit. La CRIET, en repoussant son verdict, ne fait qu’attiser les spéculations : cherche-t-elle à peaufiner une décision irréprochable ou à temporiser dans un dossier politiquement brûlant ? Le 2 juin 2025, date du prochain acte de ce drame judiciaire, dira si la cour opte pour la clarté ou persiste dans son rôle de gardienne d’un suspense dont personne, hormis elle, ne semble apprécier la mise en scène.

En attendant, Steve Amoussou, silhouette frêle dans son gilet de détenu, incarne malgré lui une question plus vaste : dans un Bénin où la parole critique est scrutée avec méfiance, la justice peut-elle encore prétendre à l’impartialité ? La réponse, comme le verdict, reste en sursis.