Be The Best fait vibrer Porto-Novo : bilan de la 7ᵉ édition

Porto-Novo relance son souffle sportif : le Marathon Be The Best 2025 fait vibrer la capitale

 

Porto-Novo, 12 août 2025 Sous un ciel limpide, la ville aux trois noms a vibré au rythme des foulées. Le dimanche 10 août, le Marathon international de Porto-Novo a signé son grand retour après une pause en 2024, offrant aux passionnés de course une 7ᵉ édition riche en émotions et en performances.

 

Un événement sportif qui surmonte les obstacles

 

Organisé par l’ONG Be The Best, cet événement a réuni des centaines de coureurs venus de tout le Bénin et au-delà. Ainsi, les participants ont pu prendre part à différentes épreuves, de la marche de 10 km au semi-marathon de 21,1 km, en passant par des courses interclubs et inclusives. Le départ, donné à 7 h devant la mairie de Porto-Novo, a marqué le début d’une matinée intense.

Les performances ont été à la hauteur de l’événement : Yato Yani, 20 ans, s’est imposé chez les hommes avec un temps impressionnant de 1 h 09 min sur le semi-marathon, tandis que Justine Ballo, 33 ans, a dominé la catégorie féminine en 1 h 29 min. Tous deux ont été récompensés par des médailles d’or, des chèques de 100 000 F CFA et des lots offerts par les sponsors.

 

Le podium, entre effort et récompense

 

L’ONG a généreusement récompensé les athlètes. En effet, elle a gratifié les podiums de médailles et de chèques allant de 5 000 à 100 000 F CFA, ainsi que de nombreux cadeaux. Elle a honoré les cinq premiers de chaque catégorie, confirmant ainsi sa volonté de valoriser les efforts des athlètes.

ONG Be The Best : Un appel à la mobilisation des locaux pour l’avenir

 

Malgré ce succès, Ninon Ahoudjinou, le président de l’ONG Be The Best, n’a pas caché sa déception face à la faible participation des habitants de Porto-Novo. Il a d’ailleurs souligné : « Ce marathon est celui de Porto-Novo. Il doit mobiliser ses propres fils et filles. » le président a également regretté le soutien timide de la mairie dans la mobilisation des entreprises locales.

Le coût de l’événement, estimé entre 25 et 30 millions de F CFA, repose en grande partie sur des partenaires privés tels que Sobebra, Dolait, World Cola et l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE). L’organisation les a vivement remerciés pour leur soutien.

 

le Marathon Be The Best 2025 : Porto-Novo sur la ligne de départ de la sous-région 

 

Déjà tournée vers l’avenir, l’ONG Be The Best a annoncé une 8ᵉ édition en 2026, avec l’ambition de faire du Marathon de Porto-Novo un rendez-vous sportif incontournable de la sous-région. D’ailleurs, le premier adjoint au maire, Rachid Toukourou, a promis un engagement renforcé de la municipalité pour les prochaines éditions. Cette ambition régionale est-elle réalisable sans une plus grande mobilisation des habitants et des autorités locales, et le Marathon de Porto-Novo peut-il réellement devenir un moteur de développement pour la ville ?

Défi aux autorités sur TikTok : le CNIN répond par une arrestation

Bénin : un cybercriminel présumé interpellé après des déclarations provocantes sur TikTok

 

 

Cotonou, 12 août 2025 – La lutte contre la cybercriminalité s’intensifie au Bénin. Le Centre National d’Investigation Numérique (CNIN) a procédé ce mardi à l’interpellation de Geoffroy Fridich, un utilisateur actif de TikTok. Il est accusé d’être impliqué dans des activités de cybercriminalité. Cette arrestation, qui fait suite à une vidéo virale où l’individu défiait ouvertement les autorités, marque un coup d’éclat dans la traque des délinquants numériques.

 

De la bravade en ligne à la confrontation avec la justice

 

Tout a commencé par une vidéo partagée par un autre TikTokeur, Florent Mahougnon, récemment condamné pour cybercriminalité. En effet,  dans cette séquence, Geoffroy Fridich déclarait son intention de poursuivre ses pratiques frauduleuses en ligne, affichant un mépris assumé envers les autorités. Cette bravade n’est pas passée inaperçue : elle a attiré l’attention du CNIN. À la suite d’investigations approfondies, l’individu a été formellement identifié et sa participation directe à des actes de cybercriminalité a été établie. Face à ces éléments probants, le Centre se prépare désormais à le présenter devant les instances judiciaires.

 

Le CNIN envoie un message fort contre l’impunité et appelle à la vigilance citoyenne, une arme forte contre les cyberfraudeurs

 

En outre , cette interpellation envoie un message clair : le Bénin ne tolérera pas les comportements qui menacent la sécurité de ses citoyens dans le monde numérique. D’ailleurs, en agissant rapidement, le CNIN réaffirme son engagement à traquer les auteurs d’escroqueries en ligne et à protéger les internautes.

Le CNIN a profité de cette action pour appeler à la vigilance citoyenne. Ainsi, le Centre a remercié les citoyens pour leur réactivité face aux alertes et les a encouragés à continuer de signaler tout comportement suspect sur ses plateformes officielles. Par ailleurs, le CNIN rappelle que toute personne victime d’escroquerie peut déposer plainte par courriel à l’adresse plaintes@cnin.bj ou directement sur le site www.cnin.bj.

 

Le CNIN : quand la toile se resserre sur les cybercriminels

 

Cette interpellation marque une nouvelle étape dans la lutte contre les dérives numériques au Bénin. Elle illustre la détermination des autorités à faire respecter la loi dans l’espace virtuel et à protéger les citoyens contre les abus. En effet, alors que l’utilisation des réseaux sociaux ne cesse de croître, le CNIN démontre que l’anonymat en ligne n’est plus une garantie d’impunité. Le Bénin est-il en train de devenir un exemple régional dans la traque des cybercriminels, et comment cette fermeté influencera-t-elle les pratiques des internautes ?

Présidentielle 2026 : le Bénin lance la course aux parrainages

Bénin : la course à la présidentielle 2026 s’accélère avec l’ouverture des parrainages

 

Cotonou, 12 août 2025 À moins d’un an de l’élection présidentielle de 2026, le Bénin entre dans une phase décisive de son processus électoral. La Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) a annoncé que, du 2 au 12 septembre, les formulaires de parrainage seront mis à la disposition des députés et maires. Par ailleurs, ce geste marque le coup d’envoi officiel de la sélection des candidats à la magistrature suprême et promet de redessiner les contours de la compétition politique.

 

Présidentielle 2026 : le parrainage, une course aux  signatures cruciale

 

Conformément au Code électoral béninois, tout aspirant à la présidence doit recueillir le soutien d’au moins 15 % des élus nationaux et communaux, soit un minimum de 28 parrainages. En fait , ce dispositif, conçu pour limiter la multiplication des candidatures, impose aux prétendants un passage obligatoire par les formations politiques disposant d’élus. Par conséquent, les négociations et les alliances deviennent un enjeu stratégique de premier plan.

 

La carte politique révélée : qui a les clés du jeu ?

 

Actuellement, quatre forces politiques détiennent les clés du parrainage, déterminant ainsi qui pourra se présenter :

  • Union Progressiste le Renouveau (UP_LeRenouveau_) se positionne en acteur dominant avec 96 élus (53 députés et 43 maires).
  • Le Bloc Républicain (BR), fort de 56 élus (28 députés et 28 maires), est une autre force incontournable.
  • Les Démocrates (LD), avec 28 élus, dispose du seuil minimum pour parrainer un candidat.
  • La Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE), limitée à 5 maires, devra s’appuyer sur des alliances pour espérer peser dans le jeu.

Ces chiffres soulignent clairement l’influence des grandes formations politiques, obligeant les candidats indépendants à tisser des alliances pour obtenir les parrainages nécessaires.

 

Présidentielle 2026 : le parrainage, un outil de consolidation ou d’exclusion ?

 

Le calendrier électoral étant désormais en marche, la période du 2 au 12 septembre s’annonce comme un moment clé. Les tractations et alliances politiques vont battre leur plein, déterminant quels candidats pourront officiellement entrer en lice pour la présidence. Ce système, bien que visant à rationaliser la compétition, pose une question fondamentale : Le parrainage est-il un mécanisme de consolidation démocratique qui renforce les partis, ou risque-t-il d’exclure les candidatures indépendantes et de restreindre le choix des électeurs ?

Liberté d’informer vs responsabilité sociale : l’ODEM tranche

Bénin : deux journalistes condamnés par l’ODEM pour des propos controversés, une décision qui interpelle

 

Cotonou, 12 août 2025 Une onde de choc a traversé le paysage médiatique béninois. Lundi dernier, l’Observatoire de la Déontologie et de l’Éthique des Médias (ODEM) a prononcé une condamnation sévère contre deux journalistes du groupe de presse Le Béninois Libéré, Aboubacar Takou et Akilou Yacoubou. Leur tort est d’avoir publié des propos jugés diffamatoires et nuisibles à l’unité nationale et régionale, une décision qui relance aussi le débat sur les limites de la liberté de la presse.

 

Des publications explosives jugées déstabilisatrices

 

Selon l’ODEM, les deux journalistes ont été reconnus coupables d’avoir tenu des déclarations qualifiées de « calomnieuses, insultantes et attentatoires à la cohésion nationale et régionale ». En effet, leurs écrits visaient des figures de premier plan, notamment Maître Adrien Houngbédji, ancien président de l’Assemblée nationale, l’ancien chef d’État Boni Yayi, ainsi que le Parti du Renouveau Démocratique (PRD). De surcroît, les articles incriminés s’attaquaient également au président de la transition du Niger, le Général Abdourahamane Tiani, et à son gouvernement, alimentant ainsi des tensions diplomatiques au-delà des frontières béninoises.

 

Protéger l’unité nationale : l’enjeu de la sanction

 

L’ODEM, en prononçant cette condamnation, a justifié sa décision par la nécessité de préserver l’harmonie sociale et régionale. Pour l’Observatoire, les discours divisifs peuvent avoir des conséquences graves dans le contexte actuel. C’est la raison pour laquelle l’ODEM a jugé les propos des journalistes comme une atteinte à l’intégrité des personnalités ciblées et à la stabilité des relations entre le Bénin et ses voisins, notamment le Niger.

 

L’ODEM : un verdict qui relance un débat crucial

 

Cette affaire intervient dans un climat politique et diplomatique délicat. Par conséquent, la décision de l’ODEM, bien que motivée par la volonté de protéger l’unité nationale, relance le débat sur la liberté de la presse au Bénin. Les sanctions imposées aux deux journalistes pourraient avoir des répercussions sur la manière dont les médias abordent les sujets sensibles. Cela soulève une question fondamentale : comment concilier la liberté d’informer avec la responsabilité de ne pas nuire à la cohésion sociale ?

TikTok au Bénin : deux influenceurs arrêtés pour enlèvement simulé

Bénin : deux créateurs de contenu interpellés pour une mise en scène frauduleuse sur TikTok

Cotonou, 11 août 2025 Une affaire rocambolesque secoue la toile béninoise. Ce lundi, le Centre National d’Investigations Numériques (CNIN) a procédé à l’arrestation de deux créateurs de contenu, connus sous les pseudonymes « Flapacha » et « Jérémie Degamer », pour avoir orchestré une fausse opération d’enlèvement et de séquestration dans des vidéos diffusées sur TikTok. Cette mise en scène, qui a suscité indignation et mobilisation, visait en fait à escroquer les internautes à travers des collectes de fonds frauduleuses.

 

Le scénario de l’arnaque : une mise en scène macabre pour manipuler l’audiences sur TikTok

 

En effet, suite à un signalement de la plateforme TikTok, le CNIN a rapidement réagi en interpellant les deux individus impliqués. Les investigations préliminaires révèlent que « Flapacha » et « Jérémie Degamer » ont délibérément simulé un scénario où le premier semblait kidnapper et maltraiter le second. Par la suite, ils ont lancé des appels à contributions financières lors de directs sur les réseaux sociaux, prétendant venir en aide à la victime présumée. Cette supercherie avait pour but de manipuler la générosité des abonnés pour des gains illégitimes.

 

La justice s’en mêle : la fin de l’impunité sur la toile

 

Les deux créateurs de contenu, désormais en garde à vue, seront bientôt présentés devant les autorités judiciaires pour répondre de leurs actes. Le CNIN a souligné que cette affaire met en lumière la responsabilité pénale des influenceurs vis-à-vis du contenu qu’ils diffusent. Cette interpellation intervient alors que « Jérémie Degamer » était déjà dans le viseur des autorités pour un précédent live jugé indécent, où il se livrait à des gestes obscènes.

 

Alerte aux escroqueries : les autorités appellent à la vigilance

 

Face à cette tentative d’escroquerie, le CNIN lance un appel pressant à la population pour qu’elle fasse preuve de prudence face aux sollicitations financières en ligne, surtout lorsque leur origine ou leur finalité reste floue. Les autorités invitent les citoyens à vérifier la légitimité de telles initiatives avant d’y contribuer, afin d’éviter d’être victimes de fraudes similaires.

Pour tenir la population informée des nouvelles formes d’arnaques numériques, le CNIN met à disposition plusieurs plateformes de communication : une page Facebook, un compte X, et un canal WhatsApp. Ces outils permettent de suivre les alertes en temps réel et de se prémunir contre les escroqueries.

 

TikTok : Quand la fiction rencontre la réalité judiciaire

 

En somme, le CNIN encourage les personnes lésées par ce type de pratiques à déposer une plainte via l’adresse e-mail plaintes@cnin.bj ou directement sur le site officiel du CNIN. Ces démarches visent à garantir une prise en charge rapide des victimes et à renforcer la lutte contre la cybercriminalité au Bénin. Cette affaire illustre de manière spectaculaire les risques et les dérives des réseaux sociaux, et la nécessité pour les États africains de se doter de cadres juridiques solides pour protéger les citoyens dans l’espace numérique.

Street Underground Rap : la rue prend le micro

Street Underground Rap : Cotonou s’apprête à vibrer au rythme de l’underground

 

Cotonou, 11 août 2025 Le bitume d’Agla s’est transformé en une scène d’expression brute. En effet, depuis le samedi 9 août, et chaque semaine jusqu’au 30 août, la maison des jeunes d’Agla accueille la deuxième édition du concours Street Underground Rap. Cette initiative du label béninois Décibels Records entend faire émerger les voix les plus authentiques de la scène urbaine locale.

 

Plus qu’une compétition, une rampe de lancement pour les talents cachés

 

Loin d’être un simple concours, Street Underground Rap se veut un véritable incubateur de créativité. C’est pourquoi l’événement rassemble une cinquantaine de jeunes rappeurs, souvent issus de la rue, pour leur offrir une plateforme de visibilité, de formation et de reconnaissance.

« Le rap est plus qu’un genre musical, c’est une attitude, un engagement. Par conséquent, la jeunesse qui s’y investit mérite une scène à sa hauteur », a déclaré le promoteur Syam Ahin lors de la conférence de presse du 6 août.

 

Street Underground Rap : quatre rounds pour trouver le « King » ou la « Queen »

 

La saison 2 se déploiera en quatre actes distincts :

  • Prime 1 (9 août) : les candidats ont démontré leur spontanéité et leur maîtrise des fondamentaux à travers des freestyles sur des classiques.
  • Prime 2 (16 août) : place à l’écriture et à l’expression thématique, où les participants devront composer sur des sujets imposés.
  • Prime 3 (23 août) : les duels confronteront les styles pour révéler les identités artistiques de chacun.
  • Prime 4 (30 août) : la grande finale couronnera le ou la « Street Underground King/Queen », qui repartira avec une cagnotte de 2 millions de francs CFA.

 

Les femmes à l’honneur : une scène qui célèbre l’authenticité

 

Cette édition mettra particulièrement en lumière les femmes dans le rap, avec une tribune libre dédiée à leur expression artistique. En outre , l’objectif est clair : faire émerger une culture urbaine béninoise forte, inclusive et authentique. Les organisateurs veulent également repositionner le Bénin sur l’échiquier musical régional, à l’image du Nigeria ou de la Côte d’Ivoire.

 

Street Underground Rap : redéfinir le rap béninois, une punchline à la fois

 

Au-delà de la compétition, Street Underground Rap ambitionne de redéfinir les contours du rap béninois. En revenant aux fondamentaux – performance scénique, texte engagé, énergie brute – le concours veut stimuler la production musicale locale et initier les jeunes artistes aux techniques du rap ancien et moderne.

 

Le Bénin, terre fertile pour la culture urbaine

 

À Cotonou, le mois d’août s’annonce brûlant. Entre punchlines et beats, Street Underground Rap promet de faire résonner les voix qui n’attendent qu’une scène pour exister. Ces voix, demain, pourraient bien être celles qui hisseront le Bénin au rang des grandes nations du rap africain, en faisant vibrer le public bien au-delà de ses frontières.

 

Objectif médailles : le Bénin affûte ses talents pour Accra 2025

À Grand-Popo, le Bénin affûte ses ambitions régionales : entre sueur, stratégie et espoirs de médailles, vingt athlètes se préparent à faire résonner l’hymne national à Accra.

Le Bénin muscle sa préparation pour les championnats ouest-africains d’athlétisme à Accra

Du sable de Grand-Popo aux pistes d’Accra, le Bénin trace sa route vers les championnats ouest-africains d’athlétisme, prévus du 13 au 18 août 2025 au Ghana. En effet, une délégation de 20 athlètes, dont une quinzaine actuellement en camp intensif, incarne les espoirs du pays dans cette compétition régionale de haut niveau.

 

Grand-Popo : le camp d’entraînement qui forge les champions

 

Depuis le 1ᵉʳ août, les athlètes sélectionnés peaufinent leurs performances lors d’un camp organisé par la Fédération béninoise d’athlétisme (FBA) en partenariat avec le ministère des Sports. L’objectif est clair : affûter les qualités techniques et physiques des compétiteurs, sous l’œil attentif de cinq encadreurs spécialisés.

« Nous préparons nos seniors pour qu’ils soient prêts à affronter les meilleurs de la sous-région », explique Evrard Anayan, directeur technique national de la FBA.

Si certains membres de la délégation poursuivent leur préparation à l’étranger, ils rejoindront le groupe à l’approche du départ pour Accra.

 

Podiums en vue : le Bénin mise sur ses forces pour Accra

 

Les encadreurs misent sur les sauts, les lancers et les courses de fond pour décrocher des podiums. Ainsi, deux sauteurs ont déjà franchi la barre symbolique des deux mètres, tandis que les lanceurs et les coureurs de demi-fond affichent des progrès prometteurs.

« Nos athlètes ont les moyens de se distinguer dans la sous-région », affirme Evrard Anayan, confiant.

Emmanuel Muerezi, spécialiste du demi-fond, insiste sur l’importance de l’amélioration des chronos :

« Chaque athlète a des objectifs précis. C’est notre rôle de les aider à les atteindre. »

 

La voix des athlètes : détermination et esprit d’équipe

 

Aldo Adjagbodjou, spécialiste des épreuves combinées, souligne les bénéfices du camp : « Nous avons travaillé sur les sauts en hauteur et en longueur. Grâce à cela, les ajustements techniques sont déjà visibles. » Pour lui, la quête de médailles est importante, mais l’amélioration individuelle reste prioritaire.

De son côté, Brigide Tchédé, lanceuse de poids et de disque, évoque un travail technique approfondi :

« Nous avons progressé sur la rotation, la prise et la sortie de l’engin. Le groupe est motivé, prêt à défendre les couleurs du Bénin. »

 

Une dernière ligne droite avant l’épreuve de vérité d’Accra

 

En plus des épreuves individuelles, le Bénin alignera des relais 4×100 m masculins et féminins, ainsi qu’un relais mixte 4×400 m. Ces formations incarnent l’esprit d’équipe et la volonté de marquer les esprits à Accra.

Avant le grand départ, les athlètes participeront aux championnats nationaux les 8 et 9 août, un ultime test décisif pour affiner leur préparation avant le grand choc régional.

 

La chute : Le Bénin, l’outsider qui ne veut pas être un simple figurant

 

Ce camp à Grand-Popo ne se résume pas à une simple préparation physique : il cristallise les ambitions d’un pays qui veut faire entendre sa voix sur la scène ouest-africaine. À Accra, le Bénin ne viendra pas en spectateur, mais en conquérant.  En somme, la promesse est forte, les ambitions sont affichées. Les regards sont désormais tournés vers Accra, où le Bénin s’apprête à courir pour la gloire.

Crash au Ghana : deux ministres périssent en mission nationale

Le Ghana en deuil : un crash d’hélicoptère emporte deux ministres

 

Adansi Akrofuom, 6 août 2025 – Une onde de choc a frappé le Ghana ce mercredi, alors qu’un hélicoptère militaire s’est écrasé dans la région d’Adansi Akrofuom. Le drame a emporté la vie de deux figures majeures du gouvernement : le ministre de la Défense, le Dr Edward Kofi Omane Boamah, et le ministre de l’Environnement, des Sciences, de la Technologie et de l’Innovation, Ibrahim Murtala Muhammed. Cette tragédie nationale plonge le pays dans le deuil.

Un crash tragique aux lourdes conséquences

 

L’accident s’est produit peu après 9 h 12 GMT. L’hélicoptère Z-9 des Forces armées ghanéennes (GAF), en route d’Accra vers Obuasi, a alors perdu tout contact avec le contrôle aérien. Au total, huit personnes se trouvaient à bord, parmi lesquelles trois membres d’équipage et cinq passagers. Parmi ces derniers figuraient les deux ministres ainsi qu’un ancien ministre de l’Agriculture. Selon les premiers témoignages, l’appareil s’est écrasé dans une zone boisée, provoquant un incendie qui a réduit l’hélicoptère en cendres. Pour l’heure, aucun survivant n’a été signalé, et les autorités poursuivent leurs investigations pour déterminer les causes exactes de ce drame.

Un hélicoptère militaire s’écrase à Adansi, tuant deux ministres en route pour un projet stratégique, plongeant le Ghana dans le deuil

Le pays pleure ses leaders et une perte politique immense.

 

La disparition de ces hauts responsables laisse un vide profond au sein de l’administration et de la société ghanéenne. Le Dr Edward Kofi Omane Boamah, figure respectée du parti National Democratic Congress (NDC), était un acteur clé de la politique ghanéenne, reconnu pour son expertise en matière de sécurité. Quant à Ibrahim Murtala Muhammed, il s’était illustré par son engagement en faveur de politiques environnementales inclusives et innovantes. En hommage aux défunts, le chef d’état-major, Julius Debrah, a exprimé ses condoléances au nom du président John Mahama, saluant le dévouement des victimes au service de la nation.

Un deuil national décrété pour honorer les victimes

 

Face à l’ampleur du choc ressenti à travers le pays, les autorités ont pris des mesures exceptionnelles. En effet, en hommage aux défunts, le gouvernement a ordonné la mise en berne de tous les drapeaux officiels jusqu’à nouvel ordre. De plus, les autorités ont annoncé cette mesure lors d’une conférence de presse émouvante à la présidence et l’ont accompagnée de la suspension des activités officielles du président Mahama. Le gouvernement a également promis un soutien total aux familles endeuillées, traduisant ainsi la solidarité de la nation.

Morts en mission pour une cause nationale

 

Le caractère tragique de l’accident est d’autant plus saisissant que les victimes se rendaient à Obuasi pour une mission d’intérêt public. Elles devaient y participer au lancement du Responsible Cooperative Mining and Skills Development Programme (rCOMSDEP), une initiative visant à lutter contre l’exploitation minière illégale tout en promouvant des pratiques durables. Ce contexte rend la perte d’autant plus poignante, car les défunts ont littéralement consacré leurs dernières heures à une cause nationale.

Un hélicoptère militaire s’écrase à Adansi, tuant deux ministres en route pour un projet stratégique, plongeant le Ghana dans le deuil

Le Ghana fait face à l’adversité : quelles suites pour l’enquête et le projet ?

 

Alors que le Ghana pleure ses leaders et ses héros, les regards se tournent vers les enquêtes en cours pour élucider les circonstances de cette catastrophe. Ce drame, survenu seulement un an après un autre accident d’hélicoptère (sans victimes) dans la région occidentale, rappelle la fragilité de la vie et l’importance de l’unité nationale face à l’adversité. La grande question est désormais de savoir si cette perte immense affectera la mise en œuvre du programme minier qu’ils s’apprêtaient à lancer, et comment la nation se relèvera-t-elle de ce double choc, en menant à bien les projets que les défunts avaient à cœur de concrétiser ?

Madagascar prend les rênes de la SADC

Madagascar prend les rênes de la SADC : l’île prête à relever les défis de l’Afrique australe

Antananarivo, 6 août 2025 Madagascar s’apprête à jouer un rôle diplomatique de premier plan en assumant la présidence du Comité permanent des hauts fonctionnaires de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Au cours d’une cérémonie solennelle au Centre de Conférences Internationales d’Ivato, Eric Ratsimbazafy, le secrétaire général du ministère malgache des Affaires étrangères, a officiellement pris la succession de l’ambassadeur zimbabwéen Albert Ranganai Chimbindi.

Cet événement marque un tournant historique pour Madagascar, qui, en plus de cette nouvelle responsabilité, s’apprête à accueillir le 45ᵉ Sommet des chefs d’État de la SADC le 17 août. À cette occasion, le président Andry Rajoelina prendra la tête de l’organisation pour le mandat 2025-2026.

Cette passation de pouvoir intervient dans un contexte régional complexe. La SADC fait face à des défis majeurs tels que les crises post-électorales au Mozambique, l’insécurité persistante dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et une insécurité alimentaire qui touche plus de 40 millions de personnes. Dans ce climat tendu, Madagascar, sous la houlette d’Eric Ratsimbazafy, ambitionne de renforcer l’intégration régionale et de promouvoir une vision fédératrice pour répondre à ces enjeux.

La SADC :Un agenda chargé pour un leadership malgache très attendu

 

La réunion des hauts fonctionnaires, qui a débuté hier à Antananarivo, a été l’occasion d’évaluer le Plan indicatif de développement régional (RISDP) 2020-2030, la feuille de route stratégique de la Vision 2050 de la SADC. Les discussions ont également porté sur la mobilisation de ressources financières pour les projets de développement en Afrique australe, un défi crucial pour une région encore très dépendante des financements internationaux. D’une part, Angele Makumbo N’Tumba, la secrétaire générale adjointe de la SADC, a insisté sur l’urgence de consolider l’unité régionale, tandis que d’autre part, Albert Chimbindi, en fin de mandat, a souligné les obstacles persistants, notamment en matière de transformation industrielle et de commerce intra-régional.

Pour Madagascar, qui célèbre cette année ses 20 ans d’adhésion à la SADC, cette présidence représente une formidable opportunité de renforcer sa stature diplomatique. Pour Eric Ratsimbazafy, c’est aussi l’occasion de démontrer les capacités logistiques et institutionnelles du pays. « Nous sommes déterminés à répondre aux attentes de la SADC et à positionner Madagascar comme un acteur crédible sur la scène régionale », a-t-il déclaré lors de la cérémonie, illustrant la nouvelle ambition de l’île.

 

Le Zimbabwe cède sa place en saluant les progrès réalisés

 

Le Zimbabwe, qui a assuré la présidence précédente sous la direction d’Emmerson Mnangagwa, a marqué des points dans la gestion des questions de paix et de sécurité, notamment via son implication dans la crise en RDC.  La SADC a salué Albert Chimbindi, figure centrale de cette présidence, pour son engagement à faire progresser le dialogue régional, malgré certaines critiques sur la situation politique interne au Zimbabwe. De plus, les membres de la SADC ont reconnu les efforts de Harare pour promouvoir l’innovation et la croissance économique, thème du 44ᵉ Sommet de la SADC en 2024, comme un socle solide pour les travaux à venir.

Madagascar inaugure sa présidence de la SADC en pleine turbulence géopolitique, déterminée à relever les défis régionaux et à redéfinir son rôle diplomatique en Afrique australe.

Des préparatifs intenses pour un sommet sous les projecteurs

 

L’organisation du 45ᵉ Sommet, qui aura lieu dans moins de deux semaines, mobilise déjà les autorités malgaches. En effet, depuis avril, des délégations de la SADC travaillent en étroite collaboration avec les équipes d’Antananarivo pour garantir le bon déroulement de l’événement. Ce sommet, qui réunira les dirigeants des 16 pays membres, sera diffusé en direct sur les plateformes officielles de Madagascar et de la SADC, un élément qui souligne l’importance de cet événement pour la visibilité régionale de l’île.

 

Entre défis et espoirs : la présidence malgache à l’épreuve

 

En assumant ce rôle de leadership, Madagascar devra naviguer dans un paysage régional particulièrement tendu. En plus des crises sécuritaires, la région fait face à des incertitudes économiques, notamment autour de la reconduction de l’Accord sur la croissance et les opportunités en Afrique (AGOA), qui est essentiel pour plusieurs États membres. Cependant, le pays pourrait en profiter pour mettre en avant ses propres priorités, comme l’interconnexion énergétique ou l’adaptation au changement climatique, deux dossiers cruciaux pour l’avenir de l’Afrique australe.

Cette présidence malgache, en toile de fond, s’inscrit dans une volonté de repositionner le pays comme un acteur influent après des années de crises politiques internes. Ce sommet et ce nouveau rôle de leadership offrent à Madagascar une tribune unique pour démontrer sa capacité à fédérer et à innover.

 

L’île Rouge saura-t-elle écrire un nouveau chapitre pour la SADC ?

 

Les projecteurs se tournent désormais vers Antananarivo. Au-delà des enjeux immédiats, la SADC continuera de se concentrer sur des objectifs à long terme : l’industrialisation, la résilience climatique et la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Avec Eric Ratsimbazafy à la barre du Comité permanent, Madagascar aura la lourde tâche de traduire ces ambitions en actions concrètes. La grande question est de savoir si l’île Rouge, après des années de retrait sur la scène internationale, saura transformer cette présidence historique en un levier pour un avenir plus intégré et prospère pour toute l’Afrique australe.

Quel sera l’impact de ce leadership sur la résolution des crises régionales qui menacent la stabilité et le développement de la SADC ?

L’Aude en proie aux flammes : un « ouragan » de feu dévaste les Corbières

Un incendie dévastateur ravage l’Aude : un mort, des milliers d’hectares réduits en cendres

 

Narbonne, 6 août 2025 Le sud de la France est en proie à une catastrophe sans précédent. Surnommé « l’ouragan Wildfire » sur les réseaux sociaux, un incendie d’une violence inouïe embrase le département de l’Aude, laissant derrière lui un paysage de désolation. Déclenché mardi après-midi près de Ribaute, dans le massif des Corbières, le sinistre a déjà consumé plus de 13 000 hectares, coûté la vie à une femme à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse et blessé neuf personnes, dont un civil grièvement atteint. Face à l’ampleur du désastre, plus de 1 800 pompiers et des moyens aériens exceptionnels luttent sans répit pour contenir les flammes, tandis que l’autoroute A9, axe vital vers l’Espagne, reste fermée.

Bilan tragique et scènes de chaos dans  l’Aude

 

Les conséquences de l’incendie sont effroyables. Attisé par un vent violent et une sécheresse persistante, le feu a progressé avec une rapidité fulgurante, ravageant garrigues, forêts de pins et vignobles. À Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, une femme a trouvé la mort dans sa maison, et une personne reste toujours portée disparue, selon la préfecture de l’Aude. On dénombre également neuf blessés, dont sept pompiers et deux civils, l’un d’eux dans un état critique. Sur LCI, Jean-Jacques Marty, président des maires ruraux de l’Aude, a témoigné du choc immense pour la population : « C’est apocalyptique, je ne sais pas si l’Aude s’en relèvera ».

 

Une mobilisation titanesque face à un brasier incontrôlable

 

Pour faire face à cet enfer, les autorités ont lancé une véritable course contre la montre. Près de 2 000 sapeurs-pompiers, soutenus par 400 véhicules et un arsenal aérien composé de neuf Canadair, cinq Dash et plusieurs hélicoptères bombardiers d’eau, combattent les flammes. Malgré ces moyens déployés, Rémi Recio, sous-préfet de Narbonne, a précisé que « le feu n’est ni maîtrisé ni fixé », en raison de conditions météorologiques défavorables, marquées par un vent de 40 km/h et une humidité extrêmement basse. Les rotations aériennes, interrompues de nuit, ont repris à l’aube et bénéficient de l’ensemble des moyens de la nation.

 

L’évacuation de villages entiers et la panique des habitants de l’Aude

 

La progression de l’incendie a semé la panique dans plusieurs communes, dont Lagrasse, Fabrezan, Tournissan et Coustouge. À Tournissan, les autorités ont évacué une trentaine de maisons, tandis que des habitants ont tenté en vain de protéger leurs jardins avec des tuyaux d’arrosage. À La Palme, les responsables ont vidé par précaution deux campings hébergeant environ 500 vacanciers. « On a vu les flammes arriver à une vitesse terrifiante », a raconté un habitant de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, où le feu a détruit des maisons et une trentaine de véhicules. Pour aggraver encore la situation, la coupure d’électricité touche près de 2 500 foyers, plongeant les habitants dans un profond désarroi.

 

Un département sous la menace constante des feux

 

L’Aude, placée en vigilance rouge pour les feux de forêt par Météo-France, subit de plein fouet les conséquences d’une sécheresse prolongée et de températures élevées.  La disparition progressive des vignes, qui agissaient comme des coupe-feu naturels, a amplifié le sinistre. Malheureusement, ce n’est pas le premier incendie estival : un feu début juillet près de Narbonne avait déjà ravagé 2 000 hectares, le plus important depuis 1986. « On était à 300-400 hectares par an au début des années 2000 », a rappelé Jean-Paul Baylac, responsable des feux de forêt au SDIS de l’Aude, témoignant de l’augmentation alarmante des surfaces brûlées.

 

La réponse politique et l’écho du changement climatique

 

Face à la crise, le Premier ministre François Bayrou se rendra sur place ce mercredi après-midi pour évaluer la situation et soutenir les secours. Le président Emmanuel Macron a exprimé sa solidarité sur X, saluant l’engagement des pompiers et assurant que « tous les moyens de la Nation sont mobilisés ». La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a, pour sa part, souligné la gravité de la situation en comparant l’ampleur de ce sinistre à la totalité des surfaces brûlées en France en 2024, appelant à une prise de conscience face au changement climatique.

Une catastrophe écologique aux conséquences durables

 

Les panaches de fumée, visibles jusqu’en Espagne et captés par les satellites de la NASA, illustrent parfaitement l’étendue du désastre. La faune et la flore, déjà fragilisées par les incendies à répétition, subissent un coup dur. Marilyse Rivière, maire de Tournissan, l’a résumé d’une phrase poignante : « Nos paysages vont changer, il faudra s’adapter ». En attendant, la préfecture appelle la population à éviter le secteur pour ne pas entraver les opérations, à ne pas encombrer les lignes d’urgence et à respecter également les consignes de sécurité.

 

L’Aude face à son destin : un combat sans fin ?

 

Cet incendie, le plus destructeur de l’été 2025 en France, s’inscrit dans une vague de feux qui touche le sud du pays. Alors que les pompiers poursuivent leur combat acharné contre un brasier qui reste indomptable, la solidarité s’organise dans les villages pour accueillir les évacués. La question qui se pose désormais est de savoir si, face à un été qui s’annonce de plus en plus sous tension, le sud de la France pourra résister à la multiplication de ces « ouragans » de feu. Les autorités et les populations locales sont-elles prêtes à faire face à une menace qui semble désormais faire partie de leur quotidien ?