Senum 2025 : Cotonou accueille les acteurs du numérique africain

Senum 2025 à Cotonou : l’Afrique numérique en marche vers un avenir commun

 

Cotonou, 14 août 2025 Du 19 au 21 novembre, Cotonou se prépare à devenir le cœur battant de l’innovation africaine en accueillant la Semaine du Numérique (Senum 2025). Cet événement stratégique vise à dessiner les contours de l’Afrique digitale de demain. Alors que l’intelligence artificielle (IA) est en passe de révolutionner l’économie et la société à l’échelle mondiale, le Bénin a choisi de positionner l’IA, le numérique et les médias au centre de son ambition continentale. Organisée par le Ministère du Numérique et de la Digitalisation, la Senum 2025 s’impose comme une plateforme panafricaine de dialogue et de co-construction pour un avenir numérique inclusif.

 

Le Bénin, hub de l’innovation pour une Afrique connectée

 

Sous le thème percutant « IA, Numérique et Médias : entreprendre pour façonner notre avenir commun », cette édition rassemblera une constellation d’acteurs clés : des décideurs publics aux entrepreneurs, en passant par des chercheurs, des innovateurs et des partenaires techniques. Tous convergeront vers Cotonou dans le but de partager des solutions concrètes et adaptées aux réalités locales, capables d’accélérer la transformation digitale du continent. Pour illustrer cette volonté de partage, un pavillon de benchmark sera installé, servant de vitrine aux initiatives souveraines. Il permettra également aux délégations africaines de découvrir des projets structurants qui pourraient être reproduits dans leurs propres pays.

 

Les Oscars Olympiades : l’avenir du continent dans les mains de la jeunesse

 

Parmi les temps forts de l’événement, la 2ᵉ édition des Oscars Olympiades s’annonce comme un catalyseur de créativité et d’émulation. Organisé par le groupe Dala Africa, en partenariat avec le PNUD, la Fondation Mastercard et la GIZ, ce concours rassemblera 120 équipes d’étudiants de plus de 40 pays. Par ailleurs les jeunes talents africains devront présenter des projets innovants dans des domaines cruciaux comme la santé, l’agriculture, l’environnement et l’éducation. Cette compétition incarne l’esprit de la Senum : transformer l’innovation en un puissant levier de développement et de souveraineté. C’est la preuve que la jeunesse africaine est aussi prête à prendre son destin en main.

 

Senum 2025 à Cotonou : le Bénin, architecte d’une dynamique panafricaine

 

En consolidant son rôle de hub numérique régional, le Bénin confirme sa détermination à fédérer les énergies autour d’une vision commune : une Afrique qui innove, qui coopère et qui entreprend. La Senum devient ainsi un espace stratégique où les solutions numériques ne sont plus de simples promesses, mais des réalités concrètes. Au-delà des discours, c’est une Afrique en action qui se donne rendez-vous à Cotonou, prête à coder, à créer et à connecter. Une Afrique qui façonne son avenir numérique avec audace et solidarité. Reste à savoir si cette dynamique saura se traduire en politiques publiques durables et en investissements massifs à l’échelle continentale pour faire de cette vision une réalité pérenne.

Flora Coquerel, de Miss France à l’ange gardien de Bassila

Bénin : Flora Coquerel transforme Bassila avec une maternité et de nouveaux projets humanitaires

 

Bassila, 13 août 2025 Une étoile du Bénin brille à Bassila, où Flora Coquerel, ancienne Miss France 2014 d’origine béninoise, concrétise un rêve humanitaire vieux de plus d’une décennie. En effet , la maternité Nana-Zalia, ouverte fin 2021 dans le village natal de sa grand-mère, au nord-ouest du pays, est devenue un refuge pour des centaines de femmes enceintes. Ce projet ne marque que le début des ambitions de l’ancienne reine de beauté pour améliorer la vie des communautés locales.

 

 Bassila : Une maternité qui sauve des vies

 

Inaugurée officiellement en avril 2022, la maternité Nana-Zalia a déjà changé la vie de nombreuses familles. En effet, plus de 400 nouveau-nés ont vu le jour dans cet établissement, qui offre des conditions d’accouchement sûres et modernes. Dotée d’une équipe médicale complète, la structure peut accueillir jusqu’à 700 femmes par an, garantissant un suivi de qualité dans une région où l’accès aux soins reste un défi.

 

Un dispensaire et un bloc opératoire pour l’avenir

 

Loin de se reposer sur ses lauriers, Flora Coquerel voit plus grand. Un dispensaire est en cours de construction à Bassila et devrait ouvrir ses portes d’ici la fin de l’année 2025. Ce nouvel établissement viendra renforcer l’offre de soins dans la région. Par ailleurs, l’ancienne Miss prévoit d’organiser un dîner de gala pour financer un projet encore plus ambitieux : la création d’un bloc opératoire. Cet ajout crucial permettra de réaliser des interventions chirurgicales sur place, sauvant ainsi davantage de vies et consolidant l’impact de son engagement humanitaire.

 

Quand un héritage personnel devient un espoir national

 

En somme, en choisissant Bassila, le village de sa grand-mère, pour implanter ces projets, Flora Coquerel tisse un lien profond entre son histoire personnelle et son action pour le bien commun. Son parcours, de reine de beauté à actrice du changement, inspire et redonne espoir aux communautés rurales du Bénin. Mais l’élan de générosité de cette femme peut-il être le catalyseur d’un développement plus large, encourageant d’autres personnalités à s’engager pour des causes humanitaires au Bénin ?

Tamarou : un autocar se renverse, une vingtaine de blessés

Bénin : drame routier à Tamarou, un bus nigérien se renverse et fait une vingtaine de blessés

 

Tamarou, 13 août 2025 C’est un mercredi noir pour les passagers d’une compagnie de transport nigérienne. En effet, aux alentours de 6 h du matin, un autocar en provenance du Niger s’est renversé à l’entrée du village de Tamarou, sur l’axe routier menant à Parakou, faisant une vingtaine de blessés. Cet accident, survenu dans des circonstances encore floues, met en lumière les défis persistants de la sécurité routière dans la région.

 

Une défaillance mécanique à l’origine du drame ?

 

Le drame a causé des blessures à environ vingt passagers, dont la gravité reste à préciser. Selon les premiers témoignages recueillis sur place, un problème mécanique a déclenché l’accident : un pneu aurait éclaté ou se serait détaché de sa jante, entraînant la perte de contrôle du véhicule. Cette défaillance a précipité le bus hors de la chaussée, provoquant un choc brutal pour les occupants.

Enquête en cours et mobilisation des secours

 

Les services d’urgence et les équipes médicales ont été immédiatement alertés et se sont rendus sur les lieux pour porter assistance aux victimes. Cependant, bien que les récits des témoins pointent vers un souci technique, les circonstances exactes de l’accident restent à confirmer. En outre , les autorités mènent une enquête pour déterminer les facteurs ayant conduit à cette perte de contrôle, afin d’éviter que de tels drames ne se reproduisent sur cet axe fréquenté reliant le Bénin au Niger.

 

Tamarou : La sécurité routière, une urgence régionale 

 

En somme, l’accident s’est produit sur une route stratégique, un itinéraire vital pour les échanges entre les deux pays. Cet événement tragique souligne l’urgence de renforcer la maintenance des véhicules et les contrôles routiers pour garantir la sécurité des voyageurs dans la région. Aurait-on pu éviter ce drame, et quelles mesures doit-on prendre pour assurer la sécurité de tous sur cet axe routier majeur entre le Bénin et le Niger ?

Boxe béninoise : le SG de la fédération dans les cordes judiciaires

Voyage frauduleux : le secrétaire général de la Fédération béninoise de boxe devant la justice

Cotonou, 12 août 2025 L’affaire qui secoue la Fédération béninoise de boxe (FBB) a franchi une nouvelle étape. Ce mardi, le secrétaire général de l’institution, Armand Zavier Tossa, a comparu devant le tribunal de première instance de Cotonou dans le cadre d’une enquête pour voyage frauduleux. D’ailleurs, ce scandale jette une ombre sur la gouvernance sportive nationale.

 

Un voyage qui soulève des soupçons de détournement

 

Placé en détention provisoire depuis le 7 août, la police soupçonne le secrétaire général d’avoir tenté d’utiliser les procédures de voyage réservées aux boxeurs pour faire partir à l’étranger des citoyens ordinaires en quête de visa. En effet, cette manœuvre aurait contourné les règles établies pour les déplacements officiels des athlètes.

Lors de l’audience, Armand Zavier Tossa a été entendu par le juge, en présence du président de la FBB, Pierre Léonard Hinvi, également convoqué pour éclairer les circonstances de cette affaire. Le tribunal a décidé de renvoyer le procès au 14 octobre 2025, laissant planer l’incertitude sur les suites judiciaires.

 

Une fédération sous haute tension

 

Cette affaire intervient alors que la boxe béninoise tente de se structurer et de gagner en crédibilité sur la scène régionale. De ce fait, le scandale pourrait entacher les efforts de professionnalisation entrepris ces dernières années. Déjà, des voix s’élèvent pour demander plus de transparence dans la gestion des fédérations sportives et un encadrement plus rigoureux des procédures de déplacement des athlètes.

 

 vers une moralisation du sport béninois 

 

À deux mois du verdict, le monde sportif béninois retient son souffle. L’affaire Tossa est susceptible de devenir un cas emblématique de la nécessaire moralisation du sport au Bénin. Par ailleurs, elle soulève une question cruciale pour l’avenir des fédérations sportives du pays : jusqu’où ira la justice dans sa volonté d’assainir les pratiques et d’imposer plus de transparence dans la gestion des fonds et des procédures officielles ?

Culture, musique, famille : le Bénin en fête à Cotonou

Cotonou danse chaque soir : « Chante et Danse avec l’Amazone » électrise l’esplanade

 

Cotonou, 12 août 2025 Depuis le 5 août, l’esplanade de l’Amazone s’est transformée en un véritable théâtre à ciel ouvert. Chaque soir, dès 18 h, la troisième édition de « Chante et Danse avec l’Amazone » fait résonner des rythmes envoûtants au cœur de la capitale économique du Bénin, attirant des centaines de visiteurs venus célébrer la culture dans toute sa diversité.

Une scène populaire pour valoriser un patrimoine vivant

 

Portée par l’Agence de développement des arts et de la culture (ADAC) pour le compte du gouvernement, cette initiative s’inscrit dans une volonté affirmée de démocratiser l’accès à l’art et de valoriser le patrimoine musical et chorégraphique du pays. Ainsi, l’événement, gratuit et ouvert à tous, se déroule jusqu’au 7 septembre et s’impose déjà comme un rendez-vous culturel majeur. Sur scène, chaque soir, se succèdent des orchestres live, des compagnies de danse et des artistes confirmés ou émergents. Parmi eux, le groupe Africa Spirit, l’Orchestre des Aveugles, Les Princesses de la Danse ou encore Africa Salsa Orchestra offrent des performances aussi éclectiques qu’énergiques.

Depuis le 5 août, l’esplanade de l’Amazone à Cotonou vibre chaque soir au rythme de « Chante et Danse avec l’Amazone », un événement gratuit et festif qui célèbre la richesse culturelle du Bénin à travers musique live, danse et convivialité. À découvrir jusqu’au 7 septembre !

L’Amazone, un lieu de vie festif et familial

 

Mais l’attrait de « Chante et Danse avec l’Amazone » ne se limite pas aux performances. En effet, l’esplanade se transforme en un véritable lieu de vie. On peut y voir des familles installées sous les tentes, des enfants courant autour de la statue, et entendre les rires et les chants portés par la brise du soir. En plus, l’espace pique-nique aménagé favorise la détente, le partage et la convivialité. Comme l’a souligné un responsable de l’ADAC, cet événement est une manière de prolonger les festivités de la fête nationale dans une ambiance chaleureuse et inclusive, tout en contribuant à l’attractivité touristique de Cotonou.

Depuis le 5 août, l’esplanade de l’Amazone à Cotonou vibre chaque soir au rythme de « Chante et Danse avec l’Amazone », un événement gratuit et festif qui célèbre la richesse culturelle du Bénin à travers musique live, danse et convivialité. À découvrir jusqu’au 7 septembre !

« Chante et Danse avec l’Amazone » : quand la culture fait battre le cœur de la ville

 

Au-delà du simple divertissement, cette initiative incarne une vision plus profonde : celle d’un Bénin fier de sa culture, de ses rythmes et de ses talents. En offrant une tribune aux artistes et en créant un lien fort entre les générations, l’événement fait de l’esplanade de l’Amazone le cœur battant de Cotonou jusqu’au 7 septembre. Mais alors que les rideaux s’apprêtent à tomber, cette réussite ne pourrait-elle pas inspirer d’autres événements similaires, faisant de ces espaces publics des lieux de fête et de partage tout au long de l’année ?

Be The Best fait vibrer Porto-Novo : bilan de la 7ᵉ édition

Porto-Novo relance son souffle sportif : le Marathon Be The Best 2025 fait vibrer la capitale

 

Porto-Novo, 12 août 2025 Sous un ciel limpide, la ville aux trois noms a vibré au rythme des foulées. Le dimanche 10 août, le Marathon international de Porto-Novo a signé son grand retour après une pause en 2024, offrant aux passionnés de course une 7ᵉ édition riche en émotions et en performances.

 

Un événement sportif qui surmonte les obstacles

 

Organisé par l’ONG Be The Best, cet événement a réuni des centaines de coureurs venus de tout le Bénin et au-delà. Ainsi, les participants ont pu prendre part à différentes épreuves, de la marche de 10 km au semi-marathon de 21,1 km, en passant par des courses interclubs et inclusives. Le départ, donné à 7 h devant la mairie de Porto-Novo, a marqué le début d’une matinée intense.

Les performances ont été à la hauteur de l’événement : Yato Yani, 20 ans, s’est imposé chez les hommes avec un temps impressionnant de 1 h 09 min sur le semi-marathon, tandis que Justine Ballo, 33 ans, a dominé la catégorie féminine en 1 h 29 min. Tous deux ont été récompensés par des médailles d’or, des chèques de 100 000 F CFA et des lots offerts par les sponsors.

 

Le podium, entre effort et récompense

 

L’ONG a généreusement récompensé les athlètes. En effet, elle a gratifié les podiums de médailles et de chèques allant de 5 000 à 100 000 F CFA, ainsi que de nombreux cadeaux. Elle a honoré les cinq premiers de chaque catégorie, confirmant ainsi sa volonté de valoriser les efforts des athlètes.

ONG Be The Best : Un appel à la mobilisation des locaux pour l’avenir

 

Malgré ce succès, Ninon Ahoudjinou, le président de l’ONG Be The Best, n’a pas caché sa déception face à la faible participation des habitants de Porto-Novo. Il a d’ailleurs souligné : « Ce marathon est celui de Porto-Novo. Il doit mobiliser ses propres fils et filles. » le président a également regretté le soutien timide de la mairie dans la mobilisation des entreprises locales.

Le coût de l’événement, estimé entre 25 et 30 millions de F CFA, repose en grande partie sur des partenaires privés tels que Sobebra, Dolait, World Cola et l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE). L’organisation les a vivement remerciés pour leur soutien.

 

le Marathon Be The Best 2025 : Porto-Novo sur la ligne de départ de la sous-région 

 

Déjà tournée vers l’avenir, l’ONG Be The Best a annoncé une 8ᵉ édition en 2026, avec l’ambition de faire du Marathon de Porto-Novo un rendez-vous sportif incontournable de la sous-région. D’ailleurs, le premier adjoint au maire, Rachid Toukourou, a promis un engagement renforcé de la municipalité pour les prochaines éditions. Cette ambition régionale est-elle réalisable sans une plus grande mobilisation des habitants et des autorités locales, et le Marathon de Porto-Novo peut-il réellement devenir un moteur de développement pour la ville ?

Défi aux autorités sur TikTok : le CNIN répond par une arrestation

Bénin : un cybercriminel présumé interpellé après des déclarations provocantes sur TikTok

 

 

Cotonou, 12 août 2025 – La lutte contre la cybercriminalité s’intensifie au Bénin. Le Centre National d’Investigation Numérique (CNIN) a procédé ce mardi à l’interpellation de Geoffroy Fridich, un utilisateur actif de TikTok. Il est accusé d’être impliqué dans des activités de cybercriminalité. Cette arrestation, qui fait suite à une vidéo virale où l’individu défiait ouvertement les autorités, marque un coup d’éclat dans la traque des délinquants numériques.

 

De la bravade en ligne à la confrontation avec la justice

 

Tout a commencé par une vidéo partagée par un autre TikTokeur, Florent Mahougnon, récemment condamné pour cybercriminalité. En effet,  dans cette séquence, Geoffroy Fridich déclarait son intention de poursuivre ses pratiques frauduleuses en ligne, affichant un mépris assumé envers les autorités. Cette bravade n’est pas passée inaperçue : elle a attiré l’attention du CNIN. À la suite d’investigations approfondies, l’individu a été formellement identifié et sa participation directe à des actes de cybercriminalité a été établie. Face à ces éléments probants, le Centre se prépare désormais à le présenter devant les instances judiciaires.

 

Le CNIN envoie un message fort contre l’impunité et appelle à la vigilance citoyenne, une arme forte contre les cyberfraudeurs

 

En outre , cette interpellation envoie un message clair : le Bénin ne tolérera pas les comportements qui menacent la sécurité de ses citoyens dans le monde numérique. D’ailleurs, en agissant rapidement, le CNIN réaffirme son engagement à traquer les auteurs d’escroqueries en ligne et à protéger les internautes.

Le CNIN a profité de cette action pour appeler à la vigilance citoyenne. Ainsi, le Centre a remercié les citoyens pour leur réactivité face aux alertes et les a encouragés à continuer de signaler tout comportement suspect sur ses plateformes officielles. Par ailleurs, le CNIN rappelle que toute personne victime d’escroquerie peut déposer plainte par courriel à l’adresse plaintes@cnin.bj ou directement sur le site www.cnin.bj.

 

Le CNIN : quand la toile se resserre sur les cybercriminels

 

Cette interpellation marque une nouvelle étape dans la lutte contre les dérives numériques au Bénin. Elle illustre la détermination des autorités à faire respecter la loi dans l’espace virtuel et à protéger les citoyens contre les abus. En effet, alors que l’utilisation des réseaux sociaux ne cesse de croître, le CNIN démontre que l’anonymat en ligne n’est plus une garantie d’impunité. Le Bénin est-il en train de devenir un exemple régional dans la traque des cybercriminels, et comment cette fermeté influencera-t-elle les pratiques des internautes ?

Présidentielle 2026 : le Bénin lance la course aux parrainages

Bénin : la course à la présidentielle 2026 s’accélère avec l’ouverture des parrainages

 

Cotonou, 12 août 2025 À moins d’un an de l’élection présidentielle de 2026, le Bénin entre dans une phase décisive de son processus électoral. La Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) a annoncé que, du 2 au 12 septembre, les formulaires de parrainage seront mis à la disposition des députés et maires. Par ailleurs, ce geste marque le coup d’envoi officiel de la sélection des candidats à la magistrature suprême et promet de redessiner les contours de la compétition politique.

 

Présidentielle 2026 : le parrainage, une course aux  signatures cruciale

 

Conformément au Code électoral béninois, tout aspirant à la présidence doit recueillir le soutien d’au moins 15 % des élus nationaux et communaux, soit un minimum de 28 parrainages. En fait , ce dispositif, conçu pour limiter la multiplication des candidatures, impose aux prétendants un passage obligatoire par les formations politiques disposant d’élus. Par conséquent, les négociations et les alliances deviennent un enjeu stratégique de premier plan.

 

La carte politique révélée : qui a les clés du jeu ?

 

Actuellement, quatre forces politiques détiennent les clés du parrainage, déterminant ainsi qui pourra se présenter :

  • Union Progressiste le Renouveau (UP_LeRenouveau_) se positionne en acteur dominant avec 96 élus (53 députés et 43 maires).
  • Le Bloc Républicain (BR), fort de 56 élus (28 députés et 28 maires), est une autre force incontournable.
  • Les Démocrates (LD), avec 28 élus, dispose du seuil minimum pour parrainer un candidat.
  • La Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE), limitée à 5 maires, devra s’appuyer sur des alliances pour espérer peser dans le jeu.

Ces chiffres soulignent clairement l’influence des grandes formations politiques, obligeant les candidats indépendants à tisser des alliances pour obtenir les parrainages nécessaires.

 

Présidentielle 2026 : le parrainage, un outil de consolidation ou d’exclusion ?

 

Le calendrier électoral étant désormais en marche, la période du 2 au 12 septembre s’annonce comme un moment clé. Les tractations et alliances politiques vont battre leur plein, déterminant quels candidats pourront officiellement entrer en lice pour la présidence. Ce système, bien que visant à rationaliser la compétition, pose une question fondamentale : Le parrainage est-il un mécanisme de consolidation démocratique qui renforce les partis, ou risque-t-il d’exclure les candidatures indépendantes et de restreindre le choix des électeurs ?

Liberté d’informer vs responsabilité sociale : l’ODEM tranche

Bénin : deux journalistes condamnés par l’ODEM pour des propos controversés, une décision qui interpelle

 

Cotonou, 12 août 2025 Une onde de choc a traversé le paysage médiatique béninois. Lundi dernier, l’Observatoire de la Déontologie et de l’Éthique des Médias (ODEM) a prononcé une condamnation sévère contre deux journalistes du groupe de presse Le Béninois Libéré, Aboubacar Takou et Akilou Yacoubou. Leur tort est d’avoir publié des propos jugés diffamatoires et nuisibles à l’unité nationale et régionale, une décision qui relance aussi le débat sur les limites de la liberté de la presse.

 

Des publications explosives jugées déstabilisatrices

 

Selon l’ODEM, les deux journalistes ont été reconnus coupables d’avoir tenu des déclarations qualifiées de « calomnieuses, insultantes et attentatoires à la cohésion nationale et régionale ». En effet, leurs écrits visaient des figures de premier plan, notamment Maître Adrien Houngbédji, ancien président de l’Assemblée nationale, l’ancien chef d’État Boni Yayi, ainsi que le Parti du Renouveau Démocratique (PRD). De surcroît, les articles incriminés s’attaquaient également au président de la transition du Niger, le Général Abdourahamane Tiani, et à son gouvernement, alimentant ainsi des tensions diplomatiques au-delà des frontières béninoises.

 

Protéger l’unité nationale : l’enjeu de la sanction

 

L’ODEM, en prononçant cette condamnation, a justifié sa décision par la nécessité de préserver l’harmonie sociale et régionale. Pour l’Observatoire, les discours divisifs peuvent avoir des conséquences graves dans le contexte actuel. C’est la raison pour laquelle l’ODEM a jugé les propos des journalistes comme une atteinte à l’intégrité des personnalités ciblées et à la stabilité des relations entre le Bénin et ses voisins, notamment le Niger.

 

L’ODEM : un verdict qui relance un débat crucial

 

Cette affaire intervient dans un climat politique et diplomatique délicat. Par conséquent, la décision de l’ODEM, bien que motivée par la volonté de protéger l’unité nationale, relance le débat sur la liberté de la presse au Bénin. Les sanctions imposées aux deux journalistes pourraient avoir des répercussions sur la manière dont les médias abordent les sujets sensibles. Cela soulève une question fondamentale : comment concilier la liberté d’informer avec la responsabilité de ne pas nuire à la cohésion sociale ?

TikTok au Bénin : deux influenceurs arrêtés pour enlèvement simulé

Bénin : deux créateurs de contenu interpellés pour une mise en scène frauduleuse sur TikTok

Cotonou, 11 août 2025 Une affaire rocambolesque secoue la toile béninoise. Ce lundi, le Centre National d’Investigations Numériques (CNIN) a procédé à l’arrestation de deux créateurs de contenu, connus sous les pseudonymes « Flapacha » et « Jérémie Degamer », pour avoir orchestré une fausse opération d’enlèvement et de séquestration dans des vidéos diffusées sur TikTok. Cette mise en scène, qui a suscité indignation et mobilisation, visait en fait à escroquer les internautes à travers des collectes de fonds frauduleuses.

 

Le scénario de l’arnaque : une mise en scène macabre pour manipuler l’audiences sur TikTok

 

En effet, suite à un signalement de la plateforme TikTok, le CNIN a rapidement réagi en interpellant les deux individus impliqués. Les investigations préliminaires révèlent que « Flapacha » et « Jérémie Degamer » ont délibérément simulé un scénario où le premier semblait kidnapper et maltraiter le second. Par la suite, ils ont lancé des appels à contributions financières lors de directs sur les réseaux sociaux, prétendant venir en aide à la victime présumée. Cette supercherie avait pour but de manipuler la générosité des abonnés pour des gains illégitimes.

 

La justice s’en mêle : la fin de l’impunité sur la toile

 

Les deux créateurs de contenu, désormais en garde à vue, seront bientôt présentés devant les autorités judiciaires pour répondre de leurs actes. Le CNIN a souligné que cette affaire met en lumière la responsabilité pénale des influenceurs vis-à-vis du contenu qu’ils diffusent. Cette interpellation intervient alors que « Jérémie Degamer » était déjà dans le viseur des autorités pour un précédent live jugé indécent, où il se livrait à des gestes obscènes.

 

Alerte aux escroqueries : les autorités appellent à la vigilance

 

Face à cette tentative d’escroquerie, le CNIN lance un appel pressant à la population pour qu’elle fasse preuve de prudence face aux sollicitations financières en ligne, surtout lorsque leur origine ou leur finalité reste floue. Les autorités invitent les citoyens à vérifier la légitimité de telles initiatives avant d’y contribuer, afin d’éviter d’être victimes de fraudes similaires.

Pour tenir la population informée des nouvelles formes d’arnaques numériques, le CNIN met à disposition plusieurs plateformes de communication : une page Facebook, un compte X, et un canal WhatsApp. Ces outils permettent de suivre les alertes en temps réel et de se prémunir contre les escroqueries.

 

TikTok : Quand la fiction rencontre la réalité judiciaire

 

En somme, le CNIN encourage les personnes lésées par ce type de pratiques à déposer une plainte via l’adresse e-mail plaintes@cnin.bj ou directement sur le site officiel du CNIN. Ces démarches visent à garantir une prise en charge rapide des victimes et à renforcer la lutte contre la cybercriminalité au Bénin. Cette affaire illustre de manière spectaculaire les risques et les dérives des réseaux sociaux, et la nécessité pour les États africains de se doter de cadres juridiques solides pour protéger les citoyens dans l’espace numérique.