La FAO habilite 14 experts ouest-africains à juguler les crises sanitaires animales

Ce 24 avril, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a orchestré un événement d’une envergure décisive. En effet,  la FAO a doté quatorze professionnels émérites du Bénin, du Ghana, du Nigeria et de la Côte d’Ivoire de compétences approfondies pour gérer les urgences sanitaires animales. De ce fait, cette démarche, empreinte de gravité, s’érige en rempart pour la préservation des ressources animales et la consolidation de la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, une région où les défis épidémiologiques exigent une vigilance sans faille.

La FAO : une formation d’élite pour une mission cruciale

Dans un cadre empreint de solennité, ces experts ont été initiés aux arcanes de la détection précoce, de la surveillance rigoureuse et de la riposte éclairée face aux maladies animales transfrontalières. L’ambition sous-jacente est de munir ces gardiens de la santé animale d’un savoir-faire pointu pour anticiper et endiguer les épizooties qui guettent les cheptels ouest-africains. À cet égard,  Cette initiative s’inscrit dans la continuité des efforts déployés par la FAO, notamment via son centre d’urgence pour les maladies animales transfrontalières (ECTAD), qui, depuis une décennie, fortifie les capacités des nations africaines confrontées à ces périls sanitaires.

Un enjeu vital pour la région

Par ailleurs,  l’importance de cette entreprise transcende le simple cadre technique. En Afrique de l’Ouest, l’élevage soutient l’existence de millions d’âmes, et les fléaux tels que la fièvre aphteuse ou la grippe aviaire hautement pathogène menacent d’ébranler cet équilibre fragile. Ces pathologies, par leur caractère transfrontalier, sèment le chaos au-delà des frontières, mettant en péril la santé animale, la sécurité alimentaire et, par extension, la santé humaine à travers les zoonoses. Ainsi,  en dotant ces 14 professionnels d’outils et de connaissances avancés, la FAO érige un bouclier contre ces menaces, tout en renforçant les réseaux de surveillance et les laboratoires vétérinaires régionaux.

Vers un horizon de résilience

Ce rendez-vous de cette journée marque une avancée significative dans la lutte contre les crises sanitaires animales. Les experts, désormais mieux armés, incarneront des sentinelles aguerries, prêtes à coordonner des réponses rapides et efficaces. Leur rôle sera déterminant pour sauvegarder les troupeaux, soutenir les éleveurs et garantir l’approvisionnement alimentaire des populations.

Face à l’accélération des défis sanitaires mondiaux, cet engagement de la FAO invite à méditer sur l’avenir. La résilience ouest-africaine face aux urgences animales repose-t-elle sur ces initiatives pionnières  ? Une certitude s’impose : la voie ouverte aujourd’hui dévoile des perspectives que nous devons examiner avec soin.

Sécurité frontalière : Le Bénin s’équipe avec l’aide des USA et de l’OIM

Une alliance stratégique pour la sécurité des frontières : l’OIM Bénin et les États-Unis dotent la Police républicaine

Ce 24 avril, à 10 h 00 heure locale, une cérémonie empreinte de solennité s’est déroulée au siège du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique à Cotonou. En effet, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Bénin, en partenariat avec le gouvernement des États-Unis, a procédé à la remise officielle d’un arsenal d’équipements techniques, informatiques et de communication. Principalement  destinée à la Police républicaine du Bénin, à l’École de Police ainsi qu’aux postes frontaliers stratégiques de Hillacondji et Illara, cette dotation ambitionne de rehausser les aptitudes techniques et opérationnelles des forces de sécurité béninoises, dans une optique de gouvernance frontalière optimisée.

L’OIM Bénin et le gouvernement américain ont doté la Police républicaine et les postes frontaliers de Hillacondji et Illara d’équipements Un élan capacitaire d’envergure

Cette initiative s’inscrit dans le sillage de deux projets d’envergure portés par le gouvernement américain et orchestrés par l’OIM Bénin : «  Renforcement des capacités des autorités de gestion des frontières pour la sécurité au Bénin  » et «  Renforcement de la gestion des frontières par une coordination et un partage d’informations renforcés au Bénin et au Togo  ». Par conséquent, ces programmes visent à doter les institutions béninoises d’outils modernes pour une surveillance accrue et une coordination sans faille, face aux enjeux sécuritaires qui traversent la sous-région.

Ainsi,  les équipements remis – allant des dispositifs technologiques de pointe aux systèmes de communication avancés – promettent de galvaniser la formation des futurs agents à l’École de Police tout en dynamisant les opérations aux postes de Hillacondji et Illara, véritables sentinelles aux confins du Togo et du Nigeria.

La présence remarquée de Son Excellence Brian Shukan, ambassadeur des États-Unis au Bénin, a conféré à l’événement une résonance particulière. Ce geste illustre l’engagement indéfectible de Washington à soutenir le Bénin dans la consolidation de son appareil sécuritaire, une priorité inscrite dans la stratégie américaine de prévention des conflits et de promotion de la stabilité.

Sécurité et prospérité  : un double dessein

Loin de se limiter à une finalité sécuritaire, cette remise d’équipements porte en germe des retombées économiques substantielles. En fluidifiant la gestion des frontières, elle aspire à faciliter les échanges commerciaux, nerf vital de l’économie béninoise, tout en préservant l’intégrité des flux migratoires et marchands. De ce fait, les postes de Hillacondji et Illara, carrefours névralgiques du commerce régional, se voient ainsi érigés en remparts plus robustes et efficients. Parallèlement, l’accent mis sur l’École de Police traduit une ambition pérenne  : forger une nouvelle génération d’agents aguerris, prêts à affronter les défis d’un monde en perpétuelle mutation.

L’OIM Bénin et le gouvernement américain ont doté la Police républicaine et les postes frontaliers de Hillacondji et Illara d’équipements Une étape fondatrice, un horizon se dessine grâce à l’OIM Bénin et les États-Unis

En somme,  si cette journée marque un jalon décisif dans la quête d’une sécurité frontalière renforcée, il s’agit là d’un chapitre inaugural plus que d’un aboutissement. La réussite de cette entreprise reposera sur la mise en œuvre rigoureuse des projets et sur la synergie durable entre le gouvernement béninois, l’OIM et leurs partenaires internationaux. Déjà, la participation de l’ambassadeur Shukan, largement relayée, témoigne d’une volonté partagée de pérenniser cet élan.

Reste cependant une interrogation en suspens  : jusqu’où cette coopération pourra-t-elle porter les aspirations du Bénin, entre impératifs de sécurité et élan vers un développement harmonieux  ? L’avenir dira si ce partenariat saura répondre à l’ampleur des défis qui se profilent à l’horizon ouest-africain.

Bénin : la CSTB se mobilise pour le 1er mai

Le 1er mai 2025, dès 07 h 00 (heure locale, 07 h 00 GMT), les artères de Cotonou et des principales villes du Bénin vibreront au rythme d’une marche pacifique orchestrée par la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB). En effet, dans un communiqué daté du 22 avril 2025, signé par son secrétaire général, Nagnini Kassa Mampo, cette organisation syndicale a lancé un appel vibrant à une mobilisation massive des travailleurs, jeunes, femmes des marchés et transporteurs pour commémorer la Journée internationale du travail. Ce cortège, qui partira de la place de l’Étoile rouge à Cotonou pour s’achever à la Bourse du travail, ambitionne de porter haut les doléances d’un peuple confronté à des défis socio-économiques pressants.

La CSTB : un réquisitoire contre les entraves sociales et économiques

La CSTB, fer de lance du syndicalisme béninois, entend faire de cette marche un écho retentissant des injustices qui gangrènent le monde du travail. Au cœur des griefs brandis, le «  blocage des agents de la fonction publique à l’échelon 11  » et l’absence d’avancement pour les cadres organiques dans les ministères suscitent une indignation particulière. La loi sur l’embauche, jugée préjudiciable à la stabilité de l’emploi, figure également parmi les cibles de cette mobilisation. Les producteurs de soja, d’acajou et de coton, asphyxiés par des politiques défavorables, rejoignent le chœur des mécontents, aux côtés des femmes des marchés et des transporteurs, confrontés à des conditions de travail délétères.

La jeunesse subit de plein fouet le chômage endémique, l’engorgement des amphithéâtres universitaires privés de ressources, ainsi que la pénurie d’enseignants et de matériels didactiques, ce qui alimente un profond sentiment d’abandon. «  Cette marche est un cri de ralliement pour exiger des réformes immédiates  », a martelé Nagnini Kassa Mampo sur les réseaux sociaux, invitant chaque catégorie socio-professionnelle à se joindre au mouvement. À Cotonou, le trajet prévu empruntera le carrefour Vodjè et le marché des arts, symboles d’une ville où convergent les luttes populaires.

Une mobilisation sous haute tension

La CSTB, fidèle à sa tradition de résistance, a minutieusement préparé cet événement. Les formalités administratives ont été déposées auprès de la mairie de Cotonou, mais l’autorisation des autorités, notamment du préfet Alain Orounla et du maire Luc Atrokpo, reste en suspens. Cette incertitude, loin de freiner l’élan syndical, galvanise les militants. Les appels à la participation, relayés sur les plateformes numériques, témoignent d’une ferveur croissante, notamment parmi les agents mis à pied des entreprises publiques, les enseignants contractuels (AME) et les artisans. Des initiatives similaires sont prévues dans les départements de l’Atlantique, du Zou et de l’Ouémé, signe d’une mobilisation d’envergure nationale.

Le contexte politique, marqué par des tensions autour des lois jugées liberticides et une gouvernance critiquée pour sa gestion des secteurs stratégiques, confère à cette marche une portée symbolique. En plus, la CSTB, forte de son histoire de lutte contre les privatisations et les atteintes aux droits syndicaux, s’appuie sur un réseau de fédérations et d’organisations alliées pour amplifier son message.

Un défi pour l’avenir du dialogue social

Cette mobilisation intervient dans un climat de défiance envers le gouvernement du président Patrice Talon, accusé par la CSTB de privilégier les intérêts privés au détriment des travailleurs. Les revendications, qui vont de la revalorisation salariale à la réintégration des agents licenciés, exigent une réponse concrète des autorités. La marche du 1er mai pourrait ainsi marquer un tournant, soit en renouvelant le dialogue, soit en intensifiant les tensions sociales.

Alors que les travailleurs du Bénin se préparent à faire entendre leur voix, une question demeure  : la ferveur populaire suffira-t-elle à infléchir les politiques publiques  ? Ce 1er mai, au-delà de la commémoration, pourrait bien tracer les contours d’un nouveau chapitre dans la quête d’équité et de justice sociale au Bénin, un horizon où chaque pas dans les rues résonne comme une promesse d’avenir.

Bénin : Le lac Ahémé renaît de ses eaux grâce à un dragage historique

Le Bénin redonne vie au lac Ahémé  : une phase pilote inaugurée, un avenir promis

Dans une démarche audacieuse pour revitaliser un écosystème vital, le gouvernement béninois, sous l’égide du président Patrice Talon, a franchi une étape majeure avec l’inauguration, le mardi 22 avril à 10 h 00 heure locale (GMT), des travaux de dragage pilote du lac Ahémé à Dondji-Houncloun. Orchestrée par l’Agence pour le Développement Intégré de la Zone Économique du Lac Ahémé et de ses Chenaux (ADELAC), cette initiative, d’un coût de 23 milliards FCFA, vise à restaurer la navigation fluviale, préserver la biodiversité halieutique et à améliorer le bien-être des communautés riveraines. La cérémonie, présidée par le ministre du Cadre de Vie et des Transports, José Tonato, a mobilisé une foule vibrante, témoignant de l’espoir suscité par ce projet.

José Tonato inaugure le dragage pilote du lac Ahémé à Dondji-Houncloun, un projet de 23 milliards FCFA pour revitaliser l’écosystème Une renaissance écologique et économique

En présence des préfets de l’AtlantiqueMonsozur Jean-Claude Codjia, et du MonoBienvenu Dêdêgnon Milohin, ainsi que de députés, cadres, sages et têtes couronnées, l’inauguration a célébré une série d’aménagements transformateurs. Sur une superficie de 235 hectares draguée à une profondeur moyenne de 6 mètres, dépassant les 208 hectares prévus, le projet a permis la construction de deux passerelles à Mekô et Hâta, et de quatre débarcadères à Djondji, Mekô, Gonko et Houncloun. Pour préserver l’écosystème, 12,5 hectares de palétuviers ont été reboisés, tandis que deux zones de réserves biologiques, draguées à 10 mètres et sacralisées, serviront de sanctuaires pour le repeuplement des espèces aquatiques.

« Ces ouvrages, financés par le budget national, insufflent une nouvelle vie au lac Ahémé et à ses chenaux grâce à la vision du président Patrice Talon », a déclaré José Tonato. Il a souligné les bénéfices tangibles  : une amélioration des conditions de vie des organismes aquatiques, une hausse de la production halieutique et une augmentation des revenus des pêcheurs, gages d’une réduction de la pauvreté dans les communes de BopaComèGrand-PopoHouéyogbéKpomassè et Ouidah.

José Tonato inaugure le dragage pilote du lac Ahémé à Dondji-Houncloun, un projet de 23 milliards FCFA pour revitaliser l’écosystème Lac Ahémé : Une dynamique en expansion

Dans la foulée, le ministre a lancé les travaux d’extension du dragage, de Docloboé à l’embouchure de la «  Bouche du Roy  », pour un investissement supplémentaire de 11 milliards FCFA. Ce projet, qui débutera le 23 avril 2025, vise à faciliter la migration des espèces entre l’océan Atlantique et les eaux continentales, tout en améliorant l’accès des pêcheurs aux zones de pêche. Selon un rapport de l’ADELAC, cette phase ambitionne de drainer 150 hectares supplémentaires d’ici à 2026, renforçant l’attractivité économique de la région.

Le lac Ahémé, situé dans le sud-ouest du Bénin, constitue un écosystème crucial pour plus de 300 000 riverains, mais souffre depuis des décennies d’un envasement progressif, réduisant sa profondeur à moins de 2 mètres par endroit. Ces travaux, financés intégralement par l’État béninois, s’inscrivent dans le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) 2021-2026, qui priorise le développement durable et l’économie bleue.

Une cérémonie porteuse d’espoir

La cérémonie s’est conclue par des prières et des libations des têtes couronnées, saluant l’engagement du président Talon. Les populations, massivement mobilisées, ont exprimé leur gratitude, voyant dans ces réalisations une promesse de prospérité. Les habitants de Kpomassè ont également qualifié l’inauguration de «  tournant pour notre avenir  », reflétant l’enthousiasme local.

José Tonato inaugure le dragage pilote du lac Ahémé à Dondji-Houncloun, un projet de 23 milliards FCFA pour revitaliser l’écosystème Un horizon à consolider

En somme, l’inauguration du dragage pilote du lac Ahémé marque un jalon dans l’ambition du Bénin de conjuguer préservation écologique et développement économique. Toutefois, la pérennité de ces efforts dépendra de la maintenance des infrastructures, de l’implication des communautés locales et de la capacité à mobiliser des financements pour les phases futures. Dans quelle mesure ce programme transformera-t-il durablement la vie des riverains et la santé du lac  ?

Marrakech & Agadir : Vitrine de l’innovation agricole Afrique-Turquie

Le Maroc accueille le 3ᵉ Sommet Afrique-Turquie  : une alliance pour l’agriculture et l’agroalimentaire.

Dans un élan visionnaire pour répondre aux défis de la sécurité alimentaire et du changement climatique, le 3ᵉ Sommet Agriculture & Agroalimentaire Afrique-Turquie se tiendra du 19 au 24 mai 2025 à Marrakech et Agadir, au Maroc. En effet, cet événement, organisé en partenariat avec le Conseil économique extérieur de la Turquie (DEIK), les CCI de Marrakech et d’Agadir et la Fédération Turque des fabricants de matériels agricoles, ambitionne de tisser des liens durables entre les acteurs ouest-africains et turcs. À l’heure où la concurrence internationale s’intensifie, ce sommet s’impose comme une plateforme stratégique pour l’innovation et la coopération.

Un rassemblement pour l’innovation agricole

Prévu de 9 h 00 le 19 mai à 17 h 00 le 24 mai (GMT+1), le sommet réunira des décideurs de haut rang, incluant les présidents des Chambres de Commerce de MarrakechAgadir, et Casablanca, des ministres de l’Agriculture du Maroc, de Turquie et de plusieurs pays ouest-africains, ainsi que des maires et des représentants d’institutions financières. Par ailleurs, l’événement s’articulera autour de rencontres B2B, de visites de sites industriels et d’échanges institutionnels, avec un accent sur les technologies de pointe. Les participants exploreront des solutions innovantes, telles que les lignes de production agricoles, les machines agricoles, les technologies de traitement des huiles et des jus, et les solutions pour les engrais, des domaines dans lesquels la Turquie excelle grâce à ses partenariats internationaux.

Les visites incluront des Centres de Recherche en Agronomie, les Chambres d’Agriculture de Marrakech et d’Agadir, et des sites de production agroalimentaire, offrant un aperçu concret des avancées technologiques. Ces échanges visent à répondre aux défis climatiques, comme les sécheresses récurrentes au Maroc, qui ont réduit les cheptels de 38 % depuis 2015, selon le ministre de l’Agriculture Ahmed El Bouari.

Une coopération Afrique-Turquie en plein essor

Fort du succès des deux premières éditions, qui ont attiré des entreprises d’Afrique de l’Ouest, ce sommet capitalise sur l’intérêt croissant pour les collaborations turco-africaines. La Turquie, dont le commerce avec l’Afrique a dépassé 35 milliards USD en 2023, voit dans le Maroc, première destination touristique africaine en 2024, un hub stratégique. En plus, le choix de Marrakech et d’Agadir, villes dynamiques du secteur agricole, reflète l’ambition de positionner le Maroc comme un carrefour de l’innovation agroalimentaire, en prévision d’événements majeurs comme la Coupe d’Afrique des Nations 2025.

L’organisation conjointe avec des entités ouest-africaines, telles que les fédérations agricoles et les institutions financières, garantit une approche inclusive. Le sommet s’inscrit dans une série d’initiatives régionales, comme l’Africa Food Systems Forum au Sénégal en septembre 2025, et précède un prochain rendez-vous au Bénin fin octobre 2025, signe d’une dynamique continentale.

Une plateforme pour l’avenir

Ouvert aux inscriptions via un formulaire en ligne, le sommet promet des opportunités de réseautage et de partenariats commerciaux. Les organisateurs, dont la CCISCS ( La Chambre de Commerce, d’Industrie et de Services Casablanca-Settat) et la Fédération Turque des Fabricants, tablent sur une participation massive, à l’image des 100 exposants internationaux présents à l’Agrofood Nigeria 2025. Cette convergence d’expertise vise à renforcer la résilience des systèmes agricoles face aux aléas climatiques et à la concurrence mondiale.

Cependant, le succès de cette initiative dépendra de la capacité des acteurs à traduire ces échanges en projets concrets, notamment dans des contextes marqués par des défis environnementaux et économiques. Dans quelle mesure ce sommet inspirera-t-il des modèles agricoles durables pour l’Afrique de l’Ouest ? Alors que Marrakech et Agadir s’apprêtent à accueillir cette rencontre, l’avenir de la coopération agroalimentaire Afrique-Turquie reste un horizon riche de promesses.

Bénin : L’Ambassadeur Araba au PNUD pour des ODD plus percutants

Le Bénin et le PNUD renforcent leur alliance pour un développement durable

Dans un élan de coopération internationale, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Bénin a accueilli, le 22 avril à 10 h 30 heure locale (GMT), une visite de haut rang de Marc Hermanne Araba, Ambassadeur et représentant permanent du Bénin auprès des Nations Unies. En effet, reçu au siège du PNUD à Cotonou par Elhadj Oumar Diallo, représentant résident par intérim, entouré de ses collaborateurs, l’ambassadeur a engagé des discussions stratégiques visant à consolider les initiatives de développement durable au Bénin. Cette rencontre, marquée par une volonté commune d’amplifier l’impact des partenariats, illustre l’engagement du Bénin à aligner ses priorités nationales sur les Objectifs de Développement Durable (ODD).

 L'ambassadeur Marc Hermanne Araba et le PNUD Bénin  ont discuté à Cotonou du Programme-Pays 2024-2026 et du projet ICHE Des échanges axés sur l’avenir avec l’Ambassadeur Araba 

Au cœur des pourparlers, qui se sont prolongés jusqu’à 12 h 00 (GMT), figurait la mise en œuvre du Programme-Pays 2024-2026, un cadre ambitieux conçu pour soutenir le Bénin dans ses efforts de réduction de la pauvreté, de promotion de l’égalité de genre et de résilience climatique. Les discussions ont également porté sur le projet ICHE (Initiative pour les Cadres de Haut Emploi), une initiative novatrice visant à positionner des professionnels béninois dans des postes stratégiques au sein de la fonction publique internationale. Ce programme, soutenu par le Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération, cherche à renforcer la représentation du Bénin dans les instances onusiennes, un levier pour accroître son influence diplomatique.

Un autre point saillant a été l’examen des interventions du Fonds d’Équipement des Nations Unies (UNCDF), qui joue un rôle clé dans le financement de projets d’inclusion financière et de développement local au Bénin. Depuis 2023, l’UNCDF a appuyé des initiatives comme le Fonds de Développement Numérique pour les Collectivités Locales, qui a permis à des municipalités de l’Atacora et du Zou d’améliorer l’accès aux services financiers numériques, selon un rapport publié par UNDP Africa.

Un partenariat ancré dans les priorités nationales

Accueilli avec courtoisie par Elhadj Oumar Diallo, l’ambassadeur Araba a salué la contribution du PNUD à la mise en œuvre du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) 2021-2026, qui met l’accent sur l’industrialisation, l’éducation et la santé. Les échanges ont souligné l’importance d’une collaboration renforcée pour maximiser l’impact des projets dans des secteurs clés comme l’agriculture durable et l’autonomisation des femmes.

Par ailleurs, cette visite s’inscrit dans une dynamique de renforcement des liens entre le Bénin et les agences onusiennes. En mars dernier, le PNUD avait déjà organisé un atelier à Porto-Novo pour évaluer les progrès du Programme-Pays, en présence de représentants du gouvernement et de la société civile. La présence de l’ambassadeur Araba, figure éminente de la diplomatie béninoise, témoigne de l’engagement de Cotonou à tirer parti des partenariats internationaux pour accélérer ses ambitions de développement.

Un contexte de défis et d’opportunités avec   l’ambassadeur  Araba

Le Bénin, avec un PIB par habitant de 1 428 USD en 2024 (Banque mondiale), fait face à des défis structurels, notamment des disparités régionales et une vulnérabilité aux chocs climatiques. Le Programme-Pays 2024-2026, doté d’un budget de 78 millions USD, vise à adresser ces enjeux en soutenant des projets comme l’électrification rurale dans le Borgou et la formation professionnelle des jeunes dans le Couffo. Le projet ICHE, quant à lui, ambitionne de placer au moins 20 cadres béninois dans des organisations internationales d’ici à 2027, renforçant ainsi la voix du pays sur la scène mondiale.

Une vision partagée, un horizon à façonner

La visite de Marc Hermanne Araba au PNUD Bénin incarne une synergie prometteuse entre diplomatie et développement. En posant les bases d’une collaboration plus étroite, cette rencontre ouvre la voie à des avancées concrètes pour les communautés béninoises.

Toutefois, la réussite de ces initiatives dépendra de la capacité à mobiliser des ressources supplémentaires et à impliquer les acteurs locaux. Dans quelle mesure le Bénin parviendra-t-il à transformer ces engagements en résultats tangibles pour ses citoyens  ? Alors que Cotonou et le PNUD unissent leurs forces, l’avenir du développement durable au Bénin reste un chantier vibrant, prêt à être façonné.

BERD : Virage stratégique vers l’Afrique et le Moyen-Orient

La BERD ouvre un nouveau chapitre: expansion en Afrique subsaharienne et en Irak

Dans une avancée audacieuse vers une portée géographique élargie, les actionnaires de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) ont entériné, le 21 avril à 14 h 00 GMT, une modification de l’article 1 de ses statuts, autorisant l’extension de ses opérations à certains pays d’Afrique subsaharienne et à l’Irak. En effet, cette décision, qui fait suite à l’approbation initiale du Conseil des gouverneurs lors de l’Assemblée annuelle de 2023 à Samarkand, entrera en vigueur dans trois mois, soit le 21 juillet 2025. À l’approche de sa 34ᵉ Assemblée annuelle, prévue du 13 au 15 mai 2025 à Canary Wharf, Londres, la BERD pose les jalons d’une nouvelle ère d’innovation et de coopération internationale.

Une modification stratégique pour un rayonnement élargi

L’amendement de l’article 1, qui définit l’objet et la portée géographique de la BERD, marque un tournant pour une institution créée en 1991 pour soutenir les économies post-communistes d’Europe de l’Est. Désormais, la Banque pourra investir dans des pays d’Afrique subsaharienne et en Irak, renforçant ainsi son modèle axé sur le développement du secteur privé et les réformes structurelles. Cette décision reflète les liens économiques croissants entre les régions actuelles d’opération de la BERD et ces nouveaux territoires, où le potentiel de croissance privée est jugé significatif.

Le processus, amorcé en 2023, a franchi une étape décisive avec l’atteinte du seuil d’approbation requis par les actionnaires. La présidente de la BERD, Odile Renaud-Basso, a salué cette avancée  : «  La modification de l’article 1 est une étape cruciale vers l’expansion géographique de la banque.  »  « Elle pave la voie à l’octroi du statut de pays récipiendaire, permettant le lancement de nos premières opérations dans ces régions.  »

La BERD : une intégration progressive des nouveaux membres

La BERD a déjà accueilli le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Nigeria et l’Irak comme actionnaires, tandis que le Sénégal, le Kenya et le Ghana finalisent leur adhésion. Ces pays devront obtenir l’approbation du Conseil des gouverneurs pour devenir des pays d’opération, un processus qui ne débutera qu’après l’entrée en vigueur de l’amendement. Selon les projections, les premiers investissements dans ces territoires ne verront pas le jour avant 2025, permettant à la Banque de préparer une implantation méthodique. Une analyse préalable a identifié le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Kenya, le Nigeria et le Sénégal comme des candidats prioritaires en Afrique subsaharienne, en raison de l’adéquation de leurs économies avec le modèle de la BERD.

Cette expansion s’inscrit dans une stratégie de long terme, limitée à six pays subsahariens d’ici à 2030, et intègre l’Irak au sein de la région Méditerranée orientale et méridionale (SEMED), où la Banque opère déjà en Égypte, en Jordanie et en Tunisie. L’Irak, devenu le 74ᵉ actionnaire en novembre 2023, bénéficie ainsi d’un cadre propice à des investissements futurs.

Les actionnaires de la BERD valident l’expansion en Afrique subsaharienne et en Irak, effective dès juillet,Une assemblée annuelle sous le signe de l’ambition

La 34ᵉ Assemblée annuelle, qui se tiendra pour la première fois à Londres depuis 2016, s’articulera autour du thème «  Élargir les horizons, maintenir les forces  ». Cet événement, prévu du 13 au 15 mai 2025, offrira une tribune pour dévoiler le nouveau Cadre Stratégique et de Capital de la BERD pour 2026-2030, qui intégrera cette expansion géographique. Avec 75 actionnaires nationaux, auxquels s’ajoutent l’Union européenne et la Banque européenne d’investissement, la BERD s’appuie ainsi sur une coalition robuste pour soutenir les transitions économiques, en combinant investissements, conseils et réformes politiques.

Un avenir à construire

L’extension des opérations de la BERD en Afrique subsaharienne et en Irak ouvre des perspectives prometteuses pour le développement économique, mais soulève également des interrogations. Comment la Banque conciliera-t-elle ses ambitions globales avec les défis locaux, tels que l’instabilité en Irak ou les disparités économiques en Afrique subsaharienne  ? Alors que la BERD s’apprête à déployer son expertise dans ces nouveaux territoires, l’équilibre entre croissance inclusive et durabilité restera au cœur de son action, dans un monde en quête de transitions équitables.

 

Cotonou : L’UNFPA renforce le Bénin face aux défis sanitaires

L’UNFPA Bénin renforce l’accès aux soins  : signature d’accords et don de matériel médical

Dans une initiative audacieuse pour promouvoir l’équité en santé, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) au Bénin a marqué une étape décisive le 22 avril 2025 à 10 h 00, heure locale (GMT), à Cotonou. En présence de représentants du gouvernement et des autorités sanitaires, l’UNFPA a signé des Protocoles Techniques d’Accord (PTA) avec l’Agence Nationale pour la Sécurité Sociale et la Protection de la Santé (ANSSP)et les Directions Départementales de la Santé (DDS) des départements de l’Atlantique, de l’Alibori et de l’Atacora. Simultanément, un don de matériel médico-technique a été remis au Ministère de la Santé du Bénin, consolidant l’engagement pour un accès universel à des soins de qualité.

L’UNFPA Bénin signe des accords avec l’ANSSP et les DDS Atlantique, Alibori, Atacora, et remet du matériel médical Des accords pour une santé inclusive avec l’UNFPA

Par ailleurs, la cérémonie, tenue au siège du Ministère de la Santé, a vu la formalisation des PTA, des engagements stratégiques visant à renforcer les systèmes de santé dans trois départements clés. Ces accords, paraphés par Dandi Gnamou, représentant résident de l’UNFPA Bénin, et le Ministre de la Santé Benjamin Hounkpatin, définissent des priorités claires  : améliorer l’accès aux soins de santé reproductive, réduire la mortalité maternelle et infantile, et promouvoir l’égalité de genre dans les services sanitaires. Dans l’Atlantique, où la densité démographique est élevée, les efforts se concentreront sur l’expansion des services prénatals. Dans l’Alibori et l’Atacora, régions marquées par l’insécurité et des défis logistiques, les PTA visent également à renforcer les capacités des centres de santé pour répondre aux besoins des populations vulnérables, y compris des femmes et des jeunes filles.

L’UNFPA Bénin a remis au ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, un don de matériel médico-technique, comprenant des kits obstétriques, des appareils d’échographie portables et des équipements de diagnostic, pour équiper les formations sanitaires des trois départements.  Selon l’UNFPA Bénin, cette dotation vise à «  garantir des soins de qualité pour toutes et tous  », en particulier dans les zones rurales où l’accès aux infrastructures médicales reste limité.

Un contexte de défis et d’engagement

Cette initiative s’inscrit dans la continuité des efforts de l’UNFPA pour soutenir le Bénin dans l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’ODD 3 sur la santé et le bien-être. Le pays, confronté à des taux élevés de mortalité maternelle (environ 391 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2023) et à des disparités régionales dans l’accès aux soins, bénéficie depuis 2019 du programme UNFPA Supplies, qui a fourni des équipements et des contraceptifs à plus de 300 centres de santé. Dans l’Alibori et l’Atacora, où les violences jihadistes transfrontalières ont déplacé plus de 12 000 personnes en 2024, selon l’UNHCR, l’UNFPA intensifie son soutien aux populations affectées, en collaboration avec Médecins Sans Frontières et le Programme Alimentaire Mondial.

La signature des PTA s’appuie sur une coordination étroite avec l’ANSSP, qui pilote le projet ARCH (Assurance pour le Renforcement du Capital Humain), visant à étendre la couverture santé universelle. Les DDS, quant à elles, joueront un rôle clé dans la mise en œuvre locale, en formant le personnel médical et en sensibilisant les communautés aux services disponibles.

Une cérémonie porteuse d’espoir

Les hauts fonctionnaires, dont le directeur de l’ANSSP, Gaston Agossou, et les responsables des DDS, ont salué l’événement comme un modèle de partenariat multilatéral. « Ces accords et ce don incarnent notre vision commune d’une santé accessible à tous, sans distinction », a déclaré Dandi Gnamou. Le ministre Hounkpatin a, pour sa part, réaffirmé l’engagement du gouvernement à réduire les inégalités sanitaires, soulignant l’importance de ces équipements pour les zones reculées.

Vers une santé équitable ?

L’action de l’UNFPA au Bénin, en synergie avec les institutions nationales, pose les jalons d’un système de santé plus robuste et inclusif. Cependant, des défis subsistent  : la pérennisation des financements, la formation continue du personnel et la sensibilisation communautaire seront cruciales pour traduire ces engagements en résultats tangibles. Dans quelle mesure ces initiatives transformeront-elles l’accès aux soins pour les populations les plus marginalisées  ? Alors que le Bénin avance vers la couverture santé universelle, l’avenir de cette ambition repose sur une collaboration soutenue et une volonté politique inébranlable.

Le pape François s’éteint à 88 ans, marquant la fin d’un pontificat historique

Vatican publie les détails des funérailles du pape François alors que le monde pleure

Le Vatican a annoncé le décès du pape François, survenu le 21 avril 2025 à 7h35, heure locale (5h35 GMT), dans sa résidence de la Domus Sanctae Marthae. Selon les autorités vaticanes, le souverain pontife est décédé des suites d’un accident vasculaire cérébral suivi d’un arrêt cardiaque. Cette nouvelle a plongé les catholiques du monde entier dans un profond chagrin, mettant un terme à un pontificat de près de 12 ans marqué par une approche humble et un engagement fervent envers les plus démunis.

Le pape François, décédé d’un AVC, sera inhumé à Sainte-Marie-Majeure après des funérailles solennelles le 26 avril, attirant dirigeants Le pape François : une veillée funéraire empreinte de simplicité

Dès mercredi 23 avril 2025 à 9h00, heure locale (8h00 BST),les autorités transporteront le cercueil du pape François depuis la chapelle de sa résidence de Santa Marta, où il a résidé tout au long de son pontificat, jusqu’à la basilique Saint-Pierre. Le Vatican a publié des images émouvantes du pape reposant dans un cercueil ouvert, vêtu d’une robe rouge, coiffé de la mitre papale et tenant un chapelet entre les mains, symboles de sa foi profonde et de sa simplicité légendaire. Le cercueil restera exposé en chapelle ardente dans la basilique jusqu’à l’enterrement, permettant aux fidèles de rendre un dernier hommage au premier pape latino-américain de l’histoire.

Des funérailles solennelles devant la basilique Saint-Pierre

Les funérailles du pape François auront lieu le samedi 26 avril 2025 à 10h00, heure locale (9h00 BST, 8h00 GMT), en plein air devant la basilique Saint-Pierre, comme l’a confirmé le Vatican. Le doyen du Collège des cardinaux, le cardinal Giovanni Battista Re, présidera la cérémonie et prononcera la recommandation finale, une prière solennelle qui confie le pape défunt à Dieu. À l’issue de la messe, les autorités transféreront le corps à la basilique Sainte-Marie-Majeure pour l’inhumer, respectant ainsi les dernières volontés du pontife.

Une vague d’émotion mondiale et la présence de dirigeants

La mort du pape François a suscité une profonde tristesse chez les catholiques et au-delà. Avant même l’annonce officielle des funérailles, plusieurs dirigeants mondiaux ont confirmé leur présence à la cérémonie. Le président argentin Javier Milei, originaire du pays natal du pape, a été parmi les premiers à déclarer qu’il assisterait aux obsèques.  Donald Trump le président américain, accompagné de la Première dame Melania Trump, ainsi que le président français Emmanuel Macron ont également annoncé leur venue. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen rejoindront également des dizaines de chefs d’État, de dignitaires religieux et des centaines de milliers de fidèles pour cet adieu solennel.

Les dernières volontés du pape  : simplicité et dévotion mariale

Dans son testament final, rendu public peu après son décès, le pape François a exprimé des souhaits clairs pour son inhumation. Brisant la tradition, il a choisi d’être enterré non pas dans la crypte de la basilique Saint-Pierre, mais dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, un lieu cher à son cœur en raison de sa dévotion à la Vierge Marie. « Je souhaite que mon dernier voyage terrestre se termine précisément dans cet antique sanctuaire marial, où je m’arrêtais toujours pour prier au début et à la fin de chaque voyage apostolique », a-t-il écrit. Fidèle à son style de vie, il a demandé un cercueil simple en bois, sans ornementation, portant uniquement l’inscription «  François  ». Il a également précisé que les frais de l’enterrement seraient pris en charge par un bienfaiteur anonyme.

Un ultime message d’espérance

Peu avant sa mort, le pape François a rédigé la préface d’un livre à paraître du cardinal Angelo Scola, offrant une réflexion émouvante sur la mort et l’au-delà. « La mort n’est pas la fin mais le début de quelque chose », a-t-il écrit. « C’est un nouveau départ, car la vie éternelle, que vivent ceux qui aiment la vie sur Terre dans leurs occupations quotidiennes, c’est commencer quelque chose qui ne finira jamais. » Ces mots, empreints de sérénité et de foi, résonnent comme un testament spirituel pour les millions de fidèles qu’il a guidés.

Un héritage de compassion et d’ouverture

Élu en mars 2013, le pape François, premier jésuite et premier Latino-Américain à occuper le trône de Pierre, a marqué l’Église catholique par son humilité et son plaidoyer pour une Église plus inclusive. Sa mort laisse un vide immense, mais son legs spirituel et pastoral continuera d’inspirer des générations à travers le monde.

Bénin : sanglante attaque terroriste aux trois frontières

Cotonou, 18 avril 2025 – L’impensable s’est produit  : des hordes d’assaillants lourdement armés ont semé la mort et la terreur, ce jeudi 17 avril 2025, en ciblant simultanément trois points névralgiques du nord du Bénin, aux alentours de 10 h 15. Les idylliques chutes de Koudou, brutalement transformées en théâtre de guerre au cœur du parc W, le point triple frontalier, sanctuaire géographique avec le Niger et le Burkina Faso, et la route d’accès stratégique, farouchement gardée par les militaires béninois, ont été les proies de cette triple offensive coordonnée.

Le bilan, tragique et sans appel, rapporté par Bip Radio et confirmé avec gravité par le lieutenant-colonel Vincent Honfoga, porte-parole de l’armée, fait état de huit soldats tombés au champ d’honneur, tandis que treize autres, grièvement blessés, ont été évacués d’urgence par hélicoptère vers un centre hospitalier. Face à cette agression d’une audace inouïe, l’armée béninoise a rugi sa vengeance, neutralisant onze terroristes, récupérant leur arsenal macabre et lançant, dès l’aube du vendredi 18 avril, des opérations de ratissage d’une ampleur sans précédent.

Triple frappe au cœur du dispositif  : le Bénin face à une menace sophistiquée

Ces attaques simultanées, perpétrées dans une région déjà marquée par la cicatrice de l’insécurité transfrontalière, mettent en lumière la sophistication alarmante des groupes armés qui rodent dans l’ombre du parc W et la zone sensible du point triple.

Ces territoires isolés, situés à plus de 700 kilomètres de la capitale Cotonou, constituent des zones de transit idéales où la porosité des frontières facilite les infiltrations insidieuses de groupes affiliés aux tentacules mouvantes du jihadisme, notamment Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), dont l’ombre plane sur le Sahel.

Bien que l’identité précise des assaillants reste un voile opaque, leur armement lourd et leur stratégie d’attaque méticuleusement orchestrée suggèrent une préparation diabolique, visant à déstabiliser les forces béninoises déployées dans le cadre de l’opération Mirador, lancée avec espoir en février 2022.

Nord ensanglanté  : une spirale de violence transfrontalière incontrôlable  ?

Le bilan humain de cette journée noire vient s’ajouter à une litanie d’attaques meurtrières qui endeuillent la région. En janvier 2025, une embuscade perfide tendue au point triple avait déjà fauché des dizaines de soldats, laissant sur l’opération Mirador une cicatrice indélébile et douloureuse. Ces événements tragiques et récurrents soulignent la pression suffocante exercée par les groupes armés sur le nord du Bénin, où la proximité dangereuse avec le Burkina Faso et le Niger, tous deux en proie à des insurrections jihadistes virulentes, complique considérablement la sécurisation du territoire.

Réponse immédiate, poigne de fer  : l’armée béninoise contre-attaque

L’armée béninoise, loin de céder à la panique, a fait preuve d’une réactivité exemplaire face à cette agression barbare. La neutralisation rapide de onze assaillants et la saisie de leur équipement de guerre témoignent d’une riposte énergique et déterminée, menée dans des conditions que l’on imagine d’une intensité extrême. Le matériel confisqué, dont la nature exacte n’a pas été divulguée, pourrait s’avérer une mine d’informations cruciales sur les réseaux logistiques obscurs des groupes terroristes qui sévissent dans la région.

Dès l’aube de ce vendredi 18 avril 2025, l’armée béninoise a lancé sans relâche des opérations de ratissage aéroterrestres d’envergure, mobilisant des moyens considérables pour traquer les fuyards et prévenir toute nouvelle incursion meurtrière. Cette mobilisation prompte et massive, confirmée par le lieutenant-colonel Honfoga, illustre la détermination inébranlable des forces armées béninoises à reprendre l’initiative face à une menace qui ne cesse de gagner en intensité.

Front commun impossible  ? Le Bénin face à une contagion jihadiste régionale

Ces efforts militaires s’inscrivent dans un contexte régional des plus complexes, où le Bénin, à l’instar de ses voisins le Togo et la Côte d’Ivoire, fait face à une expansion inquiétante des violences jihadistes en provenance du Sahel. La coopération transfrontalière, bien que rendue ardue par les profondes divergences politiques entre les Etats du Burkina Faso, du Mali et du Niger et les États côtiers, demeure un impératif crucial pour endiguer cette spirale infernale de violence.

Entre défis colossaux et résilience  : le Bénin au bord du précipice  ?

Les attaques brutales du 17 avril mettent en lumière les défis herculéens auxquels le Bénin est désormais confronté. La géographie impitoyable du parc W, avec ses vastes étendues sauvages et difficiles à contrôler, conjuguée à la proximité dangereuse de zones sous l’emprise des groupes jihadistes au Burkina Faso et au Niger, expose les forces béninoises à des risques constants et imprévisibles.

À cela s’ajoute une frustration palpable, exprimée par certains observateurs lucides et relayée avec force sur les réseaux sociaux, qui pointent du doigt l’inexplicable persistance de ces violences malgré les efforts militaires déployés. Des voix de plus en plus critiques s’élèvent pour réclamer une concertation régionale d’urgence afin d’asphyxier les réseaux terroristes qui prospèrent dans cette zone grise, soulignant l’incapacité d’un État isolé, aussi déterminé soit-il, à juguler seul une menace qui transcende les frontières.

L’espoir dans l’ombre : le Bénin mise sur la technologie et la ténacité

Pourtant, loin de baisser les bras, le Bénin ne ménage pas ses efforts pour contrer cette menace grandissante. L’opération Mirador, bien que durement éprouvée par les pertes récentes, continue de mobiliser des ressources humaines et matérielles considérables. L’acquisition récente de moyens aériens sophistiqués, évoquée par des commentateurs avisés, pourrait renforcer significativement la capacité de surveillance et d’intervention rapide dans ces zones reculées et difficiles d’accès. Cependant, la sécurisation durable du nord du pays nécessitera inéluctablement une présence militaire renforcée et pérenne, mais aussi la mise en œuvre de politiques de développement socio-économique ambitieuses pour contrer l’attrait pernicieux des groupes extrémistes auprès des populations marginalisées et vulnérables.

Un avenir incertain, une flamme inébranlable : le Bénin face à son destin

Les attaques sanglantes du 17 avril 2025, par leur ampleur choquante et leur coût humain tragique, rappellent avec une brutalité glaçante la gravité de la menace qui plane au-dessus du nord du Bénin. La bravoure héroïque des soldats tombés au combat et la résilience admirable des forces armées béninoises, incarnées par une riposte rapide et des opérations de ratissage toujours en cours, témoignent d’une nation farouchement déterminée à défendre sa souveraineté chèrement acquise.

Cependant, la récurrence de ces actes de barbarie invite inévitablement à une réflexion profonde et urgente sur les stratégies régionales à adopter et les dynamiques socio-économiques complexes qui alimentent cette spirale infernale d’insécurité. Les semaines à venir, inévitablement marquées par les résultats des opérations militaires en cours, nous diront si le Bénin saura transformer ce défi existentiel en un tournant décisif, ouvrant enfin la voie à une stabilisation durable et à une paix retrouvée dans son septentrion tourmenté.