Cyber Africa Forum 2025 : ASIN scelle trois partenariats à Cotonou

Le Bénin mise sur les partenariats : l’ASIN signe trois accords majeurs au Cyber Africa Forum 2025

Cotonou, 8 juillet 2025 Sous les lustres élégants du Sofitel Cotonou Marina Hotel & Spa, un silence chargé d’espoir s’est installé les 24 et 25 juin 2025. Alors que la 5ᵉ édition du Cyber Africa Forum (CAF) battait son plein, l’Agence des Systèmes d’Information et du Numérique (ASIN) du Bénin a signé trois accords de partenariat qui pourraient changer la donne pour la transformation numérique du pays. Dans un monde où les cybermenaces galopantes ébranlent la confiance, ces engagements, tissés avec des acteurs majeurs du numérique, portent la promesse d’un Bénin numérique, souverain et résilient. Cependant, dans l’ombre de cette ambition, le poids des défis – ressources, formation, inclusion – rappelle que le chemin vers la modernité est semé d’embûches.

Cyber Africa Forum 2025 : Une triple alliance pour la souveraineté numérique béninoise

En marge du CAF 2025, Cotonou s’est imposée comme le cœur battant de l’innovation africaine. L’ASIN, fer de lance de la stratégie numérique béninoise, a scellé trois partenariats stratégiques avec des acteurs de poids : Orbus Digital Services (ODS), une entreprise sénégalaise spécialisée dans la transformation digitale ; Quality Corporate, une société béninoise axée sur la gouvernance numérique ; et l’Institute for Inclusive Digital Africa (IIDiA), un hub panafricain dédié à la recherche et aux politiques numériques inclusives. « Le CAF 2025 était le cadre idéal pour formaliser ces accords. Le Bénin ne veut plus être un simple consommateur de technologie, mais un producteur », a déclaré Marc-André Loko, directeur général de l’ASIN, les yeux tournés vers un avenir où le pays s’affirme comme un hub technologique régional.

Ces partenariats, signés sous les regards attentifs de plus de 1 000 participants – ministres, CEO, experts en cybersécurité et startups –, visent à renforcer l’écosystème numérique béninois. Plus précisément, avec ODS, l’ASIN intègre l’Infrastructure nationale à Clé Publique (PKI), développant des solutions comme la signature électronique et l’identité numérique pour sécuriser les services administratifs. L’accord avec Quality Corporate met l’accent sur la conformité réglementaire et la gouvernance des données, tandis que la collaboration avec IIDiA ambitionne d’élargir l’impact de l’ASIN à travers la recherche appliquée et des initiatives inclusives. Ces engagements s’inscrivent dans une vision plus large : faire du Bénin un modèle de résilience numérique en Afrique de l’Ouest.

Le Bénin face au défi de la cybersécurité : un contexte d’urgence

Le choix de Cotonou pour accueillir le CAF 2025 n’est pas anodin. Avec un taux de digitalisation des services publics dépassant 70 %, le Bénin se classe parmi les dix nations africaines les plus dynamiques dans le numérique. Des projets comme Sèmè City, le centre national de réponse aux incidents (bjCSIRT), et une stratégie nationale sur l’intelligence artificielle témoignent de cette ambition. Pourtant, le tableau est assombri par une réalité alarmante : les cyberattaques en Afrique progressent de 40 % par an, coûtant 4 milliards de dollars en 2023. « Sans résilience numérique, il n’y a pas de transformation durable », a martelé Franck Kié, commissaire général du CAF, lors de l’ouverture du forum.

Les accords signés par l’ASIN répondent à cette urgence. En renforçant la cybersécurité et la formation, ils visent à protéger des secteurs clés comme la finance, la santé et l’administration, tout en préparant une nouvelle génération de talents. Cependant, les défis restent immenses. La pénurie de professionnels qualifiés, soulignée par une étude de l’ISC2 en 2024, freine l’Afrique face à des cybermenaces de plus en plus sophistiquées. De plus, les zones rurales, où l’accès à la connectivité reste limité, risquent d’être laissées pour compte. Enfin, les jeunes, souvent absents des grandes décisions, sont les premiers exposés aux risques numériques, comme l’a rappelé la ministre du Numérique, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, dans un discours poignant : « Ne pas inclure ces jeunes, c’est créer des générations vulnérables. »

Un élan fragile mais porteur d’espoir pour le numérique africain

Malgré ces ombres, l’enthousiasme était palpable à Cotonou. Les réseaux sociaux, notamment via des posts sur X, ont vibré d’éloges pour ces partenariats, perçus comme un pas vers une Afrique numérique souveraine. « Le Bénin montre la voie ! » a écrit un utilisateur, tandis qu’un autre saluait « une vision qui dépasse nos frontières ». Les partenaires privés, comme Google Cloud, Kaspersky et MTN, présents au CAF, ont renforcé l’élan en s’engageant aux côtés de l’ASIN pour des projets concrets, des formations certifiantes aux campagnes de sensibilisation.

Cependant, le succès de ces accords dépendra de leur mise en œuvre effective. Les ressources financières, la coordination entre secteurs public et privé, et l’inclusion des populations marginalisées seront des facteurs déterminants. « Nous avons les idées, mais il faut les moyens », confie un observateur local, reflétant une inquiétude partagée. Le Bénin, sous l’impulsion du président Patrice Talon, a déjà prouvé sa capacité à transformer des ambitions en réalités. Reste à savoir si ces partenariats tiendront leurs promesses face aux vents contraires d’un continent en pleine mutation.

Cyber Africa Forum 2025 : Cotonou, catalyseur de l’avenir numérique africain

En conclusion, en accueillant le CAF 2025, Cotonou s’est affirmée comme un phare de l’innovation africaine. Les accords signés par l’ASIN ne sont pas de simples paraphes sur du papier : ils incarnent un cri d’espoir, celui d’un Bénin qui refuse de subir la révolution numérique et choisit de la façonner. Mais dans ce rêve d’un cyberespace sécurisé et inclusif, chaque pas en avant est un défi relevé, chaque signature un pari sur l’avenir. Alors que les délégués quittaient le Sofitel, le 25 juin, le murmure des vagues semblait porter une question : le Bénin saura-t-il transformer cette vision en un legs durable pour l’Afrique ?

Bénin : la police réactive face à la panne des numéros d’urgence

Alerte au Bénin : Les numéros d’urgence de la police hors service, des alternatives mises en place

Cotonou, 8 juillet 2025 – Dans un pays où la sécurité est une priorité, un grain de sable vient gripper la machine bien huilée de la Police Républicaine du Bénin. En fait,  depuis plusieurs jours, les numéros d’urgence emblématiques, le 166 et le 117, sont hors service, semant l’inquiétude parmi les citoyens. Face à cette défaillance sans précédent, la direction générale de la Police Républicaine (DGPR) a réagi avec promptitude, annonçant le 6 juillet 2025 la mise en place de deux numéros provisoires pour maintenir le lien vital entre les forces de l’ordre et la population. Dans ce contexte tendu, l’appel à la collaboration citoyenne résonne comme un cri d’unité pour surmonter cette épreuve.

 Numéros d’urgence : Une panne inattendue qui ébranle la confiance citoyenne

Les numéros d’urgence 166 et 117, véritables bouées de sauvetage pour les Béninois en détresse, sont devenus inaccessibles, plongeant les usagers dans une incertitude pesante. En effet, qu’il s’agisse d’un accident, d’une agression ou d’une demande d’assistance, ces lignes, habituellement synonymes de réactivité, sont restées muettes. Cette panne, dont les causes restent encore inconnues, révèle activement une fragilité inattendue dans le système de sécurité publique, provoquant des questionnements sur la robustesse des infrastructures critiques.

Dans un communiqué publié ce dimanche, la DGPR a reconnu la gravité de la situation tout en s’efforçant de rassurer. « Nous sommes conscients des désagréments causés et mobilisons toutes nos ressources pour rétablir les lignes au plus vite », a-t-elle déclaré, affichant une transparence louable dans un moment de crise. Cependant, cette franchise, bien que bienvenue, n’efface pas l’urgence d’une solution durable pour garantir la sécurité des citoyens.

Des numéros provisoires pour assurer la continuité du service

Pour pallier cette défaillance, la Police Républicaine a déployé deux numéros temporaires : 01 21 31 45 82 et 01 96 94 43 00. Ces lignes, opérationnelles dès le 6 juillet, sont dédiées à recevoir tous types de signalements, des appels d’urgence aux demandes d’assistance courantes. Cette mesure, bien que transitoire, témoigne de la réactivité des autorités face à une situation critique. « Ces numéros sont une bouffée d’oxygène pour maintenir notre mission de protection, en attendant le retour à la normale », a souligné un porte-parole de la DGPR.

La Police Républicaine appelle à la solidarité et à la compréhension des citoyens

Consciente de l’impact de cette crise sur la population, la Police Républicaine a lancé un appel vibrant à la compréhension et à la collaboration des citoyens. Dans son communiqué, elle a salué la patience des Béninois, tout en les encourageant à utiliser les nouveaux numéros avec discernement. « Chaque appel compte, et votre coopération nous aide à mieux servir la communauté », a insisté la direction, mettant en avant l’importance d’une relation de confiance entre les forces de l’ordre et la population.

Les services techniques, mobilisés jour et nuit, travaillent d’arrache-pied pour diagnostiquer et résoudre les problèmes affectant les lignes traditionnelles. Bien que la DGPR n’ait pas encore annoncé de calendrier précis pour leur rétablissement, elle mobilise activement toutes ses ressources pour assurer un retour rapide à la normale.

Leçons d’une crise : vers un renforcement des infrastructures d’urgence

Cette crise, bien que préoccupante, met en lumière la nécessité de moderniser et de sécuriser les infrastructures de communication des services d’urgence. Dans un pays où la sécurité publique repose sur la rapidité d’intervention, une telle défaillance ne peut être prise à la légère. Les citoyens, tout en saluant les efforts de la Police Républicaine, espèrent que cet épisode servira de catalyseur pour renforcer les systèmes existants et prévenir de futures perturbations.

En somme, le Bénin retient son souffle, mais l’engagement de la Police Républicaine à surmonter cette épreuve reste indéfectible. Les numéros temporaires, bien qu’imparfaits, incarnent une lueur d’espoir dans cette tempête. Alors que les techniciens s’activent et que les citoyens s’adaptent, une chose est claire : la sécurité du Bénin repose sur une collaboration sans faille entre ses institutions et son peuple.

Pour signaler une urgence, composez dès maintenant le 01 21 31 45 82 ou le 01 96 94 43 00. La Police Républicaine, fidèle à sa mission, compte sur vous.

Cotonou, un port ouvert aux rêves des étudiants de Parakou : une plongée dans la logistique du réel

Le Port de Cotonou s’ouvre aux étudiants : Immersion au cœur de la logistique béninoise

Cotonou, 8 juillet 2025 – Sous le ciel brûlant de Cotonou, le Port Autonome, poumon économique du Bénin, a vibré d’une énergie inhabituelle le jeudi 3 juillet dernier. Une délégation d’étudiants en licence 2 Transport et Logistique de l’Institut Universitaire de Technologie (IUT) de Parakou a franchi ses portes, les yeux écarquillés, pour une immersion dans l’univers complexe de la logistique portuaire. Entre le grondement des grues et le ballet des conteneurs, ces jeunes, venus du nord du pays, ont touché du doigt une réalité bien loin des amphithéâtres : celle d’un port qui ne dort jamais, mais qui porte les espoirs d’une nation entière. Dans un monde où la théorie peine parfois à rencontrer la pratique, cette visite marque-t-elle un tournant pour l’avenir de ces futurs logisticiens ?

Une expédition pédagogique au cœur des opérations portuaires

En effet, durant cette journée du 3 juillet 2025, une trentaine d’étudiants parakois, encadrés par Mme Clotilde Danvo, responsable d’amphithéâtre, et le Dr Mensah, enseignant-chercheur, ont foulé le quai du Port de Cotonou. Cette sortie s’inscrit dans un programme pédagogique ambitieux, conçu pour combler le fossé entre la formation académique et les exigences du marché du travail. « Nos étudiants doivent voir, toucher, comprendre ce qu’est la logistique dans un contexte réel », explique Mme Danvo, dont la détermination à forger des professionnels compétents est palpable.

Accueillie chaleureusement par Mme Adéyèmi Larissa Fagbohoun, chargée de la responsabilité sociétale, la délégation a d’abord assisté à une présentation captivante. Les missions du port – hub stratégique pour le Bénin et les pays voisins – ont été décortiquées, tout comme ses projets de modernisation. Depuis la transition de SOBEMAP vers Bénin Manutentions et la gestion du terminal à conteneurs par Africa Global Logistics (AGL), le port s’est métamorphosé, avec des investissements massifs pour rivaliser avec les géants ouest-africains comme Lagos ou Tema. Les étudiants, suspendus aux mots de leur hôte, ont également découvert les règles strictes de sécurité et de sûreté qui régissent ce monde où chaque détail compte.

Le Port de Cotonou a accueilli une délégation d’étudiants en logistique pour une immersion pédagogique, révélant les coulisses d’un hub De la théorie à la pratique : les géants du port révélés

La théorie a vite cédé la place à l’expérience. Guidés à travers les installations portuaires, les étudiants ont exploré le terminal à conteneurs de Bénin Terminal, où les grues géantes orchestrent un ballet précis. Les équipements de manutention, opérés par Bénin Manutentions, ont fasciné ces jeunes, habitués aux schémas sur tableau noir. « Je ne savais pas qu’un port, c’était aussi organisé, aussi… vivant », confie Aïssa, une étudiante de 21 ans, en observant les flux de marchandises destinées à l’exportation, du coton béninois au pétrole nigérian.

Cette visite n’était d’ailleurs qu’une étape d’un périple pédagogique intense. La veille, le 2 juillet, les étudiants avaient exploré la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), un pôle économique en pleine expansion. Le lendemain, ils devaient s’immerger dans les opérations de l’aéroport international de Cotonou. Ce triptyque – zone industrielle, port, aéroport – dessine les contours d’une logistique intégrée, essentielle à la compétitivité du Bénin dans la sous-région.

Le Port de Cotonou a accueilli une délégation d’étudiants en logistique pour une immersion pédagogique, révélant les coulisses d’un hub Former l’élite de la logistique : ambitions et obstacles

Pour l’IUT de Parakou, cette initiative reflète une ambition claire : former des cadres capables de répondre aux besoins d’un secteur logistique en pleine croissance. Avec plus de 10 millions de tonnes de fret traitées annuellement, le Port de Cotonou est un employeur clé, mais il exige des compétences pointues. « Ces visites permettent aux étudiants de comprendre les attentes des entreprises et de se préparer à y répondre », souligne le Dr. Mensah, qui voit dans ces immersions un antidote au décalage entre université et monde professionnel.

Pourtant, le tableau n’est pas exempt d’ombres. Les étudiants, issus pour beaucoup de régions rurales comme Parakou, doivent surmonter des barrières financières et logistiques pour accéder à de telles opportunités. Certains murmurent leur frustration face à la rareté des stages dans des structures aussi prestigieuses. « C’est inspirant, mais est-ce qu’on aura vraiment une place ici un jour ? » s’interroge Koffi, un étudiant en fin de parcours, conscient des défis d’insertion professionnelle dans un marché compétitif.

Un portail d’avenir pour la jeunesse béninoise

Malgré ces incertitudes, l’enthousiasme domine. Sur les réseaux sociaux, les étudiants partagent des clichés de leur visite, accompagnés de hashtags comme #TransportLogistique et #PortdeCotonou. « Cette journée nous a montré qu’on peut viser haut », écrit une étudiante sur X, capturant l’élan collectif. Pour Mme Fagbohoun, l’accueil de ces jeunes s’inscrit dans la mission sociétale du port : « Ils sont l’avenir. En les formant, nous investissons dans le Bénin de demain. »

Alors que le soleil se couche sur Cotonou, les étudiants regagnent leur bus, la tête pleine d’images et d’idées. Le Port Autonome, avec ses grues et ses conteneurs, n’est plus un concept abstrait, mais une réalité tangible, un défi à relever. Cette visite du 3 juillet 2025 pourrait bien avoir semé les graines d’une nouvelle génération de logisticiens, prêts à faire naviguer le Bénin vers de nouveaux horizons.

Cotonou harmonise les standards touristiques ouest-africain

Cotonou, carrefour de l’excellence touristique ouest-africaine : une harmonisation cruciale en marche

Cotonou, 8 juillet 2025 – Dans les couloirs feutrés du Benin Royal Hotel à Cotonou, un vent de changement souffle sur le tourisme ouest-africain. Du 8 au 11 juillet 2025, la capitale économique du Bénin accueille la réunion du Comité d’harmonisation technique (THC 6), une initiative cruciale de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) visant à établir une norme unifiée pour la classification des établissements d’hébergement touristique et des services connexes. Alors que les rêves de grandeur touristique de la région s’éveillent, cette rencontre, empreinte de gravité et d’espoir, pourrait redéfinir les standards de l’hospitalité en Afrique de l’Ouest. Pourtant, dans l’ombre de cet élan, plane l’incertitude : cette ambition saura-t-elle surmonter les défis d’une région aux réalités contrastées ?

 

Harmonisation  des standards touristiques  : Une ambition régionale sous les feux des projecteurs

Sous l’égide de la CEDEAO, des délégués de plusieurs pays, dont l’ambassadeur béninois Dine Bouraima, se sont réunis dans l’élégant cadre du Benin Royal Hotel, un établissement quatre étoiles situé au cœur de Cotonou. Leur mission : finaliser un projet de norme régionale destiné à harmoniser la classification des hôtels, gîtes et autres structures d’accueil touristique. « Le tourisme est un levier de développement économique, mais sans standards clairs, nous risquons de stagner », a déclaré le Dr Tony Elumelu, directeur du secteur privé de la CEDEAO, lors de son discours d’ouverture le 8 juillet. Son intervention, captée par les réseaux sociaux, a donné le ton d’une réunion où l’urgence se mêle à l’ambition.

Le projet, porté par le Comité d’harmonisation technique (THC 6), vise à établir des critères communs pour évaluer la qualité des services touristiques, allant des équipements des hôtels à la formation du personnel. M. Koissi Midaye, chef de division pour la qualité et les normes, a souligné l’importance de cette initiative pour renforcer la compétitivité de la région sur la scène internationale. À une époque où le tourisme mondial exige transparence et excellence, l’Afrique de l’Ouest cherche ainsi à se positionner comme une destination incontournable, des plages de Cotonou aux marchés vibrants de Lagos.

 

Réunion du Comité d’harmonisation technique de la CEDEAO vise à établir une norme régionale pour les établissements touristiques, Rêve d’harmonisation des standards touristiques : Les défis d’une région fragmentée

 

Cependant, derrière les discussions feutrées et les présentations soignées, un voile de mélancolie plane. L’harmonisation des normes touristiques, si prometteuse soit-elle, se heurte à des réalités complexes. En effet, les disparités économiques entre les pays de la CEDEAO, les défis d’infrastructures dans les zones rurales et les différences culturelles dans la perception de l’hospitalité risquent de freiner la mise en œuvre. « Nous avons les idées, mais les moyens suivront-ils ? » s’interroge un délégué en marge de la réunion, reflétant une inquiétude partagée par beaucoup.

Le choix de Cotonou comme hôte de cet événement n’est pas anodin. Le Bénin, avec son riche patrimoine culturel et ses ambitions touristiques croissantes, incarne à la fois l’espoir et les obstacles de cette entreprise. La ville, abritant le marché Dantokpa et le musée de la Fondation Zinsou, aspire à devenir une porte d’entrée pour le tourisme ouest-africain. Néanmoins, les hôtels, même prestigieux comme le Benin Royal, doivent composer avec des attentes croissantes des voyageurs internationaux et des contraintes locales, comme une connexion internet parfois instable, notée par certains clients.

Réunion du Comité d’harmonisation technique de la CEDEAO vise à établir une norme régionale pour les établissements touristiques, Une lueur d’espoir pour un avenir prometteur

Malgré ces défis, l’engagement des participants reste palpable. Les débats, rythmés par des présentations techniques et des échanges passionnés, témoignent d’une volonté collective de faire avancer le projet. Le Benin Royal Hotel, avec ses salles de conférences modernes et sa vue panoramique sur Cotonou, offre un cadre propice à ces discussions. Les délégués, issus de divers horizons, partagent un objectif commun : faire du tourisme un moteur de croissance inclusive, capable de créer des emplois et de valoriser les cultures locales.

Cependant, le temps presse. À l’heure où les crises économiques et climatiques pèsent sur la région, la réussite de cette norme dépendra de la capacité des États membres à s’entendre sur des critères réalistes et applicables. Les regards se tournent vers les conclusions de cette réunion, attendues le 11 juillet, pour savoir si l’Afrique de l’Ouest saura transformer cette vision en réalité.

Un tournant majeur pour le tourisme ouest-africain

Alors que les délégués quittent chaque soir le Benin Royal Hotel, bercés par le murmure de la ville et la promesse d’un tourisme régional unifié, Cotonou porte un flambeau fragile. Cette réunion du THC 6, bien plus qu’un simple exercice technique, est un cri du cœur pour une Afrique de l’Ouest qui aspire à briller. Mais dans ce combat pour l’excellence, la région devra surmonter ses divisions et ses limites, sous peine de voir ses ambitions noyées dans l’oubli. Les jours à venir diront si ce rendez-vous marquera un tournant ou un simple vœu pieux.

Africa Endeavor 2025 : 28 nations africaines unies pour renforcer la cybersécurité régionale

Du 7 au 9 juillet 2025, Cotonou accueille le symposium Africa Endeavor, rassemblant 28 pays africains autour de la cybersécurité et du commandement numérique. Organisé par AFRICOM et les autorités béninoises, cet événement stratégique positionne le Bénin comme un acteur clé de la coopération militaire et de la résilience numérique sur le continent.

Cotonou, 8 juillet 2025 Depuis le 7 juillet, la capitale économique du Bénin accueille Africa Endeavor 2025, un symposium stratégique coorganisé par le Commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM) et les Forces armées béninoises. En fait, cet événement réunit 28 délégations militaires africaines autour d’un enjeu majeur : la sécurisation du cyberespace continental.

À Cotonou, le symposium Africa Endeavor 2025 réunit 28 pays africains autour des enjeux cruciaux de cybersécurité et de commandement Face aux cybermenaces, le continent s’unit

Sous le thème « Sécuriser la frontière numérique : approches collaboratives et stratégies proactives », cette rencontre vise à renforcer les capacités de commandement, contrôle, communications et systèmes informatiques (C4) des armées africaines. À l’heure où les cyberattaques ciblent institutions, infrastructures critiques et données sensibles, Africa Endeavor s’impose comme une réponse collective à une menace invisible mais omniprésente.

« Autrefois, les menaces étaient visibles et territoriales. Aujourd’hui, elles sont globales, instantanées et dématérialisées », a souligné Fortunet Nouatin, ministre délégué à la Défense du Bénin.

Le Bénin, fer de lance de la sécurité numérique régionale

Le choix de Cotonou pour abriter cette édition n’est pas anodin. Salué par le général Shawn Holtz d’AFRICOM, le Bénin s’affirme comme un leader régional en matière de sécurité numérique, grâce à ses investissements dans les infrastructures et à sa volonté de bâtir une souveraineté technologique durable.

Africa Endeavor 2025  : Innovation et partenariats au cœur du symposium

Au-delà des échanges stratégiques, Africa Endeavor 2025 propose aussi une exposition technologique où fournisseurs et industriels présentent des solutions de pointe : systèmes de cryptage, réseaux résilients, outils de détection et de prévention des intrusions. Par ailleurs, ces démonstrations favorisent le réseautage entre experts civils et militaires, dans une logique de mutualisation des savoirs et des ressources.

« Aucune nation ne peut affronter seule les cybermenaces. La sécurité exige aussi confiance et partenariats », a rappelé Brian Shukan, ambassadeur des États-Unis au Bénin.

À Cotonou, le symposium Africa Endeavor 2025 réunit 28 pays africains autour des enjeux cruciaux de cybersécurité et de commandement Vers une défense numérique africaine unifiée

Depuis sa création en 2006, Africa Endeavor a formé plus de 2 000 spécialistes issus de 40 pays. L’édition 2025 s’inscrit dans cette dynamique, avec l’ambition de créer une culture stratégique commune, fondée également sur l’interopérabilité, la résilience et la coopération transnationale.

Alors que les discussions se poursuivent jusqu’au 9 juillet, Cotonou incarne plus que jamais le carrefour africain de la cybersécurité, où se dessine une nouvelle architecture de défense numérique pour le continent.

Vers 2026 : le Bénin mise sur l’expertise internationale pour fiabiliser son fichier électoral

Bénin : Une expertise internationale pour garantir la crédibilité de l’audit électoral en vue de 2026

Cotonou, 7 juillet 2025 – À l’approche des élections générales de 2026, le Bénin s’engage résolument sur la voie de la transparence électorale. Lors de l’émission Cartes sur table, diffusée le dimanche 6 juillet 2025 sur Océan FM, Jean-Baptiste Elias, président du Comité de pilotage (Copil) de l’audit du fichier électoral, a levé le voile sur un processus clé : la sélection des quatre experts internationaux chargés de scruter le fichier électoral. En effet, dans un contexte où la crédibilité des scrutins est sous haute surveillance, cette initiative se veut un gage de rigueur et d’équité, avec l’ambition de restaurer la confiance dans le système démocratique béninois.

Une sélection rigoureuse pour un enjeu crucial

Face à un fichier électoral souvent au cœur des débats, le Copil a opté pour une expertise internationale afin d’assurer un audit impartial et irréprochable. Sur les 32 candidatures reçues au 13 juin 2025, un vivier diversifié de talents a été recensé, représentant une mosaïque de pays : six experts béninois, cinq français, quatre nigériens, trois ivoiriens, deux togolais, deux maliens, deux sénégalais, deux congolais (RDC), ainsi qu’un expert chacun d’Italie, de Madagascar, de Mauritanie, du Burkina Faso, de Guinée Conakry et du Canada. Cette richesse géographique témoigne de l’attractivité du processus et de l’engagement du Bénin à s’entourer des meilleures compétences.

Jean-Baptiste Elias, figure respectée pour son engagement en faveur de la transparence, a insisté sur la complexité de la tâche. « Un audit électoral n’est pas à la portée de tous. C’est un exercice scientifique qui exige des compétences pointues, une formation robuste et une expérience avérée, a-t-il déclaré avec conviction. Cette exigence explique donc le choix de recourir à des experts internationaux, capables d’apporter une perspective neutre et des méthodologies éprouvées.

Vers 2026 : Transparence et collaboration au cœur du processus

En plus, pour garantir l’inclusivité et dissiper tout soupçon de partialité, le président du Copil a pris une initiative audacieuse : inviter tous les partis politiques, qu’ils soient de la mouvance présidentielle ou de l’opposition, à une rencontre prochaine avec les auditeurs sélectionnés. « Nous avons adressé des courriers à toutes les formations politiques pour les associer à ce processus. Notre objectif est clair : travailler main dans la main pour un fichier électoral fiable et accepté par tous, a-t-il souligné. Cette démarche, rare dans le paysage politique béninois, vise aussi à instaurer un climat de confiance et à éviter les tensions qui ont parfois marqué les scrutins passés.

Vers 2026 : Un contexte électoral sous tension

À moins d’un an des élections générales de 2026, le Bénin se trouve à un carrefour décisif. Les controverses autour des fichiers électoraux, souvent accusés d’irrégularités, ont alimenté la méfiance dans les processus électoraux. D’ailleurs, en s’appuyant sur une expertise internationale et en ouvrant le dialogue avec les partis politiques, le Copil cherche à désamorcer ces critiques et à poser les bases d’un scrutin incontestable. « La crédibilité de nos élections est non négociable. Chaque citoyen doit avoir la certitude que son vote compte », a martelé Jean-Baptiste Elias, dans un appel vibrant à la responsabilité collective.

Un pas vers une démocratie renforcée

L’audit du fichier électoral, prévu pour précéder les élections de 2026, ne se limite pas à une simple vérification technique. Il incarne également une volonté politique de redonner au processus démocratique ses lettres de noblesse. En sélectionnant des experts internationaux et en impliquant les acteurs politiques locaux, le Bénin envoie un message fort : la transparence n’est pas une option, mais une exigence. Les regards sont désormais tournés vers la rencontre entre les partis politiques et les auditeurs, un moment clé qui pourrait sceller l’adhésion de tous à ce processus.

En somme, l’émission Cartes sur table a offert une tribune essentielle pour éclairer les Béninois sur cette démarche ambitieuse. Alors que le compte à rebours pour 2026 s’accélère, l’initiative portée par Jean-Baptiste Elias et son équipe pourrait bien redéfinir les standards de la démocratie béninoise, avec l’espoir d’un scrutin plus juste et plus uni.

Braquage nocturne à Kassarou : 15,5 millions emportés

Kassarou : La nuit de l’effroi dans un village béninois secoué par un braquage audacieux

Kassarou, 7 juillet 2025 – Dans la quiétude de la nuit, alors que le village de Kassarou, niché dans l’arrondissement de Bouanri, commune de Bembéréké, s’endormait paisiblement, un assaut brutal a brisé le silence. Dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 juillet 2025, sept individus armés et cagoulés ont orchestré un braquage d’une rare audace au domicile d’un couple, emportant un butin de 15,5 millions de francs CFA. Cet incident, qui n’a heureusement fait aucune victime, laisse cependant la communauté sous le choc et soulève des questions pressantes sur la sécurité dans cette région du nord du Bénin.

Une intrusion violente sous le ciel nocturne

Vers une heure du matin, alors que Kassarou sommeillait, le calme du village a été déchiré par des coups de feu tirés en l’air. Sept assaillants, le visage masqué et lourdement armés, ont fait irruption au domicile d’El Hadj Bani et de son épouse Azia. Leur stratégie, froide et calculée, visait à semer la terreur. Sous la menace de leurs armes, ils ont contraint le couple à céder leur argent : 15 millions de francs CFA appartenant à Azia et 500 000 francs CFA détenus par son mari. En quelques minutes, les malfaiteurs ont disparu dans l’obscurité, ne laissant derrière eux ni indices ni traces exploitables.

Une communauté ébranlée, mais indemne

Malgré la violence de l’attaque, aucun blessé n’a été signalé, un soulagement dans une situation aussi traumatisante. La rapidité et l’organisation des assaillants suggèrent une préparation minutieuse, laissant supposer qu’ils connaissaient leur cible. Ce braquage, d’une ampleur rare pour un village comme Kassarou, a ainsi plongé les habitants dans une stupeur mêlée d’inquiétude. « On pensait être à l’abri ici, loin des tumultes des grandes villes », confie un voisin, encore secoué par l’événement.

Une enquête en cours, des réponses attendues à Kassarou

Dès l’alerte donnée, les forces de sécurité locales ont immédiatement engagé des opérations, tandis que les autorités ont ouvert une enquête pour identifier et interpeller les auteurs de cet acte audacieux. Les autorités, sous pression pour rassurer la population, explorent toutes les pistes possibles, bien que l’absence d’indices immédiats complique la tâche. À ce jour, les témoignages du couple et des voisins constituent les principaux éléments à la disposition des enquêteurs. Un responsable local a assuré que les autorités déploient tous les moyens nécessaires pour faire triompher la justice, tout en gardant confidentiel l’état d’avancement des investigations.

Un contexte régional sensible

Située dans le département du Borgou, la commune de Bembéréké n’est pas étrangère aux défis sécuritaires, bien que des incidents de cette nature restent rares dans les zones rurales comme Kassarou. Ce braquage soulève dès lors des interrogations sur la vulnérabilité des villages isolés face à des bandes organisées. Certains habitants appellent d’ailleurs à un renforcement de la présence policière et à des mesures préventives, comme l’installation de patrouilles nocturnes ou la sensibilisation des communautés à la sécurisation de leurs biens.

Un appel à la vigilance

En somme, ce lundi 7 juillet 2025, Kassarou tente de panser ses plaies après cette nuit d’effroi. Cet incident, bien que sans perte humaine, rappelle la fragilité de la sécurité dans les zones reculées et la nécessité d’une action concertée pour protéger les citoyens. Tandis que les enquêteurs poursuivent leurs investigations, les habitants de Kassarou demeurent en alerte et espèrent voir les coupables traduits en justice dans les plus brefs délais. Ce braquage, bien plus qu’un fait divers, pourrait pousser les autorités béninoises à repenser en profondeur leur approche de la sécurité rurale, enjeu stratégique pour l’avenir.

À Osaka, le Bénin fait rayonner la puissance créative de ses artistes au féminin

Osaka, 7 juillet 2025 Dans l’écrin architectural du Women’s Pavilion, le Bénin a offert au monde une déclaration artistique et politique d’une rare intensité le 4 juillet dernier. Intitulée « Les Amazones de l’Art », cette journée d’exception, orchestrée au WA Space dans le cadre de l’Expo Universelle Osaka 2025, a mis en lumière huit artistes plasticiennes béninoises, figures d’une génération qui conjugue mémoire, audace et transmission.

À l’Expo Universelle Osaka 2025, le Bénin a célébré la créativité féminine avec “Les Amazones de l’Art”, un événement artistique et diplomatique qui a affirmé sa vision culturelle et son rayonnement international.Expo Universelle Osaka : Une scénographie au service d’une vision

Sous le thème Benin Horizons: A Journey of Culture and Opportunities, le pavillon béninois a choisi de faire de la création féminine un levier de diplomatie culturelle. Ainsi, les œuvres exposées — installations, textiles, photographies, sculptures — ont tissé un récit pluriel, entre héritage amazone et contemporanéité engagée. Chaque pièce, pensée comme un manifeste, interroge la place des femmes dans l’histoire, l’art et la société.

À l’Expo Universelle Osaka 2025, le Bénin a célébré la créativité féminine avec “Les Amazones de l’Art”, un événement artistique et diplomatique qui a affirmé sa vision culturelle et son rayonnement international.Trois temps forts pour une immersion totale

Par ailleurs, l’événement s’est articulé autour d’une exposition immersive, d’un court-métrage documentaire révélant les coulisses de la création, et d’une conférence-débat animée par deux invitées d’honneur : Flora Coquerel, Miss France 2014 et militante pour la santé maternelle, et Medessè Nathalie Sagbo, autrice de la bande dessinée Tassi Hangbé. Ensemble, elles ont exploré la figure de la femme créatrice comme vecteur d’émancipation et de mémoire.

À l’Expo Universelle Osaka 2025, le Bénin a célébré la créativité féminine avec “Les Amazones de l’Art”, un événement artistique et diplomatique qui a affirmé sa vision culturelle et son rayonnement international.Une stratégie culturelle assumée

Portée par le Commissariat Général du Bénin à l’Expo Osaka — avec Yannis Adebiaye, Carole Borna et Yassine Lassissi en figures de proue — cette journée s’inscrit aussi dans une stratégie de rayonnement culturel ambitieuse. Loin d’un simple événement artistique, Les Amazones de l’Art affirme ainsi  le rôle du Bénin comme acteur culturel majeur sur la scène internationale.

Expo Universelle Osaka : Un écho au-delà des murs

Le public japonais, les visiteurs internationaux et la diaspora béninoise ont salué la cohérence esthétique et la profondeur du propos. En plus, sur les réseaux sociaux comme dans les échanges sur place, l’événement a suscité admiration et émotion, renforçant l’image d’un Bénin créatif, inclusif et stratégiquement positionné.

En route vers la Journée nationale

Cette journée du 4 juillet n’est qu’un prélude : le 29 août, le Bénin célébrera sa Journée nationale à l’Expo Osaka. D’ici là, Les Amazones de l’Art laisse une empreinte durable — celle d’un pays qui ne se contente pas d’exposer des œuvres, mais qui expose une vision du monde, portée par la voix de ses femmes.

Benin tend les bras numériques aux Afro-Descendants en quête de leurs racines

Cotonou, 7 juillet 2025 – Dans un élan historique qui résonne comme un cri de réparation à travers les siècles, le gouvernement béninois a inauguré le 4 juillet dernier une plateforme numérique révolutionnaire, www.myafroorigins.bj, ouvrant grand les portes de la nationalité béninoise aux Afro-descendants du monde entier. Par ailleurs, ce lancement, bien plus qu’une simple formalité administrative, incarne une promesse de justice et une invitation à renouer avec une terre ancestrale arrachée par la traite négrière.

Afro-descendants : Une loi pour réparer l’histoire

Ce projet ambitieux trouve ses racines dans la loi Nᵒ 2024-31, adoptée le 2 septembre 2024, une législation audacieuse qui reconnaît officiellement le droit au retour et à la citoyenneté pour les descendants d’Africains subsahariens déportés lors du commerce transatlantique des esclaves. En effet, pendant des siècles, des millions d’âmes ont été arrachées à leur continent, leurs liens avec leurs origines brisés. Aujourd’hui, le Bénin se positionne comme un pionnier en offrant une réponse concrète à cette fracture historique.

Les mots d’un ministre, l’écho d’une nation

D’ailleurs, lors de la cérémonie de lancement, monsieur Yvon Detchenou, garde des Sceaux et Ministre de la Justice, a donné une voix émouvante à cette initiative :

« En ouvrant le chemin de la nationalité béninoise aux Afro-descendants, nous honorons un principe fondamental : celui du droit au retour. Cette loi est une loi de justice et de reconnaissance, un pas vers la réparation des blessures du passé. »

Ses paroles soulignent ainsi une volonté claire : transformer une douleur collective en une opportunité de réconciliation.

Une plateforme pensée pour le monde

Accessible en français, anglais, portugais et espagnol, www.myafroorigins.bj se veut un outil universel et moderne. Entièrement dématérialisée, elle respecte  les normes internationales de protection des données, garantissant aussi la sécurité des informations personnelles. Le processus est fluide et se déroule comme suit :

  • Information : pour tout savoir sur les démarches.
  • Soumission : pour téléverser les documents requis.
  • Paiement : pour régler les frais de traitement de 100 USD.
  • Suivi : pour vérifier l’avancement via un compte sécurisé.

Une fois la demande validée, les candidats reçoivent une attestation d’éligibilité à la nationalité béninoise, dernière étape avant leur inscription au registre national. En plus , ce parcours numérique supprime les barrières géographiques, rendant ce retour symbolique accessible à tous, où qu’ils soient.

Un pont entre passé et avenir

Au-delà de la logistique, cette initiative porte une signification profonde. Pour les Afro-descendants, elle offre une chance de restaurer une identité fragmentée, de tisser un lien tangible avec une histoire volée. Pour le Bénin, elle promet un enrichissement mutuel : des échanges culturels, économiques et sociaux avec une diaspora reconnectée. Certains y voient même un modèle pour d’autres nations africaines, un appel à repenser la relation avec leurs propres descendants dispersés.

Afro-descendants : Une invitation ouverte

En somme, le Bénin ne se contente pas de regarder son passé en face ; il bâtit également un avenir inclusif. www.myafroorigins.bj n’est pas qu’un site internet : c’est un symbole, un pont numérique reliant des générations séparées par l’océan et le temps. À ceux qui se reconnaissent dans cette histoire, le message est clair : explorez cette opportunité, reconnectez-vous à vos origines, et participez à l’écriture d’un nouveau chapitre.

Pour en savoir plus ou entamer les démarches, rendez-vous dès aujourd’hui sur www.myafroorigins.bj. Le Bénin vous attend, les bras ouverts.

PAQUE 2 : Le Bénin relance son offensive pour une éducation inclusive et résiliente

Le Bénin relance le PAQUE 2: vers une éducation plus équitable et résiliente

Cotonou, 4 juillet 2025 – Après avoir touché plus de deux millions d’élèves lors de sa première phase, le Programme d’Appui à la Qualité de l’Éducation (PAQUE) entre dans une nouvelle ère. Officiellement lancé mardi dernier, le PAQUE 2 ambitionne de consolider les acquis tout en élargissant son impact sur les communautés éducatives du nord et du centre du Bénin. L’objectif est clair : bâtir un système scolaire plus équitable, plus performant et plus sensible aux réalités sociales et sécuritaires du pays.

Le PAQUE 2 au Bénin, lancé pour 2024-2028, vise à améliorer la qualité de l'éducation pour 1,74 million d'élèves, en renforçant l'équité, la performance et la résilience du système scolaire, notamment dans le nord et le centre du pays.Le PAQUE 2  : Une réponse systémique aux défis éducatifs

Porté par la Coopération suisse à travers la DDC, en partenariat avec l’UNICEF et l’ONG Graines de Paix, le PAQUE 2 s’étend sur la période 2024–2028. Plus précisément, il cible 1,74 million d’élèves âgés de 5 à 18 ans, dont 50 % de filles et d’enfants vulnérables, dans six départements : le Borgou, l’Alibori, l’Atacora, la Donga, le Zou et le Couffo.

Cependant, le programme ne s’arrête pas aux salles de classe. Il mobilise également 39 500 enseignants du primaire et 600 conseillers et inspecteurs pédagogiques du primaire et du secondaire, dans une logique de transformation systémique du pilotage éducatif.

Une école pour tous, une école pour la paix

Dans un contexte régional marqué par des tensions sécuritaires, notamment dans le nord du pays, le PAQUE 2 mise sur une éducation inclusive et orientée vers la paix. Il promeut des environnements scolaires protecteurs, sensibles au genre, et adaptés aux besoins des enfants déscolarisés ou marginalisés. De fait, l’approche vise à prévenir l’extrémisme violent en renforçant la résilience des communautés scolaires.

« L’éducation est un levier de transformation sociale, mais aussi un rempart contre l’instabilité », a rappelé Élisabeth Pitteloud Alansar, cheffe de la Coopération suisse au Bénin, lors de la cérémonie de lancement à Cotonou.

Le PAQUE 2 au Bénin, lancé pour 2024-2028, vise à améliorer la qualité de l'éducation pour 1,74 million d'élèves, en renforçant l'équité, la performance et la résilience du système scolaire, notamment dans le nord et le centre du pays.Des résultats concrets, une ambition renouvelée

La première phase du PAQUE (2019–2023) avait déjà permis de former des milliers d’enseignants, d’améliorer les pratiques pédagogiques et de poser les bases d’un climat scolaire plus apaisé. Avec cette deuxième phase, les partenaires veulent aller plus loin : renforcer les capacités institutionnelles, intégrer les collectivités locales dans la gouvernance éducative, et multiplier les initiatives innovantes, comme les alternatives éducatives pour les enfants non scolarisés.

Un comité interministériel de pilotage a été mis en place pour assurer la coordination et le suivi rigoureux du programme, lequel s’aligne sur les objectifs du Plan sectoriel de l’éducation 2018–2030 du Bénin.

Le PAQUE 2 ne se contente pas de former des élèves : il façonne une génération capable de construire la paix, de relever les défis du développement et de porter l’avenir du Bénin. Cependant, une ambition qui, pour se concrétiser, devra s’appuyer sur l’engagement de tous les acteurs – de la salle de classe aux plus hautes sphères de décision.