Une Visite Chargée de Symboles : La Ministre Slovène Tanja Fajon au Bénin

En ce printemps 2025, la République du Bénin a accueilli une hôte de marque en la personne de Mme Tanja Fajon, Ministre slovène des Affaires étrangères et européennes, dont la visite s’est achevée par un périple empreint de mémoire et de résonances historiques. en effet, Parmi les étapes qui ont jalonné son séjour, son passage à la « Porte du Non-Retour » à Ouidah s’est imposé comme un moment d’une importance particulière, où l’histoire douloureuse de la traite négrière s’est mêlée aux aspirations d’un dialogue entre nations.

Lors de sa visite au Bénin, la ministre slovène Tanja Fajon honore la mémoire de la « Porte du Non-Retour » à Ouidah et tisse des liensUn Voyage au Cœur de l’Histoire

La « Porte du Non-Retour », érigée sur les rivages de Ouidah, n’est pas un simple lieu touristique ; elle se dresse comme un mémorial poignant, un seuil où des milliers d’âmes arrachées à leur terre ont franchi l’irréversible pour être emportées vers l’inconnu des Amériques. En foulant ce sol chargé d’échos, Mme Fajon a rendu hommage à cette séquence tragique de l’histoire humaine, offrant un geste de recueillement qui transcende les frontières géographiques et temporelles. Ce monument, dont les arches semblent murmurer les souffrances d’antan, incarne aussi une invitation à ne jamais détourner le regard des blessures du passé.

Lors de sa visite au Bénin, la ministre slovène Tanja Fajon honore la mémoire de la « Porte du Non-Retour » à Ouidah et tisse des liensUne Visite aux Multiples Facettes de Mme Fajon

Au-delà de cette halte mémorielle, la visite de la ministre slovène s’est déployée en une mosaïque d’échanges et d’engagements. Selon les informations glanées, son séjour a été l’occasion de rencontres avec les autorités  béninoises, dont le président Patrice Talon, le ministre de Ministre d’État, Ministre de l’Économie et des Finances chargé de la Coopération du Bénin , Romuald Wadagni  et son homologue, le ministre des Affaires étrangères béninois, Olushegun Adjadi Bakari. de surcroit , Ces entretiens ont permis d’explorer les avenues d’une coopération renforcée entre Ljubljana et Porto-Novo, dans des domaines aussi variés que le commerce, l’éducation et la lutte contre le changement climatique. Des discussions sur l’investissement slovène dans les énergies renouvelables au Bénin auraient également émergé, témoignant d’une volonté mutuelle de conjuguer développement durable et partenariat économique.

La ministre a par ailleurs visité des projets communautaires soutenus par des fonds européens, dont la Slovénie, membre actif de l’Union européenne, est un contributeur. À Cotonou, elle s’est rendue  au Centre de Perfectionnement aux Actions Post-Conflictuelles de Déminage et de Dépollution, au Port Autonome de Cotonou (PAC) et aussi dans une école où des programmes d’éducation numérique, financés en partie par l’UE, commencent à porter leurs fruits, offrant aux jeunes Béninois des outils pour s’émanciper dans un monde en mutation. Ce passage a révélé une facette pragmatique de sa mission : tisser des liens concrets, ancrés dans les besoins du présent.

 

Mme Fajon  à Ouidah, Carrefour de Mémoire et de Dialogue

Revenant à Ouidah, la visite de la « Porte du Non-Retour » n’a pas été une simple parenthèse touristique. Elle s’est accompagnée d’un échange avec des historiens locaux et des représentants de la communauté, qui ont partagé avec Mme Fajon les récits oraux et les initiatives de préservation du patrimoine liées à ce site. Cette immersion a permis à la ministre de saisir la portée universelle de ce lieu, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, où la mémoire de la diaspora africaine continue de vibrer. Des témoins rapportent qu’elle a exprimé son admiration pour les efforts béninois visant à faire de cet espace un lieu d’éducation et de réconciliation, plutôt qu’un simple vestige figé dans le temps.

Une Diplomatie aux Accents Humains

Tout au long de son séjour, Mme Fajon a incarné une diplomatie slovène empreinte de cœur et de curiosité. Ses interactions avec les artisans du marché de Dantokpa à Cotonou, où elle a acquis des étoffes traditionnelles, ou encore sa dégustation de plats locaux comme le « igname pilé » avec sauce d’arachide, ont révélé une volonté de s’imprégner de l’âme béninoise. Ces gestes, loin d’être anodins, ont esquissé un pont entre les cultures slovène et béninoise, deux univers que tout semble opposer, mais que la ministre a su rapprocher par une présence attentive.

Lors de sa visite au Bénin, la ministre slovène Tanja Fajon honore la mémoire de la « Porte du Non-Retour » à Ouidah et tisse des liensUn Héritage à Pérenniser

La visite de Mme Fajon s’inscrit dans une dynamique plus large : celle d’une Europe qui, par le biais de ses nations membres, cherche à redéfinir ses rapports avec l’Afrique. Le Bénin, avec son histoire riche et son dynamisme contemporain, s’est révélé un terreau fertile pour cette ambition. Les promesses de collaboration esquissées lors de ce séjour – qu’il s’agisse de projets éducatifs, écologiques ou culturels – pourraient bien féconder un partenariat durable, à condition que les deux parties s’y engagent avec constance.

En somme, Cette visite pourrait bien n’être qu’un point de départ. Le regard tourné vers Ouidah, où l’histoire résonne, et vers un avenir que la Slovénie et le Bénin ont la possibilité de construire collaborative, Mme Fajon laisse derrière elle les bases d’un dialogue prometteur, prêt à se développer pleinement.

L’ambassadeur Issoufou célèbre les liens florissants entre le Bénin et le Koweït.

En ce jour empreint de solennité, Son Excellence Moudjaïdou Soumanou Issoufou, Ambassadeur du Bénin au Koweït, a prononcé un discours d’adieu vibrant d’émotion, célébrant l’essor des relations entre son pays et le Koweït. En effet, dans une déclaration empreinte de cœur, il a mis en lumière les avancées réalisées dans une kyrielle de secteurs, tout en rendant un hommage appuyé à l’hospitalité exemplaire et à la chaleur humaine du peuple koweïtien, qui ont marqué son séjour d’une empreinte indélébile.

D’ailleurs, dans cette oraison finale, l’Ambassadeur Issoufou a érigé le Koweït en un jalon mémorable de son périple diplomatique. Il a vanté la nation pour sa sécurité irréprochable et son accueil hors pair, autant de vertus qui ont offert un écrin propice à l’épanouissement de ses initiatives. Ses louanges ont également enveloppé les Koweïtiens, dont la bienveillance et la générosité ont teinté son mandat d’une douceur particulière, notamment lors des célébrations du Ramadan, dont l’atmosphère lui restera chère.

L’ambassadeur Issoufou : une coopération aux multiples visages

Par ailleurs, l’ambassadeur a exalté la floraison des liens entre le Bénin et le Koweït, qui se sont déployés dans une mosaïque de domaines. Les champs des médias et de la communication ont vu germer des projets communs, insufflant une nouvelle dynamique au partage des savoirs et des récits. La lutte contre la corruption, portée par des engagements bilatéraux, s’est affirmée comme un rempart de probité et de droiture. Quant aux sphères éducative et culturelle, elles ont connu un essor remarquable, les échanges d’étudiants tissant des ponts d’enrichissement mutuel entre les deux nations.

En outre, les visites de dignitaires, véritables jalons de cette amitié, ont scellé une proximité grandissante, chaque rencontre consolidant un peu plus l’édifice bilatéral. Les étudiants, acteurs privilégiés de ce rapprochement, ont élargi leurs perspectives tout en tricotant une trame d’interconnexion culturelle dont la richesse perdure.


Dans son discours d’adieu, l’Ambassadeur béninois Moudjaïdou Soumanou Issoufou célèbre les liens renforcés entre le Bénin et le Koweït, Une générosité au-delà des frontières

Son Excellence n’a pas manqué de saluer l’élan philanthropique du Koweït envers l’Afrique. Par le truchement de ses organisations caritatives, le pays a déployé une sollicitude exemplaire, apaisant ainsi les maux et semant les graines du progrès dans des contrées éprouvées. Cet engagement, a-t-il souligné, résonne comme un écho puissant de la solidarité koweïtienne.

Koweit : L’Ambassadeur Issoufou quitte la scène sous les applaudissements du Corps Diplomatique

La célébration d’adieu, orchestrée par le Décanat du Corps diplomatique, a réuni un cénacle distingué. Chefs de missions diplomatiques accrédités au Koweït et un émissaire du département du protocole du ministère des Affaires étrangères ont aussi convergé pour honorer le départ de l’ambassadeur Issoufou. Ce rassemblement, empreint de gravité et de cœur, a témoigné de l’estime portée à son legs.

Des accords pour un avenir partagé

Dans son propos, l’ambassadeur a évoqué des ententes majeures qui ont raffermi les assises de cette alliance. Un protocole d’accord sur les travailleurs domestiques se dresse en garant des droits et de la dignité des employés, tandis qu’une exemption mutuelle de visa pour les passeports diplomatiques, officiels et spéciaux a fluidifié les échanges entre les deux peuples. Ces avancées, loin d’être anodines, ont également pavé la voie à une connectivité accrue.

Des fruits tangibles de la coopération

Les progrès dans la coopération économique et le développement ont également été au cœur de son discours. Le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe s’est révélé un pilier inébranlable, irriguant des projets d’infrastructure cruciaux. Les initiatives d’approvisionnement en eau potable à Koufé, Zagnadou, Bokoumbi, Bassila et Alada ont désaltéré des communautés entières, tandis que la construction de l’hôpital central de Chaourou et de six centres de santé a insufflé un souffle de vie dans les services médicaux béninois. Les efforts en agriculture n’ont pas été en reste, renforçant la résilience des campagnes.

De surcroît, un projet d’envergure, englobant agriculture, élevage et pêche, s’approche de son apogée. Fruit d’une synergie entre le ministère béninois de l’Agriculture et l’Autorité publique koweïtienne de l’agriculture, cette initiative ambitionne de consolider la sécurité alimentaire tout en dopant les exportations de viande halal et de produits variés vers le Koweït.

Un soutien indéfectible aux Béninois

L’Ambassadeur Issoufou s’est fait le héraut des citoyens béninois au Koweït, œuvrant sans relâche pour leur ouvrir des portes et veiller à leur bien-être. En effet, sous son égide, leur nombre a bondi de 900 en 2017 à plus de 8 800 aujourd’hui, un essor qui illustre l’impact de son dévouement. Ce combat pour leurs droits et leur intégration restera gravé dans les annales de son mandat.

L’Ambassadeur Issoufou : un hommage mérité

Son Excellence Zubaydullo Zubaydzoda, Doyen du Corps diplomatique et Ambassadeur du Tadjikistan au Koweït, a pareillement rendu un vibrant hommage à son collègue béninois. Il a salué son rôle cardinal dans l’édification des relations bilatérales, soulignant son génie à porter la coopération à des cimes inégalées. Il a particulièrement loué son action dans la création de partenariats entre les organisations caritatives koweïtiennes et béninoises, une alliance qui a donné vie à de multiples antennes d’ONG au Bénin.

Une page qui se tourne, un horizon qui s’ouvre

En somme, alors que l’Ambassadeur Issoufou referme ce chapitre koweïtien, son héritage résonne comme un hymne à la diplomatie. Les germes de collaboration qu’il a plantés s’élèvent déjà en promesses d’un avenir florissant. L’horizon, chargé d’espérances, convient au Bénin et au Koweït à poursuivre leur marche commune, tissant encore et toujours cette étoffe précieuse faite de respect et d’ambitions partagées.

 

Une alliance naissante entre le Bénin et la Slovénie

Ce lundi 7 avril, une nouvelle page s’est ouverte dans les annales des relations internationales, lorsque M. Olushegun Adjadi Bakari, ministre des Affaires étrangères du Bénin, a accueilli avec solennité son homologue slovène, Mme Tanja Fajon, dans les murs de Cotonou. En effet, cette entrevue, loin d’être un simple échange protocolaire, s’inscrit dans le sillage d’une visite de travail entreprise par la cheffe de la diplomatie slovène, arrivée la veille sur le sol béninois. Par ailleurs, de cette rencontre, empreinte d’une volonté manifeste de rapprochement, a émergé un acte d’importance : la signature d’un Mémorandum d’entente, scellant un engagement mutuel entre le Bénin et la Slovénie à tisser des liens politiques et diplomatiques plus étroits.

Vers une coopération bilatérale structurée entre le Bénin et la Slovénie

L’objet de ce document, paraphé sous les regards attentifs des délégations des deux nations, ne se borne pas à une déclaration d’intention vague et éphémère. Il institue, avec une clarté limpide, un mécanisme pérenne de consultations bilatérales. Par ce biais, Cotonou et Ljubljana s’accordent à tenir des assises régulières, où seront scrutées l’évolution de leurs rapports et les perspectives d’une collaboration accrue. Plus encore, les deux parties entendent croiser leurs vues sur des enjeux d’envergure régionale et mondiale, forgeant ainsi une plateforme d’échanges aussi rare que précieuse entre ces deux contrées géographiquement éloignées.

Au fil des pourparlers, qui se sont étendus à une séance élargie, Mme Tanja Fajon, dont la stature s’élève jusqu’au rang de Vice-Première Ministre de l’Union Européenne, n’a pas dissimulé sa satisfaction. Elle a salué, dans un élan mesuré, mais sincère, la dynamique positive qui anime désormais les relations bénino-slovènes. À ses yeux, ce Mémorandum n’est pas une simple formalité administrative : il incarne une promesse, celle d’un partenariat appelé à s’épanouir. Prenant appui sur sa fonction européenne, elle a élargi son propos, soulignant combien le Bénin s’affirme comme un pilier stratégique en Afrique de l’Ouest. « Bruxelles, a-t-elle affirmé, aspire à resserrer ses liens avec Cotonou, notamment dans les champs de la sécurité et du développement, pour accompagner ce pays dans sa quête d’essor. »

Signature d’un Mémorandum d’Entente entre le Bénin et la Slovénie à Cotonou, marquant un tournant dans leur coopération diplomatique Un partenariat appelé à s’épanouir

Cette visite, dont l’écho résonne au-delà des frontières béninoises, s’est achevée sur une note d’optimisme. Mme Fajon a exprimé son impatience de retrouver les représentants du Bénin lors du prochain sommet UE-Afrique, un rendez-vous qui, sans nul doute, offrira une tribune supplémentaire pour consolider cette alliance naissante. Ainsi, loin de se cantonner à un tête-à-tête éphémère, cette journée marque l’amorce d’un dialogue soutenu, dont les fruits, patiemment cultivés, pourraient redessiner les contours d’une coopération aussi inattendue qu’ambitieuse entre le Bénin et la Slovénie.

En somme, cette rencontre illustre avec éclat la capacité des nations, même séparées par des continents et des histoires distinctes, à converger vers un dessein commun. Le Mémorandum signé ce jour-là s’érige en symbole d’une volonté partagée de bâtir, pas à pas, un édifice diplomatique solide, propre à enrichir tant les relations bilatérales que le partenariat plus vaste entre l’Union Européenne et le Bénin.

Serge Dagnon honoré par le Roi du Maroc pour une mission diplomatique exemplaire

Cotonou, 3 avril 2025 –  Hier, mercredi, la Résidence de l’Ambassadeur du Maroc à Cotonou s’est parée de ses plus beaux atours pour célébrer un moment d’exception : la remise du « Grand Cordon du Wissam Alaoui » à Son Excellence Monsieur Serge Dagnon, ambassadeur du Bénin en fin de mission au Royaume du Maroc. En effet, cette haute distinction royale, décernée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, couronne huit années d’un labeur acharné et d’un dévouement lumineux au service de l’amitié entre le Bénin et le Maroc. Sous un ciel radieux, l’événement a réuni un parterre de dignitaires, d’amis et de proches, tous venus saluer un homme dont le parcours inspire et enchante.

Serge Dagnon, ex-ambassadeur du Bénin au Maroc, reçoit le « Grand Cordon du Wissam Alaoui » de Sa Majesté Mohammed VISerge Dagnon : un hommage vibrant à un artisan des liens fraternels

C’est avec une solennité empreinte de cœur que Son Excellence Monsieur Rachid Rguibi, ambassadeur du Maroc près le Bénin, a remis cette décoration prestigieuse à son homologue béninois. « Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, m’a chargé de vous transmettre cette distinction en reconnaissance de vos mérites éclatants et de votre zèle infatigable pour tisser des liens indéfectibles entre nos deux nations », a proclamé l’ambassadeur marocain, la voix teintée d’une admiration sincère. Devant une assistance captivée, il a loué un diplomate dont l’action a transcendé les frontières, insufflant une vigueur nouvelle aux relations bilatérales.

Serge Dagnon, bien que n’ayant pas embrassé la diplomatie par la voie classique, a su conquérir les cœurs et les esprits par une approche aussi audacieuse qu’efficace. « Permettez-moi de confesser ma fierté devant l’œuvre colossale accomplie par cet homme, qui a porté haut les ambitions politiques, économiques, sociales, académiques et culturelles de nos deux pays », a ajouté Rguibi, soulignant combien le choix du président Patrice Talon s’était révélé judicieux. Le doyen du corps diplomatique, présent à la cérémonie, a renchéri avec un sourire complice : « On peut affirmer sans détour que cette nomination fut une inspiration heureuse. »

Serge Dagnon : une mission jalonnée de triomphes

Durant son mandat à Rabat, entamé en octobre 2016 et achevé le 31 août 2024, Serge Dagnon a déployé une énergie rayonnante pour rapprocher les deux nations. Parmi ses faits d’armes, la préparation de la visite historique du président Talon au Maroc en novembre 2016, à l’occasion de la COP 22, brille comme un joyau. Invité par Sa Majesté Mohammed VI, ce déplacement a marqué un tournant dans la coopération environnementale. À cela s’ajoutent l’organisation de la 6e Commission mixte à Marrakech en mars 2019 et la conférence internationale pour le soutien au Plan d’Autonomie du Sahara marocain la même année, autant d’initiatives qui ont consolidé les assises d’un partenariat florissant.

L’ambassadeur béninois a également accueilli avec une hospitalité exemplaire de nombreuses délégations ministérielles, ainsi que la vice-présidente Mariam Chabi Talata Zimé Yérima, distinguée par l’Institut Choiseul à Casablanca en 2013. « Un diplomate d’exception, un ami véritable du Maroc », a résumé Rguibi, célébrant une collaboration marquée par une « concertation perpétuelle » et une confiance mutuelle. Cette harmonie s’est étendue jusqu’aux familles, l’ambassadeur marocain n’omettant pas de rendre un hommage émouvant à Mireille Dagnon, épouse de Serge, pour son rôle au sein de l’Association des épouses des ambassadeurs.

Une gratitude débordante

Face à cette pluie d’éloges, Serge Dagnon, visiblement ému, a pris la parole avec une éloquence empreinte de cœur. « Ma gratitude s’élève vers le président Patrice Talon, qui m’a investi de cette noble charge, et vers Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui m’a ouvert les portes de son royaume et m’honore aujourd’hui de cette distinction sublime », a-t-il déclaré, les yeux brillants d’une joie contenue. « À ces deux figures tutélaires, je voue une reconnaissance éternelle, car cet honneur illumine une vie entière. »

Il a ensuite partagé cet éclat avec son homologue marocain : « Cette distinction, je la tiens en partage avec vous, Rachid, homme de cœur et de grandeur. » Saluant huit années d’une collaboration féconde, il a évoqué un Maroc qu’il chérit désormais comme une seconde patrie : « J’ai vécu dans un pays magnifique, où la tradition danse avec la modernité, porté par un peuple résilient, généreux et fidèle à son souverain. Quel bonheur d’avoir servi le Bénin dans cette terre d’accueil ! »

Serge Dagnon, ex-ambassadeur du Bénin au Maroc, reçoit le « Grand Cordon du Wissam Alaoui » de Sa Majesté Mohammed VIUn legs partagé

La cérémonie, rehaussée par la présence de ministres béninois tels que Didier José Tonato, Jean-Michel Abimbola et Gaston Dossouhoui, ainsi que d’éminentes figures comme Robert Dossou, ancien président de la Cour constitutionnelle, a vibré d’une chaleur collective. Serge Dagnon, né le 28 décembre 1953 à Porto-Novo, fort de ses études de droit en France et d’une carrière juridique à Paris, a su transformer son expérience en un levier diplomatique d’exception. « Cette distinction appartient aussi au Bénin, à mes collaborateurs, à ma famille.» « Je n’en suis que le dépositaire », a-t-il conclu avec une humilité radieuse.

Un horizon radieux

Ainsi s’achève une mission qui, loin de se clore dans l’oubli, s’inscrit dans la lumière d’une amitié durable entre le Bénin et le Maroc. Le Grand Cordon du Wissam Alaoui ne marque pas une fin, mais un jalon dans un récit qui promet encore de belles pages. À Serge Dagnon, dont le nom résonne désormais comme un hymne à la fraternité, revient le privilège d’avoir semé des graines dont les fruits, un jour, émerveilleront les générations futures.

Un élan décisif pour la redevabilité au Bénin

Cotonou, 26 mars 2025 – Hier, mardi, la ville de Cotonou s’est érigée en théâtre d’un événement d’envergure : le lancement solennel de la phase 3 du Programme Redevabilité. Niché dans les salons élégants de l’Hôtel Golden Tulip, cet acte marque un jalon décisif dans une collaboration fructueuse entre la Suisse et le gouvernement béninois. Sous les lustres scintillants, une mosaïque d’acteurs influents s’est rassemblée : présidents d’institutions, émissaires de la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA), dignitaires des ministères, partenaires techniques et financiers, ainsi que des figures éminentes de la société civile. Orchestrée par M. Yvon Detcheou, Ministre de la Justice et de la Législation, cette cérémonie a cristallisé une ambition commune : faire de la transparence et de la participation citoyenne des piliers inamovibles de la gouvernance béninoise.

Programme de Redevabilité : une vision ambitieuse aux contours bien dessinés

Par ailleurs, le Programme Redevabilité, qui s’étend sur une toile de douze années découpée en trois phases quadriennales, ne se contente pas de promesses éthérées. Il s’ancre dans des objectifs aussi précis que vitaux pour le Bénin contemporain :

  • Ériger des ponts de dialogue : cette phase entend tisser un réseau robuste entre ceux qui exigent la redevabilité – les citoyens – et ceux qui l’offrent – les institutions et prestataires de services. Loin d’un échange sporadique, il s’agit d’instaurer une conversation pérenne, où chaque voix trouve sa résonance.
  • Consolider le FoSIR : le Fonds de Soutien aux Initiatives de Redevabilité, véritable levier d’autonomie, doit s’enraciner durablement. En soutenant les dynamiques locales, il aspire à faire germer une citoyenneté active, capable de s’épanouir au-delà des cycles programmatiques.

En plus, ces ambitions ne sont pas de simples vœux pieux ; elles s’appuient sur une volonté de transformer les rouages de la gouvernance en un mécanisme fluide et inclusif.

Benin et la Suisse lancent la 3e phase du Programme de Redevabilité pour renforcer la gouvernance et l'engagement citoyen via une approcheUne enveloppe conséquente pour une portée universelle

La Suisse, par le truchement de sa Coopération Internationale, a déployé un trésor de 9,3 millions de francs suisses – l’équivalent d’environ 6,4 milliards de francs CFA – pour donner vie à cette troisième phase. Cet apport financier n’est pas une goutte dans l’océan, mais un torrent destiné à irriguer chaque département du Bénin. De Porto-Novo à Natitingou, aucun recoin ne sera laissé en friche : le programme vise à scruter avec une rigueur quasi chirurgicale la qualité des services publics, tout en déployant une stratégie nationale de redevabilité. Cette dernière, loin d’être un parchemin décoratif, se veut également un instrument pragmatique, taillé pour élever l’inclusion et la participation citoyenne au rang de priorités cardinales.

Programme de Redevabilité : une polyphonie d’acteurs pour un dessein partagé

La cérémonie a été ponctuée par des voix dont l’écho souligne la richesse d’une approche plurielle :

  • Élisabeth Pitteloud Alansar, Cheffe de la Coopération Internationale suisse au Bénin, a peint un tableau sur lequel chaque acteur – société civile, médias, instances de régulation – tient un pinceau essentiel. « La redevabilité n’est pas l’apanage d’un soliste, mais une symphonie sur laquelle chacun doit accorder son instrument », a-t-elle professé avec une clarté pénétrante.
  • Martin Ronce Ray, porte-parole du GFA Consulting Group, a esquissé un projet qui défie l’éphémère. Selon lui, chaque effort consenti aujourd’hui est une semence pour un avenir où la transparence deviendra une moisson abondante.
  • Camille Yabi, Chef d’Équipe Adjoint, a déroulé le fil des succès de la phase 2, dressant un pont entre les acquis d’hier et les défis de demain. Son exhortation à une mobilisation unanime a vibré comme un appel aux armes, pacifique, mais résolu.

Ces interventions, loin d’être des monologues juxtaposés, ont fusionné en une trame cohérente, révélant la force d’un projet porté par une diversité de regards.

Un Ministre en héraut de la cause citoyenne

M. Yvon Detcheou, Garde des Sceaux, a ouvert les débats avec une allocution qui résonne encore dans les esprits. « Le Programme Redevabilité est la clé de voûte permettant aux citoyens de s’approprier pleinement leurs droits socio-économiques et politiques », a-t-il proclamé, le ton empreint d’une gravité empreinte d’espoir. Plus qu’une déclaration, ses mots étaient une injonction : celle d’un engagement collectif, où chaque participant devient aussi un maillon d’une chaîne indissoluble. Sous son regard, la redevabilité n’est pas une abstraction, mais une promesse tangible, prête à se muer en réalité.

Benin et la Suisse lancent la 3e phase du Programme de Redevabilité pour renforcer la gouvernance et l'engagement citoyen via une approcheUn cap fixé par le comité d’orientation stratégique

Pour couronner cette journée mémorable, le Ministre a intronisé les membres du Comité d’Orientation Stratégique (COS), dont il assumera la présidence. Tel un timonier guidant un vaisseau dans la tempête, ce comité aura ainsi pour mission de tracer la route de la phase 3. Sous sa gouverne, le programme s’élance vers un horizon dans lequel la transparence et la justice ne seront plus des idéaux lointains, mais des fondations solides sur lesquelles le Bénin pourra bâtir son avenir. Ainsi, avec le COS comme boussole, cette initiative promet de faire des citoyens non pas des spectateurs, mais des artisans d’une gouvernance renouvelée.

 

Une Alliance Stratégique pour le Bénin : Deux Conventions avec l’Union Européenne Signées

Dans un élan de coopération internationale, le gouvernement béninois et l’Union européenne (UE) ont scellé, hier, mardi, deux conventions de financement d’une portée considérable. En effet, ces accords, évalués à 20 millions d’euros (environ 13 milliards de FCFA), visent à renforcer la compétitivité du Port Autonome de Cotonou et à promouvoir le leadership des femmes et des filles au Bénin. Cet article propose une immersion dans les méandres de ces initiatives, éclairant leurs desseins et leur résonance pour le pays.

Deux conventions : un contexte propice à l’épanouissement

Par ailleurs, ces conventions s’inscrivent dans une trame de collaboration tissée depuis plusieurs années entre le Bénin et l’UE, notamment dans le cadre de la programmation pluriannuelle 2021-2027. Elles incarnent une réponse concrète aux aspirations du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG II) pour la période 2021-2026, qui place l’économie et l’inclusion sociale au cœur de ses priorités. Stephane MUND, ambassadeur de l’UE au Bénin, a souligné égalementlors de la cérémonie que ces accords sont le fruit d’un « processus de formulation engagé ensemble », témoignant d’une volonté partagée de bâtir un avenir prospère et équitable.

ProPORT II : Un nouveau souffle pour le Port de Cotonou

La première convention, baptisée « Programme d’Appui au Port de Cotonou (ProPORT II) », vise à doter le Port Autonome de Cotonou d’une compétitivité accrue sur l’échiquier maritime régional. Ce port, poumon économique du Bénin, est un maillon vital pour le commerce intérieur et les échanges avec les pays voisins. Pourtant, ses infrastructures vétustes et ses procédures parfois archaïques freinent son essor. ProPORT II ambitionne de remédier à ces entraves en modernisant les installations, en optimisant la logistique et en formant le personnel aux standards internationaux.

Cette initiative s’aligne sur la stratégie Global Gateway de l’UE, qui prône des connexions durables et transparentes. « Nous œuvrons pour un monde de liaisons sûres et pérennes, fondées sur des principes mutuellement bénéfiques et des normes environnementales élevées », a précisé Stephane MUND. Ainsi, le Port de Cotonou pourrait devenir un modèle de développement portuaire, conjuguant performance économique et respect de l’écosystème marin.

Participation et leadership des femmes et des filles : une quête d’équité

La seconde convention, « Participation et leadership des femmes et des filles au Bénin », s’attaque à un défi sociétal profond : l’inégalité de genre. Au Bénin, comme dans de nombreux pays, on relègue souvent les femmes et les filles aux marges du pouvoir et de la prise de décision. Ce programme, financé par l’UE, entend ainsi inverser cette tendance en favorisant l’accès des femmes aux sphères politiques, économiques et sociales. Il prévoit des formations, des campagnes de sensibilisation et des soutiens financiers pour des initiatives portées par des femmes.

En plus, Stephane MUND a rappelé que cet engagement s’inscrit dans une vision globale de l’UE, qui consacre « au moins un projet par pays spécifiquement et exclusivement à l’égalité entre hommes et femmes ». Cette démarche, loin d’être un simple vernis, vise à ancrer durablement le leadership féminin dans le tissu national, condition sine qua non d’un développement harmonieux.

Deux conventions : une vision partagée pour un avenir radieux

Ces deux conventions, bien plus que de simples accords financiers, incarnent une alliance stratégique entre le Bénin et l’UE. Elles illustrent une volonté commune de bâtir un pays où l’économie fleurit sans sacrifier l’équité sociale. Le Port de Cotonou, revigoré, pourrait devenir un catalyseur de croissance, tandis que l’essor du leadership féminin ouvrirait la voie à une société plus juste et inclusive.

Toutefois, le succès de ces initiatives repose sur une exécution rigoureuse et une collaboration sans faille entre les parties prenantes. Le chemin est tracé, mais son issue demeure une page blanche que seul l’avenir écrira. Une chose est certaine : cette signature marque un jalon dans l’histoire des relations bénino-européennes, un pas vers un horizon où prospérité et justice marchent de concert.

Cotonou : Onze Ambassadeurs accrédités auprès du Bénin

Cotonou, 13 mars 2025 – En ce jour mémorable, le Palais de la Marina, écrin du pouvoir béninois, a vibré au rythme d’un ballet diplomatique hors du commun. En effet, le président de la République du Bénin, M. Patrice Talon, a accueilli onze nouveaux ambassadeurs, porteurs des lettres de créance qui les consacrent comme les émissaires officiels de leurs nations respectives. Par conséquent, cet événement, loin d’être une simple formalité, a dessiné une fresque vivante des ambitions internationales du Bénin.

Les nouveaux plénipotentiaires, issus d’horizons aussi divers que complémentaires, ont défilé sous les ors du palais pour sceller leur mission. Tout d’abord, S.E.M. Hocine Mezoued, ambassadeur d’Algérie, S.E.M. Ali Tiztak, représentant de la République islamique d’Iran, et S.E.M. Paulo Jorge Adão Martins dos Santos, envoyé de la République du Portugal, ont ouvert la procession. Ensuite, leur ont succédé S.E.M. Antit Mohsen de Tunisie, S.E.M. Assiélou Félix Tanon de Côte d’Ivoire, S.E.M. Siaka Cissoko de Guinée, S.E. Mme Tina Guthrie du Canada, S.E.M. Kadade Chaibou du Niger, Mgr Rubén Daríos Ruiz Mainardi, nonce apostolique du Vatican, et S.E.M. Wei Zhang de la République populaire de Chine. Ainsi, ce tableau éclectique illustre l’envergure des liens que le Bénin tisse avec le monde.

Une cérémonie aux accents de tradition et d’avenir

En outre, parée de fastes militaires et d’un protocole minutieux, la remise des lettres de créance a revêtu des airs de rituel intemporel. Parallèlement, chaque ambassadeur, après avoir présenté ses précieux parchemins, a eu l’insigne privilège d’un entretien en aparté avec le président Talon. De fait, ces échanges, véritables préludes à des collaborations futures, ont permis d’esquisser des projets visant à raffermir les attaches bilatérales et à répondre aux défis communs.

Dans la même optique, dans une allocution empreinte de gravité, le chef de l’État a salué l’arrivée de ces émissaires comme une promesse d’élan renouvelé. « Le Bénin s’honore d’accueillir ces figures éminentes, gages d’un dialogue fécond avec les nations sœurs et amies », a-t-il déclaré, soulignant la vocation du pays à s’ériger en carrefour d’échanges et de progrès.

Quant à eux, les ambassadeurs, de leur côté, n’ont pas manqué d’exprimer leur enthousiasme. « Représenter la Côte d’Ivoire au Bénin, c’est œuvrer pour une fraternité ouest-africaine plus solide », a affirmé S.E.M. Assiélou Félix Tanon, tandis que S.E. Mme Tina Guthrie, du Canada, a mis en lumière les perspectives d’un partenariat audacieux : « Nos deux pays peuvent s’enrichir mutuellement, dans un esprit d’innovation et de partage. »

Le Bénin a accueilli onze nouveaux ambassadeurs au Palais de la Marina, marquant un jalon dans ses relations internationalesUne mosaïque de possibilités avec ses Onze Ambassadeurs accrédités

En effet, la diversité des nations représentées ce jour, des voisins immédiats aux puissances lointaines, témoigne de la stratégie béninoise de s’ouvrir tous azimuts. Par exemple, de l’Algérie au Vatican, de l’Iran à la Chine, chaque ambassadeur incarne une facette unique du dialogue global que le Bénin entend promouvoir. Certes, si les relations avec les pays limitrophes comme le Niger ou la Guinée s’inscrivent dans une logique de solidarité régionale, en revanche, celles avec le Canada ou le Portugal évoquent des horizons plus vastes, mêlant commerce, culture et coopération technique.

Finalement, alors que le soleil déclinait sur Cotonou, le Palais de la Marina s’est éteint sur une note d’espoir palpable. Ainsi, ces onze ambassadeurs, désormais investis de leur mission, portent en eux les germes d’une nouvelle ère pour les relations internationales du Bénin. Dès lors, quels fruits naîtront de ces alliances naissantes ? Quels ponts seront jetés entre Cotonou et les capitales du monde ? L’histoire, encore vierge de ces réponses, attend d’être écrite, dans un souffle d’attente et de curiosité.

Un vent nouveau dans les couloirs de la diplomatie ouest-africaine

Dans le théâtre mouvant des relations internationales en Afrique de l’Ouest, un acte significatif vient de se jouer : Gildas Agonkan Habib a été officiellement investi du titre d’Ambassadeur du Bénin auprès du Burkina Faso. Une décision qui ne se contente pas de remplir une case administrative, mais qui dessine les contours d’une ambition plus vaste : tisser des liens plus étroits entre Cotonou et Ouagadougou. Validée par le Conseil des ministres burkinabè, sous la houlette du Capitaine Ibrahim Traoré, cette nomination s’accompagne d’une particularité remarquable : Agonkan, déjà en poste comme Ambassadeur au Niger depuis juin 2023, portera désormais deux casquettes diplomatiques depuis son siège à Niamey.

Une toile diplomatique en recomposition

Par ailleurs, le choix d’unir sous une même autorité les relations avec le Burkina Faso et le Niger n’est pas anodin. Ces deux nations, voisines du Bénin, partagent avec lui des frontières poreuses et des défis communs, qu’il s’agisse de sécurité ou de dynamiques économiques. Si les relations entre le Bénin et le Burkina Faso ont toujours oscillé entre pragmatisme et prudence, cette nomination semble insuffler une volonté de dépasser les simples échanges de courtoisie pour ancrer une coopération plus tangible. Dans un contexte régional où les équilibres politiques vacillent, cette décision pourrait bien être une réponse aux impératifs d’une solidarité renforcée.

Gildas Agonkan Habib : un homme taillé pour l’épreuve

Gildas Agonkan Habib n’arrive pas en novice dans cette arène. Sa désignation comme Ambassadeur au Niger, il y a un peu plus d’un an, a déjà révélé sa capacité à manœuvrer dans des eaux troubles. Fort de cette expérience, il est aujourd’hui un artisan aguerri, capable de décrypter les subtilités des contextes nationaux tout en défendant les intérêts béninois. De plus, sa nomination au Burkina Faso témoigne de la confiance que les autorités de Cotonou placent en lui pour orchestrer une partition diplomatique à deux voix, un exercice d’équilibre qui exigera autant de finesse que de fermeté.

Gildas Agonkan Habib : un double mandat, un défi singulier

Exercer simultanément ses fonctions depuis Niamey, à des centaines de kilomètres de Ouagadougou, n’est pas une mince affaire. Le Burkina Faso, sous la direction du Capitaine Traoré, traverse une période de mutations profondes, marquée par des choix politiques audacieux et une quête d’autonomie régionale. Le Niger, de son côté, évolue dans une sphère distincte, avec ses propres enjeux. Agonkan devra donc faire preuve d’une agilité rare, jonglant entre des priorités parfois divergentes tout en maintenant une cohérence dans la voix du Bénin. Cette configuration inédite pourrait toutefois se muer en atout : en centralisant ses efforts, il pourrait devenir un pivot, un point de convergence pour des initiatives trilatérales.

Vers un horizon partagé ?

Les Béninois attendent beaucoup de cet ambassadeur. On espère qu’il préservera la stabilité des relations bilatérales et ouvrira de nouvelles perspectives, comme un dialogue accumulé sur la sécurité transfrontalière ou des projets économiques communs. Cependant, de nombreux obstacles se dressent sur son chemin : les différences de tempo entre les deux nations, les pressions internes et externes et la distance physique. Mais ce défi recèle une opportunité : l’ambassadeur peut créer un modèle diplomatique audacieux, où l’optimisation des ressources décuple l’impact.

Alors que Gildas Agonkan Habib entame son périple, une interrogation se pose : cette double mission pourrait-elle, au lieu d’être une contrainte, devenir le moteur d’une diplomatie ouest-africaine renouvelée, où la coopération dépasse les frontières ?

 

Rubio et Bakari réaffirment les liens entre Cotonou et Washington.

Cotonou, 11 mars 2025 Une nouvelle page s’est écrite dans l’épopée des relations diplomatiques entre le Bénin et les États-Unis. Hier, dans une joute verbale empreinte de courtoisie et de gravité, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a conversé par téléphone avec son homologue béninois, Olushegun Adjadi Bakari, ministre des Affaires étrangères. Cet échange, loin d’être une simple formalité, a cristallisé l’élan d’une coopération qui transcende les océans et les frontières.

Rubio rend  hommage à l’engagement du Bénin pour la sécurité régionale

Dès les premiers instants, Marco Rubio, avec une éloquence mesurée, a tenu à magnifier l’importance des liens qui unissent Washington à Cotonou. Il a salué, dans un souffle reconnaissant, l’engagement indéfectible du Bénin dans la préservation de la sécurité régionale, un domaine où les tumultes ne manquent pas. Ce n’est pas un mince hommage : dans un monde où les alliances vacillent souvent sous le poids des intérêts divergents, le secrétaire d’État a érigé le partenariat bénino-américain en rempart contre l’instabilité qui guette l’Afrique de l’Ouest.

Les deux dignitaires, dans une harmonie de vues peu commune, ont ensuite exploré les desseins qui les rapprochent. Le renforcement de la gouvernance démocratique, ce noble idéal qui exige patience et audace, s’est imposé comme une priorité partagée. À cela s’ajoute la quête d’une stabilité régionale, un défi aussi ardu que vital dans une contrée où les soubresauts politiques et les menaces sécuritaires tissent une toile complexe. Si les mots échangés n’ont pas été rendus publics dans leur intégralité, leur portée résonne comme une promesse : celle d’une collaboration qui ne se contente pas de mots, mais aspire à des actes.

Une vision commune pour la gouvernance et la stabilité

Cet appel témoigne d’une volonté de faire front commun face aux aléas du temps présent. Le Bénin, nation discrète, mais résolue, s’affirme ainsi comme un acteur incontournable dans le concert des nations, tandis que les États-Unis, par la voix de Rubio, réitèrent leur dessein d’accompagner l’Afrique dans son essor. Nul doute que cette conversation, bien qu’éphémère dans sa durée, inscrira une trace durable dans les annales des relations internationales.

En somme, de telles alliances, tissées dans l’ombre des grandes déclarations, sont les fils d’or qui, patiemment noués, dessinent l’étoffe d’un monde plus stable, plus juste. C’est là, dans cette discrète alchimie entre deux voix séparées par des continents, que se joue, peut-être, l’avenir d’une paix trop longtemps espérée.

 

Bénin : Quand l’ONU et le Vatican s’unissent pour un avenir radieux

 Porto-Novo, 10 mars 2025 – Dans une belle matinée, Porto-Novo, cœur battant du Bénin, a été le théâtre d’un conciliabule aussi discret qu’éloquent. Aminatou Sar, Coordonnatrice résidente des Nations Unies au Bénin, a accueilli Mgr Rubén Darío Ruiz Mainardi, nouveau Nonce apostolique fraîchement nommé par le Saint-Siège au Bénin. Dans les salons feutrés de la résidence officielle de l’UN Bénin, ces deux figures, l’une porte-étendard de l’ONU, l’autre émissaire du Vatican, ont croisé leurs regards sur les défis brûlants de l’heure. Si les détails de leur échange demeurent voilés, l’événement s’inscrit comme une passerelle entre deux visions universalistes, unies par une quête de sens au service d’une nation en pleine mutation.

L’ONU et le Vatican : Une diplomatie aux multiples visages

Aminatou Sar, championne des droits des femmes et des filles, porte avec elle une expertise puisée à Dakar, auprès de PATH, Plan International et Amnesty, autant de jalons qui façonnent son engagement au Bénin. Face à elle, Mgr Mainardi, Argentin au parcours encore mystérieux dans les annales publiques, succède à Mgr Mark Gerard Miles, transféré au Costa Rica en juillet 2024. Polyglotte et discret, ce prélat apporte au Bénin une voix spirituelle et diplomatique, dans un pays où l’Église catholique, forte de 27 % de la population selon les estimations récentes, joue un rôle clé dans le dialogue social.

Des enjeux au carrefour des âmes et des terres

Leur échange, bien que non détaillé par les canaux officiels, a sans doute effleuré les tumultes qui agitent le Bénin et la sous-région. Sécurité dans le nord, où les incursions jihadistes depuis le Sahel menacent la quiétude ; développement durable, alors que l’ONU appuie des projets comme l’opération Mirador ; droits des femmes, un terrain où les visions de Sar et de Mainardi pourraient converger – autant de fils tissés dans cette trame conversationnelle. L’UN Benin, sous la houlette de Sar, réaffirme son engagement à collaborer avec tous les acteurs, y compris le Saint-Siège, pour un Bénin plus équitable. Quant au nonce, sa présence récente laisse présager une volonté de renforcer les liens entre l’Église locale et les initiatives internationales, dans un pays où la foi et la résilience marchent souvent de pair.

L’ONU et le Vatican : Une alliance naissante dans l’ombre du réel

Cette rencontre n’est pas un simple ballet protocolaire ; elle esquisse une alliance tacite entre deux institutions aux vocations distinctes, mais complémentaires. L’ONU, avec ses ambitions de progrès matériel et social, et le Vatican, gardien d’une quête spirituelle et morale, trouvent ici un terrain d’entente. Mgr Mainardi, dont c’est l’une des premières sorties publiques depuis son arrivée, semble poser les jalons d’une mission qui, à l’image de son prédécesseur polyglotte, pourrait s’exprimer dans un langage universel. Pour Aminatou Sar, cet échange s’inscrit dans une dynamique plus large, celle d’un Bénin qui, en 2025, oscille entre défis structurels et promesses d’éveil, notamment à l’approche des élections législatives prévues pour avril.

Une lueur suspendue entre ciel et terre

Cette entrevue entre Aminatou Sar et Mgr Rubén Darío Ruiz Mainardi n’a pas livré tous ses secrets, mais elle a semé une étincelle, celle d’une coopération possible, d’un dialogue qui pourrait féconder des lendemains plus doux. Dans un Bénin où les ombres du nord côtoient les lumières de l’espoir, cette rencontre suscite une interrogation ouverte : et si, entre la croix et le croissant bleu des Nations Unies, naissait une harmonie capable d’éclairer les chemins encore obscurs d’une nation en quête d’elle-même ? Sous ce ciel partagé, l’histoire, patiente, attend de répondre.

Bénin : un ciel mieux gardé grâce à l’élan solidaire de l’Union Européenne

Cotonou, 6 mars 2025 — Ce jeudi, la base aérienne de Cotonou s’est drapée d’une solennité particulière pour accueillir un présent d’envergure offert par l’Union Européenne (UE) au Bénin. En effet, sous les regards croisés des dignitaires béninois et européens, un avion de reconnaissance et de surveillance, de type Caravane C 280 Bravo, a été officiellement remis aux Forces armées béninoises (FAB). Présidée par le chef d’État-major de l’UE, Michel Van der Laan, cette cérémonie marque un jalon dans la coopération entre Bruxelles et Porto-Novo, scellant un engagement commun face aux défis sécuritaires qui étreignent le nord du pays.

L’opération Mirador : une sentinelle renforcée

Par ailleurs, destiné à soutenir l’opération « Mirador », cet appareil s’inscrit dans une lutte acharnée contre les menaces terroristes qui, depuis plusieurs années, gagnent du terrain aux confins septentrionaux du Bénin. Lancée en 2022 sous l’impulsion du général Fructueux Gbaguidi, chef d’état-major des FAB, cette opération vise à juguler les incursions de groupes extrémistes débordant des frontières poreuses avec le Burkina Faso et le Niger. Doté de technologies avancées (captation d’images et détection de signaux électromagnétiques), cet avion offrira une vue d’aigle aux unités déployées, affinant leurs capacités de renseignement et d’intervention dans une région où chaque information peut renverser la donne.

Une coopération transatlantique et européenne en synergie

En plus, ce don s’adosse à un édifice diplomatique plus large. Il fait suite à un accord signé avec les États-Unis, couvrant six axes stratégiques (sécurité intérieure, renseignement, santé, logistique, lutte antiterroriste), et s’intègre dans une enveloppe de 11,7 millions d’euros allouée par l’UE via la facilité européenne pour la paix. Géré par Défense Conseil International (DCI), ce programme a déjà permis la livraison de six drones DT-46 par la firme française Delair en 2024, complétés aujourd’hui par cet avion fourni par Atos. Cette synergie illustre une volonté partagée de doter le Bénin d’outils non létaux pour contrer une menace qui, loin de s’essouffler, s’enracine dans le Sahel et ses marges.

Un rempart contre l’ombre grandissante grâce à l’Union Européenne

En outre, le contexte n’a rien d’anodin. Le nord du Bénin, jadis havre de paix, subit depuis 2019 les assauts répétés de factions liées à Al-Qaïda et à l’État islamique, profitant de l’instabilité régionale. Attaques contre des postes militaires, embuscades visant les civils, pillages : la litanie des violences a poussé les autorités à redoubler d’efforts. Cet avion, capable de survoler de vastes étendues et de transmettre des données en temps réel, devient ainsi un atout précieux pour anticiper et déjouer les desseins de l’adversaire, tout en préservant les populations prises dans l’étau de cette guerre larvée.

Une lueur dans la tourmente grâce à l’Union Européenne

Au-delà de sa portée technique, ce geste de l’UE résonne comme une main tendue, un gage de solidarité dans une Afrique de l’Ouest où les États, souvent esseulés, luttent pour leur souveraineté. Pour les Forces armées béninoises, cet outil n’est pas qu’un engin ; c’est une promesse de jours moins sombres, une chance de reprendre l’ascendant sur un ennemi insaisissable. Et tandis que l’avion s’élève pour ses premières missions, il emporte avec lui un espoir ténu, mais tangible : celui d’un Bénin qui, fort du soutien de ses alliés, refuse de ployer sous les vents contraires. Car dans ce ciel désormais mieux surveillé, ce n’est pas seulement un appareil qui prend son envol, mais une nation entière qui, les yeux levés, se rêve en maîtresse de son destin.

 

Une concorde transcontinentale : le Venezuela et le Bénin esquissent un avenir partagé

Dans l’arène mouvante des relations internationales, où les alliances se nouent et se dénouent au gré des intérêts fugaces, un rapprochement singulier vient de poindre à l’horizon. Le Venezuela et le Bénin, deux nations que la géographie sépare, mais que la volonté rapproche, ont résolu d’unir leurs desseins en instaurant la Première Commission Mixte Bilatérale. Cette décision, scellée lors d’un entretien téléphonique entre Yván Gil, ministre vénézuélien des Affaires étrangères, mandaté par le président Nicolás Maduro, et Shègun Adjadi Bakari, son homologue béninois, s’inscrit comme une étape décisive dans une amitié jusque-là discrète, mais tenace.

Le Venezuela et le Bénin  :  une coopération audacieuse pour l’avenir

Par une missive diffusée sur Telegram, Yván Gil a dévoilé les contours de cette entreprise commune, portée par une ambition claire : raffermir les liens bilatéraux et tisser une coopération multilatérale aux accents novateurs. Les domaines envisagés pour cette collaboration (agriculture durable, éducation, énergie, culture et industrie textile) traduisent une aspiration à conjuguer pragmatisme et audace. Il ne s’agit pas ici d’un simple échange de bons procédés, mais d’un dessein plus vaste : celui de poser les jalons d’un partenariat où les savoirs se croisent et les ressources s’entrelacent pour un bénéfice réciproque.

Solidarité face aux pressions mondiales

Au fil de cet échange, une note de gratitude a résonné avec force. Le ministre vénézuélien a salué l’inflexible soutien du Bénin face aux « mesures coercitives unilatérales » , ces sanctions qui, sous des dehors techniques, enserrent le Venezuela dans un étau économique. Cette solidarité, rare dans un concert mondial souvent marqué par l’indifférence ou le calcul, a conduit Gil à proclamer une vision exaltante : « Ensemble, nous œuvrerons à l’avènement d’un monde multipolaire et équitable ! » Ces mots, loin d’être une formule creuse, dessinent l’espoir d’un ordre global où les nations, quelles que soient leur taille ou leur puissance, puissent faire entendre leur voix.

Le Venezuela et le Bénin : des racines diplomatiques solides

L’histoire de cette entente ne date pas d’hier. Depuis l’établissement des relations diplomatiques le 20 juin 1991, Caracas et Porto-Novo ont patiemment cultivé leurs affinités. L’élan insufflé par la Révolution bolivarienne en 1999 a donné un nouveau souffle à cette relation, ponctuée d’accords dans des champs aussi variés que la coopération technique, le jumelage entre collectivités territoriales, la suppression des visas ou encore la lutte contre les narcotrafics. Plus récemment, en août 2023, la création du Groupe parlementaire d’amitié Venezuela-Bénin au sein de l’Assemblée vénézuélienne a marqué une étape supplémentaire, les législateurs s’engageant à fortifier les ponts entre leurs institutions respectives.

Une vision partagée d’un monde multipolaire

Mais quel souffle anime cette initiative aujourd’hui ? Peut-être faut-il y voir la réponse à un monde en quête de repères, où les nations du Sud, lassées des hiérarchies imposées, explorent des voies inédites pour s’affranchir. Peut-être est-ce aussi, pour le Venezuela, une manière d’échapper à l’étreinte de l’isolement en tendant une main vers l’Afrique, continent aux potentialités immenses. Quoi qu’il en soit, cette commission mixte ne se réduit pas à une formalité protocolaire ; elle incarne une promesse, un engagement à bâtir, pierre après pierre, un édifice commun.

Ainsi, tandis que les tumultes géopolitiques agitent les mers et les cieux, ce dialogue entre le Venezuela et le Bénin offre une respiration, une pause dans la cacophonie ambiante. Point de fracas ni de gestes ostentatoires ici, mais une entente sobre, presque murmurée, entre deux peuples qui, depuis leurs rives opposées, se sont reconnus dans un même élan. Et si la grandeur d’une alliance se mesurait non pas à son éclat, mais à sa capacité à faire germer l’espoir là où nul ne l’attendait ? En ce modeste conciliabule transatlantique, dans cet acte de foi en un futur partagé, se niche une leçon universelle : les plus nobles édifices s’élèvent souvent dans l’ombre, loin des regards, mais près des cœurs.

 

Les élections béninoises de 2026 : la Cedeao tend une main ferme à la Céna

Cotonou, 25 février 2025 – En ce lumineux mardi, une brise d’assurance a soufflé sur les locaux de la Commission électorale nationale autonome (Céna) du Bénin. L’Ambassadeur Amadou Diongue, figure éminente de la Commission économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédeao) auprès de cette nation, s’est déplacé en personne pour insuffler une nouvelle vigueur aux préparatifs des élections générales de 2026.

Face à Sacca Lafia, président de la Céna, et à ses conseillers, il a déroulé un discours empreint d’une promesse limpide : celle d’un appui sans faille pour garantir un scrutin d’une transparence irréprochable. Mais derrière cette main tendue, un défi colossal se profile, oscillant entre ambitions sous-régionales et souveraineté nationale. Décryptage d’une alliance qui pourrait bien redessiner les contours de la démocratie béninoise.

Cédeao  : Une visite aux allures de serment

Ce n’était pas une simple formalité. Ce que l’Ambassadeur Diongue avait d’abord qualifié de « visite de courtoisie » s’est rapidement métamorphosé en un échange d’une gravité presque cérémonielle. Devant les membres de la Céna et les cadres de la Direction générale des élections (DGE), il a martelé un engagement clair : la Cédeao se tient prête à déployer ses ressources pour que 2026 soit une vitrine de crédibilité électorale. Mais cette offre, aussi généreuse soit-elle, n’est pas un chèque en blanc. « Notre soutien s’inscrit dans les limites fixées par la loi, sans jamais écorner la souveraineté du Bénin », a-t-il pris soin de préciser, comme pour conjurer les soupçons d’une ingérence masquée.

Et pourtant, les enjeux sont titanesques. Les élections générales de 2026 ne seront pas un simple exercice de routine. Elles cristallisent les espoirs d’une nation en quête de stabilité, tout en portant le poids des regards ouest-africains. Amadou Diongue l’a bien compris. Évoquant la « complexité » de ce rendez-vous, il a proposé un partage d’expériences audacieux, notamment dans le domaine du numérique, un terrain où la Cédeao pourrait briller par son expertise. « Nous sommes à l’écoute, ouverts à une collaboration qui nous propulsera vers l’avant », a-t-il lancé, la voix teintée d’une conviction qui ne tolère aucun doute.

Une Céna en quête de boussole

De son côté, Sacca Lafia n’a pas caché sa satisfaction. Accueillant cette délégation avec une chaleur protocolaire, il a salué « les mots amicaux » de son hôte, voyant dans cette visite un gage de solidarité tangible. « La disponibilité de la Cédeao est une aubaine, et nous n’hésiterons pas à frapper à sa porte dès que l’urgence l’exigera », a-t-il répondu, esquissant un sourire prudent. Car si le président de la Céna se réjouit, il sait aussi que le chemin vers 2026 est semé d’embûches. Finaliser un agenda électoral robuste, garantir une transparence à toute épreuve, rassurer une population souvent sceptique : autant de défis qui exigent plus que des promesses.

Ce tête-à-tête n’est d’ailleurs pas un coup d’essai. Le 17 décembre 2024, Sacca Lafia avait déjà croisé le fer, ou plutôt les idées, avec Omar Alieu Touray, président de la Commission de la Cédeao, à Abuja. Une rencontre qui avait jeté les bases de cette coopération naissante. Aujourd’hui, cette dynamique semble s’accélérer, mais elle soulève une question brûlante : jusqu’où la Céna peut-elle s’appuyer sur la Cédeao sans compromettre son autonomie ?

Cédeao : Une alliance sous surveillance

Car voilà le nœud du problème. Si l’appui de la Cédeao est une aubaine, il n’est pas exempt de controverses. Dans une région où les accusations d’ingérence électorale fusent souvent, certains pourraient y voir une tentative de pilotage à distance. Le numérique, par exemple, évoqué comme un axe de collaboration, est un terrain miné. Entre innovations salvatrices et risques de manipulation, il cristallise les espoirs et les craintes. La Céna, garante de la souveraineté électorale béninoise, devra naviguer avec une prudence de funambule pour ne pas se laisser déborder par un partenaire aussi puissant que bien intentionné.

Et que dire des attentes des citoyens ? Au Bénin, les scrutins passés ont parfois laissé des cicatrices, marquées par des soupçons d’opacité ou des tensions post-électorales. L’engagement de la Cédeao, s’il est sincère, pourrait apaiser ces plaies. Mais mal calibré, il risque aussi d’alimenter une défiance déjà latente. Sacca Lafia l’a bien saisi : en rassurant son hôte sur les efforts en cours pour un scrutin « crédible », il s’adresse autant à la Cédeao qu’à son propre peuple.

Une danse à deux tempos

Au terme de cette rencontre, une certitude émerge : la route vers 2026 sera une chorégraphie délicate entre la Céna et la Cédeao. L’une porte l’étendard de l’indépendance nationale, l’autre celui d’une solidarité régionale ambitieuse. Leur réussite dépendra d’un équilibre subtil : un soutien ferme, mais discret, une collaboration fructueuse, mais respectueuse.

Si cette alliance tenait ses promesses, elle pourrait faire des élections béninoises un modèle d’excellence ouest-africain. Mais si elle vacille, elle risque de nourrir les doutes et les polémiques. Une chose est sûre : en ce mardi , un pas décisif a été franchi. Reste à savoir si les suivants mèneront au triomphe ou à l’embûche.

Alimentation scolaire : L’ANAN Bénin accueille la délégation gabonaise

Cotonou, 18 février 2025 —Dans le cadre du renforcement de la coopération Sud-Sud en matière d’alimentation scolaire, l’ANAN BÉNIN, principal pilier de mise en œuvre du Programme National d’Alimentation Scolaire Intégré (PNASI), a accueilli aujourd’hui une délégation gabonaise. En effet, cet échange, riche et constructif, a permis de dresser un bilan détaillé des succès enregistrés au Bénin, tout en abordant les défis persistants et en explorant des stratégies innovantes pour améliorer la gestion des cantines scolaires.

L'ANAN BÉNIN et la délégation gabonaise échangent sur les succès et défis de la gestion des cantines scolaires pour  la sécurité alimentaireANAN Bénin : un modèle réussi à partager

Par ailleurs, au fil des discussions, les représentants béninois ont mis en lumière les avancées notables du PNASI. Parmi les succès salués figurent :

  1. La modernisation des cantines : L’intégration de techniques de gestion modernes et l’utilisation de produits locaux ont permis d’améliorer la qualité nutritionnelle des repas servis aux élèves.
  2. L’engagement des acteurs locaux : la coordination entre les établissements scolaires, les communautés et les partenaires institutionnels a contribué à la durabilité du programme.
  3. Une approche adaptée aux réalités régionales : la prise en compte des spécificités géographiques et culturelles a renforcé l’efficacité des actions sur le terrain.

La délégation gabonaise, présente pour observer et s’inspirer, a salué ces réussites tout en exprimant son vif intérêt pour le modèle béninois. « Ce partage d’expériences est essentiel pour adapter des solutions éprouvées à nos contextes locaux et améliorer ainsi la sécurité alimentaire dans nos écoles », a commenté un membre de la délégation.

Des défis à relever et des stratégies innovantes

Malgré ces succès, plusieurs défis ont été identifiés :

  • Logistique et approvisionnement : la coordination pour assurer un approvisionnement constant en produits locaux de qualité demeure un enjeu majeur.
  • Formation et suivi : le renforcement des compétences des gestionnaires de cantines et la mise en place d’un système de suivi régulier sont indispensables pour pérenniser les acquis.
  • Adaptation contextuelle : bien que le modèle béninois soit performant, son adaptation au contexte gabonais nécessite des ajustements spécifiques pour tenir compte des différences culturelles et économiques.

D’ailleurs, face à ces défis, la délégation gabonaise a présenté plusieurs suggestions stratégiques, notamment :

  • L’échange de bonnes pratiques : organiser des sessions de formation conjointes et des visites d’études entre les deux pays pour faciliter l’adaptation des techniques de gestion.
  • La mise en place d’un système d’évaluation commun : développer des indicateurs de performance partagés afin de mesurer l’impact des actions et d’ajuster les stratégies en temps réel.
  • Le renforcement des partenariats public-privé : encourager la collaboration avec le secteur privé pour mobiliser des ressources supplémentaires et dynamiser l’innovation dans la gestion des cantines scolaires.

Une coopération régionale prometteuse

Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique plus large de coopération régionale visant à harmoniser les politiques d’alimentation scolaire en Afrique de l’Ouest et du Centre. En associant les compétences techniques béninoises à l’expérience gabonaise, les deux parties espèrent créer un modèle réplicable, capable de répondre aux enjeux de nutrition et de santé des élèves tout en soutenant le développement durable.

En conclusion, l’accueil de la délégation gabonaise par l’ANAN BÉNIN marque une étape déterminante pour le renforcement des capacités dans le secteur de l’alimentation scolaire. Cet échange constructif ouvre la voie à une collaboration accrue, au bénéfice des systèmes éducatifs des deux pays et, potentiellement, de toute la région.

 

Bénin : une mission de coopération Sud-Sud pour moderniser les cantines scolaires au Gabon 

Cotonou, 18 février 2025 — Dans le cadre d’une dynamique de coopération Sud-Sud, l’UNFPA Bénin soutient la mission conjointe de l’UNFPA Gabon et du Ministère de l’Éducation Nationale gabonais, qui s’est déployée au Bénin pour observer et s’inspirer des meilleures pratiques en matière de gestion des cantines scolaires. Cette initiative, appuyée par des partenaires internationaux tels que la FAO, la CEEAC, la Fondation ONZ et le Programme Alimentaire Mondial (PAM), vise à renforcer les capacités locales et à adapter ces pratiques au contexte gabonais.

Trois jours pour l’excellence en gestion des cantines

Pendant trois jours, la délégation gabonaise aura l’opportunité de découvrir comment, au Bénin, les cantines scolaires sont gérées de manière à garantir une alimentation saine et équilibrée aux élèves. « Cette mission représente bien plus qu’un simple échange technique ; elle s’inscrit dans une stratégie globale de renforcement des capacités de nos partenaires afin d’améliorer la nutrition et la santé des jeunes, essentiel pour leur réussite scolaire et leur bien-être futur », souligne un responsable de l’UNFPA Bénin.

Unesérie de séances de briefing a occupé la première journée. La délégation gabonaise a rencontré la Coordonnatrice résidente d’UN Bénin ainsi que des représentants de l’UNFPA Bénin et du WFP Bénin. Ces échanges préliminaires ont permis de comprendre le fonctionnement opérationnel des cantines et de préparer la descente sur le terrain, où les pratiques de gestion innovantes seront observées de près.

 

UNFPA Bénin soutient une mission visant à observer et adapter les pratiques exemplaires de gestion des cantines scolaires au contexte GabonUn partage d’expériences au service de la santé et de la nutrition

L’initiative vise à identifier les pratiques exemplaires mises en œuvre dans les cantines scolaires béninoises : des procédures d’approvisionnement en produits locaux aux modes de gestion participative impliquant les communautés éducatives. Par ailleurs, la délégation du Gabon devra adapter ces méthodes, reconnues pour leur efficacité, au contexte gabonais afin de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la santé des élèves.

Les partenaires impliqués mettent en avant l’importance de ce type d’échange dans la mesure où il permet aux pays du Sud de mutualiser leurs expertises et de relever ensemble les défis liés à l’alimentation scolaire. Ce partage d’expériences est une réponse aux enjeux de nutrition, de santé et d’éducation, essentiels pour le développement durable.

UNFPA Bénin soutient une mission visant à observer et adapter les pratiques exemplaires de gestion des cantines scolaires au contexte GabonCantines scolaires: Vers un modèle réplicable de coopération régionale

Au-delà de l’aspect technique, cette mission incarne la volonté de renforcer la collaboration entre les agences onusiennes et les gouvernements africains. En favorisant l’adaptation des bonnes pratiques à des contextes locaux variés, le projet s’inscrit dans une stratégie plus large de développement des infrastructures scolaires et de soutien à la santé des enfants.

Si le succès de cette mission au Bénin permet d’enrichir le savoir-faire gabonais, il pourrait également servir de modèle pour d’autres pays de la région désireux de moderniser leurs cantines scolaires et d’améliorer les conditions d’alimentation des élèves.

Une initiative porteuse d’espoir

En somme, cette démarche, fondée sur le principe du partage et de la solidarité Sud-Sud, illustre parfaitement comment la coopération internationale peut devenir un levier de changement concret. En associant les compétences techniques locales à l’appui des organisations internationales, la mission ouvre la voie à une amélioration significative de la qualité des services alimentaires dans les établissements scolaires, condition indispensable à l’épanouissement des jeunes générations.

Grâce à cette synergie, les acteurs impliqués espèrent non seulement améliorer la gestion des cantines, mais aussi contribuer à un environnement éducatif plus sain et inclusif, où chaque enfant bénéficie d’une alimentation de qualité pour favoriser son apprentissage et son développement.

Le Japon renforce les capacités du CPADD avec un don de matériel roulant

Ouidah, 14 février 2025 – Son Excellence Monsieur UEZONO Hideki, Ambassadeur du Japon près le Bénin, a présidé hier une cérémonie de remise de matériel roulant au Centre de Perfectionnement aux Actions Post-conflictuelles de Déminage et de Dépollution (CPADD). Ce geste s’inscrit dans le cadre du soutien continu du Japon au renforcement des capacités opérationnelles du CPADD.

CPADD: un centre de déminage humanitaire en plein essor

En effet, le CPADD, établi en 2002 à Ouidah, est le seul centre de formation au déminage humanitaire en Afrique de l’Ouest. Il a pour mission d’apporter conseil et assistance aux pays africains touchés par le problème des mines terrestres et des munitions non explosées, en proposant des formations adaptées aux besoins des programmes de déminage humanitaire et des opérations de maintien de la paix sur le continent africain.

Par ailleurs, ce don de matériel roulant vise à améliorer la mobilité et l’efficacité des équipes du CPADD lors de leurs interventions sur le terrain. Il s’ajoute à une série d’initiatives soutenues par le Japon pour renforcer les capacités du centre. Par exemple, en 2020, un nouveau bâtiment de type R+1 a été inauguré à Ouidah, fruit de la coopération entre le Bénin, le Japon et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Ce bâtiment comprend deux blocs : un pour les sessions de formation et un autre pour l’hébergement des stagiaires.

En mai 2024, le CPADD a accueilli la visite de Son Excellence Monsieur Takahisa TSUGAWA, alors nouvel Ambassadeur du Japon près du Bénin, accompagné de M. Aoualé MOHAMED ABCHIR, Représentant Résident du PNUD au Bénin. Les deux autorités ont pu constater les réalisations du CPADD, financées par le Japon avec l’appui technique du PNUD Bénin, et ont réitéré leur engagement à soutenir le centre dans ses missions.

La coopération internationale pour la paix et la sécurité en Afrique

Le soutien du Japon au CPADD s’inscrit dans une démarche plus large de promotion de la paix et de la sécurité en Afrique. En 2015, lors d’une cérémonie de remise de matériel, le Chargé d’Affaires de l’Ambassade du Japon, M. Daini Tsukahara, avait déclaré : « Les hommes peuvent faire la guerre, ils peuvent aussi contribuer à l’avènement d’une vie meilleure. » Cette philosophie continue de guider les actions du Japon en faveur du déminage humanitaire et de la consolidation de la paix sur le continent africain. Le CPADD, grâce à ces appuis, renforce sa position en tant que centre de référence pour la formation au déminage humanitaire en Afrique de l’Ouest, contribuant ainsi à la sécurité et à la stabilité de la région.

 

Révocation de l’ambassadeur du Bénin au Niger

La diplomatie, art délicat du verbe mesuré et du geste pesé, peut parfois vaciller sous le poids d’une déclaration imprévue. C’est ce que vient d’illustrer la révocation de Gildas Agonkan, ex-ambassadeur du Bénin près le Niger, dont les paroles prononcées à Gaya ont précipité sa chute.

Une déclaration qui fait vague

En effet, lors de la cérémonie de prestation de serment et de remise de diplômes de la 7ᵉ promotion de l’IIS Koubeyni, Gildas Agonkan s’est fendu d’excuses publiques à l’endroit du peuple nigérien, au nom du Bénin. Ce geste, en apparence empreint de diplomatie conciliante, n’a pas tardé à faire réagir les instances officielles béninoises. Son initiative, visiblement dénuée d’aval gouvernemental, a été interprétée comme un écart de conduite diplomatique.

Le Bénin, par cette révocation, marque une prise de distance ferme vis-à-vis des propos tenus. Cet épisode met en exergue un principe fondamental de la représentation diplomatique : un ambassadeur n’est jamais un électron libre, mais bien le porte-voix d’une ligne définie par son gouvernement.

Entre-ligne officielle et initiative personnelle

En plus, dans le monde feutré des chancelleries, chaque mot compte et chaque prise de parole engage. L’ambassadeur, en sa qualité de relais institutionnel, ne saurait s’autoriser à improviser un discours au nom de son État sans s’être assuré de l’alignement avec la politique officielle.

Or, en offrant publiquement des excuses, Gildas Agonkan a semblé dépasser le périmètre de sa mission, engendrant une rupture immédiate entre sa parole et la ligne diplomatique béninoise. Cette situation illustre à quel point la diplomatie exige un équilibre constant entre courtoisie et prudence, entre initiative et conformité.

Révocation : les leçons d’un incident diplomatique

L’éviction de Gildas Agonkan révèle plusieurs enseignements sur la mécanique du pouvoir diplomatique. Premièrement, elle souligne la centralisation des décisions en matière de relations internationales : un ambassadeur est avant tout un exécutant des orientations de son pays. Deuxièmement, elle met en lumière la sensibilité des discours dans un contexte régional marqué par des tensions géopolitiques fluctuantes.

Ce cas de figure rappelle d’autres épisodes où des diplomates, parfois en quête d’apaisement, se sont retrouvés ainsi en porte-à-faux avec leur hiérarchie. La diplomatie n’admet que peu de place pour l’improvisation, et chaque déclaration engage bien plus qu’un individu : elle façonne les relations entre États.

En définitive, cet incident est un rappel cinglant de la rigueur qui régit l’exercice diplomatique. Entre l’intention et l’impact, entre la parole et la politique, le fossé peut être abyssal.

 

Renforcement des liens entre le Bénin et la CEDEAO

L’Ambassadeur Amadou DIONGUE, Représentant Résident de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Bénin, a rendu le mercredi dernier ,une visite de courtoisie à Son Excellence Madame Mariam Chabi Talata, Vice-Présidente de la République du Bénin. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des relations diplomatiques étroites entre le Bénin et la CEDEAO, visant à renforcer la coopération régionale et à aborder des questions d’intérêt commun.

Défis régionaux : Sécurité, intégration économique et gouvernance démocratique

Au cours de l’entretien, les deux personnalités ont discuté des défis actuels auxquels la sous-région est confrontée, notamment les questions de sécurité, d’intégration économique et de gouvernance démocratique. La Vice-Présidente Talata a réaffirmé l’engagement du Bénin à soutenir les initiatives de la CEDEAO visant à promouvoir la paix et la stabilité dans la région.

Cette visite intervient dans un contexte où la CEDEAO fait face  à des défis majeurs, notamment le retrait annoncé des pays de l’Alliances des Etats du Sahel. Le Bénin, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, a exprimé sa volonté de maintenir des relations de coopération avec ces nations, soulignant l’importance de la solidarité régionale. 

le Bénin et la CEDEAO : engagement international et développement durable

Par ailleurs, le Bénin a récemment participé activement à des forums internationaux, illustrant son engagement sur la scène mondiale. Notamment, la Vice-Présidente Talata a représenté le pays lors de la 28e Conférence des Nations Unies sur le Climat (COP 28) à Dubaï, où elle a encouragé les négociateurs béninois à s’investir pleinement dans les discussions sur le changement climatique. 

La rencontre entre l’Ambassadeur DIONGUE et la Vice-Présidente Talata témoigne de la volonté commune de renforcer les liens entre le Bénin et la CEDEAO. Elle souligne également l’importance du dialogue et de la collaboration pour relever les défis régionaux et promouvoir le développement durable en Afrique de l’Ouest.

En conclusion, cette visite de courtoisie s’inscrit dans une dynamique positive de coopération entre le Bénin et la CEDEAO, reflétant un engagement mutuel en faveur de la paix, de la stabilité et du progrès dans la sous-région.

Diplomatie russo-béninoise : vers un renforcement stratégique des relations bilatérales

Cotonou, 11 février 2025 – Une entrevue diplomatique stratégique d’une importance capitale s’est tenue hier entre S.E.M. Igor Evdokimov, représentant de la Fédération de Russie, et S.E.M. Franck Armel Afoukou, Secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères du Bénin. En effet, cet échange, loin d’être une simple formalité protocolaire, s’inscrit dans une dynamique plus large de consolidation des relations russo-béninoises, qui ne cessent d’évoluer dans un contexte international en constante mutation.

Des discussions axées sur l’actualité diplomatique et économique

Les deux parties ont abordé plusieurs sujets d’actualité au cœur des discussions, témoignant de leur volonté mutuelle de renforcer la coopération bilatérale.

  • Les partenariats économiques et commerciaux, notamment dans les secteurs des ressources naturelles, de l’énergie et des infrastructures.
  • La coopération en matière de formation et d’éducation, un domaine dans lequel la Russie offre historiquement des opportunités aux étudiants béninois.
  • Les enjeux de sécurité et de défense, dans un contexte dans lequel les relations internationales subissent d’importantes reconfigurations géopolitiques.

Cette rencontre s’inscrit dans une logique d’approfondissement des relations entre Moscou et Cotonou, en s’appuyant sur une approche pragmatique et des intérêts réciproques bien définis.

Un partenariat stratégique aux multiples perspectives

Les relations entre la Russie et le Bénin ne datent pas d’hier. Depuis plusieurs décennies, les deux pays entretiennent des liens empreints de respect mutuel et de coopération, bien que la dynamique ait connu des fluctuations au gré des contextes politiques et économiques globaux.

Aujourd’hui, dans un monde marqué par une compétition accrue pour l’influence en Afrique, la Russie cherche à renforcer ses partenariats sur le continent, en proposant des collaborations alternatives aux modèles occidentaux traditionnels. Le Bénin, quant à lui, pourrait voir en ce rapprochement une opportunité de diversifier ses alliances stratégiques et d’accéder à de nouvelles opportunités en matière de développement technologique et industriel.

Vers une redéfinition des alliances ?

Alors que le continent africain est au centre de nombreuses convoitises économiques et politiques, la diplomatie béninoise semble adopter une posture équilibrée, multipliant les dialogues avec différents partenaires internationaux. Cette rencontre entre les représentants béninois et russes s’inscrit dans cette dynamique, laissant entrevoir de potentielles collaborations futures dans divers domaines.

 

Chaïbou à Cotonou : une poignée de main qui sème les graines d’une diplomatie fraternelle

Cotonou, 31 janvier 2025 — Dans l’éclat feutré d’un après-midi béninois, le nouvel ambassadeur du Niger près du Bénin, M. Kadade Chaïbou, a déposé les copies figurées de ses lettres de créance entre les mains du ministre Shegun Bakari. Un rituel protocolaire, certes, mais empreint d’une symbolique puissante : celle d’un dégel calculé entre deux nations sahéliennes liées par une histoire enchevêtrée et des défis communs.

Cérémonie sous le signe de l’égrégore fraternel

L’instant, sobre mais éloquent, s’est déroulé dans un climat de cordialité délavée des habituelles rigidités diplomatiques. Vêtu d’un boubou aux motifs discrets, l’ambassadeur Chaïbou a marqué ses premiers pas sur le sol béninois par des remerciements appuyés envers le gouvernement hôte, soulignant « l’hospitalité tissée dans l’étoffe des relations séculaires ». Une allusion directe aux racines partagées des peuples Haoussa, Zarma, et Bariba, qui traversent les frontières comme des veines invisibles.

Face à lui, le ministre Bakari, gardien des clés de la diplomatie béninoise, a accueilli ce geste avec une gravité teintée d’optimisme. « Les lettres de créance ne sont pas de simples parchemins, mais des passerelles entre deux volontés politiques », a-t-il glissé en substance, rappelant que Niamey et Porto-Novo ont, ces dernières années, navigué entre méfiances épidermiques et accalmies tactiques.

Au-delà du protocole : les non-dits d’une réconciliation

Si la cérémonie s’est tenue sans fioritures, elle n’en porte pas moins les stigmates d’un passé récent tumultueux. Entre 2023 et 2024, des litiges frontaliers et des divergences sur la gestion des flux transhumants avaient oxydé les relations. L’arrivée de Chaïbou, perçu comme un « pontife du dialogue » à Niamey, pourrait incarner un tournant.

Des sources proches des chancelleries évoquent des dossiers sensibles en suspens : la sécurisation des corridors agropastoraux, la lutte contre l’extrémisme dans le bassin du fleuve Niger et la relance de projets économiques conjoints gelés depuis 2022. Autant de chantiers où l’ambassadeur devra user de sa diplomatie du fari, cette farine de mil symbole de patience et de persévérance dans la culture sahélienne.

L’ambassadeur Chaïbou : un tisseur de liens dans l’âme

Ancien conseiller aux affaires transfrontalières, Chaïbou n’est pas un novice dans l’art de dénouer les nœuds géopolitiques. Son credo : « Parler peu, écouter beaucoup, et agir en silencieux ». Une philosophie qui pourrait séduire un Bénin en quête de partenaires stables dans un Sahel en ébullition.

Épilogue : Et maintenant, cultiver l’oasis

En quittant le ministère, Chaïbou a jeté un regard appuyé sur l’immense carte de l’Afrique accrochée au mur. Peut-être y traçait-il mentalement les contours d’une coopération renouvelée. Reste à savoir si cette « diplomatie de la main tendue » résistera aux tempêtes de souverainetés chatouilleuses et aux intérêts contradictoires.

Une chose est sûre : à Cotonou comme à Niamey, on observe cette nouvelle germination avec un mélange d’espoir et de prudence. Car dans le désert des relations internationales, même les oasis promises doivent être arrosées… sans relâche.

Sommet de Dar es Salam : l’Électrification de l’Afrique au centre des débats

Sous les ors verdoyants de Dar es Salam, épicentre d’une Afrique en quête de lumière, s’est tenu les 27 et 28 janvier 2025 un conclave continental dédié à l’énergie. Ce sommet, convoqué dans l’urgence des défis structurels, a rassemblé une pléiade de Chefs d’État, de grands argentiers institutionnels et de pontes techniques, tous unis par un impératif catégorique : électrifier l’Afrique ou sombrer dans l’obscurité des promesses inachevées.

Par ailleurs, le Bénin, représenté par l’éminente Vice-présidente Mariam Chabi Talata Zime Yerima, flanquée du Ministre d’État Romuald Wadagni, a incarné avec panache la voix des réformateurs audacieux. Une présence symbolique, à l’heure où le continent tente de conjurer les démons de la dépendance énergétique.

Sommet continental tenu à Dar es Salam, où des leaders africains et institutionnels se sont engagés à électrifier l'Afrique, Les oracles financiers sonnent l’heure de vérité.

À la tribune, les augures des grandes institutions ont dépeint un continent à la croisée des chemins. Ajay Banga, archonte du Groupe de la Banque mondiale, a martelé : « Garantir l’accès à l’électricité à 300 millions d’Africains d’ici à 2030 n’est pas une option, mais un sésame pour la croissance et l’innovation. » Un plaidoyer assorti d’un engagement financier, nébuleux dans son montant, mais clair dans son ambition : catalyser des projets low-carbon à l’échelle subsaharienne.

Akinwumi Adesina, vigie de la Banque Africaine de Développement (BAD), a quant à lui fustigé les « ersatz de solutions » et réclamé des « réformes tectoniques ». « L’Afrique doit se départir des logiques de saupoudrage pour embrasser des investissements pharaoniques », a-t-il tonné, promettant un soutien sans faille aux États osant briser les carcans bureaucratiques.

Mohamed Ould Cheihk El Ghazouani, président de l’Union africaine, a invoqué l’esprit de la « solidarité panafricaine », appelant à une « synergie des volontés » pour exploiter les ressources endogènes. « L’énergie est le sang vital de notre développement. Sans elle, nos rêves de renaissance ne sont que chimères », a-t-il asséné, sous les applaudissements mesurés d’une assemblée consciente des écueils.

Le Bénin, parangon des audaces éclairées à Dar es Salam 

Dans ce concert de déclarations solennelles, la délégation béninoise a offert une partition remarquée. Porte-voix du Président Patrice Talon, la Vice-présidente Mariam Chabi Talata Zime Yerima a déroulé un plaidoyer chiffré, presque technocratique, mais empreint d’une rhétorique conquérante. « Depuis 2016, le Bénin a opéré une mue énergétique sans précédent », a-t-elle affirmé, égrenant les réformes : adoption d’un code de l’électricité attractif, stratégie nationale d’électrification et montée en puissance des énergies renouvelables.

Avec un taux de couverture énergétique de 69 % en milieu urbain et 36 % en ruralité, des chiffres qui, bien qu’imparfaits, trahissent une dynamique ascendante, le Bénin se pose en laboratoire de la transition. La Vice-présidente a aussi mis en exergue les projets solaires de Malanville, les centrales thermiques de Maria-Gleta et l’interconnexion ambitieuse avec le Niger et le Burkina Faso. « Le Bénin n’est plus un spectateur, mais un acteur de l’échiquier énergétique ouest-africain », a-t-elle lancé, invitant les investisseurs à « saisir l’aubaine d’un marché en ébullition ».

Entre promesses et pragmatisme : l’énigme des financements

Si les discours ont vibré d’un lyrisme mobilisateur, les questions de financement demeurent l’épine dorsale du sommet. Les annonces de la Banque mondiale et de la BAD, bien que saluées, ont suscité des interrogations sur leur opérationnalité. « Les promesses ne suffiront pas. » « Il faut des mécanismes innovants : obligations vertes, partenariats public-privé décomplexés et une fiscalité incitative », a glissé un consultant énergétique sous couvert d’anonymat.

La Tanzanie, hôte du sommet, a incarné cette dualité entre ambitions et réalités. La Présidente Samia Suluhu Hassan a claironné : « L’Afrique doit tourner le dos aux palliatifs éphémères. Notre avenir réside dans les énergies propres, et nous devons en payer le prix. » Un vœu pieux, dans un continent où 600 millions d’âmes restent privées d’électricité.

Dar es Salam : l’Afrique à l’heure des choix irréversibles

En somme, ce sommet aura, au moins, acté une prise de conscience : l’électrification n’est plus une question technique, mais un impératif civilisationnel. Pour le Bénin, dont la délégation a quitté Dar es Salam auréolée d’une crédibilité renouvelée, le défi sera de transformer l’essai en pérennisant ses réformes.

Reste à savoir si les États sauront dépasser les velléités individuelles pour embrasser une vision collective. Car, comme le rappelait El Ghazouani : « Sans énergie, l’Afrique brillera, mais de l’éclat des étoiles lointaines, splendides, mais inaccessibles. »

 

Cotonou : Sous le soleil de l’or blanc

Au cœur des champs de coton béninois, où les capsules éclatées ressemblent à des flocons de neige sous le soleil tropical, une délégation kényane menée par Mutahi Kagwe, Secrétaire d’État à l’Agriculture, marche d’un pas décidé. En effet, ce jeudi, Cotonou, capitale de l’or blanc africain, devient le théâtre d’une ambition transcontinentale : transformer le Kenya en géant textile, sur les traces du Bénin, premier producteur de coton du continent.

Le Kenya s’inspire du Bénin, leader africain du coton, pour revitaliser sa filière cotonnière en augmentant la production,Le chiffre qui tisse la révolte du coton

Les statistiques parlent d’elles-mêmes : 600 kg à l’hectare au Bénin contre 368 kg au Kenya. Un écart qui sonne comme un électrochoc pour Nairobi. « Ces chiffres ne sont pas une fatalité, mais une feuille de route », lance Kagwe, lunettes de soleil reflétant l’immensité des plantations. Derrière lui, des tracteurs intelligents pulvérisent des engrais organiques made in Benin, mélange de savoirs ancestraux et de biotechnologie.

Par ailleurs, le secret béninois est l’utilisation des fertilisants à base de résidus de récolte, un modèle circulaire où chaque tige sert et des coopératives agricoles hyperconnectées. « Nous avons remplacé la concurrence par la communauté », explique Odile Ahouansou, ingénieure agronome locale. « Un agriculteur forme son voisin, une usine achète la récolte d’un village entier. » La chaîne de valeur est un cercle vertueux. »

Machines à coudre l’avenir

Le plan kenyan, dévoilé in situ, est une bombe économique : faire bondir la production de 40 000 à 500 000 tonnes d’ici à 2030. Pour y parvenir, Nairobi mise sur une synergie public-privé inédite. Au programme : réveiller les usines de filature endormies, implanter des hubs textiles équipés de robots de couture et inonder le marché de semences certifiées résistantes à la sécheresse.

« Imaginez des champs de coton bio irrigués par drones, des usines zéro carbone et des créateurs kényans sur les podiums de Milan », s’enthousiasme Grace Muthoni, PDG d’une start-up nairobienne spécialisée en tissus intelligents. « Le Bénin nous montre que l’Afrique peut être autosuffisante et même exporter son rêve. »

Le Kenya s’inspire du Bénin, leader africain du coton, pour revitaliser sa filière cotonnière en augmentant la production,Coton : graines d’empire  

L’enjeu dépasse l’agriculture. Chaque usine textile promise générera 1 500 emplois directs, selon le gouvernement – de la cueillette à la confection. Un espoir pour des régions kenyanes meurtries par le chômage des jeunes. Pour concrétiser cette vision, le gouvernement kenyan prévoit de s’associer au secteur privé afin de développer des semences certifiées et d’établir des usines textiles modernes. Cette approche intégrée, inspirée du modèle béninois, vise à créer des emplois tout au long de la chaîne de valeur et à augmenter les revenus des agriculteurs.

Le Bénin : une source d’inspiration pour l’industrialisation africaine

Le Bénin ne se contente pas de produire du coton brut ; il s’engage également dans sa transformation locale. Des initiatives telles que la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) illustrent cette volonté de convertir le coton en produits à forte valeur ajoutée, renforçant ainsi l’économie locale et la compétitivité internationale.

En s’inspirant de l’exemple béninois, le Kenya aspire à écrire un nouveau chapitre de son histoire cotonnière, alliant tradition agricole et innovation industrielle pour un avenir prospère.

Le Kenya s’inspire du Bénin, leader africain du coton, pour revitaliser sa filière cotonnière en augmentant la production,« L’Afrique ne vendra plus seulement des matières premières, mais des récits », conclut-il, devant un parterre de journalistes. « Ceux des fermiers devenus entrepreneurs, des usines qui habillent le monde et d’un continent qui tisse sa propre légende. »

En somme, sous l’impulsion de cette collaboration, le coton devient bien plus qu’une fibre : il est le fil rouge d’une révolution industrielle made in Africa.

 

 

 

Doha : Le Bénin et le Qatar s’unissent pour la paix et la sécurité

Doha, 16 janvier 2025 – Le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, a été reçu hier à Doha par Son Altesse Royale le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une visite officielle visant à renforcer les relations bilatérales entre le Bénin et le Qatar. Les discussions ont porté sur des sujets d’intérêt commun, notamment la promotion de la paix et de la sécurité, valeurs chères aux deux nations. Le ministre Bakari a transmis, au nom du président béninois Patrice Talon, ses félicitations aux autorités qataries pour leurs efforts en faveur d’un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza.

Rencontre diplomatique à Doha : Le Bénin et le Qatar renforcent leur partenariat pour la paix et la sécurité Coopération et sécurité : une visite diplomatique cruciale à Doha

Le même jour, le ministre Bakari a également rencontré le Dr Mohammed bin Abdulaziz bin Saleh Al Khulaifi, ministre d’État aux Affaires étrangères du Qatar. Les deux parties ont exploré des moyens de renforcer leur coopération et ont échangé sur diverses questions régionales et internationales.

Sous le leadership du président Patrice Talon et de l’Émir Tamim Bin Hamad Al Thani, le Bénin et le Qatar réaffirment leur engagement à promouvoir la paix et la sécurité sur la scène internationale. Par ailleurs, cette visite témoigne de la volonté des deux pays de consolider leur partenariat et de collaborer étroitement sur des dossiers cruciaux pour la stabilité régionale et mondiale.

En conclusion, la visite du ministre Shegun Bakari à Doha marque une étape importante dans le renforcement des relations entre le Bénin et le Qatar. En réaffirmant leur engagement mutuel envers la paix et la sécurité, ces deux nations démontrent leur volonté de collaborer étroitement pour relever les défis régionaux et internationaux. Ainsi, sous le leadership éclairé du président Patrice Talon et de l’Émir Tamim Bin Hamad Al Thani, ce partenariat promet de contribuer de manière significative à la stabilité et à la prospérité globale.

 

 

L’Afrique et les Caraïbes : une alliance inédite scellée à Cotonou

Cotonou, 9 janvier 2025 – Depuis mercredi 8 janvier, la capitale économique béninoise est le théâtre d’une rencontre de grande envergure : la Première réunion ministérielle entre le Bénin et la Communauté des Caraïbes (CARICOM). Cet événement marque un tournant décisif dans les relations entre l’Afrique de l’Ouest et la région caribéenne, illustrant un engagement commun à bâtir des ponts durables entre les deux régions.

Le Bénin et la Communauté des Caraïbes (CARICOM) renforcent leurs liens historiques et économiques lors d'une réunion ministérielleUne délégation de haut niveau des Caraïbes reçue au Palais de la Marina

En marge de cette réunion ministérielle, une délégation des ministres des Affaires étrangères des États membres de la CARICOM a eu une audience au Palais de la Marina par le président béninois Patrice Talon. Cette rencontre, orchestrée par le ministre des Affaires étrangères du Bénin, Olushegun Adjadi Bakari, avait pour objectif de remercier le chef de l’État pour son initiative et de faire également le point sur les discussions tenues à l’hôtel Sofitel Cotonou Marina.

Par ailleurs, les ministres ont exprimé leur gratitude pour cette opportunité de renforcer les liens entre le Bénin et les pays de la CARICOM, tout en recueillant les conseils du président Talon sur les moyens de pérenniser les actions communes qui auront un impact direct sur les économies et les populations concernées.

Haïti : une rencontre avec l’histoire

Le ministre des Affaires étrangères d’Haïti, Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste, a exprimé avec émotion son attachement au Bénin, qualifiant sa présence sur la terre de ses ancêtres de moment historique. « Haïti est, en quelque sorte, la première fille de l’Afrique dans les Caraïbes », a-t-il déclaré. Il a aussi souligné l’importance de cette rencontre pour sceller une alliance historique et développer une coopération renforcée entre les deux régions.

Vers des partenariats stratégiques

Placé sous le signe de la solidarité et de la coopération, cet événement a permis d’établir les bases de partenariats stratégiques destinés à relever ensemble les défis mondiaux. Les discussions ont porté sur divers domaines, allant du commerce à la culture, en passant par l’éducation et l’énergie.

La réunion a réuni plusieurs délégations des États membres de la CARICOM, dont les ministres des Affaires étrangères d’Haïti, de la Dominique, des Bahamas et de la Grenade, ainsi que des ambassadeurs d’Antigua-et-Barbuda, de la Barbade, du Suriname et de la Jamaïque. Sur les 15 pays membres de la CARICOM, huit étaient représentés, totalisant près de 85% de la population de la communauté.

En conclusion de cette première réunion ministérielle, les participants ont exprimé leur satisfaction quant aux avancées réalisées et ont adopté une vision commune pour l’avenir. Ils ont convenu de se réunir annuellement, en alternance entre le Bénin et un État membre de la CARICOM, afin de poursuivre et d’approfondir les initiatives lancées à Cotonou.

Cette réunion marque le début d’une coopération prometteuse entre le Bénin et la CARICOM, témoignant de la volonté des deux parties de travailler ensemble pour un avenir prospère et solidaire.

Bénin-CARICOM : une rencontre historique pour renforcer les liens afro-caribéens

Cotonou, 8 janvier 2025 – Depuis ce matin, Cotonou, la capitale économique du Bénin, est le théâtre d’un événement diplomatique sans précédent, avec l’ouverture officielle des travaux de la première réunion des Ministres des Affaires étrangères du Bénin et de la Communauté des Caraïbes (CARICOM). En effet, sous le thème ambitieux « Renforcer les liens bilatéraux et promouvoir la coopération panafricaine et caraïbéenne », cette rencontre marque une étape cruciale dans le rapprochement de deux régions unies par un patrimoine historique commun et une volonté partagée de coopération renforcée.

Cotonou accueille la première réunion historique entre le Bénin et la CARICOM pour renforcer les liens panafricains et caribéensCARICOM : Renforcement des liens panafricains et caribéens 

Le Ministre des Affaires étrangères du Bénin, Shegun Bakari, a inauguré cette réunion au Sofitel Cotonou, en présence de plusieurs de ses homologues de la CARICOM ainsi que de membres du gouvernement béninois. Dans son discours d’ouverture, M. Bakari a mis en lumière l’histoire commune qui lie le Bénin et les États de la CARICOM, une histoire marquée par les souffrances de la traite transatlantique, mais aussi par une incroyable résilience. « Le vodun est une preuve éloquente de cette résilience », a-t-il souligné, rappelant l’importance des traditions culturelles qui ont survécu à travers les siècles.

Vince Henderson, Président en exercice du Conseil des Ministres des Affaires étrangères et des Relations communautaires de la CARICOM (COFCOR), a salué la récente loi adoptée par le Bénin sur l’octroi de la nationalité aux Afro-descendants, une initiative du Président Patrice Talon. Cette mesure, a-t-il affirmé, ouvre une nouvelle ère de reconnexion pour de nombreux Afro-descendants avec leurs racines africaines, symbolisant une reconnaissance et un retour aux sources tant attendus.

Cette rencontre à Cotonou vise à poser les jalons d’une coopération plus étroite entre le Bénin et les pays de la CARICOM, en explorant des domaines variés tels que l’éducation, la culture, le commerce et la sécurité. Elle est aussi une opportunité de réfléchir sur les moyens de renforcer les échanges culturels et économiques, tout en consolidant les relations politiques et diplomatiques entre les deux régions.

Cotonou accueille la première réunion historique entre le Bénin et la CARICOM pour renforcer les liens panafricains et caribéensEn somme, les Ministres des Affaires étrangères du Bénin et de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) travailleront activement durant plusieurs jours pour finaliser les accords qui marqueront un tournant décisif dans les relations entre l’Afrique et les Caraïbes. Ce moment historique sera le début d’un nouveau chapitre de coopération et de solidarité, enraciné dans une histoire partagée et pleine de promesses.

1ʳᵉ réunion entre le Bénin et les ministres des Affaires étrangères de la CARICOM

Cotonou, 7 janvier 2025 – Un moment historique s’est joué à l’aéroport Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou, lorsque le Bénin a officiellement accueilli une délégation de haut niveau composée de quatre ministres des Affaires étrangères de la Communauté des Caraïbes (CARICOM).

L'aéroport Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou accueille une délégation de haut niveau des ministres des Affaires étrangères de la CARICOM Arrivée d’une délégation de haut niveau de CARICOM

Arrivés peu après minuit, ces responsables sont :

  • Frederick Audley MITCHELL, Ministre des Affaires étrangères des Bahamas
  • Vince HENDERSON, Ministre des Affaires étrangères de la Dominique
  • Joseph ANDALL, Ministre des Affaires étrangères de Grenade
  • Jean-Victor Harvel JEAN-BAPTISTE, Ministre des Affaires étrangères d’Haïti

Cette visite s’inscrit dans le cadre de la première réunion entre le Bénin et les ministres des Affaires étrangères des pays membres de la CARICOM. L’objectif principal de cette rencontre est de renforcer les liens diplomatiques et les relations bilatérales entre le Bénin et ces nations insulaires des Caraïbes.

L'aéroport Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou accueille une délégation de haut niveau des ministres des Affaires étrangères de la CARICOM Le ministre Bakari a accordé une audience à ses homologues. 

Dans la matinée d’aujourd’hui, le ministre béninois des Affaires étrangères, M. Shegun Bakari, a reçu en audience ses homologues de Dominique et d’Haïti, Messieurs Vince Henderson et Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste. Cet entretien a été l’occasion pour les responsables de faire le point sur l’état des relations entre le Bénin et ces deux pays.

La rencontre a permis de souligner l’importance des partenariats diplomatiques, culturels et économiques entre le Bénin et la CARICOM, notamment avec la Dominique et Haïti. Les discussions ont porté sur des sujets d’intérêt commun, allant de la coopération en matière de développement durable à l’amélioration des échanges commerciaux. Les deux parties ont également évoqué des initiatives visant à renforcer la coopération régionale et à faciliter les échanges humains et commerciaux entre l’Afrique et les Caraïbes.

Bénin, porte-étendard des relations Afrique-CARICOM

Cette première réunion marque un tournant dans les relations diplomatiques du Bénin avec les pays de la CARICOM, une organisation qui regroupe un ensemble de nations partageant des intérêts géopolitiques et économiques. En accueillant cette délégation, le Bénin espère ouvrir de nouvelles avenues pour des collaborations stratégiques, en particulier dans des secteurs comme l’agriculture, l’énergie renouvelable et l’éducation.

Par ailleurs, les ministres des Affaires étrangères des Bahamas, de Grenade et des autres pays de la CARICOM sont attendus pour participer aux discussions et délibérations dans les jours à venir, et, à l’issue de cette réunion, des accords pourraient être conclus pour officialiser ces engagements.

Ainsi, le Bénin, en tant que porte-étendard des relations entre l’Afrique et la CARICOM, s’affirme comme un acteur clé dans la promotion de la coopération Sud-Sud et dans le renforcement des liens historiques qui unissent les peuples des Caraïbes et du continent africain.

 

Bénin : Le ministère des Affaires étrangères réagit aux accusations du Niger

Cotonou, 30 décembre 2024 – Dans une déclaration officielle publiée ce lundi sur son compte X, le ministère des Affaires étrangères du Bénin a rejeté avec vigueur les accusations portées par les autorités nigériennes à l’encontre du pays. En effet, le chef de la diplomatie béninoise, Shegun Bakary, a convoqué la chargée d’affaires du Niger au Bénin pour lui remettre un message destiné à son homologue nigérien, Bakary Sangaré, afin d’obtenir des clarifications après les propos tenus par le chef de l’État nigérien dans une interview accordée le 25 décembre à la Radio Télévision nigérienne.

De graves accusations infondées

Au cours de cette interview, le président nigérien a allégué que le village de Porga, situé dans l’arrondissement de Dassari, au nord-ouest du Bénin, était utilisé par des Français pour former des groupes terroristes. Porga, rappelons-le, est une localité frontalière du Burkina Faso, dans le département de l’Atakora.

Le chef de l’État nigérien a également affirmé que le Bénin avait acquis une centaine de drones militaires à vision nocturne en provenance de Chine, sous autorisation présidentielle. Selon ses accusations, ils ont remis ces drones à des groupes armés terroristes pour déstabiliser la région de l’Alliance des États du Sahel (AES), avec la complicité supposée de la France.

Une réponse claire et ferme du Bénin

Face à ces déclarations, les autorités béninoises ont exprimé leur indignation, qualifiant ces accusations de « totalement infondées ». Le gouvernement béninois a réaffirmé son attachement au dialogue et à la collaboration fraternelle entre les deux nations, tout en réitérant son engagement dans la lutte contre le terrorisme dans la sous-région.

Le ministère des Affaires étrangères a insisté sur le fait que de telles allégations pourraient nuire aux relations bilatérales entre les deux pays et compromettre les efforts communs pour la sécurité et la stabilité de la région.

Le Bénin appelle au respect mutuel.

Dans un contexte marqué par des tensions croissantes dans la sous-région, le Bénin a rappelé l’importance du respect mutuel et de la coopération entre voisins. « Notre pays reste résolument engagé à promouvoir la paix et la stabilité, en évitant toute forme de désinformation ou de manipulation susceptible de diviser les nations », a déclaré le ministère.

Pour l’heure, le Niger n’a communiqué aucune réponse officielle concernant cette convocation diplomatique. Toutefois, les autorités béninoises espèrent résoudre ce différend par des discussions ouvertes et constructives.

En somme, ce développement intervient dans un climat régional tendu, où les enjeux sécuritaires et diplomatiques exigent une approche concertée et responsable de la part des États concernés.

 

Bamako: La dernière session de l’UEMOA de 2024

Cotonou, 23 décembre 2024 – Dans une atmosphère chargée de discussions stratégiques et de décisions cruciales, les membres du Conseil des Ministres de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) se sont réunis le vendredi 20 décembre 2024 à Bamako, Mali, pour leur session ordinaire.

Cette rencontre, présidée par Adama Coulibaly, Ministre des Finances et du Budget de la Côte d’Ivoire, a marqué la dernière session de l’année 2024, clôturant une année de défis et de progrès pour l’intégration régionale.

Par ailleurs, les discussions ont été intenses et productives, avec plusieurs dossiers importants soumis par la BCEAO et la BOAD. L’objectif principal était de renforcer la marche de l’intégration régionale et d’assurer une coopération économique plus solide entre les États membres.

 les ministres ont discuté de l'intégration régionale et des relations bilatérales entre le Bénin et le MaliRenforcement des liens régionaux lors de  session ordinaire de l’UEMOA  : échanges entre Olushegun Adjadi BAKARI et Abdoulaye DIOP

En marge de cette session, une rencontre bilatérale significative a eu lieu entre le Ministre des Affaires étrangères du Bénin, Monsieur Olushegun Adjadi Bakari, et son homologue malien, Monsieur Abdoulaye Diop. Les deux diplomates ont réaffirmé leur engagement à renforcer les liens séculaires entre leurs peuples, indépendamment des choix politiques de leurs gouvernements respectifs.

Lors de sa sortie médiatique le 16 décembre dernier, après le 66ᵉ sommet de la CEDEAO, le ministre Bakari a mis en lumière les conclusions majeures de cette rencontre, notamment la décision des pays de l’AES de se retirer de l’organisation. Cependant, la CEDEAO maintient la porte ouverte aux discussions pendant six mois, dans le but de minimiser l’impact de ce retrait sur les populations. Il n’a pas manqué de préciser que, quelle que soit la suite des événements, le Bénin compte garder de bonnes relations avec les trois pays voisins.

Le Bénin, aligné sur cette position, entend respecter le choix de ces États souverains tout en travaillant à maintenir et dynamiser les relations séculaires entre leurs peuples. Le Ministre Bakari a exprimé sa gratitude à son homologue malien, Abdoulaye Diop, pour leur échange constructif, soulignant l’importance de la coopération et de la solidarité régionale en ces temps de changement.

En conclusion, la session ordinaire du Conseil des Ministres de l’UEMOA à Bamako a non seulement marqué la fin d’une année de défis et de progrès, mais elle a également renforcé les liens entre les États membres grâce à des discussions stratégiques et constructives. Les échanges bilatéraux, comme celui entre le Bénin et le  Mali, ont souligné l’importance de la solidarité régionale face aux défis actuels. Tandis que l’UEMOA continue de naviguer dans un paysage politique et économique complexe, l’engagement à renforcer la coopération et à respecter la souveraineté des États membres reste une priorité.

La CEDEAO maintient la porte ouverte aux pays du Sahel

Cotonou, le 17 décembre 2024 – Le 66ᵉ Sommet de la CEDEAO, tenu à Abuja le 15 décembre dernier, a marqué un tournant dans l’histoire de l’organisation sous-régionale. Les chefs d’État ont été confrontés à la décision inédite du Mali, du Burkina Faso et du Niger de se retirer de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.

Une porte ouverte à la négociation

Face à cette situation, la CEDEAO a adopté une position à la fois ferme et conciliante. Tout en prenant acte de la décision des trois pays, l’organisation a décidé d’ouvrir une période de six mois de négociations. Cette décision témoigne de la volonté des dirigeants ouest-africains de préserver l’unité de la région et de maintenir un dialogue constructif avec les pays du Sahel.

Les enjeux d’une intégration régionale

Lors d’un point de presse, le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi BAKARI, a souligné la volonté de la CEDEAO de préserver les intérêts des populations de la sous-région. « La Conférence a décidé que nous entrions dans une période de six mois au cours de laquelle nous allons engager les discussions. » « La Conférence a également décidé de laisser la porte ouverte pour que, si dans cette période, nos pays frères décident de revenir au sein de l’organisation sous-régionale, qu’ils puissent le faire », a-t-il déclaré.

Cette décision de maintenir le dialogue s’inscrit dans une logique de préservation de l’unité régionale et de la libre circulation des personnes et des biens, piliers fondamentaux de la CEDEAO.

Un plan d’urgence pour une transition en douceur

Afin de gérer les conséquences de ce retrait, le ministre béninois a rappelé que la Conférence avait chargé le Conseil des ministres de convoquer une session extraordinaire au cours du deuxième trimestre de 2025 dans le but d’élaborer un plan d’urgence pour amortir les effets de ce retrait sur les relations politiques et économiques entre la CEDEAO et les trois pays concernés.

La CEDEAO ouvre une porte aux discussions avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger, malgré leur décision de quitter l'organisation.Les défis à venir

Le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger pose de nombreux défis à la CEDEAO. L’organisation doit désormais faire face à une nouvelle configuration géopolitique et trouver des solutions pour préserver la stabilité et la sécurité dans la région. Les prochains mois s’annoncent donc déterminants pour l’avenir de la CEDEAO.

En conclusion, la décision des trois pays du Sahel marque une nouvelle étape dans l’histoire de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. La CEDEAO, tout en regrettant ce départ, reste ouverte au dialogue et déterminée à préserver les acquis de l’intégration régionale.

 

La Haute Cour de Justice du Bénin et la Cour constitutionnelle de la RDC renforcent leur coopération

Kinshasa, le 13 décembre 2024 –Dans un contexte marqué par la volonté de renforcer les échanges entre les institutions judiciaires africaines, la présidente de la Haute Cour de Justice du Bénin, Madame Dandi Gnamou, effectue depuis jeudi dernier une visite de travail en République Démocratique du Congo.

Ce vendredi 13 décembre, elle a été reçue en grande pompe par son homologue congolais, Dieudonné Kamuleta, au siège de la Cour constitutionnelle de Kinshasa. En effet, cette rencontre a été l’occasion d’échanges fructueux entre les deux hautes juridictions autour de questions liées à la consolidation de l’État de droit et à la bonne gouvernance.

La présidente de la Haute Cour de Justice du Bénin est en visite en RDC pour renforcer la coopération judiciaire avec son homologue congolais.Un partage d’expériences mutuellement enrichissant

Par ailleurs, les deux présidents ont souligné l’importance de la coopération entre les institutions judiciaires africaines pour renforcer la démocratie et l’État de droit sur le continent. Madame Dandi Gnamou a exprimé son admiration pour le travail accompli par la Cour constitutionnelle congolaise, notamment dans le domaine du contentieux électoral. Elle a souligné l’intérêt pour sa juridiction de s’inspirer des bonnes pratiques développées par ses homologues congolais.

Pour sa part, Dieudonné Kamuleta a salué la démarche de la présidente béninoise et a souligné l’importance de partager les expériences et les connaissances pour renforcer les capacités des institutions judiciaires africaines. Il a également mis en avant le rôle important que jouent les cours constitutionnelles dans la protection des droits fondamentaux et la garantie de l’équilibre des pouvoirs.

Un partenariat prometteur entre la Haute Cour de Justice du Bénin et la Cour constitutionnelle de la RDC

Cette visite marque le début d’un partenariat prometteur entre les deux hautes juridictions. Les échanges entre les deux délégations ont porté sur des questions aussi variées que le renforcement des compétences des magistrats, la modernisation des outils de travail ou encore la coopération judiciaire internationale.

La présidente de la Haute Cour de Justice du Bénin a invité son homologue congolais à renforcer la coopération entre leurs juridictions respectives. Elle souligne l’importance des échanges de bonnes pratiques pour consolider l’État de droit et la démocratie dans leurs pays.

En somme, les deux présidents ont convenu de renforcer leur coopération en organisant des échanges réguliers entre leurs institutions, en partageant leurs expertises respectives et en œuvrant ensemble pour promouvoir les valeurs de la justice et de l’État de droit en Afrique.