Bénin : décrets et communications du conseil des ministres du 27 octobre 2021

Le président Patrice Talon et le gouvernement ont pris plusieurs décisions au cours du conseil des ministres du mercredi 27 octobre 2021 au Bénin.

Au terme du conseil des ministres ce mercredi 27 octobre, le gouvernement a adopté au moins 4 mesures normatives. A cela s’ajoutent quatre communications. Au moins huit mesures individuelles viennent compléter la liste des décisions de la rencontre. Le président de la République du Bénin Patrice Talon a présidé le conclave.

D’abord pour ce qui est des mesures normatives, elles ont trait à des domaines divers. Il s’agit de l’approbation des règles de politique de sécurité des systèmes d’information de l’Etat. Cette mesure s’associe à l’adoption de quatre autres décrets.

Le premier porte attribution, organisation et fonctionnement des ministères de la Décentralisation et de la Gouvernance locale, de l’Industrie et du Commerce, de l’Eau et des Mines, puis des Sports. Le deuxième décret porte nomination des membres des Conseils d’administration des agences territoriales de développement agricole. Le troisième décret porte augmentation du capital de la société béninoise d’infrastructures numériques (SBIN) S.A. par apport en nature.

Ensuite, les quatre communications concernent tout aussi des sujets de divers ordres. C’est le cas de l’approbation de la stratégie nationale de développement du sous-secteur des semences végétales (2022-2026). La 2e concerne la mise en concession des sites abritant les usines de production du jus d’orange de Zakpota. Elle concerne aussi les usines de production de jus d’ananas d’Allada et de purée de tomate de Kpomassè.

La 3e autorise la sélection de vingt boursiers pour une formation en administration hospitalière au profit des aspirants à fonction de médecin-directeur d’hôpital. La 4e porte sur la mise en concession du site abritant la Société des industries textiles du Bénin (SITEX) S.A. pour la reprise de l’exploitation.

Bénin : plus d’un milliard d’euros investi pour rénover et construire les musées

Depuis l’année 2016, le Bénin a engagé des travaux de rénovation et de construction des infrastructures muséales. L’enveloppe déjà mobilisée pour ces travaux s’évalue à plus d’un milliard d’Euros. L’information est du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération. Aurelien Agbenonci représente le président Patrice Talon à la semaine culturelle du Bénin à Paris ce 27 octobre 2021.

Le Bénin et ses partenaires ont engagé des moyens considérables pour remettre à niveau les infrastructures muséales. L’information est rendue publique en marge de la célébration de la semaine culturelle du Bénin à Paris France. Une exposition est en cours depuis mardi le 26 octobre 2021 Musée du Quai Branly–Jacques Chirac. Les 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey qui vivent leurs derniers en France constituent le centre d’attraction et d’activités.

A l’occasion de cette cérémonie, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Bénin a pris la parole au nom du président Patrice Talon.  Aurelien Agbenonci. Le représentant du chef de l’Etat fait une ouverture sur le cadre infrastructurel qui va accueillir les trésors dès leur arrivée à Cotonou. Des ouvrages qui se bâtissent en mettant des moyens financiers non négligeables.

« Le Gouvernement béninois a investi d’importants moyens financiers depuis 2016, pour un montant total de plus d’un milliard d’euros, pour la rénovation et la construction d’infrastructures muséales, culturelles et touristiques répondant aux normes et standards internationaux. En particulier, le Fort portugais de Ouidah a été complètement rénové pour accueillir en exposition temporaire les 26 œuvres restituées dès leur retour au Bénin », a communiqué le ministre.

C’est juste une partie des réalisations. « A côté, quatre (04) chantiers de construction de nouveaux musées sont lancés, à savoir : i) le Musée International de la Mémoire et de l’Esclavage (MIME) à Ouidah ; ii) le Musée de l’Epopée des Amazones et des Rois du Danhomè (MEARD), destination finale des 26 œuvres restituées, qui bénéficie d’un soutien financier très appréciable de l’Agence française de Développement (AFD) ; iii) le Musée Vodou à Porto-Novo ; et iv) le Musée des arts contemporains à Cotonou », a-t-on appris de Aurelien Agbenonci.

Bénin : le gouvernement contre l’exploitation des enfants à Couffo et Mono

Le gouvernement du Bénin va en guerre contre l’exploitation des enfants dans les sites d’extraction de Dévé et de Houéyogbé. Le ministre du Travail et son homologue des Affaires sociales y ont effectué une descente mardi le 26 octobre 2021.

L’exploitation des enfants est encore une réalité au Bénin. Malgré l’interdiction de la loi, les parents et autres exploitants soumettent les adolescents aux travaux. Pour des raisons liées au dénuement ou à d’autres difficultés, les jeunes exercent aux côtés. Les activités se font surtout aux heures de cours. Ce qui n’est pas sans effets sur leur éducation et leur formation. Le gouvernement béninois n’est pas indifférent à ces dérives.

En effet, pour comprendre la persistance de ces pratiques, une équipe ministérielle a rendu visite à ces acteurs. Il s’agit de la ministre du travail et de la Fonction publique Adjidjatou Mathys et son homologue des Affaires sociales et de la Microfinance Véronique Tognifodé. La représentante de l’Unicef et les préfets du Mono et du Couffo ont fait partie de l’équipe. Ces personnalités ont porté un message aux parents et aux autorités locales.

Les ministres ont sensibilisé les parents et les enfants sur la l’importance de l’éducation. Les autorités ont mis en place des mesures pour contourner les difficultés liées à la scolarisation des enfants. Il s’agit entre autres du microcrédit Alafa, du projet assurance pour le renforcement du capital humain (ARCH). C’est aussi le cas du programma de cantines scolaires, la scolarisation gratuite des enfants, des bourses d’études.

Ainsi donc, avec ces mesures, « il ne devrait plus avoir de raisons valables pour faire venir des enfants sur ces sites », ont remarqué les ministres. Les autorités administratives ont donc la charge de veiller au respect de l’interdiction de l’exploitation des enfants dans leurs unités de commandement.

Restitutions d’œuvres au Bénin : Emmanuel Macron présidera la cérémonie le 27 octobre 2021

Le chef de l’État français présidera la restitution d’œuvres des trésors royaux d’Abomey mercredi le 27 octobre. Ce sera au musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Paris.

La célébration de la semaine culturelle du Bénin a débuté ce mardi à Paris. Dans la foulée, en marge de cet événement culturel qui s’étend jusqu’au 31 octobre prochain, l’on annonce la participation du président français. Sahel intelligence annonce que Emmanuel Macron présidera la restitution des 26 œuvres du trésor Béhanzin ce mercredi 26 octobre. La cérémonie aura lieu au musée du Quai Branly-Jacques Chirac, où l’exposition de ces œuvres se fait depuis ce mardi.

C’est en novembre 2017 que le président français a fait la promesse de restituer le patrimoine culturel des Africains en Afrique. C’était à l’université de Ouagadougou au Burkina Faso. Une loi adoptée en 2020 en France a renforcé l’engagement et fixé l’échéance à fin 2021.

A quelques mois de la fin de l’année, la promesse devient peu à peu une réalité. Bientôt, les statues totems du royaume d’Abomey, le trône du roi Béhanzin pillés par les colons français retourneront au Bénin.

France : la semaine culturelle du Bénin s’ouvre ce mardi 26 octobre 2021 à Paris

Avant la restitution des 26 œuvres des trésors royaux au Bénin, elles feront l’objet d’une exposition à Paris. Du mardi 26 au dimanche 31 octobre 2021, plusieurs activités vont meubler cette exposition au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac.

Le Musée du Quai Branly-Jacques Chirac et le gouvernement du Bénin organisent une semaine d’activités à Paris. Il s’agit de la semaine culturelle du Bénin. Du 26 au 31 octobre 2021, 26 des œuvres des trésors royaux d’Abomey feront l’objet d’une exposition. L’événement se tient en prélude à la restitution de ces œuvres au Bénin. La promesse est du président français Emmanuel Macron, un engagement consignée dans une loi adoptée en 2020.

Alors que le public attend la signature de l’acte de restitution Cotonou l’invite plutôt à l’exposition. Selon le gouvernement béninois, l’événement « met à l’honneur les arts, la culture et les traditions du Bénin ».

Plusieurs activités seront au centre du rendez-vous de Paris. Il s’agit entre autres d’échanges, de débats avec, la tenue d’un colloque scientifique international. A cela s’ajoutent une matinée de rencontres et de discussions sur les projets muséographiques au Bénin. La semaine fait aussi la place à la programmation de visites guidées, de spectacles et d’un cycle de cinéma. L’ensemble du package se déroulera au Théâtre Claude Lévi-Strauss entre mardi et dimanche.

France-Bénin : le 10 novembre, les 26 œuvres d’art seront à Cotonou

Lors de la conférence de presse organisée le 21 octobre 2021, le ministre de la Culture du Bénin a émis cette hypothèse. Les œuvres d’art que la France restituent arriveront à Cotonou le 10 novembre prochain.

Au Bénin, le ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts annonce le retour des œuvres d’art provenant de la France pour la 10 novembre. Mais rien n’est encore certain, puisque Jean-Michel Abimbola parle de probabilité. Il reste encore 19 jours environ, pour que les procédures relatives à la restitution et au transfert se terminent.

En effet, le Bénin recevra ses œuvres après l’aboutissement des formalités. Paris et Cotonou vont d’abord signer l’acte de restitution. Cette signature est prévue avoir lieu le 9 novembre prochain. Puis viendra le moment du transfert et de l’arrivée de ces œuvres du trésor Béhanzin sur la terre d’Abomey.

Néanmoins, la loi française relative à la restitution des 26 œuvres d’art dispose que la restitution se fera avant la fin de l’année 2021. Si l’on s’en tient à cette disposition législative, deux mois et moins de deux semaines restent encore pour l’année 2021. D’où l’accélération des procédures et la fixation des délais par les deux pays concernés. Tout compte fait, dès leur arrivée en terre béninoise, les autorités exposeront ces œuvres au Palais de la Marina de Cotonou.

Bénin : l’Assemblée nationale valide l’avortement

Au Bénin, l’Assemblée nationale a adopté ce jeudi 21 octobre 2021 la législation autorisant l’avortement. Malgré l’opposition de la Conférence épiscopale nationale, la pratique qui était interdite vient de recevoir l’onction de la représentation du peuple.

Dès ce jeudi 20 octobre 2021, l’Assemblée nationale donne quitus à l’avortement au Bénin. Jadis, l’interruption volontaire de grossesse pouvait se faire dans les cas exceptionnels. C’était lorsque la grossesse était la conséquence d’un viol ou d’une relation incestueuse, ou en cas de risque pour la vie de la femme. Pourtant chaque année, près de 200 femmes mourraient à l’occasion d’un avortement réalisé dans des conditions précaires.

Aujourd’hui, une femme enceinte peut demander et obtenir l’interruption volontaire de la grossesse. Il suffit qu’elle démontre la véracité de l’une des hypothèses indiquées dans la nouvelle loi. Lorsque « la grossesse est susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale ». L’avortement peut ainsi se faire dans la limite des 3 premiers mois de la grosses (les 12 premières semaines).

Ainsi donc, l’opposition manifeste brandie par une partie de la population béninoise n’a pas influencé l’adoption du texte. La Conférence des évêques du Bénin a considéré le projet de loi de « la culture de la mort ». En opposition à cette position, le ministre de la Santé du Bénin a fait une déclaration. Le membre du gouvernement trouve en ce texte, « une mesure de santé publique dont l’unique objectif est de sauver des vies humaines », a déclaré Benjamin Hounkpatin.

Covid-19-Bénin : accès aux services publics interdit aux non-vaccinés

Dans le cadre de la riposte à la Covid-19 au Bénin, le gouvernement a pris une nouvelle décision le 20 octobre 2021. Désormais les personnes non vaccinées n’ont plus accès aux services publics.

Au Bénin, les services publics de l’État et ceux des collectivités locales sont inaccessibles aux personnes non vaccinées. La décision est celle du conseil des ministres réuni mercredi le 20 octobre 2021. C’était sous la présidence de Patrice Talon, chef de l’État.

Le gouvernement est formel à ce propos. Le communiqué final signé du secrétaire général du gouvernement Edouard Ouin-Ouro, en est clair. Le conseil « décide de conditionner l’accès à tous les services publics, y compris dans les collectivités territoriales, à la présentation d’une preuve de vaccination ou d’un résultat PCR datant de moins de 48 heures ». Peut-on lire sur le document.

Cette décision vient s’ajouter à l’obligation vaccinale des personnels de santé. la même obligation pèse sur le personnel administratif des formations sanitaires. le personnel des officines n’est pas en reste.

La décision vient à la suite de la présentation du point de la situation de la pandémie à coronavirus au Bénin. Le communiqué précise que le ministre en charge de la Santé a fait le point sur la question. Au 18 octobre 2021, le pays compte 24.678 cas enregistrés, 161 décès. 256 patients sont en cours de traitement. 16 cas graves nécessitant des soins intensifs. 263.442 ont reçu au moins une dose de vaccin. 197.685 ont un schéma vaccinal complet.

Bénin : un recours du général Faléti devant la Cour constitutionnelle

La plus haute juridiction du Bénin en matière constitutionnel a enregistré le recours du général autoproclamé Ayodélé Prudence Faleti. Le requérant vient de saisir la cour accusant sa détention d’inconstitutionnelle.

C’est sur le plan constitutionnel que Ayodélé a choisi d’attaquer sa détention devant la justice béninoise au Bénin. Prudence Faleti a déposé un recours devant la juridiction compétente en matière constitutionnelle. Il est poursuivi depuis 2020 pour association de malfaiteurs, rébellion, atteinte à la sûreté de l’État, complicité et trafic d’armes en association avec une organisation terroriste.

Le motif de son recours est l’« inconstitutionnalité » de sa détention. Sa prétention est d’obtenir « la remise en liberté » sur décision de ladite cour. Selon les médias béninois, le recours du « général » le secrétariat de la cour a enregistré le recours au N° n°1360/276/REC-21 du 5 août 2021. Banouto a indiqué que le recours est inscrit au rôle de la Chambre des audiences plénières du jeudi 21 octobre 2021.

Pour rappel, les forces de l’ordre ont interpellé Ayodélé Prudence Faleti le 23 janvier 2020 au centre d’hébergement de Parakou. C’était à la suite des actes de vandalisme et de violence dans la commune de Thiès. Il est considéré comme chef de file d’un groupe de jeunes qui a affronté les forces de l’ordre faisant au moins deux morts parmi les civils, six blessés dans le rang les forces de l’ordre.  Il est placé en détention provisoire à la prison de à la prison civile d’Akpro- Missérété.

Bénin-abus sexuels : 5 ans de prison pour deux escrocs

Au Bénin, deux individus écopent une peine de 5 ans de prison ferme pour « abus sexuels » et « escroquerie ». La décision est du tribunal de première instance de deuxième classe de Parakou.

La décision du tribunal de première instance de Parakou va à l’encontre de deux individus. Ils ont exercé des abus sexuels sur une dame. Ils ont réalisé des vidéos pendant cet acte et ont menacé de les publier sur les canaux digitaux et autres réseaux sociaux. Pour éviter la publication, les auteurs ont réclamé une rançon à leur victime, rapporte la vraieinfo.com.

L’affaire portée à la connaissance des autorités a conduit ces dernières à l’interpellation des bourreaux avant de les déposer en prison. La procédure judiciaire aboutit donc à une décision les condamnant à 60 mois d’emprisonnement ferme. A cela va s’ajouter le paiement d’une amende de 100 mille Francs Cfa chacun.