Malanville, 28 mai 2024 – Une décision soudaine des autorités béninoises d’interdire la traversée du fleuve Niger pour se rendre au Niger a plongé des milliers de voyageurs dans l’incertitude et le désarroi. Depuis le 22 mai 2024, cette mesure a provoqué un blocage massif à Malanville, ville frontale située au nord du Bénin.
Des voyageurs dans l’impasse
En effet, cette situation affecte principalement les ressortissants nigériens, sénégalais et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest qui transitent habituellement par le fleuve Niger pour rejoindre le Niger. Bloqués à Malanville, ces voyageurs se retrouvent sans moyen de poursuivre leur route et voient leurs conditions de vie se dégrader de jour en jour. Les conducteurs de bus, les familles avec enfants et les personnes âgées sont particulièrement touchés par cette situation.
Un contexte politique et sécuritaire tendu
Par ailleurs , la fermeture de la frontière fluviale intervient dans un contexte de tensions persistantes entre le Bénin et le Niger, suite au coup d’État militaire de juillet 2023 au Niger. Bien que la frontière terrestre du côté béninois soit ouverte, celle du côté nigérien reste fermée à ce jour. La levée récente des sanctions imposées par la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) aux autorités militaires de Niamey n’a pas permis d’apaiser les tensions entre les deux pays voisins.
Appels au dialogue et aux solutions pacifiques
Face à cette situation, les habitants des zones frontales et les voyageurs bloqués à Malanville lancent un appel pressant au dialogue entre les gouvernements du Bénin et du Niger. Ils exhortent les autorités à privilégier les solutions pacifiques et diplomatiques pour rétablir la libre circulation des personnes et des biens entre les deux pays.
Conséquences humanitaires et économiques préoccupantes
L’interdiction de la traversée du fleuve Niger a des conséquences humanitaires alarmantes. Outre les difficultés rencontrées par les voyageurs, cette mesure affecte également le commerce transfrontalier, vital pour les communautés locales des deux pays. Les organisations humanitaires et la voix de la société civile appellent les autorités à prendre en compte l’impact de ces mesures sur les populations vulnérables.
Vers une résolution de la crise ?
Alors que les tensions diplomatiques entre le Bénin et le Niger persistent, la communauté internationale observe la situation avec inquiétude. Les prochains jours seront déterminants pour savoir si les deux pays parviendront à surmonter leurs différends et à ouvrir un nouveau chapitre de coopération régionale. En somme, La reprise du dialogue et la recherche de solutions concertées s’avèrent indispensables pour apaiser les tensions et trouver une issue favorable à cette crise.