Du 22 novembre au 6 décembre 2019, la 7ème édition de la biennale des Rencontres Internationales des Arts de l’Oralité s’est déroulée dans neuf communes du Bénin (Parakou, Savè, Glazoué, Dassa-Zoumè, Savalou, Bohicon, Cotonou, Porto-Novo et Abomey-Calavi).
Pendant cette période, les festivaliers et les populations de ces différentes localités ont eu l’occasion d’assister à des soirées de spectacle, des conférences-débats autour de la thématique de ladite édition qu’est le “Leadership féminin dans l’engagement citoyen par l’art”. L’idée de cet événement est le fruit de l’Association “Katoulati” à travers son président, Patrice Toton.
Son but est de créer un creuset d’échanges, de rencontres et de créer un dialogue interculturel entre plusieurs artistes venus de divers horizons. À l’issue de cette édition qui a connu plusieurs jours d’activités, de partages et de divertissements, les participants et partenaires de ce festival donnent leurs impressions et sans oublier de faire des suggestions aux organisateurs.
A l’issue des festivités quelques participants ont donnés leur impression.
« D’abord je suis impressionnée par l’ampleur de la manifestation, le nombre de lieux traversés, la quantité et la diversité des populations concernées du milieu carcéral aux écoles en passant par le public. Ensuite, je suis admirative devant l’évidente préparation et l’ancrage sur le terrain.
A chaque lieu, notre venue était préparée, attendue, ce qui démontre un travail considérable en amont. Les formations ont toutes fait le plein, et c’est une population jeune qui les a remplies, donc les projets étaient bien ciblés et le pari sur l’avenir est réussi. Enfin, cette fédération de plusieurs associations est une réussite. Et puis l’accueil chaleureux de toute l’équipe des Riao est un atout précieux : on se sent bien, donc on essaie de donner le meilleur de nous-mêmes. Ce qui serait bien, c’est que l’ensemble des logements où sont hébergés les artistes et les festivaliers soient plus près des locaux de Katoulati. Cela pourrait faciliter la logistique et permettrait de limiter les dépenses. J’ai bien compris que c’était un souhait aussi pour Katoulati, et si l’immeuble qui est à côté du local pouvait être utilisé, ce serait magnifique… » Françoise Diep, conteuse française et participante aux Riao.
« Je trouve l’organisation exemplaire. Pour les participants, tout est fluide. Les spectacles, les interventions et les formations sont bien organisés. Les transports sur les lieux, de même que les repas. Les lieux sont adaptés aux activités. Alors que nous sommes très nombreux et qu’il se déroule une multitude d’événements simultanés (conte à l’école, formations, spectacles, etc.). J’ai apprécié aussi la journée récréative et historique. J’ai adoré la rencontre avec l’équipe des Riao et les discussions fructueuses, les échanges enrichissants et le réel dialogue interculturel. J’ai aimé aussi les rencontres et discussions avec les partenaires et les bénéficiaires dans les villages où nous avons posé notre parole. Des contacts fructueux se sont noués pour l’avenir. L’ambiance entre artistes était formidable. J’espère pouvoir apporter mes compétences au développement géographique et structurel des Riao. Elles méritent de se répandre au niveau national et de s’étoffer en termes de programmation », Chloé Gabrielli, slameuse et conteuse française, participante aux Riao.
« Je pense que l’organisation était ambitieuse et réussie. Que cela présage de belles choses à venir et qu’à mesure qu’il y aura des éditions des Riao, les choses seront encore de mieux en mieux. Comme suggestion, je propose que cet événement dispose d’un carnet d’adresse où l’on peut retrouver les contacts de chaque participant (e). Ainsi, celui qui le souhaite peut récupérer les coordonnées d’un ou d’une telle si le temps a manqué. Parce qu’on fait de si belles rencontres qu’on veut, à des moments donnés, les prolonger. Ce type de carnet peut être même disponible en ligne. », Mireille Nyangono Ebene, camerounaise et partenaire aux Riao.
« Le festival des Riao 2019 a été, de mon point de vue, bien organisé. Toute l’équipe était particulièrement investie dans le bon déroulement des choses. Nous étions bien entourées et encadrées tout en ayant la marge suffisante pour orchestrer l’atelier comme nous l’entendions. La taille ainsi que l’indépendance de ce festival permettent une certaine marge de manœuvre dans son organisation.
Ainsi, beaucoup de choses se sont faites de manière plus simple, dans la joie et la bonne humeur. J’espère que cette marge et cette liberté d’action seront préservées lorsque le festival connaîtra le rayonnement qu’il mérite », Madiana Vieyra, bénino-française et partenaire aux Riao.
« Je trouve que les Riao sont bien organisées et évoluent d’année en année. J’ai été impressionnée par l’organisation de cet événement. Ma suggestion est pour 2021, ce serait de trouver un endroit plus grand pour accueillir tous les participants et leur permettre d’être beaucoup plus réunis. L’idée d’un village artistique me plaît bien et j’ai envie d’y participer, de contribuer à ce projet. Plus il y aura de partenaires et rien ne manquera à l’organisation. Je souhaite y contribuer et travailler dans ce sens-là aussi », Marion Madelenat, artiste française et participante aux Riao.
« Je pense que l’organisation de ce festival a été bien faite. Il y avait un creuset d’amour, de rencontre, de partage et de respect parmi tous les festivaliers. La programmation des différentes activités était variée et riche avec des intervenants de taille. Cela a permis aussi une grande mobilisation des personnes importantes. Je suis impressionnée par le nombre de bénévoles, de personnes engagées dans la bonne organisation de cette édition. Ils ont eu pour charge la bonne organisation des activités, les déplacements des artistes de même que les invités, les besoins des uns et des autres. Ces personnes étaient encore présentes à tout moment pour aider les artistes, les participants, les invités pour que leur séjour se passe au mieux. Mon souhait est d’intervenir sur chaque édition de ce festival, en tant que partenaire, de continuer le travail, m’impliquer encore plus sur la prochaine édition. Être, non seulement, partenaire, mais aussi être actrice pour apporter plus de couleur à l’événement dans la bonne continuité des différentes activités des Riao », Marion Casejuane, française et partenaire des Riao 2019.
« Les Riao furent, pour moi, une très belle aventure humaine et artistique où la diversité culturelle était bien présente. De beaux moments à retenir, parmi tant d’autres. Il s’agit, entre autres, des contes à l’école, la procession à Porto Novo et le tapis rouge aux femmes, en guise d’apothéose », Geneviève Thuilliez, conteuse belge et participante aux Riao.
« Le fait de participer à la 7ème édition des Riao est, pour moi, une chance inouïe. J’ai eu l’occasion de rencontrer des femmes extraordinaires. Cela a été, de mon côté, un moment d’échanges, de partage d’énergies, d’émotions, d’expériences et de créativité. Par-dessus tout, participer à cet événement a été, pour moi, une opportunité de revenir sur la terre de mes ancêtres. En tant qu’haïtienne, cela représente beaucoup pour moi. J’ai été impressionnée par la richesse de la programmation et l’étendue de l’événement sur le territoire du Bénin », Darline
Gilles, artiste haïtienne et participante aux Riao.