Justice : Un accusé acquitté au bénéfice de doute, deux relaxés et un autre condamné à huit ans de réclusion criminelle

Le 3ème dossier inscrit au rôle de la première session du Tribunal de première instance de 2ème classe de Lokossa a permis de juger, mercredi dans la grande salle d’audience dudit tribunal, des accusés dans une affaire de disparition d’un albinos.

C’était au cours d’un jugement en matière criminelle qui a pris fin dans la nuit du jeudi.

Résumé des faits de cette audience, présidée par le magistrat Antoine Kocou Houézé: Courant 2013, le sieur Michel G. B. Hounkpè-Houngavou, a fait part à son employé Jean-Baptiste César Ayi de l’opportunité de se procurer un albinos pour se faire de l’argent. Le 10 mai 2013, il a fait la même proposition à Justin Dahouè. Étant habitué à un albinos du nom de François Mahouton Hounwanou à Lalo dans le département du Couffo, Justin Dahouè a activé ses relations avec ce dernier. Le 18 mai 2013, il a donné rendez-vous à eux tous y compris l’albinos. À cette occasion, Justin Dahouè a convenu avec Michel G. B. Hounkpè-Houngavou pour la vente de l’albinos à 10 millions de francs CFA. Un déplacement sur Banigbé est organisé à cet effet.

Le mardi 04 juin 2013, le sieur Hounkpè-Houngavou a dit qu’il sera à Porto-Novo pour une cérémonie. L’albinos a sollicité son ami Pascal Hlékpé pour l’accompagner sur les lieux. Ce dernier a donné son accord favorable et, à son tour, a informé son ami Isaac Gbèdè qui se chargera de le déposer à Dogbo. Arrivés à Dogbo, ils ont tous pris un transport en commun, passant respectivement par Hêvié et Porto-Novo. Le 05 juin 2013, Pascal Hlékpé et Isaac Gbèdè ont quitté Banigbé pour leurs villages respectifs, laissant l’albinos, Justin Dahouè, Michel, Adandé Missikpodé et un nommé délégué jusqu’à 12 juin 2013 date à laquelle Michel a disparu avec l’albinos.

A la barre, tous les accusés ont nié les faits de disparition de l’albinos. Plusieurs d’entre eux ont reconnu avoir échangé et voyagé avec lui.

Le Ministère public, représenté par le magistrat Adjima Kalifa Djimila, a situé la responsabilité des accusés dans ce dossier avant de faire ses réquisitions. La partie de la défense composée des avocats a plaidé également la libération de leurs clients.

Le président de l’audience, le magistrat Antoine Kocou Houézé, ayant suivi partiellement les réquisitions du ministère public a requalifié les faits de séquestrations en faits de traite de personne avant d’acquitter respectivement l’accusé Pascal Hlékpé au bénéfice de doute et les accusés Isaac Gbèdè et Jean-Baptiste César Ayi purement et simplement. Toutefois fois, le tribunal a condamné l’accusé Justin Dahouè à huit ans de réclusion criminelle parce qu’il est coupable des faits de traite de personnes, faits prévus et punis par l’article 354 de l’ordonnance n° 73-37 du 17 avril 1973 modifiant les dispositions du code pénal en ce qui concerne la traite des personnes et les enlèvements de mineurs et l’article 502 du code pénal nouveau.

Les assesseurs qui ont assisté le président de l’audience sont les magistrats Bienvenu Kouessi Anagonou, Herbert Solévo, Mohamed Saliou Obonou et Apollinaire Goumbadé Hounkannou. La plume de l’audience est tenue par le greffier Constant Orou.

Révision de la constitution : la société civile s’insurge

La révision de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990 suscite des réactions au sein de la classe politique et de la société civile. A l’instar des forces de l’opposition qui expriment leurs désaccords par rapport à cette révision,  les organisations de la société civile réunies au sein de la Plateforme Electorale des OSC du Bénin s’insurgent contre cette manière dont la  loi fondamentale a été révisée.

Dans une déclaration en date du 6 novembre 2019, la Plateforme Electorale des OSC du Bénin a fait des observations sur le texte modificatif de la Constitution. Elle a également exprimé des inquiétudes avant de souhaiter que la loi ne soit pas promulguée par le Chef de l’Etat.

Voici l’intégralité de leur déclaration :

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Après le contrôle de constitutionnalité, la cour constitutionnelle valide la révision de la Constitution

Les députés ont, dans la nuit du 31octobre au 1er novembre 2019, procédé à la révision de la Constitution béninoise du 11 décembre 2019. Plusieurs articles de la loi fondamentale ont été modifiés. D’autres supprimés. Le Bénin s’est ainsi doté d’une nouvelle constitution.

Mais pour que le nouveau texte adopté intègre le droit positif béninois, il doit passer par le filtre du contrôle de constitutionnalité et être promulgué.

Dans cette perspective, le Chef d’Etat béninois, conformément aux textes,  a saisi la Cour constitutionnelle qui est la plus haute juridiction constitutionnelle au Bénin pour le contrôle de constitutionnalité.

En procédant à ce contrôle, ce 06 novembre 2019 lors d’une audience solennelle, les sages de la cour constitutionnelle ont déclaré conforme à la Constitution la loi n°2019-40 portant révision de la loi n°90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin.  En effet, la  Cour constitutionnelle, a vérifié la procédure ayant conduit à la révision de la loi  du 11 décembre 1990 portant constitution du Bénin. Sur le principe, la Cour constitutionnelle a trouvé que l’initiative de la révision est parlementaire. La loi de la révision fut adoptée par l’ensemble des députés composant l’Assemblée nationale. C’est dire qu’aucun manquement n’est relevé dans la procédure parlementaire, qui a conduit à la révision de la loi 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin. La cour a remarqué également que les dispositions sur les fondamentaux ont été respectées.

Toutes fois, la Cour constitutionnelle a relevé une erreur matérielle dans la loi modificative. Selon la Cour, l’intitulé de la loi soumis à son contrôle  « loi constitutionnelle » alors qu’il faut la précision nécessaire qui est : ’loi n°2019-40 portant révision de la loi n°90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin.

Tout en corrigeant cette erreur, la Cour constitutionnelle par décision DCC-19-504 a validé et déclaré conforme à la constitution. La loi n°2019-40 portant révision de la loi n°90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin.

Programme FMI : Un succès au Bénin

Après la revue de son programme… Le FMI note des avancées pour l’économie béninoise Durant deux semaines, une mission du Fonds Monétaire International (FMI) conduite par Monsieur Luc Eyraud a séjourné à Cotonou pour la cinquième revue du programme économique et financier conclu en avril 2017 avec le Bénin dans le cadre des accords au titre de la Facilité Élargie de Crédit (FEC). Ce mardi 05 novembre 2019 à la Présidence de la République, un point de presse conjoint a été tenu par le Chef de mission et le Ministre de l’Economie et des Finances Romuald Wadagni. Lire ci-dessous l’intégralité des déclarations des deux personnalités.

Luc Eyraud, Chef de la Mission du FMI pour le Bénin : «Le programme du FMI au Bénin est globalement un  succès »

« Nous venons de terminer la cinquième revue du programme triennal entre le Bénin et le FMI. Nous sommes parvenus à un accord sur les grands axes de la politique économique. Les résultats du Programme sont et continuent d’être très satisfaisants. Tous les indicateurs de performance sur la première moitié de 2019 ont été atteints. Le déficit au premier semestre a été plus bas que prévu. La mobilisation des recettes fiscales a été excellente. Pour ce qui est de l’économie, on note une croissance en 2019 qui est de 6,4%. C’est une croissance forte tirée notamment par l’agriculture et les services. Une partie de nos discussions a été sur le projet de budget 2020 et sur les mesures de politique sous-jacentes à ce projet de budget. Nous félicitons les autorités béninoises qui ont décidé de cibler un déficit de 1,8% en 2020. Un déficit bas qui est nettement en dessous du plafond régional de 3%. Nous félicitons également les réformes de mobilisation des recettes qui sont faits pour l’an prochain. Les efforts de mobilisation de revenus permettront de financer des projets de développement et aussi d’améliorer la capacité à rembourser la dette.  On a aussi noté que le ratio de la dette sur le PIB sera constant l’an prochain. C’est une très bonne nouvelle. C’est une très bonne mesure de prudence budgétaire et une bonne condition macroéconomique.

Nous avons également parlé de la composition de la dette publique. La dette extérieure a augmenté ces dernières années au détriment de la dette intérieure en liaison avec l’émission de l’Eurobond en mars 2019. Ces endettements extérieurs ont été bénéfiques et vont permettre de diminuer le poids de la dette et d’allonger la maturité de la dette. Nous saluons les efforts des autorités pour mettre à jour les stratégies à moyen terme de la dette et continuer les efforts dans la gestion de la dette publique.

Nous suivons de très près la question de la fermeture des frontières par le Nigéria. Ce que je peux vous dire c’est que dans le cadre de notre mission, nous avons analysé les implications économiques de la fermeture des frontières. Je pense à trois types d’impacts économiques. Le premier relatif aux finances publiques dues à la baisse des recettes douanières mais en partie compensée par l’excellente performance des recettes fiscales sur la première moitié de l’année. Le deuxième impact est celui relatif à l’inflation et les coûts. Nous avons observé une hausse sur les prix de l’essence en contrebande (NDLR :Kpayo) mais combinée  à une baisse du prix des produits agricoles. On voit plutôt une baisse des coûts liée à la fermeture des frontières par le Nigeria. Et enfin il y a un effet sur la croissance qui ne sera pas perspectible qu’à long terme si la fermeture perdurait. Pour le moment, nous estimons que la croissance a légèrement ralenti à 6,4% mais pour 2020 nous continuons par garder la croissance à  6,7% qui est la croissance à moyen terme.

Quels messages particuliers avez-vous à lancer aux investisseurs internationaux qui hésitent encore à investir au Bénin ?

Trois éléments qui font la différence au Bénin. Je dirai d’abord que l’environnement macro-économique est très bon. On a une croissance au-dessus de 6% avec une inflation extrêmement faible et un titre de change vraiment minimale.  Nous avons une gestion macro-économique qui est très bonne avec une politique budgétaire très prudente et un déficit budgétaire qui est réduit. La dette montre que le risque de surendettement est vraiment modéré. Le programme du FMI au Bénin est globalement un succès. Tous les indicateurs de performance trimestriels depuis le début ont été remplis.

Le deuxième aspect qui fait la différence aussi, est lié au fort potentiel de croissance du Bénin à moyen terme. Le rapport de l’Article IV du FMI réalisé en mai 2019 avait estimé que la croissance à moyen terme du Bénin était supérieure à 6%. Cela place le Bénin dans le top 4 des pays de l’Afrique subsaharienne. Evidemment réaliser ce fort potentiel de croissance nécessite des efforts et les autorités sont très engagées dans les réformes macro-économiques, dans le domaine des infrastructures et l’énergie qui rendent le travail plus facile aux investisseurs privés. Enfin un point qui attire souvent l’attention des investisseurs étrangers est la gouvernance économique. Et là, ce qui est intéressant est qu’on a observé une amélioration notable.

Le dernier rapport Doing Business note une amélioration de 4 places du Bénin et des mesures sont en train d’être prises pour améliorer toutes ces performances.>>

Romuald Wadagni, Ministre de l’économie et des finances : « …les résultats nous confirment que nous sommes sur la bonne voie… »

« Le premier message est que les résultats sont très satisfaisants. Le deuxième message, c’est que l’économie du Bénin se porte bien. On a une croissance qui reste dynamique malgré les chocs exogènes, notamment les chocs liés à la fermeture des frontières avec le Nigeria. Ces deux éléments ne sont pas le fait du hasard.

Si je prends le premier élément qui est relatif aux résultats de nos travaux, je vais juste rappeler que le gouvernement a jugé utile de faire appel au FMI dans sa volonté d’avoir un œil externe, un œil critique afin de voir la manière dont est gérée aujourd’hui ce qui appartient à la communauté c’est à dire les finances publiques mais également la manière dont tout cela est gérée pour les jeunes béninois de demain.  C’est dans ce cadre qu’il y a eu un certain nombre de mesures et d’actions à prendre et qui sont semestriellement vérifiées. C’est quand même réjouissant que pour la cinquième fois de suite, que nous ayons des résultats qualifiés et très satisfaisants. Voilà mes sentiments sur le premier message

Sur le deuxième message, ce que je veux surtout retenir, c’est que nous avons aujourd’hui une économie qui est beaucoup plus résiliente. Nous sommes dans une période où nous connaissons un choc exogène. Mais malgré ça la conjoncture est relativement bonne, la croissance se maintient à un niveau qui reste l’un des plus forts en Afrique. C’est le résultat des réformes engagées depuis 2016. Je veux citer par exemple des actions qui ont été engagées au niveau de l’administration notamment la modernisation des régies financières qui permettent malgré les chocs exogènes, de sécuriser nos recettes et de les garder à un niveau assez bon. C’est également le fruit des réformes qui visent la diversification et  la transformation structurelle de notre économie. Quand vous prenez les grands contributeurs à la croissance, vous vous apercevez que le secteur primaire, notamment l’agriculture, le coton où nous sommes passés premier producteur, reste dynamique et cela est dû aux réformes. Grâce aux réformes engagées dans le secteur comme former les paysans, mettre à leur disposition les intrants de qualité et à temps, vous notez l’explosion de la productivité dans la plupart des filières vivrières. Avec le riz paddy nous étions à 200.000 tonnes en 2015, aujourd’hui en 2019 nous sommes à 400.000 tonnes. Le Chef de l’État a mis en place un programme d’urgence et a donné des instructions pour que nous atteignions 1 million de tonnes de riz produit d’ici deux ans. Des milliers de producteurs ont vu leur rendement s’augmenter de 2015 à 2019 et c’est un fait.

Quand on prend le riz que nous tous nous consommons, en 2015 on avait une production qui tournait autour de 235.000 tonnes et cette année on parle de 1,5 million de tonnes. On peut ajouter les produits maraîchers. Vous voyez concrètement que c’est le fruit des réformes qui ont permis de mieux former les gens, de leur permettre de pouvoir disposer des intrants de qualité. De la même manière, vous prenez les autres secteurs comme le BTP. Il y’a pas un seul département aujourd’hui au Bénin où vous ne verrez pas de grands travaux se dérouler. Le gouvernement veille à associer le maximum de nationaux afin qu’on ait le transfert des compétences mais aussi pour que nos compatriotes puissent avoir accès à la formation et à l’emploi. Il y a aussi de répit vis à vis de notre dépendance extérieure parce que parfois les choses apparaissent comme évidentes mais si le Chef de  l’État ne met pas tout son leadership pour que les choses bougent dans le bon sens, nous aurons peut-être déjà une rupture de l’énergie provenant de l’extérieur qui aurait plongé notre pays et son économie dans le désarroi. On se rend pas compte de ce que les réformes dans le secteur de l’énergie ont été vraiment importantes. Nous observons aussi de jeunes et nouvelles entreprises qui se lancent chaque semaine dans le secteur des services. C’est une diversification de performance dans l’ensemble de ces secteurs qui fait que malgré les chocs exogènes, nous avons globalement une croissance forte. C’est vraiment le fruit de la stratégie de relance qui a été mise en plage depuis 2016. Si vous prenez les vingt dernières années, c’est la première fois de l’histoire que le Bénin connaît trois ans de suite un taux de croissance supérieur à 5%. Ça veut dire que quelque chose est en train de se passer. Quand le FMI vient vous conforter dans ses éléments, ça vous oblige et vous encourage à poursuivre les efforts. Nous sommes sur la bonne voie. Plus le temps passera, plus chacun de nos concitoyens s’apercevra que l’ensemble des décisions qui parfois sont difficiles à comprendre aujourd’hui, était nécessaire. Il faudra que dans les années à venir, on regarde le Bénin comme une oasis de pays et de prospérité en Afrique. C’est cela l’ambition du Président Talon et les résultats nous confirment que nous sommes sur la bonne voie. >>.

Installation de salles du numérique dans les écoles au Bénin

Le gouvernement béninois a décidé d’intégrer l’apprentissage du numérique, dans toutes ses formes, dans les écoles. Il s’agit d’inculquer et de généraliser le numérique dans le système éducatif béninois. C’est d’ailleurs l’un des projets du Programme d’action du gouvernement.

Pour sa concrétisation, le gouvernement a fait construire, pour une première étape,  dans douze établissements d’enseignement général des classes numériques. Il s’agit des salles multimédias disposant de la connexion internet et autonome en énergie électrique.

Ses classes numériques composées de : climatiseurs solaires, 40 ordinateurs apprenant et un ordinateur enseignant, un tableau interactif avec projecteur, une armoire de rangement et de charge des ordinateurs, 41 tables et chaises, un routeur pour l’accès internet avec un abonnement internet de 8 Mbit/s, une mini-centrale photovoltaïque, 1 logiciel de gestion de classe, des contenus numériques pédagogiques, répondent à la logique du gouvernement de faire de la digitalisation un levier de développement.

Pour les autorités, la mise à disposition de salles multimédias dans les écoles primaires et secondaires est en parfaite cohérence avec les objectifs d’accès/service universel tels que définis  à l’article 95 de la loi 2017-20 du 20 avril 2018 portant code du numérique en République du Bénin.

Le mardi 5 novembre 2019, en procédant à l’ouverture de la salle du numérique au Collège d’enseignement général d’Allada dans le département de l’Atlantique, la ministre du numérique et de la digitalisation, Aurélie Adam Soulé Zoumarou,  a déclaré : « Ce programme sera étendu progressivement à un plus grand nombre d’enseignants à travers le centre de certification agrée de l’ABSU-CEP dont l’une des missions définies par le gouvernement est le renforcement de capacité des ressources humaines dans le domaine du numérique ».

Bénin : l’ancien médiateur de la république décédé

Dans la matinée de ce 6 novembre 2019, il est annoncé la mort du professeur Albert Tévoédjrè dans sa 90ème année.

L’homme est acteur politique majeur béninois. L’un des acteurs incontournables de la Conférence nationale de février 1990, il en a été le rapporteur général. Devenu le ‘’Frère Melchior’’ à cause de sa proximité avec l’église catholique, il est resté attaché à la parole de l’évangile et à Jésus-Christ jusqu’à sa mort ce matin.

Pour l’homme intellectuellement dense qu’il a été, il est difficile de tracer son parcours. Il y en aura beaucoup à dire. On peut néanmoins se permettre un résumé de son parcours professionnel.

 

Docteur en sciences économiques, professeur de sciences politiques, militant chrétien, africain de la génération d’avant les indépendances, il cumule 20 ans de service au Bureau International du Travail. Il a été Premier médiateur de la République du Bénin.

 

Après la proclamation de l’indépendance de son pays en août 1960, Albert Tévoédjrè, ancien dirigeant de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France et cofondateur du Mouvement africain de libération nationale, devient Secrétaire d’État à la Présidence de la République, Ministre de l’Information, poste qu’il occupe jusqu’à sa désignation comme Secrétaire général de l’UAM (Union africaine et malgache).

Après son départ de l’UAM en 1963, il donne des cours et dirige des séminaires de science politique à l’Institut africain de Genève et à l’Université de Georgetown de Washington, D.C. De 1964 à 1965, il est chargé de recherche à l’Université de Harvard (Cambridge, Massachusetts) où il publiera son étude « Pan Africanism in Action – an Account of the UAM» (1965).

1965 : entré au Bureau international du travail (BIT), comme expert en planification de la main-d’œuvre

1966 : nommé Coordonnateur régional pour l’Afrique le 1er mars 1966 à Addis-Abeba avant d’être promu Sous-Directeur général le 1er janvier 1969.

1974 : nommé le 9 décembre Directeur de l’Institut international d’études sociales avec rang de Directeur général adjoint du Bureau international du travail

1976-1978 : Professeur associé de science politique à l’Université Paris-Sorbonne

1977-1978 : « Herskowitz Visiting Professor of Political Science at Northwestern University, Evanston, Illinois, USA

1977-1979 : Professeur en mission à l’Université nationale de Côte d’Ivoire (Abidjan).

À partir du 1er janvier 1984, il se consacre à l’Association mondiale de prospective sociale (AMPS), créée en 1976 sous son impulsion à l’issue du Colloque mondial sur les implications sociales d’un nouvel ordre économique international.

1987, il crée le Centre panafricain de prospective sociale (CPPS), Institution de recherche, de formation et d’exécution de programmes en matière de développement socio-économique en Afrique. Ce Centre a abrité en 1989 la rencontre Afrique-Europe et le premier Forum de Porto-Novo sur les Droits de l’Homme, organisés par l’Association mondiale de prospective sociale, le Conseil de l’Europe et l’Organisation de l’unité africaine, à l’issue desquels la Déclaration de Porto-Novo pour un contrat de Solidarité a été adoptée. Le CPPS est à l’origine de l’Initiative humanitaire africaine pour porter secours dans le domaine médical et nutritionnel aux réfugiés, ceux de la région des Grands Lacs notamment.

Membre correspondant de l’Académie royale des sciences d’outre-mer de Belgique, membre du Club de Rome et de nombreuses sociétés savantes à travers le monde, Albert Tévoédjrè a reçu plusieurs distinctions honorifiques dans l’ordre national de divers pays ainsi que la Médaille du Conseil de l’Europe, les Palmes académiques françaises et la Médaille internationale humanitaire. Il collabore activement au programme commun des Nations unies sur le sida ONUSIDA, notamment en ce qui concerne les dimensions culturelles et socio-politiques de la pandémie du Sida.

Invité en qualité de personnalité à la Conférence des Forces vives de la Nation du Bénin, il a été chargé d’en présenter le Rapport général.

Membre du Haut Conseil de la République.

Avril 1991 à mars 1996 : Député à l’Assemblée nationale, Président de la Commission des Relations extérieures, de la Coopération au développement, de la Défense et de la Sécurité.

10 avril 1996 au 24 juin 1999, il a été Ministre du Plan, de la Restructuration Économique et de la promotion de l’Emploi ; assurant régulièrement l’intérim du Président de la République durant ses absences avec chaque fois délégation des pouvoirs de « Chef du Gouvernement’’.

1er juillet 1999 : coordonnateur du Projet « Millénaire pour l’Afrique » qui fonctionne sous l’égide des Nations unies à travers une Commission Indépendante. L’objectif de cette Commission Indépendante est d’engager une réflexion approfondie et de présenter des propositions significatives, originales et efficaces dans le but d’aider l’Afrique à s’emparer réellement des nouvelles chances qu’elle peut découvrir en elle-même ou que la Communauté internationale peut encore lui offrir à l’orée du Troisième Millénaire. de février 2003 à février 2005, il a exercé les fonctions de Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies Kofi Annan pour assister les protagonistes de la crise en Côte d’Ivoire dans le cadre des stratégies de mise en application des Accords Kléber dits aussi de Linas-Marcoussis.

décembre 2004 : démission de son mandat de médiation en Côte d’Ivoire

avril 2006 : mission à Genève.

2006 : Élections présidentielles soutien de Yayi Boni.

Sécurité : rencontre entre le Directeur général de la police républicaine et les commissaires de Cotonou

Dans le souci de garantir des périodes de fin d’année apaisées aux populations, le Directeur Général de la Police Républicaine, le Contrôleur général de police, Soumaïla YAYA a entrepris depuis quelques jours des consultations avec les éléments placés sous ses ordres afin de leur donner des instructions fermes à cet effet. C’est ainsi que, dans la matinée du lundi 04 novembre 2019, une séance de travail a eu lieu avec tous les commissaires de la ville de Cotonou et leurs adjoints.

Au menu de cette séance de travail, la situation sécuritaire dans chaque arrondissement de Cotonou. Des instructions ont été donc données à tous les commissaires et leurs adjoints par le Directeur général de la Police républicaine Soumaïla YAYA afin qu’ils puissent sécuriser chacun en ce qui le concerne, sa zone de compétence pour permettre aux populations de passer une fin d’année apaisée. Le patron de la police républicaine a reçu au cours de ladite séance, l’engagement ferme de ses éléments pour l’exécution sans faille des instructions reçues.

166 (gratuit) et le 21-31-34-81 sont les numéros à composer pour aider la Police républicaine à mieux assurer notre sécurité._

Suivez désormais en ligne, toute l’actualité de la Police républicaine.

Déguerpissement de l’ancienne maison du Général Matheiu Kérékou

Une affaire fait du bruit dans la cité au Bénin. Il s’agit du projet du gouvernement de démolir l’ancienne maison de l’ancien président de la république Mathieu Kérékou.

Ce jour 05 novembre 2019, une opération de déguerpissement serait engagée après une sommation préalable d’huissier

L’un des fils de l’ancien président Mathieu Kérékou a donné son cri de cœur sur cette affaire

Voici ce qu’il a publié pour rappeler la chronologie des faits et informer l’opinion nationale et internationale de ce qu’il en sait :

Ma part de Vérité au sujet des <Filaos>.

Le Général est parti le 14 octobre 2015. Nous avions porté le deuil plus de deux ans après son décès avant d’ouvrir la succession en Mai 2018. Cette Succession est en cours.

Trop d’oreilles ont retenu ma langue pour plusieurs raisons. D’une part pour éviter d’agiter le repos de mon feu Père, Que Dieu l’accueille au Paradis ; et d’autres part éviter toute polémique inutile pouvant jeter du discrédit sur la personne du Chef de l’Etat pour laquelle j’ai un profond respect. Aussi, je me suis gardé de ne pas faire ombrage ou jeter de l’ombre sur la mission républicaine que mènent deux de mes frères dans l’appareil de l’Etat.

Ce matin, la Résidence les <Filaos> est militarisée. Un proverbe de chez nous dit que sur le lit d’accouchement, la femme n’a plus honte de sa nudité. J’estime qu’il est de mon devoir aujourd’hui d’éclairer l’opinion publique sur l’affaire dite des <Filaos>.

Tout a commencé en février 2017, le Président de la République (PR) avait fait appel à son neveu, le Ministre Modeste Kerekou, Directeur du Fonds National pour la Promotion et l’Emploi des Jeunes (FNPEJ) en ce moment, qui a rendu compte à la famille dès sa sortie d’audience. L’entretien a tourné autour de la Résidence des Filaos. Je retiens de son compte-rendu deux questions que lui aurait posé le PR :
1- La famille Kerekou avait-elle en sa possession les <papiers> de la Résidence ?
2- Si l’Etat décide de vendre à la famille le Domaine, a-t-elle les moyens de payer ?
A la première question, notre frère a répondu que nous n’avons pas encore commencé la Succession et qu’il serait prématuré d’affirmer que la famille est en possession des documents. A la seconde question, il lui a répondu qu’à l’heure où ils se parlent que la famille n’a pas ses moyens. Toutefois, notre maman Marguerite nous a informé que dans les années 2000, notre feu Père a fait un dépôt d’une somme d’environ 3 Milliards au Trésor et qu’on pourrait vérifier pour savoir si ce n’était pas dans le cadre de l’achat dudit Domaine. A propos de cet avoir personnel, le Ministre d’Etat BIO TCHANE y connaît quelque chose.

Qu’il vous souvienne que c’est après cet entretien et la vague d’indignation que cette information a suscitée au sein du Peuple, qu’un ami de notre frère Frederick a publié une conversation téléphonique dans lequel il affirmait que la famille n’était attaché à aucun bien matériel ou terrestre et que le Général avait en son temps la possibilité de s’acheter tout Cotonou mais qu’il ne l’a pas fait, exception faite des <Filaos> qui nous a vu tous naître de Feu Yolande notre aînée à Sarah la benjamine. Nous sommes au total 26 (enfin on donne les vrais chiffres pour les curieux et les spéculateurs) et 4 sont partis. Ce qui nous ramène à 22. Nous sommes tous béninois et chaque beninois a droit à un lopin de terre sur le territoire beninois. Chaque beninois est né dans une maison qu’on appelle <maison familiale>. La Residence les <Filaos> est notre maison familiale.

C’est en mai 2018 que nous avions ouvert la Succession. A la date d’aujourd’hui, la liquidation n’est pas encore achevée et nous sommes suspendus à la décision de la justice. Les bâtiments du domaine, les effets personnels et tous les biens du Général sont comme considérés <sous scellés>. Même une épingle, on ne peut toucher.

En octobre 2018, le PR et sa suite ont fait une descente fortuite au domicile les <Filaos> ; la famille n’était pas avertie ni conviée, autrement on se serait mobilisé pour lui réserver un accueil digne de son rang. C’est après deux semaines que nous avions su le motif de la visite du Chef de l’Etat lorsque le Ministre d’Etat KOUPAKI a présenté la situation aux trois représentants de la famille qu’il a invités au Palais pour une séance. Il s’agit du Colonel Montan KEREKOU, du Ministre Modeste KEREKOU et du colonel Houssouguèdè Patrice, représentant le veuve Marguerite KEREKOU empêchée. L’information portée est la suivante : le retour du Domaine des <Filaos> dans le Patrimoine de l’Etat. Le Chef de délégation, le Colonel Montan KEREKOU a marqué son étonnement qu’on lui dise que les <Filaos> n’était pas une Résidence privée. Il a fait savoir au Ministre d’Etat et à ses collaborateurs qui l’ont assisté que nous sommes en plein inventaire et qu’on a besoin de temps pour mieux fouiller. Toutefois, le Général, notre papa, lui-même a payé les Impôts sur le domaine pendant quelques années et que la famille a pris le relais en s’acquittant régulièrement des Impôts qui s’élèvent environ à 3 millions de nos francs chaque année.

Je n’ai pas assisté à la rencontre car je n’ai pas été convié. J’étais aussi absent du territoire. A mon retour, j’ai demandé à rencontrer le Ministre d’Etat pour qui j’ai de l’estime et qui m’a reçu dans les 48h qui ont suivi. Nous avions échangé sur le statut du Domaine. S’appuyant sur l’avis des techniciens de l’Agence Nationale du Domaine et du Foncier (ANDF), la position du Gouvernement est que le Général au regard de son intégrité n’a pas daigné faire le Titre Foncier (TF) parce qu’il ne voulait pas s’accaparer d’un domaine de l’Etat. Ma position était que justement au regard de cette intégrité évoquée si ce Domaine n’appartenait pas au Général, il l’aurait déjà abandonné dès le 6 avril 2006 le site, car nous le connaissons tous pour sa probité intellectuel. J’ai mentionné que nous avions appris de plusieurs sources digne de foi qu’un paiement a été effectué sur ce Domaine. La mutation du TF a-t-elle abouti ? Je ne saurais le dire mais toutefois nous allons nous concentrer sur ce dossier. Qu’il serait bien qu’on considère les Impôts envoyés comme une présomption de propriété, le temps que nous continuons les vérifications. Le Ministre d’Etat a promis rendre compte au PR.

On en était là lorsque fin mars, nous avions reçu un courrier du Directeur de Cabinet militaire du PR nous intimant l’ordre de déguerpir. Là, c’est devenu sérieux puisqu’on nous avait dit tout le temps que c’était pour honorer la mémoire de l’Ancien Président KEREKOU qu’on voulait procéder à l’aménagement des <Jardins de Mathieu>.

Grâce à l’entremise du Ministre KEREKOU, le Chef de l’Etat a reçu une délégation de la Famille. L’ambiance a été bonne et courtoise aux dires de nos représentants. Absent, je n’ai pas pu assister à la rencontre. Une photo de famille a couronné l’audience. En bon père de famille, le Chef de l’Etat a été très réceptif. Il a déploré que le Ministère du Cadre de vie ne nous ait pas présenté le Projet au préalable. Il a souligné aussi qu’il n’était pas au courant que des familles vivaient en ce lieu. Qu’il donnerait les instructions pour que le Ministre en charge du Dossier nous reçoive.

J’ai moi-même même conduit la délégation de la famille au Ministère du Cadre de vie. Le Projet de Jardins sur lequel sera érigé un Monument aux morts a été présenté par le Ministre TONATO. En réponse, la famille a voulu que les bâtiments actuels ne soient pas détruits mais qu’ils soient plutôt pris en compte dans le plan d’aménagement. Ces bâtiments de style colonial constituait un patrimoine national. A l’heure où le Bénin s’est fait champion d’Afrique pour la restitution des objets d’arts, nous pensons que l’Etat a tout intérêt à garder intact les bâtiments et à aider la Famille à rénover le bâtiment principale où a vécu le Général pendant un demi-siècle, soit 50 ans de 1965 à 2015 ; en vue d’en faire un Musée à la Mémoire de l’homme. Le Ministre TONATO nous a demandé de poser la doléance dans un courrier qu’il transmettra au Chef de l’Etat dont il connaît la sensibilité pour la culture.

Fin Août, des agents de la SBEE et de SONEB sont venus couper le courant et l’eau sans préavis alors que nous n’avions aucun retard de factures. Le lendemain, un détachement de la Garde Républicaine est venu prendre possession du site. Ces derniers ne nous ont pas empêché de rentrer et de sortir, d’aller et de venir dans la maison.

Entre temps, avec l’accord de la Famille, j’ai pris soin de rencontrer quelques personnalités du pays qui ont collaboré avec le Général et qui connaissent l’histoire afin qu’ils interviennent auprès de la Haute Autorité pour que les Bâtiments ne soient pas rasés. Certains m’ont rappelé pour me faire part de leurs démarches, d’autres sont restés sans nouvelles. C’est le lieu de remercier les Présidents Amoussou, Houngbédji, Batoko et Tiando qui m’ont rappelé pour me demander l’évolution de la situation. Quant à notre frère le Ministre KEREKOU, il n’a pas manqué d’en discuter aussi avec des personnalités proches du pouvoir et de la famille du PR afin que l’Etat revienne sur sa position initiale. Le Colonel Montan coordonnait toutes nos actions.

En septembre, nous avons reçu par exploit d’huissier l’Ordonnance du Tribunal de Première Instance aux fins de Déménagement des Effets du Président KEREKOU. Il s’en est suivi une Lettre d’huissier nous demandant de prendre toutes les dispositions pour rendre possible le déménagement. Constatant que l’Etat a envoyé l’Affaire en Justice, nous avions pris un avocat qui a fait opposition à cette Décision de Justice ; heureux de pouvoir enfin nous défendre et s’en remettre à l’impartialité de notre Justice à laquelle nous faisons confiance qu’elle dira le droit.

Le semaine passée, j’ai personnellement écrit au Chef de l’Etat pour solliciter une audience afin de porter à sa connaissance de nouveaux éléments qui pourraient définitivement établir le droit de propriété du Général Mathieu KEREKOU sur le Domaine. Je n’ai pas encore reçu un retour de la Présidence.

Grande fut notre surprise alors qu’une audience est prévue se tenir le lundi prochain au Tribunal de voir l’huissier hier à nouveau nous informer qu’il procédera ce matin à 8h00 à l’exécution de l’Ordonnance. A l’heure où j’écris ma Part de Vérité, deux véhicules militaires et un porte char sont en position au <Filaos>.

Le Général Mathieu KEREKOU a vécu pour le Peuple beninois. Il s’est investi corps et âme pour le bien-être du Peuple et pour la Paix dans chaque foyer de beninois. Ce Peuple qu’il a tant aimé, et qui le lui a retourné de la belle manière, avait droit à la Vérité.

Le Général Mathieu KEREKOU s’est sacrifié et a sacrifié sa famille dans l’exercice responsable du Pouvoir d’Etat. Cette Résidence est le minimum qu’on puisse lui accorder car il n’a pas une autre maison à Cotonou. Mais nous continuons à croire qu’il l’a bel et bien acheté puisqu’il m’a dit un jour, brièvement, c’était la vieille de mon départ de prise de fonction en tant qu’Ambassadeur en Turquie : <<Ici, ce n’est pas à vendre.>>

Je sais pouvoir compter sur la sagesse du Chef de l’Etat qui a connu le Général Mathieu KEREKOU. Je crois aussi en sa capacité à transcender les contradictions internes.

Enfin je voudrais poser la question suivante aux adversaires acharnés qui tiennent coûte que coûte à détruire cet héritage : <<Etes-vous si hostiles envers la personne du Général et son œuvre pour le bien que vous ne supportez de voir qu’il repose en paix?>>

Education : WANEP – Bénin combat les grossesses et violences sexuelles en milieux scolaires

WANEP – Bénin a formé, ce samedi, à Savalou, trente-quatre représentants venant de seize clubs de lutte contre le harcèlement sexuel en milieux scolaires dans le but de réduire les cas de grossesses et de violences sexuelles en milieux scolaires.

L’objectif de la formation selon Bienvenue Kassehin, chargée de programme à WANEP – Bénin est de renforcer, les capacités des participants sur les techniques et les outils d’animation en matière d’éducation sexuelle, de prévenir les grossesses non désirées en milieux scolaires et d’éduquer les apprenants sur les méthodes de défense pacifique contre les violences sexuelles.

Entre autres contenus, la formation a été axée sur des thématiques telle que  » le renforcement de l’estime de soi », où les formateurs ont attiré l’attention des participants sur comment connaître ses points forts et ses points faibles, ses limites et les personnes de confiance. Au sujet de l’éducation sexuelle, ils ont été amenés à identifier d’eux – mêmes, des méthodes pour mieux se connaître. L’auto défense en cas d’agressions verbales ou physiques a constitué un outil essentiel sur lequel quelques astuces leurs ont été fournies de même que des outils d’accompagnement et de méthodologie pratique d’organisation de séances de sensibilisations avec des orientations à titre indicatif.

Le souhait de WANEP reste qu’à l’issue de la formation, ces représentants de clubs disposent d’éléments nécessaires pour encadrer leurs paires en matière d’éducation sexuelle, qu’ils soient en mesure de se défendre contre les agressions sexuelles et qu’ils puissent développer les stratégies nécessaires au cours des séances d’information et de sensibilisation de leurs collègues. A cet effet, a précisé Mme Kassehin, il est prévu un agenda clair de suivi avec des tournées dans les clubs de provenance des participants.

Justice : Un homme condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour assassinat

Accusé d’assassinat sur la personne de son oncle maternel, le sieur Nazaire Houndégla a été condamné ce lundi à 20 ans de réclusion criminelle dans le cadre du premier dossier inscrit au rôle de la première session criminelle de l’année 2019 du Tribunal de première instance de 2ème classe de Lokossa.

Au résumé des faits, l’accusé Nazaire Houndégla, a été récupéré à l’âge de 10 ans dans sa famille maternelle par son oncle Noël Mévi au décès de sa mère. Il fut renvoyé de chez lui après avoir accusé son oncle du vol d’une somme de 25.000 F CFA représentant la contrepartie de ses prestations de sarclage et de deux de ses vêtements. Il va alors se procurer une arme de fabrication artisanale à 20.000 F CFA à Lokossa par l’intermédiaire d’un nommé Koumèdjro. C’est ainsi qu’il s’est mis à guetter son oncle Mèvi de jour comme de nuit et cela pendant plusieurs jours. Ayant pris les menaces au sérieux, celui-ci ne quittait plus son domicile, même pour aller au champ. C’est ainsi que le samedi 13 mars 2010 aux environs de minuit, l’inculpé s’est rendu chez son oncle. Il le voit coucher entre les nommés Kodjo et Kouessi. Il le vise et tire sur lui, puis prendre la fuite en laissant tomber son chapeau et en abandonnant sur place l’arme du crime. Noël Mévi est décédé sur-le-champ parce qu’ayant été atteint à l’épaule gauche et à la mâchoire inférieure. L’accusé a été appréhendé après avoir commis son forfait à Adidévo au domicile son père. A la barre, l’accusé a reconnu les faits de même que le trafic d’ossement humain d’une de ses tantes qui était décédée.

Le Ministère public représenté par le procureur de la République près le Tribunal de première instance de 2ème classe de Lokossa, le magistrat Raynier Florent Gnansomon, a démontré que l’infraction d’assassinat pour laquelle l’accusé Nazaire Houndégla, né vers 1990 à Adidévo (Dogbo), est poursuivi, est constitué et a requis contre lui 20 ans de réclusion criminelle. L’enquête de moralité réalisée en deux temps ne lui est pas du tout favorable. Il est un trafiquant de chanvre indien et très dépendant de l’alcool local « Sodabi », a également préciser le procureur.

Après que Me Arthur Ballé, avocat de l’accusé ait malgré tout plaidé pour l’assouplissement de la peine requise par le Ministère public  contre son client, les travaux ont été suspendus.

A la reprise de l’audience, le magistrat Assèh Maximilien Kpèhounou, a rappelé au prévenu les faits qui lui sont reprochés et punis par les articles 295, 296, 298 et 304 du code pénal. Le verdict du tribunal ayant suivi les réquisitions du Ministère public, il a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle. Étant en détention provisoire depuis 2010, il lui reste encore 11 ans à passer en détention.

Les assesseurs de cette audience sont les juges Alphonse Gbossou, Bienvenu Sohou, Serge Rodrigue Hounmanakan, Gédéon Abilé Adjiboyé. Le greffier Erneste Coffi Adjaffon a tenu la plume.