Bénin : GBAGUIDI appelle à la synergie face à la menace

Cotonou, le 16 janvier 2025 – Quarante-huit ans après avoir repoussé une tentative de coup d’État menée par des mercenaires, le Bénin se recueille et réaffirme sa détermination face à une nouvelle menace : le terrorisme. En effet, ce jeudi, une cérémonie empreinte de gravité et de solennité s’est déroulée sur la Place du souvenir, sous la direction du Chef d’État-Major Général des Forces Armées Béninoises, le Général de Division Fructueux GBAGUIDI.

L’événement, initialement dédié à la commémoration de la victoire contre l’agression du 16 janvier 1977 orchestrée par Bob Denard et ses hommes, a pris une résonance particulière dans le contexte actuel marqué par une recrudescence des attaques terroristes.

Le Bénin commémore le 16 janvier et appelle à l'unité nationale face à la menace terroriste, en hommage aux soldats tombés Un hommage ému aux héros d’hier et d’aujourd’hui

La cérémonie a débuté par un dépôt de gerbes au pied du monument établi en mémoire des soldats tombés en 1977, suivi d’une sonnerie aux morts poignante. La hiérarchie militaire au grand complet, les anciens combattants et les familles endeuillées par les récentes attaques terroristes étaient présentes, témoignant de l’unité et de la solidarité nationale face à l’adversité.

L’atmosphère était chargée d’émotion, le souvenir des événements de 1977 se mêlant à la douleur des pertes récentes. L’attaque terroriste du 8 janvier 2025, qui a coûté la vie à de nombreux soldats béninois dans le nord du pays, était dans tous les esprits.

Un appel vibrant à la cohésion nationale

Dans un discours poignant, le Général GBAGUIDI a rendu un vibrant hommage aux soldats tombés au champ d’honneur, tant ceux de 1977 que ceux victimes des récentes attaques. Il a présenté ses condoléances les plus sincères aux familles endeuillées, reconnaissant les duretés du métier des armes. Mais au-delà de l’hommage, le Chef d’État-Major a lancé un appel pressant à l’unité nationale :

« J’ai une pensée pour leurs parents, je leur présente toutes mes condoléances. » « C’est dur, le métier est dur. » « Mais on se rappelle que c’est dans une synergie d’actions qu’en 1977, nos anciens se sont levés pour faire face à l’ennemi. » « Il est important qu’aujourd’hui, c’est dans la même synergie d’actions que militaires et civils feront face au terrorisme international qui nous agresse. »

Ce message résonne comme un cri de ralliement, soulignant la nécessité impérieuse d’une collaboration étroite entre les forces armées et la population civile pour contrer efficacement la menace terroriste. L’analogie avec l’unité nationale qui avait permis de repousser l’agression de 1977 est frappante et souligne la conviction que seule une action concertée permettra de surmonter les défis actuels.

Le Bénin commémore le 16 janvier et appelle à l'unité nationale face à la menace terroriste, en hommage aux soldats tombés Détermination et adaptation face à l’adversité

Le Général GBAGUIDI a affirmé avec force la détermination des forces armées béninoises à défendre l’intégrité territoriale du pays et à poursuivre sans relâche la lutte contre le terrorisme. Il a également souligné l’importance de tirer les leçons des événements passés, notamment de la dernière attaque, afin d’améliorer les dispositifs de sécurité.

« Être militaire, c’est faire preuve d’adaptabilité, donc des réaménagements ont été faits dans le dispositif et ça se poursuit », a-t-il déclaré, faisant référence à l’opération MIRADOR. Cette déclaration témoigne d’une volonté d’adaptation et d’une prise en compte des failles potentielles, dans un contexte de menace en constante évolution.

Un double symbolisme fort

La date du 16 janvier revêt un double symbolisme pour le Bénin. Elle commémore à la fois une victoire passée contre une agression extérieure et sert aujourd’hui de catalyseur pour une nouvelle mobilisation face à une menace différente, mais tout aussi dangereuse. L’appel à la cohésion nationale lancé par le Général GBAGUIDI résonne avec une force particulière en ce jour de souvenir et d’unité. Le Bénin se dresse, fort de son histoire, pour faire face aux défis du présent et assurer un avenir de paix et de sécurité pour son peuple.

Bénin : manifestations et appel à la mobilisation pour le retrait des troupes françaises

Cotonou, le 16 janvier 2025 – Une vague de contestation d’une ampleur inédite secoue le Bénin. Le Conseil de la Jeunesse Patriotique a entamé aujourd’hui une série de manifestations pour exiger le retrait pur et simple des troupes françaises du territoire national. Cette initiative, empreinte d’un sentiment nationaliste profond, met en lumière une exaspération grandissante face à la présence militaire française, perçue par beaucoup comme une atteinte à la souveraineté et à la dignité du peuple béninois.

Une présence militaire contestée, un contexte sécuritaire dégradé

L’argument central des manifestants repose sur un constat alarmant : depuis le déploiement des forces armées françaises sur le sol béninois, le pays, jusqu’alors relativement épargné par les attaques djihadistes, connaît une recrudescence inquiétante de la violence. Cette corrélation, loin d’être fortuite selon les protestataires, alimente un sentiment de méfiance et remet en question l’efficacité, voire la pertinence, de cette coopération militaire.

Un discours anti-ingérence ferme

Le Conseil de la Jeunesse Patriotique dénonce avec véhémence une « occupation » qui entrave, selon eux, le développement autonome du Bénin. Ils réclament haut et fort le droit inaliénable de chaque nation africaine à tracer sa propre voie, sans l’ombre tutélaire d’une puissance étrangère. Ce discours, profondément ancré dans un idéal panafricaniste, résonne avec les aspirations d’un parti croissant de la population, désireuse de rompre avec les vestiges d’un passé colonial.

Un appel à la solidarité panafricaine

Par ailleurs, l’appel lancé par le Conseil de la Jeunesse Patriotique dépasse les frontières du Bénin. Il s’adresse à tous les patriotes africains, les exhortant à soutenir le pays dans sa quête de liberté et d’indépendance véritable. L’objectif ultime est clair : bâtir un continent dans lequel chaque nation pourra prospérer, libérée des chaînes du passé et des ingérences extérieures.

Vers une mobilisation d’envergure le 25 janvier

L’onde de choc des manifestations actuelles préfigure une mobilisation encore plus massive. La Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) a également annoncé une manifestation d’envergure prévue le 25 janvier. Cette action syndicale, qui fait suite à une attaque terroriste meurtrière survenue dans le nord du pays le 8 janvier, ayant coûté la vie à une trentaine de soldats, vise à réclamer le retrait immédiat des forces armées françaises.

Une remise en question radicale de la coopération militaire

En plus, L’attaque du 8 janvier a servi de catalyseur à une remise en question radicale de la coopération militaire avec la France. Le constat est sans appel : l’inefficacité de cette collaboration est flagrante, voire contre-productive. L’image métaphorique du « marabout qui donne la mort ne peut pas ressusciter » traduit avec force le sentiment d’une population qui ne croit plus aux promesses d’une assistance militaire, jugée obsolète et inadaptée.

Un slogan fort : « Troupes françaises hors du Bénin ! »

En somme, le slogan scandé par les manifestants, « Troupes françaises hors du Bénin! », témoigne d’une détermination sans faille et d’une volonté de rupture avec un système perçu comme néocolonial. La situation au Bénin est à son paroxysme, et l’issue de cette crise pourrait aussi avoir des répercussions importantes sur les relations entre la France et les pays africains. L’avenir dira si cet appel sera entendu et quelles en seront les conséquences géopolitiques.

Doha : Le Bénin et le Qatar s’unissent pour la paix et la sécurité

Doha, 16 janvier 2025 – Le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, a été reçu hier à Doha par Son Altesse Royale le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une visite officielle visant à renforcer les relations bilatérales entre le Bénin et le Qatar. Les discussions ont porté sur des sujets d’intérêt commun, notamment la promotion de la paix et de la sécurité, valeurs chères aux deux nations. Le ministre Bakari a transmis, au nom du président béninois Patrice Talon, ses félicitations aux autorités qataries pour leurs efforts en faveur d’un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza.

Rencontre diplomatique à Doha : Le Bénin et le Qatar renforcent leur partenariat pour la paix et la sécurité Coopération et sécurité : une visite diplomatique cruciale à Doha

Le même jour, le ministre Bakari a également rencontré le Dr Mohammed bin Abdulaziz bin Saleh Al Khulaifi, ministre d’État aux Affaires étrangères du Qatar. Les deux parties ont exploré des moyens de renforcer leur coopération et ont échangé sur diverses questions régionales et internationales.

Sous le leadership du président Patrice Talon et de l’Émir Tamim Bin Hamad Al Thani, le Bénin et le Qatar réaffirment leur engagement à promouvoir la paix et la sécurité sur la scène internationale. Par ailleurs, cette visite témoigne de la volonté des deux pays de consolider leur partenariat et de collaborer étroitement sur des dossiers cruciaux pour la stabilité régionale et mondiale.

En conclusion, la visite du ministre Shegun Bakari à Doha marque une étape importante dans le renforcement des relations entre le Bénin et le Qatar. En réaffirmant leur engagement mutuel envers la paix et la sécurité, ces deux nations démontrent leur volonté de collaborer étroitement pour relever les défis régionaux et internationaux. Ainsi, sous le leadership éclairé du président Patrice Talon et de l’Émir Tamim Bin Hamad Al Thani, ce partenariat promet de contribuer de manière significative à la stabilité et à la prospérité globale.

 

 

Homeky-Boko: une scène de justice ou un théâtre politique ?

Cotonou, le 15 janvier 2025 Ah, la justice béninoise et ses méandres labyrinthiques ! Enfin, le couperet est tombé : la date du procès le plus sulfureux de ces derniers temps est désormais connue. En effet, cette sombre affaire de prétendue tentative de coup d’État continue d’alimenter les conversations les plus passionnées, les spéculations les plus audacieuses. Espérons, pour l’honneur de la République, que la vérité, aussi amère soit-elle, finira par éclater au grand jour.

Boko et Homeky: accusés de tentative de coup d’État

Le procès tant attendu d’Olivier Boko et d’Oswald Homeky, tous deux accusés d’un crime de lèse-majesté – tentative de coup d’État, rien de moins !  Débutera le 21 janvier devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), cette juridiction d’exception dont l’existence même suscite tant de controverses. En plus, cette affaire, véritable bombe à retardement, divise profondément le Bénin, oscillant entre une soif légitime de justice et de graves soupçons d’instrumentalisation politique, une pratique hélas trop fréquente sous nos cieux.

Le Bénin, tel un funambule sur un fil, retient son souffle à l’approche de ce procès qui promet d’être l’un des plus retentissants de ces dernières années. La Criet a donc tranché : le jugement d’Olivier Boko, homme d’affaires influent et, il convient de le rappeler, ancien allié du président Patrice Talon, ainsi que de l’ancien ministre des Sports, Oswald Homeky, aura lieu exactement dans 5 jours de cette année propice. Accusés de la tentative d’un coup d’État, un crime d’une gravité extrême, les deux hommes devront faire face à de lourdes charges qui divisent profondément l’opinion publique béninoise.

Tempête judiciaire : les accusations contre Boko et Homeky

Olivier Boko et Oswald Homeky, figures autrefois respectées et influentes, se retrouvent aujourd’hui au cœur d’une tempête judiciaire sans précédent. Accusés de « complot contre la sûreté de l’État » et de « corruption d’agent public », ils sont soupçonnés d’avoir ourdi une tentative de renversement du président Patrice Talon en septembre 2024. Cette accusation marque une rupture fracassante avec leur passé de proches du pouvoir, un retournement de situation digne des plus grandes tragédies.

Selon les autorités judiciaires, dont une partie de l’opinion publique remet ouvertement en question la partialité, le plan machiavélique impliquait des démarches discrètes, mais déterminées, auprès d’officiers de la garde républicaine. Il est à noter, et ce détail n’est pas sans importance, que la cour n’a pas inculpé tous ces officiers cités dans cette affaire, ce qui soulève de légitimes interrogations sur la cohérence de l’enquête.

Un procès sous haute tension : l’avenir politique du Bénin en jeu

Depuis leur arrestation en septembre 2024, la défense de Boko et Homeky n’a cessé de dénoncer avec véhémence ce qu’elle qualifie de « procédure irrégulière et précipitée », une véritable parodie de justice selon leurs dires. Malgré plusieurs recours devant la Cour suprême, restés lettre morte, et des accusations d’un calendrier judiciaire manifestement biaisé, la Criet a confirmé les chefs d’accusation lors d’une audience tenue le 14 janvier 2025, une date qui restera gravée dans les annales judiciaires du pays.

Pour les avocats de la défense, les délais excessivement courts et l’absence de certains accusés, à l’instar du beau-frère d’Olivier Boko, visé par un mandat d’arrêt international dont l’exécution semble pour le moins aléatoire, soulèvent de graves doutes quant à la transparence et à l’équité de ce procès. L’ombre de l’instrumentalisation politique plane sur les débats, assombrissant encore davantage l’horizon judiciaire.

Ce procès, dont les enjeux dépassent largement le simple cas individuel, s’inscrit dans la session criminelle qui débutera le 20 janvier. Le lendemain, le procès se consacrera entièrement à cette affaire retentissante, dont les répercussions pourraient durablement marquer le paysage politique béninois.

Alors que le Bénin aspire à une stabilité politique compromise par cette affaire, ce procès risque fort de cristalliser les tensions déjà vives au sein de la société. Pour certains, il s’agit d’un signal fort, d’un avertissement solennel contre toute velléité de déstabilisation du pouvoir en place.

Pour d’autres, plus sceptiques, voire ouvertement hostiles au régime actuel, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une instrumentalisation éhontée de la justice, une manœuvre politique cynique visant à neutraliser d’anciens proches du pouvoir, devenus, pour des raisons obscures, des figures gênantes, voire des ennemis à abattre. L’avenir nous dira qui a raison.

États-Unis : préparatifs sécuritaires pour la 60ᵉ investiture présidentielle

Le lundi 20 janvier 2025, le Comité mixte du Congrès sur les cérémonies d’investiture accueillera la 60ᵉ investiture du président élu et du vice-président élu sur le front ouest du Capitole des États-Unis. En effet, cet événement historique rassemble des milliers de citoyens, dignitaires et médias du monde entier pour assister à l’entrée en fonction des plus hauts dirigeants du pays. Cependant, une cérémonie d’une telle envergure exige une organisation minutieuse et des mesures de sécurité rigoureuses pour assurer le bon déroulement de l’événement.

Préparatifs de sécurité : une coordination sans précédent

L’US Capitol Police (USCP), en collaboration avec ses partenaires des forces de l’ordre, se prépare activement pour cette journée emblématique. L’objectif est de garantir la sécurité des participants tout en facilitant l’accès et la fluidité des mouvements autour du Capitole. Une attention particulière est accordée à la prévention de toute menace potentielle, qu’elle soit d’origine humaine ou liée à des objets interdits.

Liste des articles interdits : Sécuriser le territoire

Pour maintenir un environnement sûr et ordonné, le Conseil de police du Capitole a établi une liste exhaustive des articles interdits sur le terrain du Capitole le jour de l’inauguration. Cette liste comprend, mais ne se limite pas à :

  • Aérosols et contenants d’alcool : afin de garantir une atmosphère à la fois sécurisée et appropriée pour un événement d’une telle envergure, le Conseil interdit strictement les produits liquides, les aérosols, les boissons alcoolisées, les canettes et les bouteilles.
  • Armes et explosifs : dans le but d’éliminer tout risque de violence ou d’accident, le Conseil interdit tout objet pouvant servir d’arme, y compris les munitions, les explosifs et les feux d’artifice.
  • Équipements encombrants : le Conseil interdit également les sacs à dos, les valises et autres contenants volumineux . Cette restriction facilite le contrôle des foules et réduit le risque de cacher des objets dangereux.
  • Substances illégales : afin de garantir le respect des lois fédérales, le Conseil interdit strictement la présence de substances illicites, y compris la marijuana.
  • Dispositifs de nuisance : pour maintenir une ambiance respectueuse et solennelle, le Conseil interdit les bruiteurs, les lumières laser et autres dispositifs perturbateurs.

Préparatifs : autres articles interdits pour le bon déroulement de l’événement 

  • Gilets pare-balles, étuis pour appareils photo, équipement de camping et d’escalade, y compris des tentes, des cordes et des grappins, produits chimiques, y compris les piles renversables, la peinture, le sang artificiel, etc.
  • bâtons, y compris les perches à selfie, télémètres, appareils de mobilité motorisés de loisirs, coussins d’assise, panneaux, pancartes ou bannières, récipients de pulvérisation, trottinettes, poussettes, vélos…
  • Équipement d’enregistrement audio/vidéo commercial et ordinateurs portables/tablettes/iPad…

Facilités et exceptions : assurer le confort des invités

Pour que tout le monde puisse profiter pleinement de l’événement, le Capitole offre de l’eau à tous les spectateurs et propose des équipements adaptés aux personnes ayant des besoins spécifiques. Ces aménagements incluent notamment la mise à disposition d’aides à la mobilité et de chaises pour faciliter leurs déplacements.

Importance de la coopération publique

Le respect de ces consignes est essentiel pour la réussite de la cérémonie. Le public est invité à coopérer pleinement avec les forces de l’ordre et à suivre les directives données. En respectant ces mesures, chaque participant contribue à faire de cette 60ᵉ investiture une journée mémorable, placée sous le signe de la paix et de l’unité nationale.

En conclusion, la cérémonie d’investiture est non seulement un moment de célébration démocratique, mais aussi une démonstration de l’engagement du pays envers la sécurité et le bien-être de tous ses citoyens. Les préparatifs en cours et les mesures mises en place illustrent l’importance accordée à chaque détail pour assurer une expérience positive et sécurisée pour tous.

 

Ayélawadjè : le Gouvernement en opération séduction post-explosion

Cotonou, 15 janvier 2025 –  Dans une mise en scène soigneusement orchestrée, une délégation de haut vol du gouvernement a fait sa grande tournée de compassion, hier, au chevet des sinistrés de l’explosion survenue à Ayélawadjè, Akpakpa .

Avec une allure grave et un air résolument compatissant, les Ministres Alassane SEIDOU (Intérieur et Sécurité Publique), Benjamin HOUNKPATIN (Santé) et Véronique TOGNIFODÉ (Affaires Sociales et Microfinance) ont pris la peine de visiter les différents services du CNHU où les victimes étaient prises en charge. Une scène digne des meilleurs épisodes de télé-réalité, avec juste ce qu’il faut de compassion ministérielle et de phrases bien rodées.

Une mobilisation spectaculaire et des mesures en trompe-l’œil pour Ayélawadjè

Dès les premières heures suivant l’explosion, le gouvernement a pris des « mesures d’urgence » pour sécuriser le périmètre, bien que les habitants, eux, n’avaient plus grand-chose à sécuriser. Entre intoxications massives et décombres encore fumants, les ministres, tels des super-héros venus sauver la mise, ont promis la lune.

Dans un élan de transparence savamment calibrée, le Ministre de la Santé a dressé un tableau positif de la situation, malgré le sinistre. « Plus de 2/3 des patients sont rentrés chez eux, et il ne reste qu’une cinquantaine sous observation », a-t-il affirmé. Une performance remarquable pour un système de santé souvent critiqué pour sa lenteur.

Des chiffres pour anesthésier la douleur

Selon les statistiques fournies, sur les 150 patients accueillis, ils ont enregistré une dizaine de cas graves, avec deux décès. Une « prouesse » que l’on suppose satisfaisante pour le Ministre, qui n’a pas manqué de rappeler à la population de se rendre au centre de santé le plus proche « en cas de signe suspect ». Un message d’une clarté sans égale, surtout quand la plupart des centres de santé peinent à fournir des soins de base.

La sécurité en agglomération, ou l’appel à la délation citoyenne

Pendant ce temps, le Ministre de l’Intérieur a pris un ton paternaliste pour rappeler aux citoyens leurs devoirs en matière de sécurité. Les exhortant à devenir des vigiles bénévoles en signalant les entreposages sauvages. « Soyez vigilants, signalez les dépôts sauvages de produits chimiques au 166 », a-t-il insisté.

Une démarche participative qui pourrait bien transformer les habitants en agents secrets d’un film d’espionnage, à ceci près que le « happy ending » n’est pas garanti. Comme si la sécurité publique relevait uniquement de la responsabilité des habitants et non de son ministère. Quelle belle leçon de civisme, assurément, mais qui oublie que les infrastructures de prévention laissent souvent à désirer.

La visite ministérielle à Ayélawadjè, entre promesses grandiloquentes et communication de crise bien orchestrée.Des soins gratuits, enfin presque pour Ayélawadjè

De son côté, la Ministre des Affaires Sociales a voulu marquer le coup en insistant sur la gratuité des soins. « L’État a tout pris en charge », a-t-elle martelé, soulignant que les équipes sociales étaient à pied d’œuvre depuis dimanche, comme si quelques paroles réconfortantes suffiraient à panser les traumatismes des familles.

Une déclaration qui ferait presque croire à une couverture sociale exemplaire, si l’on oubliait les nombreuses plaintes récurrentes sur l’accès aux soins dans le pays. Ainsi, la visite de cette délégation gouvernementale s’est conclue sur une note d’autosatisfaction, laissant les sinistrés à leurs réalités.

Un show bien orchestré

En résumé, cette visite ministérielle est une véritable démonstration de l’art de la communication en période de crise. Entre mesures d’urgence, statistiques rassurantes et appels à la vigilance citoyenne, le gouvernement semble avoir trouvé la recette parfaite pour transformer une tragédie en vitrine de sa réactivité.

Reste à savoir si cette mise en scène convaincra les sinistrés d’Ayélawadjè, pour qui les promesses ministérielles ressemblent souvent à des feux de paille dans un ciel déjà sombre.

Lancement de la 29e édition du tirage de la tranche commune Entente

Cotonou, 14 janvier 2025 –La Loterie Nationale du Bénin (LNB) a officiellement lancé la 29ᵉ édition du Tirage de la Tranche Commune Entente le lundi. En effet, cet événement, marqué par des travaux d’experts, s’est tenu dans la salle de conférence de la Direction générale à Cotonou, sous la direction de Gaston Zossou, directeur général de la LNB.

Cette cérémonie a rassemblé de nombreuses personnalités influentes du secteur des jeux de hasard en Afrique de l’Ouest. Parmi elles, Ali Adi, secrétaire exécutif adjoint du Conseil de l’Entente, et Ibrahim Ben Harama Zarani, directeur général de la Loterie Nationale du Burkina Faso, ont honoré l’événement de leur présence. Des délégués des loteries nationales du Niger, du Togo et de la Côte d’Ivoire ont également participé, témoignant de l’importance régionale de cette rencontre.

Dans son discours d’ouverture, Gaston Zossou a encouragé les experts à analyser le nouveau concept proposé pour s’assurer qu’il correspond aux attentes des populations locales. Il a également exprimé sa gratitude envers le Conseil de l’Entente pour son soutien continu, mettant en lumière son rôle dans la promotion de l’entrepreneuriat local.

La Loterie Nationale du Bénin lance la 29e édition du Tirage de la Tranche Commune Entente, réunissant des experts et personnalitésProgramme et perspectives de la 29ᵉ édition de la Tranche Commune Entente

Le programme de cette édition se poursuit aujourd’hui, mardi 14 janvier, avec une réunion des directeurs généraux à l’Hôtel Sofitel de Cotonou. Cette rencontre stratégique sera inaugurée par Romuald Wadagni, ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances. Les participants visiteront ensuite les stands installés à la Place de l’Amazone, offrant un aperçu des initiatives et innovations en cours.

Le point culminant des festivités aura lieu le 17 janvier, avec le tirage officiel au Palais des Congrès de Cotonou. Cet événement symbolise un moment déterminant pour l’avenir des loteries dans la région, renforçant la collaboration entre les différents pays membres et jetant les bases d’une coopération renforcée pour les années à venir.

En somme, cette 29ᵉ édition du Tirage de la Tranche Commune Entente représente non seulement une opportunité pour les acteurs du secteur de renforcer leurs liens, mais également un moment clé pour évaluer et améliorer l’impact des loteries sur les économies locales.

Bénin : Bases militaires françaises ou mirages diplomatiques ? Une intrigue digne d’un thriller géopolitique

Cotonou, 14 janvier 2025 –Imaginez un pays paisible, dont les gouvernants réfutent catégoriquement l’existence de bases militaires étrangères sur son sol, tandis qu’un président d’un pays voisin, coiffé de sa casquette de chef suprême de la vérité, affirme tout le contraire. Bienvenue au Bénin, où l’on joue à cache-cache avec des bases militaires françaises fantômes, selon les déclarations de nul autre qu’Emmanuel Macron, Président de la République française, lors de la conférence des ambassadeurs à Paris le lundi 6 janvier.

Quand Emmanuel Macron joue à « Où est Charlie ? » avec les bases militaires 

En effet, dans cette allocution devenue virale, Emmanuel Macron, l’air de celui qui connaît un secret bien gardé, lâche une bombe (sans mauvais jeu de mots) : le Bénin abriterait des bases militaires françaises. Stupeur et tremblements au pays des Amazones ! Le gouvernement béninois, fidèle à sa ligne de déni, déclare à qui veut l’entendre que ces bases n’existent que dans l’imagination fertile de certains. Mais pourquoi diable le Président français affirmerait-il cela ? Erreur de script ? Volonté de semer la zizanie ? Ou simple goût pour le sensationnalisme ?

L’Assemblée nationale entre en scène.

Face à cette situation rocambolesque, les députés du parti Les Démocrates, toujours prompts à dégainer, ont décidé de poser les questions qui fâchent. Une liste exhaustive de questions d’actualité a été envoyée hier au gouvernement : « Existe-t-il réellement des bases militaires françaises au Bénin ? » « Si oui, depuis quand ? » « Où sont-elles ? »« Quels sont les termes de l’accord militaire ayant conduit à la mise en place de ces bases militaires au Bénin ? »« Quelle évaluation peut-on déjà faire de la présence de ces bases militaires au Bénin? » On s’attend presque à ce qu’ils demandent la couleur des rideaux et aussi la marque des croissants servis dans ces bases mystérieuses.

Ces parlementaires, dans leur quête de vérité, veulent également savoir si la présence de ces bases a une quelconque influence sur le nombre d’attaques terroristes et, plus macabre encore, combien de soldats béninois ont perdu la vie depuis l’arrivée de ces invités non désirés. Parce que, soyons honnêtes, une base militaire, c’est comme un mariage arrangé : ça peut bien commencer, mais ça finit souvent en drame.

Le voisinage en ébullition

Par ailleurs, il faut le rappeler, le Niger et le Burkina Faso, jamais en reste lorsqu’il s’agit de dénoncer, se sont empressés de pointer du doigt cette prétendue alliance franco-béninoise. « Comment osez-vous ? » semblent-ils clamer. À leurs yeux, le Bénin aurait ainsi trahi le pacte sacré de méfiance vis-à-vis des anciennes puissances coloniales. Et pendant ce temps, le Bénin joue la carte du « nous n’étions même pas au courant de notre propre trahison ! »

Une intrigue à plusieurs niveaux

Que peut-on espérer de cette nouvelle affaire de bases militaires ? Une enquête sérieuse, des révélations fracassantes ou un démenti cinglant ? Peu importe l’issue, le Bénin se retrouve au cœur d’un thriller géopolitique digne des meilleurs romans d’espionnage. Un scénario dans lequel chaque acteur joue son rôle à la perfection : le président français en maître des révélations, le gouvernement béninois en champion du déni et les députés des Démocrates en investigateurs intrépides.

En attendant que la vérité éclate, si jamais elle le fait, les citoyens béninois peuvent au moins se réjouir de vivre dans un pays où l’intrigue politique est aussi palpitante qu’une série Netflix. Que le spectacle continue !

 

Bénin : réunion de crise après l’attaque meurtrière du 8 janvier

Cotonou, 14 janvier 2025 – Une attaque meurtrière survenue le 8 janvier dans la zone du « Point Triple », à la frontière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso, a plongé le pays dans le deuil et soulevé de nombreuses interrogations sur la sécurité nationale. Avec un bilan de 30 soldats béninois tués, cette tragédie a poussé le chef d’état-major, le général de division Fructueux Gbaguidi, à convoquer un conseil militaire extraordinaire à Cotonou, visant à revoir le dispositif sécuritaire en place.

Un drame qui met à nu les failles sécuritaires

En effet, la zone du « Point Triple » est connue pour être un point chaud dans la lutte contre les groupes armés qui sévissent dans la région sahélienne. L’attaque du 8 janvier a révélé des failles majeures dans le dispositif sécuritaire béninois. Les hauts responsables militaires, réunis à Cotonou, ont examiné les circonstances de l’attaque et ont mis en lumière l’absence de coopération militaire efficace avec les voisins immédiats, le Burkina Faso et le Niger.

Par ailleurs, les autorités béninoises ont reconnu que l’absence de coordination régionale a compromis la sécurité de leurs frontières. Les généraux ont mis en évidence le caractère stratégique de cette lacune, qui a permis à des groupes armés de mener des opérations audacieuses, comme en témoigne l’attaque ayant coûté la vie à 30 soldats. Cette tragédie souligne l’urgence de renforcer la coopération militaire et de mettre en place des mécanismes de renseignement efficaces.

Réunion de crise :Une réponse militaire sous pression

Le général de division Fructueux Gbaguidi a souligné l’urgence de revoir les stratégies de défense et de renforcer les capacités opérationnelles des forces armées béninoises. Lors du conseil militaire, les participants ont évoqué plusieurs pistes, notamment l’amélioration du renseignement, la modernisation des équipements et le renforcement de la formation des troupes déployées dans les zones sensibles.

Cependant, cette réunion de crise a aussi mis en exergue des tensions internes. Certains responsables militaires ont critiqué la lenteur de la réaction du gouvernement face à la montée des menaces dans le nord du pays. D’autres ont pointé du doigt une logistique défaillante qui entrave les capacités d’intervention rapide des forces armées.

Un devoir de mémoire et de soutien aux familles des victimes

Les corps des 30 soldats tués ont été rapatriés à Ouidah, où ils seront remis à leurs familles cette semaine. Le gouvernement a promis un soutien total aux familles endeuillées, mais cette promesse soulève des questions sur la prise en charge à long terme des familles des victimes militaires.

Une polémique sur la coopération régionale

L’absence de coopération militaire entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger est devenue un point de polémique majeur. Les experts en sécurité et les politiciens appellent à la mise en place urgente d’un cadre de coopération régional pour contrer efficacement les menaces transfrontalières.

Le Bénin est désormais à un tournant crucial. La capacité du gouvernement à tirer les leçons de cette tragédie et à adapter sa stratégie sécuritaire déterminera la résilience du pays face à une menace croissante. Les prochaines semaines seront décisives pour restaurer la confiance du peuple béninois dans sa sécurité nationale.

Cotonou, le cœur battant du roller et du skateboard francophones

Cotonou, 13 janvier 2025 – La cité des Lacs s’est muée en véritable arène sportive pour accueillir le 2ᵉ séminaire de la Francophonie Skate. En effet, réunissant près de 20 présidents de fédérations et représentants, cet événement majeur marque une étape décisive dans le développement du roller et du skateboard dans l’espace francophone.

Unir les forces pour un avenir radieux

Sous l’égide de la Fédération béninoise de Roller Sports (FBRS), présidée par Marius Tchibozo, ce séminaire vise à fédérer les acteurs de ce sport dynamique autour d’objectifs communs. Il s’agit de définir des stratégies partagées, de renforcer la coopération entre les différentes fédérations et de favoriser les échanges d’expériences.

Une approche scientifique pour une performance optimale au roller 

Pour atteindre ces objectifs, les participants bénéficient de l’expertise des chercheurs de renom. Charly Machemehl, maître de conférences et chercheur à l’Université de Rouen, a ainsi souligné l’importance d’une approche scientifique pour optimiser la performance des athlètes et améliorer la gestion des organisations sportives. Cette dimension scientifique est un atout majeur pour le développement du roller et du skateboard dans l’espace francophone.

Le Bénin, terre d’accueil et de champions

Le choix du Bénin pour accueillir ce séminaire n’est pas le fruit du hasard. Les performances remarquables des athlètes béninois sur la scène internationale, ainsi que l’engagement sans faille de la FBRS, ont pesé en faveur du pays. Le représentant du Comité national olympique et sportif béninois (CNOS-Ben), Fernando Hessou, a d’ailleurs salué les efforts consentis par la fédération béninoise pour promouvoir le roller et le skateboard.

Les Jeux Olympiques de la jeunesse de Dakar 2026 dans le viseur

Un des enjeux majeurs de ce séminaire est de préparer les athlètes francophones aux prochains Jeux Olympiques de la jeunesse qui se tiendront à Dakar en 2026. Les participants ont ainsi pu échanger sur les meilleures stratégies pour développer les talents et les accompagner vers l’excellence.

En somme, ce 2ᵉ séminaire de la Francophonie Skate marque un tournant dans le développement du roller et du skateboard dans l’espace francophone. Les participants ont quitté Cotonou avec de nouvelles perspectives et une volonté commune de faire de ces disciplines sportives des vecteurs d’intégration, de paix et de développement.