Bénin : Aplahoué en fête pour le sport scolaire

Aplahoué s’illumine pour le championnat national scolaire : une fresque où sport et mémoire s’entrelacent

Ce samedi 21 juin 2025, la bourgade d’Aplahoué, nichée au cœur du Couffo, s’apprête à vibrer comme jamais. Elle accueillera un événement d’une ampleur exceptionnelle : l’inauguration du Championnat national scolaire. Loin d’être une simple compétition sportive regroupant les cinq disciplines reines – football, basketball, handball, volleyball et athlétisme –, cette grande messe célèbre une ambition plus vaste : exalter l’âme béninoise dans toute sa profondeur. Au cœur de cette effervescence, le spectacle Sonangnon se dresse comme une flamme vive, ravivant aussi les épopées sportives qui, depuis l’ère révolutionnaire, ont sculpté l’identité d’une nation.

Aplahoué en fête : la ville transformée en scène géante

Dès les premières lueurs de l’aube, Aplahoué se mue en une agora bouillonnante. Les ruelles, d’ordinaire paisibles, s’animent d’un tumulte joyeux : des bannières aux teintes éclatantes dansent sous la brise, tandis que les parfums de mets traditionnels embaument l’air. De plus, le stade, sanctuaire de cette fête, se pare d’une solennité festive, prêt à accueillir les exploits des jeunes compétiteurs et les regards émerveillés d’un public venu de tous horizons. En effet, cette métamorphose n’est pas fortuite : elle traduit l’élan d’une communauté qui, par le sport, exprime sa ferveur et son hospitalité, érigeant ainsi un pont entre les âges et les origines.

Sonangnon : le cœur historique du sport béninois révélé

Si les prouesses physiques promettent de captiver les foules, c’est dans l’éclat culturel que réside l’âme véritable de ce championnat. Le clou de cette célébration, le spectacle Sonangnon, transcende le simple divertissement pour devenir un miroir tendu vers le passé. Grâce à une alchimie savante de chorégraphies, de récits déclamés et de mélopées envoûtantes, il retrace l’odyssée du sport au Bénin, depuis les tumultes révolutionnaires jusqu’à l’aube contemporaine. Les héros oubliés, les arènes improvisées d’antan, les victoires arrachées sous les regards d’une foule en liesse : tout cela ressurgit, vibrant d’une intensité qui émeut et instruit. « Nous ne courons pas seulement pour gagner, mais pour nous souvenir », souffle un sage d’Aplahoué, capturant ainsi l’essence de ce voyage dans le temps.

Étoiles montantes : les jeunes champions illuminant les terrains

Sur les terrains, la jeunesse béninoise déploiera ses talents avec une ardeur qui force l’admiration. Les cinq disciplines en lice révéleront des étoiles montantes : une sprinteuse dont les foulées défient le vent, une escouade de basketteurs aux passes ciselées comme des poèmes, ou encore des volleyeurs dont les envolées évoquent des oiseaux en pleine liberté. Non seulement ces affrontements, loin de n’être que des rivalités, sont des hymnes à la persévérance, mais ils sont aussi des promesses d’un avenir où le Bénin brillera par ses fils et ses filles. Chaque action, chaque sueur versée résonne comme un tribut aux aînés dont Sonangnon perpétue la légende.

Un championnat, un héritage : le Bénin se raconte et se réinvente

Quand résonnent les tambours et que les acclamations jaillissent des tribunes, une chose devient claire : ce 21 juin inaugure bien plus qu’un simple championnat. En réalité, il révèle un instant où le sport tisse un lien vivant entre le passé et l’avenir. À travers Sonangnon, Aplahoué ne se contente pas de célébrer ; elle enseigne, elle inspire, elle unit. Les jeunes athlètes, en s’élançant, portent sur leurs épaules l’héritage d’une nation qui a toujours su transformer l’effort en gloire.

Ainsi, sous le ciel éclatant du Couffo, le Bénin se raconte et se rêve, dans une harmonie où la sueur des corps et la mémoire des âmes écrivent une même histoire. En ce jour inaugural, Aplahoué s’érige en phare, illuminant un chemin où la culture et le sport, tels des affluents d’un même fleuve, convergent pour nourrir l’esprit d’un peuple. Que la fête commence et que les exploits d’aujourd’hui deviennent les récits de demain !

Scandale à Parakou : Plus de 7,5 millions de FCFA volatilisés

Parakou sous le sceau du scandale : une opacité financière ébranle la mairie

Dans le tumulte vibrant de Parakou, troisième cité du Bénin et carrefour névralgique du commerce ouest-africain, une ombre s’est abattue sur l’administration municipale. Un contrôle impromptu, diligenté récemment, a mis au jour des irrégularités troublantes dans la gestion des taxes perçues sur le chargement des bus, jetant une lumière crue sur des pratiques opaques.

Plus de 7,5 millions de francs CFA, destinés aux caisses publiques, n’auraient pas été reversés, dont 5 millions semblent s’être purement et simplement volatilisés dans un silence assourdissant. Ce scandale, qui secoue la confiance des citoyens, soulève des questions brûlantes sur la gouvernance locale et met en péril l’élan d’une ville en quête de rayonnement régional. Découvrez les détails de cette affaire qui fragilise le dynamisme de Parakou.

Détournement de fonds : une découverte aux accents de trahison citoyenne

Parakou, avec ses 200 000 âmes et son rôle de plaque tournante pour le coton et les échanges transfrontaliers, repose sur une économie où chaque franc compte. Les taxes de chargement des bus, prélevées sur les transporteurs qui sillonnent la RNIE 2 et la RNIE 6, constituent une manne essentielle pour financer les infrastructures et les services publics. Pourtant, un contrôle inopiné, effectué en juin 2025, a révélé un gouffre financier alarmant : sur les fonds collectés, 7 520 000 FCFA n’auraient pas rejoint les comptes municipaux et 5 millions demeurent introuvables, selon le procès-verbal officiel. Cette révélation, relayée par des sources locales, a suscité une onde de choc parmi les habitants, déjà éprouvés par les défis d’une urbanisation galopante.

Par ailleurs, l’audit, mené par une équipe indépendante, a mis en lumière des lacunes criantes dans la traçabilité des recettes. Absences de reçus, registres lacunaires et justificatifs manquants : les indices pointent vers une gestion désinvolte, voire frauduleuse, au sein de l’appareil municipal. Si les autorités n’ont pas encore désigné de responsables, les regards se tournent inévitablement vers les agents chargés de la collecte et les élus locaux, dont la probité est désormais questionnée par la population.

La confiance citoyenne en sursis : Indignation et attentes de transparence

Dans les ruelles animées du marché Zongo, où les commerçants comme Adidjatou Soumaila célèbrent les récents progrès des infrastructures routières, l’indignation le dispute à la résignation. « Nous payons nos taxes pour voir notre ville grandir, mais si l’argent disparaît, à quoi bon ? » s’interroge un transporteur, dont les bus desservent quotidiennement Niamey et Kano. Ce sentiment d’injustice profonde reflète une fracture croissante entre les Parakois et leurs édiles. Par conséquent, la mairie, sous la houlette du maire Inoussa Zimé Chabi, se trouve sous pression pour clarifier cette affaire et restaurer une transparence ébranlée.

Au Bénin, où le gouvernement de Patrice Talon a fait de la lutte contre les malversations un étendard national, cette affaire pourrait ternir l’image d’une gouvernance en quête de rigueur. L’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC), déjà sollicitée, pourrait diligenter une enquête approfondie, tandis que des voix citoyennes réclament des sanctions exemplaires pour les coupables.

Parakou : Un défi majeur pour l’ambition d’un hub régional

Parakou, forte de son dynamisme économique – 40 % de la production cotonnière béninoise transite par ses routes – aspire légitimement à devenir un hub régional, à l’image de Cotonou. Des projets structurants comme le Parakou Urban Transport Project, financé par la Banque Africaine de Développement, ont déjà des retombées positives, réduisant les accidents de 20 % et créant 1 500 emplois temporaires en 2024, galvanisant les espoirs d’une prospérité partagée. Cependant, ce scandale financier risque malheureusement de freiner cet élan prometteur, en dissuadant les investisseurs potentiels et en fragilisant la confiance des partenaires.

Pour surmonter cette crise, la mairie devra non seulement élucider les circonstances de ce détournement présumé avec la plus grande célérité, mais aussi renforcer drastiquement ses mécanismes de contrôle interne. La numérisation des paiements, déjà en cours dans certaines communes béninoises, pourrait significativement limiter les risques de fraude, tandis qu’une communication transparente et proactive apaiserait les tensions citoyennes. Le défi est de taille : transformer cette épreuve en opportunité pour bâtir une gestion exemplaire, capable de redonner foi en l’avenir et le développement de Parakou.

Parakou à la croisée des chemins : vers la transparence ou le désenchantement ?

Dans le crépuscule parakois, où les motos zigzaguent entre les étals et les camions, une question fondamentale plane : Parakou saura-t-elle transcender ce scandale pour affirmer son destin et son rôle de ville majeure ? Ce détournement présumé, loin d’être une fatalité, doit devenir un catalyseur puissant pour une gouvernance plus intègre et plus responsable.

Alors que les citoyens scrutent l’horizon, attendant des réponses claires et des réformes concrètes, la ville du Borgou se tient à un carrefour décisif. Elle doit choisir entre l’ombre persistante des malversations et la lumière d’une ambition retrouvée, bâtie sur la confiance et la transparence. L’administration de Parakou parviendra-t-elle à restaurer la confiance de ses citoyens et à relancer son développement, malgré ce revers majeur ?

Cotonou : Hilton débarque, l’hôtellerie de luxe prend son envol au Bénin

Cotonou s’élève : l’arrivée du Hilton, un jalon audacieux pour l’ambition béninoise

Au cœur palpitant de Cotonou, un nouvel horizon se dessine, porté par une alliance d’envergure entre la République du Bénin et le géant mondial de l’hôtellerie, Hilton. Par le truchement de la Société de Développement Hôtelier du Bénin (SDHB), un accord historique a été scellé, marquant l’entrée triomphale de la chaîne emblématique sur le sol béninois.

Prévu pour s’épanouir en 2028, le Hilton Cotonou, érigé sur le prestigieux Boulevard de la Marina, promet de redéfinir les standards de l’hospitalité ouest-africaine. Surtout, il propulsera le Bénin vers de nouveaux cieux économiques et touristiques. Bien plus qu’un projet hôtelier, cette entreprise incarne une vision claire : celle d’un Bénin audacieux, prêt à s’affirmer comme un phare régional pour les affaires et le tourisme de prestige.

Le futur Hilton Cotonou : Un écrin de modernité au cœur battant de la ville

Situé à proximité du Palais des Congrès, des ministères et des ambassades, le futur Hilton Cotonou se veut un symbole d’élégance et de fonctionnalité. Avec ses 233 chambres et suites parées d’un design contemporain, cet établissement offrira un éventail d’aménagements raffinés : un restaurant ouvert sans relâche, un bar-terrasse signature, un bar de piscine aux accents festifs, un spa propice à la quiétude, une piscine extérieure et des espaces modulables pour accueillir congrès et célébrations. Conçu pour séduire une clientèle d’affaires et de loisirs, ce lieu s’annonce comme un catalyseur d’expériences, où le confort s’entrelace avec l’ambition.

Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus vaste de Hilton, qui, selon des annonces récentes, ambitionne de tripler sa présence en Afrique d’ici à 2030, avec plus de 160 hôtels prévus, dont des implantations inédites au Bénin, en Angola et à Madagascar. Le choix de Cotonou, ville carrefour du Golfe de Guinée, reflète la confiance du groupe dans le potentiel économique et touristique du Bénin, porté par  une stabilité politique saluée à l’échelle continentale.

Un moteur de transformation : Emplois, attractivité et rayonnement régional

L’arrivée du Hilton Cotonou n’est pas qu’une prouesse architecturale ; elle est avant tout un moteur de transformation économique et sociale. Avec plusieurs centaines d’emplois directs et indirects attendus dans l’hôtellerie, la restauration et les services associés, cet établissement promet de dynamiser l’économie locale. Des postes de managers aux artisans locaux fournissant des produits pour le restaurant, en passant par les prestataires d’événements, le projet irriguera les communautés avoisinantes, renforçant ainsi l’attractivité de Cotonou comme hub économique régional.

En outre, le Hilton Cotonou s’aligne parfaitement sur l’ambition du Bénin, incarnée par le Programme d’Action du Gouvernement (PAG) 2021-2026, de devenir une plateforme africaine de référence pour le tourisme haut de gamme et les conférences internationales. Sa localisation stratégique, à l’ombre des institutions clés, en fait un atout majeur pour accueillir des sommets régionaux, des forums d’affaires ou des événements culturels, à l’image de la récente Mission économique de la Francophonie. Ce dynamisme traduit un engouement collectif pour un Bénin qui ose viser l’excellence.

Le Bénin : Une destination touristique montante face à ses défis

Le choix du Bénin par Hilton n’est pas fortuit. Le pays, avec ses richesses culturelles – du berceau vaudou d’Ouidah au patrimoine royal d’Abomey – et son essor économique, s’impose comme une destination montante. Le Hilton Cotonou, avec ses infrastructures de pointe, répondra aux attentes d’une clientèle internationale exigeante, tout en valorisant l’hospitalité béninoise. Ce projet s’inscrit dans une vague continentale où le tourisme, représentant 8,5 % du PIB africain en 2024 selon l’Organisation mondiale du tourisme, devient un levier de développement économique crucial.

Cependant, des défis subsistent. La formation de personnel qualifié, l’intégration de standards environnementaux – comme ceux prônés par le label « Choose Benin » – et la concurrence régionale avec des hubs comme Accra ou Lagos exigeront une exécution irréprochable. La SDHB, en partenariat avec Hilton, devra veiller à ce que ce projet ne soit pas une simple vitrine, mais un catalyseur durable pour l’économie locale, en maximisant ses retombées pour la population.

Hilton Cotonou 2028 : Un symbole d’ambition et une invitation au monde

En 2028, lorsque les portes du Hilton Cotonou s’ouvriront, elles marqueront bien plus qu’une nouvelle adresse hôtelière. Elles symboliseront l’audace d’un Bénin qui, sous la houlette du Président Patrice Talon, a su se projeter comme un acteur incontournable de l’Afrique contemporaine. Ce partenariat, salué par les observateurs comme un « coup stratégique » pour repositionner Cotonou sur la carte mondiale, incarne une promesse forte : celle d’un avenir où l’hospitalité rime avec prospérité.

Le Bénin, fort de son dynamisme, invite désormais le monde entier à découvrir ses trésors. Dans ce ballet d’ambitions, le Hilton Cotonou s’annonce comme une étoile montante, prête à illuminer l’horizon ouest-africain et à ancrer durablement la position du pays comme destination de choix pour les affaires et le tourisme de luxe. Le Bénin est-il en passe de devenir la nouvelle perle de l’hôtellerie en Afrique de l’Ouest ?

Restez concentrés…

Cotonou, carrefour de la Francophonie Économique : le Bénin s’impose comme un géant ouest-africain

Cotonou, carrefour d’ambitions : la Francophonie tisse des alliances économiques audacieuses

Cotonou, 20 juin 2025 — Dans l’effervescence vibrante de Cotonou, capitale économique du Bénin, s’est déroulée du 17 au 19 juin 2025 une fresque diplomatique et commerciale d’envergure : la 6ᵉ Mission économique de la Francophonie. Orchestrée par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en étroite synergie avec les autorités béninoises, cette rencontre a transformé la ville en un véritable creuset d’opportunités. Des entrepreneurs, des investisseurs et des visionnaires issus de 29 nations francophones s’y sont rencontrés, tissant des liens prometteurs.

Sous l’égide de Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’OIF, et d’Abdoulaye Bio Tchane, Ministre d’État béninois, cet événement a en effet incarné un élan inédit pour propulser les petites et moyennes entreprises (PME) vers les cimes de l’internationalisation, tout en ancrant le Bénin comme un phare économique en Afrique de l’Ouest. Accrochez-vous : Cotonou vient de prouver que la Francophonie est un moteur économique puissant, capable de forger des partenariats qui redéfinissent l’avenir !

Un ballet économique aux accents francophones : Cotonou, nouvelle place forte du commerce

Dès l’ouverture solennelle, le ton fut donné : la Francophonie, par sa mission économique, se veut un catalyseur d’aspirations entrepreneuriales, un pont entre les ambitions locales et les dynamiques globales. Ainsi, pendant deux jours et demi, un programme foisonnant – conférence inaugurale, session « Faire des affaires au Bénin », ateliers sectoriels et rencontres d’affaires minutieusement orchestrées – a permis à 92 acteurs économiques internationaux et 194 entreprises béninoises de tisser près de 1 000 rendez-vous d’affaires. Chaque participant, en moyenne, a ainsi engagé une dizaine de dialogues stratégiques, transformant Cotonou en un véritable agora du commerce francophone.

Les secteurs mis à l’honneur – agro-industrie, industries culturelles et créatives (ICC), et transition numérique – reflètent les priorités du Bénin, dont l’économie, forte d’une croissance de 7,5 % en 2024, s’affirme comme un moteur régional. L’agro-industrie, avec ses filières phares comme le coton, l’anacarde ou l’ananas, a capté l’attention, tout comme le tourisme durable, porté par le riche patrimoine béninois, et la transformation numérique, incarnée par des solutions d’e-gouvernance et d’intelligence artificielle. Au-delà de simples secteurs, ces domaines sont aussi les piliers d’une vision ambitieuse : faire du Bénin un hub d’innovation et d’exportation pour toute la sous-région.

Des accords historiques qui redessinent l’avenir économique béninois

Le 18 juin, point d’orgue de la mission, quatre accords d’envergure ont été scellés, dont un contrat emblématique de 30 millions d’euros entre la société belge BEBJ et Les Fruits Tillou, fleuron agroalimentaire d’Allada. Ce partenariat, axé sur la transformation de la biomasse végétale en bio-charbon, illustre une double ambition cruciale : valoriser les ressources locales tout en réduisant l’empreinte carbone de l’industrie béninoise. En outre, ce projet, ancré dans la région d’Allada, promet de dynamiser l’économie locale tout en s’inscrivant dans une logique de durabilité, répondant ainsi aux impératifs mondiaux de réduction des émissions de CO2.

D’autres accords, encore en gestation, laissent présager une cascade d’opportunités futures. En outre , ces engagements, fruits de rencontres B2B intensives, visent à intégrer les PME béninoises dans les chaînes de valeur mondiales, tout en attirant des investissements directs étrangers (IDE). La présence de l’Agence de Promotion des Investissements et des Exportations (APIEx), avec son label percutant « Choose Benin », a renforcé l’attractivité du pays, salué pour sa stabilité politique et son climat des affaires en constante amélioration.

Jeunesse et femmes entrepreneures : les étoiles montantes de l’innovation francophone

Cette mission s’est également distinguée par son engagement profond envers les jeunes et les femmes entrepreneurs. Une vingtaine de lauréats du concours « Innovons aujourd’hui, créons l’avenir », organisé lors du Sommet de la Francophonie 2024, ont bénéficié de masterclass dispensées par des experts de la Société d’incubation numérique du Gabon (SING SA) et d’AgroFinance Africa. Ces sessions, axées sur l’accès aux financements, ont offert des clés précieuses pour surmonter le « plafond de verre » financier qui freine souvent les PME africaines. Le fonds « La Francophonie avec Elles », ayant soutenu 90 000 femmes dans 34 pays depuis 2020, a également permis à des entrepreneuses béninoises de briller, à l’image d’ORIKA ServiceS et de ses produits agroalimentaires ou d’OTHENTIKS, qui ambitionne une distribution internationale de jus naturels.

La Mission économique de la Francophonie à Cotonou propulse le Bénin comme un hub économique majeur, scellant des accords cruciaux Un tremplin sans précédent pour l’avenir francophone : le Bénin en tête

Cette mission, première du genre en Afrique de l’Ouest, s’inscrit dans la continuité des succès de l’OIF, dont les précédentes éditions – du Vietnam au Québec – ont généré des dizaines d’accords pour des millions d’euros. À Cotonou, l’événement a transcendé son rôle de simple forum économique pour devenir un symbole éclatant de la coopération Sud-Sud et Nord-Sud. Comme l’a souligné avec force Louise Mushikiwabo, « la Francophonie économique n’est pas une utopie, mais un levier concret pour une prospérité inclusive ». Avec plus de 400 participants, dont 122 entreprises internationales, cette édition a battu des records, confirmant le Bénin comme un carrefour incontournable des ambitions francophones.

En somme, dans un monde où les chaînes de valeur se globalisent, la Mission économique de Cotonou a planté les graines d’un avenir où l’innovation, la durabilité et l’inclusion redessinent les contours de la coopération. Alors que les regards se tournent déjà vers la TICAD 9 et d’autres rendez-vous internationaux, le Bénin, fort de cette dynamique exceptionnelle, s’affirme comme un acteur audacieux, prêt à écrire une nouvelle page glorieuse de son destin économique. Cette mission marque-t-elle un tournant décisif pour l’intégration économique du Bénin dans la Francophonie et au-delà ?

Affaire à suivre …

Ankara : le Bénin et la TIKA ouvrent une nouvelle ère de coopération

Une alliance en devenir : le Bénin et la TIKA esquissent un horizon de coopération audacieux à Ankara

Ankara, 20 juin 2025Au cœur de la diplomatie mondiale, là où chaque geste tisse les fils d’un avenir commun, une rencontre d’importance capitale s’est déroulée entre le Bénin et l’Agence turque de coopération et de coordination (TIKA). Conduite par l’Ambassadeur Franck Armel Afoukou, Secrétaire Général du Ministère des Affaires étrangères béninois, une délégation de haut rang a franchi les portes du siège d’Ankara pour s’entretenir avec le Président de la TIKA, Serkan Kayalar.

Loin d’être un simple échange protocolaire, cette visite a en effet ouvert une brèche lumineuse vers des perspectives de collaboration renforcée, où les ambitions audacieuses du Bénin croisent l’expertise reconnue de la Turquie en matière de développement. Dans un monde où les alliances se redessinent constamment, ce dialogue marque un jalon essentiel dans la quête d’un partenariat fécond, ancré dans des projets concrets et une vision partagée.

Cotonou et Ankara : un pont stratégique pour le développement

Le Bénin, porté par une dynamique de croissance soutenue – 7,5 % en 2024 selon les estimations officielles – s’affirme comme un acteur économique prometteur en Afrique de l’Ouest. Sous la houlette du Président Patrice Talon, le pays mise sur une diplomatie pragmatique pour attirer des partenaires capables d’accompagner ses ambitions : modernisation agricole, renforcement des infrastructures et inclusion sociale. C’est dans ce contexte que la TIKA, bras armé de la coopération turque à l’international, s’impose comme un interlocuteur de choix. En effet, depuis sa création en 1992, l’agence a multiplié les initiatives en Afrique, de la construction d’écoles au développement de projets agricoles, incarnant l’élan de la Turquie vers un soft power humaniste.

Au cours de cette rencontre, dont l’écho résonne encore dans les cercles diplomatiques, les discussions ont porté sur l’évaluation des initiatives déjà entreprises par la TIKA au Bénin. Parmi celles-ci, des projets agricoles et éducatifs ont été salués pour leur impact tangible sur les communautés locales. Des serres hydroponiques aux formations professionnelles pour les jeunes, l’agence turque a posé les jalons d’une coopération qui transcende les simples aides financières, privilégiant l’autonomisation des populations. Par ailleurs, l’Ambassadeur Afoukou, fort de son expérience en relations internationales, a mis en lumière l’alignement de ces initiatives avec les priorités du Bénin, notamment le Programme d’Action du Gouvernement (PAG) 2021-2026, qui vise à transformer le pays en une plateforme d’exportation régionale.

Des nouveaux horizons : santé, agro-industrie, éducation… l’ambition décuplée

Mais cette rencontre ne s’est pas contentée de dresser un bilan. Elle a également ouvert la voie à des projets novateurs, esquissant les contours d’un partenariat plus dense et plus ambitieux. Les discussions ont exploré des domaines aussi variés que la santé, avec la possible construction de centres médicaux équipés, et l’agro-industrie, où l’expertise turque pourrait doper la transformation des filières anacarde et coton, piliers de l’économie béninoise. L’éducation, autre priorité nationale, a suscité des propositions audacieuses : bourses pour les étudiants béninois dans les universités turques, échanges culturels et renforcement des capacités numériques pour les jeunes entrepreneurs. Ces initiatives, encore à l’état de germes, portent en elles la promesse d’un Bénin plus connecté, plus résilient et mieux intégré dans les dynamiques globales.

L’Ambassadeur Afoukou, dont la voix porte l’élan d’un Bénin en quête de rayonnement, a insisté sur la nécessité d’une coopération « inclusive et pérenne », capable de répondre aux défis du dividende démographique et de l’urbanisation galopante. De son côté, Serkan Kayalar, architecte d’une TIKA résolument tournée vers l’Afrique, a réaffirmé l’engagement de la Turquie à accompagner le Bénin dans sa marche vers un développement durable. Cette convergence d’intérêts s’inscrit  dans un contexte plus large, où la Turquie cherche à consolider sa présence en Afrique, concurrençant ainsi  les partenaires traditionnels comme la France ou la Chine.

Le Bénin et la TIKA turque scellent un partenariat stratégique à Ankara, ouvrant des perspectives de développement concrètes dans l'agriculture, la santé et l'éducation pour un Bénin plus résilient.L’Afrique en mutation : le Bénin, acteur clé d’un nouvel élan géopolitique

D’ailleurs, cette rencontre s’inscrit dans une reconfiguration des alliances africaines. Le Bénin, par sa stabilité politique et sa position stratégique au cœur du Golfe de Guinée, se positionne comme un pivot pour les investissements étrangers. La Turquie, quant à elle, déploie une diplomatie tous azimuts, mêlant aide humanitaire, coopération économique et échanges culturels pour tisser des liens durables. En 2024, Ankara a investi plus de 8 milliards de dollars en Afrique, dont une part croissante dans des projets de développement au Bénin, comme la réhabilitation d’infrastructures hydrauliques dans le nord du pays.

Ce partenariat naissant n’est toutefois pas exempt de défis. La concurrence entre puissances – Chine, Russie, Union européenne – pour l’influence en Afrique oblige le Bénin à naviguer avec prudence, évitant les dépendances excessives. De plus, la mise en œuvre des projets TIKA devra s’adapter aux réalités locales, marquées par des contraintes logistiques et des attentes communautaires fortes. Pourtant, l’optimisme domine : la visite de la délégation béninoise à Ankara, ponctuée de promesses concrètes, témoigne d’une volonté mutuelle et affirmée de bâtir un avenir commun.

Ankara : quand la coopération dessine l’avenir du Bénin

Dans un monde où les crises se succèdent – tensions régionales, insécurité au Sahel, défis climatiques –, la coopération entre le Bénin et la TIKA offre une lueur d’espoir. Elle incarne une diplomatie du possible, où les nations, grandes ou petites, peuvent conjuguer leurs forces pour relever les défis du XXIe siècle. L’Ambassadeur Afoukou, par son engagement, et Serkan Kayalar, par sa vision, ont posé les bases solides d’un édifice commun, dont les fondations reposent sur la solidarité et l’innovation.

Alors que le Bénin s’apprête à participer à la TICAD 9 à Yokohama, cette alliance stratégique avec la Turquie pourrait devenir un catalyseur puissant de son essor. Dans l’élégance maîtrisée du jeu diplomatique, Cotonou et Ankara dessinent les contours d’un dialogue porteur d’avenir. À l’écart des fracas géopolitiques, leur alliance se veut un pari ambitieux sur le développement durable — un levier pour réécrire en lettres d’espoir un nouveau chapitre de l’histoire béninoise. Il faudra suivre de près l’écho de ce partenariat audacieux, tant sur la scène africaine que dans l’ordre mondial.

L’Iran menace de fermer le détroit d’Ormuz : le monde retient son souffle 

Le détroit d’Ormuz sous la menace iranienne : une épée de Damoclès sur l’économie mondiale

Par une aube encore frémissante de tensions, l’Iran a brandi une menace aussi ancienne que redoutée : la possible fermeture du détroit d’Ormuz . Ce goulet maritime où pulse le sang noir de l’économie mondiale est au cœur d’une nouvelle escalade. « La fermeture de cette voie navigable demeure une option », a proclamé Esmail Kowsari, commandant des Gardiens de la Révolution, dans un souffle à la fois provocateur et calculé. Cette déclaration ravive ainsi les spectres d’un chaos énergétique global. Bien sûr, ce n’est pas la première fois que la République islamique agite cet ultimatum stratégique, mais, dans le contexte incandescent des rivalités géopolitiques actuelles, l’écho de cette menace résonne avec une nouvelle gravité.

En effet, si cette voie maritime, où transite près d’un tiers du pétrole mondial, venait à être obstruée, les répercussions seraient cataclysmiques. Elles ébranleraient sans aucun doute les équilibres financiers, industriels et sociaux à l’échelle globale. Alors, explorons les ramifications tentaculaires de cette menace et les raisons pour lesquelles le monde retient son souffle.

Ormuz : un verrou stratégique au cœur du commerce énergétique mondial

Le détroit d’Ormuz , étroit corridor maritime lové entre les côtes iraniennes et la péninsule omanaise, n’est pas un simple passage géographique. Il s’agit bel et bien d’une artère vitale du commerce mondial. Par ce chenal exigu, long d’à peine 170 kilomètres et large de 39 kilomètres en son point le plus resserré, transite environ 20 % de la consommation pétrolière planétaire, soit près de 20 millions de barils par jour selon l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE). De plus, ce passage, où naviguent quelque 3 000 navires par mois, achemine également un cinquième du gaz naturel liquéfié (GNL) échangé à l’échelle mondiale, principalement en provenance du Qatar, géant gazier du Golfe, alimentant des puissances comme la Chine, l’Inde et le Japon. Ce flux incessant de supertankers, sillonnant des eaux surveillées par des puissances aux intérêts divergents, fait du détroit un théâtre d’enjeux colossaux.

Par conséquent, fermer ce passage, même partiellement, reviendrait à étrangler une veine essentielle de l’approvisionnement énergétique mondial. Les économies asiatiques, notamment la Chine, l’Inde, le Japon et la Corée du Sud, qui absorbent plus de 70 % des hydrocarbures transitant par Ormuz , se retrouveraient asphyxiées. L’Europe, dépendante du GNL qatari pour pallier la perte du gaz russe, et les États-Unis, bien que moins vulnérables grâce à leur production domestique, subiraient également des contrecoups sévères. Le spectre d’une flambée des prix du baril, potentiellement jusqu’à 130 dollars ou plus selon certains analystes, hanterait les marchés, déclenchant une onde de choc inflationniste à travers les continents. Contrairement au détroit de Malacca ou à la mer Rouge, où des itinéraires alternatifs existent, Ormuz est sans substitut maritime, rendant sa fermeture une arme d’une portée inouïe.

L’Iran : Ormuz, une arme à double tranchant au cœur des tensions

L’Iran, en agitant cette menace, joue une partition aussi audacieuse que périlleuse. Il faut savoir que le détroit d’Hormuz n’est pas seulement une voie d’exportation pour ses voisins pétromonarchiques (Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Koweït), mais aussi pour Téhéran lui-même. Avec 95 % de son pétrole brut destiné à la Chine, l’Iran dépend crucialement de ce passage pour ses revenus, qui ont représenté entre 35 et 50 milliards de dollars en 2023, soit jusqu’à 12 % de son PIB. C’est pourquoi un blocus, même temporaire, se retournerait contre ses propres intérêts, asphyxiant une économie déjà fragilisée par des sanctions internationales.

Pourtant, Téhéran dispose d’un arsenal dissuasif propre à semer le chaos sans nécessairement fermer hermétiquement le détroit. Mines flottantes, attaques par essaims de vedettes rapides, missiles antinavires : ces tactiques de guérilla maritime, héritées de la « guerre des tankers » des années 1980, pourraient suffire à rendre la navigation hasardeuse, faisant grimper en flèche les primes d’assurance maritime et paralysant le trafic. Une telle stratégie de « déni d’accès » transformerait Ormuz en un coupe-gorge pour les armateurs, sans que l’Iran n’ait à assumer les conséquences diplomatiques d’une fermeture totale.

L'Iran agite la menace de fermer le détroit d'Ormuz, un passage stratégique vital pour le commerce mondial, ravivant les craintes d'un chaos économique et géopolitique sans précédent.Escalade des tensions : les ramifications géopolitiques sous haute surveillance

La menace iranienne s’inscrit dans un maelström de tensions régionales, où les rivalités avec Israël et les États-Unis atteignent des paroxysmes. Les récentes frappes israéliennes sur des sites nucléaires iraniens, suivies de ripostes balistiques de Téhéran, ont ravivé les craintes d’un conflit ouvert. Une intervention militaire occidentale, notamment américaine, en réponse à un blocus d’Ormuz , pourrait précipiter une guerre régionale, voire mondiale, impliquant des alliés comme l’Arabie saoudite ou des acteurs opportunistes comme la Russie et la Chine.

Le détroit, déjà théâtre d’incidents (arraisonnements de navires, drones abattus, mines posées), est un baromètre de la stabilité mondiale. Chaque provocation y fait vaciller les équilibres, rappelant que ce passage est autant un atout stratégique qu’une poudrière. Par ailleurs, les pétromonarchies du Golfe, conscientes de leur vulnérabilité, ont investi dans des oléoducs alternatifs, comme celui reliant les champs saoudiens à la mer Rouge. Cependant, ces infrastructures ne sauraient absorber les volumes colossaux transitant par Ormuz .

Un monde au bord du précipice : les conséquences en cascade d’une fermeture du détroit

Une obstruction du détroit, même temporaire, déchaînerait une tempête économique aux multiples ramifications :

  • Explosion des prix de l’énergie : une interruption des flux pétroliers pourrait propulser le baril au-delà de 120 à 150 dollars, voire de 230 dollars dans un scénario prolongé, selon les projections de Deutsche Bank et Rabobank. Cette flambée, amplifiée par la spéculation, gonflerait l’inflation mondiale, asphyxiant ménages et industries, à l’image des chocs pétroliers de 1973 ou 2022.
  • Paralysie des chaînes d’approvisionnement : Ormuz n’est pas seulement une voie énergétique ; c’est un axe majeur du commerce maritime. Une fermeture accroîtrait les primes d’assurance maritime, renchérirait les coûts de fret et retarderait l’acheminement de biens essentiels, ravivant les perturbations logistiques de l’ère post-Covid.
  • Déstabilisation des économies asiatiques et européennes : L’Asie, dépendante à 70 % du pétrole du Golfe, verrait ses géants (Chine, Inde, Corée du Sud) confrontés à des pénuries critiques. L’Europe, bien que moins exposée, pâtirait de la hausse des prix du GNL qatari et de l’inflation énergétique, fragilisant des secteurs comme la sidérurgie, la chimie ou les transports.
  • Effondrement des revenus des pétromonarchies : les pays du Golfe (Arabie saoudite, Koweït, Qatar, Émirats) seraient asphyxiés, leurs exportations bloquées malgré des pipelines alternatifs limités, comme la Petroline saoudienne (5 millions de barils par jour). Cette paralysie menacerait leur stabilité interne, dépendante des revenus pétroliers.
  • Risque d’escalade militaire : une telle provocation, perçue comme un casus belli, susciterait une riposte immédiate des États-Unis, dont la Vᵉ Flotte est basée à Bahreïn, et des alliés du Conseil de Coopération du Golfe. Un conflit armé, impliquant mines, missiles antinavires ou drones iraniens, pourrait transformer le détroit en un théâtre de guerre, amplifiant les disruptions.

L'Iran agite la menace de fermer le détroit d'Ormuz, un passage stratégique vital pour le commerce mondial, ravivant les craintes d'un chaos économique et géopolitique sans précédent.Au-delà des marchés : les répercussions d’une crise humanitaire et environnementale

Les répercussions d’une perturbation prolongée du détroit d’Ormuz s’étendraient bien au-delà des marchés énergétiques. Une envolée des coûts du pétrole et du gaz alimenterait l’inflation, fragilisant les ménages et les industries déjà éprouvés par les crises post-pandémiques. De surcroît, les chaînes d’approvisionnement, tributaires du transport maritime, subiraient des retards et des surcoûts, amplifiant les tensions commerciales. Les pays en développement, dépourvus de réserves stratégiques conséquentes, seraient particulièrement vulnérables, risquant des pénuries énergétiques et des troubles sociaux.

Sur le plan environnemental, un conflit dans le détroit pourrait engendrer des catastrophes : déversements pétroliers, destruction d’écosystèmes marins, perturbation des routes migratoires des espèces. Les implications diplomatiques, elles, seraient tout aussi vertigineuses. Une action iranienne perçue comme une déclaration de guerre économique pourrait galvaniser une coalition internationale, mais au prix d’une fracture accrue entre blocs géopolitiques, l’Iran se rapprochant davantage de la Chine et de la Russie.

Une menace crédible, mais mesurée : la rhétorique de la tension iranienne

Malgré l’âpreté de ses déclarations, l’Iran sait que fermer le détroit d’Ormuz serait un pari risqué, sinon suicidaire. Les précédents historiques, comme la guerre Iran-Irak, où Téhéran s’est abstenu de bloquer totalement le passage, montrent une prudence stratégique. La rhétorique belliqueuse sert avant tout de levier diplomatique, un moyen de rappeler au monde que l’Iran, acculé par les sanctions, conserve une capacité de nuisance redoutable. Comme l’a souligné un commandant des Gardiens de la Révolution, « nous avons la capacité de fermer le détroit, mais nous choisissons de ne pas le faire pour l’instant ». Une nuance qui traduit une volonté de ménager une porte de sortie tout en maintenant la pression.

Cette menace, brandie à maintes reprises depuis la guerre Iran-Irak (1980-1988), s’apparente à une joute diplomatique, un levier pour peser sur les négociations internationales. En 2012, face aux sanctions occidentales, Téhéran avait agité ce spectre sans jamais passer à l’acte, conscient des représailles militaires et économiques. Aujourd’hui, alors que les frappes israéliennes continuent de viser des sites nucléaires et militaires iraniens, cette rhétorique vise à galvaniser l’opinion interne tout en exerçant une pression sur les puissances importatrices de pétrole.

L'Iran agite la menace de fermer le détroit d'Ormuz, un passage stratégique vital pour le commerce mondial, ravivant les craintes d'un chaos économique et géopolitique sans précédent.Appel à la retenue : le monde face à ses contradictions

Face à cette menace, la communauté internationale oscille entre fermeté et appels à la désescalade. Les Nations unies, des voix religieuses comme celle du pape et des chancelleries du monde entier exhortent à la « responsabilité ». Les marchés, eux, frémissent à chaque rumeur, le baril flirtant déjà avec des seuils critiques. Dans ce jeu d’échecs géopolitique, où chaque mouvement peut déclencher une cascade de conséquences, le détroit d’Ormuz reste un symbole de la fragilité de notre interdépendance énergétique.

Téhéran, en brandissant cette arme stratégique, ne fait pas seulement planer l’ombre d’une crise économique ; il met le monde face à ses contradictions : entre dépendance aux hydrocarbures, rivalités régionales et quête d’un ordre global équitable. Ainsi, le détroit d’Ormuz , par sa vulnérabilité, incarne une vérité implacable : tant que l’économie globale reposera sur les hydrocarbures du Golfe, ce ruban d’eau restera une épée suspendue au-dessus des marchés, prête à trancher les fragiles équilibres de la prospérité mondiale.

Reste à savoir si cette menace restera un coup de semonce comme auparavant ou si, dans un moment d’embrasement, elle deviendra le détonateur d’un cataclysme économique et géopolitique sans précédent. Pour l’heure, le détroit d’Ormuz continue de battre au rythme des tankers et des tensions, sous le regard anxieux d’un monde suspendu à son destin.

Proche-Orient : Israël, un brasier permanent ? Comprendre l’engrenage de la belligérance

L’Embrasement du Proche-Orient : les racines des conflits d’Israël avec ses voisins et les intérêts occidentaux dans la tourmente

Dans l’échiquier tumultueux du Proche-Orient, où les passions historiques et les ambitions géopolitiques s’entrelacent comme des ronces, Israël se trouve à nouveau au cœur d’un maëlstrom belliqueux. Les tensions avec ses voisins – Liban, Syrie, Iran et territoires palestiniens – ne sont pas de simples soubresauts d’un passé conflictuel. En réalité, elles sont les manifestations d’une dynamique complexe où s’entremêlent des revendications territoriales, des impératifs de sécurité et des luttes d’influence régionales.

Depuis sa création en 1948, l’État hébreu semble engagé dans une danse périlleuse avec ses voisins, où chaque pas – offensives militaires, colonisations ou frappes préventives – attise les flammes d’un conflit séculaire. Mais au-delà des rivalités locales, quelles sont les motivations profondes de cette belligérance récurrente ? Et, surtout, en quoi l’Occident, spectateur attentif et parfois marionnettiste, tire-t-il profit de cette instabilité chronique ? Plongeons ensemble dans les méandres de cette question brûlante, avec une analyse ciselée pour décrypter un conflit sans fin apparent.

Israël, un brasier permanent : comprenez les tensions entre l’Etat sioniste et ses voisins , ainsi que les intérêts complexes de l'Occident au Proche-Orient

Proche-Orient : les racines empoisonnées du conflit israélo-arabe

L’histoire d’Israël est celle d’un État né dans la tourmente. Proclamé le 14 mai 1948 sous l’égide de David Ben Gourion, au lendemain d’un vote onusien controversé partageant la Palestine mandataire, l’État hébreu fut d’emblée assailli par une coalition de voisins arabes : Égypte, Jordanie, Syrie, Liban, Irak. Cette guerre fondatrice, connue sous le nom de Nakba (« catastrophe ») pour les Palestiniens, a vu l’exode de 700 000 à 900 000 d’entre eux, chassés ou fuyant les combats. Ce traumatisme originel, loin de s’apaiser, a planté les graines d’une hostilité durable, où chaque belligérant revendique une légitimité historique et territoriale.

Les conflits successifs – la crise de Suez en 1956, la guerre des Six Jours en 1967, la guerre du Kippour en 1973, ou encore les invasions du Liban en 1982 et 2006 – ont consolidé l’image d’un Israël en état de siège permanent. La guerre des Six Jours, en particulier, marque un tournant majeur : en s’emparant de la Cisjordanie, de Gaza, du plateau du Golan et de Jérusalem-Est, Israël a redessiné les frontières et s’est imposé comme une puissance militaire régionale incontournable. Cependant, cette expansion, qualifiée d’illégale par de nombreuses résolutions onusiennes, alimente un cycle de résistance palestinienne et d’hostilité arabe, incarné par des groupes comme l’OLP, le Hamas ou le Hezbollah.

Sécurité, hégémonie, sionisme : les piliers de l’offensive israélienne

Alors, pourquoi Israël persiste-t-il dans une posture offensive, multipliant les frappes contre le Hezbollah au Liban, les installations iraniennes en Syrie ou les infrastructures palestiniennes à Gaza ? La réponse réside dans un triptyque stratégique : sécurité, hégémonie régionale et consolidation du projet sioniste. La doctrine de sécurité israélienne, forgée dans le creuset des guerres passées, repose sur la dissuasion par la force. Face à des acteurs comme le Hezbollah, soutenu par l’Iran, ou le Hamas, qui prône la lutte armée, Israël adopte une approche préventive visant à neutraliser les menaces avant qu’elles ne se concrétisent. À titre d’exemple, les récentes frappes contre des sites nucléaires iraniens en juin 2025 illustrent parfaitement cette logique : empêcher Téhéran d’acquérir une capacité nucléaire, perçue comme une menace existentielle.

Israël, un brasier permanent : comprenez les tensions entre l’Etat sioniste et ses voisins , ainsi que les intérêts complexes de l'Occident au Proche-Orient

Proche-Orient  : le projet sioniste, initié à la fin du XIXe siècle

Au cœur de cette belligérance, le projet sioniste, initié à la fin du XIXe siècle par Theodor Herzl, continue de façonner les ambitions israéliennes. Ce mouvement, visant à établir un foyer national juif en Palestine, s’est mué en une quête de légitimité et de pérennité pour un État entouré de nations historiquement hostiles. La colonisation de la Cisjordanie, où plus de 700 000 colons juifs résident aujourd’hui, et le contrôle de Jérusalem-Est, revendiquée comme capitale par les Palestiniens, sont autant de manifestations de cette volonté d’ancrer la présence israélienne dans des territoires disputés. Ces actions, souvent dénoncées comme contraires au droit international, exacerbent les tensions avec les voisins, mais renforcent le sentiment de sécurité et d’unité nationale au sein d’Israël.

Néanmoins, cette stratégie n’est pas exempte de contradictions. En poursuivant l’expansion territoriale, Israël s’aliène une partie de la communauté internationale et galvanise la résistance palestinienne, incarnée par des soulèvements comme les Intifadas ou les roquettes du Hamas. L’attaque du 7 octobre 2023, menée par le Hamas contre des villages israéliens, a ravivé le spectre d’une menace intérieure et extérieure, justifiant, aux yeux de Tel-Aviv, une riposte militaire d’une intensité inédite à Gaza. Par conséquent, ce cycle de violence, où chaque action entraîne une réaction, semble condamner la région à une instabilité chronique.

Israël, un brasier permanent : comprenez les tensions entre l’Etat sioniste et ses voisins , ainsi que les intérêts complexes de l'Occident au Proche-Orient

L’Occident : un allié ambigu aux intérêts multiples et masqués

Si les motivations d’Israël sont enracinées dans son histoire et sa géographie, l’implication de l’Occident dans ces conflits révèle des intérêts plus opaques. Les États-Unis, principal allié d’Israël, ont injecté plus de 260 milliards de dollars en aide militaire et économique depuis 1948, un soutien qui s’est intensifié sous l’Administration Biden avec des livraisons massives d’armements lors de la guerre de Gaza. Ce partenariat, ancré dans des affinités idéologiques et stratégiques, sert plusieurs objectifs occidentaux cruciaux.

Premièrement, Israël constitue un rempart contre l’influence iranienne dans la région. L’axe Téhéran-Damas-Hezbollah, perçu comme une menace par Washington, est contenu par la puissance militaire israélienne. Les frappes israéliennes contre des cibles iraniennes en Syrie, ou récemment contre des sites pétroliers et nucléaires en Iran, s’inscrivent dans une logique de « guerre par procuration » où l’Occident délègue à Israël le rôle de gardien de ses intérêts. Cette dynamique s’est accentuée depuis la révolution islamique de 1979, qui a transformé l’Iran en adversaire idéologique de l’Occident.

Les avantages du  conflit israélo-arabe pour l’Occident

Deuxièmement, le conflit israélo-arabe sert de levier pour maintenir l’hégémonie occidentale au Proche-Orient. La région, riche en hydrocarbures et stratégiquement située, est un théâtre où les puissances occidentales, notamment les États-Unis, projettent leur influence. En soutenant Israël, l’Occident s’assure un allié fiable dans une zone où les régimes autoritaires, comme ceux de l’Arabie saoudite ou de l’Égypte, sont souvent instables ou imprévisibles. Les accords d’Abraham, signés en 2020 entre Israël et plusieurs États arabes, ont illustré cette stratégie : en normalisant les relations avec les Émirats, Bahreïn et le Maroc, l’Occident a cherché à créer un front uni contre l’Iran, tout en marginalisant la question palestinienne.

Enfin, la guerre au Proche-Orient, bien que coûteuse en vies humaines, profite à l’industrie de l’armement occidentale. Les conflits à répétition (Gaza, Liban, Syrie) dopent la demande pour les technologies militaires, dont Israël est un client majeur et un terrain d’essai. Les systèmes de défense antimissile comme le Dôme de fer, financés en partie par les États-Unis, ou les drones israéliens, testés en conditions réelles, renforcent l’économie de la guerre, où les profits des industriels se conjuguent aux impératifs stratégiques.

Proche-Orient : les paradoxes d’une belligérance aux répercussions mondiales

Cette imbrication d’intérêts occidentaux et israéliens n’est pas sans paradoxes. En soutenant inconditionnellement Israël, l’Occident s’expose à des accusations de « deux poids, deux mesures », notamment face à la crise humanitaire à Gaza, où plus de 51 000 Palestiniens, dont 15 000 enfants, ont été tués depuis octobre 2023, selon l’UNICEF. Ce soutien alimente un ressentiment anti-occidental dans le « Sud global », où des puissances comme la Russie et la Chine exploitent le conflit pour dénoncer l’hypocrisie des démocraties libérales. La guerre à Gaza, loin d’être un simple affrontement local, est devenue un symbole de la fracture entre Nord et Sud, exacerbée par les images de destructions massives et de souffrances civiles.

De surcroît, l’Occident risque de se trouver piégé dans une escalade régionale. Une guerre ouverte entre Israël et l’Iran, comme celle entamée en ce moi de juin 2025, pourrait impliquer les États-Unis et leurs alliés, déstabilisant davantage une région déjà fragilisée. Le Hezbollah, avec ses 100 000 combattants et son arsenal de missiles, ou les milices pro-iraniennes en Irak et en Syrie, pourraient transformer un conflit local en conflagration régionale, avec des répercussions désastreuses sur les prix du pétrole et les flux migratoires.

Proche-Orient : vers un horizon incertain ou une paix impossible ?

Pourquoi, dès lors, Israël persiste-t-il dans cette stratégie offensive et pourquoi l’Occident continue-t-il de la cautionner ? Pour Tel-Aviv, la guerre est à la fois un bouclier et une épée : un moyen de garantir sa survie face à des voisins perçus comme hostiles et une manière d’affirmer son hégémonie régionale. Pour l’Occident, le conflit sert à contenir l’Iran, à sécuriser des intérêts énergétiques et à alimenter une économie de l’armement florissante, tout en maintenant un ordre géopolitique favorable.

Mais ce jeu est périlleux. Chaque frappe israélienne, chaque blocus de Gaza, chaque colonie en Cisjordanie attise les braises d’un ressentiment qui transcende les frontières. La question palestinienne, loin d’être reléguée, est revenue au premier plan, portée par une mobilisation mondiale et des initiatives juridiques, comme la plainte sud-africaine devant la Cour internationale de justice en 2023. L’Occident, en soutenant un allié aux pratiques controversées, risque de perdre sa crédibilité morale et de s’aliéner des alliés potentiels dans le Sud global.

En somme, dans ce théâtre d’ombres et de flammes, où chaque acteur joue sa partition avec une intensité tragique, la paix semble un mirage lointain. Israël, en quête de sécurité, s’enferme dans une logique de confrontation qui, loin de résoudre ses dilemmes, les perpétue. L’Occident, en quête d’influence, marche sur un fil, entre soutien stratégique et complicité dans une crise humanitaire. Reste à savoir si, dans ce cycle de violences, une voix de la raison saura s’élever ou si le Proche-Orient, tel un Phénix maudit, continuera de renaître de ses cendres dans la guerre. Le futur de cette région emblématique dépendra-t-il d’un équilibre des forces ou d’une réelle volonté de dialogue ?

Pobè, Bénin : une clinique juridique d’envergure déclare la guerre aux violences faites aux femmes

Pobè, bastion de la justice pour les femmes : une clinique juridique contre les violences basées sur le genre

Du 9 au 13 juin 2025, la ville de Pobè, dans le département du Plateau, s’est muée en un cénacle fervent de la lutte pour les droits des femmes. Sous l’égide de l’Institut National de la Femme (INF), une clinique juridique d’envergure a réuni un aréopage d’acteurs clés – magistrats, avocats, officiers de police, médecins et représentants du Ministère Public – tous animés par une même ferveur : enrayer les violences basées sur le genre (VBG) qui ébranlent encore la société béninoise. Cet événement, orchestré sous l’autorité de la Cour d’Appel de Cotonou, marque une étape décisive dans la quête d’une justice plus équitable et d’une protection renforcée pour les victimes.

« Réflexe INF » : une synergie inédite pour panser les blessures invisibles des VBG

Dans un Bénin où près de trois femmes sur cinq ont subi une forme de violence au cours de leur vie, selon une enquête du Ministère des Affaires Sociales, l’INF s’érige en rempart contre ces injustices. En effet,  la clinique de Pobè, loin d’être une simple rencontre, a incarné une ambition audacieuse : insuffler un « réflexe INF », une dynamique où les institutions judiciaires et administratives conjuguent leurs efforts pour offrir un secours prompt et efficace aux survivantes. Ainsi, magistrats et avocats ont croisé leurs expertises avec celles des médecins, formés à détecter les séquelles physiques et psychologiques des VBG, et des policiers, chargés d’accueillir les plaintes avec humanité et rigueur.

Par ailleurs, les échanges, d’une richesse rare, ont permis de cartographier les écueils qui entravent encore la prise en charge des victimes : lenteur des procédures, stigmatisation sociale ou méconnaissance des recours légaux. Face à ces défis, l’INF, créé en 2021 sous l’impulsion du Président Patrice Talon, propose une approche intégrée, où la loi n°2011-26 du 9 janvier 2012, réprimant les violences faites aux femmes, devient un bouclier vivant, brandi par des acteurs formés et mobilisés.

Procès fictif : quand la justice devient un miroir des réalités des VBG à Pobè

Point d’orgue de cette semaine d’émulation, un procès simulé a captivé les participants. Dans une mise en scène saisissante, un cas fictif de violence conjugale a été porté devant une cour improvisée, où chaque acteur – du juge à l’avocat, en passant par le policier et le médecin – a joué son rôle avec gravité. En outre, cet exercice, inspiré par des cas réels, a révélé la complexité des VBG, où les preuves matérielles côtoient les blessures intangibles de l’âme. De ce fait, en dénouant les fils d’une procédure fictive, les participants ont affûté leurs compétences, apprenant à conjuguer rigueur juridique et empathie, pour que la justice ne soit pas une vaine promesse.

Cette méthode, saluée par Me Huguette Bokpè Gnacadja, présidente de l’INF, vise à ancrer les acquis dans la pratique quotidienne. « La justice doit être un refuge, non un labyrinthe », a-t-elle déclaré, soulignant l’urgence de procédures accélérées et d’une coordination sans faille entre les acteurs. Depuis 2020, l’Observatoire de la Femme, de la Famille et de l’Enfant a recensé 58 469 cas de VBG, dont 19 421 à fin octobre 2024. Ces chiffres, loin de décourager, galvanisent l’INF dans sa mission.

À Pobè, le Bénin renforce la lutte contre les violences faites aux femmes grâce à une clinique juridique de l'INF, mobilisant magistrats et acteurs locaux pour une justice plus efficace et une meilleure protection des victimes.Bénin : une croisade nationale pour l’égalité et la dignité des femmes 

La clinique de Pobè s’inscrit également dans une fresque plus vaste, celle d’un Bénin résolu à éradiquer les discriminations et les violences qui gangrènent encore ses fondations. Soutenu par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et des partenaires comme la Banque Africaine de Développement, l’INF déploie un arsenal d’initiatives : plateformes d’alerte électroniques, campagnes de sensibilisation et renforcement des capacités des justiciables. Ainsi, à Pobè, l’accent mis sur la formation des acteurs locaux reflète une ambition de territorialiser la lutte, pour que chaque commune, de Porto-Novo à Natitingou, devienne un bastion de la dignité féminine.

En cette semaine de juin, Pobè n’a pas seulement accueilli une clinique juridique ; elle a incarné un serment collectif, celui d’une nation qui refuse de fermer les yeux sur les souffrances de ses filles et de ses mères. Par la voix de l’INF, le Bénin proclame que la justice, lorsqu’elle est portée par une synergie indéfectible, peut transformer les larmes en espoir et les silences en victoires. C’est un Bénin engagé, un Bénin qui se lève pour ses femmes et qui écrit son histoire avec les pages de l’égalité et de la dignité !

Bénin : L’Université d’Abomey-Calavi inaugure son centre de correction optique

Abomey-Calavi : un vent de modernité souffle sur la Faculté des Sciences de la Santé avec l’avènement du Centre de Correction par Lecture Optique

 La Faculté des Sciences de la Santé (FSS) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) s’est parée hier, le 18 juin 2025, de lumière pour célébrer un jalon audacieux dans sa quête d’excellence : l’inauguration du Centre de Correction par Lecture Optique (CCLO). Sous les auspices de figures éminentes, dont la Ministre de l’Enseignement Supérieur, le Professeur Éléonore Yayi Ladekan, et le Ministre de la Santé, le Professeur Benjamin Hounkpatin, cet événement a en effet consacré le Bénin comme un pionnier régional. C’est la troisième nation francophone d’Afrique de l’Ouest à adopter cette technologie révolutionnaire, après la Côte d’Ivoire et le Sénégal.

CCLO : la technologie au service de l’équité et de la transparence à l’UAC

Dans l’enceinte vibrante de la FSS, où plus de 10 000 étudiants s’emploient à forger l’avenir médical du Bénin, le CCLO incarne une rupture majeure avec les lenteurs du passé. Capable de traiter 7 500 copies par heure, ce système d’évaluation automatisée des questionnaires à choix multiples (QCM) promet une précision inégalée et une impartialité absolue. En effet, fini le labeur harassant des corrections manuelles, qui accablait les enseignants face à l’afflux croissant d’étudiants – l’UAC comptait 67 453 inscrits en 2012, un chiffre qui n’a cessé de croître. Désormais, la technologie optique garantit des résultats rapides et fiables, répondant ainsi aux exigences d’une université en pleine expansion.

Par ailleurs, le Professeur Josué Avakoudjo, dans une allocution empreinte de ferveur, a qualifié cette avancée de « métamorphose pédagogique », un levier pour hisser la FSS au rang des institutions de référence. De son côté, Dr Kouamé Jean Konan, représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a salué l’initiative, soulignant son rôle dans l’édification d’un écosystème académique où l’objectivité prime. L’appui de l’OMS, matérialisé par un financement clé, a permis de doter le Bénin de cette infrastructure, renforçant ainsi sa stature régionale et son engagement envers la qualité de l’enseignement.

Le Bénin inaugure au sein de l'UAC un Centre de Correction par Lecture Optique, une avancée technologique majeure Vision présidentielle : le Centre de Correction par Lecture Optique , symbole de la digitalisation au Bénin

La cérémonie, marquée par la visite d’une salle d’examen et la symbolique coupure du ruban, a également mis en lumière l’engagement du Bénin pour la digitalisation, une priorité affirmée du Président Patrice Talon. D’ailleurs, le Ministre Hounkpatin a rappelé une interpellation forte du chef de l’État, soucieux de la traçabilité et de l’intégrité des copies d’examen. « Comment garantir que les évaluations restent intouchées, justes, irréprochables ? » avait-il questionné. Le CCLO, avec sa technologie de pointe, répond précisément à cette exigence, éliminant les risques de substitution et renforçant la confiance dans l’ensemble du système éducatif national.

Au-delà de l’innovation technologique, l’inauguration a été l’occasion de doter la FSS d’un lot de mannequins de simulation clinique, enrichissant les outils pédagogiques des futurs médecins, pharmaciens et kinésithérapeutes. Ces équipements, essentiels pour une formation pratique de haut niveau, témoignent de la volonté de l’UAC de conjuguer théorie et pratique, préparant ainsi des professionnels de santé aptes à répondre efficacement aux défis sanitaires du continent.

Le Bénin inaugure au sein de l'UAC un Centre de Correction par Lecture Optique, une avancée technologique majeure qui positionne le pays comme pionnier régional en matière d'équité et de rapidité des évaluations universitaires.Le Bénin à l’avant-garde : L’UAC, locomotive de l’excellence éducative régionale 

En choisissant Abomey-Calavi pour accueillir ce joyau technologique, le Bénin réaffirme le rôle de l’UAC comme locomotive de la modernité académique. Fondée en 1970, l’université, avec ses 19 institutions et ses campus disséminés de Cotonou à Porto-Novo, incarne l’ambition d’une nation résolue à former des élites compétentes et innovantes. Le CCLO, fruit d’une collaboration exemplaire entre le gouvernement, l’OMS et l’UAC, positionne la FSS comme un modèle d’innovation capable d’inspirer d’autres établissements, de Parakou à Natitingou, où des déploiements similaires sont envisagés.

Dans l’éclat de cette journée mémorable, Cotonou a vibré au rythme d’un Bénin en marche, un pays où l’éducation et la santé s’entrelacent pour tisser un avenir résilient et prometteur. Le CCLO n’est pas qu’une prouesse technique ; il est le symbole puissant d’une nation qui, par l’audace et la vision stratégique, s’élève vers l’excellence, portée par la foi en ses institutions et l’élan de sa jeunesse. Le Bénin écrit une nouvelle page de son histoire, celle de l’innovation au service de l’humain !

Kouarfa : une attaque déjouée dans l’ombre de l’Atacora

Bénin : alerte nocturne à Kouarfa, le Commissariat repousse un assaut armé dans l’Atacora

Dans la nuit du 17 au 18 juin 2025, le commissariat de Kouarfa, niché dans la commune de Toucountouna au cœur du département de l’Atacora, a été le théâtre d’un assaut audacieux. Sous un ciel obscurci, des ombres armées, encore anonymes, ont tenté de défier l’autorité de l’État béninois. Cependant, la vigilance des forces de l’ordre, affûtée par les soubresauts récents dans cette région septentrionale, a transformé cette incursion en une déroute pour les assaillants. Cet épisode, bien que sans perte humaine, résonne comme un écho des défis sécuritaires qui étreignent le nord du Bénin, aux confins d’un Sahel tourmenté.

Riposte éclair : la police de Kouarfa démontre sa résilience face à l’attaque

Peu après minuit, alors que la quiétude enveloppait Kouarfa, des tirs ont déchiré le silence, signalant l’irruption d’un groupe armé non identifié. Selon des témoignages locaux, les assaillants, profitant de l’opacité nocturne, ont ciblé le poste de la police républicaine, logé dans les locaux de l’arrondissement. Toutefois, les agents, galvanisés par une alerte accrue après des attaques similaires dans la région, ont opposé une résistance farouche. Les échanges de tirs, intenses et brefs, ont contraint les intrus à battre en retraite, disparaissant dans les méandres de la nuit sans laisser de trace ni de revendication.

Aucune vie n’a été perdue, aucun blessé n’a été déploré, un dénouement salué comme une victoire de la vigilanceNéanmoins, l’incident, rapporté par des sources locales, révèle la fragilité persistante de cette zone frontalière, où la commune de Toucountouna, à 600 kilomètres de Cotonou, côtoie les tumultes des frontières burkinabè et nigérienne. Les opérations de ratissage, lancées dans la foulée, témoignent de la détermination des autorités à traquer ces ombres fugitives et à réaffirmer leur emprise sur ce territoire.

Le nord du Bénin sous pression : une région au cœur des menaces jihadistes

L’Atacora, avec ses plateaux et ses vallées enchâssées dans les chaînons montagneux, est devenu un théâtre d’insécurité croissante. Depuis 2021, le nord du Bénin subit les assauts répétés de groupes armés, souvent liés à des mouvances jihadistes telles que le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda. Des attaques récentes, comme celle du 17 avril 2025 au Point Triple et à Koudou, qui a coûté la vie à 54 militaires béninois, ou celle du 4 juin à Tanongou, où trois militaires et deux policiers ont péri, attestent de l’escalade des violences dans cette région autrefois prisée pour ses chutes de Kota et son patrimoine culturel.

Le commissariat de Kouarfa, déjà ciblé dans la nuit du 18 au 19 juin par une attaque incendiaire ayant détruit des infrastructures sans faire de victimes, incarne cette vulnérabilité persistante. Ces incidents, survenus à quelques heures d’intervalle, soulignent la pression exercée sur les forces de l’ordre déployées dans le cadre de l’opération Mirador pour sécuriser les frontières. De surcroît, le manque de coopération régionale, déploré par le président Patrice Talon en mars 2025, complique davantage la lutte contre ces incursions transfrontalières, souvent orchestrées depuis les zones instables du Burkina Faso et du Niger.

Bénin : une résilience nationale en marche face à l’adversité sécuritaire

Face à cette menace diffuse, l’État béninois redouble d’efforts. L’opération Mirador, renforcée par le recrutement de 5 000 soldats supplémentaires depuis 2022, vise à fortifier les postes avancés dans l’Atacora et l’Alibori. À Kouarfa, la riposte rapide des policiers illustre l’état d’alerte permanent des forces républicaines, prêtes à défendre un territoire où la culture des griots et la production d’igname cohabitent avec une insécurité grandissante. Des sources locales indiquent que les ratissages en cours, appuyés par des unités d’élite, cherchent non seulement à capturer les assaillants, mais aussi à rassurer une population ébranlée par ces violences répétées.

Dans ce contexte, la commune de Toucountouna, jadis berceau du Général Mathieu Kérékou, se trouve à un tournant crucial. L’absence de revendication immédiate, inhabituelle dans un paysage où le JNIM revendique souvent ses actions, laisse planer un voile d’incertitude. Toutefois, l’absence de victimes dans cette nuit du 17 juin est un signal fort : celui d’une résilience naissante, où la bravoure des agents de Kouarfa devient un symbole d’espoir pour un Bénin déterminé à ne pas céder face à l’adversité. Le Bénin se tient debout, plus que jamais uni face aux menaces, et sa détermination est inébranlable.