SUCOBE : de la faillite à l’espoir, un nouveau projet prend forme

Vers une renaissance industrielle sur les cendres de l’ancienne SUCOBE

 

Savè, 6 août 2025 — Un souffle nouveau se profile pour le département des Collines. L’ancien site industriel de la SUCOBE (Société sucrière de la Côte du Bénin), laissé à l’abandon, s’apprête à renaître sous la forme d’une nouvelle infrastructure industrielle. Cette initiative est le fruit d’une collaboration renouvelée entre le Bénin et le Nigéria.

L’annonce, faite par le président de la République lors d’un échange direct avec la jeunesse au Palais de la Marina, marque un tournant significatif dans la requalification économique de la région.

 

Un partenariat stratégique sur le point d’aboutir

 

Les négociations, en cours entre les deux pays copropriétaires du site, sont dans leur phase finale. Selon le chef de l’État, un accord devrait être trouvé d’ici deux mois. Pour preuve de cet engagement, les équipes techniques des deux nations ont déjà multiplié les visites sur le site de Savè. En fait, l’objectif est clair : transformer ce terrain, autrefois dédié à la production sucrière, en un nouveau pôle d’activités industrielles, adapté aux réalités économiques actuelles.

Tirer les leçons d’un échec passé pour mieux rebondir : Une reconversion durable pour l’avenir de Savè

 

Le président a ouvertement évoqué le passé, rappelant l’échec du projet initial de la SUCOBE, cofinancé par le Bénin et le Nigéria. En effet, deux opérateurs distincts ont pris en charge le site, sans parvenir à lui donner un rythme de croisière, le laissant sombrer peu à peu dans l’inactivité. Plutôt que de le considérer comme un échec définitif, les autorités y voient une occasion de redéfinir la vocation industrielle de la région.

 

« Ce n’est pas la filière sucre qui est incompatible avec la zone, mais les conditions qui n’ont jamais été réunies », a précisé le président. Le nouveau projet ambitionne de corriger ces lacunes en instaurant un cadre plus rigoureux et durable. Portée par une vision commune entre Cotonou et Abuja, cette initiative pourrait également réintégrer les actifs non-fonciers encore présents sur le site, en les adaptant aux exigences techniques et économiques d’aujourd’hui.

 

Savè tourne la page de la SUCOBE pour écrire un nouveau chapitre industriel

 

 

S’engageant personnellement dans ce processus, le chef de l’État a assuré que le chantier de reconversion démarrera avant la fin de son mandat. C’est une manière de rassurer les populations locales et la jeunesse, en leur garantissant que Savè retrouvera son statut de carrefour industriel.

En redessinant l’avenir industriel de Savè, le Bénin ne se contente pas de clore le dossier de la SUCOBE ; il en fait le prélude d’une nouvelle ère. La requalification du site ambitionne de faire émerger un moteur de développement régional, porté par la coopération, l’innovation et une confiance renouvelée. Mais quel sera le secteur industriel de prédilection ? La question reste en suspens, laissant entrevoir de multiples possibilités.

Le Bénin séduit le Ghana avec sa vitrine industrielle

Glo-Djigbé-Zè, le 6 août 2025 — Le cœur industriel du Bénin a vibré le mardi 5 août, au rythme d’une visite officielle venue du Ghana. Une délégation ministérielle conduite par Julius Debrah, directeur de cabinet du président ghanéen, s’est rendue sur le site de la Zone industrielle de Glo-Djigbé-Zè (GDIZ). En effet, cet espace est la vitrine de la transformation économique béninoise. Par ailleurs, cette immersion, orchestrée par Létondji Beheton, directeur général de la Société d’Investissement et de Promotion de l’Industrie (SIPI-Bénin), vise à initier un rapprochement stratégique autour des nouvelles politiques de valorisation des ressources locales.

 

La GDIZ, une vitrine qui fait le Ghana rêver

 

Lancé en 2020 en partenariat avec ARISE IIP, le projet GDIZ symbolise le changement de cap industriel du Bénin. Il s’agit de passer d’un pays exportateur de matières premières à une nation bâtisseuse de chaînes de valeur locales. Ce pari est devenu réalité, puisque les responsables ghanéens ont pu mesurer le dynamisme d’un écosystème où textile, céramique, agrotransformation et haute technologie se croisent. Ce mélange façonne l’économie de demain dans les halls d’usine et les ateliers de filature.

La délégation a également exploré les installations publiques intégrées à la zone. Il s’agit d’un modèle de fluidité administrative destiné à accompagner les investisseurs dans leurs démarches. L’une des haltes les plus marquantes fut la visite des lignes de confection textile, où des maillots destinés à la FIFA côtoient des habits pour de grandes marques internationales.

Le Bénin inspire le Ghana et l’Afrique de l’Ouest

 

À l’issue de cette visite, le ministre ghanéen de l’Intérieur, Muntaka Mubarak, n’a pas caché son admiration. « Ce qui se construit ici est remarquable. L’efficacité, le dynamisme des jeunes employés, la modernité des équipements… tout cela en seulement quatre années, c’est un signal fort. Nous sommes venus parce que le Ghana souhaite bâtir un modèle similaire, et la GDIZ nous offre une source d’inspiration concrète », a-t-il déclaré.

Cette initiative ne fait que renforcer l’ambition béninoise de devenir un pôle régional de production et d’innovation industrielle. Pour le Ghana, elle pourrait bien déclencher aussi  la mise en œuvre d’une zone sœur, appuyée par des partenariats techniques bénino-ghanéens.

 

Vers une coopération économique à haute valeur ajoutée

 

Autour des figures du commerce, de la défense et de l’investissement, les membres de la délégation ont affiché leur intérêt pour le modèle de gestion intégré proposé par la GDIZ. L’initiative « 24 Hour Economy », portée par Accra, pourrait ainsi s’inspirer des cycles de production béninois pour structurer ses futures politiques industrielles.

Glo-Djigbé-Zè s’impose désormais comme un laboratoire de croissance africaine, capable de fédérer des ambitions et d’aimanter des investissements autour de valeurs communes : innovation, emploi, souveraineté industrielle.

Le Ghana sera-t-il le premier d’une série de pays africains à s’inspirer de cette réussite ?

Bohicon – Abu Dhabi : vers un pacte municipal

Diplomatie locale en action — Bohicon et les Émirats Arabes Unis explorent une nouvelle ère de coopération décentralisée

Cotonou, mardi 5 août 2025 — Une rencontre stratégique s’est tenue au siège de l’ambassade des Émirats Arabes Unis au Bénin, entre Son Excellence Mohammed Saeed Al Kaabi, ambassadeur émirati, et Son Excellence Rufino d’Almeida, maire de la ville de Bohicon. Cet échange s’inscrit dans une dynamique de dialogue renforcé entre les deux parties, autour des perspectives de collaboration et des opportunités de développement à l’échelle locale.

 

Vers un jumelage inédit : Bohicon se tourne vers les Émirats arabes unis

 

Dans une atmosphère empreinte de cordialité et d’ouverture, les deux responsables ont salué la qualité des relations bilatérales existantes, portées par les visions convergentes de Son Excellence le Président Patrice Talon et de Son Altesse Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan. D’ailleurs, l’ambassadeur a tenu à souligner l’engagement des autorités béninoises en faveur de la décentralisation, du renforcement des institutions locales et de la modernisation des services publics.

La gouvernance numérique au cœur des discussions

 

Le diplomate émirati a mis en lumière le potentiel d’une coopération ciblée dans des domaines clés tels que l’aménagement urbain, la gouvernance numérique et la gestion municipale. Il a d’ailleurs salué les efforts de la commune de Bohicon pour améliorer ses performances institutionnelles.

Pour sa part, le maire Rufino d’Almeida a exprimé sa gratitude pour le soutien humanitaire et les initiatives de développement menées par les Émirats au Bénin. Par la suite, il a manifesté un vif intérêt pour les solutions émiraties en matière de gestion locale, et a proposé l’établissement d’un jumelage entre Bohicon et plusieurs villes émiraties, dans l’optique de stimuler les échanges d’expertise et d’impulser des projets durables.

 

Une collaboration prometteuse en marche

 

Les deux délégations ont convenu de maintenir un rythme soutenu de concertation et d’envisager des visites croisées dans les mois à venir, dans le but de concrétiser les axes de collaboration esquissés et de renforcer les liens entre leurs communautés.

En somme, cette rencontre marque un pas décisif vers une diplomatie de proximité, où les enjeux du développement local s’invitent au cœur des relations bilatérales. À travers la volonté commune d’agir pour les collectivités, Bohicon et les Émirats Arabes Unis ouvrent la voie à une coopération ancrée dans la réalité des territoires et tournée vers des partenariats durables.

Banikoara : la cheffe d’arrondissement évincée après rupture politique

Séisme politique à Banikoara : La cheffe d’arrondissement destituée après sa rupture avec son parti !

 

Banikoara, 4 août 2025 – Ce lundi, un vent de changement a soufflé sur l’arrondissement central de Banikoara. Suzanne Élise Tama, cheffe de cette circonscription depuis 2020, a été destituée de ses fonctions à l’issue d’un vote de défiance sans appel. Ce bouleversement, consécutif à sa rupture avec le parti Union Progressiste Le Renouveau, marque un tournant dans la gestion communale. En effet, ce geste politique, bien plus qu’une formalité, exprime les tensions vives et les attentes pressantes d’une communauté en quête de cohésion et de confiance.

 

Un verdict implacable : 28 conseillers contre la cheffe d’arrondissement

 

Réunis ce 4 août 2025, les conseillers communaux de Banikoara ont scellé le sort de Suzanne Élise Tama. Le verdict est sans équivoque : sur les 31 élus présents, 28 ont voté en faveur de son éviction, trois s’y sont opposés, et aucun n’a opté pour l’abstention. Par ailleurs, ce résultat, d’une clarté implacable, met fin à cinq années de leadership de Mme Tama, récemment marquées par des remous politiques. La décision, prise dans un climat de gravité, traduit une fracture profonde au sein de l’équipe dirigeante.

 

Le fil de la confiance rompu : Une rupture politique à l’origine de la crise

 

Le 5 juillet dernier, Suzanne Élise Tama avait secoué l’échiquier politique local en annonçant son retrait du parti Union Progressiste Le Renouveau, invoquant des motifs personnels. Malgré cela, elle avait exprimé son souhait de conserver son rôle de cheffe d’arrondissement. Cette démarche a rapidement suscité une vague de méfiance, qui s’est cristallisée par une pétition signée par 29 conseillers communaux. Ces derniers, pointant une « crise de confiance » manifeste, ont jugé que son maintien à la tête de l’arrondissement n’était plus tenable.

 

Leçon de gouvernance : La démocratie locale à l’épreuve de la cohésion

 

Ce vote de défiance, au-delà de son impact immédiat, s’inscrit dans une dynamique de responsabilité politique. Il illustre également  la volonté des élus de Banikoara de restaurer une harmonie au sein de la gestion communale, à un moment où l’unité est essentielle pour répondre aux aspirations des habitants. Ce rituel, bien que marqué par une rupture, incarne le fonctionnement démocratique d’une commune déterminée à avancer, rappelant que la légitimité ne se décrète pas mais se construit et s’entretient au quotidien.

 

Un nouveau chapitre s’ouvre : Banikoara face à l’incertitude et à l’espoir

 

En somme, la destitution de Suzanne Élise Tama, qui avait pris les rênes de l’arrondissement central en 2020, ferme une page de l’histoire locale. Son départ, acté dans un contexte de tensions, ouvre la voie à une nouvelle étape pour Banikoara, où les défis de gouvernance et de cohésion devront être relevés par une nouvelle figure. Ce moment, aussi difficile soit-il, rappelle l’importance de la confiance mutuelle dans la conduite des affaires publiques, et place désormais la commune devant un choix crucial pour son avenir : surmonter les divisions pour retrouver la stabilité et la prospérité.

Santé : Cotonou et Ottawa renforcent leur alliance pour le bien-être des Béninois

Santé au Bénin : Le Ministre Hounkpatin et l’Ambassadrice du Canada scellent une alliance stratégique

 

Cotonou, 4 août 2025 – Ce lundi, le professeur Benjamin Hounkpatin, Ministre de la Santé du Bénin, a accueilli Son Excellence Mme Guthrie, ambassadrice du Canada, pour une discussion stratégique au cœur de la coopération bilatérale. Dans une ambiance d’échanges fructueux, les deux parties ont célébré les avancées majeures du système sanitaire béninois, tout en explorant de nouvelles pistes pour renforcer les liens entre les deux nations. Par ailleurs, ce rituel diplomatique, loin d’être une simple formalité, incarne l’élan commun pour améliorer la santé des populations, avec un accent particulier sur les domaines clés de la reproduction et du bien-être communautaire.

 

Le Bénin, champion de la santé : Des progrès salués par le Canada

 

Au centre des discussions, les progrès impressionnants réalisés par le Bénin dans le domaine de la santé ont été mis en lumière. En effet, le Ministre Hounkpatin a souligné les avancées significatives en matière de santé sexuelle et reproductive, ainsi que les efforts pour renforcer les soins au plus près des communautés. De son côté, l’ambassadrice Guthrie a réaffirmé l’engagement du Canada à soutenir ces initiatives, saluant également la détermination du Bénin à offrir des services de santé accessibles et de qualité à ses citoyens.

Cotonou-Ottawa : Une alliance forte pour une santé béninoise renforcée

 

La rencontre a également permis d’explorer de nouvelles opportunités de collaboration entre Cotonou et Ottawa. Cette alliance, tissée au fil des années, vise à amplifier l’impact des programmes de santé publique au profit des populations béninoises. À cet égard, les discussions ont porté sur des projets concrets, visant à renforcer les infrastructures sanitaires et à promouvoir des initiatives communautaires, dans une logique de développement durable et inclusif.

 

Vers un avenir plus sain : Le Bénin et le Canada bâtissent l’espoir ensemble

 

Cette audience, bien plus qu’un échange protocolaire, symbolise une volonté partagée de faire de la santé un levier de progrès social. En réunissant le Bénin et le Canada autour de priorités communes, elle pave la voie à une coopération renforcée, porteuse d’espoir pour des communautés en quête de mieux-être. Ce dialogue de haut niveau, tenu ce lundi, est une promesse d’un avenir où la santé reste au cœur des ambitions nationales et internationales, jetant les bases d’un partenariat solide et durable pour le bien-être des Béninois.

Bénin : Sœur Théophane, veuve d’Albert Tévoedjrè, s’éteint à 95 ans

 Sœur Théophane, veuve d’Albert Tévoedjrè, s’éteint à 95 ans, laissant derrière elle un héritage de foi et d’engagement

 

Porto-Novo, 4 août 2025 – Dans la matinée du dimanche 3 août 2025, une figure discrète mais emblématique du Bénin, Sœur Théophane, s’est éteinte paisiblement à l’âge de 95 ans au Centre Hospitalier Universitaire Départemental de l’Ouémé-Plateau (CHUD-OP) à Porto-Novo. Hospitalisée pour des soins, la veuve du professeur Albert Tévoedjrè, personnalité marquante de l’histoire politique  béninoise, a rejoint son époux, décédé en 2019, laissant un vide dans le cœur de ceux qui l’ont connue. De fait, son départ marque la fin d’une vie dédiée à la spiritualité, à l’accompagnement de son illustre mari et à l’engagement pour des causes humanitaires.

 

Une vie de foi et de combats : L’héritage discret d’Isabelle Ekue

 

Née Isabelle Ekue, Sœur Théophane a choisi ce nom religieux en écho à son profond engagement spirituel, une valeur qu’elle partageait avec son époux, le professeur Albert Tévoedjrè, connu sous le nom spirituel de « Frère Melchior ». Ce couple, uni par la foi et une vision commune de service, a marqué l’histoire du Bénin par son dévouement à des causes sociales et éducatives. En outre, Isabelle, professeure de lettres de formation, s’était illustrée par son combat acharné contre les pratiques traditionnelles néfastes, notamment l’excision, une cause qui lui tenait particulièrement à cœur. Son militantisme discret mais déterminé a inspiré de nombreuses initiatives au sein des communautés béninoises.

 

Un duo légendaire : L’ombre et la lumière du « Renard de Djrègbé »

 

La disparition de son époux en 2019 avait profondément affecté Sœur Théophane. Albert Tévoedjrè, surnommé le « Renard de Djrègbé », était une figure incontournable du Bénin post-indépendance. Intellectuel brillant, écrivain et homme politique, il avait occupé des postes clés, tels que ministre de l’Information de 1960 à 1963, et s’était distingué par ses contributions dans les domaines de l’éducation, de la diplomatie et de la paix en Afrique. Cependant, sa veuve, bien que moins exposée médiatiquement, a joué un rôle essentiel à ses côtés, soutenant ses initiatives tout en menant ses propres combats.

 

Par exemple, Sœur Théophane a incarné une force tranquille aux côtés d’Albert Tévoedjrè, un homme d’exception. Épouse et partenaire, elle a contribué à l’organisation de nombreux événements, notamment la première rencontre interafricaine d’Emmaüs en 1989, accueillie au Refuge du Pèlerin à Porto-Novo, un lieu symbolique pour le couple. Sa foi catholique, héritée d’une éducation rigoureuse, et son engagement humanitaire ont fait d’elle une figure respectée, bien que souvent dans l’ombre de son mari.

 

Adieu à une grande dame : Porto-Novo salue un modèle de résilience

 

Le décès de Sœur Théophane au CHUD-OP, un établissement en constante modernisation grâce aux efforts du gouvernement béninois, a suscité une vague d’émotion à Porto-Novo et au-delà. Le centre hospitalier, qui s’apprête à accueillir un scanner de pointe dans les mois à venir, a été le théâtre des derniers instants de cette femme dont la vie a été un modèle de résilience et de générosité. Dès lors, les hommages affluent, saluant son rôle de pilier familial et son dévouement à des causes sociales.

 

L’héritage impérissable de Sœur Théophane : Une flamme qui continuera de guider le Bénin

 

Dans le sillage des hommages, l’engagement de Sœur Théophane et du professeur Tévoedjrè demeure une source d’inspiration vivante. Leur engagement commun pour l’éducation, la paix et la justice sociale continue d’inspirer les générations actuelles et futures. En somme,  Porto-Novo rend hommage à une figure exemplaire, dont l’engagement discret mais constant a laissé un héritage de service et d’humanité qui continue d’inspirer.

La CENA change de décor pour mieux orchestrer 2026

Bénin : la CENA s’offre un nouveau départ à Cadjèhoun pour les élections de 2026

 

Cotonou, 4 août 2025 – À l’aube des élections générales de 2026, la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) s’apprête à tourner une page de son histoire en quittant son siège historique de Xwlacodji. Désormais, l’institution posera ses valises à Cadjèhoun, à deux pas de la Société de Radiodiffusion et de Télévision du Bénin (SRTB). Ce déménagement, bien plus qu’un simple changement d’adresse, symbolise l’ambition du Bénin de doter son organe électoral d’un cadre modernisé pour relever les défis des scrutins à venir. En effet, ce rituel de transition incarne une volonté claire de renforcer l’efficacité et la crédibilité de l’institution à un moment clé de la vie démocratique du pays.

 

Cadjèhoun : La CENA s’offre un lifting pour des scrutins optimaux

 

Dans les jours à venir, la CENA prendra ses quartiers dans un bâtiment entièrement rénové, autrefois occupé par l’Institut de Formation Sociale, Économique et Civique (INFOSEC). Entièrement repensé et équipé, ce nouvel espace offre des conditions optimales pour le personnel chargé d’organiser les élections. Ce choix stratégique reflète l’engagement des autorités béninoises à doter l’institution d’un environnement propice à la gestion rigoureuse et transparente des processus électoraux, garantissant ainsi une meilleure performance.

 

2026 en ligne de mire : Talon accélère la modernisation de l’appareil électoral

 

Ce déménagement, orchestré sous l’impulsion du président Patrice Talon, s’inscrit dans une vision plus large : celle d’améliorer considérablement les conditions de travail des équipes de la CENA à l’approche des élections générales de 2026. En modernisant ces infrastructures, le gouvernement vise à renforcer l’efficacité opérationnelle de l’institution, garante de la régularité des scrutins législatifs et communaux prévus dès janvier prochain. Par conséquent, ce geste traduit une volonté affirmée de consolider la confiance des citoyens dans le système électoral béninois.

 

Un emplacement symbolique : La CENA ancre son renouveau au cœur de l’information

 

Le choix de Cadjèhoun, à proximité immédiate de la SRTB, n’est pas anodin. Cette localisation centrale facilite non seulement l’accès et la coordination avec d’autres institutions clés, mais marque également une rupture franche avec l’ancien siège de Xwlacodji. Le bâtiment réhabilité, désormais adapté aux besoins modernes, devient un puissant symbole de renouveau pour une institution appelée à jouer un rôle pivot dans la démocratie béninoise.

 

Un pas de géant vers une démocratie renforcée : Le Bénin prêt pour 2026 !

 

Ce déménagement n’est pas qu’une simple opération logistique ; il incarne l’aspiration profonde du Bénin à une gouvernance électorale toujours plus performante et transparente. En offrant à la CENA un cadre à la hauteur de ses ambitions et des enjeux démocratiques, les autorités posent les bases d’un processus électoral fluide et intègre pour 2026. Ce rituel de transition, bien que discret, est un pas décisif vers une démocratie renforcée, signifiant clairement que le Bénin est prêt à relever les défis de demain, avec une CENA plus forte et plus efficace au service de ses citoyens.

Élections 2026 : l’ANIP digitalise le vote citoyen

Élections 2026 : le Bénin digitalise le vote, un clic pour chaque citoyen

 

Cotonou, 4 août 2025 À l’approche des élections générales de 2026, l’Agence nationale d’identification des personnes (ANIP) déploie une panoplie d’outils numériques pour simplifier la participation électorale. Désormais, les Béninois peuvent, d’un simple clic ou d’un code USSD, consulter leur bureau de vote, demander un changement de centre ou commander des documents d’identité. En effet, ce rituel de modernisation, qui marie technologie et inclusion, vise à rendre le processus électoral plus fluide et accessible, tout en répondant aux besoins d’une population en constante mobilité.

 

Votre vote à portée de main : les applications ANIP révolutionnent l’accès

 

L’ANIP a lancé des applications web et mobiles, disponibles sur iOS (https://apps.apple.com/fr/app/anip-bj/id6746857239) et Android (https://play.google.com/store/apps/details?id=bj.anip.eservice), permettant aux citoyens de gérer leur parcours électoral en toute autonomie.  Par ailleurs, ces outils offrent la possibilité de retrouver son Numéro Personnel d’Identification (NPI), de vérifier son centre de vote ou de solliciter un transfert vers un autre bureau. Mieux encore, ils permettent de commander des pièces d’identité et de s’assurer de leur authenticité, renforçant ainsi la fiabilité du système d’état civil.

 

Inclusion numérique : le code USSD *151#, le pont vers tous les électeurs

 

Pour ne laisser personne sur le bord du chemin numérique, l’ANIP a introduit le code USSD *151#, accessible sans smartphone ni connexion internet. Ce portail, véritable pont vers l’inclusion numérique, permet aux citoyens, même dans les zones reculées, d’accéder aux mêmes services que ceux offerts par les applications mobiles. Cette initiative traduit ainsi l’ambition de l’ANIP de démocratiser l’accès aux droits électoraux, en s’assurant que chaque Béninois, quel que soit son équipement ou son lieu de vie, puisse participer activement aux scrutins à venir.

 

Mobilité et flexibilité : L’ANIP s’adapte aux Béninois en mouvement

 

Comme l’a souligné Serge Nonvignon, membre de la cellule de communication de la Présidence, les nouvelles fonctionnalités prennent pleinement en compte la réalité des citoyens en mouvement. Une option inédite permet en effet de déclarer une résidence principale et une résidence secondaire, offrant ainsi une flexibilité accrue pour choisir un centre de vote adapté. Cette mesure, spécifiquement conçue pour les populations nomades ou fréquemment en déplacement, vise à garantir que la mobilité ne soit plus un frein à l’exercice du droit de vote.

 

La diaspora connectée : le vote des Béninois de l’étranger simplifié

 

Pour les compatriotes résidant à l’étranger, l’ANIP renforce l’interconnexion avec le Registre des Béninois de l’étranger. Grâce à cette interopérabilité cruciale, les citoyens immatriculés dans les ambassades ou consulats pourront demander un transfert de leur bureau de vote vers leur pays de résidence. Cette avancée majeure facilite l’inclusion des diasporas dans le processus électoral, un enjeu clé à l’approche des élections législatives et communales de janvier 2026.

Ce déploiement technologique s’inscrit donc comme un pilier essentiel dans la préparation des échéances électorales de 2026, qui débuteront avec les scrutins législatifs et communaux. En modernisant l’accès aux services électoraux, l’ANIP pose les bases d’une participation citoyenne massive et transparente, tout en consolidant la confiance dans les institutions. Finalement , ce rituel numérique, bien plus qu’une simple innovation, est une invitation retentissante à chaque Béninois à prendre part activement à la construction de l’avenir démocratique de la nation, marquant une ère où la technologie et l’inclusion se rejoignent pour renforcer la démocratie.

Fête nationale : entre ferveur populaire et fractures politiques

Cotonou, 1ᵉʳ août 2025 – Ce vendredi, le Bénin a vibré au rythme des festivités marquant le 65ᵉ anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale, un moment historique célébré avec ferveur et solennité. Sous un ciel dégagé, la capitale économique, Cotonou, s’est parée de ses plus beaux atours pour accueillir un événement mémorable. Mais derrière les parades éclatantes et les discours vibrants, des absences remarquées et des messages politiques ont également ponctué cette journée, témoignant de la complexité du moment.

Fête nationale : Une cérémonie grandiose pour une nation en mouvement

Dès 9 h 40, les célébrations ont débuté par un geste symbolique fort : le dépôt de gerbes au pied du Monument aux Dévoués. Puis, à 10 h, l’esplanade de l’Amazone, devenue le théâtre des commémorations nationales, s’est animée avec un défilé militaire et paramilitaire d’une ampleur inédite. Plus de 5 080 hommes et femmes, répartis en 40 pelotons, ont défilé avec une précision remarquable, sous les regards du président Patrice Talon, des membres du gouvernement, du corps diplomatique et d’une foule en liesse.

Par ailleurs, pour la première fois, le drapeau national a été porté dans les airs par un aéronef, marquant l’ouverture du défilé aérien. Seize vecteurs aériens, incluant hélicoptères et avions, ont survolé Cotonou, démontrant la montée en puissance des forces armées béninoises. Une autre nouveauté a capté l’attention : l’introduction d’un treillis digitalisé unique, adopté par l’ensemble des forces de défense. Ce nouvel uniforme, moderne et fonctionnel, symbolise la volonté de modernisation de l’institution militaire.

Une ouverture diplomatique audacieuse malgré les tensions régionales

Cette année, le Bénin a marqué les esprits par un geste diplomatique fort en invitant quatre pays de la sous-région à participer au défilé : la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et le Niger. Parmi eux, seule la Côte d’Ivoire a confirmé sa présence, avec un peloton d’élèves militaires qui a ouvert le défilé aux côtés des écoles de formation béninoises. Les forces de la douane, des eaux et forêts, de la Police républicaine et des sapeurs-pompiers ont également pris part à cette parade, renforçant l’image d’une nation unie.

L’invitation des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), notamment le Niger et le Burkina Faso, bien que non confirmée, témoigne de la volonté du Bénin de tendre la main à ses voisins dans un contexte régional tendu. Ce geste intervient après une attaque jihadiste meurtrière en avril 2025. Le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a qualifié cette célébration d’« apothéose », soulignant l’engagement du Bénin à promouvoir le dialogue régional.

Les absences qui parlent : l’opposition attend des gestes d’apaisement.

Si la fête a été marquée par une mobilisation collective, elle n’a pas échappé aux débats politiques. L’opposition, représentée par le Cadre de concertation des forces politiques, a conditionné sa participation à des gestes d’apaisement de la part du gouvernement. De ce fait, bien que des députés de l’opposition aient reçu des invitations, les partis membres de cette plateforme ont déploré l’absence de convocations formelles. Antoine Guédou, porte-parole du Cadre, a déclaré : « Nous sommes prêts à participer, mais nous attendons des signaux concrets de réconciliation. » L’opposition a notamment appelé à la libération des personnalités politiques détenues et à l’organisation d’un dialogue national.

Parmi les absents remarqués, plusieurs figures politiques de premier plan, dont certaines en exil ou en détention, n’ont pas pris part aux festivités. Il est à noter qu’en 2016, la présence d’anciens présidents comme Nicéphore Soglo et Boni Yayi avait symbolisé une certaine unité nationale. Neuf ans plus tard, le climat politique reste marqué par des fractures, exacerbées par des lois controversées et des élections perçues comme exclusives.

L’unité et la fierté : la dimension culturelle et citoyenne de cette fête nationale 

Au-delà des parades militaires, manifestations culturelles mettant en valeur la richesse du patrimoine béninois rythmeront  la journée  . Des concerts, des expositions et des compétitions sportives ont animé Cotonou et d’autres villes du pays, rassemblant les citoyens autour de leur identité commune. D’ailleurs, le logo commémoratif, dévoilé il y a quelques semaines, a été largement adopté par les institutions, les médias et les citoyens. Ce visuel, accompagné d’un guide d’utilisation, incarne l’aspiration du Bénin à un développement durable et inclusif.

Fête nationale : Un anniversaire sous le signe de l’espoir et de l’interrogation

En somme,  ce 65ᵉ anniversaire, le Bénin a offert un spectacle à la hauteur de ses ambitions : une nation fière de son passé, résolue à relever les défis du présent et tournée vers un avenir prometteur. Cependant, alors que cette célébration marque la dernière fête nationale sous la présidence de Patrice Talon, elle pourrait également ouvrir la voie à une nouvelle ère de dialogue et de cohésion. Il revient aux autorités d’entendre les appels de l’opposition et de faire de cet événement symbolique un levier d’apaisement, capable d’ouvrir une nouvelle page de l’histoire béninoise.

Bénin : 65 ans d’indépendance, une gerbe pour l’histoire

Ce 1ᵉʳ août 2025, sous une émotion partagée, le Bénin a suspendu le temps pour honorer ses héros. Dans les Jardins de Mathieu, une gerbe déposée au pied du Monument aux Dévoués devient le symbole fort d’une mémoire vivante, d’un pays reconnaissant et d’un avenir porteur d’espoir.

Ce vendredi, le Bénin s’est arrêté un instant pour rendre un vibrant hommage à ses enfants les plus dévoués, à l’occasion du 65ᵉ anniversaire de son indépendance. Dans les paisibles Jardins de Mathieu, le président de la République, Patrice Talon, a accompli un geste solennel en déposant une gerbe au pied du Monument aux Dévoués, un lieu chargé de mémoire. Par ailleurs, cet acte, loin d’être un simple rituel, a ravivé la gratitude nationale envers celles et ceux qui ont façonné l’histoire du pays par leur sacrifice et leur engagement.

Dépôt de une gerbe : Un geste solennel pour honorer le passé

Ce dépôt de gerbe, moment fort des célébrations de la Fête nationale, incarne une tradition profondément ancrée dans le cœur des Béninois. En effet, chaque année, ce geste symbolique permet de saluer la bravoure des figures, connues ou anonymes, qui ont donné leur vie ou leur énergie pour bâtir une nation libre et souveraine. Il s’agit d’un pont entre passé et présent, une manière de rappeler que la liberté d’aujourd’hui repose sur les épaules de ces héros d’hier. En fleurissant ce monument, le président Talon a réaffirmé  aussi l’attachement du Bénin à ses valeurs de gratitude, d’unité et de respect pour ses bâtisseurs.

À l’occasion du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Bénin, le président Patrice Talon a déposé une gerbe au Monument aux Dévoués,

Dépôt de une gerbe : Une Nation Unie dans la reconnaissance

Sous un ciel chargé d’émotion, cette cérémonie a réuni les âmes béninoises dans un même élan de reconnaissance. En plus, les Jardins de Mathieu, témoins silencieux de cet hommage, ont résonné d’une promesse implicite : celle de continuer à œuvrer pour un Bénin prospère, fidèle à l’héritage de ses dévoués. En ce jour de fête, la nation tout entière s’incline avec respect, portée par l’espoir d’un avenir à la hauteur de ces sacrifices.

À l’occasion du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Bénin, le président Patrice Talon a déposé une gerbe au Monument aux Dévoués,

Le Bénin célèbre son indépendance en regardant l’avenir

En somme,  ce 1ᵉʳ août 2025, le Bénin célèbre son indépendance en honorant la mémoire vivante de celles et ceux qui ont concrétisé ce rêve national, et réaffirme son engagement à faire rayonner leur héritage à travers les générations. C’est un rappel puissant que l’unité et la détermination sont les fondations d’un avenir durable. Ainsi, en honorant son passé, la nation béninoise s’arme de force et de courage pour écrire les prochains chapitres de son histoire avec audace et fierté.