Cotonou, capitale créative : l’Afrique de la communication s’unit pour grandir

Trois jours durant, la capitale béninoise a vibré au rythme des idées, des visions et des alliances. À l’hôtel Golden Tulip Le Diplomate, le futur de la communication africaine s’est dessiné, porté par une ferveur collective et une ambition continentale assumée.

 

Cotonou, 21 août 2025 Du 18 au 20 août 2025, l’hôtel Golden Tulip Le Diplomate de Cotonou a été le théâtre d’un événement sans précédent : la première conférence d’Omnicom Media Group West and Central Africa (OMG WeCa). Orchestrée par le groupe Orchestra, sous la houlette de Sidikou Karimou pour la zone francophone et en synergie avec Alaba Fadero pour la zone anglophone, cette rencontre a en effet transcendé les frontières linguistiques et géographiques.

Réunissant 76 leaders visionnaires, experts chevronnés et jeunes talents du Bénin, du Nigeria, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de la RDC, du Sénégal, du Togo, du Burkina Faso et d’ailleurs, cet événement a posé les jalons d’une révolution dans la communication africaine.

À Cotonou, l’édition inaugurale d’Omnicom Media Group West and Central Africa a réuni les acteurs clés de la communication africaine pour co-construire un écosystème créatif et stratégique, porté par une ambition continentale.

L’Afrique parle d’une seule voix pour sa croissance

 

Sous le thème inspirant « Unis pour la croissance », la conférence a catalysé une énergie collective rare. Des allocutions percutantes, des ateliers dynamiques sur les tendances émergentes et des sessions collaboratives ont donné vie à des idées novatrices et à des projets concrets. D’ailleurs , l’objectif était de construire un écosystème où le savoir-faire africain s’allie aux meilleures pratiques mondiales pour s’imposer sur la scène internationale.

En outre , le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané a donné le ton en ouverture. Dans un discours vibrant, il a retracé le chemin parcouru par le Bénin, soulignant les investissements majeurs dans l’éducation et les infrastructures. Il a lancé un appel à l’unité panafricaine, positionnant le Bénin comme un moteur du développement continental.

« L’Afrique doit parler d’une seule voix, et cette voix doit être forte », a-t-il martelé, suscitant l’enthousiasme des participants.

À Cotonou, l’édition inaugurale d’Omnicom Media Group West and Central Africa a réuni les acteurs clés de la communication africaine pour co-construire un écosystème créatif et stratégique, porté par une ambition continentale.

Un tournant stratégique pour le rayonnement mondial du continent

 

Cet événement a brillé par sa capacité à rassembler des profils variés pour tisser des partenariats stratégiques. En effet, les discussions ont permis d’esquisser des projets audacieux, mêlant créativité locale et ambition globale. Selon Sidikou Karimou, leader d’Orchestra, « cette conférence marque le début d’un écosystème intégré, où l’Afrique ne se contente plus de suivre, mais dicte ses propres règles ».

En apothéose, la soirée “African Chic” a célébré le génie créatif du continent dans une ambiance festive et valorisante. Une ode à l’élégance, à l’innovation et à la fierté africaine, couronnant ainsi des initiatives qui incarnent l’avenir du continent.

 

L’innovation africaine de la communication prend ses quartiers à Cotonou

 

En accueillant cet événement, Cotonou s’affirme comme un hub incontournable pour l’innovation et la créativité en Afrique de l’Ouest et du Centre. Par ailleurs, les participants sont repartis galvanisés, armés de nouvelles alliances et d’une conviction partagée : l’Afrique peut – et doit – porter sa voix plus loin. Et si la communication devenait le levier d’une Afrique plus forte, plus solidaire et plus influente ? À Cotonou, les voix se sont accordées pour dire oui. Reste à transformer cette énergie en mouvement durable.

 

Bénin-CHU-MEL : un acte de naissance en un clic

Au Bénin, une naissance ne commence plus par une file d’attente en mairie. Depuis le CHU-MEL de Cotonou, l’état civil entre dans une nouvelle ère : celle de l’enregistrement instantané, sécurisé et accessible dès la maternité.

Cotonou, 21 août 2025 Depuis hier, mercredi 20 août 2025, les parents béninois n’ont plus besoin de se rendre en mairie pour déclarer la naissance de leur nouveau-né. Cette innovation majeure, portée par l’Agence Nationale d’Identification des Personnes (ANIP), a été lancée au Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant Lagune (CHU-MEL) de Cotonou, marquant ainsi un tournant décisif dans la modernisation de l’état civil au Bénin. Ce dispositif, qui permet d’enregistrer les naissances directement à l’hôpital, promet de simplifier la vie des familles et de positionner le pays comme un pionnier en Afrique de l’Ouest.

Le Bénin lance au CHU-MEL de Cotonou un dispositif inédit d’enregistrement des naissances directement à l’hôpital,

Un processus simplifié et moderne : de la maternité à l’état civil

 

Fini les démarches laborieuses et les longues attentes dans les administrations municipales. Grâce à ce nouveau système, tout commence à la maternité. Dès l’accouchement, le personnel hospitalier collecte les informations du nouveau-né et les transmet instantanément au Registre National des Personnes Physiques (RNPP). Par la suite, le système génère automatiquement un Numéro Personnel d’Identification (NPI). Les parents reçoivent une notification par SMS et finalisent la déclaration au guichet ANIP installé dans l’hôpital. Ils peuvent ensuite récupérer les documents officiels, comme l’acte de naissance ou le certificat de NPI, en ligne via la plateforme dédiée (eservices.anip.bj) ou en version papier.

Ce mécanisme fluide et automatisé élimine les obstacles administratifs qui, trop souvent, priveraient les enfants d’une identité légale dans les délais requis.

« Cette réforme garantit que nous enregistrons chaque naissance rapidement et efficacement, renforçant le droit fondamental à l’identité », a déclaré le directeur général de l’ANIP, Aristide Adjinacou, lors de la cérémonie de lancement.

Une phase pilote ambitieuse pour un déploiement national

 

À partir du 25 août 2025, ce projet pilote s’étendra à neuf autres centres hospitaliers à forte natalité à travers le pays. Ces établissements testeront le dispositif pendant six mois pour en évaluer l’efficacité avant un déploiement à l’échelle nationale. En effet , l’objectif est clair : assurer un enregistrement systématique et rapide de toutes les naissances, rapprocher les services publics des citoyens et intégrer les parents non encore inscrits au RNPP. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale de digitalisation impulsée par le gouvernement, visant également à faire du Bénin un hub numérique régional.

Le Bénin lance au CHU-MEL de Cotonou un dispositif inédit d’enregistrement des naissances directement à l’hôpital,

 

Le Bénin, un modèle pour l’Afrique de l’Ouest

 

Par ailleurs, cette avancée place le Bénin à l’avant-garde de la modernisation de l’état civil en Afrique de l’Ouest. En facilitant l’accès à une identité légale dès la naissance, le pays répond à un défi majeur : en Afrique subsaharienne, environ 40 % de la population, soit plus de 500 millions de personnes, n’ont pas de preuve juridique d’identité, ce qui limite leur accès à l’éducation, à la santé et à d’autres services essentiels.

Le Bénin, déjà engagé dans la dématérialisation de plus de 210 services publics, ambitionne de devenir un modèle pour la région.

« Cette transformation ne se limite pas à simplifier les démarches. Elle construit une infrastructure de confiance pour l’avenir, avec des documents sécurisés et des fraudes réduites », a souligné un responsable de l’ANIP.

Le Bénin lance au CHU-MEL de Cotonou un dispositif inédit d’enregistrement des naissances directement à l’hôpital,

Défis et perspectives pour l’avenir

 

Malgré cet enthousiasme, des défis subsistent. Certains usagers rapportent des problèmes de connexion aux plateformes numériques ou des erreurs dans l’enregistrement des données, ce qui peut compliquer les démarches administratives. C’est pourquoi l’ANIP travaille à renforcer la fiabilité de ses systèmes, notamment grâce à un système antifraude et une double validation des informations collectées.

En parallèle, le projet bénéficie du soutien de partenaires internationaux, comme la Banque mondiale à travers le programme WURI. Ces efforts s’inscrivent dans une vision à long terme : d’ici 2028, l’ANIP ambitionne de garantir une identification numérique fiable pour tous les Béninois.

 

Un tournant historique pour la société béninoise

 

Lancée hier au CHU-MEL, cette initiative marque une étape historique pour le Bénin. En rendant l’enregistrement des naissances plus accessible et rapide, le pays ne se contente pas de simplifier la vie de ses citoyens : il pose aussi les bases d’une société plus inclusive et connectée. Alors que la phase pilote débute dans quelques jours, la question est de savoir si ce projet ambitieux pourra surmonter les obstacles techniques et logistiques pour devenir un véritable modèle d’innovation et d’inclusion sociale pour l’ensemble du continent africain.

Présidentielle 2026 : le parrainage, filtre démocratique ou verrou institutionnel ?

À un an du scrutin présidentiel, le système de parrainage électoral au Bénin revient sur le devant de la scène. Derrière les promesses de transparence, une mécanique bien huilée semble dessiner les contours du casting politique avant même que les citoyens ne votent.

Cotonou, 21 août 2025 La Commission électorale nationale autonome (CENA) a récemment présenté aux députés les modalités actualisées du parrainage pour la présidentielle de 2026. Officiellement, il s’agit de garantir la crédibilité du processus. Officieusement, les interrogations sur l’impact réel de ce dispositif sur le pluralisme politique se multiplient.

 

Des signatures sous haute surveillance

 

Pour être candidat, il faudra obtenir 28 signatures d’élus, soit 15 % du corps parlementaire, réparties sur au moins 15 des 24 circonscriptions. Une exigence qui, sur le papier, semble équitable. Cependant, dans un contexte où les élus locaux sont souvent alignés sur des consignes centralisées, la diversité des candidatures devient un défi structurel.

 

Le durcissement des règles de parrainage s’accentue

 

Le système de parrainage n’a cessé de se renforcer depuis son introduction en 2021. En 2026, les formulaires seront nominatifs, individuels et non transférables, avec un agent dédié pour chaque signature. Une procédure qui, selon la CENA, vise à garantir la traçabilité. Pour les observateurs, elle pourrait surtout dissuader les élus hésitants ou indépendants.

 

Le parrainage présidentielle 2026 :  une stratégie de contrôle au détriment du pluralisme ?

 

La stratégie de double-verrouillage est évidente : il faut à la fois attirer les parrains, puis les persuader de signer en présence d’un superviseur. Cette mécanique limite l’émergence de candidatures alternatives et renforce le contrôle institutionnel sur l’accès au scrutin. Par ailleurs, alors que d’autres démocraties simplifient les conditions d’entrée pour encourager le pluralisme, le Bénin semble perfectionner le parcours du combattant électoral.

 

La démocratie béninoise à la croisée des chemins

 

Le parrainage est-il un gage de sérieux ou un outil de sélection anticipée ? À l’approche de 2026, la question n’est plus technique, elle est politique. Le processus électoral risque de devenir une sélection par le haut. Le débat se déplace désormais sur la question fondamentale de la représentation citoyenne. Face à ce défi, le Bénin saura-t-il trouver un équilibre entre le renforcement de son système électoral et le maintien d’une véritable ouverture démocratique ?

Cotonou : des familles dédommagées pour libérer la Berge-Est

Sous un ciel d’août à Akpakpa, les visages sont partagés entre soulagement et espoir. Hier , mercredi, sur le terrain du Yacht Club Tennis, des familles reçoivent symboliquement les premiers chèques d’un projet qui transforme leur quotidien — et redessine les contours de la ville de Cotonou.

 

Cotonou, 21 août 2025— En respect de la délibération du Conseil des Ministres du 30 juillet 2025, l’Agence Nationale du Domaine et du Foncier (ANDF) a effectué la remise symbolique de chèques aux résidents de la Berge-Est de la Lagune de Cotonou, dans le contexte du projet visant à libérer et assainir la région.

Une cérémonie sous le signe de l’espoir : les habitants de la lagune tournent la page

 

La cérémonie, tenue sur le terrain du Yacht Club Tennis à Akpakpa, a réuni des représentants du gouvernement, des autorités locales et des bénéficiaires. Monsieur Ghislain HOUNNON, Directeur Général du Développement Urbain, y représentait le Ministre du Cadre de Vie et des Transports, tandis que Monsieur Moussa-Fils DJIBRIL AKAMBI, Directeur Général Adjoint de l’ANDF, portait la voix de la Commission de dédommagement.

À Cotonou, l’ANDF remet des chèques aux occupants de la Berge-Est dans le cadre d’un projet de libération et d’aménagement urbain. Une opération sociale et territoriale soutenue par le gouvernement béninois.

Un milliard de francs CFA pour réparer les préjudices des riverains

 

Après plusieurs séances de sensibilisation, l’ANDF a identifié 638 ménages concernés par le projet. En effet, le mercredi, l’agence a remis des chèques allant de 200 000 à 3 millions de francs CFA à un premier lot de 110 personnes qui avaient complété les démarches administratives. Par ailleurs ,  elle a mobilisé une enveloppe globale d’un milliard de francs CFA pour accompagner tous les occupants, d’Abokicodji à Agbato.

En outre , ce projet ne se limite pas à une opération foncière. Il s’inscrit dans une vision urbaine durable : installation de lampadaires solaires, aménagements paysagers, valorisation touristique. Une transformation qui vise aussi à faire de la lagune un espace de vie, de mémoire et de rayonnement.

Justice sociale et urbanisme : l’équation gagnante de Cotonou

 

Et si l’aménagement urbain devenait un levier de justice sociale et de cohésion territoriale ? À Cotonou, la libération de la Berge-Est ne se résume pas à une opération technique : elle raconte aussi une ville qui se réinvente avec ses habitants.

Fête du Trône : au-delà du protocole, une fraternité incarnée

Sous les lumières feutrées du Golden Tulip, un geste discret mais chargé de sens : l’ambassadeur des Émirats arabes unis serre chaleureusement la main de son homologue marocain. le 17 août, à Cotonou, la diplomatie devient mémoire.

 

Cotonou, 21 août — À l’occasion du 26ᵉ anniversaire de l’accession au trône de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’ambassade du Royaume du Maroc au Bénin a organisé une réception officielle dans l’enceinte de l’hôtel Golden Tulip. En effet , l’événement, à la fois solennel et fédérateur, a rassemblé des figures diplomatiques, des responsables béninois, des représentants d’organisations internationales et des membres des communautés marocaine et arabe résidant au Bénin.

 

Le modèle Maroco-Émirati salué : quand la fraternité devient diplomatie

 

Parmi les invités d’honneur, Son Excellence Mohamed Saeed Al Kaabi, ambassadeur des Émirats arabes unis auprès de la République du Bénin, a tenu à adresser ses félicitations à l’ambassadeur du Maroc et à son équipe. Dans son intervention, il a salué la profondeur des liens historiques entre Rabat et Abou Dhabi, soulignant ainsi leur développement constant dans les domaines de la coopération, de la culture et de la solidarité régionale.

Au-delà du protocole, cette réception a incarné une vision partagée : celle d’une diplomatie fondée sur la reconnaissance mutuelle, la mémoire commune et l’engagement pour un avenir concerté. Par ailleurs, sous la conduite éclairée de Son Altesse Sheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan et de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, les relations maroco-émiraties s’affirment comme un modèle de fraternité active.

 

Le Maroc, acteur clé d’une nouvelle solidarité régionale

 

Dans un contexte ouest-africain en pleine mutation, cette célébration prend une résonance particulière. Elle rappelle que les liens entre États ne se tissent pas seulement dans les traités, mais aussi dans les gestes, les regards et les paroles échangées lors de moments symboliques.

Et si la diplomatie culturelle devenait le socle d’une nouvelle solidarité régionale ? À Cotonou, le 17 août, les Émirats arabes unis et le Royaume du Maroc ont montré que l’amitié entre nations peut aussi être un levier de cohésion et de transmission.

Ouèdo : démantèlement d’un réseau de cybercriminels

 Cybercriminalité à Ouèdo : un réseau démantelé, la traque numérique s’intensifie

 

Cotonou, 20 août 2025 Les autorités béninoises ont porté un coup sévère à la cybercriminalité locale. En effet, le commissariat de l’arrondissement de Ouèdo a démantelé, mardi, un réseau d’escroquerie en ligne très actif et structuré. Cette opération, menée avec une précision chirurgicale, a conduit à l’interpellation de deux individus soupçonnés d’être au cœur d’un système frauduleux exploitant les failles du numérique pour piéger de nombreuses victimes.

 

Le « butin » de l’arnaque a été saisi par les forces de l’ordre.

 

Selon des sources concordantes, le groupe ciblait les internautes à travers des pratiques frauduleuses sophistiquées, utilisant des cartes SIM en masse et divers dispositifs technologiques pour mener des opérations d’arnaque à distance. Alertés par des signaux persistants, les agents du commissariat de Ouèdo ont agi avec célérité, procédant à l’arrestation des deux suspects au cours de la journée.

Par ailleurs, la perquisition au domicile du premier suspect a révélé l’ampleur du dispositif :

  • 527 cartes SIM MTN
  • 67 plaquettes de cartes SIM.
  • 3 téléphones Android
  • 5 téléphones à touches.
  • 1 appareil d’enregistrement de cartes SIM.
  • 1 carte Visa.
  • 1 carte d’identité.

Cet arsenal numérique témoigne aussi d’une organisation bien rodée, capable de multiplier les identités fictives et les canaux de fraude.

 

Une enquête approfondie pour remonter le réseau

 

La perquisition au domicile du second suspect n’a pas permis de saisir de matériel compromettant. Toutefois, face aux preuves accablantes, les deux individus ont reconnu leur implication dans le réseau. Par ailleurs, ils seront transférés au Centre National d’Investigations Numériques pour des enquêtes approfondies, visant à identifier les ramifications de cette cellule et d’éventuels complices encore actifs.

En somme, ce coup de filet est une victoire majeure dans la lutte contre la cybercriminalité au Bénin et prouve la détermination des forces de l’ordre à neutraliser ces réseaux. Cependant, la rapidité avec laquelle ces cellules se reconstituent et s’adaptent soulève une question fondamentale : les capacités d’investigation numériques du pays sont-elles suffisantes pour faire face à l’ampleur de cette menace ? Au-delà de ces arrestations, comment les autorités peuvent-elles renforcer la sensibilisation des citoyens pour qu’ils ne deviennent pas des victimes de ces escrocs connectés ?

Vers des élections 2.0 au Bénin : l’ANIP mobilise les acteurs politiques

À cinq mois du scrutin, l’ANIP mobilise les acteurs politiques autour de la LEI : cap sur une transparence numérique

 

 

Cotonou, 19 août 2025 — À l’approche des élections générales de janvier 2026, l’Agence Nationale d’Identification des Personnes (ANIP) intensifie ses efforts pour garantir un processus électoral fluide, inclusif et technologiquement sécurisé. C’est dans ce contexte que l’ANIP a organisé une séance d’échanges cruciale avec les partis politiques et la société civile, le samedi 16 août, pour présenter la Liste Électorale Informatisée (LEI) et ses outils numériques.

 

Une stratégie pour renforcer la confiance démocratique

 

À cinq mois du premier tour, prévu le 11 janvier 2026, cette rencontre marque une étape décisive dans la préparation du scrutin. Herbert Assogba, responsable communication et partenariats à l’ANIP, a rappelé que tout citoyen béninois âgé d’au moins 18 ans à la date du scrutin et ayant effectué son enrôlement RAVIP dans les délais sera automatiquement inscrit sur la LEI.

Les échéances sont claires :

  • Affichage provisoire de la LEI : du 13 au 28 septembre 2025.
  • Affichage définitif : du 28 octobre au 11 novembre 2025.
  • Transmission officielle à la CENA : le 12 novembre 2025.

Il est important de noter que l’enrôlement RAVIP doit impérativement être réalisé avant le 28 septembre 2025.

 

L’ANIP met le numérique au service de l’électeur

 

L’ANIP mise sur l’innovation pour simplifier les démarches citoyennes. Les plateformes eservices.anip.bj et l’application mobile ANIP.BJ permettent aux électeurs de vérifier leur inscription, de demander leur carte d’identité nationale sécurisée — surnommée « La carte c’est moi » — et d’effectuer un transfert de centre de vote, sous réserve d’une déclaration de résidence.

Elvys Daa-Kpode, développeur à l’ANIP, a présenté ces outils comme des leviers d’inclusion et de transparence. Selon lui, ils visent à réduire les obstacles logistiques et à renforcer la participation électorale, notamment chez les jeunes et les populations éloignées des centres urbains.

 

Une volonté affirmée de transparence et de sécurité

 

En clôture de séance, le directeur général, Aristide Adjinacou, a tenu à rassurer les participants. Il a déclaré : « Le système mis en place est performant. Nous continuerons d’améliorer nos outils et de jouer pleinement notre rôle pour garantir des élections transparentes. »

En somme, le message de l’ANIP est clair : la technologie sera le socle de la transparence électorale. La modernisation du processus est un pas de géant pour la démocratie béninoise, mais le défi reste immense.

La population et les acteurs politiques s’approprieront-ils suffisamment ces nouveaux outils pour garantir la confiance dans les résultats ? Ces innovations numériques parviendront-elles à convaincre les plus sceptiques et à sécuriser la validité des prochains scrutins ?

Report des audiences de la Cour constitutionnelle du Bénin

 Silence au sommet : la Cour constitutionnelle du Bénin reporte ses audiences dans un contexte de tension institutionnelle

 

Cotonou, 19 août 2025 La Cour constitutionnelle du Bénin a reporté ses audiences de mise en état et plénières, initialement prévues pour aujourd’hui et les prochains jours, en raison d’un « empêchement exceptionnel ». La Cour a précisé dans un communiqué que ses travaux reprendront bientôt. Cette décision a semé la confusion et les spéculations dans les sphères judiciaires et politiques, car le greffier en chef n’a donné aucune précision sur la nature de cet obstacle.

 

Une suspension inattendue des audiences dans un climat sensible

 

La Cour a reporté ses audiences alors qu’elle doit se prononcer sur plusieurs dossiers majeurs, notamment des contentieux électoraux et des questions de constitutionnalité récemment soulevées. En tant que garante de l’État de droit, elle suscite naturellement des inquiétudes dès qu’elle interrompt ses travaux, tant les implications juridiques et politiques à court terme sont sensibles.

À ce jour, elle n’a communiqué aucune information complémentaire, et n’a pas encore fixé les nouvelles dates d’audience. Ce silence entretient le flou et alimente les interrogations des observateurs, qui suivent ses prochaines annonces avec une vigilance accrue.

 

Le rôle central de la Cour dans l’équilibre démocratique

 

La Cour constitutionnelle joue un rôle pivot dans l’architecture démocratique du Bénin. Elle arbitre les litiges électoraux, veille à la conformité des lois avec la Constitution et garantit les droits fondamentaux. Son fonctionnement régulier est donc essentiel à la stabilité institutionnelle du pays.

Ce report, bien que présenté comme temporaire, intervient dans un moment où la vigilance citoyenne est accrue et où la transparence des institutions est plus que jamais attendue.

La décision de la Cour constitutionnelle de reporter ses audiences sans donner plus d’explications interpelle. Ce silence, bien que temporaire, met en lumière la fragilité des institutions et l’importance de leur transparence pour la confiance publique.

Ce report est-il le signe d’une simple difficulté technique ou révèle-t-il des tensions plus profondes ? Le Bénin peut-il se permettre de voir sa justice constitutionnelle en suspens alors que de nombreux dossiers majeurs attendent une résolution ?

Razack Omotoyossi : le Bénin pleure son buteur légendaire

Razack Omotoyossi : l’étoile du football béninois s’est éteinte à Lagos

 

Cotonou, 19 août 2025 Le football béninois perd l’un de ses visages les plus emblématiques. Razack Omotoyossi, ancien attaquant des Écureuils du Bénin — aujourd’hui Guépards — est décédé ce matin à Lagos, au Nigeria, à l’âge de 40 ans. Une disparition brutale qui endeuille tout un pays et ravive le souvenir d’un joueur au talent incandescent, dont les exploits ont marqué une génération.

 

Une fin tragique pour un héros national

 

Selon les informations , Omotoyossi ne souffrait d’aucune maladie connue. Cependant, les dernières semaines de sa vie ont été marquées par une série de drames personnels : la perte de sa sœur début août et l’incendie de son domicile en juillet. D’ailleurs, une vidéo poignante, largement diffusée sur les réseaux sociaux, le montrait bouleversé, appelant à l’aide devant les ruines de sa maison. Ce cri silencieux, aujourd’hui, résonne comme un adieu douloureux.

 

Le buteur des grandes heures du Bénin

 

Attaquant puissant, généreux dans l’effort, Omotoyossi a incarné l’espoir du football béninois dans les années 2000. Avec 21 but en 47 sélections, il a  longtemps détenu le record de buts en équipe nationale. Par ailleurs, il s’est révélé au monde lors de la Coupe du monde junior en Australie en 2005, inscrivant le tout premier but du Bénin dans une compétition FIFA. Il a ensuite porté les couleurs nationales lors des CAN 2008 au Ghana et 2010 en Angola, devenant un symbole de fierté pour les supporters.

 

Une carrière nomade, une passion intacte

 

Passé par les pelouses de Suède (Helsingborgs IF), d’Égypte (Zamalek), d’Arabie saoudite et de Turquie, Omotoyossi a vécu une carrière de globe-trotteur, riche en expériences, mais marquée par des hauts et des bas. Après avoir raccroché les crampons, il était resté proche du milieu du football, tout en menant une vie discrète à Lagos.

Son décès laisse un vide immense dans le cœur des amateurs de ballon rond, qui n’ont jamais oublié ses courses rageuses, ses frappes puissantes et son amour du maillot jaune.

En somme, avec le décès de Razack Omotoyossi, le Bénin perd plus qu’un footballeur : il perd une part de son histoire sportive récente, un héros de terrain dont les exploits ont fait rêver toute une génération. Sa mort tragique rappelle la fragilité de la vie et le revers souvent oublié de la gloire.

Au-delà des hommages, le football béninois parviendra-t-il à honorer sa mémoire en retrouvant l’esprit combatif et la passion qu’il a incarnés sur les terrains ?

Glazoué en deuil : le fleuve Ouémé livre ses victimes

Drame de Glazoué : 23 corps repêchés après l’accident du bus dans l’Ouémé, 19 toujours disparus

 

Glazoué, 18 août 2025 Une tragédie routière d’une ampleur rare a frappé Glazoué, au Bénin, où un bus a plongé dans le fleuve Ouémé, emportant des dizaines de vies. Alors que les secours annoncent la fin des opérations d’extraction, le bilan s’alourdit à 23 morts, tandis que 19 personnes restent introuvables.

Au Bénin, le chavirement d’un bus dans le fleuve Ouémé à Glazoué fait 23 morts et 19 disparus, ravivant les inquiétudes sur la sécurité routière nationale

Fin des opérations de recherche, le bilan s’alourdit

 

Ce lundi, vers 16 h 48, les équipes de secours ont mis un terme à une opération d’extraction éprouvante sur le pont de Thio, dans la commune de Glazoué. Un bus de la compagnie STM, reliant Parakou à Niamey, a basculé dans le fleuve Ouémé dans la nuit du 16 au 17 août, après avoir percuté la rambarde du pont. À ce jour, 23 corps ont été retrouvés et extraits des eaux tumultueuses, tandis que 19 personnes demeurent portées disparues, probablement encore prisonnières de l’épave immergée à près de 15 mètres de profondeur.

 

Glazoué  : l’espoir s’amenuise, le deuil s’installe

 

Le drame, survenu aux environs de minuit, a mobilisé une réponse d’urgence d’envergure. Selon les autorités béninoises, les secours ont extrait neuf passagers vivants dans les heures suivant l’accident et les ont conduits à l’hôpital de Savè, où ils se trouvent dans un état stable. Cependant, l’espoir de retrouver d’autres survivants s’amenuise avec la remontée du bus.

Désormais, les équipes donnent la priorité à l’identification des victimes, afin de permettre aux familles de faire leur deuil. L’attente est insoutenable pour les proches, qui espèrent que les eaux du fleuve Ouémé restitueront les corps des disparus.

La sécurité routière en question

 

L’intervention rapide des secours et l’action du gouvernement ont permis de sauver des vies, mais ce drame ravive de vives préoccupations sur la sécurité routière au Bénin, où les accidents mortels sont fréquents, notamment sur les axes inter-États. Les autorités ont lancé un appel pressant aux transporteurs et conducteurs pour un respect rigoureux des règles de conduite, dans l’espoir de prévenir de nouvelles tragédies.

Les familles face à l’indicible : au-delà du deuil, la quête de justice

 

Alors que les opérations d’extraction sont officiellement terminées, les recherches pourraient reprendre si de nouveaux indices sur les 19 disparus sont découverts. En attendant, la communauté de Glazoué et les familles des victimes pleurent leurs proches. Au-delà du deuil, ce drame pose la question de la responsabilité des compagnies de transport et de la nécessité de mesures de contrôle plus strictes.

Comment les familles pourront-elles faire face à la lenteur de la justice et obtenir des réponses sur les causes réelles de cet accident pour éviter qu’une telle tragédie ne se reproduise à l’avenir ?