Le CQM 2025  : une porte ouverte vers la maîtrise artisanale au Bénin

Le Bénin certifie ses Métiers : lancement du CQM 2025, un pilier de la professionnalisation et du développement

Cotonou, 28 avril 2025 – Ce lundi, la Maison de l’Espérance à Cotonou s’est muée en un sanctuaire d’ambition et de savoir-faire, accueillant le lancement officiel de la session d’avril de l’examen du Certificat de Qualification aux Métiers (CQM).  En effet, sous l’égide du ministre des Petites et Moyennes Entreprises et de la Promotion de l’Emploi, Modeste Tihounté Kérékou, et avec l’appui technique de la Direction des Examens et Concours, cet événement a marqué un jalon décisif dans la valorisation de l’artisanat béninois. Avec 35 496 candidats répartis dans 140 métiers à travers 109 centres d’examen et 1 509 sites de composition, le CQM rénové s’affirme comme un pilier de la professionnalisation et du développement socio-économique du Bénin.

Au cœur de l’artisanat : le CQM, diplôme clé pour les 140 métiers du second pilier social du Bénin

Par ailleurs, ce lancement officiel à la Maison de l’Espérance s’inscrit dans le cadre de l’examen du Certificat de Qualification aux Métiers, instauré pour certifier les compétences des apprenants ayant achevé leur formation auprès de maîtres artisans. Ce diplôme est bien plus qu’un diplôme : c’est une reconnaissance étatique de l’excellence artisanale. Depuis sa réforme en 2023, sous l’impulsion du président Patrice Talon, le CQM a gagné en rigueur et en prestige, étant aligné sur les standards des autres examens nationaux.

Organisé par la Chambre des Métiers de l’Artisanat du Bénin (CMA-Bénin) avec le concours de la Direction des Examens et Concours, il couvre un spectre impressionnant de 140 métiers, regroupés en huit branches d’activités et 40 corps de métiers, selon la nomenclature de l’UEMOA. De la menuiserie à la pâtisserie, de l’électricité à la couture, en passant par la ferronnerie et la coiffure, le CQM célèbre la diversité et la vitalité de l’artisanat, deuxième pilier social du Bénin après l’agriculture.

La Langue du Savoir-Faire : une flexibilité unique pour le CQM, un modèle d’accessibilité en Afrique francophone

Au-delà de sa définition, de sa réforme et de sa portée nationale, Modeste Tihounté Kérékou a souligné une particularité remarquable lors de la cérémonie de lancement : «  Le CQM est le seul examen dans notre pays qui ne se passe pas exclusivement en langue française.  » en outre , cette flexibilité linguistique, permettant aux candidats de composer dans des langues locales comme le fon, le yoruba ou le dendi, reflète une volonté d’inclusion, reconnaissant que le savoir-faire artisanal transcende les barrières linguistiques. Cette approche, rare en Afrique francophone, garantit l’accessibilité à des milliers d’apprenants, souvent issus de milieux ruraux ou peu scolarisés, renforçant ainsi l’équité dans l’accès à la certification.

35 496 rêves à certifier : L’organisation pointilleuse du CQM, des épreuves théoriques aux démonstrations pratiques

Cette volonté d’inclusion, symbolisée par la flexibilité linguistique, et cette large portée nationale nécessitent une organisation méticuleuse et de grande envergure. Ainsi, la session d’avril 2025, qui se déroule du 28 avril au 5 mai, mobilise une logistique impressionnante : 35 496 candidats, dont environ 30 % de femmes, sont répartis dans 109 centres d’examen à travers les 12 départements du Bénin. Par ailleurs, les 1 509 sites de composition, allant des lycées techniques aux centres de formation professionnelle comme ceux d’Akassato et de Porto-Novo, accueillent des épreuves théoriques et pratiques, conçues pour évaluer à la fois les connaissances techniques et les compétences manuelles. Chaque candidat, qu’il soit maçon, plombier ou tisserand, doit démontrer une maîtrise acquise au fil d’années d’apprentissage, souvent sous la tutelle de maîtres artisans.

Innovation et rigueur : la préparation du CQM 2025, entre formation des concepteurs et digitalisation des inscriptions

Cette organisation impressionnante et la gestion d’un tel volume de candidats sont le fruit d’une préparation rigoureuse et de l’intégration de méthodes modernes. La préparation de l’examen illustre l’engagement du gouvernement pour la rigueur. Notamment, dès septembre 2024, la CMA-Bénin a organisé des ateliers, comme celui de Bohicon, pour former 170 concepteurs d’épreuves issus de 152 métiers, garantissant des sujets conformes aux normes professionnelles. En plus, les candidats, âgés d’au moins 17 ans au 31 décembre 2025 et munis d’un contrat d’apprentissage ou d’une attestation de formation, ont été inscrits entre le 13 février et le 11 mars 2025, pour des frais de 12 500 FCFA, payables via MTN Mobile Money. Cette digitalisation des inscriptions, une innovation récente, a simplifié l’accès tout en réduisant les risques de fraude.

Professionnaliser pour rayonner : comment le CQM rénové ouvre les portes de l’emploi et de l’étranger aux artisans béninois ?

Ces efforts de rigueur dans la préparation et de modernisation dans l’organisation s’inscrivent dans le cadre d’une réforme majeure visant à repositionner l’artisanat béninois au premier plan. De fait, le CQM rénové, relancé en 2023 après deux ans de pause pour remédier aux dysfonctionnements des Organisations Professionnelles d’Artisans, incarne la vision de Patrice Talon pour un artisanat moderne et compétitif. « Nous mettons en place un diplôme digne d’une évaluation conduite par l’État, qui assure la mobilité et la reconnaissance des compétences », a déclaré le ministre Kérékou lors du lancement. Fort de cette certification, reconnue au sein de l’UEMOA, elle permet aux artisans béninois de travailler à l’étranger ou d’accéder à des marchés formels, renforçant leur employabilité et leur crédibilité.

La dignité du geste : le CQM, un examen qui célèbre la valeur du travail manuel et ouvre de nouvelles voies.

Au-delà de ses bénéfices directs pour les artisans, de leur professionnalisation et de leur rayonnement international, le CQM n’est pas seulement un examen ; il est une leçon sur la valeur du travail manuel dans une économie mondiale de plus en plus technologique. Au Bénin, où l’artisanat emploie des millions de personnes, il représente un moteur de croissance et d’inclusion. Les femmes, qui constituent une part croissante des candidats, redéfinissent des métiers traditionnellement masculins, comme la soudure ou la maçonnerie, brisant les stéréotypes de genre. Les jeunes, grâce à des initiatives comme ProDIJ, trouvent dans l’artisanat une alternative à l’exode rural ou au chômage urbain.

L’artisanat, épine dorsale du Bénin : le message fort du Ministre Kérékou lors du lancement du CQM 2025

Cette vision de l’artisanat comme moteur de développement, d’inclusion et de valorisation du travail manuel a été réaffirmée avec force lors du lancement officiel. Pour les spectateurs de cette cérémonie, marquée par la présence de figures comme le président de la CMA-Bénin, Soufiyanou Imorou, et le maire de Cotonou, Luc Sètondji Atrokpo, le message était clair : l’artisanat est l’épine dorsale du Bénin. « Le CQM rénové témoigne de la place de choix accordée à la professionnalisation ». Cette ambition s’étend au-delà des frontières, avec des partenariats régionaux visant à harmoniser les certifications artisanales dans l’UEMOA.

Le savoir-faire illumina le Bénin : le message final du CQM, une ode à la valeur du travail manuel et un guide pour les générations futures.

En guise de conclusion à cette cérémonie marquante, qui a souligné l’importance stratégique de l’artisanat et du CQM, Modeste Tihounté Kérékou a lancé un vœu vibrant : «  Bonne chance à tous les candidats, que votre savoir-faire illumine le Bénin !  » Ce souhait résonne comme une invitation à l’excellence, non seulement pour les 35 496 artisans en lice, mais pour une nation entière qui, à travers le CQM, réaffirme sa foi en la dignité du travail. Pour les étudiants, les décideurs et les citoyens, le CQM 2025 offre une leçon intemporelle : dans un monde en quête de sens, l’artisanat, avec ses gestes précis et son héritage vivant, reste une boussole pour bâtir un avenir durable.

Affaire Houndégnon à la CRIET  : entre droit et devoir

Procès choc à la CRIET : L’ex-Général Houndégnon face à de graves accusations, le verdict très attendu

Ce 28 avril, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Porto-Novo s’est érigée en théâtre d’un procès retentissant, celui de Louis Philippe Houndégnon, ancien directeur général de la police nationale du Bénin. Accusé d’incitation à la rébellion et de harcèlement par voie électronique, l’ex-général, figure influente sous l’ère Boni Yayi, a vu le ministère public requérir contre lui une peine de 2 ans de prison ferme et une amende de 2 millions de FCFA. Ce verdict, encore en suspens alors que les plaidoiries se poursuivent, soulève des questions cruciales sur la liberté d’expression, le devoir de réserve et les limites de la critique politique dans un Bénin en pleine mutation.

Le Passage de l’Ombre : Comment l’ancien DG Police est devenu un critique virulent du pouvoir en place

Pour comprendre ce procès retentissant qui soulève tant de questions, il faut revenir sur la trajectoire de Louis Philippe Houndégnon, général à la retraite, qui n’est pas un inconnu au Bénin. Directeur général de la police nationale sous la présidence de Thomas Boni Yayi (2006-2016), il a marqué les esprits par son charisme et son autorité, avant d’être écarté en 2016 à l’arrivée au pouvoir de Patrice Talon. Depuis, Houndégnon s’est mué en critique virulent du régime, multipliant les interventions sur les réseaux sociaux pour dénoncer la gouvernance de Talon, la fusion police-gendarmerie et les retraites forcées dans les forces de sécurité. Ses prises de parole, souvent relayées par son neveu et co-accusé Camille Coffi Amoussou, ont oscillé entre analyse politique et appels à la mobilisation, suscitant l’ire des autorités.

Du projet « 11 & 12 » aux accusations de rébellion : L’affaire Houndégnon, une plongée dans la sphère numérique et politique

Ces prises de position critiques et son activisme numérique ont eu des conséquences judiciaires majeures. Le 13 novembre 2024, Houndégnon est arrêté à son domicile à Abomey-Calavi après une perquisition musclée. Les chefs d’accusation – incitation à la rébellion et harcèlement électronique – s’appuient sur des publications numériques et des échanges privés, notamment avec un ancien ministre de Boni Yayi, où il évoquait la succession de Talon et son projet politique, le mouvement «  11 & 12  ». Ce dernier, selon Houndégnon, visait à fédérer des personnalités pour une alternance démocratique, bien qu’aucun contact formel n’ait été établi. Lors de l’audience de ce lundi, le substitut du procureur a fustigé l’attitude de l’ex-général  : «  Si vous n’êtes plus sous le drapeau, vous avez le drapeau au corps  », une admonestation soulignant que, même retraité, un officier se doit de respecter un devoir de réserve.

Au-delà du Procès : la CRIET, les libertés et la stabilité économique… les enjeux de l’affaire Houndégnon

Ce procès, avec ses accusations basées notamment sur des communications numériques, se déroule devant une juridiction souvent critiquée pour son rôle dans le paysage politique béninois. La CRIET, souvent accusée par l’opposition de servir d’instrument politique, a prononcé des condamnations lourdes contre des figures comme Reckya Madougou (20 ans pour complicité d’acte terroriste) et Joël Aïvo (10 ans pour complot). Dans le cas de Houndégnon, le procureur a reproché à l’accusé d’avoir «  incité le peuple à se soulever contre les dirigeants  », une accusation grave dans un contexte dans lequel le Bénin, sous Talon, affiche une stabilité économique (croissance de 7,5  % en 2024) mais fait face à des critiques sur la restriction des libertés.

Face aux juges : Houndégnon nie le coup d’État et revendique sa liberté d’expression

Au-delà du contexte général de la CRIET et des critiques qu’elle suscite, le procès de Louis Philippe Houndégnon a suivi un déroulement marqué par des rebondissements et la présentation d’éléments clés. Le procès, reporté à plusieurs reprises (17 mars, 24 mars) en raison de l’absence des prévenus ou de débats procéduraux, a atteint un tournant aujourd’hui. Les éléments à charge incluent des conversations extraites du téléphone de Houndégnon, où il affirmait  : «  Qu’on me tue ou m’arrête, cela ne me dirait rien  », et une liste de personnalités pressenties pour son mouvement. Houndégnon, défendu par un collège d’avocats dont Me François Kèkè Adjignon, a nié toute intention de coup d’État, insistant sur son droit à s’exprimer et son engagement pour un Bénin démocratique.

Une leçon sur le devoir de réserve : les enjeux juridiques et éthiques soulevés par l’affaire de l’ex-DG Police

L’affaire Houndégnon, avec ses accusations (incitation à la rébellion) et les lignes de défense adoptées par l’ex-Général, soulève une question juridique et éthique fondamentale : celle du devoir de réserve, particulièrement pour les anciens hauts fonctionnaires. En droit béninois, ce principe, bien que non codifié précisément, impose aux officiers, même retraités, une retenue dans leurs propos publics, surtout lorsqu’ils touchent à la sécurité nationale. Le procureur a argué que Houndégnon, par ses critiques acerbes et son mouvement « 11 & 12 », a franchi une ligne rouge, incitant à la désobéissance civile. Cette position soulève un débat  : où s’arrête le devoir de réserve et où commence la liberté d’expression garantie par la Constitution béninoise  ?

Citoyenneté et devoir de réserve : un équilibre délicat posé à l’échelle universelle

Au-delà de l’aspect purement juridique de cette affaire, l’affaire Houndégnon offre une leçon essentielle sur un concept qui dépasse les frontières : comment concilier loyauté envers l’État et critique des gouvernants ? Houndégnon, lors des audiences, a revendiqué son rôle de citoyen engagé, arguant que sa mise à la retraite forcée l’a libéré de certaines contraintes. Il a également rappelé son passé de protecteur, notamment lorsqu’il sécurisait un ministre menacé sous Boni Yayi. Ce discours, mêlant patriotisme et défi, illustre une tension universelle.

Les enjeux politiques pour le Bénin : le procès Houndégnon et la CRIET au cœur des dynamiques de pouvoir

Cette tension universelle, entre devoir et liberté, s’observe avec une acuité particulière dans le contexte politique actuel du Bénin. Au-delà du sort de Houndégnon, ce procès reflète les dynamiques politiques du Bénin à l’approche de la fin du second mandat de Talon en 2026. La CRIET, perçue par certains comme un outil de répression des opposants, est sous le feu des critiques. Des rapports d’Amnesty International dénoncent la restriction des libertés au Bénin, tandis que des observateurs notent que les condamnations visent souvent des figures liées à l’opposition, comme dans les affaires Madougou et Aïvo.

Vigilance citoyenne à l’ère numérique : liberté d’expression et ses limites sur les réseaux sociaux, les leçons du procès

Ce procès n’a pas seulement des implications politiques pour les élites ; il est aussi une source d’apprentissage direct pour les citoyens béninois, notamment dans leur usage du numérique. Pour le public béninois, ce procès est une leçon sur la vigilance citoyenne. Les réseaux sociaux, où Houndégnon s’exprimait, sont devenus un espace de débat, mais aussi de surveillance. Les citoyens, en observant ce procès, apprennent que la liberté d’expression, bien que sacrée, peut heurter des limites lorsqu’elle est perçue comme une menace à l’ordre public.

Justice, libertés, histoire : L’affaire Houndégnon, un procès qui marquera et interrogera les fondements de la nation

Alors que l’issue judiciaire de cette affaire se profile, l’affaire Houndégnon invite d’ores et déjà à une réflexion profonde qui dépasse le cadre légal. Alors que les plaidoiries se poursuivent à la CRIET, l’affaire Houndégnon invite à une réflexion profonde. Pour les juristes, elle interroge l’équilibre entre justice et politique ; pour les citoyens, elle rappelle la fragilité des libertés dans un contexte de consolidation du pouvoir ; pour les historiens, elle s’inscrit dans une lignée de procès marquants, de l’affaire ICC Services à celle de Dangnivo. Houndégnon, qu’il soit condamné ou acquitté, restera une figure emblématique, un homme qui, selon ses mots, «  n’a rien à se reprocher  ».

Vers une citoyenneté responsable : le procès Houndégnon, un rappel que la liberté s’accompagne d’un devoir envers l’unité et la stabilité.

En ce jour où le sort de l’ex-Général est en jeu, le Bénin se trouve à un carrefour. Pour les générations futures, l’affaire Houndégnon enseignera une vérité universelle : dans une nation, le courage de s’exprimer doit s’accompagner d’une responsabilité envers l’unité et la stabilité. En conclusion, ainsi, sous les ors de la CRIET, se joue bien plus qu’un verdict ; se joue une leçon sur ce que signifie être citoyen dans un monde complexe.

Départ : 20ᵉ Tour du Bénin, une aventure internationale de 737 km

Tour du Bénin 2025  : une odyssée cycliste au cœur d’un Bénin éblouissant

 Du 28 avril au 3 mai 2025, le Bénin s’apprête à vibrer au rythme effréné des pédales et des passions lors de la 20ᵉ édition du Tour Cycliste International du Bénin. En effet, de Nikki, berceau culturel du Borgou, à l’effervescente Cotonou, quinze équipes venues des quatre coins du globe s’élanceront pour conquérir le Grand Prix, transformant les routes béninoises en un théâtre d’exploits et de ferveur. Bien plus qu’une compétition, ce tour est une célébration éclatante de l’unité, de la diversité et de la splendeur des paysages béninois, un voyage dans lequel chaque coup de pédale raconte une histoire de courage et d’ambition. Préparez-vous à être ébloui par une épopée sportive qui promet de faire chanter les cœurs et danser les âmes !

Lancement Royal à Nikki : L’étincelle du 20ᵉ Tour du Bénin, 75 coureurs sur la route de Parakou

Par ailleurs, cette épopée sportive, qui promet de faire vibrer le pays tout entier, a débuté en grande pompe dans le Nord. Ce 28 avril, à 9 heures précises, le Palais royal de Nikki, joyau historique niché à 529 km de Cotonou, a donné le coup d’envoi de cette aventure.

De l’Afrique aux Philippines : un peloton diversifié prend la route du 20ᵉ Tour du Bénin

Depuis ce lieu emblématique, l’aventure se précise avec l’entrée en scène d’un peloton diversifié. En plus, cette première étape de 119,2 km jusqu’à Parakou marque l’entrée en scène de 15 équipes prêtes à en découdre. Parmi elles, des sélections nationales d’Afrique du Sud et du Maroc, fiertés du classement UCI-Afrique, côtoyant huit équipes nationales africaines, quatre clubs, dont l’inédite Team Philippines, et également une délégation togolaise galvanisée par son dynamisme. Ce peloton cosmopolite, fort de 75 coureurs, s’est élancé sur 737 km à travers 28 communes, défiant le macadam brûlant pour écrire une nouvelle page de l’histoire cycliste béninoise.

Tour du Bénin 2025 : 6 jours de course internationale (28 avril - 3 mai) à travers le pays, célébrant le sport, l'unité et la découverte Un départ haut en couleurs : le Palais royal de Nikki, écrin culturel d’une première étape mémorable

Au-delà de l’aspect purement sportif et de la composition du peloton, le départ s’annonce comme un moment de ferveur populaire et culturelle intense. La ville de Nikki, riche de sa fête traditionnelle de la Gaani et de son patrimoine ancestral, offre un décor majestueux à ce départ. En outre, les spectateurs, massés le long des routes, assistent à un ballet de vélos filant à travers les collines verdoyantes du Borgou, sous les vivats d’une foule en liesse. «  Quel lancement pour le Tour du Bénin 2025  ! » s’est exclamé un spectateur , capturant l’énergie débordante de cette première journée.

Six jours de défi et d’exploits : un parcours épique de 737 km à travers 28 communes béninoises

Après ce lancement spectaculaire et chargé de symboles, l’aventure se poursuivra sur six jours haletants à travers le pays. Le Tour du Bénin 2025, classé 2.2 UCI depuis 2022, s’étend sur six étapes haletantes, chacune révélant une facette unique du pays. Après l’ouverture Nikki-Parakou, les coureurs affronteront le 29 avril une étape de 156,4 km de Parakou à Savè, traversant des plaines dorées et des villages vibrants. Les jours suivants, de Savè à Porto-Novo, puis d’Abomey à Lokossa, chaque étape mettra à l’épreuve l’endurance et la stratégie des compétiteurs, avec des sprints intermédiaires enflammant la course, comme celui remporté à Banhoun-Kro par Sabahi El Houcaine du Maroc. Le 3 mai, l’étape finale masculine, un critérium de 107,2 km en circuit fermé à Cotonou, s’achèvera en apothéose devant la Place de l’Amazone, sous les acclamations d’un public électrisé.

Place aux « Amazones » : un Grand Prix Féminin inédit pour mettre en lumière le cyclisme féminin africain

Au-delà du parcours classique et des étapes masculines qui rythment la semaine, cette édition marque un tournant historique avec une nouveauté majeure. Mais l’innovation majeure de cette édition réside en réalité dans le premier Grand Prix Féminin, un critérium de 53,6 km (quatre tours) prévu le 3 mai après-midi à Cotonou. Cette course inédite, disputée sur la pittoresque Route des Pêches, offrira aux cyclistes féminines africaines une tribune pour briller face aux meilleures d’Afrique de l’Ouest. « Une belle opportunité pour nos Amazones cyclistes », proclame la FBC, invitant le public à soutenir ces héroïnes des pédales dans un spectacle promis à l’émerveillement.

Le Bénin sous les projecteurs : paysages, patrimoine et ferveur populaire captivent le regard international

Si les performances sportives, masculines et féminines, seront au cœur de l’attention, le Tour du Bénin n’est pas qu’une course ; c’est une invitation à découvrir un pays aux mille visages. D’ailleurs,  des terres ocre du Borgou aux plages scintillantes de Cotonou, en passant par les palais royaux d’Abomey et les marchés bouillonnants de Porto-Novo, les coureurs sillonneront un Bénin où chaque kilomètre exhale une histoire. Les spectateurs, qu’ils soient locaux ou visiteurs, seront captivés par la richesse culturelle du pays, des danses vaudoues aux rythmes du zinli, tandis que les caméras du monde entier immortaliseront des paysages d’une beauté saisissante. Comme l’a tweeté l’aéroport International de Cotonou : «  Une occasion de parcourir les paysages du Bénin  ! »

Duel au sommet : un plateau international relevé promet un spectacle sportif de haut vol

Cette dimension culturelle et touristique s’aligne d’ailleurs avec une ambition sportive internationale croissante et un niveau de compétition élevé. Cette édition marque également une ambition d’internationalisation. Avec la participation de la Team Philippines et des équipes européennes comme Universe Cycling Team, le Tour du Bénin s’affirme comme un rendez-vous incontournable du calendrier UCI Africa Tour, rivalisant avec des courses comme le Tour du Rwanda. La présence de coureurs tels que Ricardo Sodjede, espoir béninois formé au World Cycling Centre, et de figures comme Achraf Ed Doghmy, vainqueur en 2024, promet aussi une compétition d’un niveau exceptionnel.

Tour du Bénin 2025 : 6 jours de course internationale (28 avril - 3 mai) à travers le pays, célébrant le sport, l'unité et la découverte Un sport qui rassemble : le cyclisme, moteur d’unité et de fierté nationale sous une nouvelle impulsion

Plus qu’une simple compétition internationale, le Tour est devenu un véritable symbole national de renouveau. Sous la houlette de Romuald Hazoumè, la FBC a insufflé une nouvelle énergie au cyclisme béninois, transformant le Tour en un symbole d’unité nationale. La création du Grand Prix Féminin, l’amélioration des entraînements grâce à des coaches comme Adrien Niyonshuti et l’engagement de sponsors internationaux témoignent d’une vision audacieuse. «  Le Bénin, terre promise du cyclisme féminin  », proclame la FBC, un slogan qui résonne comme un appel à la jeunesse et aux femmes du pays à embrasser ce sport.

Le Bénin brille : quand le Tour cycliste devient un symbole national projeté sur la scène mondiale 

En somme, cette dynamique nationale culminera à Cotonou, point d’arrivée de cette grande fête du courage et de l’unité. Le 3 mai, lorsque les coureurs franchiront la ligne d’arrivée à Cotonou, ce ne sera pas seulement un vainqueur qui sera couronné, mais tout un peuple qui célébrera sa vitalité. Le Tour du Bénin 2025, avec ses héros à deux roues et ses foules en délire, est une fête qui transcende le sport, unissant les Béninois dans une même aspiration  : faire rayonner leur nation. Alors, que les pédales tournent, que les drapeaux flottent et que le Bénin brille sous les projecteurs du monde entier  !

Épreuves décisives pour les ‘Yeux du Ciel’ des FAB

L’armée béninoise à l’avant-garde technologique  : sélection drastique pour ses futurs pilotes de drones

Cotonou, le 25 avril 2025 – Une étape cruciale dans la modernisation des capacités opérationnelles des Forces Armées Béninoises (FAB) s’est matérialisée le jeudi 24 avril. Cette journée a vu la tenue de la phase écrite du concours de recrutement destiné à pourvoir 100 postes d’opérateurs de drones militaires, des spécialistes appelés à devenir le fer de lance des missions de surveillance, de reconnaissance et de renseignement.

Modernisation accélérée  : les drones, réponse stratégique pour les FAB

Initié quelques jours auparavant par l’examen minutieux des dossiers, ce processus de sélection rigoureux a pour dessein d’identifier parmi la jeunesse béninoise les profils les plus idoines. Il doit ainsi conjuguer compétences techniques avérées dans le pilotage de drones, motivation sans faille et aptitude à intégrer les exigences des opérations militaires contemporaines. Dans un contexte marqué par la persistance de menaces asymétriques, notamment terroristes, l’intégration de ces technologies de pointe constitue une réponse stratégique et adaptative de l’institution militaire.

Sous l’œil du Haut Commandement au CEG Sainte Rita

Pour les candidats relevant des zones de Cotonou et Porto-Novo, c’est l’enceinte du Collège d’Enseignement Général (CEG) Sainte Rita qui a servi de cadre à ces épreuves intellectuelles et techniques. La supervision directe du Chef d’État-Major de l’Armée de terre, le Général de division Abou ISSA, a rehaussé le sérieux de l’enjeu. Entouré de ses proches collaborateurs, il comptait parmi eux l’Intendant de première classe Mohammed IDRISSOU, Directeur de l’Organisation et du Personnel des Armées (DOPA).

Les FAB : 396 Prétendants face à des tests éclectiques

Au cours de cette journée d’évaluation, les 396 candidats retenus après l’étude de près de 500 candidatures initiales ont été soumis à un éventail d’épreuves éclectiques. Celles-ci comprenaient des compositions en français, en mathématiques et en physique, complétées par des tests technologiques spécifiques et des évaluations psychotechniques visant à jauger leur potentiel et leur résilience.

En plus, le Général Abou ISSA a souligné l’importance capitale de disposer de drones dans l’arsenal moderne, affirmant que cet équipement innovant renforce significativement la capacité de détection et la célérité d’intervention face aux menaces. La démarche s’inscrit pleinement dans une volonté de modernisation et d’adaptation constante des FAB.

L'armée béninoise (  FAB) a lancé un concours national décisif pour recruter 100 opérateurs de drones et moderniser ses capacités de lutteMobilisation nationale  : Abomey et Parakou également en lice

Ce concours ne se limitait pas à la capitale économique. Simultanément, le lycée Houffon d’Abomey accueillait les postulants inscrits à Bohicon et Lokossa, tandis que le lycée Mathieu Bouké de Parakou recevait ceux de Parakou et Natitingou, garantissant ainsi une dimension nationale à ce recrutement stratégique.

Selon les déclarations du Chef d’État-Major de l’Armée de terre, le processus devrait connaître une accélération notable, les étapes subséquentes – phases pratique, sportive et visite médicale – devant s’enchaîner rapidement, potentiellement sous 72 heures. Les lauréats finaux bénéficieront ensuite d’une formation intensive et d’un encadrement professionnel rigoureux, les préparant à maîtriser les compétences techniques et opérationnelles indispensables à leurs futures missions.

L’issue de cette sélection déterminera quels jeunes talents auront le privilège d’opérer ces yeux volants au service de la défense nationale. Reste à observer comment l’intégration effective de ce nouveau contingent de spécialistes et de leur matériel de pointe influera, à terme, sur la physionomie des opérations militaires béninoises.

La FAO habilite 14 experts ouest-africains à juguler les crises sanitaires animales

Ce 24 avril, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a orchestré un événement d’une envergure décisive. En effet,  la FAO a doté quatorze professionnels émérites du Bénin, du Ghana, du Nigeria et de la Côte d’Ivoire de compétences approfondies pour gérer les urgences sanitaires animales. De ce fait, cette démarche, empreinte de gravité, s’érige en rempart pour la préservation des ressources animales et la consolidation de la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, une région où les défis épidémiologiques exigent une vigilance sans faille.

La FAO : une formation d’élite pour une mission cruciale

Dans un cadre empreint de solennité, ces experts ont été initiés aux arcanes de la détection précoce, de la surveillance rigoureuse et de la riposte éclairée face aux maladies animales transfrontalières. L’ambition sous-jacente est de munir ces gardiens de la santé animale d’un savoir-faire pointu pour anticiper et endiguer les épizooties qui guettent les cheptels ouest-africains. À cet égard,  Cette initiative s’inscrit dans la continuité des efforts déployés par la FAO, notamment via son centre d’urgence pour les maladies animales transfrontalières (ECTAD), qui, depuis une décennie, fortifie les capacités des nations africaines confrontées à ces périls sanitaires.

Un enjeu vital pour la région

Par ailleurs,  l’importance de cette entreprise transcende le simple cadre technique. En Afrique de l’Ouest, l’élevage soutient l’existence de millions d’âmes, et les fléaux tels que la fièvre aphteuse ou la grippe aviaire hautement pathogène menacent d’ébranler cet équilibre fragile. Ces pathologies, par leur caractère transfrontalier, sèment le chaos au-delà des frontières, mettant en péril la santé animale, la sécurité alimentaire et, par extension, la santé humaine à travers les zoonoses. Ainsi,  en dotant ces 14 professionnels d’outils et de connaissances avancés, la FAO érige un bouclier contre ces menaces, tout en renforçant les réseaux de surveillance et les laboratoires vétérinaires régionaux.

Vers un horizon de résilience

Ce rendez-vous de cette journée marque une avancée significative dans la lutte contre les crises sanitaires animales. Les experts, désormais mieux armés, incarneront des sentinelles aguerries, prêtes à coordonner des réponses rapides et efficaces. Leur rôle sera déterminant pour sauvegarder les troupeaux, soutenir les éleveurs et garantir l’approvisionnement alimentaire des populations.

Face à l’accélération des défis sanitaires mondiaux, cet engagement de la FAO invite à méditer sur l’avenir. La résilience ouest-africaine face aux urgences animales repose-t-elle sur ces initiatives pionnières  ? Une certitude s’impose : la voie ouverte aujourd’hui dévoile des perspectives que nous devons examiner avec soin.

Sécurité frontalière : Le Bénin s’équipe avec l’aide des USA et de l’OIM

Une alliance stratégique pour la sécurité des frontières : l’OIM Bénin et les États-Unis dotent la Police républicaine

Ce 24 avril, à 10 h 00 heure locale, une cérémonie empreinte de solennité s’est déroulée au siège du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique à Cotonou. En effet, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Bénin, en partenariat avec le gouvernement des États-Unis, a procédé à la remise officielle d’un arsenal d’équipements techniques, informatiques et de communication. Principalement  destinée à la Police républicaine du Bénin, à l’École de Police ainsi qu’aux postes frontaliers stratégiques de Hillacondji et Illara, cette dotation ambitionne de rehausser les aptitudes techniques et opérationnelles des forces de sécurité béninoises, dans une optique de gouvernance frontalière optimisée.

L’OIM Bénin et le gouvernement américain ont doté la Police républicaine et les postes frontaliers de Hillacondji et Illara d’équipements Un élan capacitaire d’envergure

Cette initiative s’inscrit dans le sillage de deux projets d’envergure portés par le gouvernement américain et orchestrés par l’OIM Bénin : «  Renforcement des capacités des autorités de gestion des frontières pour la sécurité au Bénin  » et «  Renforcement de la gestion des frontières par une coordination et un partage d’informations renforcés au Bénin et au Togo  ». Par conséquent, ces programmes visent à doter les institutions béninoises d’outils modernes pour une surveillance accrue et une coordination sans faille, face aux enjeux sécuritaires qui traversent la sous-région.

Ainsi,  les équipements remis – allant des dispositifs technologiques de pointe aux systèmes de communication avancés – promettent de galvaniser la formation des futurs agents à l’École de Police tout en dynamisant les opérations aux postes de Hillacondji et Illara, véritables sentinelles aux confins du Togo et du Nigeria.

La présence remarquée de Son Excellence Brian Shukan, ambassadeur des États-Unis au Bénin, a conféré à l’événement une résonance particulière. Ce geste illustre l’engagement indéfectible de Washington à soutenir le Bénin dans la consolidation de son appareil sécuritaire, une priorité inscrite dans la stratégie américaine de prévention des conflits et de promotion de la stabilité.

Sécurité et prospérité  : un double dessein

Loin de se limiter à une finalité sécuritaire, cette remise d’équipements porte en germe des retombées économiques substantielles. En fluidifiant la gestion des frontières, elle aspire à faciliter les échanges commerciaux, nerf vital de l’économie béninoise, tout en préservant l’intégrité des flux migratoires et marchands. De ce fait, les postes de Hillacondji et Illara, carrefours névralgiques du commerce régional, se voient ainsi érigés en remparts plus robustes et efficients. Parallèlement, l’accent mis sur l’École de Police traduit une ambition pérenne  : forger une nouvelle génération d’agents aguerris, prêts à affronter les défis d’un monde en perpétuelle mutation.

L’OIM Bénin et le gouvernement américain ont doté la Police républicaine et les postes frontaliers de Hillacondji et Illara d’équipements Une étape fondatrice, un horizon se dessine grâce à l’OIM Bénin et les États-Unis

En somme,  si cette journée marque un jalon décisif dans la quête d’une sécurité frontalière renforcée, il s’agit là d’un chapitre inaugural plus que d’un aboutissement. La réussite de cette entreprise reposera sur la mise en œuvre rigoureuse des projets et sur la synergie durable entre le gouvernement béninois, l’OIM et leurs partenaires internationaux. Déjà, la participation de l’ambassadeur Shukan, largement relayée, témoigne d’une volonté partagée de pérenniser cet élan.

Reste cependant une interrogation en suspens  : jusqu’où cette coopération pourra-t-elle porter les aspirations du Bénin, entre impératifs de sécurité et élan vers un développement harmonieux  ? L’avenir dira si ce partenariat saura répondre à l’ampleur des défis qui se profilent à l’horizon ouest-africain.

Bénin : la CSTB se mobilise pour le 1er mai

Le 1er mai 2025, dès 07 h 00 (heure locale, 07 h 00 GMT), les artères de Cotonou et des principales villes du Bénin vibreront au rythme d’une marche pacifique orchestrée par la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB). En effet, dans un communiqué daté du 22 avril 2025, signé par son secrétaire général, Nagnini Kassa Mampo, cette organisation syndicale a lancé un appel vibrant à une mobilisation massive des travailleurs, jeunes, femmes des marchés et transporteurs pour commémorer la Journée internationale du travail. Ce cortège, qui partira de la place de l’Étoile rouge à Cotonou pour s’achever à la Bourse du travail, ambitionne de porter haut les doléances d’un peuple confronté à des défis socio-économiques pressants.

La CSTB : un réquisitoire contre les entraves sociales et économiques

La CSTB, fer de lance du syndicalisme béninois, entend faire de cette marche un écho retentissant des injustices qui gangrènent le monde du travail. Au cœur des griefs brandis, le «  blocage des agents de la fonction publique à l’échelon 11  » et l’absence d’avancement pour les cadres organiques dans les ministères suscitent une indignation particulière. La loi sur l’embauche, jugée préjudiciable à la stabilité de l’emploi, figure également parmi les cibles de cette mobilisation. Les producteurs de soja, d’acajou et de coton, asphyxiés par des politiques défavorables, rejoignent le chœur des mécontents, aux côtés des femmes des marchés et des transporteurs, confrontés à des conditions de travail délétères.

La jeunesse subit de plein fouet le chômage endémique, l’engorgement des amphithéâtres universitaires privés de ressources, ainsi que la pénurie d’enseignants et de matériels didactiques, ce qui alimente un profond sentiment d’abandon. «  Cette marche est un cri de ralliement pour exiger des réformes immédiates  », a martelé Nagnini Kassa Mampo sur les réseaux sociaux, invitant chaque catégorie socio-professionnelle à se joindre au mouvement. À Cotonou, le trajet prévu empruntera le carrefour Vodjè et le marché des arts, symboles d’une ville où convergent les luttes populaires.

Une mobilisation sous haute tension

La CSTB, fidèle à sa tradition de résistance, a minutieusement préparé cet événement. Les formalités administratives ont été déposées auprès de la mairie de Cotonou, mais l’autorisation des autorités, notamment du préfet Alain Orounla et du maire Luc Atrokpo, reste en suspens. Cette incertitude, loin de freiner l’élan syndical, galvanise les militants. Les appels à la participation, relayés sur les plateformes numériques, témoignent d’une ferveur croissante, notamment parmi les agents mis à pied des entreprises publiques, les enseignants contractuels (AME) et les artisans. Des initiatives similaires sont prévues dans les départements de l’Atlantique, du Zou et de l’Ouémé, signe d’une mobilisation d’envergure nationale.

Le contexte politique, marqué par des tensions autour des lois jugées liberticides et une gouvernance critiquée pour sa gestion des secteurs stratégiques, confère à cette marche une portée symbolique. En plus, la CSTB, forte de son histoire de lutte contre les privatisations et les atteintes aux droits syndicaux, s’appuie sur un réseau de fédérations et d’organisations alliées pour amplifier son message.

Un défi pour l’avenir du dialogue social

Cette mobilisation intervient dans un climat de défiance envers le gouvernement du président Patrice Talon, accusé par la CSTB de privilégier les intérêts privés au détriment des travailleurs. Les revendications, qui vont de la revalorisation salariale à la réintégration des agents licenciés, exigent une réponse concrète des autorités. La marche du 1er mai pourrait ainsi marquer un tournant, soit en renouvelant le dialogue, soit en intensifiant les tensions sociales.

Alors que les travailleurs du Bénin se préparent à faire entendre leur voix, une question demeure  : la ferveur populaire suffira-t-elle à infléchir les politiques publiques  ? Ce 1er mai, au-delà de la commémoration, pourrait bien tracer les contours d’un nouveau chapitre dans la quête d’équité et de justice sociale au Bénin, un horizon où chaque pas dans les rues résonne comme une promesse d’avenir.

Bénin : Le lac Ahémé renaît de ses eaux grâce à un dragage historique

Le Bénin redonne vie au lac Ahémé  : une phase pilote inaugurée, un avenir promis

Dans une démarche audacieuse pour revitaliser un écosystème vital, le gouvernement béninois, sous l’égide du président Patrice Talon, a franchi une étape majeure avec l’inauguration, le mardi 22 avril à 10 h 00 heure locale (GMT), des travaux de dragage pilote du lac Ahémé à Dondji-Houncloun. Orchestrée par l’Agence pour le Développement Intégré de la Zone Économique du Lac Ahémé et de ses Chenaux (ADELAC), cette initiative, d’un coût de 23 milliards FCFA, vise à restaurer la navigation fluviale, préserver la biodiversité halieutique et à améliorer le bien-être des communautés riveraines. La cérémonie, présidée par le ministre du Cadre de Vie et des Transports, José Tonato, a mobilisé une foule vibrante, témoignant de l’espoir suscité par ce projet.

José Tonato inaugure le dragage pilote du lac Ahémé à Dondji-Houncloun, un projet de 23 milliards FCFA pour revitaliser l’écosystème Une renaissance écologique et économique

En présence des préfets de l’AtlantiqueMonsozur Jean-Claude Codjia, et du MonoBienvenu Dêdêgnon Milohin, ainsi que de députés, cadres, sages et têtes couronnées, l’inauguration a célébré une série d’aménagements transformateurs. Sur une superficie de 235 hectares draguée à une profondeur moyenne de 6 mètres, dépassant les 208 hectares prévus, le projet a permis la construction de deux passerelles à Mekô et Hâta, et de quatre débarcadères à Djondji, Mekô, Gonko et Houncloun. Pour préserver l’écosystème, 12,5 hectares de palétuviers ont été reboisés, tandis que deux zones de réserves biologiques, draguées à 10 mètres et sacralisées, serviront de sanctuaires pour le repeuplement des espèces aquatiques.

« Ces ouvrages, financés par le budget national, insufflent une nouvelle vie au lac Ahémé et à ses chenaux grâce à la vision du président Patrice Talon », a déclaré José Tonato. Il a souligné les bénéfices tangibles  : une amélioration des conditions de vie des organismes aquatiques, une hausse de la production halieutique et une augmentation des revenus des pêcheurs, gages d’une réduction de la pauvreté dans les communes de BopaComèGrand-PopoHouéyogbéKpomassè et Ouidah.

José Tonato inaugure le dragage pilote du lac Ahémé à Dondji-Houncloun, un projet de 23 milliards FCFA pour revitaliser l’écosystème Lac Ahémé : Une dynamique en expansion

Dans la foulée, le ministre a lancé les travaux d’extension du dragage, de Docloboé à l’embouchure de la «  Bouche du Roy  », pour un investissement supplémentaire de 11 milliards FCFA. Ce projet, qui débutera le 23 avril 2025, vise à faciliter la migration des espèces entre l’océan Atlantique et les eaux continentales, tout en améliorant l’accès des pêcheurs aux zones de pêche. Selon un rapport de l’ADELAC, cette phase ambitionne de drainer 150 hectares supplémentaires d’ici à 2026, renforçant l’attractivité économique de la région.

Le lac Ahémé, situé dans le sud-ouest du Bénin, constitue un écosystème crucial pour plus de 300 000 riverains, mais souffre depuis des décennies d’un envasement progressif, réduisant sa profondeur à moins de 2 mètres par endroit. Ces travaux, financés intégralement par l’État béninois, s’inscrivent dans le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) 2021-2026, qui priorise le développement durable et l’économie bleue.

Une cérémonie porteuse d’espoir

La cérémonie s’est conclue par des prières et des libations des têtes couronnées, saluant l’engagement du président Talon. Les populations, massivement mobilisées, ont exprimé leur gratitude, voyant dans ces réalisations une promesse de prospérité. Les habitants de Kpomassè ont également qualifié l’inauguration de «  tournant pour notre avenir  », reflétant l’enthousiasme local.

José Tonato inaugure le dragage pilote du lac Ahémé à Dondji-Houncloun, un projet de 23 milliards FCFA pour revitaliser l’écosystème Un horizon à consolider

En somme, l’inauguration du dragage pilote du lac Ahémé marque un jalon dans l’ambition du Bénin de conjuguer préservation écologique et développement économique. Toutefois, la pérennité de ces efforts dépendra de la maintenance des infrastructures, de l’implication des communautés locales et de la capacité à mobiliser des financements pour les phases futures. Dans quelle mesure ce programme transformera-t-il durablement la vie des riverains et la santé du lac  ?

Marrakech & Agadir : Vitrine de l’innovation agricole Afrique-Turquie

Le Maroc accueille le 3ᵉ Sommet Afrique-Turquie  : une alliance pour l’agriculture et l’agroalimentaire.

Dans un élan visionnaire pour répondre aux défis de la sécurité alimentaire et du changement climatique, le 3ᵉ Sommet Agriculture & Agroalimentaire Afrique-Turquie se tiendra du 19 au 24 mai 2025 à Marrakech et Agadir, au Maroc. En effet, cet événement, organisé en partenariat avec le Conseil économique extérieur de la Turquie (DEIK), les CCI de Marrakech et d’Agadir et la Fédération Turque des fabricants de matériels agricoles, ambitionne de tisser des liens durables entre les acteurs ouest-africains et turcs. À l’heure où la concurrence internationale s’intensifie, ce sommet s’impose comme une plateforme stratégique pour l’innovation et la coopération.

Un rassemblement pour l’innovation agricole

Prévu de 9 h 00 le 19 mai à 17 h 00 le 24 mai (GMT+1), le sommet réunira des décideurs de haut rang, incluant les présidents des Chambres de Commerce de MarrakechAgadir, et Casablanca, des ministres de l’Agriculture du Maroc, de Turquie et de plusieurs pays ouest-africains, ainsi que des maires et des représentants d’institutions financières. Par ailleurs, l’événement s’articulera autour de rencontres B2B, de visites de sites industriels et d’échanges institutionnels, avec un accent sur les technologies de pointe. Les participants exploreront des solutions innovantes, telles que les lignes de production agricoles, les machines agricoles, les technologies de traitement des huiles et des jus, et les solutions pour les engrais, des domaines dans lesquels la Turquie excelle grâce à ses partenariats internationaux.

Les visites incluront des Centres de Recherche en Agronomie, les Chambres d’Agriculture de Marrakech et d’Agadir, et des sites de production agroalimentaire, offrant un aperçu concret des avancées technologiques. Ces échanges visent à répondre aux défis climatiques, comme les sécheresses récurrentes au Maroc, qui ont réduit les cheptels de 38 % depuis 2015, selon le ministre de l’Agriculture Ahmed El Bouari.

Une coopération Afrique-Turquie en plein essor

Fort du succès des deux premières éditions, qui ont attiré des entreprises d’Afrique de l’Ouest, ce sommet capitalise sur l’intérêt croissant pour les collaborations turco-africaines. La Turquie, dont le commerce avec l’Afrique a dépassé 35 milliards USD en 2023, voit dans le Maroc, première destination touristique africaine en 2024, un hub stratégique. En plus, le choix de Marrakech et d’Agadir, villes dynamiques du secteur agricole, reflète l’ambition de positionner le Maroc comme un carrefour de l’innovation agroalimentaire, en prévision d’événements majeurs comme la Coupe d’Afrique des Nations 2025.

L’organisation conjointe avec des entités ouest-africaines, telles que les fédérations agricoles et les institutions financières, garantit une approche inclusive. Le sommet s’inscrit dans une série d’initiatives régionales, comme l’Africa Food Systems Forum au Sénégal en septembre 2025, et précède un prochain rendez-vous au Bénin fin octobre 2025, signe d’une dynamique continentale.

Une plateforme pour l’avenir

Ouvert aux inscriptions via un formulaire en ligne, le sommet promet des opportunités de réseautage et de partenariats commerciaux. Les organisateurs, dont la CCISCS ( La Chambre de Commerce, d’Industrie et de Services Casablanca-Settat) et la Fédération Turque des Fabricants, tablent sur une participation massive, à l’image des 100 exposants internationaux présents à l’Agrofood Nigeria 2025. Cette convergence d’expertise vise à renforcer la résilience des systèmes agricoles face aux aléas climatiques et à la concurrence mondiale.

Cependant, le succès de cette initiative dépendra de la capacité des acteurs à traduire ces échanges en projets concrets, notamment dans des contextes marqués par des défis environnementaux et économiques. Dans quelle mesure ce sommet inspirera-t-il des modèles agricoles durables pour l’Afrique de l’Ouest ? Alors que Marrakech et Agadir s’apprêtent à accueillir cette rencontre, l’avenir de la coopération agroalimentaire Afrique-Turquie reste un horizon riche de promesses.

Bénin : L’Ambassadeur Araba au PNUD pour des ODD plus percutants

Le Bénin et le PNUD renforcent leur alliance pour un développement durable

Dans un élan de coopération internationale, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Bénin a accueilli, le 22 avril à 10 h 30 heure locale (GMT), une visite de haut rang de Marc Hermanne Araba, Ambassadeur et représentant permanent du Bénin auprès des Nations Unies. En effet, reçu au siège du PNUD à Cotonou par Elhadj Oumar Diallo, représentant résident par intérim, entouré de ses collaborateurs, l’ambassadeur a engagé des discussions stratégiques visant à consolider les initiatives de développement durable au Bénin. Cette rencontre, marquée par une volonté commune d’amplifier l’impact des partenariats, illustre l’engagement du Bénin à aligner ses priorités nationales sur les Objectifs de Développement Durable (ODD).

 L'ambassadeur Marc Hermanne Araba et le PNUD Bénin  ont discuté à Cotonou du Programme-Pays 2024-2026 et du projet ICHE Des échanges axés sur l’avenir avec l’Ambassadeur Araba 

Au cœur des pourparlers, qui se sont prolongés jusqu’à 12 h 00 (GMT), figurait la mise en œuvre du Programme-Pays 2024-2026, un cadre ambitieux conçu pour soutenir le Bénin dans ses efforts de réduction de la pauvreté, de promotion de l’égalité de genre et de résilience climatique. Les discussions ont également porté sur le projet ICHE (Initiative pour les Cadres de Haut Emploi), une initiative novatrice visant à positionner des professionnels béninois dans des postes stratégiques au sein de la fonction publique internationale. Ce programme, soutenu par le Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération, cherche à renforcer la représentation du Bénin dans les instances onusiennes, un levier pour accroître son influence diplomatique.

Un autre point saillant a été l’examen des interventions du Fonds d’Équipement des Nations Unies (UNCDF), qui joue un rôle clé dans le financement de projets d’inclusion financière et de développement local au Bénin. Depuis 2023, l’UNCDF a appuyé des initiatives comme le Fonds de Développement Numérique pour les Collectivités Locales, qui a permis à des municipalités de l’Atacora et du Zou d’améliorer l’accès aux services financiers numériques, selon un rapport publié par UNDP Africa.

Un partenariat ancré dans les priorités nationales

Accueilli avec courtoisie par Elhadj Oumar Diallo, l’ambassadeur Araba a salué la contribution du PNUD à la mise en œuvre du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) 2021-2026, qui met l’accent sur l’industrialisation, l’éducation et la santé. Les échanges ont souligné l’importance d’une collaboration renforcée pour maximiser l’impact des projets dans des secteurs clés comme l’agriculture durable et l’autonomisation des femmes.

Par ailleurs, cette visite s’inscrit dans une dynamique de renforcement des liens entre le Bénin et les agences onusiennes. En mars dernier, le PNUD avait déjà organisé un atelier à Porto-Novo pour évaluer les progrès du Programme-Pays, en présence de représentants du gouvernement et de la société civile. La présence de l’ambassadeur Araba, figure éminente de la diplomatie béninoise, témoigne de l’engagement de Cotonou à tirer parti des partenariats internationaux pour accélérer ses ambitions de développement.

Un contexte de défis et d’opportunités avec   l’ambassadeur  Araba

Le Bénin, avec un PIB par habitant de 1 428 USD en 2024 (Banque mondiale), fait face à des défis structurels, notamment des disparités régionales et une vulnérabilité aux chocs climatiques. Le Programme-Pays 2024-2026, doté d’un budget de 78 millions USD, vise à adresser ces enjeux en soutenant des projets comme l’électrification rurale dans le Borgou et la formation professionnelle des jeunes dans le Couffo. Le projet ICHE, quant à lui, ambitionne de placer au moins 20 cadres béninois dans des organisations internationales d’ici à 2027, renforçant ainsi la voix du pays sur la scène mondiale.

Une vision partagée, un horizon à façonner

La visite de Marc Hermanne Araba au PNUD Bénin incarne une synergie prometteuse entre diplomatie et développement. En posant les bases d’une collaboration plus étroite, cette rencontre ouvre la voie à des avancées concrètes pour les communautés béninoises.

Toutefois, la réussite de ces initiatives dépendra de la capacité à mobiliser des ressources supplémentaires et à impliquer les acteurs locaux. Dans quelle mesure le Bénin parviendra-t-il à transformer ces engagements en résultats tangibles pour ses citoyens  ? Alors que Cotonou et le PNUD unissent leurs forces, l’avenir du développement durable au Bénin reste un chantier vibrant, prêt à être façonné.