Le sujet était entre autres au centre des échanges entre le chef de l’Etat, Patrice Talon et son homologue français Emmanuel Macron.
Le Bénin veut être attractif pour les investisseurs. Et devenir aussi un pôle culturel régional. Mais le pays est confronté au terrorisme dans sa partie Nord, à la frontière burkinabè. La coopération est donc aussi sécuritaire et Patrice Talon sait ce qu’il veut.
Relation décomplexée, Patrice Talon le dit lui-même. Sur le parvis du Palais de la Marina exposé aux vents. Le président du Bénin apostrophe son homologue français : « Que la France nous appuie davantage dans nos efforts de lutte contre le terrorisme, l’un des principaux défis. (..) Nos hommes ont besoin être bien formés ; on a besoin d’armement, d’équipement, de matériel militaire. Nous attendons un effort de votre part », a déclaré le président béninois. « Nous avons les moyens financiers, mais aujourd’hui avec les tensions qu’il y a dans le monde acquérir ces équipements est problématique. »
Paris appuie le Bénin en matière de formation et de renseignements, mais Patrice Talon veut des drones. « Sur le plan sécuritaire, nous serons au rendez-vous », assure le président français, « pickup, déminages, gilets pare-balles, casques de vision nocturne seront livrés incessamment, assure Emmanuel Macron. Pour les drones, nous allons avancer pour répondre à votre demande. »
Le chef de l’État français répète comme il le fait depuis le début de cette tournée africaine que l’Élysée veut rénover la présence française sur le continent, être un soutien, un appui. Il dit sa volonté d’assister à une réunion de l’initiative d’Accra, cette organisation sécuritaire collaborative lancée en 2017.
Une fois de plus, le président français indexe l’exemple du Mali d’où la France se retire, le Mali où selon lui la réponse sécuritaire ne s’est pas accompagnée d’une réponse politique et de développement.
Emmanuel Macron part ce soir pour Bissau. La Guinée-Bissau est la dernière étape de ce voyage du président français sur le continent africain. La Guinée-Bissau a pris début juillet la présidence tournante de la Cédéao, l’organisation région ouest-africaine.