Bénin : Cotonou déclare la guerre au plastique pour un avenir durable

Bénin : une croisade éloquente contre le fléau plastique à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement 2025

Cotonou, 4 juin 2025 – La capitale béninoise s’est érigée en bastion d’une lutte cruciale contre la pollution plastique, célébrant avec ferveur la Journée mondiale de l’environnement. Ce mercredi, sous l’égide du thème planétaire « Mettre fin à la pollution plastique mondiale », Cotonou a résonné d’un élan collectif aussi vibrant qu’impérieux. Face à un adversaire insidieux – le plastique, dont la décomposition s’étire sur des siècles –, le pays a conjugué expertise internationale et ferveur locale pour esquisser un avenir plus sain.

Le Bénin s'engage activement dans la lutte contre la pollution plastique lors de la Journée mondiale de l'environnement à Cotonou,

Une mobilisation inédite : experts et citoyens unissent leurs forces

La capitale économique a été le théâtre d’une journée foisonnante, orchestrée par une alliance prestigieuse entre le Système des Nations Unies (SNU), l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Bénin et le gouvernement national. Ainsi, José Tonato, ministre du Cadre de vie et des Transports, a prêté sa voix à cette cause vitale, entouré de panélistes aguerris et de citoyens résolus. Les activités, d’une diversité saisissante, ont oscillé entre forums de haut vol, ateliers pratiques et campagnes de terrain, tous tendus vers un même dessein : déraciner le plastique du quotidien. Des solutions audacieuses ont émergé des débats : l’essor des matériaux réutilisables, l’amplification du recyclage et une législation plus rigoureuse pour bannir les usages éphémères du plastique. « Ce n’est pas une simple commodité que nous combattons, mais une menace sournoise qui empoisonne nos terres et nos vies », a lancé un intervenant, captant l’assentiment d’une foule captivée.

Le fléau du plastique : le Bénin face à un enjeu crucial de santé publique

Le Bénin ne part pas de zéro dans cette lutte. La pollution plastique, avec ses monceaux de déchets obstruant les rivières et ses micro-fragments infiltrant les écosystèmes, est un fléau bien connu. D’ailleurs, des initiatives antérieures – comme les collectes massives de 2023 – ont déjà démontré la gravité du péril et la capacité du pays à y faire face. En 2025, cette détermination s’est muée en un programme ambitieux : des jeunes ont rivalisé d’ingéniosité dans des concours d’innovation, tandis que des artisans ont transformé les rebuts plastiques en œuvres d’art, symboles d’une renaissance écologique. Par ailleurs, l’OMS, gardienne de la santé publique, a jeté une lumière crue sur les dangers des microplastiques, ces particules furtives qui s’insinuent jusque dans nos assiettes. Cette prise de conscience, alliée à une volonté politique affirmée, pourrait donner un nouvel élan à la loi de 2017, encore trop timidement appliquée, qui proscrit les plastiques non biodégradables.

Le Bénin s'engage activement dans la lutte contre la pollution plastique lors de la Journée mondiale de l'environnement à Cotonou, Au-delà des débats : l’engagement citoyen, moteur du changement !

Au-delà des enceintes officielles, la journée a irradié jusque sur les réseaux sociaux, où les Béninois ont partagé leurs engagements personnels. « Pourquoi céder à la facilité du plastique quand des alternatives existent ? », s’interrogeait un internaute, tandis qu’un autre dévoilait ses stratagèmes pour une vie allégée de ce fardeau. Effectivement, ces voix, modestes, mais puissantes, tissent la trame d’un mouvement plus vaste, porté par une communauté déterminée à agir.

Un avenir sans plastique : le Bénin, éclaireur d’une révolution mondiale

Alors que la communauté internationale s’apprête à négocier un traité historique sur le plastique à Genève en août 2025, le Bénin pose une pierre angulaire dans cette entreprise mondiale. Aujourd’hui, Cotonou n’a pas seulement célébré une journée : elle a semé les graines d’une révolution silencieuse, où chaque geste compte pour désamorcer une crise qui ne tolère plus aucun sursis. Dans cette lutte, le pays se dresse comme un éclaireur, prouvant que l’union des volontés peut triompher d’un ennemi aussi tenace que le plastique.

Diplomatie : la Russie et le Bénin célèbrent 63 ans d’une amitié discrète et durable !

Une fresque diplomatique : le 63ᵉ anniversaire de l’alliance entre la Russie et le Bénin

Ce 4 juin 2025, une page d’histoire discrète, mais éloquente se tourne : la Russie et la République du Bénin célèbrent le 63ᵉ anniversaire de leurs relations diplomatiques. Ce lien, scellé en 1962, lorsque le Dahomey, fraîchement émancipé, posait ses premiers pas dans le concert des nations, a traversé les époques. Loin des feux de la rampe médiatique, cette amitié, née dans l’effervescence de la Guerre froide, s’est muée en une trame subtile, tissée de solidarités pragmatiques et d’aspirations communes. Aujourd’hui, cet anniversaire invite à une réflexion sur un passé méconnu et un avenir aux contours prometteurs.

Une Genèse historique : quand le Dahomey et l’URSS scellaient un pacte

En 1962, le monde vibrait au rythme des rivalités est-ouest. Le Dahomey, devenu Bénin en 1975, cherchait alors à s’affranchir des vestiges coloniaux tout en esquissant une identité souveraine. La Russie, sous l’égide de l’Union soviétique, voyait dans cette jeune nation un écho à ses ambitions d’influence en terre africaine. Le 4 juin, un pacte diplomatique fut ainsi paraphé, modeste prélude à une relation qui allait bientôt s’étoffer. Si les premiers échanges restaient ténus, l’arrivée au pouvoir de Mathieu Kérékou en 1972 et son virage idéologique vers le marxisme-léninisme en 1974 donna un nouveau souffle à cette alliance. La Russie devint alors un pilier, offrant appui matériel et présence symbolique, à l’image des navires soviétiques mouillant dans les eaux de Cotonou.

La métamorphose : de l’URSS à la Fédération, l’amitié Bénino-russe renait

La chute de l’URSS en 1991 aurait pu ébranler ce fragile édifice. Pourtant, tel un phénix, l’amitié russo-béninoise renaquit sous de nouveaux auspices. La Russie, désormais fédération, et le Bénin, en quête de renouveau démocratique, peuvent préserver l’essentiel : une complicité fondée sur la résilience. Au fil des ans, les champs de coopération se sont diversifiés. Là où jadis dominaient les livraisons d’équipements militaires, s’épanouissent aujourd’hui des initiatives plus subtiles : aide humanitaire, ponts éducatifs avec des bourses pour la jeunesse béninoise, et l’esquisse de projets économiques dans des secteurs aussi vitaux que l’agriculture ou l’énergie.

Des voix unies : pérenniser un héritage de respect mutuel

Cette longévité ne passe pas inaperçue. « Nos liens avec le Bénin s’inscrivent dans une continuité de respect et de bénéfices réciproques », a déclaré récemment un haut dignitaire russe, un écho à une volonté de pérenniser cet héritage. Côté béninois, l’élan est tout aussi palpable. « Cette alliance, forgée dans les aléas du temps, est un levier pour notre avenir », a confié une figure éminente de Cotonou, soulignant l’ambition d’un partenariat réinventé. En somme, ces mots résonnent comme une promesse, celle d’une collaboration qui, loin de s’essouffler, aspire à s’enrichir.

Vers un horizon audacieux : Russie et Bénin, un modèle d’entente Nord-Sud ?

En ce 63ᵉ anniversaire, la Russie et le Bénin ne se contentent pas de contempler les cendres du passé. Dans un monde en perpétuelle mutation, cette relation, discrète, mais tenace, s’offre comme un laboratoire d’idées. Des coopérations dans les technologies vertes aux échanges culturels, les deux nations pourraient bien dessiner un modèle d’entente nord-sud, à rebours des schémas convenus. Le Bénin, ancré dans une Afrique de l’Ouest en plein essor, et la Russie, puissance aux visées globales, ont tout pour transformer cet anniversaire en un tremplin.

Le 4 juin 2025 : une célébration de la constance diplomatique

Ce 4 juin 2025 n’est pas qu’une commémoration. C’est une célébration de la constance, un hommage à une diplomatie qui, sans fracas ni ostentation, a su défier le temps. Entre la Russie et le Bénin, ces soixante-trois ans d’amitié murmurent une vérité intemporelle : les liens les plus durables sont souvent ceux qui s’écrivent en silence, avec patience et audace.

Drame à Akassato : un motocycliste périt dans un accident terrible

Tragédie à Akassato : un destin fauché sur l’asphalte béninois

Akassato, le 4 juin 2025 — Sous le ciel lourd de la saison des pluies, la commune d’Akassato, dans le département de l’Atlantique, a été le théâtre d’un drame glaçant ce mercredi. Un jeune motocycliste, chevauchant une Dayang, a vu sa vie brutalement arrachée dans un enchaînement funeste sur une artère animée de cette banlieue d’Abomey-Calavi. D’abord, un tricycle, dans une collision aussi soudaine que fatale, l’a projeté au sol. Ensuite, un minibus, tel un monstre d’acier inconscient, a scellé son sort en l’écrasant. La victime, dont l’identité reste inconnue, n’a eu aucune chance de se relever.

Chaos et fuite : l’enquête compliquée par la disparition du chauffeur

Ce drame, survenu en fin de matinée, a plongé Akassato dans une stupeur mêlée de colère. Selon des témoins, le conducteur du tricycle, responsable présumé du premier choc, s’est évanoui dans la nature, laissant derrière lui une scène de chaos et un corps inerte. Alertée promptement, la police républicaine a bouclé le périmètre, mais l’absence du fuyard complique grandement l’enquête. Des riverains, parmi lesquels des conducteurs de taxi-motos – les célèbres « zémidjans » – se sont massés autour du lieu de l’accident, leurs regards oscillant entre chagrin et indignation face à une tragédie qui, dans cette région, n’est malheureusement pas une anomalie.

Abomey-Calavi, épicentre des accidents mortels : un bilan accablant

Abomey-Calavi, carrefour économique et poumon de la banlieue de Cotonou, est devenue, ces dernières années, un épicentre des accidents mortels. En effet, en 2025, les routes de la commune ont déjà été endeuillées à maintes reprises : une femme enceinte fauchée en mai, un couple décédé en février et un motocycliste écrasé en octobre 2024. Les statistiques, bien que froides, parlent d’elles-mêmes : la vétusté des infrastructures, l’indiscipline des conducteurs et l’absence de régulation efficace des tricycles, souvent surchargés ou mal entretenus, forment un cocktail létal. À Akassato, où le marché de gros en construction promet de dynamiser l’économie locale, l’insécurité routière jette une ombre persistante sur ces ambitions.

Sécurité routière : l’urgence d’une action concertée à Akassato

Ce nouveau drame ravive l’urgence d’une action concertée. Les autorités, sous la houlette du préfet de l’Atlantique, Jean-Claude Codjia, ont promis des mesures renforcées. Cependant, les appels à une meilleure signalisation, à des contrôles routiers rigoureux et à une sensibilisation accrue des conducteurs résonnent encore dans le vide. Le corps du jeune homme, transporté à la morgue, laisse derrière lui des questions sans réponse et une communauté endeuillée, confrontée à la fragilité d’une vie sur ces routes où la hâte l’emporte trop souvent sur la prudence.

Akassato : un sacrifice tragique pour réveiller les consciences 

Dans l’effervescence d’Akassato, où le pouls de la vie quotidienne bat au rythme des motos et des klaxons, cette journée restera marquée par une perte irréparable. Une vie s’est éteinte, emportant avec elle l’espoir d’un avenir. Reste à savoir si ce sacrifice, aussi tragique qu’inutile, saura enfin réveiller les consciences et faire de ces routes un lieu de passage, et non de trépas.

Bénin : la révolution verte en marche à Cotonou

Cotonou, épicentre d’une révolution agricole : la norme ISO 18716 en lumière

Ce 4 juin 2025, le Bénin Royal Hôtel, niché au cœur de Cotonou, s’est mué en un creuset d’ambitions pour l’agriculture béninoise. En effet, sous l’égide de l’Agence Nationale de Normalisation, de Métrologie et du Contrôle Qualité (ANM), en partenariat avec la Direction de la Législation Rurale et l’Alliance pour l’écosystème du marché de l’agro-industrie du Bénin (AMEA Bénin), un atelier d’envergure s’est tenu pour promouvoir l’adoption de la norme ISO 18716. Par ailleurs, ce rendez-vous, réunissant une mosaïque d’acteurs – des organisations paysannes aux experts en agro-industrie – marque une étape décisive dans la quête d’un secteur agricole béninois plus compétitif, prêt à s’imposer sur les scènes nationale, régionale et mondiale.

ISO 18716 : La Boussole pour une agriculture béninoise d’excellence

La norme ISO 18716, véritable boussole pour les organisations professionnelles agricoles, vise à structurer leurs pratiques afin de répondre aux exigences des marchés modernes. Dans un pays où l’agriculture, pilier économique représentant près de 25 % du PIB et 70 % des emplois, souffre encore d’un manque de standardisation, cette initiative se veut un catalyseur. Ainsi, l’atelier, rythmé par des exposés pointus et des échanges vibrants, a permis de démystifier les rouages de cette norme internationale, née en 2024 après des concertations mondiales. Elle offre un cadre rigoureux pour renforcer la gouvernance des coopératives agricoles, optimiser la gestion des ressources et garantir la traçabilité des produits, des champs béninois aux étals internationaux.

De la ferme à l’innovation : le gouvernement béninois réinvente l’agriculture

L’événement s’inscrit dans la continuité des efforts du gouvernement béninois, qui, depuis 2008, mise sur la modernisation agricole pour réduire la pauvreté rurale, où 38 % des ménages vivent sous le seuil de pauvreté. Avec le soutien de partenaires comme l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Agence Française de Développement (AFD), le Bénin s’emploie à transformer ses champs en laboratoires d’innovation. La norme ISO 18716, en structurant les organisations paysannes, pourrait ainsi doter les petits exploitants d’outils pour rivaliser avec les géants agro-industriels, tout en préservant la fertilité des sols, mise à mal par des décennies de monoculture.

L’avenir du Bénin se cultive : audace et ambition au cœur de l’agriculture

À Cotonou, ville carrefour où convergent les aspirations d’un Bénin en marche, cet atelier n’est pas qu’un exercice technique : il incarne une promesse d’émancipation. En dotant ses agriculteurs d’un cadre normatif robuste, le pays aspire à faire de ses terres un étendard de résilience et de prospérité. Alors que les discussions se prolongent sous le soleil brûlant de juin, une certitude émerge : l’avenir de l’agriculture béninoise, porté par la norme ISO 18716, s’écrit désormais avec audace et ambition.

Bénin : le « Frère Hounvi » condamné, la CRIET a encore frappé !

La CRIET, ou l’art de transformer l’encre en chaînes : Steve Amoussou condamné

Dans l’arène judiciaire de Porto-Novo, la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), souvent perçue comme l’inquisiteur d’une époque troublée, a clos un nouveau chapitre le 2 juin 2025. Steve Amoussou, un énigmatique Béninois surnommé « Frère Hounvi », a été condamné à deux ans de prison ferme et à un million de FCFA d’amende. Les accusations, initialement de cyberharcèlement et d’incitation à la rébellion, ont été requalifiées en « injures à caractère politique » et « diffusion de fausses informations ». Ainsi, cette affaire souligne une fois de plus la complexité de la justice béninoise, où les mots, plus que les actes, semblent sceller les destins.

La CRIET : Verdict implacable pour une voix dissidente ?

La CRIET, dont la réputation oscille entre rigueur implacable et théâtre d’ombres, a une fois encore fait parler d’elle. Dans une salle d’audience où la tension rivalisait avec l’humidité de l’air côtier, le verdict est tombé comme un couperet, après des mois de reports et de joutes verbales. En effet, Steve Amoussou, accusé d’être la voix dissidente derrière les chroniques acerbes de « Frère Hounvi », a vu son sort scellé pour avoir, semble-t-il, osé troubler la quiétude des puissants par des propos jugés séditieux. Dès lors, on peut se demander : que reproche-t-on vraiment à cet homme ? D’avoir manié l’ironie avec trop d’audace ? D’avoir transformé les réseaux sociaux en tribune pour des vérités gênantes, ou du moins, des vérités présumées telles par une foule de 75 000 abonnés ?

Enlèvement et Requalification : le parcours rocambolesque de « Frère Hounvi »

L’affaire, digne d’une tragicomédie, a débuté dans des circonstances rocambolesques : un enlèvement à Lomé, au Togo, en août 2024, orchestré par des individus aux contours flous, suivi d’un transfert tout aussi rocambolesque vers le Bénin. Par la suite, la CRIET, avec son zèle caractéristique, s’est emparée du dossier, brandissant des accusations aussi vagues que menaçantes : harcèlement électronique, provocation à la rébellion, diffusion de fausses nouvelles… un véritable inventaire à la Prévert. Néanmoins, la cour, dans un élan de clémence ou de pragmatisme, a requalifié les charges en une formule plus digeste, mais non moins sévère. En somme, deux ans de cachot pour des mots, un million de francs pour des idées : telle est la monnaie d’échange dans ce tribunal où la liberté d’expression semble négociée à prix d’or.

Justice Contestée : Entre doutes de la défense et silence éloquent

Ce verdict, loin de clore le débat, attise les braises d’une controverse qui consume le Bénin depuis des mois. Les avocats d’Amoussou, menés par Me Aboubacar Baparapé, crient à l’injustice, dénonçant une procédure entachée d’irrégularités et une accusation incapable de prouver que leur client est bien le mystérieux « Frère Hounvi ». « Où sont les preuves ? », s’insurgent-ils, tandis que le procureur, avec une assurance qui frôle l’aplomb, note que les chroniques du cyberactiviste se sont tues depuis l’arrestation d’Amoussou. Un silence éloquent, selon lui, mais une coïncidence hasardeuse, rétorque la défense. De ce fait, entre ces deux camps, l’opinion publique oscille, partagée entre ceux qui voient en Amoussou un martyr de la libre parole et ceux qui l’accusent de semer le désordre.

La CRIET : un marteau judiciaire qui menace l’édifice démocratique ?

La CRIET, fidèle à sa légende, continue de tisser sa toile, emprisonnant dans ses filets aussi bien des opposants politiques que des voix dissidentes. Les condamnations de figures comme Reckya Madougou ou Joël Aïvo, pour des chefs d’accusation tout aussi graves, rappellent que cette cour spéciale n’a pas pour habitude de faire dans la demi-mesure. Cependant, à force de brandir le marteau judiciaire, ne risque-t-elle pas de fragiliser l’édifice démocratique qu’elle prétend protéger ? L’affaire Amoussou, avec ses zones d’ombre et ses relents de règlement de comptes, pourrait bien être le miroir d’un Bénin où la critique, même maladroite, est devenue un luxe périlleux.

Affaire Frère Hounvi  : appel ou révolte sourde ? L’avenir du Bénin en jeu

Alors que Steve Amoussou dispose de quinze jours pour faire appel, une question demeure : la CRIET, dans son empressement à faire taire les voix discordantes, ne serait-elle pas en train d’écrire elle-même le scénario d’une révolte plus sourde, plus profonde ? L’avenir le dira, mais pour l’heure, les geôles de Porto-Novo accueillent un homme dont le crime, au fond, semble être d’avoir cru que la vérité pouvait encore s’exprimer sans entraves.

L’Afrique francophone se réunit à Cotonou pour forger son avenir

Cotonou, carrefour de la Francophonie africaine : une assemblée pour façonner l’avenir

Cotonou, 3 juin 2025 Sous le ciel vibrant de Cotonou, la capitale économique du Bénin est devenue, du 2 au 4 juin 2024, un creuset d’idées et d’ambitions pour l’Afrique francophone. En effet, la 31ᵉ Assemblée régionale Afrique de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) y a déployé ses travaux, réunissant une mosaïque de présidents et parlementaires d’horizons divers, portés par une même aspiration : dessiner un avenir audacieux et solidaire pour le continent. Dans l’écrin du Sofitel Marina Hôtel, les débats ont embrassé des enjeux cruciaux, oscillant entre géopolitique mouvante, dynamisme démographique et quête d’une énergie équitable.

La 31ᵉ Assemblée régionale Afrique de l'APF à Cotonou a réuni des parlementaires de la francophonie pour forger un avenir africain audacieuxFrancophonie : Cotonou, carrefour des ambitions africaines

C’est dans une atmosphère empreinte de gravité et d’espoir que Louis Gbèhounou Vlavonou, président de l’Assemblée nationale du Bénin, a ouvert les travaux. Dans une allocution vibrante, il a exalté la vocation unificatrice de la Francophonie, plaidant ainsi pour une mutualisation des savoirs afin d’édifier des sociétés plus justes et pérennes. « À Cotonou, nous ne faisons pas que dialoguer ; nous tissons les fils d’un avenir dans lequel l’Afrique francophone s’affirme, souveraine et unie », a-t-il proclamé, donnant le ton d’une rencontre placée sous le signe de l’action concertée.

Au-delà des mots : l’APF appelle à l’action face aux défis africains

Hilarion Etong, président de l’APF, a quant à lui enjoint les délégués à transcender les simples discours. « Les bouleversements qui secouent notre continent – qu’ils soient géopolitiques, démographiques ou énergétiques – exigent de nous une lucidité sans faille et des engagements tangibles », a-t-il martelé. En conséquence, son appel à des recommandations concrètes a résonné comme un défi lancé aux parlements africains, invités à traduire leurs réflexions en politiques audacieuses.

La 31ᵉ Assemblée régionale Afrique de l'APF à Cotonou a réuni des parlementaires francophones pour forger un avenir africain audacieuxLe Togo, acteur clé d’une Francophonie solidaire à Cotonou

La délégation togolaise, conduite par Son Excellence Sevon-Tépé Kodjo Adédzé, président de l’Assemblée nationale, a incarné cet esprit de fraternité. Accompagné de figures éminentes telles que Myriam Dossou D’Almeida, sixième vice-présidente, et Germaine Kouméalo Anaté, présidente de la Commission des relations extérieures, le Togo a réaffirmé son attachement à une Francophonie dynamique, porteuse de solutions concrètes pour les peuples africains. « Nous sommes ici pour bâtir des ponts, non des murs », a déclaré Kodjo Adédzé, soulignant l’urgence d’une solidarité institutionnelle face aux défis du continent.

La 31ᵉ Assemblée régionale Afrique de l'APF à Cotonou a réuni des parlementaires de la francophonie pour forger un avenir africain audacieuxBénin, gardien de la Francophonie : un héritage de dialogue et d’innovation

Cette assemblée, forte de la présence de délégations de plus de vingt pays, a également permis de revisiter le rôle historique du Bénin dans la Francophonie. Depuis le sommet de 1995, qui marqua un tournant pour l’organisation, Cotonou reste un phare de dialogue et d’innovation. Les parlementaires, conscients de cet héritage, ont multiplié les propositions : notamment le renforcement des cadres juridiques pour accompagner les transitions politiques, des politiques éducatives pour maximiser le potentiel de la jeunesse et des investissements massifs dans les énergies renouvelables pour garantir une couverture équitable.

L’espoir d’un sursaut : Cotonou, laboratoire d’un avenir africain audacieux

Alors que les rideaux sont sur le point de se refermer sur cette 31ᵉ Assemblée, Cotonou s’apprête à devenir bien plus qu’un simple lieu de rencontre : un laboratoire d’idées où l’Afrique francophone esquisse les contours d’un destin commun. Dans un monde en proie à l’incertitude, les parlementaires s’apprêtent à choisir l’audace, posant les jalons d’une coopération qui, ils l’espèrent, transformera les défis en opportunités. En somme, à Cotonou, l’espoir d’un sursaut collectif est sur le point de s’allumer.

Mokwa sous les eaux : un déluge meurtrier secoue le Nigeria

L’horreur inattendue à Mokwa : plus de 200 morts et des centaines de disparus

Dans la ville de Mokwa, nichée au cœur de l’État du Niger, au centre-nord du Nigeria, un déluge d’une rare violence a semé la mort et la désolation. La semaine dernière, des pluies torrentielles ont déferlé, transformant les rues en rivières tumultueuses et les foyers en amas de débris. En effet, selon le coordinateur humanitaire de l’État, le bilan, déjà accablant, dépasse désormais les 200 âmes fauchées, tandis que des centaines d’habitants restent introuvables, emportés par les flots ou ensevelis sous les ruines.

La nuit où Mokwa a chaviré : des familles entières emportées

Ce cataclysme, survenu dans la nuit du 28 mai 2024, a pris la population au dépourvu. Les eaux, gonflées par des averses implacables, ont submergé des quartiers entiers, arrachant maisons, ponts et espoirs. Mokwa, carrefour commercial vibrant où les agriculteurs du nord rencontrent les marchands du sud, s’est muée en un théâtre de chaos. De plus, les récits des survivants glacent le sang : des familles entières ont été englouties, des enfants arrachés aux bras de leurs parents, des vies réduites à néant en quelques heures. « C’était comme si le ciel s’effondrait sur nous », murmure un rescapé, les yeux hagards, debout sur les vestiges de ce qui fut son foyer.

Course contre-la-montre à dans l’Etat du Niger : les secours face à l’ampleur du désastre

Les secours, déployés dans l’urgence, luttent contre l’ampleur de la tragédie. La Croix-Rouge nigériane, épaulée par l’armée, la police et des volontaires locaux, fouille sans relâche les décombres, à la recherche de corps ou, contre toute attente, de survivants. Cependant, le temps joue contre eux. Les flots du puissant fleuve Niger, voisin de Mokwa, ont charrié des corps à des kilomètres, rendant les recherches aussi harassantes qu’incertaines. « Nous ne cesserons pas tant que des familles pleurent leurs disparus », assure un responsable des secours, la voix brisée par l’épuisement.

Inondations au Nigeria : entre incurie humaine et urgence climatique

Ce drame n’est pas un coup du sort isolé. Le Nigeria, géant démographique de l’Afrique, ploie chaque année sous le joug d’inondations dévastatrices, amplifiées par des infrastructures vétustes et un urbanisme anarchique. En effet, les systèmes de drainage, obstrués par des décennies de négligence et de déchets, cèdent sous la pression des pluies. Les habitations, souvent érigées sur des zones inondables, s’effondrent comme des châteaux de sable. Par ailleurs, derrière ces défaillances humaines, le spectre du changement climatique plane, exacerbant l’intensité des averses et la fréquence des catastrophes.

Mokwa, symbole d’une crise nationale : l’aide promise se fait attendre

Le président Bola Tinubu a promis une mobilisation immédiate des forces de sécurité et une aide d’urgence pour les sinistrés. Pourtant, sur place, les habitants déplorent une présence timorée des autorités, livrés à eux-mêmes face à l’immensité de leur chagrin. Plus de 5 000 personnes, désormais sans toit, errent dans des abris de fortune, exposées aux maladies et à l’incertitude. De plus, deux ponts stratégiques, artères vitales de la région, ont été emportés, paralysant les secours et le ravitaillement.

Le cri d’alarme de Mokwa : agir avant la prochaine catastrophe

Alors que la saison des pluies ne fait que commencer, Mokwa incarne un cri d’alarme. Combien de tragédies faudra-t-il encore pour que les autorités adoptent des mesures pérennes ? Dans l’immédiat, la ville pleure ses morts, panse ses plaies et s’accroche à l’espoir ténu de retrouver ceux que l’eau n’a pas rendus. En conclusion, au-delà du deuil, c’est un sursaut collectif qui s’impose, pour que la fureur des cieux ne soit plus synonyme de désastre.

Frontière Bénin-Niger : Une joute diplomatique au cœur de la souveraineté africaine

Le Bénin face au Niger : « Nous ne plierons jamais ! », clame le ministre des Affaires étrangères

Cotonou, 2 juin 2025 –Dans un éclat de fermeté, le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, a réaffirmé la primauté de la souveraineté nationale face aux tensions croissantes avec le Niger. En effet, suite à la déclaration du président nigérien Tiani, diffusée le 31 mai sur la télévision nationale, concernant le maintien de la frontière fermée en raison de la présence présumée de soldats français au Bénin, le ministre a martelé que le Bénin, tout en respectant le libre arbitre de son voisin nigérien dans le choix de ses alliances, ne pliera jamais devant des injonctions extérieures.

Par ailleurs, Cette prise de position, vibrante d’une dignité assumée, s’inscrit dans une querelle diplomatique qui secoue l’Afrique de l’Ouest, où les accusations de déstabilisation et les divergences géopolitiques menacent l’unité régionale. À l’heure où le panafricanisme appelle à la cohésion, ce différend met en lumière les défis d’une souveraineté partagée.

Frontière Bénin-Niger : Une crise aux racines profondes

Depuis le coup d’État de juillet 2023 au Niger, qui a porté le général Abdourahamane Tiani au pouvoir, les relations entre Niamey et Cotonou se sont tendues. Le Niger, membre de l’Alliance des États du Sahel (AES) avec le Mali et le Burkina Faso, a maintenu sa frontière avec le Bénin fermée, invoquant la présence présumée de bases militaires étrangères sur le sol béninois, une accusation visant implicitement la France. Cependant le Bénin, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a vigoureusement démenti ces allégations, soulignant son attachement historique à la non-ingérence et à l’absence de bases étrangères depuis son indépendance en 1960.

Cette crise, exacerbée par des rumeurs propagées dès septembre 2023 sur les réseaux sociaux, a conduit à une impasse. Le Niger conditionne la réouverture de la frontière à des garanties sécuritaires, tandis que le Bénin, sous la présidence de Patrice Talon, prône le dialogue. D’ailleurs, une rencontre entre les ministres Bakari et Bakary Yaou Sangaré, le 27 septembre 2024, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, avait esquissé un dégel, marqué par la reprise des exportations de pétrole nigérien via le port de Sèmè-Kpodji. Pourtant, les récentes déclarations de Tiani, accusant le Bénin d’abriter des forces déstabilisatrices, ont ravivé les tensions.

Souveraineté : un étendard brandi par les deux capitales

La déclaration de Bakari illustre la posture du Bénin : une diplomatie décomplexée, ancrée dans la défense de ses choix souverains. « Le Bénin ne se laissera jamais dicter ses partenariats », a-t-il affirmé, réitérant une offre de dialogue formulée par Talon dès janvier 2025. Cette proposition, incluant des visites conjointes des autorités militaires nigériennes sur le sol béninois pour dissiper les soupçons, reste sans réponse. Le ministre, fort de son expérience de banquier et de conseiller présidentiel au Togo, incarne une nouvelle génération de dirigeants africains, prônant une approche technique et pragmatique face aux défis régionaux.

Le Niger, de son côté, s’appuie sur un discours souverainiste pour justifier sa méfiance. La junte de Tiani, après avoir rompu avec la France et la CEDEAO, s’est tournée vers la Russie et l’Iran, invoquant une lutte contre le néocolonialisme. Cette divergence d’alliances, amplifiée par la désinformation – comme les rumeurs de bases françaises relayées par des médias nigériens en 2023 – complique la recherche d’un terrain d’entente. Néanmoins, l’interdépendance économique des deux pays, notamment via le port de Cotonou, vital pour les exportations nigériennes, rend cruciale une normalisation des relations.

Frontière Bénin-Niger : Un appel à l’unité régionale face aux divisions

Cette joute diplomatique intervient dans un contexte dans lequel l’Afrique de l’Ouest, divisée entre la CEDEAO et l’AES, peine à maintenir sa cohésion. Le Bénin, avec une croissance de 7,5 % en 2024 malgré la fermeture de la frontière, démontre une résilience économique, portée par les réformes de Talon. Cependant, comme l’a souligné Bakari, « nos peuples attendent des solutions concrètes, non des invectives ». Cette crise, si elle persiste, risque d’affaiblir la lutte régionale contre le terrorisme, alors que le Sahel a enregistré 8 400 victimes d’attaques en 2024, selon l’Union Africaine.

En ce 2 juin 2025, le Bénin tend une main que le Niger hésite à saisir. L’appel de Bakari à une coopération respectueuse des souverainetés résonne comme un plaidoyer pour une Afrique unie, capable de surmonter ses différends. Dans un continent en quête d’émancipation, la résolution de ce conflit pourrait devenir un symbole : celui d’une fraternité africaine qui transcende les divergences pour bâtir un avenir commun.

Maroc – Bénin : L’aviculture prend son envol grâce à une formation Sud-Sud !

Kénitra 2025 : Le Maroc et le Bénin tissent des ailes pour l’aviculture africaine

Kénitra, 2 juin 2025 – Dans les salles lumineuses de l’Institut royal des techniciens spécialisés en élevage de Fouarate, à Kénitra, une nouvelle page de la coopération Sud-Sud s’est écrite avec éclat. En effet, onze jeunes Béninois, porteurs d’ambitions pour la filière avicole de leur pays, ont achevé un programme de formation de trente jours, orchestré par la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole du Maroc (FISA) en partenariat avec l’Interprofession avicole du Bénin (IAB). Cette initiative, soutenue par l’Ambassade du Maroc au Bénin, marque un jalon dans le renforcement des compétences agricoles africaines, illustrant une vision où le savoir-faire se transmet au service d’un développement durable et partagé.

Immersion dans l’excellence avicole marocaine

Pendant un mois, les apprenants, issus de divers horizons du Bénin, ont plongé dans les arcanes de l’aviculture moderne. À l’Institut de Fouarate, réputé pour son expertise, ils ont exploré chaque maillon de la chaîne : de la gestion des exploitations à la reproduction, en passant par l’alimentation des volailles et la transformation des produits. Par ailleurs, ce parcours, mêlant théorie rigoureuse et pratique sur le terrain, les a conduits dans des fermes modèles et des unités de production, où ils ont appréhendé les réalités d’un métier exigeant. Des cours de management ont complété cette formation, forgeant des profils polyvalents, prêts à dynamiser la filière béninoise.

L’approche pédagogique, saluée pour son caractère immersif, a permis aux stagiaires de maîtriser des techniques avancées, comme l’optimisation des rations alimentaires ou les protocoles de biosécurité. « C’est une révélation : nous repartons avec des outils pour transformer nos exploitations », confie un participant, les yeux brillants d’enthousiasme. En plus, ce programme, entièrement financé par la FISA, incarne l’engagement marocain à partager son savoir-faire, fruit de décennies d’innovation dans un secteur avicole qui génère 32,5 milliards de dirhams et 460 000 emplois au Maroc.

Un pont Sud-Sud pour l’avenir de l’aviculture africaine

Cette formation s’inscrit dans une dynamique de coopération régionale impulsée par le Maroc, leader en aviculture ouest-africaine. La FISA, créée en 1995 et forte de ses cinq associations professionnelles, a fait de la formation un pilier de son rayonnement continental. Depuis 2018, son centre Avipole Casablanca a formé des centaines de professionnels d’Afrique de l’Ouest, du Sénégal au Togo, en passant par la Côte d’Ivoire et la Guinée. En 2020, malgré la pandémie, 118 aviculteurs africains ont bénéficié de 530 journées de formation à distance, témoignant de l’adaptabilité de cette initiative.

Au Bénin, où l’aviculture représente un levier économique pour 12 % des ménages ruraux, l’IAB, soutenue par le Programme d’Actions du Gouvernement, ambitionne de réduire la dépendance aux importations de volaille, qui atteignent 40 000 tonnes par an. Ainsi La formation de Kénitra, première du genre au Bénin, vise à doter les jeunes d’outils pour moderniser les élevages, améliorer les rendements et répondre à la demande croissante en produits avicoles locaux. « Ce partenariat est une graine pour une filière béninoise robuste », a déclaré un représentant de l’IAB, soulignant l’impact attendu sur l’emploi et la sécurité alimentaire.

Vers une coopération pérenne et renforcée

En outre , l’initiative, saluée par les deux parties, ouvre la voie à une collaboration renforcée. La FISA, qui a signé des conventions avec huit interprofessions africaines, dont l’IAB en 2018, envisage également d’élargir ce programme à d’autres jeunes Béninois, avec des sessions régulières à Kénitra et à l’Avipole Casablanca. Ce projet s’aligne sur la vision du Maroc, sous l’égide de Sa Majesté Mohammed VI, de promouvoir une coopération Sud-Sud axée sur le transfert de compétences. En outre, des discussions sont en cours pour intégrer des volets sur l’agro-transformation et l’exportation, à l’image des opérateurs marocains implantés au Mali et en Mauritanie.

En somme,  l’Institut de Fouarate vibre encore des échos de cette formation pionnière. Les onze Béninois, certificats en main, repartent avec une mission : faire de l’aviculture un moteur de prospérité dans leur pays. À travers ce partenariat, le Maroc et le Bénin esquissent un avenir dans lequel l’Afrique, unie par le savoir et l’ambition, élève ses ailes vers un horizon de développement durable.

Bénin : L’or blanc brille, un record de production de coton historique !

Bénin : L’or blanc consolide son trône africain avec une campagne cotonnière record

Parakou, 2 juin 2025 – Dans les plaines dorées du nord du Bénin, où les champs de coton s’étendent à perte de vue sous un ciel généreux, le pays a une fois encore affirmé sa suprématie continentale. La campagne cotonnière 2024-2025, achevée récemment, a vu le Bénin récolter une moisson prodigieuse de 637 063,51 tonnes de coton-graine sur 535 579 hectares, atteignant un rendement moyen de 1 190 kg/ha. Cette prouesse, saluée comme un jalon dans l’histoire agricole du pays, consacre le Bénin comme le premier producteur africain de l’or blanc, un titre qu’il défend avec une ambition résolue : franchir le cap du million de tonnes d’ici à 2026, avec un rendement visé entre 1 300 et 1 500 kg/ha. Derrière ce triomphe, une synergie entre producteurs, autorités et innovations agroécologiques dessine les contours d’un Bénin en pleine métamorphose économique.

Une moisson historique grâce à une filière structurée

De Kandi à Banikoara, en passant par les collines de l’Atacora et les plateaux du Borgou, les champs béninois ont vibré d’une activité fébrile tout au long de la campagne 2024-2025. Les 637 063,51 tonnes récoltées, un record continental, témoignent d’une organisation méticuleuse orchestrée par la Fédération Nationale des Coopératives Villageoises de Producteurs de Coton (Fn-Cvpc). Cette institution, pivot de la filière, a mobilisé les acteurs à travers une tournée nationale lancée le 27 mai 2025, visant à évaluer les performances dans les bastions cotonniers du pays. À Parakou, capitale économique du nord, la production a bondi de 116 973,23 tonnes en 2023-2024 à 126 051,91 tonnes cette année, une progression de plus de 9 000 tonnes qui illustre la vitalité du département du Borgou.

Ce succès repose sur une stratégie audacieuse : une anticipation rigoureuse des semis, une distribution optimisée des intrants et une résilience face à des conditions climatiques capricieuses. « Nous avons transformé les défis en opportunités », a déclaré un responsable de la Fn-Cvpc lors d’une réunion à Djougou, soulignant l’importance d’une gouvernance centralisée et d’un soutien étatique sans faille. De plus, le président Patrice Talon, dont l’engagement personnel dans la filière cotonnière est notoire, a fait de cette culture un levier stratégique pour l’économie nationale, représentant 30 % des exportations et 13 % du PIB.

L’agroécologie, clé d’un avenir durable pour le coton béninois

Le triomphe du Bénin ne se mesure pas seulement en tonnage, mais aussi dans sa capacité à réinventer ses pratiques agricoles. Confrontée à la dégradation des sols, conséquence d’une monoculture intensive, la filière s’est tournée vers l’agroécologie, avec le soutien du projet TAZCO (Transition Agroécologique dans les Zones Cotonnières), financé par l’Agence Française de Développement (AFD). Depuis 2020, environ 10 000 producteurs ont adopté des techniques novatrices, telles que la rotation des cultures avec des plantes de couverture et la réduction des pesticides, doublant ainsi leurs rendements tout en préservant la fertilité des terres. « L’agroécologie n’est pas une mode, c’est une nécessité », affirme un agronome du Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad), partenaire clé du projet.

Cette transition, loin d’être cosmétique, répond à des enjeux environnementaux cruciaux. Deux tiers des sols béninois souffrent d’une dégradation modérée à sévère, un fléau que le gouvernement combat par des pratiques durables. Dans l’Alibori, par exemple, les rotations avec le maïs et le soja ont permis de revitaliser les terres tout en diversifiant les revenus des agriculteurs. De surcroît, ces efforts s’accompagnent d’une ambition industrielle : la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), un partenariat public-privé avec ARISE IIP, transforme désormais une partie du coton en vêtements « Made in Bénin », exportés vers des marchés comme les États-Unis. Cette initiative, qui a généré 12 000 emplois en 2024, vise à faire du Bénin un acteur majeur du textile africain.

Un leadership régional incontesté dans un marché concurrentiel

Le Bénin, qui a ravi la première place africaine au Mali en 2019, consolide son avance face à ses voisins de l’Afrique de l’Ouest. Le Mali, avec 390 000 tonnes en 2022-2023, et le Burkina Faso, avec 411 969 tonnes, ont cédé du terrain, tandis que le Cameroun, avec 394 090 tonnes en 2023-2024, s’est hissé au troisième rang grâce à un rendement exceptionnel de 1 631 kg/ha. Le Bénin, avec 1 190 kg/ha, reste toutefois compétitif, grâce à une filière verticalement intégrée et à une gestion centralisée qui contraste avec les difficultés rencontrées par ses voisins, affectés par les crises sécuritaires et les invasions de parasites comme les jassides.

La tournée nationale de la Fn-Cvpc a permis de mobiliser les producteurs autour d’objectifs clairs pour 2025-2026 : cultiver 159 445 hectares supplémentaires et viser un rendement de 1 265 kg/ha. Ces ambitions, soutenues par des exonérations fiscales et une disponibilité accrue d’intrants, visent à contrer les campagnes de désinformation et les tensions internes qui ont parfois freiné la filière. « L’unité est notre force », a proclamé un leader communautaire à Kandi, appelant à une mobilisation collective pour maintenir le cap.

Vers le million de tonnes de l’or blanc : un défi économique et social majeur

L’objectif d’un million de tonnes d’ici à 2026, assorti d’un rendement cible de 1 300 à 1 500 kg/ha, traduit une vision audacieuse : faire du coton non seulement un moteur économique, mais aussi un rempart contre l’insécurité. Dans le nord du Bénin, où la menace djihadiste en provenance du Niger et du Burkina Faso plane, la filière cotonnière renforce la présence de l’État et soutient plus de 300 000 ménages. Cette dynamique s’accompagne d’un effort pour transformer localement la fibre, avec des usines d’égrenage portées à une capacité de 832 500 tonnes pour la campagne 2021-2022, un atout pour répondre à la demande mondiale.

Pourtant, des défis subsistent. La volatilité des prix mondiaux, exacerbée par les subventions des pays industrialisés et les impacts environnementaux de la culture intensive, comme les intoxications aux pesticides, appellent une vigilance accrue. Toutefois, le Bénin, conscient de ces enjeux, mise sur l’innovation et la formation, notamment via des partenariats avec des institutions comme la Banque Africaine de Développement, pour sécuriser les revenus des producteurs et renforcer la résilience face au changement climatique.

Le Bénin : L’or blanc, un symbole de prospérité et de résilience

En ce 2 juin 2025, le Bénin célèbre une campagne cotonnière qui dépasse les simples chiffres. Les 637 063,51 tonnes récoltées sont le fruit d’une ambition collective, d’une gouvernance éclairée et d’une résilience face aux aléas climatiques et économiques. À Parakou, Banikoara ou Savè, les producteurs, soutenus par une filière structurée et des innovations agroécologiques, tracent la voie d’un avenir dans lequel le coton reste le pouls de l’économie rurale. Alors que le pays s’élance vers le million de tonnes, il affirme une vérité éclatante : l’or blanc, cultivé avec soin et audace, est bien plus qu’une matière première ; il est le symbole d’un Bénin qui, fibre après fibre, tisse son destin continental.