Maroc – Bénin : L’aviculture prend son envol grâce à une formation Sud-Sud !

Kénitra 2025 : Le Maroc et le Bénin tissent des ailes pour l’aviculture africaine

Kénitra, 2 juin 2025 – Dans les salles lumineuses de l’Institut royal des techniciens spécialisés en élevage de Fouarate, à Kénitra, une nouvelle page de la coopération Sud-Sud s’est écrite avec éclat. En effet, onze jeunes Béninois, porteurs d’ambitions pour la filière avicole de leur pays, ont achevé un programme de formation de trente jours, orchestré par la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole du Maroc (FISA) en partenariat avec l’Interprofession avicole du Bénin (IAB). Cette initiative, soutenue par l’Ambassade du Maroc au Bénin, marque un jalon dans le renforcement des compétences agricoles africaines, illustrant une vision où le savoir-faire se transmet au service d’un développement durable et partagé.

Immersion dans l’excellence avicole marocaine

Pendant un mois, les apprenants, issus de divers horizons du Bénin, ont plongé dans les arcanes de l’aviculture moderne. À l’Institut de Fouarate, réputé pour son expertise, ils ont exploré chaque maillon de la chaîne : de la gestion des exploitations à la reproduction, en passant par l’alimentation des volailles et la transformation des produits. Par ailleurs, ce parcours, mêlant théorie rigoureuse et pratique sur le terrain, les a conduits dans des fermes modèles et des unités de production, où ils ont appréhendé les réalités d’un métier exigeant. Des cours de management ont complété cette formation, forgeant des profils polyvalents, prêts à dynamiser la filière béninoise.

L’approche pédagogique, saluée pour son caractère immersif, a permis aux stagiaires de maîtriser des techniques avancées, comme l’optimisation des rations alimentaires ou les protocoles de biosécurité. « C’est une révélation : nous repartons avec des outils pour transformer nos exploitations », confie un participant, les yeux brillants d’enthousiasme. En plus, ce programme, entièrement financé par la FISA, incarne l’engagement marocain à partager son savoir-faire, fruit de décennies d’innovation dans un secteur avicole qui génère 32,5 milliards de dirhams et 460 000 emplois au Maroc.

Un pont Sud-Sud pour l’avenir de l’aviculture africaine

Cette formation s’inscrit dans une dynamique de coopération régionale impulsée par le Maroc, leader en aviculture ouest-africaine. La FISA, créée en 1995 et forte de ses cinq associations professionnelles, a fait de la formation un pilier de son rayonnement continental. Depuis 2018, son centre Avipole Casablanca a formé des centaines de professionnels d’Afrique de l’Ouest, du Sénégal au Togo, en passant par la Côte d’Ivoire et la Guinée. En 2020, malgré la pandémie, 118 aviculteurs africains ont bénéficié de 530 journées de formation à distance, témoignant de l’adaptabilité de cette initiative.

Au Bénin, où l’aviculture représente un levier économique pour 12 % des ménages ruraux, l’IAB, soutenue par le Programme d’Actions du Gouvernement, ambitionne de réduire la dépendance aux importations de volaille, qui atteignent 40 000 tonnes par an. Ainsi La formation de Kénitra, première du genre au Bénin, vise à doter les jeunes d’outils pour moderniser les élevages, améliorer les rendements et répondre à la demande croissante en produits avicoles locaux. « Ce partenariat est une graine pour une filière béninoise robuste », a déclaré un représentant de l’IAB, soulignant l’impact attendu sur l’emploi et la sécurité alimentaire.

Vers une coopération pérenne et renforcée

En outre , l’initiative, saluée par les deux parties, ouvre la voie à une collaboration renforcée. La FISA, qui a signé des conventions avec huit interprofessions africaines, dont l’IAB en 2018, envisage également d’élargir ce programme à d’autres jeunes Béninois, avec des sessions régulières à Kénitra et à l’Avipole Casablanca. Ce projet s’aligne sur la vision du Maroc, sous l’égide de Sa Majesté Mohammed VI, de promouvoir une coopération Sud-Sud axée sur le transfert de compétences. En outre, des discussions sont en cours pour intégrer des volets sur l’agro-transformation et l’exportation, à l’image des opérateurs marocains implantés au Mali et en Mauritanie.

En somme,  l’Institut de Fouarate vibre encore des échos de cette formation pionnière. Les onze Béninois, certificats en main, repartent avec une mission : faire de l’aviculture un moteur de prospérité dans leur pays. À travers ce partenariat, le Maroc et le Bénin esquissent un avenir dans lequel l’Afrique, unie par le savoir et l’ambition, élève ses ailes vers un horizon de développement durable.

Bénin : L’or blanc brille, un record de production de coton historique !

Bénin : L’or blanc consolide son trône africain avec une campagne cotonnière record

Parakou, 2 juin 2025 – Dans les plaines dorées du nord du Bénin, où les champs de coton s’étendent à perte de vue sous un ciel généreux, le pays a une fois encore affirmé sa suprématie continentale. La campagne cotonnière 2024-2025, achevée récemment, a vu le Bénin récolter une moisson prodigieuse de 637 063,51 tonnes de coton-graine sur 535 579 hectares, atteignant un rendement moyen de 1 190 kg/ha. Cette prouesse, saluée comme un jalon dans l’histoire agricole du pays, consacre le Bénin comme le premier producteur africain de l’or blanc, un titre qu’il défend avec une ambition résolue : franchir le cap du million de tonnes d’ici à 2026, avec un rendement visé entre 1 300 et 1 500 kg/ha. Derrière ce triomphe, une synergie entre producteurs, autorités et innovations agroécologiques dessine les contours d’un Bénin en pleine métamorphose économique.

Une moisson historique grâce à une filière structurée

De Kandi à Banikoara, en passant par les collines de l’Atacora et les plateaux du Borgou, les champs béninois ont vibré d’une activité fébrile tout au long de la campagne 2024-2025. Les 637 063,51 tonnes récoltées, un record continental, témoignent d’une organisation méticuleuse orchestrée par la Fédération Nationale des Coopératives Villageoises de Producteurs de Coton (Fn-Cvpc). Cette institution, pivot de la filière, a mobilisé les acteurs à travers une tournée nationale lancée le 27 mai 2025, visant à évaluer les performances dans les bastions cotonniers du pays. À Parakou, capitale économique du nord, la production a bondi de 116 973,23 tonnes en 2023-2024 à 126 051,91 tonnes cette année, une progression de plus de 9 000 tonnes qui illustre la vitalité du département du Borgou.

Ce succès repose sur une stratégie audacieuse : une anticipation rigoureuse des semis, une distribution optimisée des intrants et une résilience face à des conditions climatiques capricieuses. « Nous avons transformé les défis en opportunités », a déclaré un responsable de la Fn-Cvpc lors d’une réunion à Djougou, soulignant l’importance d’une gouvernance centralisée et d’un soutien étatique sans faille. De plus, le président Patrice Talon, dont l’engagement personnel dans la filière cotonnière est notoire, a fait de cette culture un levier stratégique pour l’économie nationale, représentant 30 % des exportations et 13 % du PIB.

L’agroécologie, clé d’un avenir durable pour le coton béninois

Le triomphe du Bénin ne se mesure pas seulement en tonnage, mais aussi dans sa capacité à réinventer ses pratiques agricoles. Confrontée à la dégradation des sols, conséquence d’une monoculture intensive, la filière s’est tournée vers l’agroécologie, avec le soutien du projet TAZCO (Transition Agroécologique dans les Zones Cotonnières), financé par l’Agence Française de Développement (AFD). Depuis 2020, environ 10 000 producteurs ont adopté des techniques novatrices, telles que la rotation des cultures avec des plantes de couverture et la réduction des pesticides, doublant ainsi leurs rendements tout en préservant la fertilité des terres. « L’agroécologie n’est pas une mode, c’est une nécessité », affirme un agronome du Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad), partenaire clé du projet.

Cette transition, loin d’être cosmétique, répond à des enjeux environnementaux cruciaux. Deux tiers des sols béninois souffrent d’une dégradation modérée à sévère, un fléau que le gouvernement combat par des pratiques durables. Dans l’Alibori, par exemple, les rotations avec le maïs et le soja ont permis de revitaliser les terres tout en diversifiant les revenus des agriculteurs. De surcroît, ces efforts s’accompagnent d’une ambition industrielle : la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), un partenariat public-privé avec ARISE IIP, transforme désormais une partie du coton en vêtements « Made in Bénin », exportés vers des marchés comme les États-Unis. Cette initiative, qui a généré 12 000 emplois en 2024, vise à faire du Bénin un acteur majeur du textile africain.

Un leadership régional incontesté dans un marché concurrentiel

Le Bénin, qui a ravi la première place africaine au Mali en 2019, consolide son avance face à ses voisins de l’Afrique de l’Ouest. Le Mali, avec 390 000 tonnes en 2022-2023, et le Burkina Faso, avec 411 969 tonnes, ont cédé du terrain, tandis que le Cameroun, avec 394 090 tonnes en 2023-2024, s’est hissé au troisième rang grâce à un rendement exceptionnel de 1 631 kg/ha. Le Bénin, avec 1 190 kg/ha, reste toutefois compétitif, grâce à une filière verticalement intégrée et à une gestion centralisée qui contraste avec les difficultés rencontrées par ses voisins, affectés par les crises sécuritaires et les invasions de parasites comme les jassides.

La tournée nationale de la Fn-Cvpc a permis de mobiliser les producteurs autour d’objectifs clairs pour 2025-2026 : cultiver 159 445 hectares supplémentaires et viser un rendement de 1 265 kg/ha. Ces ambitions, soutenues par des exonérations fiscales et une disponibilité accrue d’intrants, visent à contrer les campagnes de désinformation et les tensions internes qui ont parfois freiné la filière. « L’unité est notre force », a proclamé un leader communautaire à Kandi, appelant à une mobilisation collective pour maintenir le cap.

Vers le million de tonnes de l’or blanc : un défi économique et social majeur

L’objectif d’un million de tonnes d’ici à 2026, assorti d’un rendement cible de 1 300 à 1 500 kg/ha, traduit une vision audacieuse : faire du coton non seulement un moteur économique, mais aussi un rempart contre l’insécurité. Dans le nord du Bénin, où la menace djihadiste en provenance du Niger et du Burkina Faso plane, la filière cotonnière renforce la présence de l’État et soutient plus de 300 000 ménages. Cette dynamique s’accompagne d’un effort pour transformer localement la fibre, avec des usines d’égrenage portées à une capacité de 832 500 tonnes pour la campagne 2021-2022, un atout pour répondre à la demande mondiale.

Pourtant, des défis subsistent. La volatilité des prix mondiaux, exacerbée par les subventions des pays industrialisés et les impacts environnementaux de la culture intensive, comme les intoxications aux pesticides, appellent une vigilance accrue. Toutefois, le Bénin, conscient de ces enjeux, mise sur l’innovation et la formation, notamment via des partenariats avec des institutions comme la Banque Africaine de Développement, pour sécuriser les revenus des producteurs et renforcer la résilience face au changement climatique.

Le Bénin : L’or blanc, un symbole de prospérité et de résilience

En ce 2 juin 2025, le Bénin célèbre une campagne cotonnière qui dépasse les simples chiffres. Les 637 063,51 tonnes récoltées sont le fruit d’une ambition collective, d’une gouvernance éclairée et d’une résilience face aux aléas climatiques et économiques. À Parakou, Banikoara ou Savè, les producteurs, soutenus par une filière structurée et des innovations agroécologiques, tracent la voie d’un avenir dans lequel le coton reste le pouls de l’économie rurale. Alors que le pays s’élance vers le million de tonnes, il affirme une vérité éclatante : l’or blanc, cultivé avec soin et audace, est bien plus qu’une matière première ; il est le symbole d’un Bénin qui, fibre après fibre, tisse son destin continental.

Cotonou, épicentre de l’innovation financière en Afrique de l’Ouest

Cotonou, capitale financière  ouest-africaine : des Assises historiques pour l’avenir 

Cotonou, 30 mai 2025 – Sous l’éclat du soleil béninois, Cotonou s’est métamorphosée, du 26 au 28 mai 2025, en un carrefour vibrant de l’intelligence financière ouest-africaine. En effet, les West Africa Financial Days 2025, orchestrés avec panache dans la capitale économique, ont rassemblé une constellation d’experts, de contrôleurs de gestion et de financiers venus des huit nations de l’UEMOA, d’autres contrées africaines et d’Europe. Pendant trois jours, cet événement d’envergure, parrainé par le Ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances, M. Romuald Wadagni, a exploré les mutations de la fonction financière à l’ère du numérique et de l’incertitude mondiale.

L’ère numérique redéfinit la finance d’entreprise : enjeux et défis majeurs

Dès l’ouverture, le lundi 26 mai, dans l’enceinte du Palais des Congrès de Cotonou, M. Wadagni a donné le ton avec une allocution incisive : « Dans un monde digitalisé, la finance d’entreprise doit se réinventer pour conjuguer durabilité et résilience. » Le thème de cette édition, Évolution de la fonction finance d’entreprise dans un environnement numérisé, durable et incertain : enjeux et défis nouveaux du DAF/DFC, du contrôleur de gestion et du crédit manager, a cristallisé les débats. Par ailleurs, des panels animés par des sommités de l’UEMOA et des institutions européennes ont disséqué les défis de la transformation digitale, de la gestion des risques et de l’intégration des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) dans les stratégies financières.

Les West Africa Financial Days 2025 à Cotonou ont réuni des experts de la finance pour explorer l'évolution de la fonction financièreLe port de Cotonou, vitrine de l’innovation financière régionale

Le Port Autonome de Cotonou, partenaire éminent de l’événement, s’est distingué par la présence de M. Mahafouss Osseni, Directeur de l’Administration et des Finances. Le 27 mai, M. Osseni, président du comité ad-hoc chargé de l’organisation, a orchestré une table ronde sur la modernisation des infrastructures portuaires comme levier de croissance économique. « Le port de Cotonou, poumon de notre économie, se doit d’incarner l’innovation financière pour soutenir le commerce régional », a-t-il déclaré, captivant ainsi un auditoire de 300 professionnels. En plus, , une visite guidée du port, organisée le 28 mai, a permis aux délégués de découvrir les avancées technologiques et logistiques qui en font une plaque tournante du commerce ouest-africain.

Des recommandations audacieuses pour un avenir financier dynamique

D’ailleurs, les échanges, le dernier jour, ont accouché de recommandations audacieuses : l’harmonisation des pratiques comptables au sein de l’UEMOA, l’adoption de solutions fintech pour les PME et le renforcement des capacités des contrôleurs de gestion face aux incertitudes économiques. Ces résolutions, portées par l’élan collectif des participants, promettent aussi de redessiner le paysage financier régional.

En cette fin d’après-midi du 28 mai, alors que les lumières de Cotonou s’allumaient, les West Africa Financial Days ont consacré la ville comme un phare de la finance durable. Sous l’égide de figures comme Romuald Wadagni et Mahafouss Osseni, le Bénin affirme sa volonté de façonner un avenir où l’innovation et la responsabilité financière s’entrelacent pour propulser l’Afrique de l’Ouest vers de nouveaux horizons.

Akassato : le futur marché de gros du Bénin promet une révolution économique !

Abomey-Calavi, un futur pôle économique en gestation : visite ministérielle au marché de gros d’Akassato

Abomey-Calavi, 28 mai 2025 – Le quartier Zopah d’Abomey-Calavi s’est animé d’une ferveur particulière le 27 mai. En effet, sous la conduite éclairée de Janvier Yahouédéhou, coordonnateur du Collège des Ministres Conseillers, une délégation de haut rang a arpenté le chantier du marché de gros d’Akassato, un projet pharaonique destiné à redessiner les contours de l’économie béninoise. Par ailleurs, accueillis par le préfet de l’Atlantique, Jean-Claude Codjia, et les autorités locales, les visiteurs ont contemplé une infrastructure achevée à 92 %, promesse d’une mise en service imminente, prévue pour décembre 2025. Ce joyau, érigé sur 168 hectares, incarne l’ambition d’un Bénin résolument tourné vers la modernité et la prospérité.

Une infrastructure de pointe au service de l’avenir

Guidée par les responsables de la Société immobilière et d’aménagement du territoire (SImAU), la délégation a exploré les cinq lots du projet, dévoilant une vision méticuleuse. Des hangars de stockage spacieux aux entrepôts frigorifiques, en passant par un abattoir ultramoderne, des voies d’accès fluides, des blocs sanitaires impeccables et un système d’assainissement ingénieux, chaque détail reflète un souci d’excellence. D’ailleurs, les dispositifs de sécurité et d’hygiène, conformes aux normes internationales, ont particulièrement impressionné, augurant un espace commercial à la fois fonctionnel et durable. « Ce marché n’est pas qu’un lieu d’échange ; c’est un catalyseur de transformation régionale », a souligné un ingénieur sur place.

Un levier stratégique pour la croissance économique béninoise

Conçu pour décongestionner le marché Dantokpa de Cotonou, ce pôle agroalimentaire, d’un coût de 135 milliards de FCFA, ambitionne de repositionner le Bénin comme une plaque tournante du commerce ouest-africain. En fluidifiant la logistique et en modernisant les conditions de travail des commerçants, il promet ainsi de doper les échanges avec le Nigeria, le Togo et les pays de l’hinterland. Les restaurants, les péages et les guérites, déjà en phase de finition, témoignent d’une infrastructure pensée pour répondre aux besoins des opérateurs économiques, tout en attirant les investisseurs étrangers, séduits par la vision audacieuse du Programme d’actions du gouvernement.

Le futur marché de gros d'Akassato, achevé à 92%, promet de transformer l'économie béninoise en devenant un pôle agroalimentaire régional majeur d'ici fin 2025.Une visite empreinte d’optimisme et de détermination

Alors que la visite s’achevait, Janvier Yahouédéhou n’a pas caché son enthousiasme : « Ce que nous avons vu ici est la preuve que le Bénin s’élève, porté par une ambition sans faille. » Les échanges avec les parties prenantes, dont les entreprises Jet Contractors et SImAU, ont permis d’identifier les ultimes ajustements avant l’inauguration. Le préfet Codjia, quant à lui, a salué l’engagement du président Patrice Talon, dont la détermination à ériger des infrastructures durables résonne dans chaque pan de ce projet colossal.

Vers un horizon de prospérité : Akassato, symbole du renouveau

Alors que le soleil déclinait sur Zopah, cette visite a scellé une certitude : le marché de gros d’Akassato, dont l’ouverture est prévue le 16 décembre 2025, deviendra un moteur de croissance essentiel pour Abomey-Calavi et au-delà. En offrant un cadre moderne aux commerçants et en renforçant l’attractivité économique du Bénin, ce pôle s’annonce comme un symbole puissant de renouveau, prêt à écrire une nouvelle page dans l’histoire du commerce régional.

Santé au Bénin : le CHIC ouvre ses portes à Abomey-Calavi !

Abomey-Calavi s’apprête à accueillir un fleuron de la santé : l’ouverture progressive du CHIC

Abomey-Calavi,28 mai 2025 – Un vent d’espoir souffle sur Abomey-Calavi avec l’inauguration progressive du Centre hospitalier international de Calavi (CHIC), un établissement destiné à redéfinir les standards de soin au Bénin. En effet, niché au cœur de cette ville dynamique, ce complexe médical de pointe, fruit d’une vision ambitieuse du gouvernement, s’ouvrira par étapes, offrant dès son lancement des consultations spécialisées et des examens d’imagerie de haute précision. Cette première phase, qui s’étendra du lundi au vendredi de 8h à 17h, marque un jalon essentiel dans l’accès aux soins de qualité pour les populations locales et régionales.

Une palette de spécialités au service des patients

Dès son ouverture le 2 juin 2025, le CHIC déploiera un éventail de disciplines médicales pointues, répondant aux besoins croissants d’une population confrontée à des pathologies complexes. Les patients pourront bénéficier de consultations en rhumatologie, cardiologie, hépatogastroentérologie, pneumologie, diabétologie, médecine interne, néphrologie, oncologie médicale et ophtalmologie. Par ailleurs, ces services, accessibles uniquement sur rendez-vous, garantissent un suivi personnalisé, assuré par des praticiens aguerris. « Ce centre est une réponse aux aspirations d’un Bénin où la santé devient un droit tangible », a déclaré un responsable du ministère de la Santé lors d’une visite préalable du chantier.

L’imagerie médicale à la pointe de la modernité

Le CHIC se distingue également par ses capacités en imagerie médicale, un domaine où il ambitionne d’exceller. Dès le 2 juin, les patients pourront accéder à des examens de radiographie, d’échographie, de scanner et d’IRM, réalisés avec des équipements de dernière génération. Ces outils, essentiels pour des diagnostics précis, positionnent le CHIC comme un pôle d’attraction pour les soins avancés, non seulement à Abomey-Calavi, mais aussi pour les régions voisines. Les rendez-vous, obligatoires pour ces prestations, peuvent être pris en contactant le +229 01 21 400 111, de 8h à 17 h.

Un pas décisif vers l’excellence sanitaire

Cette ouverture progressive, qui s’inscrit dans une démarche de montée en puissance maîtrisée, reflète l’engagement du Bénin à moderniser son système de santé. Le CHIC, dont les travaux ont mobilisé des financements conséquents, vise à réduire la dépendance aux évacuations sanitaires à l’étranger, un défi majeur pour le pays. Par ailleurs, des formations continues pour le personnel médical et des partenariats avec des institutions internationales, comme l’Organisation mondiale de la Santé, garantiront un service à la hauteur des standards mondiaux.

Le CHIC : une invitation à l’espoir et au mieux vivre

À l’aube de son lancement, le CHIC incarne une promesse : celle d’un accès équitable à des soins spécialisés, dans un cadre dans lequel l’innovation côtoie l’humanité. Les habitants d’Abomey-Calavi, mais aussi ceux des localités environnantes, sont invités à s’approprier cet espace, dont les portes s’ouvriront chaque jour pour soulager, diagnostiquer et guérir. Le 2 juin 2025, un nouveau chapitre de la santé béninoise s’écrira, porté par une ambition aussi simple que profonde : faire de la vie un bien précieux, accessible à tous.

Bénin : une révolution routière en marche avec l’élan de l’UEMOA

Révolution routière au Bénin : 348 km pour transformer l’économie et connecter la région !

Cotonou, 28 mai 2025 – Cotonou s’est drapée d’une ambition audacieuse ce 28 mai, lors de l’installation officielle du Comité national de suivi des études de trois projets routiers majeurs. Orchestrée au siège du Ministère du Cadre de vie et des Transports, cette initiative marque un tournant. En effet, les axes stratégiques – Djougou-N’Dali (127 km), Allada-Bohicon (75 km) et Aplahoué-Illara via Bohicon et Kétou (146 km) – totalisant 348 kilomètres, incarnent la promesse d’un Bénin connecté, prospère et résilient. Financé à hauteur de 1,323 milliard de FCFA par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), ce programme, porté par la Société des infrastructures routières et de l’aménagement du territoire (SIRAT SA), vise à métamorphoser la mobilité nationale et régionale.

Le Bénin lance un programme routier de 348 km financé par l'UEMOA pour désenclaver les régions, fluidifier le commerce régional et stimuler l'économie nationale d'ici à 2026.Une vision stratégique pour désenclaver et connecter

Sous un ciel clair, les membres du comité, présidé par Djamal Gbian Tabé, directeur adjoint de cabinet, ont pris la mesure de l’enjeu. Par ailleurs, ces trois tronçons, véritables artères du développement, relieront les régions agricoles du nord aux ports du sud, tout en renforçant les échanges avec le Togo, le Nigeria et les pays de l’hinterland comme le Burkina Faso et le Niger. Les chaussées modernisées, dotées d’un éclairage solaire, de signalisations intelligentes, d’aires pour poids lourds et de postes de péage, promettent de réduire significativement les coûts et les temps de transport. En plus, la réhabilitation des ouvrages d’art, ponts et caniveaux, garantira une durabilité essentielle face aux aléas climatiques.

Révolution routière au Bénin : Un chantier sous haute surveillance pour une qualité inégalée

Confiées à trois cabinets d’études spécialisés, ces analyses, lancées le 29 août 2023, s’étendent sur dix mois, avec une ambition d’achèvement en huit mois, soit avril 2026. Le comité, réunissant experts, techniciens et représentants de l’UEMOA, veillera à la rigueur des études, intégrant  ainsi des normes environnementales et sociales strictes. « Ces routes ne sont pas seulement des voies ; elles sont des vecteurs de progrès économique et d’intégration régionale », a souligné Tabé, insistant sur le rôle croissant du Bénin comme carrefour ouest-africain.

Révolution routière au Bénin : Un élan bénéfique pour les communautés et l’économie locale

Ces projets, ancrés dans le Plan national de développement, transformeront la vie des communautés locales. À Djougou, les producteurs de coton bénéficieront d’un accès fluidifié aux marchés. À Kétou, les commerçants yorubas verront leurs échanges avec le Nigeria dynamisés. Quant à l’axe Allada-Bohicon, il consolidera le corridor Cotonou-Parakou, poumon économique du pays. L’éclairage solaire et les aires de repos modernes promettent également sécurité et confort, répondant aux aspirations des transporteurs comme Adjinakoun Moïse, qui rêve d’une voie élargie jusqu’à la frontière togolaise.

Le Bénin en route vers un avenir prospère

Alors que les travaux d’études s’intensifient, cette initiative, soutenue par l’UEMOA, marque un jalon décisif. En conclusion, lorsque les discussions se sont closes, une certitude flottait dans l’air : ces 348 kilomètres de bitume redessineront le visage du Bénin, renforçant son rôle de plaque tournante régionale. Dans l’attente des premiers coups de pelleteuse, prévus pour 2026, le pays se prépare à écrire une nouvelle page de son histoire, où la connectivité devient synonyme de prospérité et de développement.

Porto-Novo : le nouveau siège de l’Assemblée nationale se dévoile !

Porto-Novo s’érige en symbole de renouveau : les partis politiques découvrent le futur siège de l’Assemblée nationale

Porto-Novo, 28 mai 2025 – La capitale politique du Bénin, Porto-Novo, a vibré d’une effervescence singulière ce 28 mai.  En effet, sous l’égide du Ministre conseiller aux Infrastructures, Jacques Ayadji, une délégation de représentants des partis politiques a convergé vers le chantier du nouveau siège de l’Assemblée nationale, dans le quartier Ouando. Par ailleurs, cette visite, orchestrée en réponse aux interrogations soulevées par Guy Mitokpè, secrétaire national à la communication du parti Les Démocrates, a transcendé la simple inspection pour devenir un acte de transparence et d’unité autour d’un projet emblématique pour la démocratie béninoise.

Le nouveau siège de l'Assemblée nationale du Bénin à Porto-Novo, achevé à 53%, est dévoilé aux partis politiques, marquant une étape clé pour la démocratie et la modernisation du pays.Siège de l’Assemblée nationale : Une ambition architecturale au service de la démocratie

Dès leur arrivée, les visiteurs, parmi lesquels des figures des partis Union Progressiste Le Renouveau, Bloc Républicain et Les Démocrates, ont été guidés à travers un chantier en pleine effervescence. Sous la houlette de Moïse Achille Houssou, directeur général de la Société immobilière et d’aménagement urbain (SImAU), la délégation a découvert un édifice en devenir, dont les contours promettent de redéfinir le paysage institutionnel béninois. Avec un taux d’exécution global de 53 % et des gros-œuvres achevés à 97 %, le projet avance à grands pas, porté par la société Jet Contractors, succédant à l’entreprise chinoise CSCEC. Les échantillons de béton teinté et l’esplanade en cours de réalisation ont captivé les regards, tandis que les plans de sonorisation, inspirés de l’hémicycle français, augurent une modernité fonctionnelle.

Une réponse aux doutes, un appel à la cohésion nationale

Cependant , cette visite répondait à une exigence de clarté. Les critiques de Mitokpè, pointant un prétendu ralentissement des travaux, ont trouvé écho dans l’invitation d’Ayadji, soucieux de dissiper les malentendus. « Ce chantier n’est pas celui d’un parti, mais celui de la nation », a-t-il déclaré, insistant sur l’engagement du gouvernement à livrer l’hémicycle d’ici décembre 2025, comme annoncé. Les représentants des partis, à l’image d’Aké Natondé, président du groupe parlementaire Union Progressiste Le Renouveau, ont salué cette transparence, voyant dans ce futur siège un symbole fort de la vitalité démocratique du Bénin.

Siège de l’Assemblée nationale : un legs durable pour Porto-Novo et au-delà

Niché dans la capitale historique, ce projet, initié sous l’ère Boni Yayi et relancé avec vigueur sous Patrice Talon, incarne aussi une volonté farouche d’éviter les « éléphants blancs ». Les finitions des bâtiments annexes, l’aménagement paysager et la viabilisation du site, détaillés par Houssou, témoignent ainsi d’un souci d’excellence. Ce siège, qui accueillera les 109 députés de la 9ᵉ législature, dont 28 femmes, promet d’être un écrin à la mesure des aspirations d’un peuple en quête de modernité et d’inclusion.

Un horizon de fierté nationale se dessine

En somme, en quittant le chantier, les échos des échanges résonnaient encore : ce futur hémicycle ne sera pas seulement un lieu de délibérations, mais un phare de la souveraineté béninoise. La visite, par son caractère fédérateur, a réaffirmé que l’avenir de la démocratie se construit dans la concertation et la confiance mutuelle. Porto-Novo, bientôt dotée d’un Parlement à la hauteur de ses ambitions, s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire nationale.

Würzburg en folie : L’Africa Festival accueille le Bénin et les Légendes Africaines !

Würzburg : Le Gangbé Brass Band et les étoiles africaines illuminent le 36e Africa Festival

Würzburg, 27 mai 2025 – Les rives de la rivière Main s’apprêtent à vibrer au rythme de l’Afrique !  En effet, du 29 mai au 1ᵉʳ juin 2025, la 36ᵉ édition de l’International Africa Festival transformera Würzburg en un carrefour vibrant de cultures. Doyenne des célébrations de la culture africaine en Europe, cette édition promet une odyssée musicale et culturelle d’une rare intensité. Parmi les astres de cette constellation artistique, le Gangbé Brass Band du Bénin, avec ses sonorités métalliques et vibrantes, enflammera la scène le 30 mai, aux côtés de figures emblématiques comme Habib Koité, Faada Freddy, Elida Almeida, Omar Pene et Treesha. Préparez-vous à un voyage inoubliable au cœur de l’âme africaine !

Une célébration monumentale du patrimoine africain

Depuis 1989, le festival de Würzburg s’impose comme une vitrine prestigieuse des richesses culturelles du continent africain et de sa diaspora. Avec plus de 7 790 artistes issus de 56 pays ayant foulé ses scènes, il a attiré quelque 2,7 millions de visiteurs, faisant  ainsi de cet événement un pont entre les cultures. D’ailleurs, cette année 2025, l’édition rend un hommage vibrant à Bob Marley, dont le 80ᵉ anniversaire sera célébré à travers une exposition photographique d’Adrian Boot et une soirée reggae portée par Treesha, Sebastian Sturm et Frank Dellé. Ce focus s’ajoute à un programme éclectique mêlant traditions ancestrales et modernité audacieuse, à l’image du Gangbé Brass Band.

Fondé en 1994 à Cotonou, le Gangbé Brass Band tire son nom du fon, signifiant « son du métal ». Cette formation, qui célèbre ses 30 ans, fusionne les rythmes jùjú et vodoun du Bénin avec des accents de jazz et de fanfare, hérités des orchestres coloniaux français. Par ailleurs, Leurs trompettes, trombones et tubas, soutenus par des percussions endiablées, créent une alchimie irrésistible, promesse d’une « grande fête » sur la scène principale. De plus, leur répertoire, enrichi par des collaborations avec des artistes comme Femi Kuti, incarne l’esprit de résistance et de célébration du peuple fon.

Würzburg : une mosaïque d’artistes d’exception prêts à enchanter la scène

Le festival s’ouvre le 29 mai avec la légende sénégalaise Omar Pene et son groupe Super Diamono de Dakar. Pionnier du mbalax, ce style sénégalais mêlant percussions wolof, jazz et salsa, Pene revient après son triomphe de 2012, prêt à faire vibrer le public avec son charisme légendaire. Le même soir, le projet « Mandé Sila » d’Habib Koité, virtuose malien de la guitare, offrira une immersion acoustique dans les traditions ouest-africaines, accompagné du balafon d’Aly Keïta, de la kora de Lamine Cissokho et des percussions de Mama Koné.

Le 30 mai, outre le Gangbé Brass Band, Faada Freddy, prodige sénégalais, captivera par sa performance solo et acoustique. Connu pour son album Golden Cages et ses racines hip-hop avec Daara J Family, il marie afro-soul, blues et jazz avec une présence scénique magnétique. Ensuite, Elida Almeida, étoile montante du Cap-Vert, enchantera par ses mélodies batuku et morna, empreintes de sa jeunesse dans les montagnes de Santiago. Siân Pottok, « citoyenne du monde » aux influences congolaises, belges et indiennes, complétera ce tableau avec son jazz cosmopolite.

Le samedi, Raúl Paz transformera la soirée en une fête cubaine, mêlant son cubain à des sonorités modernes, tandis que le dimanche verra Treesha, voix puissante du reggae kényan, rendre hommage à Bob Marley aux côtés de Sebastian Sturm et Frank Dellé, figures du reggae européen. Enfin, Eusébia de Madagascar et Melane Nkounkolo apporteront également leurs couleurs uniques à ce bouquet musical.

Würzburg : au-delà de la musique : un voyage sensoriel et culturel

Au-delà des concerts, le festival offre un voyage sensoriel complet à travers un marché africain regorgeant d’artisanat, de textiles et de saveurs exotiques. Des projections de films dans le cinéma ARTE, des expositions comme « Cuba Mi Amor » et des ateliers éducatifs complètent l’expérience, invitant les 20 000 visiteurs attendus à plonger dans la diversité culturelle de l’Afrique et de sa diaspora. Le nouveau chapiteau multizones, remplaçant l’ancienne scène ouverte, promet une immersion encore plus fluide, tandis que le camping, déjà à moitié réservé, témoigne de l’engouement pour l’événement.

Un pont vibrant entre les continents

En accueillant des artistes de la trempe du Gangbé Brass Band, l’Africa Festival réaffirme son rôle de carrefour culturel, où les traditions séculaires rencontrent l’innovation. Würzburg, ville de 600 visiteurs en 1989, attend désormais des dizaines de milliers de mélomanes, preuve de l’universalité de ces sonorités. Alors que les billets s’écoulent rapidement – les pass longue durée sont déjà épuisés et les tickets journaliers disponibles à partir de 12 euros – l’édition 2025 s’annonce comme une célébration inoubliable de l’âme africaine, portée par des artistes qui, à l’image du Gangbé, transforment le métal en or musical.

Vol d’énergie au Bénin : le fléau qui menace le progrès national

Bénin : La traque au vol d’énergie électrique, un combat pour l’équité et le progrès

Cotonou, 27 mai 2025 – Au Bénin, où l’électricité est le nerf de la croissance économique, un fléau insidieux sape les efforts de développement et menace la stabilité du réseau national : le vol d’énergie. Thierry Codo, Directeur de l’Éthique et de la Conformité à la Société Béninoise d’Énergie Électrique (SBEE), a lancé un vibrant appel à l’action, dénonçant avec vigueur les pratiques frauduleuses qui privent le Bénin de ses précieuses ressources énergétiques. Ce cri d’alarme, relayé dans une récente allocution vidéo, met en lumière un défi majeur pour la nation : protéger un bien commun essentiel à l’essor collectif.

Une menace à plusieurs visages : du vandalisme aux fraudes sophistiquées

Le vol d’énergie, loin d’être un acte anodin, revêt des formes aussi variées que préjudiciables. D’un côté, des actes de vandalisme ciblent directement les infrastructures de la SBEE, avec des vols de câbles et d’équipements dans les postes de distribution, plongeant parfois des quartiers entiers dans l’obscurité. À titre d’exemple, en mars 2025, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a jugé deux individus accusés d’avoir sectionné des câbles à Adjarra, causant des perturbations récurrentes dans l’alimentation électrique.

De l’autre côté, le détournement d’énergie par des branchements illicites ou des manipulations de compteurs constitue une pratique répandue. Ces fraudes, souvent orchestrées dans des ateliers de soudure, des scieries, des bars ou même des foyers, permettent à des usagers de consommer sans contribuer au financement du réseau. En outre, en 2020, les autorités ont démantelé un réseau de six agents de la SBEE, dont un chef de service informatique, pour avoir manipulé des données et effacé les dettes de clients en échange de pots-de-vin, entraînant un préjudice de 23 millions de FCFA. Ces pratiques, loin d’être isolées, fragilisent la viabilité financière de la SBEE, qui vise pourtant une augmentation de 18 % de son chiffre d’affaires en 2025 grâce à de nouveaux raccordements.

La riposte implacable de la SBEE : tolérance zéro contre la fraude

Face à cette hémorragie, la SBEE déploie une stratégie offensive et sans relâche. Une brigade spécialisée, composée d’agents de la Direction de l’Éthique et de la Conformité, d’un huissier de justice et d’un représentant de l’Agence nationale de normalisation, de métrologie et de contrôle qualité, effectue des contrôles rigoureux. Ainsi, en février 2025, une opération à Hêvié a conduit à l’arrestation de trois individus, dont un agent de la SBEE, pour falsification de procès-verbaux en échange de pots-de-vin, permettant à des fraudeurs d’échapper aux sanctions.

Lorsqu’une fraude est détectée, la SBEE émet des factures de redressement pour récupérer les pertes, comme en témoigne une affaire où un chef de village a été sommé de rembourser 19 millions de FCFA pour trois ans de consommation frauduleuse. De plus, l’article 87 du Code de l’électricité prévoit des peines sévères : de trois à vingt-quatre mois de prison et des amendes conséquentes. Ces sanctions visent à dissuader les contrevenants, qu’ils soient des usagers ou des complices internes.

Pour encourager la vigilance citoyenne, la SBEE a instauré une prime de 10 % sur les montants redressés pour toute dénonciation anonyme effectuée via son numéro WhatsApp dédié (01 98 99 01 22). Ce dispositif, combiné au service « Call Me SBEE » lancé en 2023, qui traite 150 appels quotidiens, renforce la proximité avec les usagers et accélère la résolution des plaintes.

Un enjeu crucial pour le développement national et régional

Le vol d’énergie ne se limite pas à un préjudice financier pour la SBEE, dont le capital s’élève à 10 milliards de FCFA. Il entrave les ambitions du Bénin, qui a multiplié par dix sa production électrique depuis 2016, passant de zéro à une capacité notable grâce à des investissements comme la centrale solaire d’Illoulofin (25,85 MWc). Cependant, avec un taux d’accès à l’électricité de 41,5 % en 2018, inférieur à la moyenne subsaharienne, chaque kilowattheure détourné freine l’électrification rurale et la croissance économique.

La SBEE, soutenue par des partenaires stratégiques comme l’Agence française de développement et la Banque africaine de développement, modernise ses réseaux pour garantir une distribution fiable. Des initiatives comme le raccordement gratuit des PME et PMI (140-160 KVA) ont permis de connecter des entreprises en 36 jours sans frais, stimulant l’activité économique. Mais attention, ces avancées risquent d’être compromises si le vol d’énergie persiste.

Appel à la responsabilité collective : l’énergie, un bien commun à protéger

En s’attaquant à ce fléau, Thierry Codo ne se contente pas de défendre les intérêts de la SBEE ; il plaide pour une responsabilité partagée. Chaque acte de fraude, qu’il s’agisse d’un branchement illicite ou d’un vol de câbles, prive des écoles, des hôpitaux et des entreprises d’une énergie vitale. Par conséquent, en invitant les citoyens à signaler les abus, la SBEE mise sur une mobilisation collective pour bâtir un avenir où l’électricité, bien commun, devient un levier de progrès pour tous.

Dans ce combat, le Bénin ne lutte pas seulement pour ses ressources, mais pour une vision : celle d’un pays où l’énergie, équitablement distribuée, éclaire les aspirations d’une nation en marche.

Textile béninois : la GDIZ envoie 50 000 vêtements à Gémo!

Glo-Djigbé : le Bénin tisse sa révolution textile avec une première livraison à Gémo

Cotonou, 27 mai 2025 – Dans l’écrin verdoyant de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), une étape décisive a été franchie, propulsant le Bénin au rang d’acteur incontournable du textile africain ! La toute première cargaison de 50 000 vêtements, confectionnés à partir du coton béninois, a pris la mer, direction les rayons de la marque française Gémo. Par ailleurs, ce succès scelle un partenariat ambitieux avec la Benin Textile Corporation et marque un jalon essentiel dans la transformation du « pays du coton » en un pôle industriel d’envergure mondiale, capable de rivaliser avec les géants du prêt-à-porter.

Une ambition tricotée de Fil d’Or : le Bénin devient un géant du textile

La GDIZ, située à seulement 45 kilomètres du port de Cotonou, s’impose comme le fer de lance d’une révolution textile orchestrée par le gouvernement béninois et Arise Integrated Industrial Platforms (IIP). En plus, ce partenariat avec Gémo, qui prévoit la livraison d’un million de pièces d’ici fin 2025 et jusqu’à trois millions en 2026, illustre l’audace d’un pays déterminé à valoriser ses ressources. Le Bénin, premier producteur de coton en Afrique avec 669 000 tonnes prévues pour la saison 2024-2025, ne se contente plus d’exporter sa matière première. Désormais, il transforme sur place, intégrant chaque maillon de la chaîne de valeur, de la fibre aux vêtements finis.

Cette collaboration s’inscrit aussi dans une dynamique déjà bien amorcée avec des marques internationales de renom comme Kiabi, U.S. Polo Assn. et The Children’s Place. En 2024, la GDIZ a exporté 80 000 leggings pour Kiabi et 70 000 pièces pour The Children’s Place, prouvant sa capacité à répondre aux exigences des marchés européens et nord-américains. Avec Gémo, le Bénin ajoute une nouvelle étoile à son firmament textile, renforçant sa réputation de producteur de vêtements durables et traçables, conformes aux normes internationales comme l’initiative Cotton Made in Africa (CMiA).

 Le Bénin envoie sa première cargaison de 50 000 vêtements à Gémo, marquant le début d'une nouvelle ère pour son industrie textile Textile béninois : Un écosystème d’excellence au service du développement durable

Le succès de la GDIZ repose sur une vision intégrée, mêlant infrastructure de pointe, main-d’œuvre qualifiée et engagement environnemental sans faille. Le parc textile, qui s’étend sur 1 640 hectares, abrite des unités ultramodernes capables de transformer 40 000 tonnes de coton par an. Équipées de technologies de recyclage et d’un système de zéro rejet liquide, ces installations répondent aussi aux impératifs de durabilité, un argument clé pour des partenaires comme Gémo, engagés dans une mode responsable. De plus, l’utilisation de l’énergie solaire et de véhicules électriques au sein de la zone réduit considérablement l’empreinte carbone, tandis que des centres de formation professionnelle préparent une jeunesse béninoise à répondre aux besoins spécifiques de l’industrie.

Ce dynamisme économique a déjà créé 14 000 emplois directs en 2024, avec une projection ambitieuse de 60 000 d’ici à 2027, selon les estimations d’Arise IIP. En valorisant le coton local, la GDIZ ne se contente pas de produire des vêtements ; elle redessine l’économie béninoise, qui tire 40 % de son PIB et 80 % de ses exportations du coton. Cette transformation, soutenue par des accords commerciaux stratégiques comme l’AGOA pour les États-Unis et le « tout sauf les armes » pour l’Union européenne, positionne le Bénin comme une destination privilégiée pour les investisseurs textiles.

 Le Bénin envoie sa première cargaison de 50 000 vêtements à Gémo, marquant le début d'une nouvelle ère pour son industrie textile Un rayonnement qui dépasse les frontières : le Bénin, hub textile mondial

En s’associant à des marques internationales, la GDIZ ne se borne pas à répondre à la demande mondiale ; elle ambitionne de redéfinir le rôle de l’Afrique de l’Ouest dans les chaînes d’approvisionnement globales. La proximité du port de Cotonou, à seulement 30 kilomètres, permet des délais de livraison compétitifs – 20 jours pour l’Europe, 25 pour les États-Unis. Cette connectivité, alliée à une main-d’œuvre abondante et à des coûts énergétiques maîtrisés (0,08 $ par kWh grâce à l’énergie solaire), fait de la GDIZ un modèle d’efficacité.

L’engagement du Bénin envers la traçabilité, renforcé par des partenariats comme celui avec FibreTrace, garantit une transparence totale, de la ferme au produit fini. Ce souci de responsabilité séduit les marques soucieuses de répondre aux attentes des consommateurs pour une mode éthique. « Le Bénin ne vend plus seulement du coton, il vend une histoire, celle d’une Afrique qui innove et s’affirme », confie un responsable de la Benin Textile Corporation.

Une étoffe d’avenir : le rêve béninois prend forme à Gémo

En somme, cette première livraison à Gémo n’est qu’un prélude. En visant une transformation locale de 50 % de son coton d’ici à 2030, le Bénin rêve grand : faire de la GDIZ un hub textile de référence, capable de générer 11,6 milliards de dollars de valeur annuelle. Chaque fil tissé à Glo-Djigbé porte en lui l’espoir d’une prospérité partagée, où les agriculteurs, les artisans et les industriels écrivent ensemble une nouvelle page de l’histoire économique africaine.