La SBEE en gestion déléguée

La Société béninoise d’énergie électrique est mise en gestion déléguée. Pour cause, elle a changé d’organe dirigeant. L’ancienne équipe à la tête de la direction s’en est allée en cédant sa place à une autre nouvelle. En effet, depuis l’avènement au pouvoir du rémige du président Patrice Talon, des réformes ont été engagées dans le secteur de l’énergie au Bénin. Ces réformes visent le renforcement des capacités  et l’autonomisation de la Société Béninoise d’Énergie Électrique (SBEE).

Au nombre de ces réformes il a été souhaité de faire une expérience de la gestion déléguée de cette entreprise. Par décision du conseil des ministres du 11 septembre 2019, le gouvernement du Bénin a accordé la gestion déléguée de ladite entreprise à la société canadienne Manitoba Hydro International. Selon les conclusions de ce conseil des ministres, cette gestion déléguée n’est pas assimilable à une privatisation totale car la société et son patrimoine restent la propriété de l’État béninois.

La société canadienne Manitoba Hydro International, à son tour,  a choisi un nouveau Directeur général de la société au  nom de Jacques Paradis. Celui a remplacé l’ancien à la tête de la société. Le 05 novembre 2019, l’ancien directeur a passé service à la nouvelle direction choisie.

Le nouveau directeur et son équipe ont la lourde mission de redorer le blason de la SBEE.

Gaani 2019 : Une délégation gouvernementale chez l’empereur Chabi Naïna III à Nikki

Conduite par le Ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, Monsieur Abdoulaye Bio TCHANÉ, la délégation gouvernementale présente à Nikki dans le cadre des festivités de la Gaani, s’est rendue dans la matinée de ce samedi 9 novembre 2019 au palais de sa majesté Chabi Naïna III, Empereur du peuple Bariba et Boo.

Porteuse des civilités du Président Patrice TALON à l’endroit de sa majesté, la délégation gouvernementale à réitéré son engagement à œuvrer pour la préservation et la pérennité des valeurs endogènes chères à nos chefferies traditionnelles et a fait mention aussi du projet de construction du palais impérial du Baaru Tem (la terre des Bariba).

Heureux de la démarche gouvernementale, l’empereur a  remercié les membres de la délégation pour les efforts consentis au sommet de l’Etat pour préserver la paix et la stabilité dans notre pays à travers le dialogue politique tenu il y à quelques semaines.

Il a salué et félicité le gouvernement et les députés pour avoir œuvré en faveur de  l’institutionnalisation des chefferies traditionnelles lors de la révision de la Constitution. Il a ensuite prodigué des conseils aux Ministres avant de leur accorder sa bénédiction pour la réussite de leur mission.

La délégation gouvernementale était composée, outre Monsieur Abdoulaye Bio TCHANE, de:
– Monsieur Séverin QUENUM, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation
– Monsieur Sacca LAFIA, Ministre de l’Intérieur et de la  Sécurité publique
-Madame Véronique TOGNIFODÉ MEWANOU, Ministre des Affaires sociales et de la Microfinance,
-Monsieur Jean-Michel ABIMBOLA, Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts,
– Madame Aurélie ADAM SOULE ZOUMAROU, Ministre du Numérique et de la Digitalisation,
– Monsieur Jean-Claude HOUSSOU, Ministre de l’Energie
.- Monsieur  Samou Seidou ADAMBI,
Ministre de l’Eau et des Mines.

 

Révision de la constitution : la société civile s’insurge

La révision de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990 suscite des réactions au sein de la classe politique et de la société civile. A l’instar des forces de l’opposition qui expriment leurs désaccords par rapport à cette révision,  les organisations de la société civile réunies au sein de la Plateforme Electorale des OSC du Bénin s’insurgent contre cette manière dont la  loi fondamentale a été révisée.

Dans une déclaration en date du 6 novembre 2019, la Plateforme Electorale des OSC du Bénin a fait des observations sur le texte modificatif de la Constitution. Elle a également exprimé des inquiétudes avant de souhaiter que la loi ne soit pas promulguée par le Chef de l’Etat.

Voici l’intégralité de leur déclaration :

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Après le contrôle de constitutionnalité, la cour constitutionnelle valide la révision de la Constitution

Les députés ont, dans la nuit du 31octobre au 1er novembre 2019, procédé à la révision de la Constitution béninoise du 11 décembre 2019. Plusieurs articles de la loi fondamentale ont été modifiés. D’autres supprimés. Le Bénin s’est ainsi doté d’une nouvelle constitution.

Mais pour que le nouveau texte adopté intègre le droit positif béninois, il doit passer par le filtre du contrôle de constitutionnalité et être promulgué.

Dans cette perspective, le Chef d’Etat béninois, conformément aux textes,  a saisi la Cour constitutionnelle qui est la plus haute juridiction constitutionnelle au Bénin pour le contrôle de constitutionnalité.

En procédant à ce contrôle, ce 06 novembre 2019 lors d’une audience solennelle, les sages de la cour constitutionnelle ont déclaré conforme à la Constitution la loi n°2019-40 portant révision de la loi n°90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin.  En effet, la  Cour constitutionnelle, a vérifié la procédure ayant conduit à la révision de la loi  du 11 décembre 1990 portant constitution du Bénin. Sur le principe, la Cour constitutionnelle a trouvé que l’initiative de la révision est parlementaire. La loi de la révision fut adoptée par l’ensemble des députés composant l’Assemblée nationale. C’est dire qu’aucun manquement n’est relevé dans la procédure parlementaire, qui a conduit à la révision de la loi 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin. La cour a remarqué également que les dispositions sur les fondamentaux ont été respectées.

Toutes fois, la Cour constitutionnelle a relevé une erreur matérielle dans la loi modificative. Selon la Cour, l’intitulé de la loi soumis à son contrôle  « loi constitutionnelle » alors qu’il faut la précision nécessaire qui est : ’loi n°2019-40 portant révision de la loi n°90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin.

Tout en corrigeant cette erreur, la Cour constitutionnelle par décision DCC-19-504 a validé et déclaré conforme à la constitution. La loi n°2019-40 portant révision de la loi n°90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin.

Programme FMI : Un succès au Bénin

Après la revue de son programme… Le FMI note des avancées pour l’économie béninoise Durant deux semaines, une mission du Fonds Monétaire International (FMI) conduite par Monsieur Luc Eyraud a séjourné à Cotonou pour la cinquième revue du programme économique et financier conclu en avril 2017 avec le Bénin dans le cadre des accords au titre de la Facilité Élargie de Crédit (FEC). Ce mardi 05 novembre 2019 à la Présidence de la République, un point de presse conjoint a été tenu par le Chef de mission et le Ministre de l’Economie et des Finances Romuald Wadagni. Lire ci-dessous l’intégralité des déclarations des deux personnalités.

Luc Eyraud, Chef de la Mission du FMI pour le Bénin : «Le programme du FMI au Bénin est globalement un  succès »

« Nous venons de terminer la cinquième revue du programme triennal entre le Bénin et le FMI. Nous sommes parvenus à un accord sur les grands axes de la politique économique. Les résultats du Programme sont et continuent d’être très satisfaisants. Tous les indicateurs de performance sur la première moitié de 2019 ont été atteints. Le déficit au premier semestre a été plus bas que prévu. La mobilisation des recettes fiscales a été excellente. Pour ce qui est de l’économie, on note une croissance en 2019 qui est de 6,4%. C’est une croissance forte tirée notamment par l’agriculture et les services. Une partie de nos discussions a été sur le projet de budget 2020 et sur les mesures de politique sous-jacentes à ce projet de budget. Nous félicitons les autorités béninoises qui ont décidé de cibler un déficit de 1,8% en 2020. Un déficit bas qui est nettement en dessous du plafond régional de 3%. Nous félicitons également les réformes de mobilisation des recettes qui sont faits pour l’an prochain. Les efforts de mobilisation de revenus permettront de financer des projets de développement et aussi d’améliorer la capacité à rembourser la dette.  On a aussi noté que le ratio de la dette sur le PIB sera constant l’an prochain. C’est une très bonne nouvelle. C’est une très bonne mesure de prudence budgétaire et une bonne condition macroéconomique.

Nous avons également parlé de la composition de la dette publique. La dette extérieure a augmenté ces dernières années au détriment de la dette intérieure en liaison avec l’émission de l’Eurobond en mars 2019. Ces endettements extérieurs ont été bénéfiques et vont permettre de diminuer le poids de la dette et d’allonger la maturité de la dette. Nous saluons les efforts des autorités pour mettre à jour les stratégies à moyen terme de la dette et continuer les efforts dans la gestion de la dette publique.

Nous suivons de très près la question de la fermeture des frontières par le Nigéria. Ce que je peux vous dire c’est que dans le cadre de notre mission, nous avons analysé les implications économiques de la fermeture des frontières. Je pense à trois types d’impacts économiques. Le premier relatif aux finances publiques dues à la baisse des recettes douanières mais en partie compensée par l’excellente performance des recettes fiscales sur la première moitié de l’année. Le deuxième impact est celui relatif à l’inflation et les coûts. Nous avons observé une hausse sur les prix de l’essence en contrebande (NDLR :Kpayo) mais combinée  à une baisse du prix des produits agricoles. On voit plutôt une baisse des coûts liée à la fermeture des frontières par le Nigeria. Et enfin il y a un effet sur la croissance qui ne sera pas perspectible qu’à long terme si la fermeture perdurait. Pour le moment, nous estimons que la croissance a légèrement ralenti à 6,4% mais pour 2020 nous continuons par garder la croissance à  6,7% qui est la croissance à moyen terme.

Quels messages particuliers avez-vous à lancer aux investisseurs internationaux qui hésitent encore à investir au Bénin ?

Trois éléments qui font la différence au Bénin. Je dirai d’abord que l’environnement macro-économique est très bon. On a une croissance au-dessus de 6% avec une inflation extrêmement faible et un titre de change vraiment minimale.  Nous avons une gestion macro-économique qui est très bonne avec une politique budgétaire très prudente et un déficit budgétaire qui est réduit. La dette montre que le risque de surendettement est vraiment modéré. Le programme du FMI au Bénin est globalement un succès. Tous les indicateurs de performance trimestriels depuis le début ont été remplis.

Le deuxième aspect qui fait la différence aussi, est lié au fort potentiel de croissance du Bénin à moyen terme. Le rapport de l’Article IV du FMI réalisé en mai 2019 avait estimé que la croissance à moyen terme du Bénin était supérieure à 6%. Cela place le Bénin dans le top 4 des pays de l’Afrique subsaharienne. Evidemment réaliser ce fort potentiel de croissance nécessite des efforts et les autorités sont très engagées dans les réformes macro-économiques, dans le domaine des infrastructures et l’énergie qui rendent le travail plus facile aux investisseurs privés. Enfin un point qui attire souvent l’attention des investisseurs étrangers est la gouvernance économique. Et là, ce qui est intéressant est qu’on a observé une amélioration notable.

Le dernier rapport Doing Business note une amélioration de 4 places du Bénin et des mesures sont en train d’être prises pour améliorer toutes ces performances.>>

Romuald Wadagni, Ministre de l’économie et des finances : « …les résultats nous confirment que nous sommes sur la bonne voie… »

« Le premier message est que les résultats sont très satisfaisants. Le deuxième message, c’est que l’économie du Bénin se porte bien. On a une croissance qui reste dynamique malgré les chocs exogènes, notamment les chocs liés à la fermeture des frontières avec le Nigeria. Ces deux éléments ne sont pas le fait du hasard.

Si je prends le premier élément qui est relatif aux résultats de nos travaux, je vais juste rappeler que le gouvernement a jugé utile de faire appel au FMI dans sa volonté d’avoir un œil externe, un œil critique afin de voir la manière dont est gérée aujourd’hui ce qui appartient à la communauté c’est à dire les finances publiques mais également la manière dont tout cela est gérée pour les jeunes béninois de demain.  C’est dans ce cadre qu’il y a eu un certain nombre de mesures et d’actions à prendre et qui sont semestriellement vérifiées. C’est quand même réjouissant que pour la cinquième fois de suite, que nous ayons des résultats qualifiés et très satisfaisants. Voilà mes sentiments sur le premier message

Sur le deuxième message, ce que je veux surtout retenir, c’est que nous avons aujourd’hui une économie qui est beaucoup plus résiliente. Nous sommes dans une période où nous connaissons un choc exogène. Mais malgré ça la conjoncture est relativement bonne, la croissance se maintient à un niveau qui reste l’un des plus forts en Afrique. C’est le résultat des réformes engagées depuis 2016. Je veux citer par exemple des actions qui ont été engagées au niveau de l’administration notamment la modernisation des régies financières qui permettent malgré les chocs exogènes, de sécuriser nos recettes et de les garder à un niveau assez bon. C’est également le fruit des réformes qui visent la diversification et  la transformation structurelle de notre économie. Quand vous prenez les grands contributeurs à la croissance, vous vous apercevez que le secteur primaire, notamment l’agriculture, le coton où nous sommes passés premier producteur, reste dynamique et cela est dû aux réformes. Grâce aux réformes engagées dans le secteur comme former les paysans, mettre à leur disposition les intrants de qualité et à temps, vous notez l’explosion de la productivité dans la plupart des filières vivrières. Avec le riz paddy nous étions à 200.000 tonnes en 2015, aujourd’hui en 2019 nous sommes à 400.000 tonnes. Le Chef de l’État a mis en place un programme d’urgence et a donné des instructions pour que nous atteignions 1 million de tonnes de riz produit d’ici deux ans. Des milliers de producteurs ont vu leur rendement s’augmenter de 2015 à 2019 et c’est un fait.

Quand on prend le riz que nous tous nous consommons, en 2015 on avait une production qui tournait autour de 235.000 tonnes et cette année on parle de 1,5 million de tonnes. On peut ajouter les produits maraîchers. Vous voyez concrètement que c’est le fruit des réformes qui ont permis de mieux former les gens, de leur permettre de pouvoir disposer des intrants de qualité. De la même manière, vous prenez les autres secteurs comme le BTP. Il y’a pas un seul département aujourd’hui au Bénin où vous ne verrez pas de grands travaux se dérouler. Le gouvernement veille à associer le maximum de nationaux afin qu’on ait le transfert des compétences mais aussi pour que nos compatriotes puissent avoir accès à la formation et à l’emploi. Il y a aussi de répit vis à vis de notre dépendance extérieure parce que parfois les choses apparaissent comme évidentes mais si le Chef de  l’État ne met pas tout son leadership pour que les choses bougent dans le bon sens, nous aurons peut-être déjà une rupture de l’énergie provenant de l’extérieur qui aurait plongé notre pays et son économie dans le désarroi. On se rend pas compte de ce que les réformes dans le secteur de l’énergie ont été vraiment importantes. Nous observons aussi de jeunes et nouvelles entreprises qui se lancent chaque semaine dans le secteur des services. C’est une diversification de performance dans l’ensemble de ces secteurs qui fait que malgré les chocs exogènes, nous avons globalement une croissance forte. C’est vraiment le fruit de la stratégie de relance qui a été mise en plage depuis 2016. Si vous prenez les vingt dernières années, c’est la première fois de l’histoire que le Bénin connaît trois ans de suite un taux de croissance supérieur à 5%. Ça veut dire que quelque chose est en train de se passer. Quand le FMI vient vous conforter dans ses éléments, ça vous oblige et vous encourage à poursuivre les efforts. Nous sommes sur la bonne voie. Plus le temps passera, plus chacun de nos concitoyens s’apercevra que l’ensemble des décisions qui parfois sont difficiles à comprendre aujourd’hui, était nécessaire. Il faudra que dans les années à venir, on regarde le Bénin comme une oasis de pays et de prospérité en Afrique. C’est cela l’ambition du Président Talon et les résultats nous confirment que nous sommes sur la bonne voie. >>.

Installation de salles du numérique dans les écoles au Bénin

Le gouvernement béninois a décidé d’intégrer l’apprentissage du numérique, dans toutes ses formes, dans les écoles. Il s’agit d’inculquer et de généraliser le numérique dans le système éducatif béninois. C’est d’ailleurs l’un des projets du Programme d’action du gouvernement.

Pour sa concrétisation, le gouvernement a fait construire, pour une première étape,  dans douze établissements d’enseignement général des classes numériques. Il s’agit des salles multimédias disposant de la connexion internet et autonome en énergie électrique.

Ses classes numériques composées de : climatiseurs solaires, 40 ordinateurs apprenant et un ordinateur enseignant, un tableau interactif avec projecteur, une armoire de rangement et de charge des ordinateurs, 41 tables et chaises, un routeur pour l’accès internet avec un abonnement internet de 8 Mbit/s, une mini-centrale photovoltaïque, 1 logiciel de gestion de classe, des contenus numériques pédagogiques, répondent à la logique du gouvernement de faire de la digitalisation un levier de développement.

Pour les autorités, la mise à disposition de salles multimédias dans les écoles primaires et secondaires est en parfaite cohérence avec les objectifs d’accès/service universel tels que définis  à l’article 95 de la loi 2017-20 du 20 avril 2018 portant code du numérique en République du Bénin.

Le mardi 5 novembre 2019, en procédant à l’ouverture de la salle du numérique au Collège d’enseignement général d’Allada dans le département de l’Atlantique, la ministre du numérique et de la digitalisation, Aurélie Adam Soulé Zoumarou,  a déclaré : « Ce programme sera étendu progressivement à un plus grand nombre d’enseignants à travers le centre de certification agrée de l’ABSU-CEP dont l’une des missions définies par le gouvernement est le renforcement de capacité des ressources humaines dans le domaine du numérique ».

Bénin : l’ancien médiateur de la république décédé

Dans la matinée de ce 6 novembre 2019, il est annoncé la mort du professeur Albert Tévoédjrè dans sa 90ème année.

L’homme est acteur politique majeur béninois. L’un des acteurs incontournables de la Conférence nationale de février 1990, il en a été le rapporteur général. Devenu le ‘’Frère Melchior’’ à cause de sa proximité avec l’église catholique, il est resté attaché à la parole de l’évangile et à Jésus-Christ jusqu’à sa mort ce matin.

Pour l’homme intellectuellement dense qu’il a été, il est difficile de tracer son parcours. Il y en aura beaucoup à dire. On peut néanmoins se permettre un résumé de son parcours professionnel.

 

Docteur en sciences économiques, professeur de sciences politiques, militant chrétien, africain de la génération d’avant les indépendances, il cumule 20 ans de service au Bureau International du Travail. Il a été Premier médiateur de la République du Bénin.

 

Après la proclamation de l’indépendance de son pays en août 1960, Albert Tévoédjrè, ancien dirigeant de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France et cofondateur du Mouvement africain de libération nationale, devient Secrétaire d’État à la Présidence de la République, Ministre de l’Information, poste qu’il occupe jusqu’à sa désignation comme Secrétaire général de l’UAM (Union africaine et malgache).

Après son départ de l’UAM en 1963, il donne des cours et dirige des séminaires de science politique à l’Institut africain de Genève et à l’Université de Georgetown de Washington, D.C. De 1964 à 1965, il est chargé de recherche à l’Université de Harvard (Cambridge, Massachusetts) où il publiera son étude « Pan Africanism in Action – an Account of the UAM» (1965).

1965 : entré au Bureau international du travail (BIT), comme expert en planification de la main-d’œuvre

1966 : nommé Coordonnateur régional pour l’Afrique le 1er mars 1966 à Addis-Abeba avant d’être promu Sous-Directeur général le 1er janvier 1969.

1974 : nommé le 9 décembre Directeur de l’Institut international d’études sociales avec rang de Directeur général adjoint du Bureau international du travail

1976-1978 : Professeur associé de science politique à l’Université Paris-Sorbonne

1977-1978 : « Herskowitz Visiting Professor of Political Science at Northwestern University, Evanston, Illinois, USA

1977-1979 : Professeur en mission à l’Université nationale de Côte d’Ivoire (Abidjan).

À partir du 1er janvier 1984, il se consacre à l’Association mondiale de prospective sociale (AMPS), créée en 1976 sous son impulsion à l’issue du Colloque mondial sur les implications sociales d’un nouvel ordre économique international.

1987, il crée le Centre panafricain de prospective sociale (CPPS), Institution de recherche, de formation et d’exécution de programmes en matière de développement socio-économique en Afrique. Ce Centre a abrité en 1989 la rencontre Afrique-Europe et le premier Forum de Porto-Novo sur les Droits de l’Homme, organisés par l’Association mondiale de prospective sociale, le Conseil de l’Europe et l’Organisation de l’unité africaine, à l’issue desquels la Déclaration de Porto-Novo pour un contrat de Solidarité a été adoptée. Le CPPS est à l’origine de l’Initiative humanitaire africaine pour porter secours dans le domaine médical et nutritionnel aux réfugiés, ceux de la région des Grands Lacs notamment.

Membre correspondant de l’Académie royale des sciences d’outre-mer de Belgique, membre du Club de Rome et de nombreuses sociétés savantes à travers le monde, Albert Tévoédjrè a reçu plusieurs distinctions honorifiques dans l’ordre national de divers pays ainsi que la Médaille du Conseil de l’Europe, les Palmes académiques françaises et la Médaille internationale humanitaire. Il collabore activement au programme commun des Nations unies sur le sida ONUSIDA, notamment en ce qui concerne les dimensions culturelles et socio-politiques de la pandémie du Sida.

Invité en qualité de personnalité à la Conférence des Forces vives de la Nation du Bénin, il a été chargé d’en présenter le Rapport général.

Membre du Haut Conseil de la République.

Avril 1991 à mars 1996 : Député à l’Assemblée nationale, Président de la Commission des Relations extérieures, de la Coopération au développement, de la Défense et de la Sécurité.

10 avril 1996 au 24 juin 1999, il a été Ministre du Plan, de la Restructuration Économique et de la promotion de l’Emploi ; assurant régulièrement l’intérim du Président de la République durant ses absences avec chaque fois délégation des pouvoirs de « Chef du Gouvernement’’.

1er juillet 1999 : coordonnateur du Projet « Millénaire pour l’Afrique » qui fonctionne sous l’égide des Nations unies à travers une Commission Indépendante. L’objectif de cette Commission Indépendante est d’engager une réflexion approfondie et de présenter des propositions significatives, originales et efficaces dans le but d’aider l’Afrique à s’emparer réellement des nouvelles chances qu’elle peut découvrir en elle-même ou que la Communauté internationale peut encore lui offrir à l’orée du Troisième Millénaire. de février 2003 à février 2005, il a exercé les fonctions de Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies Kofi Annan pour assister les protagonistes de la crise en Côte d’Ivoire dans le cadre des stratégies de mise en application des Accords Kléber dits aussi de Linas-Marcoussis.

décembre 2004 : démission de son mandat de médiation en Côte d’Ivoire

avril 2006 : mission à Genève.

2006 : Élections présidentielles soutien de Yayi Boni.

Education : WANEP – Bénin combat les grossesses et violences sexuelles en milieux scolaires

WANEP – Bénin a formé, ce samedi, à Savalou, trente-quatre représentants venant de seize clubs de lutte contre le harcèlement sexuel en milieux scolaires dans le but de réduire les cas de grossesses et de violences sexuelles en milieux scolaires.

L’objectif de la formation selon Bienvenue Kassehin, chargée de programme à WANEP – Bénin est de renforcer, les capacités des participants sur les techniques et les outils d’animation en matière d’éducation sexuelle, de prévenir les grossesses non désirées en milieux scolaires et d’éduquer les apprenants sur les méthodes de défense pacifique contre les violences sexuelles.

Entre autres contenus, la formation a été axée sur des thématiques telle que  » le renforcement de l’estime de soi », où les formateurs ont attiré l’attention des participants sur comment connaître ses points forts et ses points faibles, ses limites et les personnes de confiance. Au sujet de l’éducation sexuelle, ils ont été amenés à identifier d’eux – mêmes, des méthodes pour mieux se connaître. L’auto défense en cas d’agressions verbales ou physiques a constitué un outil essentiel sur lequel quelques astuces leurs ont été fournies de même que des outils d’accompagnement et de méthodologie pratique d’organisation de séances de sensibilisations avec des orientations à titre indicatif.

Le souhait de WANEP reste qu’à l’issue de la formation, ces représentants de clubs disposent d’éléments nécessaires pour encadrer leurs paires en matière d’éducation sexuelle, qu’ils soient en mesure de se défendre contre les agressions sexuelles et qu’ils puissent développer les stratégies nécessaires au cours des séances d’information et de sensibilisation de leurs collègues. A cet effet, a précisé Mme Kassehin, il est prévu un agenda clair de suivi avec des tournées dans les clubs de provenance des participants.

Fermeture des frontières du Nigéria : le blocus maintenu

Le 20 août 2019, le Nigéria prétextant d’une opération de sécurisation de ses frontières, a fermé ses frontières avec certains pays  limitrophes dont le Bénin. Le cas le plus frappant d’ailleurs. Depuis lors, la frontière entre le Bénin et le Nigéria reste fermées.

Au fil du temps, il s’est révélé que les réelles raisons de cette fermeture est de lutter contre la contrebande. Malgré les deux rencontres, entre les Chefs d’Etat des deux pays lors des sommets de la CEDEAO et de la TYCAD rien n’a bougé favorablement dans sens d’ouverture des frontières.

Dans une note officielle récente, les autorités nigérianes informent de la prorogation de la fermeture avec le Nigéria jusqu’en janvier 2020.

« Je suis chargé de vous informer que, malgré le succès retentissant de l’opération [fermeture des frontières, ndlr], en particulier sur le plan de la sécurité et des avantages économiques pour la nation, quelques objectifs stratégiques doivent être atteints. Dans ce contexte, M. le Président a approuvé la prolongation de la mesure jusqu’au 31 janvier 2020″, peut-on lire dans la note signée par M. Victor Dimka, sous-contrôleur des douanes chargé de l’application des lois, de l’investigation et de l’inspection. Peut-on lire dans la note portant le numéro de référence NCS/ENF/ABJ/221/S.45.

Fait divers : deux hommes tués par des abeilles

Un fait inhabituel s’est produit à Kétou dans le département du plateau. Les populations de cette localité ont été témoin de l’insolite. Selon une presse locale, un essaim d’abeilles a abattu deux hommes en intervalle de deux semaines.

Tout le monde ignore la raison des attaques des abeilles du premier cas au second. En effet, le 18 octobre, les abeilles dans une rouée ont fait irruption dans la mosquée de la localité et s’en sont pris à un homme âgé d’environ  50 ans. Elles ne lui ont pas laissé la vie sauve. L’intéressé a succombé aux piqûres des abeilles.

Alors que les superstitions et supputation vont bon train sur ce phénomène presque surnaturel, un deuxième cas s’est produit dans la même mosquée. Le torrent d’abeille a refait surface dans la même mosquée en se prenant, cette fois ci, à un jeune homme. Dans un lieu de culte et de prière les dards d’abeille résistent à l’évocation de Dieu.  Un mystère mais éprouvant.  Il s’agit d’un dilemme compliqué pour les populations. Elles se demandent s’il faut continuer à fréquenter ce lieu de culte ou non.

Fermeture des frontière du Nigéria avec le Bénin : le blocus maintenu jusqu’en janvier 2020

Le 20 août 2019, le Nigéria prétextant d’une opération de sécurisation de ses frontières, a fermé ses frontières avec certains pays  limitrophes dont le Bénin. Le cas le plus frappant d’ailleurs. Depuis lors, la frontière entre le Bénin et le Nigéria reste fermées.

Au fil du temps, il s’est révélé que les réelles raisons de cette fermeture est de lutter contre la contrebande. Malgré les deux rencontres, entre les Chefs d’Etat des deux pays lors des sommets de la CEDEAO et de la TYCAD rien n’a bougé favorablement dans sens d’ouverture des frontières.

Dans une note officielle récente, les autorités nigérianes informent de la prorogation de la fermeture avec le Nigéria jusqu’en janvier 2020.

« Je suis chargé de vous informer que, malgré le succès retentissant de l’opération [fermeture des frontières, ndlr], en particulier sur le plan de la sécurité et des avantages économiques pour la nation, quelques objectifs stratégiques doivent être atteints. Dans ce contexte, M. le Président a approuvé la prolongation de la mesure jusqu’au 31 janvier 2020″, peut-on lire dans la note signée par M. Victor Dimka, sous-contrôleur des douanes chargé de l’application des lois, de l’investigation et de l’inspection. Peut-on lire dans la note portant le numéro de référence NCS/ENF/ABJ/221/S.45.

Politique : L’Assemblée Nationale vote la loi d’amnistie pour la paix au Bénin

Les députés ont adopté à l’unanimité ce jeudi au palais des congrès à Porto-Novo, la loi N°2019-39 portant amnistie des faits criminels, délictuels et contraventionnels commis lors des élections législatives d’avril 2019, à l’initiative du député André Okounlola, en vue de la décrispation de la tension politique et pour la paix au Bénin.

Composée de trois articles, cette loi votée par la représentation nationale vise à ramener la paix, la cohésion et l’union de toutes les filles et tous les fils du Bénin afin de permettre aux uns et aux autres de participer aux actions qui concourent au développement du pays.

 Les députés des deux blocs représentés à l’Assemblée Nationale, ont regretté dans leurs interventions au cours des discutions générale et particulière, tous les événements enregistrés avant, pendant et après les élections législatives passées au Bénin. « Plus Jamais ça », ont-ils lancé.  Les élus du peuple ont aussi insisté à cet effet sur la nécessité de voter une loi d’amnistie afin de ramener la paix et la cohésion nationale pour le développement du Bénin. « Il faut oublier le passé et se remette à Dieu. C’est du Bénin qu’il s’agit et c’est une affaire de responsabilité politique (…)  Nous ne voulons pas de la mort du pécheur », ont-ils laissé entendre à cet effet.

Pour sa part le garde des sceaux, Maxime Sévérin Quenum, ministre de la justice a salué l’initiative et souligné qu’il s’agit de combler les attentes du peuple à travers le vote de cette loi, en ce qui concerne la mise en œuvre des recommandations issues du dialogue politique à travers des actes concrets. Cette loi, précise-t-il, est la réponse la plus adéquate aux événements pré et post-électoraux déplorés.

Après examen du document, les députés de la huitième législature ont adopté par 83 voix pour, zéro contre et zéro abstention la loi 2019-39 portant amnistie des faits criminels, délictuels et contraventionnels commis lors des élections législatives d’avril 2019.

Révision de la Constitution : des réactions s’enchainent

Après la révision de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990, les réactions au sein de la classe politique s’enchainent et se succèdent.  Les avis des acteurs de l’opposition sur cette révision sont diverses et variés. Voici quelques-uns.  Notamment celle du PCB, de l’USL, Candide Azannaï,  Mitokpè, Lionel Zinsou et les deux ailes FCBE

 

–        réaction de l’Union Sociale Libérale (Usl)

Pour l’USL cette révision est une une exclusion de toutes les forces politiques concurrentes à travers  le parrainage

 

–          selon le Parti communiste du Bénin, Ce boulevard qui vient d’être franchi est un Coup d’Etat constitutionnel. Et ceci à pas de charge dans un scénario bien huilé par le président Talon et son groupe de comploteurs anti-peuple et anti-démocratie, car une Constitution c’est un Esprit  avant d’être la Lettre.

 

–          Candide Azannaï , leader de l’opposition et membre de la ‘’Résistance nationale’’: « Nous sommes devant une délinquance d’Etat ».

 

–          Guy Mitokpè, leader de l’opposition et membre de la ‘’Résistance nationale’’ : il s’agit  d’un « Coup d’État sur la Constitution du Bénin… révision halloween… » Parce que la révision a eu lieu dans la nuit du 31 octobre au 1 er novembre 2019.

–          Lionel Zinsou, ancien premier ministre du Bénin : « Le Bénin est le seul pays (africain) qui a fait un recul de 30 ans ». Selon lui, le Bénin « est le seul pays (africain) qui a fait un recul de 30 ans ». « Même les pays qui vont mal en matière de gouvernance et d’intégrité ou d’éthique, restent stables dans leurs mauvaises pratiques ou s’améliorent légèrement. Nous étions numéro 1 en termes de libertés de presse, de justice, de droit de travail ou de droit de grève, par exemple » déclare-t-il.

–          FCBE « aile mouvance »

Au cours d’une Conférence de presse tenue ce 31 Octobre 2019 à leur siège, les responsables du Parti FCBE « aile mouvance » ont éclairé les professionnels de la presse présents sur la plausible manipulation des recommandations à l’issue du dialogue politique par le pouvoir. A les écouter, il n’a jamais été question de la révision de la Constitution du 11 décembre 1990 qu’ils disent rejeter.

 

–          Le PRD se dit préoccupé

Parfait Ahoyo : « Les derniers événements post-dialogue et la récente actualité au Parlement nous laissent au PRD, méditatifs, contemplatifs et pensifs, pour ne pas dire que le doute nous étreint. Nous sommes particulièrement préoccupés par toutes les mesures et dispositions qui risquent de soulever des tensions et menacer la paix sociale dans le pays ». Le parti lance donc un appel au Chef de l’Etat pour impliquer dans le dialogue politique les autres composantes politiques et autres écartées jusqu’à présent ainsi que les personnes ressources devant y prendre part. Il s’agit d’un processus « visant le compromis sur les grands sujets qui touchent la vie de la Nation ».

Débordement des eaux et inondation au Bénin : le gouvernement au Chevet des populations

Dans l’après-midi du vendredi 11 octobre 2019, la commune d’Athiémé a reçu la visite de deux membres du gouvernement, suite au débordement de son lit, du fleuve Mono.

Le professeur Benjamin I. B. Hounkpatin, ministre de la santé, et son collègue des affaires sociales, Dr Véronique Tognifodé Mèwanou, ont été dépêchés d’urgence à Athiémé, en vue d’y apprécier le point des dégâts, heureusement matériels, causés par les inondations qui, elles, sont occasionnées par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur cette commune.

Sur le terrain, ils ont été accueillis par les autorités locales. Le préfet, le maire et ses conseillers, les cadres des directions départementales concernées (santé, affaires sociales, intérieur…), tout heureux, les ont accompagnés dans la mission. Ils sont tous descendus au bord du fleuve pour constater la réalité des faits.

Selon leurs hôtes, la montée des eaux du fleuve Mono, le plus grand cours d’eau du département éponyme, est devenue cyclique. Et le maire, M. Dansou Kokou Saturnin, ainsi que le vice-président du Conseil économique et social (CES), M. Nestor Wadagni, de pointer du doigt l’ouverture des vannes du barrage du fleuve Nangbéto voisin. «Le lâcher d’eau qui vient de là-bas, a dit l’un, vient souvent amplifier le phénomène, provoquant de graves inondations dans plusieurs habitations de nos villages et localités alentour». «Conséquemment, ajoute l’autre, les champs et les cultures sont dévastés et, les populations sont exposées à la famine et aux épidémies».

Des prévisions météos régulières

Sitôt le phénomène signalé que la région avait été déclarée en alerte rouge par le gouvernement du Bénin. Deux de ses ministres sont instruits à se rendre au chevet des populations sinistrées. Ils étaient accompagnés du directeur de l’Agence nationale de la protection civile, du ministère de l’intérieur.

La délégation n’y était pas allée les mains vides. La ministre des affaires sociales a prévu des vivres qui ont été débarqués. Du riz, de l’huile, des couvertures, des nattes de couchette… Celui de la santé, lui, avait déjà, dès les premiers instants de l’alerte, fait activer la veille sanitaire par ses services déconcentrés de la direction départementale de la santé. Le gouvernement a donc ainsi manifesté sa solidarité à l’égard des populations, au grand bonheur des sinistrés. Leur porte-parole, en la personne de M. Dansou Kokou Saturnin, a exprimé leurs remerciements. M. Nestor Wadagni est allé plus loin, relevant «la promptitude de la réaction des autorités au plus haut niveau de notre pays». Il dit sa satisfaction de savoir que «depuis l’ère de la rupture, les structures chargées des prévisions climatiques fournissent assez régulièrement les bulletins météo qui aident à la préparation de la riposte». Le ministre de la santé a suggéré des mesures pérennes. En attendant, il faut parer au plus pressé afin de soulager les écoliers et élèves dans leur traversée vers  l’école en prévoyant des barques motorisées. Car, dira, avec beaucoup d’émotion, le vice-président du CES et fils du terroir: «Je ne veux pas que nos enfants meurent par noyade, sous nos yeux, impuissants». La ministre des affaires sociales fera remarquer qu’ »il est impérieux de renforcer la sensibilisation par les médias afin que les populations sachent quitter temporairement les lieux inappropriés à l’habitation, surtout en période critique où le fleuve déborde de son lit ».

Si les pluies persistent, il est à craindre que l’eau dépasse le niveau d’alerte, entraînant une véritable catastrophe, comme ce fut le cas en 2010 où le niveau du fleuve Mono a dépassé les huit mètres de hauteur.

Enième cas de grossesse en milieu scolaire : Un Préfet mécontent du phénomène

Le préfet Moussa s’enflamme devant les 11 cas supplémentaires de grossesses en milieu scolaires à Gogounou

Le préfet Moussa Mohamadou de l’Alibori a indiqué à l’occasion de sa tournée statutaire dans la commune de Gogounou son amertume à propos des 11 cas de grossesses précoces en milieu scolaire détectés dans l’arrondissement de Zougou-kpantossi au cours de cette année.

 

En effet, plus de 75 cas de 2015 à ce jour ont été dénombrés. Mais il aurait fallu les 11 cas de grossesses de l’arrondissement de Zougou-kpantossi pour sortir l’autorité préfectorale de ses gonds. ‘’Là où les autorités locales travaillent à mettre la commune de Gogounou sur orbite, ils ne sauraient avoir des individus pour leurs saper le moral’’, s’est énervé le préfet Moussa Mohamadou. La responsable du centre de promotion sociale de Gogounou, Alfa Gambari salimatou, pour l’apaiser, a dû expliquer à l’autorité les actions menées dans le cadre d’une sensibilisation conjointe avec la police républicaine surtout dans le cas spécifique de ces 15 mineurs enceintes dans l’arrondissement. Le maire Moutawakilou Gounignan de Gogounou a pris l’engagement devant la délégation préfectorale de s’investir désormais pour renverser la pente.

 

 

Bénin : La Constitution révisée par les députés

Profitant de la session budgétaire en cours un groupe de députés a soumis à la plénière une proposition de révision de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990. Cette demande a été enrôlée et inscrite à l’ordre du jour de cette session parlementaire puis étudiée en procédure d’urgence.

Dans la soirée de ce jeudi 31 octobre au 1er novembre 2019 à l’aube, la loi n°2019-40 portant révision de la loi 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin a été adoptée par l’ensemble des députés. C’était à l’issue d’un scrutin public à la tribune de l’hémicycle.

La Constitution du 11 décembre 1990 est désormais modifiée en certaines de ses dispositions par l’assemblée nationale. Il s’agit en l’occurrence des articles 5, 15, 26, 41, 42, 43,44, 45, 48, 49, 50, 52, 53, 54, 54-1, 62, 6261, 62-2, 62-3, 62-4, 80, 81, 82, 92, 99, 112, 117, 119, 131, 132, 134-1, 134-2, 134-3, 134-4, 134-5, 134-6, 134-7, 143, 145, 151-1, 153-1, 153-2, 153-3, 157-1, 157-2 et 157-3.

Les innovations suivantes ont été apportées dans la nouvelle Constitution :

– le Président de la République ne peut faire plus de deux (02) mandats dans sa vie,

– les députés ne pourront plus excéder trois (03) mandats,

– la discrimination positive envers les femmes,

– la suppression de la peine de mort,

– la constitutionnalisation de la Cour des comptes,

– la constutionnalisation de la chefferie traditionnelle,

– la création du poste de vice-Président de la République,

– l’organisation des élections générales pour 2026 qui implique que le mandat des élus locaux, communaux et municipaux qui seront désignés aux élections communales de 2020 va courir jusqu’à 2026, les députés de la 8è législature vont rester en place jusqu’à la fin de leur mandat actuel de quatre (04) ans, et ceux qui seront élus en 2023 auront un mandat transitoire de trois (03) ans qui prendra fin avec les premières élections générales programmées pour 2026,

–  le parrainage des candidatures pour ce qui concerne les élections présidentielles à compter de 2021 et l’instauration du ticket présidentiel (Président et vice-président).

L’opposition se prononce sur l’actualité politique nationale

Ce jeudi 31 octobre 2019, alors que le processus de la révision de la Constitution est enclenché au parlement, l’opposition a tenu une conférence de presse pour regretter le coup de force.

Elle est revenue sur les sujets qui ont alimenté l’actualité politique telle que le dialogue politique, le comité des experts, les formulations en vue de la mise en œuvre des recommandations du dialogue politique.

Les forces de l’opposition baptisées « La résistance nationale » ont, à travers leur déclaration, pris la communauté nationale et internationale à témoin pour et tiennent le Président de la République responsable de l’aggravation de la crise qui secoue le Bénin.

Voici l’intégralité de la déclaration des forces de la résistance nationale :

Declaration-de-La-Resistance-Nationale

Impact social du projet Asphtalge : Des infrastructures scolaires inaugurées à l’EPP Gbeto-sud à Cotonou

Le Ministre de l’enseignement maternel et primaire, Salimane KARIMOU et son collègue du cadre de vie et du développement durable, José TONATO, ont procédé le mardi 29 octobre 2019 à l’inauguration d’infrastructures scolaires construites à l’Ecole Primaire Publique Gbeto-sud à Cotonou dans le cadre du projet Asphaltage.

Dans la mise en œuvre du lot 2A Projet Asphaltage dans la ville de Cotonou, il a été constaté que les modules de trois classes des groupes pédagogiques C et D de l’EPP Gbeto-sud se retrouvaient dans l’emprise de la rue 5.156. Il a donc été décidé du remplacement des vieux bâtiments par de nouveaux répondant aux normes modernes.

D’un coup global de 255 millions de FCFA, ces nouvelles infrastructures comprennent un bâtiment de type R+1 avec sept (07) salles de classes d’une capacité totale de 400 élèves, deux (02) bureaux-magasins, la fourniture de 200 table-bancs, sept (07) bureaux pour les enseignants, deux (02) bureaux de directeurs, la construction d’un bloc de latrines modernes à 8 compartiments, la construction de murs de clôture et la fourniture et mise en place d’enseigne.

Remerciement, c’est le mot qui est revenu à  plusieurs reprises aussi bien du corps enseignant du complexe, de l’association des parents d’élèves que des écoliers bénéficiaires dudit ouvrage. En effet, les conditions d’études étaient devenues difficiles en raison de la vétusté des anciens bâtiments. Ils n’ont pas manqué de faire des doléances à l’endroit des autorités pour que les autres groupes pédagogiques du complexe, notamment le groupe A, bénéficient également de nouveaux modules de salles de classes.

Isidore GNONLONFOUN, Maire de Cotonou, prendra ensuite la parole pour remercier le gouvernement pour les ouvrages d’assainissement en cours dans la ville et rassurer le personnel du complexe que la construction de modules de classes est prévue par la municipalité au titre de l’année 2020.

Le Ministre Salimane KARIMOU a remercié les différents acteurs impliqués dans le projet et particulièrement les parents d’élèves qui ont su ménager des efforts pour que les écoliers puissent être contenus depuis la rentrée des classes à la cérémonie d’inauguration des nouvelles infrastructures. Il a, pour finir, exhorté le personnel enseignant à prendre toutes les dispositions pour le bon entretien des ouvrages.

Bénin : la révision de la Constitution se précise

Dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du dialogue politique qui s’est tenu du  au  octobre 2019, il est envisagé de retoucher certains articles de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990.

Profitant de la session budgétaire en cours à l’Assemblée nationale, dix députés ont demandé, conformément au règlement intérieur de l’institution, de procéder à la révision de la Constitution en procédure d’urgence. Cette demande a été enrôlée et la proposition transmise à la commission des lois pour étude. En effet,  six propositions de loi ont été affectées à la commission des lois ce mardi. Parmi celles-ci, il y a la proposition de loi portant révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Il s’agit de :

– Proposition de loi modificative de la constitution;
– Proposition de loi sur l’amnistie ;
– Proposition de loi sur le statut de l’opposition ;
– Proposition de loi sur le financement des partis politiques ;
– Proposition de loi modificative du Code électoral;
– Proposition de loi modificative de la Charte des partis politiques au Bénin.

Une plénière est convoquée le  jeudi prochain pour examiner et procéder ou non à la modification de cette Constitution.

Cette proposition de révision crée de remous au sein de la classe politique et sur la toile. Les hommes politiques et certains internautes ne trouvent pas opportun une telle révision et y voient une manœuvre anti-démocratie.

Révision de la Constitution : La position du Président du Bénin

Le comité d’experts chargé de la formulation technique des conclusions du dialogue politique organisé du 10 au 12 octobre 2019 au Palais des Congrès a déposé son rapport. Ce 25 octobre 2019, en recevant officiellement ledit rapport, le Chef de l’Etat a été très prudent quant à l’éventualité d’une révision de la Constitution du 11 décembre 1990.

 

Selon le Président Patrice Talon, les béninois sont attachés à la limitation des mandats et nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels d’après la Constitution actuelle.

Le Chef de l’État béninois dit avoir désormais une aversion pour la question de la révision de la Constitution du 11 décembre 1990.

« J’ai entendu un ou deux mots relatifs à la constitution. J’ai désormais une aversion pour cette question. Je l’ai dit ouvertement à plusieurs occasions que je ne souhaitais plus durant mon mandat, en tout cas pour le reste du mandat, revenir sur cette question qui soulève beaucoup d’incompréhensions et de polémique même si parfois le bien-fondé n’est pas à démontrer ». Et de renchérir : « J’aurai beaucoup de difficultés à accompagner une telle démarche, et m’impliquer dans sa mise en œuvre par la promulgation, si des modifications devaient être faites, si nous ne trouvons pas les moyens de formuler ces modifications aussi minimes soient elles, et de rassurer les uns et les autres, sans violer un pilier de la Constitution qui est la limitation du mandat »

Relecture du Code électoral : Les articles susceptibles d’être retouchés

Suivant les recommandations du dialogue politique, Code électoral du Bénin aura à subir un toilettage. Le comité d’experts chargé de la formulation technique des mesures législatives relatives aux recommandations du dialogue politique des 10 au 12 octobre 2019  en présentant son rapport le 25 octobre dernier a levé un coin de voile sur les articles du code susceptibles d’être retouchés.

A en croire le rapporteur du comité d’experts, la relecture du Code  électoral peut être circonscrit en quatre dimensions essentielles. Il s’agit notamment de :

– L’assouplissement du code électoral et de la préservation des avancées législatives dans ce domaine. Il conviendrait de modifier et de compléter la loi 2018-31 du 09 octobre 2018 portant code électoral en République du Bénin en ces articles 41, 46, 47, 241, 242, 267, de les compléter par de nouveaux textes de façon à offrir aux partis politiques la possibilité de  corriger les insuffisances des dossiers de candidatures aux consultations électorales .

– Poser le principe de la disqualification du candidat et non celle du parti en cas de doublon constatée par la commission électorale nationale autonome, de préserver la prépondérance des partis politiques dans les compétitions électorales et assurer la promotion des partis politiques suffisamment représentatif au plan national.

– Faire assurer l’effectivité du financement public des partis politiques avec un effet immédiat en faveur de tous les partis régulièrement constitués ;

–  Mettre en place un système de parrainage par des élus politiques notamment communaux en ce qui concerne l’élection présidentielle.

Les décisions du Conseil des ministres au sujet du dialogue politique national

Au cours du conseil des ministres qui a eu lieu le mercredi 16 octobre 2019 le Chef de l’Etat a présenté au conseil le compte rendu des travaux du Dialogue politique qu’il a convoqué et qui s’est tenu à Cotonou du 10 au 12 octobre 2019. L’ensemble du gouvernement a pris connaissance du contenu du rapport de ce dialogue. En prenant acte, le conseil s’est prononcé.

Voici l’extrait du relevé du conseil des ministres à ce sujet :

 

« Le Conseil note qu’il se dégage des conclusions dudit Dialogue, le consensus des acteurs politiques, toutes tendances confondues, autour des points ci-après :

  • Le toilettage de la charte des partis politiques et du code électoral ;
  • l’institution des élections générales selon les modalités à convenir ;
  • la révision du nombre de sièges des députés à l’Assemblée nationale ainsi que l’actualisation du nombre de conseillers communaux ;
  • la déconcentration de l’organisation des élections locales ;
  • les mesures de clémence envers les personnes détenues suite aux élections d’avril 2019 ;
  • la participation de tous les partis politiques à la compétition électorale ;
  • la poursuite du renforcement du système partisan et du processus électoral, en assurant la prépondérance des partis politiques d’envergure nationale ;
  • la promotion de l’équité dans la représentation du peuple, à travers des mécanismes favorisant une meilleure présence des femmes dans les institutions et instances de décisions ;
  • le renforcement de la démocratie par l’élaboration et la mise en œuvre d’une loi organisant véritablement le statut de l’Opposition.

Plus spécifiquement, les participants se sont accordés sur la nécessité de préserver ou de promouvoir certaines avancées à savoir :

  • l’exigence des suffrages exprimés comme seuil de représentativité des partis ;
  • la mise en place dans le processus de l’élection présidentielle d’un mécanisme de parrainage par des élus politiques, notamment communaux, en vue d’une plus grande implication des partis politiques ;
  • l’effectivité du financement public des partis politiques avec un effet immédiat en faveur de tous les partis enregistrés ;
  • le maintien dans les dossiers de candidature les pièces essentielles suivantes : quitus fiscal, casier judiciaire, attestation de résidence, caution, carte d’électeur et déclaration sur l’honneur.

Par ailleurs, des doléances ont été exprimées à l’endroit du Président de la République par certains participants au Dialogue politique.

Celles-ci devant faire l’objet d’un examen approfondi dans le respect des textes en vigueur.

Prenant acte de ce compte rendu, le Conseil a marqué son adhésion aux recommandations consensuelles contenues dans la synthèse du rapport. Le Gouvernement entreprendra dès les prochains jours, les actions nécessaires à la mise en œuvre de celles relevant de sa responsabilité. En ce qui concerne les recommandations dévolues à d’autres Institutions et en vue de donner une suite responsable à cet important évènement politique, le Chef de l’Etat a décidé de prendre des initiatives à cette fin.

Ainsi, dès ce jeudi 17 octobre 2019, le Président de la République rencontrera la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale ».

Pluies diluviennes et montée des eaux au Bénin

Au Bénin, les mois d’août et de septembre sont marqués par d’abondantes pluies. Les rues de la capitale Cotonou sont déjà inondées. A l’intérieur du pays, les fleuves sont sortis de leur lit. Ce samedi 12 octobre 2019, le fleuve Mono mesure  07,80m selon certaines informations. A Lokossa, les dernières averses ont causé du sinistre et enclavé une école primaire en la rendant difficile d’accès. A Kali  près de la commune de Nikki, on note un débordement du pont de la rivière Oly.

Au nord la montée du  fleuve Niger a entrainé la mort par noyade de deux autochtones dans la commune de Banikoara. L’ouémé n’est pas épargné par le phénomène cyclique de  la montée des eaux. En effet, le risque de catastrophe est élevé depuis le 03 septembre 2019. L’alerte inondation est passée d’orange au rouge dans le bassin de l’Ouémé précisément dans la basse vallée aux voisinages de Zangnanado et de Bonou.

L’Agence nationale de protection civile a alerté sur la montée des eaux dans les bassins du fleuve Niger et de la vallée de l’Ouémé. Le seuil d’alerte étant passé au rouge avec un risque élevé des catastrophes, le gouvernement prends des dispositions  pour épargner les populations des risques et catastrophes. Deux ministres du gouvernement sont descendus dans l’une des zones concernées en fin de semaine pour assister les populations sinistrées. Il faut souligner que l’ouverture des classes pour la rentrée académique de l’année 2019-2020 a été perturbée par endroit à cause de la montée des eaux.

Dialogue politique : les conclusions des assises

Du 10 au 12 octobre il y a eu les assises du dialogue politique convoqué par le Chef de l’Etat Patrice TALON. Sur neuf partis politiques invités, huit ont répondu favorable.

Cette concertation entre les partis politiques qui ont une existence légale conformément aux dispositions légales intervient dans un contexte de  crise. En effet depuis les élections législatives d’avril 2019, le Bénin est sous la menace de tensions socio-politiques. C’est dans le cadre d’une recherche de solution que s’inscrivent l’initiative et l’organisation de ce dialogue politique.

Pendant trois jours les délégués réunis au palais des congrès de Cotonou ont discuté des points à l’ordre du jour à savoir :

1-Toilettage du code électoral et de la charte des partis politiques ;
2- Renforcement du système partisan ;
3- Recherche d’équité dans la représentation du peuple à l’assemblée nationale ;
4- Statut de l’opposition ;
5- Mesures d’apaisement de la situation politique.

A la fin des travaux les délégués des partis politiques sont tombés d’accord sur certains points. Entre autres,  il peut être retenu de la présentation des conclusions par le rapporteur des grands axes suivants :

  • La nécessité de favoriser tous les partis politiques à participer aux élections prochaines.
  • Les candidats doivent être tenus pour responsables et non les partis politiques ou le candidat qui figure sur plusieurs listes doit être purement retiré.
  • L’organisation des élections générales en 2020 ou 2021
  • Vote de la loi sur le financement des partis politiques

Par ailleurs, Il a été formulé le vœu de la promotion de la femme dans les sphères de la république. En outre, 18 doléances ont été formulées comme la libération de certains prisonniers
et l’abandon des poursuites contre les personnes impliquées dans les violences électorales.

Dialogue politique: Après les FCBE, un autre parti rejette l’invitation du Chef de l’Etat

Des neufs partis politiques invités au dialogue politique par le Chef de l’Etat au Bénin deux ont décliné l’appel. Après le parti Forces Cauris pour un Bénin Émergents (FCBE), c’est au tour du parti Dynamique Unitaire pour le Développement et la Démocratie (Dud) d’adresser une lettre au Président de la république pour lui notifier ses préalables avant de participer aux assises convoquées pour se tenir du 10 au 12 octobre 2019.

Le parti DUD de l’ancien ministre et ancien député Valentin Aditi-Houdé ne participera donc pas au dialogue politique. Pour ce parti, il n’est pas possible d’aller à une telle rencontre dont le contenu et les termes de référence ne sont pas communiqués à l’avance. Par ailleurs, l’exclusion de certains acteurs politiques et partis politiques de ce dialogue est une raison pour le parti DUD de s’abstenir d’y participer car cela pourrait être, pour eux, un complot contre le peuple. La question des prisonniers politiques et d’exilés constitue l’un des points qui fait que le DUD renonce à ce dialogue. Selon ce parti, la résolution de la crise socio-politique passe par le retour des exilés et la libération des détenus politiques. Sans ces préalables, le DUD ne juge pas utile de participer à ce dialogue politique national.

A 72 heures du démarrage de cette concertation à portée politique, la polémique s’enfle et les défections se notent. Le clergé qui est médiateur dans la crise qui secoue le Bénin depuis les élections législatives  écarté de ce dialogue serait repêché et invité au dernier moment.  Une personnalité neutre et indépendante serait recherchée pour conduire les travaux. D’un autre côté les partis non invités tels que le Parti Communiste du Bénin et l’Union Sociale Libérale n’entendent pas accorder du crédit à ce dialogue. Pour les uns c’est nul et non avenu. D’autres martèlent  qu’il n’y aura pas de dialogue politique sans eux. Dans la foulée, le ministre porte-parole du gouvernement fait une conférence de presse pour préciser le cadre de ce dialogue et essayer de justifier l’exclusion d’une frange de la classe politique et de la société civile. Visiblement le contexte dans lequel va se tenir ce dialogue est plus tendu que la crise qu’elle va régler.

Bénin : Naissance d’un nouveau parti politique

Le samedi 05 octobre 2019, le parti Grâce pour la Prospérité Solidaire (GPS) est mis sous les fonts baptismaux au Bénin.  Un nouveau-né sur l’échiquier politique national pour apporter pour conquête et la gestion du pouvoir d’Etat.

Le GPS est créé par l’ancien candidat malheureux  aux élections présidentielles de 2016, Daniel Edah.  Absent du territoire national, c’est par vidéo conférence qui a mené et conduit avec les siens les travaux du congrès constitutif du parti naissant.

Pour lui son parti n’est pas un de plus car il en faut bien un qui soit solidaire du peuple d’où le nom du parti « Grâce pour la Prospérité Solidaire ».  Ce parti à en croire ses responsables se mettra en opposition à tout système politique non favorable à la Prospérité Solidaire du Bénin.

Quant à son positionnement, ce parti se réclame de l’opposition constructive. Il ne fera pas une opposition systématique contre un régime ou un président. Mais « une opposition à tout le système qui gouverne le Bénin depuis bientôt trois décennies et dont le régime actuel est une représentation ».

Les couleurs politiques affichées, le parti doit engager d’ores et déjà la bataille administrative pour sa conformité à la nouvelle Charte des partis politiques et sa reconnaissance légale.

AskgouvBénin : le Ministre KARIMOU SALIMANE répond aux questions des internautes

Askgouv est une initiative du gouvernement du Bénin qui consiste à placer le citoyen lambda au cœur de l’action publique par des échanges directs avec les autorités. En effet, c’est une tribune d’échanges et de contribution offertes aux internautes.

Askgouv c’est des sessions ou des rendez-vous sur les canaux digitaux de la présidence du Bénin où des dirigeants viennent répondre aux questions et préoccupations des internautes.

Le ministre de enseignement maternel et primaire Karimou Salimane a été l’invité de la session du 03 octobre 2019. En direct live avec les internautes, plusieurs préoccupations du domaine des enseignement maternel et primaire sont passées en revue.

 

TRANSCRIPTION DE ASKGOUVBENIN DU 03 OCT 2019 AVEC LE MEMP KARIMOU SALIMANE

 

Bienvenue au ministère de l’enseignement maternel et primaire, le département ministériel qui est chargé de la conception, de l’élaboration, de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d’éducation, notamment à travers la formation, à travers l’instruction, à travers l’éducation de la génération montante.

 

Quelles sont les dispositions prises par le gouvernement pour assurer une année scolaire apaisée ?

 

Déjà par rapport à la rentrée des classes 2019-2020, nous pouvons nous féliciter de cette réussite car elle a été apaisée. Elle s’inscrit dans une démarche d’approche participative qui a permis de mettre ensemble tous les acteurs. Tout cela qui nous a amenés à ce résultat. Par rapport à l’année scolaire, les dispositions sont prises et seront toujours maintenues. Première disposition, c’est le dialogue social permanent. A ce sujet, le gouvernement est à l’écoute de tous les acteurs de l’école, surtout les partenaires sociaux. Il faut signaler que c’est grâce à ces derniers que nous avons eu les meilleurs résultats depuis quelques années. Et tant que le dialogue est permanent avec la satisfaction des revendications selon les moyens de l’Etat, je crois qu’il n’y aura pas du tout de problème. De façon matérielle, le gouvernement a joué sa partition pour que les enseignants bénéficient de leurs droits c’est-à-dire le paiement à bonne date de leurs salaires et des autres accessoires. Il y a aussi les conditions de travail des enseignants et des apprenants qui, grâce aux efforts du gouvernement, s’améliorent de jour en jour. De toute façon, il n’y a rien qui augure d’une année scolaire agitée, et il n’y en aura pas !

 

Tous les enseignants ont-ils tous reçu leurs primes de rentrée avant la rentrée du 16 septembre 2019 ?

 

Nous n’avons pas la possibilité de faire le point exhaustif du paiement ou de la perception de primes de rentrée par tous les enseignants. Depuis quelques années, ces primes ont été bancarisées. Cette année, les primes ont été virées à temps puisque la rentrée de cette année étant fixée au 16 septembre. Il est possible qu’il existe des cas d’omission mais dès que cela est signalé, cela sera corrigé après vérification.

 

Pourquoi cette année scolaire, il y a eu fusion des classes. Alors que par endroit, on dénombre des effectifs pléthoriques et au même moment, on recherche la qualité de l’enseignement. Qu’est-ce qui motive cette décision ?

 

Ce qui se cache derrière la fusion des classes n’est rien d’autre que la gestion rationnelle des ressources de l’Etat. Contrairement à ce que certaines langues disent, en affirmant que l’Etat est dans la logique de réduction des subventions octroyées aux écoles et dans la logique de ne pas recruter du personnel enseignant, il n’y a rien de tout cela. Il faut pouvoir rentrer dans une logique de gérer au mieux les ressources que nous avons, étant donné que nous sommes dans un Etat à ressources très limitées.

 

Nous avions fait le constat en 2016 qu’il y a des écoles à 6 classes parfois, à 3 ou même à 4 classes qui fonctionnent avec très peu d’apprenants. Alors que dans les normes notamment dans notre pays le Bénin, l’Ecole de qualité fondamentale, voudrait qu’un enseignant peut disposer de 50 élèves au maximum avec un minimum de 40 ou 45. Mais il est constaté que certains enseignants disposent de 5 ou 10 apprenants. Cela va peut-être dans l’intérêt de l’enseignant qui aura peu de chose à faire. Au même moment dans d’autres cas, vous avez des classes en sureffectif où vous enregistrez jusqu’à 80 voire 120 apprenants. Mais quand on est dans une situation du genre, il faut arbitrer de façon intelligente surtout quand on est un gouvernement responsable. C’est ce qui nous a amenés à faire le choix des fusions dans certains groupes pédagogiques. Cette expérience en 2016, nous a permis de récupérer 3.088 enseignants que nous avons redistribués dans le système. Mais chemin faisant, il y a eu des départs à la retraite. Toujours dans la vision d’une gestion intelligente, nous sommes obligés cette année de procéder à d’autres fusions tout en maintenant les écoles telles quelles dans les localités. Il faut préciser qu’avec la fusion de cette année, le gouvernement n’a fermé aucune école. C’est plutôt certaines classes, par endroit, qui ont été fermées.

 

En ce qui concerne la qualité, des dispositions sont prises pour qu’il n’y ait aucune défaillance. Pour être plus précis, je prends l’exemple d’un complexe qui a deux groupes. Au CE1 A il y a 50 apprenants et au CE1 B il y a 40 apprenants. Cela fait un effectif de 90 élèves. Il faut alors nécessairement dédoubler. Les endroits où les classes multigrades (c’est-à-dire CI et CE1) n’atteignent pas les effectifs, la fusion est faite et les enseignants sont formés en conséquence pour que la qualité ne souffre d’aucune faille.

 

Parlons des classes jumelées c’est-à-dire les CE1 et CE2. Là aussi, des dispositions sont prises. Toutes ces réformes sont faites pour la bonne gestion des ressources humaines, matérielles et financières car n’oublions pas que notre pays est à ressources limitées. Au-delà, de tout, il y a un plan de recrutement que l’Etat est en train de mettre en place pour pourvoir au manque du personnel enseignant en 2020.

 

Comment sont gérés les complexes qui ont plusieurs directeurs d’écoles ?

 

Cette question m’embarrasse car je ne connais pas une école qui ait 2 directeurs. Mais ce qui est possible, c’est qu’on ait 1 directeur au lieu de 3 pour un complexe à 3 groupes. Cela fait partie des réformes c’est-à-dire faire en sorte que le directeur d’école ne soit plus titulaire d’une classe mais s’occupe de la gestion administrative, financière, matérielle et pédagogique de l’école. C’est l’idéal mais cela a un coût. Seulement à l’étape actuelle des choses cela n’est pas possible même si le gouvernement actuel est soucieux de cet idéal.

 

A quand les résultats du concours des aspirants au métier de l’enseignant ? Et pourtant des écoles sont en effectifs pléthoriques pour manque d’enseignants.  

 

Le manque d’enseignant est différent de l’effectif pléthorique dans les classes. Cette base de données est mise en place pour pouvoir répondre aux besoins de l’école en matière d’enseignants. Cette base contient aussi ceux qui ont fait les écoles normales car ils détiennent des diplômes délivrés par l’Etat après un examen organisé par la DEC.  Il faut faire remarquer que ce n’est pas l’Etat seul qui aura l’exclusivité d’utilisation de cette base de données. En cas de besoin d’enseignants, l’Etat passera par les voies légales pour procéder au recrutement c’est-à-dire par des textes ou concours. Lorsque des partenaires comme les ONGs, les fondations ou encore des organismes qui mettent en place des infrastructures scolaires ont besoin du personnel enseignant, ils pourront s’appuyer sur cette base de données pour être sûrs de la qualité de ceux qu’ils recrutent.

 

Comment se fera la mise en œuvre des programmes d’apprentissage et des APC

 

Le débat sur l’APC doit toujours continuer pour son amélioration permanente. Le vrai débat de fond sur l’APC ne se fait pas encore. Nous avons à trancher entre former les gens de la maternelle au supérieur en passant par le primaire et le secondaire, qui ne sont pas capables de faire quoi que ce soit dès qu’ils sortent des écoles surtout que l’Etat n’est plus en mesure de recruter tous ceux qui sortent de l’école, ou penser à une école qui permet d’avoir le diplôme mais d’avoir d’autres cordes à son arc en apprenant parallèlement d’autres métiers. C’est là où apparaît la notion de compétence et de la connaissance. Cela s’impose à nous quelle que soit notre position aujourd’hui pour rester en phase avec les exigences internationales qui veulent que quand vous sortez de l’école, vous n’attendiez personne avant de trouver à faire. C’est ce qu’on attend par l’approche par compétence. On peut l’appeler par autre nom que APC.

 

Quel bilan faites-vous de l’APC après le diagnostic bilan ?

 

De façon ramassée, nous pouvons dire qu’au Bénin, nous avons cherché à faire une jonction entre ce qui se faisait dans le passé et l’APC. Si bien que beaucoup de temps perdu au lieu de chercher à appréhender le contenu de l’APC et ressortir ce qu’il faut pour nous développer. Cette recherche permanente de cette jonction ne nous a pas permis de tirer une conclusion claire depuis 1994 où l’APC a été introduite. Cet état de chose doit être déploré pour qu’on sorte de notre logique de tête bien pleine.

 

Quelles sont les causes de la tombée en déroute du secteur de l’enseignement ? Quelle est la politique gouvernementale pour l’amélioration des qualités des enseignants ?

 

C’est excessif de dire que le secteur de l’enseignement est en déroute. C’est aussi ne pas reconnaître les efforts consentis depuis des années pour relever l’école béninoise. La décadence du système éducatif en termes de qualité ne peut être forcément liée au programme d’étude. Au début des années 90, c’est-à-dire juste après la Conférence nationale jusqu’à l’avènement des réformes de la Rupture, le système éducatif était perturbé. C’est l’application des lois par le gouvernement actuel qui a amené un peu d’accalmie dans le système éducatif. Sinon, sur plus de 10 ans, il a été difficile de compter deux années scolaires successives sans perturbations. Dans ces conditions, quel résultat positif pouvons-nous avoir si le temps consacré à l’apprenant est insuffisant. De plus, si les enseignants chargés de l’exécution du programme manquent de ressources ou de motivation, quels résultats pourrons-nous avoir ? C’est ce que les dernières évaluations ont révélé. Elles ont confirmé que nous avons des problèmes au niveau de la qualité des enseignants disponibles. Et pour les résoudre, des formations ont été organisées conformément aux missions de mon ministère afin d’offrir aux générations montantes des formations de qualité. Désormais l’accès au métier de l’enseignant au primaire vous impose la détention d’un diplôme professionnel délivré par des écoles normales publiques comme privées agréées. Quant à ceux qui sont déjà embauchés, l’Etat organise des formations de renforcement de capacités pendant des périodes précises de l’année scolaire. Il faut ajouter le suivi que certains qualifient de très durs car très rigoureux. Retenons que ce sont les réformes qui ont permis de passer du taux de réussite de 40% en 2016 à 84% cette année.

 

Vous n’êtes pas sans savoir que les inondations causent des retards dans la reprise des cours dans certaines écoles. Alors existe-t-il un programme spécial pour les apprenants de ces écoles ? Ne serait-il pas mieux de déplacer ces écoles ?

 

Au fait, il y a une politique dans le cadre de la création des écoles. La création d’une école n’est pas une décision du gouvernement seul mais ce sont les communautés qui s’organisent à la base pour créer les écoles, décider le lieu de construction des salles de classe. Il revient toujours à ces communautés de décider de sa délocalisation. Mais il y a d’autres localités où l’inondation est cyclique. Dans ce cas, on attend la fin de la crue.  Car on ne pourra pas changer de lieu à ces écoles sans l’avis de cette communauté. En tout cas, un programme spécial est mis sur pied dans ces localités pour rattraper le retard.

 

La Rupture n’est pas démagogique. De toute façon, l’Etat qui consacre plus de 30% des dépenses publiques à l’éducation, jouera toujours sa partition pour un rayonnement de l’école béninoise en comptant sur les partenaires ou les communautaires ou encore des bailleurs.

 

Ne voyez-vous pas qu’il serait mieux de déployer les aspirants pour pallier la pénurie des enseignants dans le primaire car certains auraient perdu leur emploi parce qu’ils sont dans les bases de données ?

 

C’est vrai que j’ai reçu certaines correspondances de perte d’emplois dans le privé à cause de la base de données. Je leur ai répondu que ce n’est pas le plan du secondaire qui sera mis en œuvre dans l’enseignement maternel et primaire. Pour ceux qui ont perdu leur emploi du fait de leur présence dans la base, je leur conseillerais de chercher ailleurs leur emploi, en attendant que l’Etat procède aux recrutements.

 

Qu’en n’est-il de la mise en œuvre de la cantine scolaire car reconnaissons que nos enfants mangent bien même si c’est une seule fois ? Quelles mesures pour éviter le vol des vivres ?

 

C’est déjà heureux qu’il reconnaisse que les enfants mangent bien à leur faim même si c’est une fois comme il le dit.  Nous sommes partis, des cantines scolaires, d’un budget de 1 milliard en 2017 à un budget de 15 milliards FCFA à ce jour. Même si tout de suite nous ne pouvons pas mesurer l’impact, des résultats sont visibles sur le terrain. J’en veux pour preuve les effectifs dans les écoles et l’amélioration du taux de scolarisation. Il faut signaler que des partenaires se manifestent pour accompagner le programme de la cantine qui selon eux est une bonne initiative réussie.

 

La sécurité des vivres est un problème de fond. Nous avons enregistré effectivement des cas de vol dans certaines écoles. D’abord pour la mauvaise gestion, des enseignants ont été déchargés. Cela constitue des mesures fortes pour les décourager à jamais. Cette manière a permis de passer de 80 mauvais gestionnaires à 4 en moins de deux ans.

 

Le grand problème est le vol de ses vivres par des adultes de cette même communauté oubliant que d’autres partenaires sont dans ce projet comme le PAM, CRS, …. Cet état de chose doit nous interpeller. Comment comprendre que ce qui est destiné aux enfants soit volé par des adultes. Des enquêtes ont confirmé ce fléau. Mais il n’est pas possible au gouvernement de mettre des gardiens dans chaque école à cantine car nous avons plus 3.000 écoles à cantine à travers tout le Bénin.  Il revient toujours à la communauté de s’organiser pour lutter contre cette anomalie qui n’honore personne. Ce qui est curieux même des écoles possédant de gardiens ont été cambriolées, d’où une organisation des communautés dont les enfants sont bénéficiaires.

 

Certains directeurs au lieu d’être heureux de ce programme dans leurs écoles ont choisi de quitter ces établissements à cause de son caractère chronophage.

 

En réalité, comment fonctionne la cantine dans les écoles ? Il y a toujours un comité de gestion dans chaque école à cantine. Le directeur n’est pas membre de ce comité mais plutôt un enseignant de l’école désigné par ses pairs qui en fait partie. Alors qu’est-ce qui pourrait amener à le sanctionner en cas de faute dans la gestion de la cantine ? En fait pour question de moralité. Certains directeurs interviennent pour des besoins personnels et c’est là où les problèmes commencent. Mais il y a des endroits où des adultes ont mis la pression sur le directeur pour bénéficier des vivres. C’est le moment de rappeler à tout le monde que les cantines sont exclusivement destinées aux enfants et non aux adultes. D’où la nécessité pour chacun de sensibiliser. Au demeurant, les directeurs en tant qu’agents de l’Etat n’ont rien à voir avec les vivres même pas pour contenter des supérieurs hiérarchiques. Ils doivent savoir que les vivres sont destinés aux plus démunis.

 

Qu’en est-il des enseignants détenteurs des diplômes et des instituteurs détenteurs d’une maîtrise en science de l’éducation ?

 

Tout est régi par la loi. La maîtrise reste un diplôme académique et non professionnel. La loi dit avant d’être inspecteur c’est-à-dire aller en A1, il faut passer par le corps des conseillers pédagogiques donc en A3. Cette même loi dit que nul ne peut passer de la catégorie B en A1 directement. Or la plupart des instituteurs concernés sont en catégorie B. Et pour résoudre cette difficulté, avec l’accord des partenaires sociaux, nous avons pensé à la création d’un corps appelé des Administrateurs scolaires. Mais malheureusement, cela n’a pas abouti et c’est le statu quo.  Mais les instituteurs titulaires de maîtrise sont allés en formation. C’est au cours de cette formation qu’on a découvert qu’après leur formation, ils ne pourront pas être reclassés. Revenus à la classe départ, nous avons déduit qu’il faut réorganiser les textes. Dans ce courant, un arrêté est pris et autorise une formation sur 2 ans à titre dérogatoire.

 

Pourquoi n’existe-t-il pas de cahiers d’activités pour la maternelle ?

 

Il en existe bel et bien mais ce n’est pas comme au cours primaire. Les parents qui veulent peuvent en acquérir.

 

Que dites-vous des enseignants qui vendent des cahiers d’activités dans les écoles bien que n’étant pas commerçants ?

 

C’est interdit aux enseignants de vendre et ils le savent très bien car les textes l’interdisent.

 

En conclusion, Retenons pour finir que L’école est l’affaire de tout le monde et une Nation sans éducation est vouée à la disparition.

 

Propos recueillis et transcris par la Dircom-Pr

 

 

Dircom-Pr

Un mode vestimentaire défini pour les enseignants du primaire

Un code vestimentaire est désormais imposé aux enseignants du maternel et du primaire au Bénin. Par une note circulaire du ministre de l’enseignement maternel et primaire, il est fait interdiction de certaines tenues aux instituteurs et institutrices.

Plus de tenues décolletées. Plus de pantalon collant ou cintré ni de jupes mi cuises  et pagne noué. Les chaussure hauts talons sont également interdites aux femmes. Il est recommandé des jupes et robe de longueur, des habillements décents et raisonnables.

Pour les hommes il est fait obligation de porter des chemises à manches courtes ou longues sur du pantalon avec des chaussures fermées.

Cette décision intervient suite à la tournée du constat de l’effectivité de la rentrée académique 2019-2020 au cours de laquelle des irrégularités sont observées dans le style vestimentaire des enseignants jugé débraillé.

Education : Salimane Karimou réitère la détermination du gouvernement à améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants

En prélude à la célébration de la 26ème édition de la journée mondiale des enseignants, le ministre des enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou, a, dans un message adressé à l’endroit de ceux du Bénin, jeudi soir, félicité ces derniers pour le bon déroulement de la rentrée scolaire 2019-2020 et réitéré la détermination du gouvernement à améliorer leur condition de vie et de travail.

Dans son message, le ministre Salimane Karimou a rassuré les uns et les autres des dispositions prises pour une belle célébration de la fête des enseignants édition 2019. Aussi, a-t-il remercié les hommes et femmes qui ont choisi la noble profession enseignante et les encourage à toujours donner le meilleur d’eux pour le bonheur de la nation béninoise.

Parlant les deux thèmes de la célébration de cette année que sont respectivement « Les jeunes enseignant(e)s : l’avenir de la profession », qui est celui retenu au plan international et « Investir dans la formation des enseignants pour un développement durable au Bénin » qui est celui retenu au plan national, le ministre des enseignements maternel et primaire a souligné que ces thèmes soulèvent des préoccupations de notre temps pour lesquelles les réponses conditionnent l’avenir de l’école et de ses principaux animateurs.

Il se réjouit à cet effet, de constater que ces préoccupations sont partagées par l’ensemble des acteurs du système éducatif béninois.

Rappelant l’une des pensées d’Henri Lacordaire, Salimane Karimou est revenu sur l’importance que revêt la qualité de l’enseignant et de l’enseignement pour le système éducatif. Dans un contexte pareil où est remise sur tapis l’épineuse question de la formation, soutient-il, il importe que les enseignants soient qualifiés, motivés, afin de s’employer à garantir que chaque enfant apprenne ce qu’ils enseignent. Il est aussi indispensable, précise le ministre, de leur redonner confiance pour relever les défis du développement durable.

Pour ce fait, le ministre Salimane Karimou a par ailleurs indiqué qu’à travers les réformes entreprises, le gouvernement travaille constamment à l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants et au renforcement de leur capacité et de leur effectif par la mise en œuvre d’un vaste programme d’amélioration, de la qualité de l’enseignement.

Le parti FCBE rejette l’invitation du Président de la république au dialogue national

Le parti FCBE rejette l’invitation du Président de la république au dialogue national

Le dialogue politique national annoncé par le Chef de l’Etat pour juguler la crise socio-politique qui secoue  le Bénin depuis les législatives d’avril 2019 est prévu pour démarrer le 10 octobre 2019. Dans ce cadre neuf partis politiques sont invités à prendre part à ce dialogue.  Mais le parti Forces Cauris pour un Bénin Émergeant (FCBE) de l’ancien président de la république, Boni  YAYI, rejette cette invitation. C’est par une lettre qu’il a fait savoir sa position sur ce que doit être un dialogue national et les préalables qu’il faut avant sa tenue. Ainsi le seul parti d’opposition ne participera pas au dialogue.

Par ailleurs, ce parti exhibe une liste d’exigences à satisfaire avant qu’il participe au dialogue. Il s’agit de :

  • de la libération des prisonniers politiques et l’arrêt des poursuites à caractères politiques ;
  • de l’abandon des poursuites à l’égard du président d’honneur de notre Parti, son Excellence le Président Boni YAYI ;
  • du retour des exilés politiques sous mandats d’arrêts ou non ;
  • du point des décès et dégâts matériels occasionnés par les violences post-électorales ;
  • de la restitution aux parents des victimes des corps qui seraient encore sous-sellé judiciaire ;
  • de la reprise des élections législatives.

 

Voici l’intégralité de la lettre

Cotonou, le 04 octobre 2019

A
SEM le Président de la République
Cotonou

Objet : A/S votre lettre N° 628-19/PR/DC/DAC/SP en date du 03 octobre 2019

Excellence monsieur le Président,
Par votre lettre citée en objet, vous avez invité le Parti FCBE à prendre part au dialogue politique qui se tiendra du jeudi 10 au samedi 12 octobre 2019 au Palais des Congrès de Cotonou.
Nous vous remercions et nous vous en savons gré pour cette marque de considération à l’égard de notre Formation politique.
Prenant acte de cette invitation, nous avons l’honneur de vous faire part de notre regret de ne pouvoir pas participer à ce dialogue politique tant qu’un certain nombre de préalable ne soient discutés et levés.
En effet, votre lettre d’invitation n’ayant pas précisé le contenu de ce dialogue, nous n’avons aucune idée sur les termes de références dudit dialogue afin de s’y préparer conséquemment et d’identifier les personnes ressources dont les profils seraient en adéquation avec les sujets à débattre.

Par ailleurs, Excellence Monsieur de la Président de la République, notre parti est un parti de l’opposition qui combat aux côtés d’autres formations politiques pour le rétablissement des règles démocratiques, des libertés et la restauration d’un Etat de droit. Ces partis n’ont pas pu obtenir à ce jour leur existence juridique et sont visiblement pas invité au dialogue.

D’autre part, la composition des invités au dialogue nous paraît incomplète et pourrait laisser croire à un complot de la classe politique contre le peuple béninois eu égard à l’absence des représentants de la société civile (Chefs coutumiers, ONG, etc.) qui peuvent jouer, en de pareilles circonstances, un rôle de catalyseur. Ensuite dans tout dialogue, il faut un facilitateur.

Enfin, Excellence Monsieur le président de la République, la plate-forme revendicative de l’opposition en générale et celle du Parti FCBE en particulier est remplie de nombreuses questions qui méritent d’être levées avant tout dialogue politique. Il s’agit notamment :

de la libération des prisonniers politiques et l’arrêt des poursuites à caractères politiques ;

de l’abandon des poursuites à l’égard du président d’honneur de notre Parti, son Excellence le Président Boni YAYI.

du retour des exilés politiques sous mandats d’arrêts ou non ;

du point des décès et dégâts matériels occasionnés par les violences post-électorales ;

de la restitution aux parents des victimes des corps qui seraient encore sous-sellé judiciaire ;
de la reprise des élections législatives ;

Eu égard à ce qui précède et en attendant les garanties de votre part sur les préoccupations sus évoquées, le Parti FCBE réitère sa quête d’un dialogue sincère et inclusif ainsi que sa disponibilité à œuvrer avec l’ensemble de la classe politique à la recherche de solutions pour la normalisation de la vie politique dans notre pays.

En espérant, que votre Honneur nous invite à une séance préalable, qui sera consacrée aux points ci-dessus évoqués, vous voudriez bien recevoir Excellence Monsieur le Président de la République l’expression de notre haute considération.

Le Secrétaire Exécutif National

Paul HOUNKPE