Muskoka au Bénin : quand les élus deviennent garants de la santé

Coopération sanitaire : à Cotonou, le Parlement béninois prépare l’arrivée d’une mission française dans le cadre du financement Muskoka

 

Cotonou, 26 août 2025 Le lundi, le Palais des Gouverneurs a accueilli une rencontre à haute portée symbolique. En effet, le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, a reçu en audience le représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Bénin, Kouamé Jean Konan, et sa délégation. Au cœur des échanges : la préparation de la mission parlementaire française attendue à partir du 15 septembre, dans le cadre du financement Muskoka.

Cette rencontre, loin d’être protocolaire, traduit une volonté partagée de renforcer la transparence, la redevabilité et la territorialisation des politiques de santé. Elle marque aussi l’importance croissante du rôle parlementaire dans le suivi des engagements internationaux.


À Cotonou, le président de l’Assemblée nationale béninoise reçoit le représentant de l’OMS pour préparer l’arrivée d’une délégation parlementaire française dans le cadre du financement Muskoka. Une rencontre diplomatique qui renforce la transparence et la territorialisation des politiques de santé.

Le financement Muskoka : une coopération sous l’œil des parlementaires

 

Dans le cadre du fonds Muskoka, le Bénin bénéficie d’un soutien financier d’environ 3 millions de dollars, alloué au ministère de la Santé. Ce financement est géré par une coalition d’agences des Nations Unies (l’OMS, l’UNFPA, l’UNICEF et ONU Femmes) et bénéficie du soutien de la coopération française.

Ainsi, la mission attendue du 15 au 19 septembre 2025 sera composée de quatre parlementaires français. Leur objectif est clair : observer la mise en œuvre des projets financés, évaluer les mécanismes de reddition de comptes et se rendre dans les territoires bénéficiaires pour constater l’impact concret de ces actions sur les populations.

 

Le Parlement béninois, acteur clé de la bonne gouvernance sanitaire

 

Durant l’audience, Kouamé Jean Konan a chaleureusement salué les efforts du Parlement béninois pour son soutien budgétaire au secteur de la santé. Il a tenu à souligner l’importance de cette institution dans la consolidation des politiques publiques, notamment par l’allocation des ressources et le contrôle de leur utilisation.

De son côté, le président Vlavonou a réaffirmé l’engagement de la représentation nationale à accompagner les réformes sanitaires, à garantir la transparence et à faciliter le dialogue entre les partenaires techniques et les collectivités territoriales.

 

Quand la santé devient une affaire de diplomatie locale

 

Cette rencontre illustre une évolution majeure de la diplomatie sanitaire : elle ne se limite plus aux ministères. Désormais, elle s’ancre dans les territoires, mobilise les élus et engage les institutions parlementaires dans une dynamique de co-responsabilité Le financement Muskoka devient ainsi un levier de coopération triangulaire, unissant les bailleurs de fonds, les agences techniques et la gouvernance locale.

 

Par ailleurs, le représentant de l’OMS a profité de l’occasion pour transmettre au président Vlavonou les salutations du directeur régional de l’organisation, Mohamed Yakub Janabi, récemment élu. Ce geste symbolique renforce les liens entre les instances régionales de santé et les institutions politiques nationales, dans une logique de continuité et de reconnaissance mutuelle.


À Cotonou, le président de l’Assemblée nationale béninoise reçoit le représentant de l’OMS pour préparer l’arrivée d’une délégation parlementaire française dans le cadre du financement Muskoka. Une rencontre diplomatique qui renforce la transparence et la territorialisation des politiques de santé.

Le Bénin, un modèle de transparence ?

En somme, la santé publique s’est invitée au cœur du dialogue parlementaire à Cotonou. D’ailleurs, l’arrivée prochaine de la mission française ne se limitera pas à un simple déplacement diplomatique. Elle incarne une exigence de transparence, une volonté de territorialisation et une reconnaissance du rôle stratégique des élus dans la gouvernance sanitaire. En plus, cette visite promet de placer le Bénin sur la carte des nations qui s’engagent concrètement pour une coopération internationale plus ancrée et plus équitable.

C’est un test de transparence à ciel ouvert : le Parlement béninois saura-t-il se montrer à la hauteur de cette exigence internationale ? L’avenir de la diplomatie sanitaire pourrait bien s’écrire ici, à Cotonou.

 

Bembèrèkè : un 4×4 d’une ONG se renverse, un agent porté disparu

Wodo, territoire en alerte : un accident qui interroge la sécurité et la solidarité locale à Bembèrèkè

 

Bembèrèkè, 26 août 2025 Ce mardi, la commune de Bembèrèkè s’est réveillée sous le choc. Un véhicule 4×4, engagé dans une mission humanitaire, a basculé dans les eaux sous le pont de Wodo, près d’Ina. À bord, deux agents d’une ONG en route vers Banikoara. Le chauffeur, miraculeusement rescapé, a été retrouvé sain et sauf. Toutefois, son supérieur hiérarchique reste porté disparu alors que les recherches se poursuivent.

 

Le pont de Wodo : un symbole de fragilité

 

Le pont de Wodo n’est pas qu’un simple ouvrage de franchissement. Il incarne un lien vital entre les localités du Borgou, un passage stratégique pour les acteurs du développement, les commerçants et les citoyens. En effet, sa fragilité, révélée par cet accident, soulève la question de la sécurité des infrastructures dans les zones rurales et la capacité des territoires à anticiper les risques.

 

L’entraide face à l’urgence : une mobilisation spontanée

 

Dès les premières heures, les secours se sont organisés autour du pont. Pompiers, riverains et autorités locales : une chaîne humaine s’est mise en place pour tenter de retrouver le passager disparu. Cette mobilisation spontanée témoigne de la résilience communautaire et de la capacité des territoires à réagir face à l’urgence.

 

 Bembèrèkè : Quand un drame local révèle un enjeu national

 

L’accident de Wodo n’est pas un fait divers isolé. Il est le miroir d’une réalité territoriale où les infrastructures, les missions humanitaires et les vies humaines se croisent dans une tension permanente entre espoir et vulnérabilité. Alors que la tragédie souligne l’héroïsme des secours et la solidarité locale, elle nous force à nous poser une question plus large : comment les autorités peuvent-elles faire de cet événement tragique le point de départ d’une mobilisation collective pour une sécurité plus inclusive, plus territorialisée et plus humaine ?

Dakar, capitale de la transparence : le GIABA renforce ses alliances

À Dakar, le GIABA mobilise les médias pour une gouvernance plus saine et plus territorialisée

 

Dakar, 26 août 2025 Ce mardi, l’hôtel King Fahd Palace de Dakar s’est transformé en carrefour stratégique pour les États membres de la CEDEAO. Ambassadeurs, consuls, partenaires techniques et financiers, et professionnels des médias se sont réunis autour du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent (GIABA) pour une session annuelle d’information à haute portée symbolique.

Dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires et économiques, cette 8ᵉ édition ne se limite pas à une présentation technique. Au contraire, elle incarne une volonté collective de renforcer la transparence, de consolider les dispositifs de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT), et de faire des médias des acteurs clés de la gouvernance territoriale.

 

Médias et justice : un partenariat essentiel

 

Le directeur général du GIABA, Edwin W. Harris Jr., a ouvert les travaux en saluant les progrès réalisés par les États membres dans la mise en œuvre des dispositifs LBC/FT. « Ces améliorations ont contribué à la bonne gouvernance, au développement et à la sécurité dans plusieurs pays de la région », a-t-il affirmé.

Mais au-delà des chiffres, c’est la responsabilité des médias qui est au cœur de cette session. En tant que relais d’information, de veille et de mobilisation citoyenne, les journalistes sont appelés à jouer un rôle actif dans la sensibilisation, la prévention et le suivi des pratiques financières douteuses.

 

Une approche décentralisée de la transparence

 

La session d’information du GIABA ne s’adresse pas uniquement aux capitales. En effet, elle vise à outiller les acteurs locaux, à renforcer les capacités des médias communautaires, et à favoriser une appropriation territoriale des enjeux de LBC/FT. Car la lutte contre le blanchiment d’argent ne se joue pas seulement dans les hautes sphères : elle commence dans les communes, les marchés, les réseaux informels.

Un rapport annuel comme feuille de route pour l’avenir

 

L’événement est aussi l’occasion pour le GIABA de présenter son rapport annuel 2024. Ce document, au-delà des indicateurs, reflète une dynamique régionale de transformation. Il met en lumière les avancées, les lacunes, et les perspectives. Ainsi, il devient un outil de redevabilité, mais aussi de dialogue entre institutions, territoires et citoyens.

 

GIABA : quand la transparence devient un pilier de la démocratie

 

À Dakar, la session du GIABA a rappelé une vérité essentielle : la transparence n’est pas une option, c’est une condition de la confiance. En mobilisant les médias, en impliquant les territoires et en valorisant les progrès, l’institution spécialisée de la CEDEAO trace une voie vers une gouvernance plus saine, plus inclusive et plus enracinée. Et si chaque journaliste devenait le gardien d’une économie plus juste, d’un territoire plus sécurisé, et d’une démocratie plus vivante, marquant ainsi une nouvelle ère de la bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest ?

Kandi : un militaire assassiné dans le quartier de Bakata

 Kandi sous le choc : une nuit de violence qui interroge la sécurité territoriale

Dans le silence pesant de la nuit, aux alentours de 3 heures du matin, le quartier de Bakata, situé dans le premier arrondissement de Kandi, a été le théâtre d’une agression d’une rare violence. Des individus armés non identifiés ont fait irruption dans plusieurs concessions, semant la peur et la désolation. Parmi les victimes, un militaire en service a perdu la vie dans des circonstances tragiques. Pris pour cible dans son propre domicile, il a été roué de coups par les assaillants, qui ont ensuite abandonné son corps sans vie dans une mare de sang. Son épouse, présente au moment des faits, a tenté de le retenir, mais elle était impuissante face à la brutalité des agresseurs.

 

L’effroi se propage : Des riverains pris dans la tourmente

 

Le drame ne s’est pas limité à une seule concession. Les agresseurs ont grièvement blessé par balle un voisin sorti avec une lampe torche pour comprendre ce qui se passait. Transporté d’urgence à l’hôpital, son état reste préoccupant. Ils ont également attaqué un autre ménage : ils ont violemment battu le couple et leur ont dérobé une somme d’argent. Ces actes ne relèvent pas seulement de la criminalité ordinaire, mais ils interrogent la capacité des autorités à garantir la sécurité de leurs habitants, et la vulnérabilité des quartiers périphériques face à des agressions ciblées.

 

Les autorités réagissent, les habitants attendent des actions concrètes

 

Alertées dès les premières heures, les autorités communales, dont le maire de Kandi, se sont rendues sur les lieux pour constater les dégâts et exprimer leur solidarité. Les autorités ont annoncé une enquête pour identifier les auteurs de l’attaque. Cependant, les habitants attendent surtout des réponses concrètes et des mesures de protection renforcées.

 

À Bakata, la peur s’est installée, mais la parole commence à circuler. Les voisins s’organisent, les familles se soutiennent, et les leaders locaux appellent à la vigilance collective. Ce drame, aussi brutal soit-il, révèle la résilience des communautés face à l’adversité et leur capacité à se mobiliser pour préserver la cohésion sociale.

 

Ce qui s’est passé à Kandi dépasse le fait divers. C’est une alerte, un signal, une interpellation. La sécurité ne peut être une promesse abstraite : elle doit s’incarner dans les quartiers, dans les gestes quotidiens et dans les dispositifs de proximité. À Bakata, une vie a été fauchée, mais une communauté s’est levée. Reste à savoir si les institutions sauront répondre à cette mobilisation silencieuse et faire de ce drame un point de départ pour une protection territoriale plus juste, plus humaine et plus durable.

Le Bénin prend les rênes de l’artisanat ouest-africain

Cotonou, capitale de l’artisanat ouest-africain : une élection qui résonne au-delà des frontières

 

Dans l’effervescence de Cotonou, une nouvelle page s’est écrite pour l’artisanat ouest-africain. En effet, le 23 août 2025 n’a pas seulement vu l’élection d’un président, mais aussi l’affirmation d’une vision partagée. À la tête du Réseau des Chambres des Métiers de l’Artisanat de l’UEMOA (R-CMA/UEMOA), c’est désormais un Béninois qui incarne cette ambition collective : Soufiyanou Imorou, un fervent défenseur des savoir-faire locaux.

Le Bénin à l’honneur : Soufiyanou Imorou élu président du R-CMA/UEMOA. Une gouvernance artisanale tournée vers l’unité.# Artisanat Afrique

Le Bénin reconnu comme un leader de la valorisation artisanale

 

Élu par ses pairs à la présidence du R-CMA/UEMOA, Soufiyanou Imorou succède à Germaine Compaore. Ce choix est symbolique et consacre le rôle moteur du Bénin dans la valorisation des métiers artisanaux et dans la construction d’un réseau solidaire entre les huit pays membres de l’Union. Son élection est également le reflet d’un engagement constant pour une gouvernance inclusive, tournée vers les artisans eux-mêmes.

 

Une Assemblée générale pour façonner l’avenir du réseau

 

L’Assemblée générale élective, ouverte par Conrad Gbaguidi, président du Conseil économique et social du Bénin, a réuni les représentants des chambres de métiers de toute la région. Au-delà des formalités, les échanges ont porté sur l’avenir du réseau : comment renforcer son unité, sa crédibilité et son impact dans les territoires ? Comment faire de l’artisanat un levier de développement durable, d’inclusion sociale et de rayonnement culturel ?

 

L’artisanat, moteur de développement et de résilience

 

Les débats ont mis en lumière une conviction partagée : l’artisanat ne se limite pas à une activité économique. Il est, par conséquent, une mémoire vivante, une source d’innovation locale et un moteur de résilience. Dans les villages, les quartiers et les villes, les artisans façonnent des identités, transmettent des savoirs et créent des ponts entre les générations. En se dotant d’une nouvelle gouvernance, le R-CMA/UEMOA entend renforcer cette dynamique et accompagner les artisans dans leur montée en compétence, leur structuration et leur rayonnement.

Une présidence tournée vers l’avenir

 

Soufiyanou Imorou hérite d’un réseau en pleine mutation. Son mandat s’annonce comme celui de la consolidation. Il aura aussi la responsabilité de structurer les échanges inter-chambres, mutualiser les bonnes pratiques et porter la voix des artisans dans les instances régionales. Il s’agira également d’ouvrir de nouvelles perspectives, notamment en matière de formation, d’innovation, d’accès aux marchés et de reconnaissance des métiers. Autant de chantiers qui nécessitent une mobilisation collective, à l’image de celle observée à Cotonou.

 

Soufiyanou Imorou élu à la tête du R-CMA/UEMOA

L’élection de Soufiyanou Imorou ne marque pas une fin, mais un commencement. Elle nous invite à suivre de près les initiatives du R-CMA/UEMOA, à valoriser les figures locales de l’artisanat, et à renforcer les liens entre les territoires. Car derrière chaque artisan, il y a une histoire, une communauté et une promesse d’avenir. Soufiyanou Imorou parviendra-t-il à consolider le rôle de l’artisanat comme un pilier du développement économique en Afrique de l’Ouest ? Le défi est lancé.

SNAB 2025 : Cotonou célèbre l’artisanat africain

Cotonou célèbre l’excellence artisanale : la 19ᵉ édition du Salon National de l’Artisanat (SNAB 2025 )s’ouvre en grand

 

Cotonou, 22 août 2025 L’esplanade du Palais des Congrès de Cotonou s’est parée de mille couleurs ce vendredi pour le coup d’envoi de la 19ᵉ édition du Salon National de l’Artisanat du Bénin (SNAB 2025 ). C’est un rendez-vous incontournable qui met à l’honneur la créativité et le savoir-faire des artisans africains. En effet , inauguré par le ministre des Petites et Moyennes Entreprises et de la Promotion de l’Emploi, Modeste Kérékou, cet événement, qui se prolonge jusqu’au 31 août, promet dix jours d’exposition, d’échanges et de célébration sous le signe de l’innovation et de l’accès aux marchés. Avec le Maroc en invité d’honneur, le salon s’annonce comme une vitrine exceptionnelle pour l’artisanat béninois et sous-régional.

Artisanat et marchés : le défi de la labellisation et de la certification

 

Placée sous le thème « Artisanat et accès aux marchés : défis et perspectives de la labellisation et de la certification des produits », cette édition ambitionne de propulser les artisans vers de nouveaux horizons économiques. Les 150 stands déployés sur le site — dont 120 dédiés aux talents béninois et 30 aux artisans de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) — offrent par ailleurs une immersion dans la richesse des créations. Textiles, bijoux, poteries, sculptures et objets mêlant tradition et modernité captivent les visiteurs. Le Maroc, représenté par une délégation de la Chambre des Métiers de Rabat, apporte quant à lui une touche d’élégance nord-africaine, enrichissant ainsi le dialogue culturel et commercial.

Le SNAB 2025 met l’accent sur l’accès aux marchés grâce à la labellisation et à la certification des produits artisanaux, avec 150 stands et une forte présence régionale.

SNAB 2025 : un tremplin pour les exportations et l’emploi

 

L’inauguration, marquée par un discours vibrant du ministre Kérékou et la traditionnelle coupure de ruban, a donné le ton d’un événement résolument tourné vers l’avenir. Selon Cossi Clétus Nestor Guézo, directeur général du Fonds de Développement de l’Artisanat (FDA), le SNAB 2025 vise à transformer l’admiration des visiteurs en commandes concrètes, stimulant de ce fait l’emploi et les exportations. Des prix récompensant les innovations les plus remarquables seront d’ailleurs décernés par un jury de maîtres artisans, incitant les exposants à repousser les limites de leur créativité.

Le SNAB 2025 met l’accent sur l’accès aux marchés grâce à la labellisation et à la certification des produits artisanaux, avec 150 stands et une forte présence régionale.

SNAB 2025 : une plateforme sous-régionale pour la coopération

 

Le salon se distingue aussi par sa dimension sous-régionale. Il accueille des artisans du Togo, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et de la Guinée. Cette ouverture favorise les échanges d’expertise et renforce la coopération au sein de l’UEMOA, avec l’ambition de positionner l’artisanat africain sur les marchés internationaux. Des panels thématiques aborderont par ailleurs des sujets cruciaux, tels que la labellisation, la certification et la digitalisation, des leviers essentiels pour répondre aux exigences des acheteurs mondiaux. Pour couronner le tout, des ateliers pratiques, des démonstrations en direct et des soirées culturelles – incluant concerts, théâtre et contes – viendront enrichir l’expérience, faisant du SNAB un véritable festival du savoir-faire.

L’artisanat, pilier du développement économique

 

L’artisanat, qui mobilise 25 % de la population active béninoise et contribue à 13 % du PIB national, est un pilier du développement socio-économique du pays, selon l’Institut national de la statistique et de la démographie. Le gouvernement, sous l’impulsion du président Patrice Talon, soutient activement ce secteur à travers des réformes visant à professionnaliser les artisans et à promouvoir leurs produits à l’échelle mondiale. Le SNAB 2025 s’inscrit dans cette dynamique en offrant une plateforme pour encourager les jeunes à embrasser ces métiers porteurs d’opportunités.

En marge des expositions, un documentaire inédit sur l’artisanat béninois sera projeté et un studio radio-télévision diffusera l’événement en direct, amplifiant sa portée auprès du public local et de la diaspora. Les organisateurs appellent les Béninois, les touristes et les professionnels à visiter massivement le salon pour soutenir les artisans et découvrir la diversité de leurs créations.

 

Ce rendez-vous, qui célèbre l’ingéniosité et l’authenticité, pourrait bien marquer un tournant pour l’artisanat béninois, en le propulsant vers de nouveaux marchés et une reconnaissance internationale accrue. Mais au-delà des ventes et des certifications, le SNAB 2025 réussira-t-il à insuffler une nouvelle fierté dans ces métiers ancestraux ? L’avenir de l’artisanat béninois se joue maintenant, et ses artisans sont prêts à relever le défi.

 

Cotonou, Capitale de la Mode : Le Chiganvy Big Fashion Show

Cotonou s’embrase pour le Chiganvy Big Fashion Show : un défilé spectaculaire célèbre la mode africaine

 

Cotonou, le 22 août 2025 Ce samedi, la capitale économique du Bénin vibrera au rythme du Chiganvy Big Fashion Show, un événement de mode d’envergure qui réunira 37 mannequins pour magnifier le talent des créateurs africains. À travers le tissu Chiganvy, véritable emblème de l’identité culturelle béninoise, ce défilé promet de marier élégance, tradition et modernité. Il s’impose, par conséquent, comme un puissant vecteur de mémoire et d’expression culturelle. Dans un contexte où l’industrie textile africaine gagne en visibilité, cet événement est une célébration éclatante du patrimoine et de la créativité du continent.

 

Entre tradition et modernité : la renaissance d’un tissu royal

 

Organisé au cœur de Cotonou, le Chiganvy Big Fashion Show mettra en lumière des collections audacieuses, où le tissu Chiganvy — un pagne traditionnel des cultures Baatonou et Fon — occupera une place centrale. Autrefois porté par les dignitaires et les royaux, ce textile est aujourd’hui réinventé par des stylistes visionnaires pour incarner un dialogue entre passé et présent. Ainsi, les 37 mannequins, venus du Bénin et d’autres pays africains, fouleront le podium pour présenter des créations uniques, mêlant coupes contemporaines et motifs ancestraux, dans une ambiance où l’artisanat local sera à l’honneur.

 

Chiganvy Big Fashion Show : la mode au service de l’identité nationale

 

Cet événement s’inscrit dans la dynamique du Mois de la Mode béninois, qui, depuis plusieurs années, promeut l’industrie textile et les talents locaux. Selon des sources proches de l’organisation, le Chiganvy Big Fashion Show vise à valoriser non seulement les créateurs établis, mais aussi les jeunes talents émergents. À l’image de figures comme Charlemagne Andoche Amoussou, créateur de la marque Lolo Andoche, qui a fortement contribué à remettre le Chiganvy (ou Kanvô) au goût du jour. De plus, l’événement s’inspire d’initiatives régionales, telles que la Dakar Fashion Week ou le FESMMA, qui ont su positionner la mode africaine sur la scène internationale.

 

Au-delà du défilé : un rendez-vous économique et culturel

 

Le choix du tissu Chiganvy comme fil conducteur n’est pas anodin. Symbole d’élégance et de fierté culturelle, ce textile illustre la richesse du patrimoine béninois tout en s’adaptant aux tendances modernes. Les stylistes participants, originaires de divers horizons, ont travaillé avec des artisans locaux pour créer des pièces qui racontent des histoires de résilience, d’identité et d’innovation. Par conséquent, des robes fluides aux costumes structurés, chaque création vise à captiver un public varié, composé d’amateurs de mode, de professionnels du secteur et de personnalités influentes de la culture africaine.

 

Réflexion et structuration autour de la mode béninoise

 

En marge du défilé, l’événement proposera des moments d’échange et de réflexion. Des tables rondes et des masterclasses aborderont des thématiques clés comme la durabilité dans la mode, l’entrepreneuriat créatif et l’impact économique de l’industrie textile. Ces initiatives s’alignent sur la vision du ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts, qui, à travers l’Agence de Développement des Arts et de la Culture (ADAC), soutient activement la structuration de la filière mode au Bénin.

Le Chiganvy Big Fashion Show intervient d’ailleurs dans un contexte favorable pour la mode africaine. En effet, des événements comme la Brazzaville Fashion Week ou la récente célébration de la Journée mondiale du coton à Cotonou, ont mis en avant le potentiel des textiles africains. Ce défilé aspire ainsi à renforcer la place du Bénin comme pôle créatif en Afrique de l’Ouest, tout en attirant l’attention des acheteurs et des médias internationaux.

 

Chiganvy Big Fashion Show : une mobilisation collective pour célébrer l’identité béninoise

 

L’organisation de cet événement a mobilisé des acteurs variés, des mannequins aux accessoiristes, en passant par les maquilleurs et les photographes. Tous unis pour faire rayonner la mode béninoise. Le public, attendu nombreux, aura l’occasion de découvrir des collections qui célèbrent non seulement l’esthétique, mais aussi les valeurs d’authenticité et de transmission culturelle. Alors que Cotonou s’apprête à accueillir cet événement phare, l’enthousiasme est palpable.

En toile de fond, le Chiganvy Big Fashion Show nous rappelle l’importance de préserver et de promouvoir les savoir-faire traditionnels tout en les projetant vers l’avenir. À travers ce défilé, le Bénin réaffirme son ambition de devenir une référence dans la mode africaine. Un domaine où la créativité et l’identité culturelle se rencontrent pour écrire une nouvelle page de l’histoire du continent. Le Bénin est-il en passe de devenir le nouveau centre névralgique de la mode en Afrique de l’Ouest ? L’avenir nous le dira, mais le signal envoyé par Cotonou est clair et puissant.

Cotonou, capitale créative : l’Afrique de la communication s’unit pour grandir

Trois jours durant, la capitale béninoise a vibré au rythme des idées, des visions et des alliances. À l’hôtel Golden Tulip Le Diplomate, le futur de la communication africaine s’est dessiné, porté par une ferveur collective et une ambition continentale assumée.

 

Cotonou, 21 août 2025 Du 18 au 20 août 2025, l’hôtel Golden Tulip Le Diplomate de Cotonou a été le théâtre d’un événement sans précédent : la première conférence d’Omnicom Media Group West and Central Africa (OMG WeCa). Orchestrée par le groupe Orchestra, sous la houlette de Sidikou Karimou pour la zone francophone et en synergie avec Alaba Fadero pour la zone anglophone, cette rencontre a en effet transcendé les frontières linguistiques et géographiques.

Réunissant 76 leaders visionnaires, experts chevronnés et jeunes talents du Bénin, du Nigeria, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de la RDC, du Sénégal, du Togo, du Burkina Faso et d’ailleurs, cet événement a posé les jalons d’une révolution dans la communication africaine.

À Cotonou, l’édition inaugurale d’Omnicom Media Group West and Central Africa a réuni les acteurs clés de la communication africaine pour co-construire un écosystème créatif et stratégique, porté par une ambition continentale.

L’Afrique parle d’une seule voix pour sa croissance

 

Sous le thème inspirant « Unis pour la croissance », la conférence a catalysé une énergie collective rare. Des allocutions percutantes, des ateliers dynamiques sur les tendances émergentes et des sessions collaboratives ont donné vie à des idées novatrices et à des projets concrets. D’ailleurs , l’objectif était de construire un écosystème où le savoir-faire africain s’allie aux meilleures pratiques mondiales pour s’imposer sur la scène internationale.

En outre , le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané a donné le ton en ouverture. Dans un discours vibrant, il a retracé le chemin parcouru par le Bénin, soulignant les investissements majeurs dans l’éducation et les infrastructures. Il a lancé un appel à l’unité panafricaine, positionnant le Bénin comme un moteur du développement continental.

« L’Afrique doit parler d’une seule voix, et cette voix doit être forte », a-t-il martelé, suscitant l’enthousiasme des participants.

À Cotonou, l’édition inaugurale d’Omnicom Media Group West and Central Africa a réuni les acteurs clés de la communication africaine pour co-construire un écosystème créatif et stratégique, porté par une ambition continentale.

Un tournant stratégique pour le rayonnement mondial du continent

 

Cet événement a brillé par sa capacité à rassembler des profils variés pour tisser des partenariats stratégiques. En effet, les discussions ont permis d’esquisser des projets audacieux, mêlant créativité locale et ambition globale. Selon Sidikou Karimou, leader d’Orchestra, « cette conférence marque le début d’un écosystème intégré, où l’Afrique ne se contente plus de suivre, mais dicte ses propres règles ».

En apothéose, la soirée “African Chic” a célébré le génie créatif du continent dans une ambiance festive et valorisante. Une ode à l’élégance, à l’innovation et à la fierté africaine, couronnant ainsi des initiatives qui incarnent l’avenir du continent.

 

L’innovation africaine de la communication prend ses quartiers à Cotonou

 

En accueillant cet événement, Cotonou s’affirme comme un hub incontournable pour l’innovation et la créativité en Afrique de l’Ouest et du Centre. Par ailleurs, les participants sont repartis galvanisés, armés de nouvelles alliances et d’une conviction partagée : l’Afrique peut – et doit – porter sa voix plus loin. Et si la communication devenait le levier d’une Afrique plus forte, plus solidaire et plus influente ? À Cotonou, les voix se sont accordées pour dire oui. Reste à transformer cette énergie en mouvement durable.

 

Bénin-CHU-MEL : un acte de naissance en un clic

Au Bénin, une naissance ne commence plus par une file d’attente en mairie. Depuis le CHU-MEL de Cotonou, l’état civil entre dans une nouvelle ère : celle de l’enregistrement instantané, sécurisé et accessible dès la maternité.

Cotonou, 21 août 2025 Depuis hier, mercredi 20 août 2025, les parents béninois n’ont plus besoin de se rendre en mairie pour déclarer la naissance de leur nouveau-né. Cette innovation majeure, portée par l’Agence Nationale d’Identification des Personnes (ANIP), a été lancée au Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant Lagune (CHU-MEL) de Cotonou, marquant ainsi un tournant décisif dans la modernisation de l’état civil au Bénin. Ce dispositif, qui permet d’enregistrer les naissances directement à l’hôpital, promet de simplifier la vie des familles et de positionner le pays comme un pionnier en Afrique de l’Ouest.

Le Bénin lance au CHU-MEL de Cotonou un dispositif inédit d’enregistrement des naissances directement à l’hôpital,

Un processus simplifié et moderne : de la maternité à l’état civil

 

Fini les démarches laborieuses et les longues attentes dans les administrations municipales. Grâce à ce nouveau système, tout commence à la maternité. Dès l’accouchement, le personnel hospitalier collecte les informations du nouveau-né et les transmet instantanément au Registre National des Personnes Physiques (RNPP). Par la suite, le système génère automatiquement un Numéro Personnel d’Identification (NPI). Les parents reçoivent une notification par SMS et finalisent la déclaration au guichet ANIP installé dans l’hôpital. Ils peuvent ensuite récupérer les documents officiels, comme l’acte de naissance ou le certificat de NPI, en ligne via la plateforme dédiée (eservices.anip.bj) ou en version papier.

Ce mécanisme fluide et automatisé élimine les obstacles administratifs qui, trop souvent, priveraient les enfants d’une identité légale dans les délais requis.

« Cette réforme garantit que nous enregistrons chaque naissance rapidement et efficacement, renforçant le droit fondamental à l’identité », a déclaré le directeur général de l’ANIP, Aristide Adjinacou, lors de la cérémonie de lancement.

Une phase pilote ambitieuse pour un déploiement national

 

À partir du 25 août 2025, ce projet pilote s’étendra à neuf autres centres hospitaliers à forte natalité à travers le pays. Ces établissements testeront le dispositif pendant six mois pour en évaluer l’efficacité avant un déploiement à l’échelle nationale. En effet , l’objectif est clair : assurer un enregistrement systématique et rapide de toutes les naissances, rapprocher les services publics des citoyens et intégrer les parents non encore inscrits au RNPP. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale de digitalisation impulsée par le gouvernement, visant également à faire du Bénin un hub numérique régional.

Le Bénin lance au CHU-MEL de Cotonou un dispositif inédit d’enregistrement des naissances directement à l’hôpital,

 

Le Bénin, un modèle pour l’Afrique de l’Ouest

 

Par ailleurs, cette avancée place le Bénin à l’avant-garde de la modernisation de l’état civil en Afrique de l’Ouest. En facilitant l’accès à une identité légale dès la naissance, le pays répond à un défi majeur : en Afrique subsaharienne, environ 40 % de la population, soit plus de 500 millions de personnes, n’ont pas de preuve juridique d’identité, ce qui limite leur accès à l’éducation, à la santé et à d’autres services essentiels.

Le Bénin, déjà engagé dans la dématérialisation de plus de 210 services publics, ambitionne de devenir un modèle pour la région.

« Cette transformation ne se limite pas à simplifier les démarches. Elle construit une infrastructure de confiance pour l’avenir, avec des documents sécurisés et des fraudes réduites », a souligné un responsable de l’ANIP.

Le Bénin lance au CHU-MEL de Cotonou un dispositif inédit d’enregistrement des naissances directement à l’hôpital,

Défis et perspectives pour l’avenir

 

Malgré cet enthousiasme, des défis subsistent. Certains usagers rapportent des problèmes de connexion aux plateformes numériques ou des erreurs dans l’enregistrement des données, ce qui peut compliquer les démarches administratives. C’est pourquoi l’ANIP travaille à renforcer la fiabilité de ses systèmes, notamment grâce à un système antifraude et une double validation des informations collectées.

En parallèle, le projet bénéficie du soutien de partenaires internationaux, comme la Banque mondiale à travers le programme WURI. Ces efforts s’inscrivent dans une vision à long terme : d’ici 2028, l’ANIP ambitionne de garantir une identification numérique fiable pour tous les Béninois.

 

Un tournant historique pour la société béninoise

 

Lancée hier au CHU-MEL, cette initiative marque une étape historique pour le Bénin. En rendant l’enregistrement des naissances plus accessible et rapide, le pays ne se contente pas de simplifier la vie de ses citoyens : il pose aussi les bases d’une société plus inclusive et connectée. Alors que la phase pilote débute dans quelques jours, la question est de savoir si ce projet ambitieux pourra surmonter les obstacles techniques et logistiques pour devenir un véritable modèle d’innovation et d’inclusion sociale pour l’ensemble du continent africain.

Présidentielle 2026 : le parrainage, filtre démocratique ou verrou institutionnel ?

À un an du scrutin présidentiel, le système de parrainage électoral au Bénin revient sur le devant de la scène. Derrière les promesses de transparence, une mécanique bien huilée semble dessiner les contours du casting politique avant même que les citoyens ne votent.

Cotonou, 21 août 2025 La Commission électorale nationale autonome (CENA) a récemment présenté aux députés les modalités actualisées du parrainage pour la présidentielle de 2026. Officiellement, il s’agit de garantir la crédibilité du processus. Officieusement, les interrogations sur l’impact réel de ce dispositif sur le pluralisme politique se multiplient.

 

Des signatures sous haute surveillance

 

Pour être candidat, il faudra obtenir 28 signatures d’élus, soit 15 % du corps parlementaire, réparties sur au moins 15 des 24 circonscriptions. Une exigence qui, sur le papier, semble équitable. Cependant, dans un contexte où les élus locaux sont souvent alignés sur des consignes centralisées, la diversité des candidatures devient un défi structurel.

 

Le durcissement des règles de parrainage s’accentue

 

Le système de parrainage n’a cessé de se renforcer depuis son introduction en 2021. En 2026, les formulaires seront nominatifs, individuels et non transférables, avec un agent dédié pour chaque signature. Une procédure qui, selon la CENA, vise à garantir la traçabilité. Pour les observateurs, elle pourrait surtout dissuader les élus hésitants ou indépendants.

 

Le parrainage présidentielle 2026 :  une stratégie de contrôle au détriment du pluralisme ?

 

La stratégie de double-verrouillage est évidente : il faut à la fois attirer les parrains, puis les persuader de signer en présence d’un superviseur. Cette mécanique limite l’émergence de candidatures alternatives et renforce le contrôle institutionnel sur l’accès au scrutin. Par ailleurs, alors que d’autres démocraties simplifient les conditions d’entrée pour encourager le pluralisme, le Bénin semble perfectionner le parcours du combattant électoral.

 

La démocratie béninoise à la croisée des chemins

 

Le parrainage est-il un gage de sérieux ou un outil de sélection anticipée ? À l’approche de 2026, la question n’est plus technique, elle est politique. Le processus électoral risque de devenir une sélection par le haut. Le débat se déplace désormais sur la question fondamentale de la représentation citoyenne. Face à ce défi, le Bénin saura-t-il trouver un équilibre entre le renforcement de son système électoral et le maintien d’une véritable ouverture démocratique ?