Sensibilisation des femmes leaders sur l’égalité de genre

Ce vendredi 09 février 2024, les femmes leaders des départements de la Donga et de l’Atacora ont eu une séance d’échanges avec deux ministres du gouvernement, à la préfecture de Djougou. Il s’agit de madame Véronique TOGNIFODÉ, Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance, et de madame Shadiya Alimatou ASSOUMAN, Ministre de l’Industrie et du Commerce. L’objectif de cette rencontre était de les informer et de les mobiliser autour du Programme d’appui à l’égalité de genre (PAEG), un projet financé par la Coopération Suisse et mis en œuvre par l’Unité de gestion du PAEG dirigée par madame Valérie IDOSSOU.

Le PAEG, un programme innovant pour renforcer les capacités des femmes leaders

Le PAEG est un programme qui vise à renforcer les capacités des femmes leaders dans les domaines politique, économique et social, afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans le développement du pays.

Il s’inscrit dans la vision du gouvernement du Bénin qui accorde une importance particulière à la promotion du genre et à l’autonomisation des femmes. Ce programme offre aux femmes leaders des formations, des accompagnements, des outils et des réseaux pour renforcer leurs compétences, leurs confiances et leurs influences.

Un soutien politique et financier au pôle entrepreneurial des femmes

Les deux ministres ont rappelé aux femmes présentes les opportunités et les défis auxquels elles sont confrontées dans leurs milieux de vie et de travail. Elles les ont invitées à être des modèles de leadership, de créativité et d’impact, en s’appuyant sur les formations et les accompagnements offerts par le PAEG. Les deux ministres les ont également exhortées à s’impliquer davantage dans la vie politique, à participer aux séances de reddition de compte et à viser les postes de prise de décision.

Des expériences positives et des engagements forts

En somme ,Les femmes leaders ont témoigné de leur satisfaction et de leur gratitude envers le Gouvernement et ses partenaires pour la mise en place du PAEG. Elles ont affirmé avoir acquis de bonnes notions grâce à ce programme, qui leur a permis de renforcer leurs compétences, leurs confiances et leurs réseaux. Elles ont aussi promis de mettre en pratique les enseignements reçus et de partager leurs expériences avec d’autres femmes.

Le préfet de la Donga, le maire de Djougou, les autorités locales et les responsables de la société civile ont marqué la séance par leur présence.

 

Partenariat UE-OEACP: le Mali signe l’accord de SAMOA

Bruxelles, 9 février 2024 – Le Mali a signé mercredi l’accord de SAMOA, qui scelle le partenariat entre l’Union européenne et ses Etats membres d’une part, et les Etats membres de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) d’autre part, a annoncé l’ambassadeur du Mali à Bruxelles.

« Le Mali est fier de rejoindre la grande famille des signataires de l’accord de SAMOA, qui ouvre de nouvelles perspectives de coopération et de développement entre nos pays et régions », a déclaré à l’AFP ElHadji Alhousseini TRAORE, qui a signé l’accord au nom du gouvernement malien.

L’accord de SAMOA, signé officiellement le 15 novembre 2023 à Apia, la capitale des Samoa, est le successeur de l’accord de Cotonou, qui régit les relations entre l’UE et l’OEACP depuis 2000 et qui a expiré en février 2020.

L’accord de SAMOA vise à renforcer le dialogue politique, la coopération économique et le développement durable entre les 79 pays de l’OEACP et les 27 pays de l’UE, pour les 20 prochaines années. Il comprend un socle commun et trois protocoles régionaux spécifiques pour l’Afrique, les Caraïbes et le Pacifique.

Le Mali est le 66ème pays à signer l’accord de SAMOA, sur les 79 que compte l’OEACP. Il a procédé à la signature après avoir examiné en profondeur le contenu de l’accord, qui respecte selon lui les trois principes qui guident désormais l’action publique au Mali: la légalité, la légitimité et la crédibilité.

Le Mali, qui traverse une crise sécuritaire et politique depuis 2012, a réaffirmé à cette occasion sa solidarité avec l’OEACP, et sa volonté de dialoguer avec tous les partenaires, notamment l’UE, qui apporte un soutien important au processus de paix et de stabilisation du pays.

 

L’UAC inaugure son pôle entrepreneurial agricole à Zè

Le jeudi 8 février 2024, le site de production et d’expérimentation du pôle entrepreneurial de la Faculté des Sciences agronomiques (FSA) de l’université d’Abomey-Calavi (UAC) a été officiellement inauguré, en présence de trois ministres du gouvernement et de l’ambassadeur de France au Bénin.

Ce site, situé à Sèdjè Dénou, dans la commune de Zè, s’étend sur plus de 10 hectares et vise à renforcer la recherche, la formation et l’entrepreneuriat dans le secteur agricole.

Un partenariat franco-béninois pour la recherche et l’innovation agronomique

En effet, ce projet ambitieux est le fruit d’une collaboration entre l’UAC, la commune de Zè et le ministère de l’Agriculture. Il bénéficie du financement de l’Agence française de développement (AFD) dans le cadre du programme Biovalor qui soutient le développement de la bioéconomie et du développement durable au Bénin. Il s’inscrit également dans la vision du Gouvernement, qui accorde une importance particulière à la promotion du genre et à l’autonomisation des femmes dans le domaine agricole.

Le recteur de l’UAC, le professeur Félicien AVLESSI, a salué les résultats obtenus grâce au projet Biovalor qui a permis à l’université de se positionner comme un acteur majeur de la recherche et de l’innovation au niveau national et international. Il a aussi souligné l’importance du site de production et d’expérimentation, qui offre aux étudiants et aux enseignants-chercheurs de la FSA un cadre propice à la mise en œuvre de leurs projets agricoles.

Le professeur Félicien AVLESSI a affirmé que ce site « incarne notre engagement pour une éducation de qualité, une recherche axée sur les maillons technico-économiques, et surtout, il représente un véritable levier pour la promotion de l’entrepreneuriat dans le secteur agricole ».

Le site de production et d'expérimentation du pôle entrepreneurial de la FSA de l'UAC a été officiellement inauguré

Une marque de soutien et d’encouragement au pôle entrepreneurial de la FSA de l’UAC

L’ambassadeur de France au Bénin, Son Excellence Marc VIZY, a félicité l’UAC pour sa dynamique partenariale avec la France, qui s’est traduite par l’obtention de trois autres projets de coopération en 2023. Il a rappelé que l’AFD a accordé une subvention de 3,2 millions d’euros pour soutenir le développement de la démarche Compétences et de la culture entrepreneuriale dans la formation supérieure agronomique au Bénin.

Il a exprimé sa confiance en l’avenir du partenariat franco-béninois, qui contribue au renforcement des capacités et à la création de valeur ajoutée dans le secteur agricole.

Les ministres Éléonore YAYI LADEKAN de l’enseignement supérieur, Modeste KÉRÉKOU des PME et Gaston Cossi DOSSOUHOUI de l’agriculture ont exprimé leur satisfaction et leur encouragement à l’égard de l’initiative du pôle entrepreneurial de la FSA.

Ils ont souligné l’importance de former des jeunes diplômés compétents, créatifs et capables de répondre aux besoins du marché du travail et du développement du secteur agricole. Les ministres ont également réaffirmé l’engagement du gouvernement à accompagner et à financer les projets porteurs des étudiants-entrepreneurs. Ils ont insisté sur le rôle clé des femmes dans la transformation du secteur agricole et dans la lutte contre la pauvreté.

Un cadre propice à la formation et à l’entrepreneuriat des étudiants de la FSA

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, madame Éléonore YAYI LADEKAN, a dit toute sa satisfaction relativement à la coopération fructueuse entre le Bénin et la France, surtout dans le domaine de la recherche. Elle reste confiante que ce projet « est destiné à renforcer le savoir-faire, les connaissances des uns et des autres et à accompagner les étudiants ».

Par ailleurs, la ministre fait savoir que « la finalité, en termes de bienfaits autour de ces réformes, est de révéler à la face du monde ce que nous savons faire dans les universités, à aller à la rencontre des partenariats, des opportunités pour nous renforcer et à donner le meilleur de nous-même à ceux que nous formons. »

Avant de procéder à l’inauguration du site, les ministres et leurs délégations ont visité les laboratoires de la FSA, notamment le GBioS et la Halle de technologie alimentaire. Cette visite a permis de comprendre l’importance du projet Biovalor pour le développement de la recherche et de l’innovation dans le domaine agricole. Elle a également permis d’apprécier les équipements et les infrastructures dont dispose la FSA pour mener à bien ses activités.

En somme, le site de production et d’expérimentation du pôle entrepreneurial de la FSA dispose de plusieurs infrastructures, dont des serres, des pépinières, des bassins piscicoles, des unités de transformation agroalimentaire, des laboratoires et des salles de formation.

Il permet aux étudiants de la FSA de mettre en pratique les connaissances acquises en classe, de réaliser des expérimentations scientifiques, de développer des produits innovants et de créer des entreprises agricoles. Il constitue ainsi un véritable atout pour la FSA, qui se positionne comme une référence en matière de formation et d’entrepreneuriat agricole au Bénin.

 

Un succès historique sur le marché obligataire en dollar

Le Bénin a réalisé une performance remarquable sur le marché obligataire international en émettant pour la première fois de son histoire une obligation en dollar, d’un montant de 750 millions de dollars et d’une durée de 14 ans. Le pays a ainsi pu lever des fonds à un taux très avantageux, de 7,96 %, qui le place parmi les meilleurs crédits d’Afrique en dollar, derrière le Maroc et l’Afrique du Sud.

Le Bénin a séduit les investisseurs internationaux avec sa première obligation en dollar.

Cette opération, qui s’inscrit dans la stratégie de financement du Bénin, vise à diversifier les sources de financement du pays et à attirer de nouveaux investisseurs. En outre, les fonds serviront à soutenir les projets de développement du Programme d’action du Gouvernement, qui a entamé sa deuxième phase en 2021.

Le Bénin a su convaincre les investisseurs internationaux de la solidité de son économie et de la pertinence de son programme de réformes, lors d’une campagne de marketing qui s’est déroulée à Londres et à New York du 1er au 5 février 2024. En effet, une délégation de la République du Bénin a rencontré plus de 150 investisseurs, dont plusieurs dizaines d’Américains, qui ont participé pour la première fois à une émission béninoise.

Une première réussie pour le Bénin sur le marché obligataire en dollar : les clés du succès

Le succès de cette opération s’est traduit par une demande exceptionnelle, qui a atteint 5 milliards de dollars, soit 10 fois le montant offert au marché. Le Bénin a ainsi enregistré le plus fort taux de souscription de son histoire sur les marchés internationaux de capitaux. Cette forte demande a permis au Bénin de réduire le coût de son emprunt de 50 points de base au cours de la journée d’émission. Le Bénin se réjouit de la qualité du livre d’ordres, qui rassemble les plus grands noms de la gestion d’actifs mondiale.

Avec cette opération, le Bénin se dote d’un instrument de financement à long terme qui lui permet de couvrir une grande partie de son besoin de financement pour l’année 2024, tout en préservant la soutenabilité de sa dette publique.

Le Bénin confirme ainsi sa crédibilité et sa visibilité sur les marchés financiers internationaux, un véritable succès pour le pays .

 

Trois pays quittent la CEDEAO: la réunion de crise à Abuja

La crise diplomatique qui secoue la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) depuis que le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé leur retrait « avec effet immédiat » de l’organisation régionale fait l’objet d’une réunion extraordinaire du Conseil de médiation et de sécurité (CSM) au niveau ministériel, qui se tient ce 8 février 2024 à Abuja, au Nigeria.

CEDEAO : comment sauver l’unité régionale après le départ de trois pays

Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des États membres de la CEDEAO se sont réunis au siège de la Commission de la CEDEAO pour examiner les raisons et les conséquences de cette décision inédite, qui a créé une onde de choc dans la région et au-delà.

Le président du CSM et ministre nigérian des Affaires étrangères, l’ambassadeur Yusuf Maitama Tuggar, a ouvert la réunion en exprimant sa préoccupation face à cette situation, qu’il a jugée « regrettable » et « dangereuse » pour la paix et la stabilité de la communauté ouest-africaine.

La CEDEAO demande le retour  de l’AES 

Il a appelé les pays concernés à revenir sur leur décision et à respecter les principes de la démocratie et de l’intégration régionale, qui sont au cœur du projet de la CEDEAO. Il a également rappelé les avantages et les opportunités que la CEDEAO offre à ses membres, notamment en matière de développement économique, de sécurité collective et de coopération face aux défis transnationaux.

Le président de la Commission de la CEDEAO, SE Dr. Omar Alieu Touray, a renchéri en affirmant que la CEDEAO était « plus forte, unie que divisée » et qu’elle était capable de surmonter tous les obstacles. Il a déploré que les trois pays aient pris leur décision sans consulter ni informer préalablement la CEDEAO, en violation du traité révisé de 1993, qui prévoit des conditions et des procédures pour le retrait d’un État membre.

Trois pays tournent le dos à la CEDEAO : les dessous d’une décision historique

Il a également souligné que cette décision aurait des répercussions négatives pour les citoyens de ces trois pays, qui perdraient les bénéfices de la libre circulation des personnes et des biens, de la monnaie unique et des politiques communes de la CEDEAO.

La réunion extraordinaire du CSM vise à trouver des solutions pacifiques et consensuelles à cette crise, qui menace l’unité et la cohésion de la CEDEAO, considérée comme l’une des organisations régionales les plus dynamiques et les plus influentes du continent africain.

 

Quatre agences créées pour sauvegarder le patrimoine culturel 

Le Bénin, pays d’Afrique de l’Ouest riche en diversité culturelle, vient de franchir un nouveau pas dans sa politique de réappropriation culturelle. Le gouvernement du Bénin a créé quatre agences de sauvegarde de la culture chargées de protéger et de promouvoir le patrimoine culturel immatériel dans différentes aires socioculturelles du pays. Ces agences ont pour objectif de contribuer au développement touristique, à la cohésion sociale et au dialogue interreligieux en mettant en valeur l’exception culturelle béninoise.

La culture au service du développement touristique au Bénin

Le patrimoine culturel immatériel (PCI) désigne l’ensemble des pratiques, des expressions, des savoirs et des savoir-faire qui sont transmis de génération en génération et qui font partie de l’identité et de la diversité culturelle d’un peuple. Le PCI comprend notamment les langues, les traditions orales, les arts de spectacle, les pratiques sociales, les connaissances liées à la nature et à l’univers et l’artisanat traditionnel.

En effet, le Bénin compte plus de 60 groupes ethniques, qui ont chacun leur propre culture et leur propre patrimoine immatériel. Afin de sauvegarder et de valoriser ce patrimoine, le gouvernement du Bénin a créé quatre agences de sauvegarde de la culture qui couvrent les principales aires socioculturelles du pays :

  • l’Agence de sauvegarde de la culture Adja-Tado, qui concerne les peuples Adja, Tado, Ouémé, Mono, Couffo et Zou ;
  • l’Agence de sauvegarde de la culture Yoruba, qui concerne les peuples Yoruba, Nagot, Idatcha, Ifè, Anago et Dendi ;
  • l’Agence de sauvegarde de la culture du Grand Borgou, qui concerne les peuples Bariba, Peulh, Dendi, Gando, Gourmantché et Mokolé ;
  • L’Agence de sauvegarde de la culture des montagnes, qui concerne les peuples Somba, Otammari, Ditammari, Bètammaribè, Waama et Wèmbè.

Le Bénin crée quatre agences pour protéger et promouvoir sa diversité culturelle.

Ces agences sont des établissements publics à caractère social et scientifique qui ont pour mission principale d’élaborer des plans de sauvegarde du PCI et d’assurer leur mise en œuvre. Elles ont pour mission de soutenir l’identification et l’inventaire des éléments du PCI dans leur aire culturelle de compétence, de veiller à leur sauvegarde et à leur mise en valeur, d’œuvrer également à l’appropriation et au développement du PCI auprès des jeunes et en milieux éducatifs.

Elles doivent aussi contribuer à la mise en œuvre des actions dans le cadre de l’élaboration des dossiers d’inscription des biens du PCI sur la liste du patrimoine de l’humanité, et promouvoir des actions de sauvegarde favorisant l’harmonie et la cohésion sociales, le respect de la coexistence, de la tolérance religieuse et des pratiques coutumières conformes aux lois et règlementations en vigueur.

En outre, ces agences sont composées d’un conseil scientifique, de trois spécialistes de l’aire socioculturelle, d’une personne ressource spécialiste du PCI et d’un représentant de l’Agence de sauvegarde de la culture concernée. Elles travaillent en liaison avec les communautés, groupes et/ou individus détenteurs du PCI, ainsi qu’avec les acteurs du secteur touristique, culturel et éducatif.

Le Bénin valorise son exception culturelle à travers le patrimoine culturel immatériel.

Par ailleurs, La création de ces agences s’inscrit dans la dynamique de la réappropriation culturelle en cours au Bénin, qui vise à renforcer l’identité nationale, à valoriser la diversité culturelle, à favoriser le dialogue interculturel et à mettre l’exception culturelle au service du développement touristique. Le Bénin dispose d’un potentiel touristique important, lié à son histoire, à sa géographie, à sa nature et à sa culture. Le pays compte notamment deux sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO : le palais royal d’Abomey, qui témoigne de la grandeur du royaume d’Abomey, et les villes historiques d’Ouidah, de Porto-Novo et de Cotonou, qui illustrent le rôle du Bénin dans la traite négrière et les échanges culturels entre l’Afrique, l’Europe et les Amériques.

Le Bénin s’engage pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.

Le Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, Monsieur Jean-Michel ABIMBOLA, a partagé avec les professionnels des médias ce que le gouvernement ambitionne en créant ces agences, lors d’une conférence de presse qu’il a animée ce mardi 6 février 2024 à Cotonou. Le Ministre a souligné que ces agences sont un outil stratégique pour valoriser le PCI, qui est un facteur de développement durable, de cohésion sociale et de paix. Il a également rappelé que le Bénin s’est engagé à respecter la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, adoptée par l’UNESCO en 2003 et à laquelle le pays a adhéré en 2006. Monsieur Jean-Michel ABIMBOLA a enfin invité les Béninois à s’approprier leur patrimoine culturel immatériel, à le transmettre aux générations futures et à le faire connaître au monde entier.

Le gouvernement renforce la sécurité de ses frontières

Le Conseil des ministres, réuni ce jour, a approuvé la mise en œuvre d’un plan de construction de commissariats de police dans quinze (15) localités situées aux frontières du Bénin avec ses pays voisins. Ce plan vise à accroître la présence des forces de l’ordre, à améliorer leurs conditions de travail et à renforcer leurs capacités d’intervention face aux menaces sécuritaires.

La première phase de ce plan concerne sept (7) localités : Monsey et Kompa dans la commune de Karimama ; Founougo, Goumori et Soroko dans la commune de Banikoara ; puis Dassari et Gouandé dans la commune de Matéri. Le Conseil des ministres a autorisé la contractualisation avec des cabinets et des entreprises sélectionnés pour la maîtrise d’œuvre et la construction des infrastructures.

Les autres localités bénéficiaires de ce plan sont : Tantéga, Kaobagou, Oroukayo, Néganzi, Sakabansi, Liboussou, Tanongou et Dipoli. Selon le communiqué du Conseil, une phase ultérieure prendra en compte ses localités.

Le Bénin se lance sur le marché des obligations en dollars

Pour la première fois de son histoire, le Bénin va émettre des obligations libellées en dollars américains, avec l’ambition de lever près de 750 millions de dollars ce mois-ci. Le pays espère ainsi attirer les investisseurs internationaux, en leur offrant une opportunité de placement rentable et sécurisé.

Pour convaincre les potentiels acheteurs, le gouvernement béninois a prévu une série de rencontres à Londres et à New York, où le ministre des finances Romuald Wadagni présentera les atouts du pays et les modalités de l’opération. L’obligation aura une durée de 14 ans, avec un remboursement progressif du capital. Elle s’inscrit dans la volonté du Bénin de diversifier ses sources de financement et de soutenir ses projets de développement.

Le Bénin suit ainsi l’exemple de la Côte d’Ivoire, qui a réussi à lever 2,6 milliards de dollars en janvier, en émettant des obligations internationales en euros. Ces deux pays sont les seuls à avoir osé se lancer sur le marché des obligations internationales depuis près de deux ans, en raison de la crise sanitaire et économique qui a frappé l’Afrique subsaharienne. Le Bénin montre ainsi sa confiance dans sa capacité à rembourser sa dette et à assurer sa croissance.

Une commission pour l’avancement de grade des fonctionnaires

Le président Patrice Talon a annoncé ce mercredi 17 Janvier 2024 la création d’une commission nationale d’avancement de grade, lors du conseil des ministres. Cette commission, prévue par la loi N°2015-18 du 1er Septembre 2017 portant statut général de la fonction publique, aura pour mission de valoriser les compétences et les expériences des agents de l’Etat, en leur permettant d’accéder aux grades supérieurs.

La commission sera composée de représentants des ministères et des institutions de la République, ainsi que du ministre chargé de la fonction publique. Elle aura pour rôle de :

-analyser les propositions d’avancement de grade des différents secteurs de l’administration publique,

-vérifier la conformité des candidatures aux critères du statut général de la fonction publique,

-établir la liste des fonctionnaires éligibles à l’avancement de grade, en fonction de leur catégorie et de leur grade,

-fixer le nombre de postes à pourvoir, en respectant les quotas de fonctionnaires par grade,

-rédiger le tableau d’avancement de grade et le soumettre à l’approbation du ministre chargé de la fonction publique.

Le président Patrice Talon a salué cette initiative, qui vise à encourager les fonctionnaires béninois à se former, à se perfectionner, et à s’impliquer davantage dans le service public.

 

Le gouvernement met fin à l’ABERME

Le gouvernement a décidé de mettre fin à l’existence de l’Agence béninoise d’électrification rurale et de maîtrise d’énergie (ABERME), créée le 30 avril 2009 avec la personnalité morale et l’autonomie organisationnelle et financière. Pour ce fait, il a adopté le décret de dissolution. En plus, le gouvernement a nommé l’expert-comptable Ellen Tognisso Adjahi comme liquidatrice de la structure. 

L’ABERME, qui avait pour mission de contribuer au développement du secteur de l’énergie au Bénin, notamment dans les zones rurales, voit ainsi toutes ses activités et ses biens transférés à d’autres structures. Telles que la Société béninoise d’énergie électrique, chargée de la production, du transport et de la distribution de l’électricité. Ainsi que l’Agence de contrôle des installations électriques intérieures, responsable du contrôle technique et de la sécurité des installations électriques. Et enfin, la Direction de la planification énergétique, de l’électrification rurale et de la réglementation est chargée de la planification, de la coordination et du suivi des politiques énergétiques.

Pour assurer la liquidation de l’ABERME, le gouvernement a désigné l’experte-comptable Ellen Tognisso Adjahi, qui dispose d’un délai de six mois pour accomplir sa mission. Elle devra présenter une feuille de route validée par un comité interministériel de suivi de la liquidation, respecter le calendrier fixé et fournir des rapports d’avancement et un rapport final. Le comité interministériel de suivi de la liquidation se compose d’un représentant du ministère des Finances, d’un représentant du ministère de l’Énergie et d’un représentant du bureau d’analyse et d’investigation.