Croissance régulière de la production d’ananas au Bénin

La production d’ananas au Bénin connaît une croissance soutenue, selon les données récemment publiées par la Direction de Statistique Agricole (DSA) relevant du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche. De 374 601 tonnes en 2018, la production d’ananas a grimpé à 477 428 tonnes en 2023, avec une production moyenne annuelle de 407 345 tonnes. Cette tendance positive ouvre de nouvelles perspectives pour le secteur agricole du pays.

Tendances de la Production

En effet, La croissance moyenne annuelle de la production d’ananas sur la période 2018-2023 s’établit à 5,2 %, avec un pic remarquable de 16,2 % en 2022. La superficie moyenne récoltée pendant cette période est de 6 546 hectares, affichant une évolution erratique. La croissance annuelle moyenne de la superficie récoltée est de 2,0 %, tandis que les rendements ont également connu une amélioration significative. En moyenne, chaque hectare produit 62 272 kg d’ananas, avec une croissance annuelle moyenne de 4,3 % entre 2018 et 2023.

Perspectives pour 2024

Par ailleurs, la Direction de Statistique Agricole prévoit une récolte probable d’ananas tout au long de l’année 2024, en tenant compte des dates de plantation et du Traitement d’Induction Florale (TIF). Les mois de mars, avril, mai, juillet et août seront particulièrement propices, avec des superficies récoltables élevées. Après 2024, environ 8 % des superficies totales recensées resteront récoltables en 2025, grâce aux nouvelles installations de parcelles.

Portrait des Producteurs de l’ananas

En outre, le recensement de 2023 a identifié 5 919 producteurs d’ananas au Bénin, dont 18,91 % sont des femmes. Cela représente une augmentation de 12 % par rapport à 2019. L’activité de production d’ananas est principalement concentrée dans les PDA 4, 5, 6 et 7, avec une forte prédominance (95 %) dans le PDA 7. En moyenne, chaque producteur dispose d’environ 3 parcelles.

Répartition Géographique

La grande majorité (92,28 %) des producteurs d’ananas se trouve dans le département de l’Atlantique. Les autres départements, tels que le Plateau, l’Ouémé, le Mono, les Collines, le Zou et le Couffo, accueillent également des producteurs, mais dans des proportions plus modestes.

Variétés d’ ananas Cultivées

Les producteurs privilégient largement la variété « Pain de sucre » pour sa disponibilité sur les marchés intérieurs et extérieurs, ainsi que pour ses caractéristiques morphologiques. Ils ont consacré 86,81 % des 5 720,27 hectares plantés et recensés à cette variété, tandis que 13,19 % sont dédiés à la variété « Cayenne lisse ».

De plus, ils réservent 4,06 % de ces superficies à la production d’ananas bio, par opposition aux 95,94 % pour l’ananas conventionnel. Dans les superficies bio, ils plantent 84,27 % en « Pain de sucre » et 15,73 % en « Cayenne lisse ».

Sensibilisation contre les violences basées sur le genre

Dans un effort concerté pour éradiquer les violences basées sur le genre dans les milieux universitaires et hospitaliers, le Ministre de la Santé, le Professeur Benjamin HOUNKPATIN, accompagné de ses collègues des Affaires Sociales, Madame Véronique TOGNIFODÉ, et de l’Enseignement Supérieur, Madame Éléonore YAYI LADEKAN, ainsi que la Présidente de l’Institut National de la Femme, Madame Huguette BOKPÈ GNANCADJA, ont consacré l’après-midi du jeudi 12 avril 2024 à une sensibilisation approfondie.

L’école et l’hôpital : Sanctuaires du savoir, mais Pas à l’abri des violences

En effet, loin d’être des havres de paix, les établissements d’enseignement et les hôpitaux sont parfois le théâtre de violences insidieuses. Dans une démarche alliant sensibilisation et fermeté, les ministres du Gouvernement et la Présidente de l’Institut National de la Femme ont repoussé les limites de l’ignorance concernant la loi sur la prévention et la répression des infractions liées au genre.

La vertu de cette initiative a rassemblé des centaines d’apprenants ainsi que le corps professoral de la Faculté des Sciences de la Santé, de l’INMES et d’autres entités du secteur de la santé. L’objectif ? Susciter une prise de conscience collective à tous les niveaux de la chaîne du savoir.

Sensibilisation contre les Violences Basées sur le Genre : Ministres et Universitaires unis pour un changementSensibilisation sur le manifeste : Éthique de l’enseignant et devoir de dénonciation

À l’issue de ces échanges, un « Manifeste » a été adopté, mettant en avant deux résolutions majeures. Tout d’abord, l’éthique de l’enseignant éducateur : un rappel essentiel de la responsabilité morale et professionnelle qui incombe à ceux qui forment la relève. Ensuite, le devoir de dénonciation de l’apprenant harcelé : une mesure cruciale pour briser le silence et protéger les victimes.

Lors de son intervention liminaire, le Ministre de la Santé a souligné la préoccupation grandissante concernant le harcèlement dans les milieux universitaires et hospitaliers. « Nous formons la relève, principalement des apprenantes. Malheureusement, un mal insidieux sévit, demeurant un sujet tabou qui affecte le moral et la psychologie de ces âmes innocentes. Comment éviter de créer des traumatisés à vie ? », s’est-il interrogé.

La Présidente de l’INF clarifie les dispositions légales

La Présidente de l’Institut National de la Femme a mis l’accent sur les dispositions légales encadrant ces actes entre apprenants et enseignants. « Les cas de harcèlement sexuel ou de viol provoqués par des enseignants à l’égard des étudiantes relèvent de la compétence de la CRIET. En cas de harcèlement de l’enseignant envers l’apprenante, la peine encourue est de 3 à 5 ans, assortie d’une amende de 1 à 5 millions. Toute liaison amoureuse entre enseignant et apprenante est interdite, sans distinction de consentement. En cas de relation amoureuse, l’enseignant s’expose à une peine minimale d’un an. En cas de viol, la peine minimale est de 5 ans », a-t-elle précisé.

Les débats qui ont suivi ont permis à chaque acteur de mieux comprendre le contenu de la loi et de prendre des résolutions idoines pour sa mise en œuvre. En plus, les apprenants et les parents d’apprenants doivent dénoncer toute situation de harcèlement en appelant le numéro d’écoute de l’INF, le 51.07.88.88.

Flambée du prix du Maïs au Bénin

Le ministère de l’agriculture exprime sa préoccupation concernant l’escalade récente des prix du maïs au Bénin. Cette denrée cruciale pour les béninois a vu son coût augmenter de manière significative ces dernières semaines, provoquant l’alarme parmi les consommateurs.

Facteurs Internes et Externes de la flambée du prix de Maïs

Le chef du programme maïs de l’agence territoriale de développement agricole ATDA 2, Yves Hountondji, a apporté des éclaircissements sur les raisons de cette augmentation croissante. Selon lui, une combinaison de facteurs internes et externes est à l’origine de cette situation.

Facteurs Internes

  1. Stocks Constitués par les Commerçants: Certains commerçants ont constitué d’importants stocks lorsque le maïs était moins cher. Ces réserves ont contribué à la situation actuelle, accentuant la pression sur le marché.
  2. Systèmes de Préfinancement et de Surveillance des Prix: Des projets-programmes visant le développement des producteurs ont mis en place des systèmes de préfinancement et de surveillance des prix. Cela a eu pour effet de renforcer la production au niveau des producteurs, mais également d’influencer les prix.

Facteurs Externes

  1. Demande Externe: La forte demande de maïs pour l’alimentation humaine et animale dans des pays voisins tels que le Niger, le Nigeria, le Burkina Faso et le Tchad a exercé une pression supplémentaire sur le marché béninois. Face à des déficits de production, ces pays se sont tournés vers le Bénin pour s’approvisionner en maïs, créant ainsi une concurrence accrue et une augmentation des prix.
  2. Perturbations Climatiques: Les perturbations climatiques, notamment les retards et les excès de pluie, ont impacté la production de maïs cette année. Malgré ces défis, la production n’a pas diminué au point de compromettre la satisfaction des besoins en maïs.

Perspectives

Actuellement, les estimations indiquent une production d’environ 1,5 million de tonnes, avec une consommation avoisinant 1 million de tonnes. Bien que des surplus soient disponibles, la spéculation sur les stocks et le comportement des commerçants maintiennent des prix élevés sur le marché. L’objectif initial de production pour cette année était de 1,9 million de tonnes, un chiffre qui semble difficile à atteindre compte tenu des circonstances actuelles.

Une nouvelle ère pour le projet route des Pêches

Cotonou, le 12 avril 2024 – Après une phase de sensibilisation qui s’est étendue sur plusieurs mois, les opérations de déguerpissement à la plage de Fidjrossè, dans le 12e arrondissement de Cotonou, ont enfin débuté. Cette étape marque un tournant décisif dans la mise en œuvre du projet ambitieux de la Route des Pêches.

Un processus longuement préparé

En effet, depuis près d’une année, les autorités ont multiplié les efforts pour sensibiliser les parties prenantes et les tenanciers des lieux de loisirs installés le long de la plage. Réunions, rencontres, et échanges avec la préfecture de Cotonou ont jalonné cette période de préparation. Le ministère du cadre de vie et des transports, en charge du développement durable, a également mené des travaux de recensement minutieux.

Les opérations de déguerpissement marquent  un tournant décisif dans la mise en œuvre du projet ambitieux de la Route des Pêches.Libérer l’Emprise du projet

Par ailleurs, l’opération de déguerpissement vise à permettre à l’entreprise en charge de l’exécution des travaux d’aménagement de prendre possession du site. Les maquis, bars, et autres commerces qui occupaient l’emprise du projet ont commencé à être délogés depuis le mardi 09 avril 2024. Cette mesure s’inscrit dans une vision plus large : celle de créer un espace propice au développement de la Route des Pêches.

Le déguerpissement, amorcé avec détermination, se poursuivra dans les prochains jours jusqu’à la libération totale du site. Une fois les travaux d’aménagement achevés, les tenanciers auront la possibilité de se réinstaller, conformément au plan d’aménagement et aux cahiers de charges rigoureusement définis par le ministère du cadre de vie. Cette nouvelle ère pour la plage de Fidjrossè ouvre des perspectives d’avenir prometteuses pour le développement de la région.

 

Affaire d’extorsion : décisions imminentes pour les accusés

Lors d’une audience tenue le jeudi 11 avril 2024, le ministère public a formulé ses réquisitions concernant l’affaire impliquant l’ancien commissaire adjoint d’Abomey-Calavi, un militaire du service de renseignement et deux autres policiers. Ces individus sont poursuivis pour leur rôle présumé dans l’extorsion de fonds à l’encontre d’un cybercriminel.

Contexte de l’Affaire

Selon les faits rapportés, sur la base des renseignements fournis par le militaire, l’ex-commissaire adjoint d’Abomey-Calavi et les deux agents de police ont procédé à l’interpellation d’un présumé cybercriminel au cours du mois de mars 2023. Cependant, l’opération d’interpellation ne se serait pas déroulée conformément aux procédures légales habituelles. Après avoir appréhendé le suspect, les policiers ne l’ont pas conduit au commissariat comme le prévoit la loi. Au lieu de cela, ils auraient saisi une somme estimée à 17 millions de francs CFA et relâché le suspect aux abords du CEG Zoca.

Témoignages et Déclarations

Le cybercriminel, désormais en fuite, a dénoncé ces agissements. Le 10 mars 2023, les autorités ont interpellé et placé sous mandat de dépôt quatre hommes en uniforme. Toutefois, lorsqu’ils ont comparu devant la barre, ils n’ont reconnu aucun des faits reprochés.

Dans ses réquisitions, le ministère public a souligné l’absence de preuves attestant que les prévenus ont effectivement pris de l’argent auprès du cybercriminel. Seul le militaire du service de renseignement a affirmé que le présumé gayman lui aurait confié que le commissaire adjoint avait saisi la somme de 17 millions de francs CFA et qu’il aurait lui-même prélevé sa part. Le ministère public a également relevé que la seule constance dans ce dossier est que les policiers reconnaissent tous que le nommé Tonassé, actuellement en fuite, est bel et bien un cybercriminel. Cependant,  les policiers n’ont pas respecté la procédure normale d’interpellation.

Réquisitions et Perspectives

Pour les deux autres fonctionnaires de police poursuivis dans cette affaire, considérés comme des agents subalternes, le ministère public a requis leur relaxe au bénéfice du doute. En revanche, à l’encontre de l’ancien commissaire adjoint et du militaire du service de renseignement, il a demandé une peine de trois ans de prison ferme assortie d’une amende de 2 millions de francs CFA pour « abus de fonction ». Le représentant du procureur de la République a également sollicité la relaxe de ces derniers des accusations d’extorsion de fonds.

La Cour a renvoyé sa délibération au 2 mai prochain, date à laquelle elle scellera le sort des détenus.

L’état renforce son soutien au développement du sport national

Cotonou, le 11 avril 2024 – Le Gouvernement du Bénin, sous la direction éclairée du Président Patrice TALON, réaffirme son engagement en faveur du sport national. Dans une démarche résolue, le gouvernement a alloué des fonds considérables pour soutenir la préparation et la participation des équipes nationales aux championnats d’Afrique et du monde.

Le Gouvernement du Bénin, sous la direction éclairée du Président Patrice TALON, réaffirme son engagement en faveur du sport nationalDes subventions accrues pour les fédérations et les clubs

Lors d’une cérémonie officielle au Palais des Congrès, le gouvernement a annoncé une subvention globale de 4 milliards 655 millions de FCFA destinée aux fédérations sportives et aux clubs professionnels. Par ailleurs, Cette initiative porte le financement total du gouvernement pour l’année 2024 à environ 8 milliards de FCFA. Une preuve tangible de l’engagement continu envers le développement harmonieux du sport au Bénin.

Une vision ambitieuse pour le sport béninois

Depuis 2016, le Gouvernement s’est résolument engagé à propulser le sport béninois vers de nouveaux sommets. En plus, la vision du Président Patrice TALON est claire : faire du Bénin une grande Nation sportive. Pour y parvenir, d’importants investissements ont été réalisés pour professionnaliser le sport, former les athlètes et restaurer la voie de la victoire.

Croissance exponentielle des allocations au sport

En outre, la croissance des fonds alloués aux fédérations et aux clubs est remarquable. Depuis 2016, le montant annuel a explosé, passant de 79 millions 500 FCFA à l’impressionnant total de 4 milliards 655 millions pour l’année 2024. Cette année, l’État béninois a mis en place des critères spécifiques pour l’octroi des subventions, garantissant une utilisation efficace des ressources.

Le Gouvernement du Bénin, sous la direction éclairée du Président Patrice TALON, réaffirme son engagement en faveur du sport nationalDes critères rigoureux pour une gestion optimale

Désormais, les fédérations et les clubs devront répondre à des critères stricts pour bénéficier des subventions. Parmi ceux-ci figurent la qualité de l’encadrement technique, la gestion administrative, la stratégie financière, la gestion des ressources humaines, le sponsoring, l’organisation des compétitions et la performance internationale. Ces critères visent également à dynamiser le sport béninois et à assurer sa pérennité.

Un suivi rigoureux pour un financement durable

Le Ministre des Sports, Monsieur Benoît DATO, a aussi annoncé la mise en place d’un mécanisme de suivi, d’évaluation et de contrôle de la gestion des finances publiques. Cette démarche garantit un financement optimal du sport par le secteur public. Monsieur DATO a conclu en lançant un appel aux acteurs du mouvement sportif national : “La balle est désormais dans votre camp. Travaillez pour façonner un nouveau visage du sport au Bénin et assurez une gestion exemplaire des ressources.”

Le Parlement se prépare pour une session ordinaire chargée

Le lundi 15 avril prochain, le Parlement béninois entamera sa première session ordinaire de l’année 2024. Cette session, qui s’annonce particulièrement intense, a été présentée par le porte-parole du président de l’Assemblée nationale, Vitali Boton, lors d’une conférence de presse tenue le jeudi 11 avril.

Un marathon législatif en perspective

Les députés de la neuvième législature se préparent à un véritable marathon législatif. Une vingtaine de dossiers majeurs sont à l’ordre du jour, tous susceptibles de faire avancer les enjeux les plus importants du Bénin. Ces dossiers couvrent des domaines aussi variés que la réforme économique, la protection de l’environnement, la santé publique et la justice sociale.

Des dossiers d’importance nationale à la première session ordinaire du parlement 

Parmi les dossiers à l’ordre du jour, on retrouve notamment le projet de loi relatif à l’alimentation scolaire, la proposition de loi spéciale portant amnistie et/ou abandon de poursuites judiciaires au profit de personnalités politiques pour des faits criminels, ou encore le projet de loi portant statut du barreau de la République du Bénin. D’autres projets de loi concernent la définition et la répression de l’usure, l’organisation de l’exercice en clientèle privée des professions médicales et paramédicales de santé humaine, ou encore l’activité d’affacturage.

Contrôle parlementaire de l’action du gouvernement

Vitali Boton a également souligné l’importance du contrôle parlementaire de l’action du gouvernement.  Pour cette session, le rôle inclut 24 questions abordant des sujets variés tels que la libération des rives et berges du chenal de Cotonou et de la lagune de Porto-Novo, les conditions de détention de Joël Aïvo et d’autres prisonniers, ainsi que la construction de l’aéroport de Tourou et la rénovation de l’aéroport Cardinal Bernadin Gantin.

Une session ordinaire, mais pas comme les autres

Vitali Boton a précisé, lors d’une session ordinaire, que l’Exécutif pourrait ajouter certains points et en ajourner d’autres selon ses priorités ou les délibérations du bureau de l’Assemblée nationale, après consultation de la Conférence des présidents. Les députés, par leur engagement assidu, démontrent leur volonté de construire un Bénin plus équitable et florissant. Leur travail acharné répond aux attentes des citoyens, notamment par le biais de séances de surveillance rigoureuse des activités gouvernementales. Cette démarche constitue une avancée significative pour la consolidation de la démocratie béninoise.

 

Maître Denise GANGNITO Destituée pour Détournement de Fonds

Le Conseil des Ministres s’est réuni le jeudi 11 avril 2024, sous la présidence de Monsieur Patrice TALON, Président de la République, Chef de l’État et Chef du Gouvernement. L’un des points à l’ordre du jour était la destitution de Maître Denise EHOUZOU GANGNITO, notaire à Cotonou.

Restaurer la Confiance : Un Nouveau Notaire Bientôt en Charge de l’affaire Denise GANGNITO  

En août 2016, Maître Denise EHOUZOU GANGNITO, occupant la charge créée par le décret n°97-329 du 17 juillet 1997 à Cotonou, a adressé un courrier à l’un de ses confrères. Dans ce courrier, elle lui demandait d’assurer son intérim pendant son absence. Cependant, il est important de noter qu’elle n’avait établi aucun contact de principe avec ce confrère.

Durant l’absence de Maître Denise EHOUZOU GANGNITO, des clients ont formulé de nombreuses plaintes contre elle. Ces plaintes ont conduit la Chambre nationale des notaires du Bénin à prendre des mesures. Un autre notaire a pris en charge l’évaluation de la situation financière et comptable de l’Étude de Maître Denise EHOUZOU GANGNITO. Cette notaire a également envisagé des solutions pour assurer la continuité des prestations.

Graves irrégularités financières : la chambre nationale des notaires du Bénin Agit

Par ailleurs, la Chambre a mandaté un audit de l’Étude par un cabinet d’expertise comptable. Les rapports produits suite à cet audit ont révélé de graves irrégularités, notamment la distraction d’une somme totale d’un milliard quarante-huit millions deux cent quatre-vingt-treize mille cent trente-deux (1.048.293.132) FCFA. Ces fonds appartenaient aux clients ou étaient destinés au Trésor public. Maître Denise EHOUZOU GANGNITO, en sa qualité de notaire, avait collecté ces sommes, mais elle doit les restituer.

D’un point de vue déontologique et pénal, il s’agit d’une faute particulièrement grave, étant donné qu’elle est un officier ministériel. Sa conscience de la gravité des faits est manifeste, puisqu’elle s’est absentée pendant 7 ans sans explication, espérant ainsi échapper aux conséquences de ses actes.

Dans l’intérêt des droits des clients, la Cour de Répression des Infractions économiques et du Terrorisme a déjà engagé des poursuites judiciaires. Sur le plan disciplinaire, le Conseil a décidé la destitution et l’attribution de la charge à un autre notaire suivra. Cette mesure vise à garantir la continuité des prestations notariales et à restaurer la confiance des clients dans le système juridique.

 

Coopération Canada-Bénin : renforcement des soins de santé

Le Ministre canadien du Développement International, Monsieur Hussen Ahmed, a récemment effectué une visite au Bénin, accompagné d’une délégation de haut niveau. Cette délégation comprenait Chéryl Urbain, sous-ministre adjointe du Canada pour l’Afrique subsaharienne, et Lee-Anne Herman, Ambassadrice du Canada au Bénin et au Burkina Faso.

Visite du Ministre canadien du Développement International au Bénin : Renforcement de la Coopération dans le Secteur de la SantéRenforcement des Soins de Santé Primaires grâce à la Coopération Canada-Bénin

Lors de cette visite, le Ministre Hussen a eu l’occasion de rencontrer des responsables béninois et de visiter plusieurs institutions clés.  En effet, accompagné du Directeur de Cabinet du Ministère de la Santé et du Directeur du CHU MEL, le Ministre Hussen a visité le Centre Intégré de Prise en Charge des Victimes de Violences Basées sur le Genre (CIPEC) . Ce centre joue un rôle crucial dans la prise en charge holistique des victimes de violences basées sur le genre au Bénin.

Grâce à l’appui du Canada et en partenariat avec Médecins du Monde, l’UNICEF accompagne les trois CIPEC du Bénin. Leur mission est de renforcer les dispositifs de lutte contre les VBG (violences basées sur le genre) dans le pays.

Échanges Multilatéraux pour un Monde Plus Prospère

Par ailleurs, le Ministre Hussen a discuté des axes de coopération avec le Ministre de la Santé béninois, Benjamin Hounkpatin. Ils ont abordé des domaines stratégiques tels que la résilience climatique, la gouvernance et le renforcement des ressources humaines. Un point d’attention a été mis sur la mise en place des centres de simulation, visant à améliorer la formation professionnelle et l’insertion socioprofessionnelle dans le domaine de la santé.

En outre , Le Ministre Hussen a eu des Échanges Multilatéraux  en rencontrant  des représentants des Nations Unies, de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement. Ils ont échangé des points de vue sur des questions clés en matière de développement. Des discussions ont également eu lieu avec des membres d’organisations de la société civile, mettant l’accent sur la dignité humaine, l’égalité et l’inclusion.

En conclusion, cette visite a renforcé la coopération entre le Canada et le Bénin dans le secteur de la santé. Le Ministre Hussen a exprimé l’engagement continu du Canada envers l’Afrique et sa volonté de contribuer à un monde plus prospère pour tous et toutes.

L’Avortement sécurisé, droits humains et traditions en débat

Le 11 avril, une table ronde d’envergure a débuté au Bénin, réunissant des experts et des spécialistes pour discuter de questions cruciales liées à l’avortement sécurisé, aux droits humains et aux traditions. Cette conférence, qui se poursuivra jusqu’au 13 avril, vise à sensibiliser le public et à explorer les moyens de diffuser efficacement l’information sur l’avortement auprès des populations.

Les Enjeux

1. L’Avortement Sécurisé

En effet, l’avortement sécurisé est un sujet complexe et sensible. Les participants ont souligné l’importance de garantir des procédures médicales sûres et accessibles pour les femmes qui font face à des grossesses non désirées. Les droits des femmes à prendre des décisions éclairées concernant leur propre corps ont aussi été au cœur des discussions.

2. Droits Humains et Traditions

La coexistence des droits humains et des traditions culturelles a été un point central des débats. Comment concilier les pratiques traditionnelles avec les droits fondamentaux des individus, en particulier ceux des femmes ? Les intervenants ont également exploré des approches qui respectent les valeurs culturelles tout en protégeant les droits individuels.

Leviers pour la Sensibilisation

Par ailleurs, Les spécialistes ont identifié plusieurs leviers pour faire passer l’information sur l’avortement auprès des populations :

  1. Approche basée sur les Droits Humains : Mettre en avant les droits des femmes à l’autodétermination et à la santé reproductive. Sensibiliser sur les conséquences néfastes de l’interdiction ou de l’accès restreint à l’avortement.
  2. Approche basée sur la Santé Publique : Mettre en évidence les avantages d’une politique d’avortement sécurisé en termes de santé maternelle et de réduction des risques. Souligner les bénéfices pour la société dans son ensemble.

En conclusion, cette table ronde offre une opportunité précieuse pour échanger des idées, promouvoir des solutions équilibrées et œuvrer vers un accès équitable à l’information sur l’avortement. Le Bénin, en tant que nation en développement, peut tirer parti de ces discussions pour améliorer la santé et les droits des femmes.