Une nouvelle génération d’acteurs agricoles engagée pour le développement du Bénin

Cotonou, 24 février 2025 –  C’est sous le ciel matinal du lundi que les 223 nouveaux Agents Contractuels de Droit Public de l’État (ACDPE) du Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP) ont officiellement franchi un cap décisif dans leur carrière.  En effet, accueillis en grande pompe lors de la cérémonie de montée des couleurs, ces jeunes professionnels ont été présentés au ministre Gaston Cossi DOSSOUHOUI, aux membres de son cabinet et à l’ensemble du personnel du ministère. Un moment solennel où enthousiasme et engagement se sont entremêlés dans une atmosphère empreinte de promesses et de responsabilités.

223 nouveaux Agents Contractuels de Droit Public du MAEP intègrent le secteur agricole béninois lors d'une cérémonie solennelleMAEP : Un tournant décisif pour ces jeunes agronomes

Par ailleurs, loin d’être une simple formalité administrative, cette cérémonie a marqué leur intégration officielle dans la grande famille du MAEP. Ces nouveaux agents dépassent le statut de simples recrues et se positionnent comme les futurs piliers de la modernisation du secteur agricole béninois. Conscients du rôle crucial qui leur incombe, ils abordent cette étape avec détermination et humilité, prêts à mettre leur savoir au service de la nation.

En plus, le ministre Gaston Cossi DOSSOUHOUI, en véritable pédagogue, a saisi cette opportunité pour distiller quelques conseils à l’endroit de ces jeunes agents. « L’agriculture évolue sans cesse en intégrant de nouveaux savoirs, pratiques et innovations. » « Les écoles d’agriculture vous ont formé, mais c’est sur le terrain que vous forgez votre véritable expertise. » « Votre engagement et votre travail acharné seront les véritables marqueurs de votre progression. » Il n’a pas manqué de leur rappeler que leur mission dépasse la simple application de leurs connaissances : il s’agit d’un véritable engagement patriotique au service du développement économique du pays.

223 nouveaux Agents Contractuels de Droit Public du MAEP intègrent le secteur agricole béninois lors d'une cérémonie solennelleUn engagement ferme au service du monde rural

Portant la voix de ses camarades, Alassane IDRISSOU a exprimé avec ferveur leur reconnaissance à l’endroit du gouvernement et de son chef, le Président Patrice TALON. Ce recrutement, selon lui, témoigne d’une volonté politique claire : renforcer les compétences et les ressources humaines pour insuffler un nouvel élan au secteur agricole. Il a pris l’engagement, au nom de ses collègues, de se montrer à la hauteur des attentes. « Nous serons aux côtés des producteurs, des éleveurs et des pêcheurs, non pas comme de simples techniciens, mais comme de véritables partenaires de leur réussite. » « Nous mesurons les défis à venir et nous y ferons face avec rigueur et professionnalisme.»

Un renfort attendu pour le MAEP

En outre, l’importance de ce recrutement ne fait aucun doute. Pour Mme Françoise ASSOGBA KOMLAN, Secrétaire Générale du MAEP, l’arrivée de ces nouveaux agents constitue une bouffée d’oxygène pour un ministère dont les ambitions de modernisation nécessitent des ressources humaines compétentes et engagées.

Ce moment symbolique marque ainsi le début d’un parcours qui s’annonce aussi exigeant que prometteur pour ces jeunes agents. Entre les défis du terrain et la nécessité d’innover, ils devront s’armer de persévérance pour répondre aux exigences d’un secteur en pleine mutation.

 Une nouvelle ère pour l’agriculture béninoise

En somme, au-delà du protocole, cette cérémonie a scellé une alliance entre une jeunesse motivée et un secteur stratégique en quête de dynamisme. Ces 223 agents incarnent l’avenir d’une agriculture béninoise plus performante et résolument tournée vers l’autosuffisance alimentaire et le développement durable. Le chemin est tracé, les attentes sont grandes, mais une chose est certaine : l’engagement de ces jeunes professionnels sera déterminant pour façonner l’agriculture de demain.

 

Douala 2025 : La toile africaine se tisse au fil du coton

Dans l’effervescence de Douala, carrefour économique du Cameroun, se prépare un conciliabule stratégique qui pourrait redessiner les contours de l’or blanc africain. En effet, du 8 au 11 avril 2025, la réunion bilan du Programme régional de production intégrée du coton en Afrique (PR-PICA) réunira près de 200 acteurs clés : chercheurs, agronomes, sociétés cotonnières et bailleurs internationaux autour d’un objectif commun : réinventer la résilience d’une filière confrontée aux soubresauts du climat et aux exigences de la durabilité.  Par ailleurs, pour le Bénin, dont l’ambition est de consolider son leadership, cet événement s’apparente à une agora dans laquelle se joue l’avenir d’un secteur vital.

Un symposium agroéconomique : autopsie d’une campagne, semences du futur  

D’ailleurs, l’assemblée se transforme en un véritable laboratoire d’idées, dépassant ainsi le cadre d’un simple exercice comptable. Au cœur des débats : le débriefing minutieux de la campagne 2024-2025, véritable kaléidoscope de défis et d’innovations. En plus, les délégations des huit pays membres dissèqueront les résultats d’une saison marquée par des aléas climatiques inédits, tout en évaluant l’efficacité des variétés de coton génétiquement acclimatées, ces « cultivars caméléons » conçus pour résister aux caprices d’un thermomètre planétaire en délire.

Les ateliers techniques s’attarderont sur trois piliers critiques :

  1. L’art de la guerre entomologique : face à l’invasion de ravageurs mutés, les stratégies de lutte intégrée, mariage de biopesticides et de prédateurs naturels, seront passées au crible.
  2. La résurrection des sols : des pratiques régénératives, comme l’agroforesterie symbiotique ou la rotation culturale intelligente, seront présentées comme antidote à la stérilité croissante des terres.
  3. L’alchimie des semences : les chercheurs dévoileront des prototypes de cotonniers transgéniques, capables de fleurir sous des pluviométries erratiques.

Le Bénin en quête d’hégémonie raisonnée  

Dans cet échiquier régional, le Bénin, troisième production africaine, entend jouer les fers de lance. Son pari ? Transformer la fibre cotonnière en levier d’une économie circulaire. « Notre objectif n’est pas de produire plus, mais de produire mieux », confie un membre de la délégation béninoise sous couvert d’anonymat. Le pays mise sur une mécanisation raisonnée, couplée à des coopératives agricoles numérisées pour réduire l’empreinte carbone tout en optimisant les rendements.

Une filière sous tension : entre urgence climatique et conjoncture globale

Le coton, ce « diamant végétal » qui représente jusqu’à 40 % des recettes d’exportation dans certains États, subit une double pression. D’un côté, les sécheresses récurrentes et les inondations parasitent les cycles de croissance. De l’autre, les fluctuations des cours mondiaux, aggravées par les crises géopolitiques, menacent la stabilité des revenus des 20 millions d’Africains dépendant de cette monoculture.

  • La réunion de Douala ambitionne de formaliser une feuille de route inédite, incluant :
  • Un fonds mutualisé d’assurance climatique pour les petits producteurs.
  • La création d’une bourse africaine du coton bio, labellisée « Équitable & Carboneutre ».
  • Un réseau panafricain de fermes pilotes dédiées à l’agriculture de précision.

Tisser la résilience dans la trame de l’Afrique

À l’heure où l’agro-industrie mondiale se verdit à marche forcée, le PR-PICA se pose en architecte d’une révolution silencieuse. Le succès de ce sommet ne se mesurera pas aux communiqués lénifiants, mais à sa capacité à fertiliser les synergies entre science ancestrale et haute technologie. Pour le Bénin et ses pairs, l’enjeu dépasse l’économie : il s’agit de réconcilier productivité et respect des écosystèmes, pour que le coton reste, au XXIe siècle, le fil d’or qui lie les générations.

Dans les allées du Palais des Congrès de Douala, c’est une nouvelle page de l’histoire agraire africaine qui s’écrit, une page où chaque fibre compte, chaque innovation germe, et où la terre, enfin, reprend ses droits.

 La vallée de l’Ouémé : symphonie hydraulique et agroécologique pour une nouvelle ère agricole béninoise

Cotonou, 13 février 2025 — À l’orée d’une décennie critique pour la sécurité alimentaire africaine, le Bénin a entamé une métamorphose ambitieuse avec le Projet de Développement des Infrastructures Agricoles et de Désenclavement de la Basse et Moyenne Vallée de l’Ouémé (PDIAD-BMVO). En effet, lancé hier sous l’égide du Ministre de l’Agriculture Gaston Cossi Dossouhoui, ce projet, chiffré à 144,8 millions d’euros, se présente moins comme un simple plan d’action que comme une ingénierie territoriale destinée à redéfinir les contours de l’autonomie alimentaire nationale.

Une ambition géométrique : du sillon à la scène économique

En plus, le PDIAD-BMVO, financé par un consortium incluant la Banque Islamique de Développement (65,99 milliards FCFA) et la BOAD (28 milliards FCFA), orchestre une transformation en cinq actes. Son objectif premier est de hisser la production de riz paddy à un million de tonnes annuelles d’ici à 2026, tout en désenclavant une région longtemps perçue comme un grenier en friche. Au programme : l’aménagement de 2 155 hectares de terres irriguées, une prouesse hydraulique, la création de 120 km de pistes rurales érigées en artères vitales et l’édification de quatre ponts stratégiques sur l’Ouémé, fluidifiant ainsi les échanges entre les rives gauche et droite.

Le Bénin lance le PDIAD-BMVO, un projet de 144,8 millions d’euros pour développer les infrastructures agricoles et désenclaver la vallée Infrastructures : l’architecture d’une renaissance agro-écologique  

D’ailleurs, le projet déploie une panoplie d’ouvrages conçus pour catalyser la chaîne de valeur:

  • 14 entrepôts et 28 aires de séchage, véritables cathédrales de stockage destinées à réduire les pertes post-récolte ;
  • 7 postes d’eau autonomes, pompes à vie pour les cultures maraîchères ;
  • 14 hangars de marché, conçus comme des agoras économiques connectant producteurs et consommateurs.

Ces infrastructures, couplées à l’acquisition d’équipements pré- et post-récolte, visent à métamorphoser la vallée en un corridor de productivité, où riz, maïs, poisson et légumes s’entrelaceront en une polyculture résiliente.

Le Bénin lance le PDIAD-BMVO, un projet de 144,8 millions d’euros pour développer les infrastructures agricoles et désenclaver la vallée Impact démographique : grains d’emplois, moissons sociales pour la vallée

Au-delà des chiffres de 2 500 emplois créés et de 45 000 bénéficiaires directs, le projet incarne une démographie économique repensée. En ciblant 18 villages des communes d’Adjohoun, Dangbo et Aguégués, il entend ainsi lutter contre l’exode rural en ancrant les jeunes dans des écosystèmes agro-industriels locaux. « Nous ne bâtissons pas seulement des ponts, mais des passerelles entre générations et métiers », a souligné Maoudo Djossou, maire de Dangbo, saluant une initiative où chaque brique posée est un pari sur l’avenir collectif.

Le Bénin lance le PDIAD-BMVO, un projet de 144,8 millions d’euros pour développer les infrastructures agricoles et désenclaver la vallée Financement : une mosaïque de solidarités contemporaines

Par ailleurs, L’architecture financière du projet révèle des symbioses inédites :

  1. BID : 100,6 millions € (70 % du budget), pari islamique sur la souveraineté alimentaire ;
  2. BOAD : 42,7 millions € (29 %), preuve de l’intégration ouest-africaine ;
  3. État béninois : 1,5 million € (1 %), symbole d’un engagement à catalyseur.

Cette répartition, loin d’être anodine, illustre une diplomatie du développement où capitaux extérieurs et volonté nationale s’épousent pour fertiliser un territoire.

Urgence et patriotisme agricole : le cri de mobilisation du Ministre

« Le sablier de la souveraineté alimentaire s’écoule irréversiblement », a déclaré Gaston Cossi Dossouhoui lors du lancement. Appelant à un patriotisme agraire, il a aussi exhorté les acteurs à transcender les lenteurs bureaucratiques : « Chaque hectare irrigué doit devenir un bastion contre la faim, chaque pont un rempart contre l’isolement. »

Perspectives : L’Ouémé, laboratoire d’un nouveau modèle africain

En somme, si les cinq ans à venir verront l’éclosion de cette utopie concrète, le défi résidera dans la pérennisation des acquis. Le projet, conçu comme un organisme vivant, devra générer sa propre dynamique où les paysans, formés aux techniques irriguées, deviendront des agro-entrepreneurs autonomes.

En filigrane, une question : et si cette vallée réinventée devenait le prototype d’une agriculture africaine post-extractive, alliant haute technicité et respect des écosystèmes ? Réponse en 2030, lorsque les premiers convois de riz béninois vogueront vers les marchés régionaux, porteurs d’une promesse : celle d’un continent nourricier enfin réconcilié avec son potentiel.

 

Bantè, Épicentre d’une renaissance agricole : la triomphale alchimie du riz et de la technologie

Cotonou, 31 janvier 2025 — À Bantè, bourgade jadis reléguée au rang de simple maillon dans la chaîne de transformation du riz, une révolution silencieuse est en marche. Hier, le Fonds National de Développement Agricole (FNDA), bras armé de la politique agrariste du gouvernement, a orchestré une cérémonie symbole : la remise d’une trieuse optique de couleur à deux chutes à la Coopérative Communale des Étuveuses de Riz (CCER). Un geste technique, mais lourd de sens, qui scelle l’autonomisation d’un territoire et de ses artisans.

Le Fonds National de Développement Agricole offre une trieuse optique à la Coopérative Communale des Étuveuses de Riz de Bantè, De l’exode du riz à la souveraineté technologique

Jusqu’ici, le riz de Bantè, une fois décortiqué, entamait un périple éreintant vers Savalou, Glazoué ou au-delà, pour y être trié. Un parcours synonyme de coûts supplémentaires, de délais aléatoires et de dépendance. Désormais, grâce à ce bijou technologique offert par le FNDA avec l’appui financier de la Coopération suisse, la commune écrit sa propre épopée. « Cet équipement n’est pas qu’une machine, c’est un affranchissement », s’enthousiasme Nanako KAGNIHOUN, présidente de la CCER. Pour les étuveuses, majoritairement des femmes, c’est la promesse d’un travail valorisé : fini les interminables tris manuels, place à un produit fini, calibré, aux standards internationaux.

Le Fonds National de Développement Agricole offre une trieuse optique à la Coopérative Communale des Étuveuses de Riz de Bantè, Un partenariat en mode symbiose 

Nicolas AHOUISSOUSSI, Directeur Général du FNDA, a salué cet aboutissement comme « l’incarnation tangible d’une vision où chaque grain de riz compte ». L’appel à projets 2022, dont cette initiative est issue, illustre la stratégie en éventail du Fonds : modernisation des outils (guichet 1), structuration des filières (guichet 2) et accès au crédit (guichet 3). Un triptyque renforcé par l’allié helvète, représenté par Salihou MAMADOU ALIDOU, dont la présence rappelle que « le développement agricole est un chantier sans frontières ».

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : de 40 millions de francs CFA en 2023-2024, le crédit alloué à la CCER a bondi à 80 millions pour la campagne en cours. Une manne qui a permis à la coopérative de répondre à des commandes pharaoniques, comme les 152 tonnes de riz étuvé fournies au Programme alimentaire mondial (PAM), générant un chiffre d’affaires de 91 millions. La saison en cours vise 255 tonnes, sans compter les 86 tonnes déjà livrées à Catholic Relief Services (CRS).

Au-delà de la Trieuse : l’édification d’un écosystème

La cérémonie a également marqué le lancement de la construction d’un magasin de stockage, incluant un bureau de gestion. Une infrastructure clé pour une coopérative en pleine expansion, dont les ambitions dépassent désormais les frontières béninoises. « Avec ces outils, nous ne vendons plus de riz, mais de la qualité et de la confiance », glisse une étuveuse, les mains encore teintées de la senteur caractéristique du grain cuit à la vapeur.

Épilogue : Grains de riz, graines de prospérité  

Derrière cette trieuse optique se cachent des enjeux bien plus vastes : réduction de la pauvreté rurale, autonomisation des femmes et affirmation du Bénin comme grenier ouest-africain. Alors que le FNDA et ses partenaires tissent cette toile de progrès, Bantè incarne désormais un modèle dans lequel technologie et tradition s’épousent pour écrire une nouvelle page de l’agriculture africaine.

En ces lieux, une évidence s’impose : ici, chaque grain trié est une graine de dignité qui germe. Et si l’avenir de l’Afrique se jouait aussi dans l’humilité d’une coopérative de femmes armées de machines et de volonté ?

 

Malanville : quand outils et terroirs tissent un rempart contre l’ombre terroriste

Malanville, 31 janvier 2025 — Sous un soleil cuivré, la cour de l’hôtel de ville de Malanville s’est transformée, ce vendredi, en scène symbolique d’une résistance silencieuse. Ici, ce ne sont pas des armes qui ont été brandies, mais des pelles, des générateurs et des kits d’irrigation. Le Ministre de l’Intérieur, Alassane SEIDOU, et Titus OSUNDINA, émissaire du PNUD, ont officié la remise de matériels d’une valeur de 53,338 millions de FCFA à des coopératives et groupements des communes de Malanville, Karimama et Kandi. Une initiative ancrée dans un projet binational (Bénin-Niger) visant à désamorcer les conflits agro-pastoraux et à tarir le terreau de l’extrémisme violent.

Le Ministre de l'Intérieur et le PNUD distribuent du matériel agricole pour renforcer la résilience dans les communes de MalanvilleLabourer les champs plutôt que les rancœurs à Malanville

Dans cette région frontalière, où la transhumance rythme les saisons autant que les tensions, le projet mise sur une alchimie inédite : convertir les outils agricoles en boucliers sociaux. L’approche HIMO (haute intensité de main-d’œuvre), privilégiant les chantiers à forte employabilité, se veut un antidote à l’oisiveté, ce « ventre mou » que ciblent les groupes armés pour recruter. « Ces équipements ne sont pas de simples objets, mais des semences de dignité », a lancé SEIDOU, enjoignant les bénéficiaires à en faire des leviers de prospérité.

Parmi les récipiendaires, des femmes aux mains calleuses et des jeunes au regard déterminé écoutent religieusement. L’un d’eux, portant une casquette usée, murmure : « Avant, nos journées se perdaient en attentes vaines. » « Désormais, chaque goutte de sueur aura un sens. »

L’économie comme artisan de paix  

Le matériel remis, motopompes, décortiqueuses, kits de transformation agroalimentaire, doit permettre de « densifier le tissu économique local », selon les termes d’OSUNDINA. Objectif affiché : créer des micro-entreprises capables d’absorber la colère sociale. « Quand un jeune gagne sa vie à cultiver du soja plutôt qu’à manier un fusil, c’est toute la communauté qui respire », appuie une responsable d’ONG locale.

Les chiffres parlent en clair-obscur : dans l’Alibori, zone prioritaire, près de 60 % des 18-35 ans étaient jusqu’ici sans activité régulière. Un vide que le projet ambitionne de combler en générant 1 200 emplois directs d’ici fin 2025.

Le Ministre de l'Intérieur et le PNUD distribuent du matériel agricole pour renforcer la résilience dans les communes de MalanvilleMalanville : un serment collectif face à la menace  

La cérémonie, empreinte de solennité, a vu défiler des discours où l’espoir le disputait à la vigilance. « Ces outils resteront muets si vos mains ne leur prêtent pas voix », a averti SEIDOU, rappelant que le salut viendrait de l’audace entrepreneuriale plus que de l’assistanat.

Du côté des bénéficiaires, la représentante des coopératives, une femme drapée de wax aux motifs éclatants, a juré : « Ces machines, nous en ferons des forges où se modelera notre autonomie. » Promesse scellée par la remise symbolique d’une clé géante, métaphore d’un avenir à déverrouiller.

Cultiver l’invisible 

Derrière les sourires et les poignées de main officielles persiste une question : et si la vraie récolte de ce projet n’était pas mesurable en tonnes de céréales, mais en paix préservée ? Alors que le Sahel voisin suffoque sous les violences, le Nord-Bénin tente d’écrire une autre partition, où le développement économique se mue en sentinelle contre les obscurantismes.

 

Coopération Nigéria-Bénin : L’IITA au cœur des enjeux agricoles

Porto-Novo, 7 janvier 2025 – Mme Florence OKE Oluwatoyin, Directrice du Département « Mobilisation de Ressources, Protocole et Liaison Extérieure » (RMPEL) de l’IITA, a effectué une visite de travail au Bénin. Cette visite a permis à la directrice de constater les progrès significatifs réalisés par l’institution dans le pays, notamment en matière de développement de variétés de cultures résistantes aux maladies et de promotion de pratiques agricoles durables.

L’IITA, fondée en 1967 à Ibadan, au Nigeria, lutte contre la faim et la pauvreté en Afrique en tant que centre international de recherche agricole. L’organisation mène des recherches sur les systèmes agricoles et fournit des solutions innovantes pour améliorer la productivité et la durabilité de l’agriculture tropicale.

L'IITA renforce sa coopération avec le Bénin pour améliorer la sécurité alimentaire et promouvoir une agriculture durable.Une rencontre diplomatique stratégique entre l’IITA et l’Ambassade du Nigéria au Bénin

Au cours de son séjour, Mme OKE Oluwatoyin a rencontré les autorités de l’Ambassade du Nigéria au Bénin. Les discussions ont porté sur les moyens de renforcer la coopération entre les deux pays dans le domaine de l’agriculture, notamment en intensifiant les échanges de chercheurs et en développant des projets communs.

« Nous sommes très satisfaits des résultats obtenus au Bénin », a déclaré Mme OKE Oluwatoyin. « Nos recherches alimentaires ont contribué à améliorer la sécurité de nombreuses familles et à renforcer la résilience des agriculteurs face aux changements climatiques. »

Cette visite a aussi été l’occasion d’explorer de nouvelles opportunités de partenariats visant à répondre aux défis agricoles de la région ouest-africaine.

Le rôle clé de l’IITA

Le rôle clé de l’IITA dans le développement agricole ne peut être sous-estimé. Ses recherches sur les cultures de base telles que le manioc, l’igname et le maïs ont significativement contribué à la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne. En renforçant ses relations avec les pays voisins comme le Bénin, l’IITA entend ainsi maximiser l’impact de ses innovations.

Une visite porteuse d’avenir

La délégation dirigée par Mme OKE Oluwatoyin a profité de cette visite pour réitérer l’engagement de l’IITA à soutenir le développement agricole durable au Bénin. Cette rencontre a également jeté les bases pour une collaboration accrue dans le cadre de projets futurs, notamment ceux visant à améliorer la productivité agricole et à favoriser l’adoption de pratiques agricoles résilientes face au changement climatique.

L'IITA renforce sa coopération avec le Bénin pour améliorer la sécurité alimentaire et promouvoir une agriculture durable.Une retraite stratégique à Cotonou

Après cette visite diplomatique, l’unité RMPEL de l’IITA s’est retirée à Cotonou pour une retraite stratégique. Ce moment de réflexion interne permettra d’affiner les plans d’action pour les années à venir, en tenant compte des réalités et des besoins locaux.

En somme, la visite de Mme Florence OKE Oluwatoyin au Bénin témoigne fortement de l’engagement de l’IITA envers une coopération régionale renforcée. En mettant l’accent sur le dialogue et la collaboration, cette initiative promet de contribuer à l’essor d’une agriculture plus productive et durable en Afrique de l’Ouest. Les retombées de cette rencontre se feront aussi sentir tant au niveau diplomatique qu’agricole, augurant d’un avenir prometteur pour les relations entre le Nigéria et le Bénin.

 

Grand-Popo : Un pas de géant pour l’intégration agricole

Grand-Popo, Bénin, 13 décembre 2024- Du 10 au 12 décembre 2024, la ville béninoise de Grand-Popo a accueilli la première rencontre du Programme Régional d’Intégration des Marchés Agricoles (PRIMA), une initiative conjointe des Chambres de commerce et d’industrie du Togo et du Bénin. Cet événement majeur a rassemblé les acteurs clés du secteur agricole des deux pays, soulignant ainsi leur volonté commune de renforcer la coopération économique et de favoriser le développement durable.

Un diagnostic partagé pour un avenir prometteur du secteur agricole

Axée sur l’entrepreneuriat agricole, cette rencontre a permis aux participants d’échanger sur les défis et les opportunités du secteur. Les discussions ont porté sur les moyens de renforcer les chaînes de valeur agricole, d’améliorer l’accès des petits exploitants aux marchés et de favoriser les échanges transfrontaliers.

Un soutien international pour une ambition régionale

Par ailleurs, Le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) apporte son soutien financier et technique à cette initiative ambitieuse. Cette collaboration témoigne de l’importance accordée au développement de l’agriculture familiale en Afrique de l’Ouest et de la nécessité de renforcer les synergies régionales.

En plus, Les conclusions de cette rencontre sont  porteuses d’espoir. Les participants ont convenu de renforcer l’interconnexion des marchés agricoles des deux pays, d’améliorer les conditions de vie des petits exploitants et de stimuler la croissance économique dans un esprit de solidarité régionale.

Une contribution majeure à la ZLECAf

Cette initiative s’inscrit pleinement dans le cadre de la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (ZLECAf), dont l’objectif est de créer un marché continental unique pour stimuler l’intégration économique et le développement durable.

Françoise Assogba, Secrétaire générale du ministère de l’Agriculture du Bénin, a salué cette initiative comme une opportunité unique de renforcer les synergies bilatérales et de garantir un avenir agricole prospère et durable.

En somme, cette première rencontre marque le début d’une nouvelle ère de coopération entre le Bénin et le Togo dans le domaine de l’agriculture. Les deux pays s’affirment ainsi comme des acteurs clés de l’intégration régionale et du développement durable en Afrique de l’Ouest.

Bénin : Une nouvelle assurance pour protéger les agriculteurs

Cotonou, le 24 octobre 2024 – Face aux défis posés par le changement climatique, notamment la multiplication des épisodes de sécheresse, le gouvernement béninois a décidé d’innover dans le secteur agricole. En effet, le conseil des ministres a approuvé, mercredi dernier, la mise en place d’une assurance agricole indicielle à l’échelle nationale.

Une assurance adaptée aux spécificités du secteur agricole

Contrairement aux assurances classiques, l’assurance agricole indicielle ne se base pas sur l’évaluation individuelle des dommages causés. Elle utilise des indicateurs comme les rendements agricoles ou les indices climatiques pour déterminer les indemnisations. Ainsi, en cas de sinistre lié à des conditions climatiques défavorables, tous les agriculteurs assurés d’une zone donnée peuvent bénéficier d’une indemnisation automatique.

Cette nouvelle approche, plus inclusive et efficace, vise à pallier les limites de l’ancienne assurance agricole mise en place par l’Assurance mutuelle agricole du Bénin (AMAB).

Une phase pilote ambitieuse

La phase pilote de cette assurance, qui s’étendra sur deux campagnes agricoles (2024-2025 et 2025-2026), ciblera 100 000 petits exploitants agricoles dans les filières bétail, riz et coton. Les coopératives agricoles joueront un rôle clé dans la sensibilisation des agriculteurs et le suivi des bénéficiaires.

Afin de faciliter l’adoption de ce nouveau modèle par les petits exploitants, le gouvernement prévoit de subventionner les cotisations dans les premières années.

Un enjeu de sécurité alimentaire

Selon les projections du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le changement climatique pourrait entraîner une baisse significative des rendements agricoles au Bénin d’ici 2030. Cette assurance agricole indicielle apparaît donc comme un outil essentiel pour renforcer la résilience des agriculteurs face à ces chocs climatiques et ainsi garantir la sécurité alimentaire du pays.

En mettant sur cette innovation, le Bénin se positionne comme un pionnier en matière d’adaptation de l’agriculture aux défis du changement climatique en Afrique de l’Ouest.

IITA : Le Bénin et le Nigeria unis pour l’agro-business

Cotonou, le 10 octobre 2024 – L’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) au Bénin a été le théâtre d’une importante rencontre entre les jours 6 et 9 octobre 2024. En effet, une délégation de l’unité « Suivi et Évaluation  » de l’IITA Nigeria s’est rendue au Bénin pour partager et évaluer les progrès réalisés par des agripreneurs locaux spécialisés dans la transformation du maïs et du manioc.

Cette initiative, selon le Dr Tamo Manuele, Représentant Résident à l’IITA Bénin, témoigne de la volonté de l’institut de renforcer les compétences des jeunes entrepreneurs agricoles de la sous-région. Il a souligné l’importance du soutien apporté par l’équipe nigériane dans cette démarche.

Une délégation nigériane de l'IITA est au Bénin pour évaluer les progrès des agripreneurs locaux et renforcer la coopération régionale en matière d'agro-industrie.Un partenariat fructueux pour l’agro-industrie

Cette collaboration entre l’IITA Bénin et l’IITA Nigeria illustre parfaitement l’engagement de l’institut envers le développement de l’agro-business en Afrique de l’Ouest. Les échanges entre les experts et les agripreneurs béninois ont permis de faire un état des lieux des avancées réalisées et d’identifier les prochaines étapes pour renforcer les chaînes de valeur du maïs et du manioc.

L’assistance technique fournie par Enable TAAT Bénin et Technologies for African Agricultural Transformation (TAAT) a joué un rôle crucial dans la réussite de cette mission. Grâce à leur expertise, les agripreneurs béninois ont pu bénéficier d’un transfert de connaissances et de compétences leur permettant d’améliorer leurs pratiques et d’augmenter leur productivité.

Une délégation nigériane de l'IITA est au Bénin pour évaluer les progrès des agripreneurs locaux et renforcer la coopération régionale en matière d'agro-industrie.L’IITA, un acteur clé du développement agricole en Afrique

Fondé en 1967, l’IITA est reconnu comme un centre d’excellence en matière de recherche agricole pour le développement en Afrique. L’Institut travaille sans relâche pour développer des solutions innovantes afin d’améliorer la productivité agricole, de renforcer la sécurité alimentaire et de réduire la pauvreté en Afrique.

Cette visite de la délégation nigériane marque une nouvelle étape dans la collaboration inter-africaine et confirme l’engagement de l’IITA à soutenir le développement d’une agriculture durable et prospère sur le continent.

En bref, les échanges entre l’IITA Bénin et l’IITA Nigeria sont une étape importante dans la lutte contre l’insécurité alimentaire en Afrique. Face au défi du changement climatique et à la croissance démographique, il est urgent de développer des systèmes agricoles plus résilients et plus productifs. En investissant dans la recherche, en renforçant les capacités des agriculteurs et en favorisant les partenariats public-privé, le Bénin pourra bâtir un meilleur lendemain pour les générations futures.

 Le Bénin au cœur de la révolution cotonnière africaine

Cotonou, le 8 octobre 2024 –  Le Bénin a accueilli hier la première édition africaine de la Journée mondiale du coton, transformant Cotonou en capitale mondiale de l’or blanc. En effet, cet événement majeur a réuni les acteurs clés de la filière cotonnière mondiale au prestigieux Sofitel Marina Hôtel de Cotonou, soulignant l’importance stratégique de cette matière première pour le développement économique de l’Afrique.

Le coton: un enjeu économique et social majeur

Dans leurs allocutions, les différents intervenants ont mis en lumière le rôle crucial du coton dans l’économie africaine. La ministre béninoise de l’Industrie et du Commerce, Shadiya Alimatou Assouman, a souligné le rôle vital du coton dans l’économie du Bénin, mettant en avant son impact significatif sur les revenus d’exportation et la création d’emplois.

Elle a insisté sur l’importance stratégique de cette culture dans la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie sur le continent. La ministre a également réaffirmé l’engagement du gouvernement à soutenir les producteurs de coton, tout en encourageant des méthodes de production durables et en valorisant la transformation locale du coton, lors de cet événement international organisé au Bénin.

Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’OMC, a quant à elle insisté sur l’importance d’un commerce équitable du coton et appelé à des politiques commerciales plus favorables aux pays producteurs.

Le Bénin accueille la Journée mondiale du coton, un événement majeur pour le développement économique de l'Afrique.Un appel à la transformation industrielle du coton 

Les participants ont largement débattu de la nécessité de transformer en profondeur la filière cotonnière en Afrique. Dans un appel vibrant à la solidarité panafricaine, le Ministre malien de l’Industrie et du Commerce et président du C-4, a mis en exergue la nécessité d’unir les voix des producteurs de coton africains pour se faire entendre sur le marché mondial.

Il a insisté sur l’importance d’un accès élargi aux marchés internationaux et d’un renforcement du soutien à la production de coton locale. Moussa Alassane DIALLO a plaidé pour une industrialisation accrue afin de créer de la valeur ajoutée sur le continent et de réduire la dépendance aux produits finis importés.

Le Bénin accueille la Journée mondiale du coton, un événement majeur pour le développement économique de l'Afrique.Le gouvernement béninois, représenté par le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané, a mis en lumière la ténacité des producteurs de coton face à l’adversité. Il a exprimé son admiration pour leur résistance aux fluctuations économiques et aux bouleversements climatiques.

M. Bio Tchané a souligné l’engagement du gouvernement à soutenir l’industrialisation du secteur cotonnier pour accroître sa valeur ajoutée et garantir une meilleure stabilité financière aux agriculteurs. Il a également souligné l’importance stratégique du coton, qui représente 40 % des exportations et 45 % de l’emploi au Bénin, appelant à une solidarité internationale pour surmonter les obstacles auxquels sont confrontés les producteurs africains.

Enfin, il a plaidé pour une révision des subventions agricoles dans les pays développés, afin de créer un terrain de jeu plus équitable pour les producteurs de coton à travers le monde.

Le Bénin accueille la Journée mondiale du coton, un événement majeur pour le développement économique de l'Afrique.Un partenariat inédit avec la FIFA

Un partenariat novateur entre la FIFA et l’OMC, visant à développer la filière cotonnière en Afrique, a été annoncé lors de cet événement. Ce partenariat devrait permettre de soutenir des projets de transformation industrielle et de créer des emplois dans les pays producteurs de coton.

Malgré les avancées réalisées, de nombreux défis subsistent. Les producteurs de coton africains font face à des prix mondiaux préférentiels, subissent les impacts des changements climatiques et rivalisent avec une concurrence internationale croissante. Les participants ont appelé à une plus grande solidarité internationale pour soutenir les efforts des pays producteurs et à renforcer la résilience des filières cotonnières.

GDIZ : Un catalyseur de transformation pour l’économie béninoise

Parallèlement, l’après-midi du 7 octobre a marqué une étape importante pour les participants de l’événement avec la visite de la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ). Cette zone économique spéciale, axée sur la transformation industrielle des produits agricoles tels que le coton, a dévoilé son potentiel aux yeux des délégations internationales. Les investissements conséquents du Gouvernement béninois dans la transformation du coton brut en produits finis à haute valeur ajoutée promettent de renforcer l’économie locale et d’accroître la compétitivité du pays sur l’échiquier international.

Un avenir

En bref, le coton, bien au-delà d’une simple matière première, est devenu un enjeu géopolitique majeur. Cette Journée mondiale a montré que l’Afrique est déterminée à prendre sa place dans la chaîne de valeur mondiale du coton. Il appartient désormais à la communauté internationale de soutenir ces efforts et de créer un environnement commercial plus juste et équitable. Le Bénin a démontré son leadership dans la promotion de la filière cotonnière et a ouvert la voie à une coopération renforcée entre les pays producteurs.

Le Cajou Béninois, un Fruit de la Croissance Économique

Cotonou, Bénin – Le secteur agricole béninois connaît un essor sans précédent, porté par la production record de noix de cajou. Selon les dernières données de la BCEAO, la production de cajou au Bénin a bondi de 5,3% cette année, tirant ainsi l’ensemble de l’UEMOA vers de nouveaux sommets.

Par ailleurs, cette hausse fulgurante s’inscrit dans un contexte de demande mondiale croissante pour ce fruit sec, réputé pour ses qualités nutritionnelles. Le Bénin, aux côtés de la Côte d’Ivoire et de la Guinée, est en première ligne de cette dynamique. Ces trois pays concentrent à eux seuls une grande partie de la production régionale, qui a atteint un niveau historique en 2023.

Un Eldorado pour les Agriculteurs

Cette embellie est une aubaine pour les véritables producteurs béninois, qui voient leurs revenus augmenter et leur statut social se renforcer. « Le cajou est devenu notre or blanc », confie un producteur rencontré dans la région du Borgou, l’une des principales zones de culture. Cette nouvelle filière a créé de nombreux emplois, notamment pour les femmes qui participent activement à la récolte et à la transformation des noix.

Les Clés du Succès

Mais comment expliquer ce succès fulgurant ? Les experts pointent du doigt plusieurs facteurs :

  • Des investissements massifs: les gouvernements de la région ont mis en place des programmes d’appui à la filière cajou, en investissant dans la recherche, la formation et l’amélioration des infrastructures.
  • Une demande mondiale soutenue : la consommation de noix de cajou ne cesse de croître, notamment dans les pays développés où les consommateurs sont de plus en plus soucieux de leur santé.
  • Une adaptation aux changements climatiques : les producteurs béninois ont su s’adapter aux aléas du climat en adoptant des techniques culturelles plus résistantes.

Des Perspectives Radieuses

Les perspectives pour le secteur du cajou sont des plus prometteuses. La région de l’UEMOA est en passe de devenir un acteur incontournable du marché mondial. Cependant, de nombreux défis subsistent, tels que la possibilité des cours mondiaux, la concurrence d’autres pays producteurs, et la nécessité de renforcer la transformation locale pour créer davantage de valeur ajoutée.

Au-delà du Cajou

Le succès de la filière cajou est un modèle pour d’autres secteurs agricoles en Afrique. Il démontre que, avec une bonne organisation, des investissements judicieux et une adaptation aux enjeux du marché, il est aussi possible de développer des filières agricoles durables et rentables.

En somme, le succès du cajou béninois est un témoignage de la résilience et de l’ingéniosité des producteurs africains. En s’appuyant sur leur savoir-faire ancestral et en adoptant les innovations technologiques, ils ont réussi à transformer une simple noix en un moteur de développement économique. L’avenir de cette filière est prometteur, à condition de continuer à investir dans la recherche, la formation et la promotion des bonnes pratiques agricoles.

Anacarde et soja : le Bénin mise sur la transformation locale

Cotonou, le 9 septembre 2024 – Face à l’importance croissante des filières anacarde et soja dans l’économie béninoise, le gouvernement a décidé d’accélérer leur transformation. C’est dans cette optique que la Chambre Nationale d’Agriculture (CNA), dirigée par Hermann IMALI DJETTA, a présenté vendredi dernier une feuille de route ambitieuse pour la réorganisation de ces deux secteurs.

En 2022, l’anacarde et le soja représentaient respectivement 3,68% et 1,03% des exportations totales du Bénin. Des chiffres qui témoignent de leur poids économique. Cependant, la majeure partie de la production est exportée sous forme brute, limitant ainsi la création de valeur ajoutée au niveau local.

« Notre objectif est de transformer la totalité de notre production agricole de rente au niveau national », a déclaré Hermann IMALI DJETTA. Pour y parvenir, le gouvernement mise sur la mise en place d’interprofessions fortes qui rassembleront producteurs, transformateurs et autres acteurs de la filière. Ces interprofessions auront notamment pour rôle de fixer les prix, d’améliorer la qualité des produits et de faciliter l’accès au financement.

Le Bénin lance une vaste réforme pour transformer ses filières anacarde et soja et créer de la valeur ajoutée localement.Les défis à relever pour la transformation de l’Anacarde et soja

Cette transformation ne sera pas sans défis. Les filières anacarde et soja sont actuellement dominées par de petites exploitations familiales. La mise en place d’interprofessions efficaces nécessitera une forte implication de tous les acteurs, ainsi qu’un accompagnement technique et financier de l’État.

De plus, la transformation industrielle de ces produits requiert des investissements importants en matière d’infrastructures et de technologies. Le gouvernement devra mettre en place des politiques incitatives pour attirer les investisseurs et favoriser le développement d’unités de transformation locales.

Les bénéfices attendus

La transformation des filières anacarde et soja devrait générer de nombreux bénéfices pour le Bénin :

  • Création d’emplois : Le développement des industries de transformation créera de nouveaux emplois, notamment pour les jeunes.
  • Augmentation des revenus des producteurs : Les producteurs bénéficieront de meilleurs prix et de conditions de vente plus stables.
  • Diversification de l’économie : La transformation locale permettra de réduire la dépendance aux exportations de matières premières et de développer de nouvelles activités économiques.
  • Sécurisation alimentaire :La vente d’une partie de la production transformée sur le marché intérieur sera possible, contribuant ainsi à renforcer la sécurité alimentaire..

Le Bénin lance une vaste réforme pour transformer ses filières anacarde et soja et créer de la valeur ajoutée localement.Dans les prochains mois, la CNA organisera les assemblées constitutives des nouvelles interprofessions des filières anacarde et soja. La mission de ces interprofessions sera de mettre en place la stratégie établie par le gouvernement et de transformer ces deux secteurs en moteurs de développement pour le Bénin.

En bref, le Bénin a choisi de miser sur la transformation de ses produits agricoles pour renforcer son économie. Cette décision courageuse nécessite l’engagement de tous les acteurs : producteurs, transformateurs, pouvoirs publics et société civile. Il est désormais temps de passer à l’action et de concrétiser cette ambition, pour un avenir plus prometteur pour le secteur agricole béninois.

Des jeunes Béninois innovent pour une agriculture numérique

Cotonou, le 23 août 2024 – Une nouvelle génération d’agriculteurs béninois est en train de voir le jour. Réunis à Cotonou pour le premier HUNLEACH Hack, des jeunes talents ont plongé dans un marathon de l’innovation pour développer des solutions numériques au service de l’agriculture.

Des jeunes Béninois innovants développés des solutions numériques pour révolutionner l'agriculture lors du premier HUNLEACH Hack.Le numérique au cœur de l’agriculture béninoise

Organisé par Impact Hub Cotonou en partenariat avec la SNV, cet événement rassemble des jeunes passionnés par l’agriculture et la technologie. Pendant plusieurs jours, ils travailleront en équipe pour concevoir des projets innovants capables de répondre aux défis du secteur agricole béninois.

« Le hack est une opportunité unique pour faire émerger des solutions nouvelles et audacieuses qui transformeront l’avenir de l’agriculture pour le Bénin », a souligné Arnaud F. LOKONON, Team lead de l’événement.

Un écosystème favorable à l’innovation des jeunes

Par ailleurs, Les participants bénéficient de l’accompagnement d’experts et de mentors pour affiner leurs idées et développer des prototypes. L’objectif est de créer des solutions concrètes et durables, qui pourront être mises en œuvre sur le terrain.

« Au Bénin, Impact Hub Cotonou se veut une autre version à impact social régulièrement enregistrée dont les actions sont orientées sur les ODD (Objectifs de développement durable) des Nations Unies en encourageant les jeunes Africains en général et les jeunes béninois en particulier à relever les défis les plus pressants de leurs communautés », a déclaré Annick A. AKOBE, directrice d’Impact Hub Cotonou.

Des jeunes Béninois innovants développés des solutions numériques pour révolutionner l'agriculture lors du premier HUNLEACH Hack.Des solutions pour un secteur en pleine mutation

Les enjeux sont nombreux : améliorer la productivité agricole, faciliter l’accès aux marchés, préserver l’environnement. Les jeunes participants ont ainsi l’opportunité de contribuer à la modernisation de l’agriculture béninoise et de créer des emplois durables.

« Le numérique reste un instrument puissant que nous devons utiliser dans tous les domaines, mais aussi dans le secteur de l’agriculture », a souligné Elisée DITCHARE, présidente du consortium Jeunesse Bénin.

Un réseau mondial au service de l’innovation locale

Le HUNLEACH Hack s’inscrit dans un mouvement mondial visant à mobiliser les jeunes pour relever les défis du développement durable. En connectant les jeunes talents béninois à un réseau international, cet événement favorise également le partage d’expériences et l’émergence de solutions innovantes.

En conclusion, ce premier HUNLEACH Hack au Bénin est un signal fort de la volonté de la jeunesse béninoise de s’engager pour un avenir plus durable et plus prospère.

Lutte contre l’insécurité alimentaire : le Bénin se dote d’un programme spécial

Les stocks alimentaires s’amenuisent dangereusement, menaçant la sécurité alimentaire des populations. Pour contrer cette urgence, le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP) a  par conséquent pris des mesures audacieuses en lançant le Programme spécial d’intensification des productions maraîchère et céréalière.  En effet, ce programme, adopté en Conseil des ministres le 3 juillet 2024, vise à accroître significativement la production de légumes et de céréales d’ici la fin de la campagne agricole 2024-2025.

Des objectifs ambitieux pour une sécurité alimentaire durable 

Lors d’une conférence de presse, le Ministre Gaston Cossi DOSSOUHOUI, accompagné du Secrétaire Général Adjoint du Gouvernement et Porte-parole du Gouvernement, Monsieur Wilfried Léandre HOUNGBÉDJI, a dévoilé les contours de ce programme novateur. Par ailleurs,  Son objectif principal est de garantir une disponibilité durable des denrées alimentaires pour les populations urbaines et rurales du Bénin.

 Pour y parvenir, le Programme spécial d’intensification des productions maraîchères et céréalières s’articule autour de plusieurs axes stratégiques :

tout d’abord, l’accès facilité à des intrants de qualité, tels que des semences hybrides à haut rendement et résistantes aux changements climatiques, pesticides, engrais minéraux, biostimulants et biofertilisants; ensuite, la promotion de pratiques agricoles durables, incluant la gestion intégrée de la fertilité des sols, le développement de la culture en milieu contrôlé, l’installation de serres, ainsi que l’optimisation de la petite irrigation; par ailleurs, la réduction des pertes post-récolte grâce à l’accès aux équipements et infrastructures de stockage modernes; en outre, l’amélioration de l’accès aux services de mécanisation agricole; également, la mise en place d’un conseil agricole dédié; et enfin, le renforcement des capacités des acteurs du secteur.

Le Bénin lance un programme ambitieux de 10 milliards FCFA pour intensifier la production maraîchère et céréalière .Un investissement conséquent pour des résultats tangibles

 Conscient de l’enjeu crucial de la sécurité alimentaire, le gouvernement béninois a alloué une enveloppe de dix milliards (10.000.000.000 ) de Francs CFA à la mise en œuvre de ce programme ambitieux. En plus , cette manière financière pourrait être revue à la hausse en fonction des résultats obtenus sur le terrain.

Des retours positifs pour tous les acteurs de la chaîne de valeur agricole dans au programme spécial 

Le Programme spécial d’intensification des productions maraîchères et céréalières devrait également  avoir des effets bénéfiques sur l’ensemble des acteurs de la filière agricole :

  • Augmentation de la production et de la productivité.
  • Amélioration de la qualité des produits.
  • Réduction des prix pour les consommateurs.
  • Création d’emplois.
  • Renforcement de la résilience du système agricole face aux changements climatiques.

Un programme prometteur pour l’avenir de l’agriculture béninoise

En somme, le Programme spécial d’intensification des productions maraîchère et céréalière apparaît comme une initiative majeure pour transformer le secteur agricole béninois. En augmentant la production, en améliorant la qualité des produits et en réduisant les pertes post-récolte, ce programme contribuera à la sécurité alimentaire durable du pays et à l’amélioration aussi  les conditions de vie de ses habitants.

Bénin : 10 milliards FCFA pour lutter contre le changement climatique en agriculture

Cotonou, le 3 juillet 2024 -Le gouvernement béninois, soucieux de garantir la sécurité alimentaire et de promouvoir une agriculture résiliente face aux changements climatiques, a adopté un programme spécial lors du Conseil des ministres du 3 juillet 2024. Doté d’un budget initial de 10 milliards de FCFA, ce programme vise à contrer les effets néfastes du changement climatique sur les productions maraîchères et céréalières, particulièrement affectées par la forte chaleur entre janvier et mai.

Un constat préoccupant : baisse de production due au changement climatique et flambée des prix

La réunion du Conseil des ministres a aussi  mis en lumière la baisse de production de cultures essentielles telles que la tomate, l’oignon et le piment, due aux fortes chaleurs du premier semestre de l’année. Cette situation entraîne une rareté de ces produits sur le marché, provoquant une augmentation significative de leur prix.

De même, malgré une augmentation de la production de céréales, notamment de maïs, les exportations non réglementées ont conduit à une hausse des prix au niveau local, pénalisant les consommateurs béninois.

Un programme ambitieux pour une agriculture durable

Face à ces défis, le gouvernement a décidé de prendre des mesures fortes et durables pour soutenir les secteurs agricoles, maraîchers et céréaliers. Le programme spécial lancé s’articule autour de plusieurs axes clés :

  • Renforcement des infrastructures de production : Installation de systèmes de culture en milieu contrôlé et de petite irrigation pour une meilleure maîtrise des conditions de production.
  • Amélioration des équipements et infrastructures de stockage : Réduction des pertes post-récolte grâce à des technologies de stockage adéquates.
  • Accès aux intrants de qualité : Facilitation de l’accès aux semences à haut rendement résistantes aux changements climatiques, aux pesticides, aux engrais minéraux et aux bio-stimulants.
  • Promotion de pratiques agricoles durables : Encouragement de l’adoption de techniques telles que la gestion intégrée des ressources en eau, la rotation des cultures et la gestion de la fertilité des sols.
  • Renforcement de la mécanisation agricole : Acquisition d’équipements agricoles modernes pour accroître la productivité et alléger la pénibilité du travail des agriculteurs.

Accompagnement et professionnalisation des acteurs du secteur dans la lutte contre le changement climatique

Le programme spécial ne se limite pas à l’appui matériel. Il prévoit également un volet important d’accompagnement et de professionnalisation des acteurs du secteur agricole. La mise en place de conseils agricoles spécialisés permettra de fournir des conseils techniques aux agriculteurs. Ils bénéficieront également de formations afin de les familiariser avec les bonnes méthodes de production agricole.

Un engagement fort pour la sécurité alimentaire

Le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche est instruit à l’effet d’engager toutes les diligences en vue du démarrage effectif des activités pour atteindre les objectifs fixés.

Ces initiatives reflètent l’engagement du gouvernement à assurer la sécurité alimentaire et à promouvoir une agriculture résiliente face aux défis climatiques. Elles visent à garantir la disponibilité et l’accessibilité des produits maraîchers et céréaliers pour les populations, tout en soutenant l’innovation technologique dans le secteur agricole. Ce programme spécial est un pas en avant vers une agriculture plus productive et durable, qui bénéficiera non seulement aux agriculteurs mais aussi à l’ensemble de la population béninoise.

Ce programme spécial constitue une étape importante vers la réalisation des objectifs de développement durable du Bénin, notamment l’objectif 2 « Faim Zéro ».

Bénin : Succès et perspectives pour les infrastructures agricoles

Du 23 juin au 1er juillet 2024 , une mission conjointe de grande envergure a été menée par M. Nicolas AHOUISSOUSSI, Directeur Général du Fonds National de Développement Agricole (FNDA) , et M. Alex SALIHOU ALIDOU, Chargé de Programme Développement Économique Rural et Local de la Coopération Suisse au Bénin . En effet, cette initiative, qui s’inscrit dans la volonté du Chef de l’État et du Directeur Général du FNDA d’éviter la création d' »éléphants blancs », a permis de parcourir un vaste itinéraire à travers les communes de Natitingou, Tanguiéta, Matéri, Cobly, Boukoumbé, Bassila, Djougou, Ouaké, Bembereke, N’dali, et Parakou . L’objectif principal était de suivre de près l’avancement des infrastructures et des travaux réalisés dans le cadre de projets financés par le FNDA et la Coopération Suisse au profit des promoteurs agricoles.

Une forte mobilisation pour des projets agricoles prometteurs

Parmi les acteurs impliqués dans les projets, on peut citer le MAEP, le Bureau de la Coopération Suisse, Swisscontact-LARES, ATDA, DDAEP, PNOPPA et PASCIB. Sur le terrain, l’équipe a pu constater également l’état d’avancement d’une série de projets en cours, tels que :

  • Construction de magasins de stockage pour les produits agricoles
  • Mise en place d’unités de transformation de produits agricoles (karité au beurre bio, soja, mangue séchée)
  • Établissement de marchés à bétail
  • Tracé de couloirs de transhumance

Parmi les réalisations notables, on peut citer l’aménagement de 100 hectares de bas-fonds à Koudengou (arrondissement de Péporiyakou, Natitingou) pour les coopératives villageoises de producteurs de riz et de maraîchers. En plus, au centre de Péporiyakou , un projet innovant est en cours de réalisation : la construction de trois unités dédiées à la transformation de la mangue séchée, à la production de jus de mangue et à la commercialisation de mangues fraîches .

Mission de suivi des infrastructures et des travaux réalisés dans le cadre des projets financés pour les promoteurs agricoles au BéninDes satisfactions et des recommandations agricoles pour une meilleure performance

L’équipe technique a globalement exprimé sa satisfaction quant à la progression des travaux, qui respectent les délais contractuels et augmentent les niveaux de réalisation significatifs. Cependant, des réajustements ont été jugés nécessaires pour améliorer la qualité des infrastructures et assurer leur mise en valeur optimale. Les entreprises en retard sur les délais contractuels ont également reçu des recommandations, telles que la relance par lettre de mise en demeure avec mise à jour des calendriers d’exécution des travaux.

Un impact positif salué par les bénéficiaires

Partout où la mission est passée, les bénéficiaires des projets ont exprimé leur gratitude envers le FNDA, le Projet d’Appui au Secteur du Développement Rural (PASDER) et leur bailleur de fonds commun, la Coopération Suisse. Mme Stéphanie GUHA, Cheffe suppléante de la Coopération Suisse au Bénin , a réitéré l’engagement de son institution à soutenir l’inclusion des jeunes et des femmes dans ces projets.

Une mission exemplaire pour un développement agricole durable

En conclusion, cette mission de supervision illustre l’importance d’un suivi rapproché et d’un engagement fort des autorités pour garantir le succès et l’efficacité des investissements dans le secteur agricole. Ces investissements constituent un pilier essentiel du développement économique rural et local au Bénin. Ils permettent d’améliorer les conditions de vie des populations rurales, de booster la production agricole et de renforcer la sécurité alimentaire du pays.

Djougou : le FNDA et la SoNaMA à la rescousse des agriculteurs

Djougou, le 1er juillet 2024 – Les producteurs, transformateurs et entrepreneurs agricoles de Djougou et Natitingou ont été informés, les samedi 29 et dimanche 30 juin 2024, des différentes offres et facilités que leur proposent le Fonds National de Développement Agricole (FNDA) et la Société Nationale de Mécanisation Agricole (SoNaMA) pour le financement de leurs activités et la réduction de la pénibilité au travail.

En effet, cette initiative conjointe du Ministère de l’Industrie et du Commerce (MIC) et de la Chambre Nationale d’Agriculture (CNA) vise à combler le déficit d’information constaté auprès des acteurs du secteur agricole dans ces deux localités.

Lors des deux séances , les participants pourront découvrir les différentes offres de crédit, de subvention et d’accompagnement technique du FNDA et de la SoNaMA.

Le FNDA et la SoNaMA à la rencontre des producteurs agricoles de Djougou et Natitingou pour leur présenter des offres de financement et de mécanisation de l'agriculture.Le FNDA a notamment présenté ses trois facilités :

  • Accès au crédit à un taux d’intérêt maximum de 12% auprès de structures de microfinance partenaires ou de 9% auprès de banques partenaires.
  • Contribution à la garantie des prêts à hauteur de 50% pour les crédits d’investissement (achat d’équipements, mise en place d’infrastructures).
  • Bonification du taux d’intérêt : le bénéficiaire du crédit paie 2% du taux d’intérêt total et le FNDA prend en charge la différence.

La SoNaMA, quant à elle, a présenté sa gamme d’équipements agricoles subventionnés par le gouvernement via le FNDA.

Pour Nicolas AHOUISSOUSSI, Directeur Général du FNDA , « il n’est plus possible de produire sans le financement et sans la mécanisation ». Il a rappelé l’engagement du gouvernement à passer de l’agriculture de subsistance à l’agriculture commerciale et industrielle.

Émilie TIBOUTE SAMA, Directrice Adjointe de Cabinet du MIC , a souligné l’importance de l’information pour le développement du secteur agricole. Elle a invité les participants à relayer les informations reçues auprès de leurs collègues.

En somme, les participants ont exprimé leur satisfaction et ont pris l’engagement de saisir ces opportunités pour faire prospérer leurs activités.

Bénin : 225 nouveaux agents pour booster l’agriculture !

Porto-Novo, le 26 juin 2024 – Le gouvernement béninois a annoncé ce mercredi le recrutement de 225 agents contractuels de droit public pour renforcer les capacités opérationnelles du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. en effet, cette mesure vise à répondre aux besoins en ressources humaines qualifiées et à soutenir la mise en œuvre de la politique agricole nationale.

Des profils divers pour des missions multiples

Les nouveaux agents, déployés au niveau central et déconcentré, piloteront les programmes relatifs à l’agriculture, à l’élevage, à la pêche et à l’aquaculture. Leurs missions engloberont tant les aspects administratifs que techniques, garantissant une gestion plus efficace et performante des programmes.

En outre, les profils recherchés sont variés et offrent la multi-dimensionnalisé du secteur :

  • Spécialistes en production animale, végétale, halieutique et aquacole
  • Experts en aménagement et équipement rural
  • Agroéconomistes
  • Médecins vétérinaires
  • Gestionnaires de projets
  • Statisticiens
  • Informaticiens

Un engagement fort pour le développement agricole

Ce recrutement massif traduit l’engagement du gouvernement à soutenir et à développer le secteur agricole, pilier essentiel de l’économie béninoise. Il témoigne également de la reconnaissance de l’importance de l’expertise technique et de la gestion spécialisée pour atteindre les objectifs à long terme en matière d’agriculture et de sécurité alimentaire.

Préparer l’avenir du secteur agricole

Au-delà de renforcer les capacités actuelles, cette initiative vise à préparer le Bénin à relever les défis futurs et à saisir les opportunités dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture. Le pays se positionne ainsi comme un acteur proactif et visionnaire dans la transformation de son secteur agricole.

Bénin : Vers une révolution agricole grâce à des semences de qualité

Cotonou, le 21 juin 2024 – Un sommet sur le système semencier s’est ouvert le jeudi à Cotonou, au Bénin. Réunissant des acteurs nationaux et des experts de plusieurs pays, cet événement de trois jours a pour objectif d’élaborer une feuille de route pour les semences de riz, maïs, soja, manioc, sorgho, légumes, poisson et bétail.

Améliorer l’accès à des semences de qualité pour une agriculture plus performante

L’accès des producteurs à des semences de qualité et certifiées est crucial pour la transformation agricole en cours au Bénin. La création de la Société béninoise de développement des semences et plants (Sodesep) a marqué une étape importante. Le sommet de Cotonou s’inscrit dans cette dynamique en lançant un processus consultatif pour l’élaboration d’une feuille de route harmonisée. Cette feuille de route vise à développer des systèmes semenciers plus performants, durables et inclusifs, afin de booster la productivité agricole.

 Le Bénin s'engage à révolutionner son agriculture avec un plan ambitieux pour l'accès à des semences de qualitéUn système semencier performant pour des cultures prioritaires

« Ce sommet a pour ambition de soutenir la réalisation d’une révolution agricole au Bénin », a déclaré Dr. Ir. Angelo C. Djihinto, directeur scientifique de l’Institut national de recherche agricole du Bénin (Inrab). « Il s’agit de mettre en place un système semencier économiquement durable pour les cultures prioritaires : riz, maïs, manioc, soja, bétail, poisson, légumes, sorgho/millet, cultures maraîchères, cultures fourragères et aquaculture. »

Un état des lieux et des perspectives pour le système semencier

Le sommet permettra de dresser un état des lieux du système semencier dans la sous-région et au Bénin, en particulier en ce qui concerne la politique et la recherche agricoles. Pour chaque spéculation, les acteurs nationaux, les représentants des institutions compétentes et des projets d’appui au développement agricole se pencheront aussi sur l’état de la production et des dispositifs institutionnels, les défis et les opportunités de renforcement du sous-secteur. Des experts internationaux apporteront leur éclairage et leur appui à ces réflexions.

Un plan d’action concret pour booster la production

Un plan d’action consolidé pour la feuille de route sur les semences sera validé à l’issue du sommet. Les institutions chargées de sa mise en œuvre seront également désignées.

Un nouveau cap pour l’agriculture béninoise

Dr Françoise Assogba Komlan, secrétaire générale du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep), espère que ce sommet sera « une aubaine pour soutenir davantage les efforts du gouvernement dans le domaine agricole » et permettra de « dégager des solutions concrètes et innovantes pour renforcer notre système semencier et propulser notre agriculture vers de nouveaux sommets« .

Le Bénin s'engage à révolutionner son agriculture avec un plan ambitieux pour l'accès à des semences de qualitéDes semences de qualité, gage d’une agriculture durable

Malgré les progrès récents, « des efforts restent à fournir pour améliorer les niveaux actuels de production et de transformation des produits agricoles« , a reconnu la représentante du ministre. L’une des conditions requises est la production continue et en quantité suffisante de matériel végétal de qualité.

Des gains de productivité considérables à portée de main

Selon Dr Solomon Gizaw, responsable du Bureau de coordination du programme Technologies pour la transformation de l’agriculture africaine (Taat), le Bénin a un grand potentiel d’amélioration de sa productivité dans les chaînes de valeur agroalimentaires.

  • Le rendement du manioc, qui se situe autour de 12 tonnes de racines à l’hectare, peut  doublé ou triplé pour atteindre 20 à 30 tonnes, voire 40 tonnes.
  • Celui du riz, qui est inférieur à 4 t/ha (3,85 t/ha en moyenne sur la période 2018-2022), a la possibilité de  doublé et  atteindre 10 t/ha .
  • La productivité du maïs, qui est en moyenne de 1,2 t/ha, est encore très faible, alors qu’elle pourrait aller  à 6 t/ha et même au-delà.

Les défis sont également importants dans les autres filières, notamment l’aquaculture et l’élevage.

Le sommet de Cotonou : une étape importante pour la transformation de l’agriculture béninoise

En somme, ce sommet est une occasion unique pour le Bénin de se doter d’un système semencier performant et durable, capable de soutenir la croissance du secteur agricole et d’améliorer les conditions de vie des populations rurales.

Bénin : Anacarde et soja vers une meilleure structuration

Cotonou, 19 juin 2024- Le Conseil des ministres béninois a récemment adopté un plan de réorganisation des filières anacarde et soja, marquant ainsi une étape importante vers une meilleure structuration et une performance accumulée de ces secteurs clés. Cette initiative s’inscrit dans la ligne droite des efforts du gouvernement pour stimuler l’agriculture et favoriser l’autosuffisance alimentaire du pays.

La filière anacarde et soja est  en croissance mais en manque de structuration

Si la production et les exportations d’anacarde et de soja ont connu une augmentation constante ces dernières années, grâce au soutien du gouvernement, les filières manquent encore de structuration formelle, en particulier pour le soja. L’Union nationale des coopératives de producteurs de soja du Bénin joue un rôle crucial dans la représentation des producteurs, mais une organisation interprofessionnelle formelle reste à mettre en place.

Vers une transformation locale et une meilleure rémunération des producteurs

L’objectif ultime de cette réorganisation est de transformer localement la totalité de la production nationale de cajou et de soja. Cela permettra d’augmenter la valeur ajoutée des produits et, par conséquent, d’améliorer les prix payés aux producteurs. Pour y parvenir, il est essentiel d’établir des accords interprofessionnels directs entre les producteurs et les transformateurs, qui assument les principaux risques dans ces filières.

La Chambre nationale d’Agriculture aux commandes de la réorganisation

La Chambre nationale d’Agriculture (CNA) pilotera le processus de réorganisation. Un comité national d’orientation et un comité technique chargé de la mise en œuvre seront mis en place pour assurer le bon déroulement du projet.

Un impact positif attendu sur l’ensemble du secteur agricole

Cette réorganisation devrait non seulement renforcer la compétitivité des filières anacarde et soja, mais aussi contribuer à une meilleure structuration de l’ensemble du secteur agricole béninois. Elle est une étape décisive vers l’autosuffisance alimentaire et la prospérité économique du pays, reflétant l’engagement du gouvernement à soutenir et à développer l’agriculture.

Bénin: semences préservées dans la réserve mondiale de Svalbard

Cotonou, Bénin – 29 mai 2024 – Le Bénin a franchi une étape importante dans la préservation de la biodiversité en rejoignant la réserve mondiale des semences le 28 mai. Cette initiative, fruit d’une collaboration étroite entre le Laboratoire de génétique, biotechnologie et sciences des semences de l’Université d’Abomey-Calavi et l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (INRAB), permettra de sauvegarder un patrimoine agricole précieux pour les générations futures.

Une contribution à la diversité génétique mondiale

En effet, le Bénin a contribué à la diversité génétique mondiale en envoyant une collection précieuse de semences de légumes, de céréales et de légumineuses d’importance nationale à la Chambre forte mondiale de Svalbard. Cette installation souterraine, située en Norvège, abrite des semences provenant du monde entier, protégées contre les catastrophes naturelles et les conflits.

Un engagement pour la sécurité alimentaire future

Par ailleurs, L’adhésion du Bénin à la réserve mondiale des semences s’inscrit dans un effort global pour préserver les semences contre les menaces potentielles et assurer la sécurité alimentaire future. L’accès à une diversité de ferments  est également essentiel pour garantir la production de cultures résistantes aux maladies, aux parasites et aux changements climatiques.

Un exemple de leadership dans la préservation de la diversité agricole

La contribution du Bénin à la réserve mondiale des semences reflète son engagement envers la préservation de la diversité agricole et la reconnaissance de l’importance de sauvegarder les ressources génétiques pour les générations futures. En somme, le Bénin se positionne ainsi comme un leader dans ce domaine crucial pour la sécurité alimentaire et la durabilité.

Le Bénin s’inspire du Brésil pour une agriculture de pointe

Brasilia, Brésil – Lors d’une visite officielle historique au Brésil, le président béninois Patrice Talon a posé les jalons d’un nouveau partenariat stratégique avec son homologue brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva. Au cœur de cette coopération renforcée : l’agriculture, secteur clé pour le développement des deux nations.

Vers une révolution agricole au Bénin

En effet, le Bénin, déterminé à réduire la pauvreté par une agriculture performante, s’aligne sur l’expertise brésilienne pour dynamiser son secteur agricole. L’Institut national de recherche agricole du Bénin (INRAB) collaborera étroitement avec l’Agence brésilienne de Coopération (ABC) pour échanger savoir-faire et technologies de pointe.

Par ailleurs, Les présidents ont convenu d’un programme de coopération élargi, embrassant des domaines avant-gardistes et structurants. En outre, ce partenariat s’étendra au-delà de l’agriculture traditionnelle pour inclure la pisciculture, l’horticulture, le développement hydro-agricole, et bien plus encore.

Formation et modernisation : les clés du succès

La formation professionnelle et l’apprentissage technique seront améliorés, en particulier dans les établissements scolaires agricoles, afin de préparer la nouvelle génération à une agriculture moderne et automatisée. Les efforts se concentreront sur l’amélioration des semences et l’assistance technique afin de propulser le Bénin vers une ère de prospérité agricole.

Les dirigeants ont également identifié le commerce agricole comme un moteur potentiel pour le développement rural. Le partage de matériel génétique entre les deux nations promet d’améliorer significativement le cheptel béninois, grâce aux avancées technologiques brésiliennes.

Un engagement durable pour l’avenir de l’agriculture

Cet ambitieux projet s’inscrit dans le cadre de l’Accord-cadre de coopération technique et scientifique signé en 2008. Il reflète la vision commune des deux pays pour un avenir où la sécurité alimentaire et le développement agricole sont au cœur des priorités nationales.

En conclusion, Cet accord historique marque un tournant décisif dans les relations bilatérales entre le Bénin et le Brésil. Il ouvre la voie à une collaboration étroite qui permettra au Bénin de moderniser son agriculture, d’accroître sa production et de garantir aussi une sécurité alimentaire durable à sa population.

Le Ministre BIO TCHANÉ renforce l’agriculture grâce à la SoNaMA

Le jeudi 16 mai 2024, le Ministre d’État Chargé du Développement et de la Coordination de l’Action Gouvernementale, Abdoulaye BIO TCHANÉ, s’est rendu dans les locaux de la Société Nationale de Mécanisation Agricole (SoNaMA) au Bénin. Cette visite revêt une grande importance dans la lutte contre la cherté de la vie et la promotion agricole.

Des performances agricoles remarquables

La SoNaMA joue un rôle stratégique en permettant aux paysans d’augmenter leurs rendements. Il y a 10 ans, le Bénin produisait entre 1 et 1,5 million de tonnes de maïs par an. Aujourd’hui, ce chiffre a largement dépassé les 2 millions de tonnes. Les agriculteurs bénéficient désormais d’un rendement de 4 à 5 tonnes de maïs par hectare, ce qui profite également aux consommateurs grâce à la baisse des prix.

Cependant, la réalité sur le marché est différente. La demande intérieure et celle des pays voisins augmentent de manière exponentielle, mettant ainsi une forte pression sur les prix. Actuellement, le maïs se vend à 450 FCFA le kilo.

Le Ministre d’État Abdoulaye BIO TCHANÉ visite la Société Nationale de Mécanisation Agricole (SoNaMA) pour promouvoir l'agriculture au Bénin.La mission essentielle de la SoNaMA

La SoNaMA, mise en place par le Gouvernement du Bénin, accompagne les agriculteurs dans leur processus de mécanisation et d’irrigation. Plus de 2200 machines, dont des motoculteurs et des tracteurs de 112 CV, sont réparties sur l’ensemble du territoire national. Grâce à un système de financement accessible, ces machines équipées de capteurs permettent de suivre leurs activités sur le terrain. La formation régulière des mécaniciens et la disponibilité des pièces de rechange soutiennent ce programme.

En somme, le Ministre d’État sort satisfait des merveilles réalisées par la SoNaMA. Le Gouvernement du Président Patrice Talon reste disponible pour accompagner les projets en cours et vise à faire du Bénin une destination agricole incontournable.

PROMAC : Une révolution pour l’aquaculture béninoise

Le 15 mai 2024, dans l’enceinte prestigieuse de l’Azalaï Hôtel, le Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Gaston Cossi DOSSOUHOUI, a marqué un tournant décisif pour le secteur aquacole et piscicole du Bénin avec le lancement officiel du Projet de l’aquaculture durable et de la compétitivité des chaînes de valeur de la pêche (PROMAC). En effet, ce projet ambitieux vise à dynamiser la contribution du secteur à l’économie locale et nationale, tout en renforçant la sécurité alimentaire.

Une Initiative Nationale d’Envergure avec les Bénéficiaires au Cœur du Développement

Par ailleurs, sous la coordination de Cyrille AHOLOUKPE, le PROMAC se déploie sur tout le territoire, touchant la façade maritime, les cours d’eau, les bas-fonds et plus encore. De plus, avec un budget de 23,636 milliards FCFA, financé par la Banque Africaine de Développement, le Don FEM, le Budget National et les bénéficiaires, le projet s’étend de 2023 à 2028.

D’autre part, pécheurs artisanaux, pisciculteurs, fournisseurs d’intrants, transformatrices, et commerçants des poissonneries, tous se trouvent au centre de cette initiative. À cet égard, le Ministre DOSSOUHOUI exprime sa satisfaction morale et son soulagement face à la réalisation de ce projet tant attendu par la communauté des pêches du Bénin, désormais dotée des moyens de réaliser son potentiel.

Le Bénin inaugure le PROMAC, un projet révolutionnaire pour stimuler l'aquaculture et la pêche, promettant prospérité et sécurité alimentairePROMAC: Un Impact Profond sur la Communauté des Pêches

En conséquence, Martial KOUDERIN, Secrétaire Général de l’Interprofession Poissons d’Elevage du Bénin, considère le PROMAC comme la réponse à un besoin longtemps négligé et promet de rétablir l’équité au sein des acteurs de la filière. En outre, Robert MASUMBUTO, représentant de la BAD, met en avant l’engagement de la banque à enrichir les agriculteurs et agricultrices du Bénin, voyant dans le PROMAC le prélude à d’autres succès similaires.

Finalement , le lancement du PROMAC, qui a rassemblé bénéficiaires, acteurs du secteur, autorités locales et nationales, a souligné l’importance et le soutien unanime pour ce projet transformateur, marquant ainsi un tournant décisif pour l’avenir de l’agriculture béninoise.

Ce moment historique, empreint d’optimisme, laisse présager une ère de prospérité et d’abondance pour le Bénin, où la terre et l’eau s’unissent pour nourrir les générations futures.

Une alliance stratégique pour l’agriculture et la nutrition

Dans les salons solennels du Ministère de l’Agriculture, le jeudi 25 avril 2024, le Royaume du Bénin et l’organisation humanitaire CARE International ont renforcée leur collaboration . En effet, une cérémonie empreinte de formalité a vu la concrétisation d’un partenariat stratégique. L’éminent Gaston Cossi DOSSOUHOUI, gardien du portefeuille de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, et l’illustre Guillaume AGUETTANT, Directeur Pays de CARE Bénin/Togo, ont apposé leurs signatures au bas d’un document déterminant les fondements de leur future coopération.

Au Ministère de l’Agriculture, le Royaume du Bénin et l’organisation humanitaire CARE International ont signé un nouvel accordÉlaboration d’une vision commune dans le domaine de l’agriculture  pour la sécurité alimentaire

L’objectif primordial de cette alliance est l’avènement d’une sécurité alimentaire et nutritionnelle pérenne. CARE Bénin/Togo s’engage à déployer des méthodes agricoles novatrices et respectueuses de l’environnement, à forger des filières de valeur équitables et à instaurer des pratiques nutritionnelles fondamentales au sein des communautés. « Nous aspirons à ce que les femmes et les progénitures les plus démunies jouissent pleinement de leurs droits et accèdent sans entrave à une nourriture suffisante, à l’eau potable et à des soins nutritionnels adéquats », a souligné Guillaume AGUETTANT.

Cette initiative est accueillie avec enthousiasme par le Ministre DOSSOUHOUI, qui voit dans cette coopération un puissant moteur pour l’essor des filières agricoles et un moyen efficace de combattre la pauvreté sous toutes ses formes.

Au Ministère de l’Agriculture, le Royaume du Bénin et l’organisation humanitaire CARE International ont signé un nouvel accordDepuis son implantation en terre béninoise en septembre 1999, CARE International a tissé un réseau d’actions bénéfiques à de nombreux secteurs. Le Ministre de l’Agriculture a rappelé l’implication de CARE dans le domaine agricole, notamment à travers le Programme de Sécurité Alimentaire et Nutrition qui se manifeste par cinq projets d’envergure. Ces initiatives visent à soutenir des milliers de bénéficiaires, en particulier les femmes et les enfants, dans leur lutte contre l’anémie et pour l’accès à l’eau potable.

Le Ministre DOSSOUHOUI a reconnu l’alignement parfait de ces efforts avec le Plan National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle, reflétant ainsi les ambitions du Programme d’Action du Gouvernement dans le domaine de l’agriculture.

Vers une autosuffisance en riz et maïs au Bénin

Le mardi 23 avril 2024, le Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Monsieur Gaston Cossi DOSSOUHOUI, a tenu une réunion de grande envergure  avec les principaux intervenants des filières du riz et du maïs, ainsi que les importateurs de semences hybrides. L’objectif était de discuter des mesures gouvernementales visant à accroître la production et la productivité dans ces secteurs vitaux.

Initiatives gouvernementales pour l’abondance céréalière

Dans le but de garantir la disponibilité et de réduire le coût des céréales primordiales au Bénin, le riz et le maïs, le Gouvernement a intensifié ses efforts en faveur des agriculteurs. Ces céréales, largement consommées localement, sont également en forte demande sur les marchés de la sous-région. De plus, l’interdiction imminente des produits à base de volaille a stimulé l’aviculture, entraînant une augmentation significative de la production locale d’aliments pour volailles, composés principalement de maïs et de riz. Cette situation a provoqué une pression accrue sur ces céréales, causant leur pénurie et une hausse des prix.

Augmentation de la production : Un impératif

Face à cette réalité, le Ministre DOSSOUHOUI a souligné l’importance de la production accrue et de l’amélioration des rendements par hectare comme solution durable. Il a mis en avant la facilitation par le Gouvernement de l’importation de semences hybrides de maïs et de riz à haut rendement. En outre, le Ministre a assuré que des intrants tels que les engrais céréaliers, le NPK, l’urée et les herbicides sélectifs sont désormais disponibles en quantité suffisante, à temps et à un coût réduit.

Le Ministre a affirmé qu’il est possible d’atteindre une production de 8 tonnes de riz par hectare dans les zones aménagéesLe riz : Un potentiel de rendement élevé

Concernant spécifiquement le riz, le Ministre a affirmé qu’il est possible d’atteindre une production de 8 tonnes par hectare dans les zones aménagées et que les nouveaux types de semences pourraient encore améliorer ces chiffres. Par ailleurs , il a exhorté les représentants des producteurs à transmettre ce message d’urgence : produire plus et de manière intensive pour lutter contre la faim. “Nous devons consommer ce que nous produisons et produire ce que nous consommons”, a insisté le Ministre.

Monsieur Honoré HOSSOU et Moïse Etienne SERO, présidents respectifs des cadres nationaux du riz et du maïs, ont reconnu les efforts du Gouvernement pour améliorer les rendements et se sont engagés à communiquer les directives reçues à leurs membres.

Les semences hybrides de riz: Une révolution agricole

Monsieur Brice BOTON, représentant les importateurs de semences, a loué les mérites des semences hybrides, non-OGM et certifiées par la CEDEAO, adaptées aux conditions béninoises. Il a souligné que l’utilisation appropriée des engrais permet d’exploiter pleinement le potentiel de ces semences, qui peuvent produire jusqu’à 12 tonnes de riz parfumé par hectare.

En résumé, le Gouvernement du Bénin prend des mesures proactives pour assurer la sécurité alimentaire et promouvoir une agriculture durable et productive. Les initiatives et les collaborations en cours visent à transformer les défis actuels en opportunités pour l’avenir agricole du pays.

Bénin : Lancement de la campagne l’agricole 2024-2025

Dans le cadre bucolique de la ferme AHOZOUNGOU, le Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche a inauguré avec faste la campagne agricole 2024-2025. Ce vendredi 19 avril 2024, sous le ciel clément du village PEDE à Kandi, une vision renouvelée pour l’agriculture du Bénin a été dévoilée.

Le Bénin se prépare à embrasser une croissance sans précédent dans ses champs de coton et de maïs. Le Ministre Gaston Cossi DOSSOUHOUI, avec une assurance inébranlable, a promis une récolte de maïs dépassant les 2 millions 500 mille tonnes, marquant ainsi une nette progression par rapport à la campagne précédente.

 Le Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche a inauguré avec faste la campagne agricole 2024-2025.Le gouvernement a mis en place un plan de subvention ambitieux, totalisant 24,4 milliards de francs, pour faciliter l’acquisition de fertilisants essentiels et de semences de qualité. Cette initiative vise à propulser la productivité agricole à des sommets inégalés.

Le gouvernement a annoncé des subventions généreuses pour dynamiser l’élevage et la pêche. Ces subventions comprennent des réductions significatives sur l’insémination artificielle, les aliments pour bétail et les vaccins. Ces mesures sont conçues pour fortifier la résilience et la diversité de l’agro-industrie béninoise.

Imali H. DJETTA DJORI, président de la Chambre Nationale d’Agriculture, a exprimé son enthousiasme face à ces annonces, les considérant comme un catalyseur pour une campagne agricole triomphante. Le Préfet de l’Alibori, Ky-Samah BELLO, a également loué ces efforts, soulignant leur importance cruciale pour la sécurité alimentaire nationale.

En somme, cette nouvelle campagne agricole s’annonce comme un chapitre prometteur pour le Bénin, avec des initiatives gouvernementales qui s’alignent sur les aspirations de prospérité et de durabilité.

Subvention de 24 milliards de FCFA pour soutenir les agriculteurs

Cotonou, le 18 avril 2024 – Sous la présidence du chef de l’État, M. Patrice TALON, le Conseil des ministres a tenu une réunion le mercredi. L’ordre du jour comprenait l’approbation  des mesures de soutien de l’État aux producteurs sur les prix de cession des engrais au titre de la campagne agricole 2024-2025.

Des subventions massives pour soutenir les producteurs face à l’augmentation des coûts des engrais

Au cours des trois dernières années, la conjoncture économique internationale, marquée par les effets pervers de l’après COVID-19 et le conflit russo-ukrainien, a entraîné une hausse significative des prix des engrais sur le marché international. Pour atténuer le choc ainsi généré, l’État et les acteurs privés de la filière coton ont décidé de mobiliser des subventions en soutien aux producteurs sur les prix des engrais au cours des campagnes 2022-2023 et 2023-2024. Ces montants sont respectivement de 55 milliards de FCFA et d’environ 30 milliards de FCFA.

Grâce à ces importantes contributions, le prix des engrais aux producteurs a été de 280 FCFA par kg, soit 14.000 FCFA le sac de 50 kg au cours des campagnes agricoles concernées. Actuellement, ces prix restent élevés sur le marché international. Pour la campagne agricole 2024-2025, céder ces engrais à leur valeur réelle les rendrait inaccessibles à la grande majorité des producteurs agricoles, ce qui aurait de graves conséquences sur la production et menacerait la sécurité alimentaire au plan national.

Le gouvernement maintient le prix des engrais abordable pour les agriculteurs malgré la hausse des prix sur le marché international

C’est pourquoi, à la suite des deux campagnes écoulées, le Gouvernement a décidé de reconduire le soutien de l’État aux agriculteurs en vue de garantir le succès de la campagne agricole 2024-2025. À cet effet, le Conseil a autorisé la mise en place d’une subvention de l’État en soutien au prix de cession des engrais, d’un montant total de 24.400.000.000 FCFA.

Sur cette base, les engrais seront  respectivement grâce aux subventions  aux prix suivants :

  • engrais NPK toutes catégories à 340 FCFA le kg, soit 17.000 FCFA le sac de 50 kg au lieu de 24.000 FCFA ;
  • engrais UREE à 300 FCFA/kg, soit 15.000 FCFA le sac de 50 kg au lieu de 19.500 FCFA ;
  • engrais SSP à 280 FCFA/kg, soit 14.000 FCFA le sac de 50 kg ;
  • engrais KCl à 280 FCFA/kg, soit 14.000 FCFA le sac de 50 kg.

Le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche veillera, en relation avec les différents acteurs, à la bonne application de ces mesures ainsi qu’à la disponibilité des engrais dans toutes les communes. Cette initiative du gouvernement est une preuve supplémentaire de son engagement à soutenir les agriculteurs et à garantir la sécurité alimentaire au Bénin.

Lancement de la 14ème assemblée générale du CORAF

Gaston Cossi DOSSOUHOUI, Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, a présidé avec distinction la cérémonie inaugurale de la 14ème Assemblée Générale ordinaire du Conseil Ouest et Centre africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF). Accompagné de sa collègue de l’Enseignement Supérieur et de Recherche Scientifique, Éléonore YAYI LADEKAN, il a donné le coup d’envoi des travaux dans un cadre prestigieux, le Golden Tulip Le Diplomate à Cotonou.

Thème : Accroître la collaboration avec le secteur privé pour une agriculture résiliente

Sous le thème « Accroître la collaboration avec le secteur privé en Afrique de l’Ouest et du Centre afin d’atténuer l’impact des crises climatique, sanitaire et sécuritaire sur l’agriculture », cette session revêt une importance capitale. Le Ministre Gaston Cossi DOSSOUHOUI a souligné par ailleurs que la question de l’implication du secteur privé dans le financement de la recherche et de la vulgarisation agricole est mise en exergue ces dernières années par le CORAF. Parmi les défis à relever, il a cité aussi la mise en place de facilitations pour l’émergence d’entreprises agroalimentaires et d’interprofessions agricoles fortes, l’arrimage des programmes de recherche avec les besoins du secteur privé et la gestion de la propriété intellectuelle des résultats de recherche.

Le Ministre Gaston Cossi DOSSOUHOUI a présidé la cérémonie inaugurale de la 14ème Assemblée Générale ordinaire du CORAFL’appel à l’action du CORAF pour les gouvernants

La Représentante des partenaires au développement à cette session, Dr Aifa Fatimata Ndoye NIANE, a souligné que malgré les efforts consentis par les États africains avec l’appui des partenaires au développement, les investissements publics demeurent insuffisants par rapport aux énormes besoins du secteur agricole. Elle a exhorté les gouvernants à redoubler d’efforts. « Il est temps pour l’Afrique de baliser toutes les voies de la transformation structurelle de l’agriculture africaine car l’agriculture est l’avenir de l’Afrique et l’Afrique est l’avenir de l’agriculture », a mentionné Madame NIANE.

Engagement du Bénin envers le CORAF pour le développement agricole

En outre, la présidente du Conseil d’Administration du CORAF, Dr. Angela MORENO, a exprimé sa gratitude envers le Gouvernement béninois pour avoir autorisé la tenue de cette Assemblée Générale Ordinaire au Bénin. Cette décision témoigne de l’engagement du Bénin à accompagner le développement de l’agriculture dans la région. Elle a également encouragé les participants à travailler dans un esprit d’ouverture et d’innovation pour « bâtir un futur meilleur à l’agriculture sous-régionale ».

Vers une agriculture résiliente et durable

À la fin des travaux le mercredi 17 avril 2024, les participants doivent définir les mécanismes qui augmenteront la collaboration avec le secteur privé dans l’espace géographique du CORAF. Ils devront élaborer des stratégies de production agricole qui tiennent compte des enjeux d’adaptation aux variabilités et changements climatiques, des défis liés aux Objectifs de Développement Durable (ODD), et de la valorisation socio-économique des innovations agricoles. En somme, l’avenir de l’agriculture en Afrique repose sur ces efforts concertés et visionnaires.

Croissance régulière de la production d’ananas au Bénin

La production d’ananas au Bénin connaît une croissance soutenue, selon les données récemment publiées par la Direction de Statistique Agricole (DSA) relevant du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche. De 374 601 tonnes en 2018, la production d’ananas a grimpé à 477 428 tonnes en 2023, avec une production moyenne annuelle de 407 345 tonnes. Cette tendance positive ouvre de nouvelles perspectives pour le secteur agricole du pays.

Tendances de la Production

En effet, La croissance moyenne annuelle de la production d’ananas sur la période 2018-2023 s’établit à 5,2 %, avec un pic remarquable de 16,2 % en 2022. La superficie moyenne récoltée pendant cette période est de 6 546 hectares, affichant une évolution erratique. La croissance annuelle moyenne de la superficie récoltée est de 2,0 %, tandis que les rendements ont également connu une amélioration significative. En moyenne, chaque hectare produit 62 272 kg d’ananas, avec une croissance annuelle moyenne de 4,3 % entre 2018 et 2023.

Perspectives pour 2024

Par ailleurs, la Direction de Statistique Agricole prévoit une récolte probable d’ananas tout au long de l’année 2024, en tenant compte des dates de plantation et du Traitement d’Induction Florale (TIF). Les mois de mars, avril, mai, juillet et août seront particulièrement propices, avec des superficies récoltables élevées. Après 2024, environ 8 % des superficies totales recensées resteront récoltables en 2025, grâce aux nouvelles installations de parcelles.

Portrait des Producteurs de l’ananas

En outre, le recensement de 2023 a identifié 5 919 producteurs d’ananas au Bénin, dont 18,91 % sont des femmes. Cela représente une augmentation de 12 % par rapport à 2019. L’activité de production d’ananas est principalement concentrée dans les PDA 4, 5, 6 et 7, avec une forte prédominance (95 %) dans le PDA 7. En moyenne, chaque producteur dispose d’environ 3 parcelles.

Répartition Géographique

La grande majorité (92,28 %) des producteurs d’ananas se trouve dans le département de l’Atlantique. Les autres départements, tels que le Plateau, l’Ouémé, le Mono, les Collines, le Zou et le Couffo, accueillent également des producteurs, mais dans des proportions plus modestes.

Variétés d’ ananas Cultivées

Les producteurs privilégient largement la variété « Pain de sucre » pour sa disponibilité sur les marchés intérieurs et extérieurs, ainsi que pour ses caractéristiques morphologiques. Ils ont consacré 86,81 % des 5 720,27 hectares plantés et recensés à cette variété, tandis que 13,19 % sont dédiés à la variété « Cayenne lisse ».

De plus, ils réservent 4,06 % de ces superficies à la production d’ananas bio, par opposition aux 95,94 % pour l’ananas conventionnel. Dans les superficies bio, ils plantent 84,27 % en « Pain de sucre » et 15,73 % en « Cayenne lisse ».