Santé au Bénin : le CNHU-HKM entre en mutation

Le gouvernement béninois lance une réforme ambitieuse du CNHU-HKM, avec un nouveau conseil d’administration et une synergie annoncée avec le CHIC. Objectif : moderniser l’hôpital phare de Cotonou et renforcer l’accès aux soins spécialisés.

 

Cotonou, 22 octobre 2025 –Dans un auditorium bondé d’officiels, de professionnels de santé et de représentants institutionnels, le ministre de la Santé, le professeur Benjamin Hounkpatin, a donné hier le coup d’envoi d’une nouvelle ère pour l’un des piliers du système hospitalier béninois. Le mardi 21 octobre, il a officiellement investi les membres du conseil d’administration du Centre Hospitalier Universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU-HKM), marquant ainsi le lancement d’un mandat triennal placé sous le signe de l’ambition et de la réforme.

À Cotonou, le ministre de la Santé installe le nouveau conseil d’administration du CNHU-HKM, marquant le début d’une transformation stratégique du système hospitalier béninois. Une dynamique portée par la modernisation des infrastructures et la coopération avec le CHIC.

CNHU-HKM : un tournant stratégique pour le secteur hospitalier

 

Ce rendez-vous institutionnel intervient à un moment charnière pour le secteur de la santé au Bénin. Alors que le gouvernement accélère la modernisation des infrastructures médicales, le CNHU-HKM, fleuron hospitalier de Cotonou, s’apprête à vivre une refonte en profondeur. L’objectif est clair : transformer l’établissement en un modèle d’excellence, capable de prodiguer des soins spécialisés à des milliers de Béninois chaque année.

« Nous rénovons pour guérir mieux », résume un proche du dossier, soulignant l’urgence des travaux face à une demande croissante en services de santé de haut niveau.

 

Une vision intégrée entre anciens et nouveaux pôles hospitaliers

 

Lors de son intervention, le ministre Hounkpatin n’a pas mâché ses mots. D’entrée de jeu, il a planté le décor d’une transition inédite : d’un côté, la grande mue du CNHU-HKM, avec des chantiers qui toucheront l’ensemble des bâtiments ; de l’autre, la montée en puissance du tout nouveau Centre Hospitalier International de Calavi (CHIC), qui a accueilli son premier patient dès le 2 juin dernier.

« Votre mission s’inscrit dans ce tourbillon de changements », a-t-il lancé aux nouveaux administrateurs. Et de préciser : le CNHU-HKM devra désormais collaborer étroitement avec son jeune homologue, en prêtant notamment du personnel hautement qualifié pour fluidifier les flux de patients et mutualiser les expertises.

 

Des responsabilités élargies pour un conseil stratégique

 

Dans la foulée, le ministre a détaillé les responsabilités qui incomberont au nouveau conseil d’administration. Outre la gouvernance, les sages du conseil devront tracer la vision globale de l’hôpital : fixer les priorités stratégiques, valider les organigrammes et les budgets annuels, superviser les investissements et les appels d’offres. En parallèle, ils seront chargés de suivre les bilans d’activités, d’évaluer la rémunération des équipes soignantes, et même de statuer sur la nomination ou le limogeage du directeur général.

Autrement dit, un rôle de stratège autant que de gardien, dans un contexte où chaque décision peut impacter la vie de milliers de familles.

À Cotonou, le ministre de la Santé installe le nouveau conseil d’administration du CNHU-HKM, marquant le début d’une transformation stratégique du système hospitalier béninois. Une dynamique portée par la modernisation des infrastructures et la coopération avec le CHIC.

CNHU-HKM : un engagement solennel pour une santé de qualité

 

C’est avec une pointe d’émotion que Pétas Akobeto, désigné à la tête de cette instance, a pris la parole au nom du collectif. Dans un discours empreint de gravité, il a salué la confiance accordée par les autorités :

« Nous remercions le gouvernement pour cette marque de confiance », a-t-il déclaré, les yeux rivés sur l’assemblée. Avant d’ajouter, avec fermeté : « Soyez assurés que nous redoublerons d’énergie pour hisser la qualité des prises en charge à un niveau supérieur, au service de tous les Béninois. »

À Cotonou, le ministre de la Santé installe le nouveau conseil d’administration du CNHU-HKM, marquant le début d’une transformation stratégique du système hospitalier béninois. Une dynamique portée par la modernisation des infrastructures et la coopération avec le CHIC.

Une réforme hospitalière à suivre de près

 

Au-delà de la solennité de la cérémonie, cet épisode illustre l’élan réformateur impulsé par Cotonou. Avec la réhabilitation du CNHU-HKM en ligne de mire et une synergie annoncée avec le CHIC, le pays mise aussi sur une santé publique plus résiliente, plus équitable et mieux structurée.

Reste à savoir si ces promesses se concrétiseront sur le terrain, alors que les besoins des populations ne cessent de croître. Les prochains mois seront décisifs pour évaluer la capacité du conseil à transformer les mots en actes et à incarner aussi le renouveau hospitalier attendu.

SecFin Africa : l’Europe arme le Bénin contre les flux illicites

L’Union européenne et ses partenaires lancent à Cotonou « SecFin Africa » un programme inédit pour traquer le blanchiment d’argent et les financements occultes du terrorisme. 

 

Cotonou, 22 octobre 2025 – Face à la menace rampante des réseaux criminels qui drainent des fortunes par des voies détournées, l’Union européenne et ses partenaires ont dévoilé, le 17 octobre dernier, un arsenal inédit destiné à assainir les flux monétaires suspects. Baptisé « SecFin Africa », ce programme, piloté au Bénin par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), s’attaque de front au blanchiment d’argent et aux soutiens occultes au terrorisme. Concrètement, il vise à doter les autorités locales d’outils avancés pour traquer les opérations transfrontalières et renforcer la résilience financière des États.

Le programme « SecFin Africa », dévoilé à Cotonou, mobilise l’Union européenne et ses alliés pour renforcer les capacités du Bénin

Une coalition internationale pour un combat régional

Porté par un consortium européen de premier plan — réunissant Expertise France, la police civile française (CIVIPOL), l’agence allemande GIZ, la plateforme FIAP et l’autorité fiscale suédoise — le projet s’inscrit pleinement dans une offensive globale contre le crime organisé. À Cotonou, carrefour stratégique des échanges ouest-africains, des représentants de l’Union européenne ont salué l’engagement du Bénin, qualifié de modèle pour l’ensemble de la sous-région.

Dans cette perspective, l’initiative met l’accent sur la détection précoce des transferts illicites, tout en alignant les pratiques locales sur les standards internationaux en matière de traçabilité financière. Par ailleurs, elle vise à renforcer les capacités des autorités nationales en matière d’investigation et de contrôle des flux suspects.

Face à des environnements complexes — entre ports saturés et corridors sahéliens exposés — les enquêteurs béninois voient dans « SecFin Africa » une avancée décisive. En effet, le programme prévoit des formations spécialisées en analyse de données, l’implémentation de protocoles d’alerte partagés, ainsi que l’intégration de logiciels de cartographie des flux suspects. Autrement dit, il offre aux services compétents les moyens de transformer leur approche en matière de lutte contre les crimes financiers.

« C’est un pas décisif pour transformer nos services en remparts efficaces contre ces hydres économiques », confie un cadre de la CENTIF, soulignant que ces outils pourraient considérablement augmenter les saisies et les poursuites judiciaires.

 

L’Europe à l’offensive : des initiatives phares au service du continent

 

Bruxelles intensifie ses efforts pour contrer les fléaux financiers qui affectent simultanément l’Afrique et l’Europe, à travers des ramifications de plus en plus complexes. Dans cette logique, l’Union européenne coordonne une riposte transcontinentale via la “Team Europe Initiative on Illicit Financial Flows”, pilotée par l’Allemagne. En parallèle, le plan « Global Gateway » mobilise les États membres autour de réponses collectives aux crises planétaires, en misant sur des investissements stratégiques dans des domaines clés tels que la cybersécurité, la gouvernance et la transparence financière.

Ce nouvel élan s’appuie sur près de vingt-cinq ans d’expérience, nourrie par des programmes antérieurs comme ESCAY, qui a renforcé les dispositifs de lutte contre la criminalité financière en Afrique orientale et australe, ou OCWAR-M, dédié à l’Afrique de l’Ouest. Grâce à ces initiatives, des avancées concrètes ont été enregistrées : démantèlements de cellules criminelles, récupération d’actifs gelés, montée en compétence des institutions locales.

Aujourd’hui, « SecFin Africa » s’inscrit dans cette continuité en tant que synthèse opérationnelle, capitalisant sur une décennie d’expertise pour offrir une couverture élargie, plus intégrée et adaptée aux nouveaux enjeux régionaux.

Une vigilance accrue pour la CEDEAO, l’AES et la Mauritanie

 

L’impact du programme se dessine à l’échelle régionale : il cible les États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ceux de l’Alliance des États du Sahel (AES), ainsi que la Mauritanie. Son objectif est clair : tisser une toile d’alerte interconnectée pour asphyxier les financements du terrorisme et les circuits de blanchiment liés aux trafics en tout genre.

Dans un Sahel fragilisé, où les groupes armés se financent via des réseaux sophistiqués, cette solidarité paneuropéenne pourrait inverser la tendance, en favorisant des opérations conjointes et un partage d’intelligence en temps réel.

 

Le Bénin en éclaireur d’une Afrique plus souveraine

 

Au Bénin, qui joue un rôle de pionnier dans le déploiement du programme, les autorités voient dans ce soutien un levier stratégique pour consolider l’État de droit et renforcer la confiance des investisseurs. À mesure que les flux illicites — estimés à plusieurs centaines de milliards d’euros par an sur le continent — se diversifient, des outils comme « SecFin Africa » deviennent des armes essentielles pour bâtir une Afrique plus souveraine, plus sécurisée et mieux intégrée dans les standards financiers internationaux.

À l’échelle du continent, où les flux illicites fragilisent les économies et alimentent l’instabilité, « SecFin Africa » incarne une réponse stratégique fondée sur la coopération, la technologie et la volonté politique. Le Bénin, en éclaireur, montre qu’une riposte coordonnée est non seulement possible, mais nécessaire.

 

L’Espagne renforce sa présence au Bénin

Avec l’arrivée de Félix Costales Artieda, nouvel ambassadeur du Royaume d’Espagne, Cotonou ouvre un nouveau chapitre diplomatique. Désormais, la coopération économique, le tourisme et la formation professionnelle s’imposent comme des axes majeurs des ambitions bilatérales.

 

Cotonou, 22 octobre 2025 – Le Gouvernement béninois a accueilli, ce mardi 21 octobre, Son Excellence M.Félix Costales Artieda, nouvel ambassadeur du Royaume d’Espagne auprès de la République du Bénin, à l’occasion de la remise officielle des copies figurées de ses lettres de créance. La cérémonie, tenue dans les salons du ministère des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, s’est déroulée en présence du ministre Olushegun Adjadi Bakari.

Cette étape protocolaire marque le début officiel de la mission diplomatique de Monsieur Costales Artieda et ouvre la voie à une intensification de la coopération bilatérale entre les deux États.

 

Vers une coopération multisectorielle renforcée

 

Au cours de l’entretien, les deux parties ont réaffirmé leur volonté commune de consolider les relations historiques qui unissent le Bénin et l’Espagne, fondées sur des échanges culturels, économiques et humanitaires. Les discussions ont notamment porté sur les opportunités de collaboration dans les domaines de l’éducation, du développement durable, de l’agro-industrie, du tourisme et de la formation professionnelle.

Le ministre Olushegun Adjadi Bakari a salué l’engagement constant de l’Espagne en Afrique de l’Ouest et exprimé l’intérêt du Bénin à diversifier ses partenariats stratégiques. Pour sa part, l’ambassadeur espagnol a réaffirmé la disponibilité de son pays à accompagner les efforts du Bénin en matière de développement, en s’appuyant sur l’héritage d’une diplomatie hispano-africaine solide.

Une dynamique régionale porteuse

 

Cette nomination intervient dans un contexte favorable, marqué par l’intensification des investissements européens en Afrique subsaharienne, notamment à travers l’initiative Global Gateway. La présence croissante de la diaspora béninoise en Espagne et la gestion concertée des flux migratoires constituent également des leviers pour la mise en œuvre de projets conjoints.

Fort de son expérience diplomatique sur le continent africain, Son Excellence M. Félix Costales Artieda contribuera activement à la consolidation des relations entre le Bénin et le Royaume d’Espagne, dans un esprit de dialogue, de respect mutuel et de coopération durable.

 

CRIMJUST III : le Bénin traque l’argent du crime

Face à l’essor des cartels et à l’intensification du blanchiment transfrontalier, le Bénin renforce ses capacités d’enquête financière à travers la phase 3 du programme CRIMJUST III. Dans ce cadre, une formation stratégique organisée à Cotonou mobilise magistrats, policiers et experts internationaux, avec pour objectif de démanteler les circuits occultes et de consolider l’État de droit.

 

Cotonou, 22 octobre 2025 – Dans un contexte où les cartels transnationaux blanchissent des fortunes issues du trafic illicite, le Bénin intensifie sa lutte contre les réseaux financiers clandestins. Ainsi, du 21 au 23 octobre, une session intensive de formation réunit à Cotonou des magistrats, enquêteurs et officiers de police spécialisés, sous l’égide du Programme mondial de perturbation des réseaux criminels (GPCD) – CRIMJUST. Animée par des experts d’Interpol et soutenue par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), cette initiative vise à renforcer les capacités d’investigation pour démanteler les chaînes de financement du commerce de stupéfiants, tout en élargissant le champ d’action à la délinquance économique globale.

 

Des outils pour décortiquer les montages financiers complexes

 

Concrètement, l’atelier réunit une trentaine de participants issus des services répressifs béninois. Il met l’accent sur les méthodes contemporaines de traçabilité des flux monétaires suspects. à travers l’analyse de cas réels, les stagiaires apprendront à identifier les transferts dissimulés via des sociétés écrans, les cryptomonnaies anonymes ou encore les investissements immobiliers fictifs.

« Ces compétences sont vitales pour transformer des soupçons en preuves irréfutables, brisant ainsi le cycle vicieux du crime organisé », explique un formateur d’Interpol, soulignant l’importance d’une approche multidisciplinaire alliant droit pénal et analyse forensique.

Cette formation répond à une urgence régionale : en tant que porte d’entrée stratégique en Afrique de l’Ouest, le Bénin voit transiter des tonnes de cocaïne en provenance d’Amérique du Sud, alimentant une économie souterraine qui fragilise durablement la stabilité sociale et institutionnelle. Dans cette optique, CRIMJUST dote les acteurs locaux de protocoles d’intervention standardisés, afin de renforcer les collaborations transfrontalières et d’éviter que les fonds illicites ne se volatilisent aux frontières.

CRIMJUST III : une offensive européenne contre les mafias globales

 

Depuis début 2023, l’Union européenne pilote la troisième phase de ce programme ambitieux, baptisé CRIMJUST III, dans le cadre de son initiative sur les flux illicites (GIFP). Son objectif est clair : réduire l’emprise des réseaux mafieux et de la corruption sur la gouvernance et la sécurité publique. À ce titre, le projet couvre l’Afrique subsaharienne, l’Amérique latine et les Caraïbes — principaux corridors du trafic — et finance des enquêtes croisées, des poursuites judiciaires renforcées ainsi que des échanges d’informations sécurisés entre pays partenaires.

Au Bénin, pays pilote en Afrique de l’Ouest, les résultats commencent à se faire sentir : plusieurs opérations conjointes ont déjà permis des interceptions spectaculaires de cargaisons et des gels d’avoirs.

« L’Europe ne se contente pas d’observer ; elle équipe les nations vulnérables pour qu’elles deviennent des remparts actifs contre ces menaces hybrides », souligne un diplomate européen impliqué, évoquant un investissement de plus de 50 millions d’euros pour cette phase.

 

Un rempart pour l’État de droit en péril

 

À l’heure où les cartels diversifient leurs itinéraires — des ports de Lagos aux aéroports de Cotonou — cette formation marque un jalon décisif. Elle prépare le terrain pour une justice plus réactive, capable non seulement de sanctionner, mais aussi d’asphyxier financièrement les criminels. De leur côté, les autorités béninoises saluent cette manne européenne comme un bouclier contre l’érosion de l’État de droit, dans un sous-continent où la corruption ronge jusqu’aux fondations institutionnelles.

À l’issue de ces trois jours, les stagiaires repartiront avec un réseau d’experts et des outils numériques pour traquer en temps réel les mouvements suspects. Un pas de plus vers un Bénin résilient, où la loi reprend le dessus sur les ombres du profit illégal.

 

Vodun Days 2026 : Ouidah ouvre ses portes aux créateurs

Ouidah s’apprête à vibrer au rythme du Vodun. Du 8 au 10 janvier 2026, les organisateurs invitent artistes, journalistes et créateurs de contenu à faire rayonner l’héritage spirituel du Bénin à travers performances, débats et rituels. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 21 novembre.

 

Ouidah, 22 octobre 2025 – La ville historique d’Ouidah, berceau des rites ancestraux et haut lieu de la mémoire spirituelle béninoise, s’apprête à vibrer au rythme du Vodun. En effet , dès aujourd’hui, les inscriptions pour la prochaine édition des Vodun Days s’ouvrent aux artistes, influenceurs numériques et professionnels de l’information. À la clé : une scène exceptionnelle pour célébrer l’héritage spirituel et artistique du Bénin, du 8 au 10 janvier 2026.

 

Vodun Days 2026 :  un festival qui pulse au rythme du Vodun

 

Pensée comme une immersion totale, cette édition 2026 des Vodun Days entend raviver les flammes d’une tradition classée au Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Ainsi, au programme figurent des ateliers immersifs sur les danses sacrées, des projections de films inspirés des mythes locaux, et des rencontres avec des prêtres et des artistes qui perpétuent ces pratiques millénaires. Dans ce décor chargé d’histoire, entre temples aux murs ocre et plages symboliques, Ouidah deviendra le théâtre vivant d’un dialogue entre spiritualité, art et société contemporaine.

 

Une programmation ouverte, inclusive et créative

 

Soucieux d’élargir les horizons, les organisateurs tendent la main à une mosaïque de profils et invitent les performers – danseurs, musiciens, conteurs – à proposer des créations inédites. Les créateurs de contenu, férus de narration digitale, pourront ainsi documenter l’événement sous des angles innovants. Quant aux journalistes, ils auront aussi l’opportunité de couvrir cette effervescence en profondeur, en décryptant les enjeux culturels, identitaires et touristiques qui en découlent.

Les Vodun Days 2026 reviennent à Ouidah du 8 au 10 janvier . Artistes, influenceurs et journalistes peuvent candidater

Une fenêtre d’inscription courte mais stratégique

Du 21 octobre au 21 novembre 2025, les candidats peuvent s’inscrire. Une période intense, mais décisive, pour les passionnés désireux de contribuer à une édition qui s’annonce comme un tremplin pour le rayonnement béninois sur la scène africaine et internationale.

« C’est plus qu’un festival ; c’est un appel à réinventer nos racines pour les générations futures », confie un membre du comité d’organisation, soulignant l’importance de cette mobilisation collective.

 

Vodun Days 2026 :  un rendez-vous entre mémoire et modernité

 

Pour toute précision ou pour entamer le processus d’inscription, les candidats peuvent se rendre sur le site dédié : www.vodundays.bj. Dossiers, grille tarifaire et informations logistiques y sont disponibles.

À l’approche de 2026, les Vodun Days rappellent que le Bénin n’est pas seulement une terre de contrastes historiques, mais un vivier créatif où le passé dialogue avec l’avenir. Reste à voir quels talents émergeront pour illuminer cette célébration d’une lumière nouvelle.

Présidentielle 2026 : Boni Yayi et des cadres des Démocrates convoqués par la Police Judiciaire

À la veille d’un verdict crucial de la Cour constitutionnelle sur un parrainage contesté, la Police Judiciaire a convoqué Boni Yayi, Renaud Agbodjo et Jude Lodjou. Cette procédure, liée au processus électoral en vue de la présidentielle de 2026, s’inscrit dans un climat politique déjà tendu et ravive les interrogations sur l’impartialité du cadre démocratique.

 

Cotonou, 22 octobre 2025 –L’atmosphère est lourde de suspense dans les coulisses du pouvoir béninois. À la veille d’une décision cruciale de la Cour constitutionnelle, l’ancien chef d’État Boni Yayi, accompagné de deux figures de proue du parti Les Démocrates – Renaud Agbodjo et Jude Lodjou – a été convoqué ce mercredi pour une audition par la Police Judiciaire. Ce rebondissement spectaculaire s’inscrit dans une saga électorale de plus en plus tendue, marquée par le retrait controversé d’un parrainage décisif, qui compromet désormais la participation du principal parti d’opposition à l’élection présidentielle de 2026.

 

Présidentielle 2026 : un retrait qui fait basculer la balance

 

Au cœur de cette affaire explosive se trouve le seuil strict requis pour valider une candidature à la magistrature suprême. Pour entrer officiellement dans la course, chaque parti doit réunir au minimum 28 parrainages d’élus. Les Démocrates, formation d’opposition déterminée, avaient atteint tout juste ce seuil. Mais le député Michel Sodjinou a rompu cet équilibre précaire lorsqu’il a annoncé le retrait de son soutien, ramenant le total à 27. Un désistement lourd de conséquences, qui, pour l’heure, exclut de facto le parti de la compétition présidentielle.

Michel Sodjinou justifie son revirement par des irrégularités internes : selon lui, la désignation des candidats n’aurait pas respecté les procédures démocratiques du parti. Une version fermement contestée par la direction des Démocrates, qui dénonce une manœuvre orchestrée en coulisses pour affaiblir l’opposition.

« C’est une tentative flagrante de saborder notre engagement électoral », a réagi un cadre du parti sous couvert d’anonymat, évoquant un climat d’intimidation généralisée.

 

De la justice ordinaire à l’arbitrage constitutionnel

 

Face à ce revirement, Michel Sodjinou a saisi la justice. Le tribunal de première instance de Cotonou lui a donné raison en annulant rétroactivement son engagement initial. En réaction, Les Démocrates ont immédiatement déposé un recours en urgence devant la Cour constitutionnelle, seule instance compétente en matière électorale. Attendu ce jeudi 23 octobre, le verdict pourrait soit rétablir le parrainage contesté, soit entériner l’exclusion du parti de la liste provisoire.

Dans ce climat d’incertitude, un nouveau rebondissement a surpris l’opinion publique : ce mercredi matin, la Police Judiciaire a convoqué l’ancien président Boni Yayi, ainsi que les deux candidats à la présidentielle du parti Les Démocrates, Renaud Agbodjo et Jude Lodjou. Cette audition s’inscrit dans le cadre des accusations formulées par Michel Sodjinou, qui dénonce des irrégularités dans la procédure de parrainage.

D’ailleurs, cette convocation a ravivé les tensions politiques. Les partisans de Boni Yayi, figure centrale de l’opposition, accusent les autorités d’instrumentaliser la justice pour écarter leurs adversaires à l’approche de l’échéance électorale.

 

« C’est une chasse aux sorcières qui mine la crédibilité du scrutin », déplore un observateur de la société civile, rappelant que la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) doit finaliser la liste des candidats d’ici le 31 octobre.

 

Une règle à la loupe : la démocratie en péril ?

 

Au-delà de l’affaire en cours, ce bras de fer relance un débat de fond : le système de parrainage, conçu pour filtrer les candidatures fantaisistes, ne devient-il pas un outil de verrouillage politique ? Peut-on accepter qu’un simple désistement individuel prive des millions d’électeurs d’une alternative crédible ? De plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer une réforme en profondeur : élargissement du vivier de parrains, mécanismes anti-rétractation, ou encore transparence accrue dans les procédures d’adhésion.

 

Présidentielle 2026 : une décision sous haute tension

 

En somme, à Cotonou, où les enjeux de 2026 se dessinent déjà en filigrane, cette affaire cristallise les tensions d’un paysage politique polarisé. La décision imminente de la Cour constitutionnelle pourrait soit désamorcer les tensions, soit, au contraire, enflammer les rues et raviver les clivages. Dans tous les cas, elle marquera un tournant décisif dans la trajectoire démocratique du Bénin.

 

Loi de finances 2026 : les députés en retraite budgétaire à Grand-Popo

Du 20 au 24 octobre 2025, une quarantaine de députés et experts de l’Assemblée nationale se réunissent à Grand-Popo pour analyser en profondeur le projet de loi de finances 2026. Organisé par l’UNACEB avec l’appui de l’UNICEF, cet atelier vise à renforcer les capacités parlementaires pour un vote éclairé, centré sur les enjeux sociaux et le développement humain.

 

Grand-Popo, 22 octobre 2025 – Sur les rives sereines de l’océan Atlantique, la commune balnéaire de Grand-Popo s’est muée, le lundi 20 octobre, en véritable laboratoire budgétaire. Pendant cinq jours, une quarantaine de députés et d’experts de l’Assemblée nationale béninoise plongent au cœur du projet de loi de finances pour l’exercice 2026. Pilotée chaque année par l’Unité d’Analyse, de Contrôle et d’Évaluation du Budget de l’État (UNACEB), cette retraite parlementaire bénéficie du soutien logistique et financier de l’UNICEF. Son ambition est claire : outiller les élus pour un vote éclairé et un suivi rigoureux des deniers publics.


À Grand-Popo, les députés béninois participent à une retraite budgétaire dédiée à l’examen du projet de loi de finances 2026. Objectif : outiller les élus pour une lecture stratégique des priorités sociales, améliorer le suivi des dépenses publiques et consolider le rôle du Parlement dans la gouvernance budgétaire.

Loi de finances 2026 : une ouverture sous le signe de la gratitude et de l’engagement

Dès l’ouverture des travaux, plusieurs figures majeures du Parlement ont répondu présentes, sous la conduite de Mathieu Ahouansou, directeur de cabinet du président Louis Gbèhounou Vlavonou, qu’il représentait à cette occasion. De son côté, Simplice Quenum, directeur de l’UNACEB, a donné le ton en prononçant une allocution empreinte de gratitude. Il a notamment salué le dynamisme insufflé par le président de l’Assemblée en matière de supervision financière, tout en mettant en lumière le rôle stratégique du partenariat durable avec l’UNICEF.

« Notre unité est là pour décrypter les arcanes des comptes publics avec objectivité et profondeur, facilitant une vision claire des priorités socio-économiques », a-t-il affirmé, avant d’exhorter les participants à des contributions dynamiques, ancrées dans la logique et exemptes de clivages politiques.

En somme, l’objectif est d’émerger avec des idées solides pour orienter les choix gouvernementaux.


À Grand-Popo, les députés béninois participent à une retraite budgétaire dédiée à l’examen du projet de loi de finances 2026. Objectif : outiller les élus pour une lecture stratégique des priorités sociales, améliorer le suivi des dépenses publiques et consolider le rôle du Parlement dans la gouvernance budgétaire.

L’UNICEF vante une priorisation sociale en pleine accélération.

Pour sa part, Serghei Toma Buruiana, responsable des politiques sociales à l’UNICEF au Bénin, a souligné avec force la portée humanitaire de l’exercice. Dans une intervention empreinte de chaleur et de conviction, il a salué cette retraite parlementaire comme un modèle exemplaire de synergie entre les législateurs et l’organisation onusienne, au service exclusif des citoyens, et plus particulièrement des populations les plus vulnérables.

« C’est un honneur renouvelé de contribuer à ces débats, qui placent l’enfant au centre des choix budgétaires », a-t-il déclaré.

Pour étayer son propos, il a présenté des données chiffrées particulièrement révélatrices : la part des ressources publiques allouées aux secteurs sociaux – santé, éducation, protection – est passée de 32,6 % en 2019 à une prévision ambitieuse de 46,6 % pour 2026. Selon lui, cette progression significative témoigne d’une volonté nationale clairement affirmée d’investir dans le capital humain.

En conclusion, Buruiana a réitéré l’engagement de l’UNICEF à accompagner les délibérations parlementaires, afin de garantir une lecture sociale des arbitrages budgétaires.


À Grand-Popo, les députés béninois participent à une retraite budgétaire dédiée à l’examen du projet de loi de finances 2026. Objectif : outiller les élus pour une lecture stratégique des priorités sociales, améliorer le suivi des dépenses publiques et consolider le rôle du Parlement dans la gouvernance budgétaire.

Loi de finances 2026 : le rôle constitutionnel du Parlement au cœur des échanges

Dans le prolongement des interventions précédentes, Mathieu Ahouansou a posé le cadre institutionnel en rappelant l’article 109 de la Constitution de 1990, révisée en 2019, lequel consacre le Parlement comme gardien vigilant des finances publiques. De l’autorisation préalable des dépenses à leur vérification a posteriori, les députés sont ainsi investis d’une responsabilité cruciale : examiner avec rigueur les recettes et les allocations budgétaires, afin de garantir une gestion transparente et conforme aux priorités nationales.

Face à la complexité du document gouvernemental, souvent dense et technique, cet atelier s’impose comme un antidote pédagogique. Il vise notamment à produire une synthèse accessible, attentive aux enjeux de genre, d’enfance et de cohésion sociale, pour permettre une appréciation nuancée des orientations stratégiques.

Ahouansou n’a pas manqué d’insister sur l’urgence d’une implication totale : huit exposés thématiques rythmeront les débats, conduisant à une synthèse finale enrichie d’observations pertinentes et de recommandations adressées à l’exécutif.

« C’est l’occasion de forger des outils qui transforment la complexité en clarté, au service d’une gouvernance exemplaire », a-t-il martelé.

Perspectives : un budget au prisme du développement humain

Au-delà des considérations chiffrées, cet atelier organisé à Grand-Popo – dont l’atmosphère paisible favorise la réflexion stratégique – incarne une maturité parlementaire en constante progression au Bénin. Dans un contexte économique marqué à la fois par des défis sécuritaires persistants et par des engagements climatiques croissants, les recommandations formulées au cours de ces cinq jours de travaux pourraient orienter des allocations budgétaires décisives, notamment en matière d’accès à l’eau potable ou de scolarisation des filles en milieu rural.

À l’issue des travaux, le 24 octobre, une feuille de route devrait émerger, renforçant ainsi le rôle du législateur comme pivot d’une démocratie budgétaire inclusive.

En définitive, cet exercice, fidèle à sa tradition, pourrait bien impulser des ajustements décisifs pour un 2026 plus équitable, où les priorités sociales ne seront plus de simples slogans, mais des leviers tangibles de progrès.

Sarkozy entame sa peine à la Santé

Nicolas Sarkozy entre à la prison de la Santé, devenant le premier président de la Ve République à purger une peine de réclusion. Une image choc qui redéfinit les contours de l’immunité politique en France.

 

Paris, 21 octobre 2025 – Un chapitre sombre s’ouvre dans l’histoire politique française. En effet, ce mardi, Nicolas Sarkozy, 70 ans, a franchi les portes de la prison de la Santé, au cœur de la capitale, pour y commencer l’exécution d’une sentence qui le marque au fer rouge. Premier chef d’État de la Ve République à fouler le sol carcéral en tant que condamné, l’ancien locataire de l’Élysée incarne désormais un précédent qui ébranle les fondations de l’immunité présumée.

 

Nicolas Sarkozy : un départ en fanfare, une entrée fracassante dans l’histoire

 

Vers 10 heures, sous un ciel gris automnal, Sarkozy a quitté son appartement cossu du XVIᵉ arrondissement au bras de sa femme, escorté par une escouade discrète de gendarmes. Direction la Santé, cette forteresse austère nichée près du jardin du Luxembourg, où l’attendaient les formalités d’incarcération. Sur les quelques images diffusées, rares et fugaces, on aperçoit un homme au visage fermé, vêtu d’un costume sombre, saluant sobrement son épouse Carla Bruni venue l’accompagner jusqu’au bout de ce chemin.

Cette incarcération fait suite à un verdict implacable rendu par la justice : cinq ans de réclusion ferme pour « association de malfaiteurs », dans le dossier sulfureux du financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Au cœur de l’accusation, des flux financiers en provenance de Libye, sous l’ère Mouammar Kadhafi, qui auraient irrigué les caisses de l’UMP naissante. Malgré les dénégations répétées de l’intéressé, des enregistrements, des témoignages et une enquête marathon ont conduit à cette issue.

Appel en vue : « Je suis innocent », clame l’ex-hôte du G8

 

Dès l’annonce de son transfert, l’entourage de Sarkozy a promis une riposte judiciaire immédiate. En conséquence, un appel sera déposé dans les plus brefs délais, martelant l’innocence absolue de l’ancien président. « C’est une injustice flagrante, un acharnement politique qui bafoue les principes d’un État de droit », a réagi Me Thierry Herzog, son avocat fidèle, dans une déclaration laconique aux médias massés à l’extérieur de la prison. De son côté, Sarkozy, via un communiqué diffusé par ses soutiens, a réaffirmé : « Je n’ai rien à me reprocher. La vérité éclatera, et la France saura que l’on ne brise pas un homme pour des chimères. »

Certes, ce recours pourrait suspendre l’exécution de la peine, mais pour l’heure, l’homme qui avait promis de « travailler plus pour gagner plus » entame une période d’isolement forcé. À la Santé, où ont sévi des figures comme Maurice Papon ou Alain Juppé (pour une peine moindre), Sarkozy bénéficiera d’un régime adapté à son statut : isolement relatif, accès à un avocat et soins médicaux renforcés, selon les sources judiciaires.

 

Réactions en cascade : de l’émoi à la polémique

 

Sans surprise, la nouvelle a provoqué un séisme au sein de la droite française. Des figures du parti Les Républicains, comme Éric Ciotti, ont dénoncé un « procès politique » ourdi par une magistrature « à la solde de l’exécutif ». À l’inverse, à gauche, on se félicite d’une « justice rendue sans complaisance », Jean-Luc Mélenchon tweetant : « Personne n’est au-dessus des lois, pas même les présidents. » Emmanuel Macron, quant à lui, a évoqué un « État qui doit protéger ses institutions sans faillir à l’équité ».

Au-delà des clivages partisans, cet épisode interroge la mémoire collective : après les affaires Chirac ou Hollande, la France bascule-t-elle dans une ère où les anciens monarques de la République paient cash leurs erreurs ? Pour certains analystes, il s’agit d’un tournant, d’un rappel brutal que le pouvoir, même suprême, n’efface pas les traces.

Tandis que les barreaux de la Santé claquent derrière lui, Nicolas Sarkozy entame ce qui pourrait être le crépuscule d’une carrière tumultueuse. Reste à savoir si l’appel portera ses fruits. En définitive, la postérité dira si ce séjour forcé est une parenthèse ou le point final d’un destin hors norme.

 

Bénin en deuil : l’ancien ministre Sabaï Kate est décédé à Cotonou

Le Bénin perd l’un de ses bâtisseurs les plus discrets. Sabaï Kate, artisan du développement rural et figure parlementaire respectée, laisse derrière lui un héritage enraciné dans les terres et les cœurs.

 

Cotonou, le 21 octobre 2025 – La classe politique béninoise est en émoi ce mardi, au lendemain de la disparition tragique de Sabaï Kate, une figure emblématique du paysage rural et parlementaire du pays. L’ancien ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche s’est éteint dans la nuit de dimanche à lundi, aux premières heures du jour, des suites d’une maladie qui le minait depuis plusieurs mois. Son décès, survenu au Centre National Hospitalier Universitaire (CNHU) de la capitale économique, marque ainsi la fin d’une carrière dédiée au développement des campagnes et à la modernisation de la filière agricole.

 

Sabaï Kate : un parcours forgé dans le service public et l’engagement local

 

Né dans le Borgou, Sabaï Kate avait su gravir les échelons de la vie publique avec une détermination rare, ancrée dans les réalités du terrain. D’abord, élu député lors de la septième législature, il avait représenté fidèlement les intérêts de sa circonscription au sein de l’hémicycle national. Auparavant, en tant que maire de Banikoara, il avait impulsé des initiatives locales pour booster l’économie rurale, en misant sur l’irrigation et le soutien aux éleveurs. Par ailleurs, membre influent du Bloc Républicain (BR), ce parti de la mouvance présidentielle, il incarnait les valeurs d’un républicanisme pragmatique, axé sur la croissance inclusive et la protection des producteurs.

Ensuite, à la tête du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Sabaï Kate avait marqué son passage par des réformes audacieuses. Il avait promu des programmes de subventions pour les intrants agricoles, renforcé les coopératives paysannes et encouragé l’exportation de produits vivriers, contribuant ainsi à la résilience alimentaire du Bénin face aux aléas climatiques.

« Il était un bâtisseur discret, un homme qui préférait les champs aux discours enflammés », se souviennent ses proches collaborateurs, soulignant son rôle clé dans la diversification des filières comme l’aviculture et la pisciculture.

 

Une disparition après une lutte silencieuse contre la maladie

 

Admis au CNHU depuis plusieurs semaines, l’ancien ministre luttait en silence contre une affection qui avait progressivement altéré sa santé. À ce jour, les détails médicaux restent confidentiels, mais des sources hospitalières évoquent une détérioration rapide dans les dernières heures. Le décès a été officialisé vers 3 heures du matin, laissant ses familles, amis et camarades de parti dans un chagrin profond. Déjà, les hommages affluent  dans les médias locaux, où il est salué comme un « serviteur infatigable de la nation ».

Dans ce contexte, le gouvernement a exprimé sa solidarité envers la famille éplorée et le parti BR. Les autorités organiseront une veillée funèbre dans les prochains jours à Banikoara, sa terre natale, suivie d’obsèques nationales qui rassembleront l’élite politique béninoise. Le président Patrice Talon, avec qui Kate avait partagé des moments de gouvernance, rendra un hommage personnel lors de la cérémonie.

 

Un legs qui perdure au-delà des champs

 

Au Bénin, où l’agriculture emploie plus de 70 % de la population active, la perte de Sabaï Kate résonne comme un appel à la continuité. En ce sens, ses successeurs au ministère et au Parlement s’engagent à perpétuer ses visions, notamment en matière de mécanisation agricole et de formation des jeunes ruraux.

« Il nous laisse un héritage de terrain, pas de paillettes : des routes bitumées vers les marchés, des silos pour les récoltes, et une fierté pour nos terroirs », témoigne un ancien adjoint, capturant l’essence d’un homme dont l’action a touché des milliers de vies anonymes.

Tandis que le pays pleure ce serviteur discret, son départ invite à une réflexion sur la fragilité des leaders et la nécessité de former la relève. Sabaï Kate repose désormais en paix, mais ses idées, semées dans le sol béninois, continueront de germer pour les saisons à venir.

 Nos pensées accompagnent la famille Kate et le Bloc Républicain dans cette épreuve.

La saison 2025-2026 du coton graine s’ouvre à N’dali

À N’dali, le coton béninois a lancé la campagne du coton pour la saison 2025-2026 sous le signe de la résilience et de l’ambition. Soutenu par l’État et dopé par l’innovation, l’or blanc trace sa route vers une prospérité durable.

 

Bénin, 21 octobre 2025 —   Le bal de la nouvelle saison de commercialisation du coton-graine 2025-2026 s’est ouvert le 17 octobre dernier à N’dali, une petite bourgade nichée dans le nord-est du Bénin. En effet, sous les regards attentifs des cultivateurs venus des quatre coins des bassins cotonniers, et en présence d’une brochette de décideurs nationaux, l’or blanc africain s’est dévoilé dans toute sa symbolique.

Chargée d’optimisme, cette cérémonie inaugure une campagne placée sous le signe de la résilience, portée par des ambitions claires et un soutien étatique renforcé. Elle trace également les contours d’une filière stratégique, où tradition agricole et dynamisme économique se conjuguent pour relever les défis du secteur.

 

Une filière en pleine ascension, dopée par l’innovation et les aides publiques

 

Le Bénin, champion incontesté de la production cotonnière ouest-africaine, devance aujourd’hui ses rivaux traditionnels comme le Burkina Faso et le Mali. Depuis les réformes audacieuses lancées en 2016, le secteur a su se réinventer face aux caprices du climat et aux soubresauts des marchés mondiaux. Pour cette mouture, les projections tablent sur un volume record de 647 000 tonnes, soit une progression timide mais encourageante de 10 000 tonnes par rapport à l’exercice écoulé.

Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, n’a pas tari d’éloges sur les piliers de cette réussite.

« Je salue les opérateurs de terrain, incarnés par l’Association des Exportateurs de Coton (AEC), sans oublier le cadre bienveillant forgé par le gouvernement du président Patrice Talon », a-t-il déclaré lors de l’événement.

Il a aussi mis en exergue les subventions massives sur les fertilisants et les avancées scientifiques pilotées par l’Institut de Recherche du Coton (IRC), qui ont transformé des champs arides en terres de promesses.

 

Des prix boostés et un filet de sécurité financière pour les exploitants

 

Pour coller au pouls des réalités du terrain et récompenser la sueur des agriculteurs, les tarifs d’achat ont été rehaussés, offrant une bouffée d’oxygène bienvenue. Le coton conventionnel de première qualité s’échange désormais à 300 FCFA le kilo, contre 250 FCFA pour le second choix. Côté bio, les primes grimpent à 350 FCFA pour le premium et 310 FCFA pour le reste, un signal fort pour encourager les pratiques durables.

Shadiya Alimatou Assouman, ministre du Commerce, a salué cette grille tarifaire comme un gage de transparence et de rentabilité.

« Cette fixation reflète notre engagement à doter les producteurs d’une prévisibilité budgétaire et d’une rétribution équitable pour leur labeur acharné », a-t-elle affirmé, soulignant comment ces mesures ancrent la filière dans une dynamique de croissance inclusive.

En complément, un fonds d’assistance de plus de 3 milliards de FCFA a été débloqué pour soutenir les opérateurs, couvrant semences, intrants et logistique. Un bouclier contre les aléas, qui devrait également fluidifier la chaîne d’approvisionnement et maximiser les retombées pour les communautés rurales.

 

N’dali  : l’or blanc, moteur indéfectible de l’économie béninoise

 

Pilier économique par excellence, le coton injecte près de 40 % dans le Produit Intérieur Brut du pays et trône en tête des exportations. Au-delà des chiffres, il incarne un enjeu vital pour des milliers de familles, dont les destins s’entrelacent avec les fibres blanches des champs. Cette campagne, dans un contexte de tensions géopolitiques et de volatilité des cours mondiaux, réaffirme ainsi la vocation du Bénin à rayonner comme un modèle de gouvernance agricole en Afrique subsaharienne.

Les regards se tournent désormais vers les premiers ramassages, avec l’espoir que cette dynamique se traduise en prospérité tangible. Pour les experts, le vrai défi réside dans la diversification et la résilience climatique, mais N’dali a déjà posé les jalons d’un avenir radieux pour l’or blanc béninois.