BÉNIN en deuil : décès d’Amos Elegbè, « l’homme de tous les régimes »

Bénin : Amos Elegbè, figure politique et intellectuelle, s’éteint à 78 ans

Le Bénin pleure l’une de ses figures emblématiques. Amos Elegbè, ancien ministre, député et universitaire respecté, s’est éteint ce jeudi 8 mai 2025 à l’âge de 78 ans, des suites d’une maladie, selon des sources locales. Né le 4 avril 1947 à Savè, cet homme aux multiples casquettes, surnommé « l’homme de tous les régimes » pour sa longévité politique, laisse derrière lui un héritage marqué par son engagement indéfectible pour son pays et sa proximité avec l’ancien président Boni Yayi. À l’heure où la nation lui rend hommage, son parcours illustre une vie dédiée au service public et à l’idéal d’un Bénin uni.

De l’université au sommet de l’État : les étapes clés d’un parcours politique d’exception

Fils de Savè, Amos Elegbè a d’abord brillé dans le monde académique avant de s’imposer comme une figure incontournable de la politique béninoise. Diplômé d’études supérieures, cet universitaire a su conjuguer rigueur intellectuelle et sens de l’action publique. Sa carrière politique, riche et diversifiée, débute sous le régime de Mathieu Kérékou, lorsqu’il est nommé Ministre du Tourisme de 1989 à 1990. Son passage, bien que bref, marque les esprits par sa volonté de promouvoir la culture béninoise comme levier de développement.

Élu député, il incarne une voix forte au sein de l’Assemblée nationale, défendant avec éloquence les aspirations de ses concitoyens. En 2001, sous la présidence de Nicéphore Soglo, il retrouve le portefeuille du Tourisme jusqu’en 2003, consolidant ainsi son rôle de bâtisseur du rayonnement touristique du Bénin. Mais c’est sous Boni Yayi, dès 2008, qu’il accède à une influence majeure en tant que Conseiller spécial aux affaires politiques. Proche confident du président, il joue un rôle clé dans la navigation des méandres politiques, tissant des alliances et apaisant les tensions dans un contexte souvent turbulent.

Amos Elegbè « L’Homme de tous les régimes » : continuité, intégrité et une vague d’émotion après sa disparition

Surnommé « l’homme de tous les régimes », Amos Elegbè a su traverser les époques avec une agilité rare. De Kérékou à Yayi, en passant par Soglo, il a incarné une forme de continuité dans un paysage politique marqué par les ruptures. Cette longévité, loin d’être le fruit du hasard, reposait sur une réputation d’intégrité et une capacité à dialoguer avec toutes les sensibilités. À Cotonou comme à Savè, on louait sa simplicité et son écoute, des qualités qui lui valaient le respect au-delà des clivages partisans.

Son engagement ne se limitait cependant pas aux sphères du pouvoir. En tant qu’universitaire, il a formé des générations d’étudiants, insufflant un esprit critique et une passion pour le développement national. Sa disparition, survenue après une bataille contre la maladie, a suscité une vague d’émotion, amplifiée par des hommages sur les réseaux sociaux et dans la presse béninoise, où l’on salue un « patriote sincère » et un « sage discret ».

Un héritage pour le Bénin de demain : dialogue, développement et un rêve à poursuivre pour la nation

La disparition d’Amos Elegbè intervient dans un contexte où le Bénin, sous la présidence de Patrice Talon, poursuit sa modernisation tout en affrontant des défis sécuritaires et sociaux. Son parcours, fait de ponts jetés entre les époques et les idées, rappelle ainsi l’importance du dialogue et de la persévérance dans la construction d’une nation. Ses contributions au tourisme, notamment la mise en valeur du patrimoine de Ouidah et de Porto-Novo, continuent d’inspirer les politiques culturelles actuelles.

Alors que les hommages affluent, de Cotonou à Savè, le Bénin se prépare à honorer la mémoire de cet homme d’État lors de cérémonies dont les détails restent à préciser. En ces heures de recueillement, une certitude émerge : Amos Elegbè, par sa vie et son œuvre, a gravé son nom dans l’histoire d’un Bénin en quête d’unité et de progrès. Son départ laisse un vide, certes, mais aussi une invitation à poursuivre son rêve d’un pays où l’intelligence et l’engagement servent le bien commun.

Bénin : un atelier à Cotonou scelle l’héritage du PNASI

Cotonou : le Bénin consolide son modèle mondial d’alimentation scolaire et prend les rênes du PNASI et trace l’avenir des cantines scolaires

Cotonou, 7 mai 2025 – Dans les salles vibrantes de l’hôtel Golden Tulip Le Diplomate, experts, décideurs et partenaires du Programme National d’Alimentation Scolaire Intégré (PNASI) se réunissent du 6 au 7 mai, de 8 h 30 à 17 h 00, pour un atelier décisif de capitalisation des acquis de 2014 à 2023. Orchestré par l’Agence Nationale de l’Alimentation et de la Nutrition (ANAN), en synergie avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et Catholic Relief Services (CRS), cet événement de deux jours marque une étape charnière : le transfert de la gestion du PNASI, jadis piloté par le PAM, au gouvernement béninois sous l’égide du président Patrice Talon. À l’heure où le Bénin s’impose comme une référence mondiale en matière d’alimentation scolaire, cette rencontre vise à pérenniser un héritage tout en traçant les contours d’un avenir durable.

Le Bénin, référence mondiale en alimentation scolaire, consolide les acquis du PNASI et prend la gestion du programme lors d'un atelier Le succès foudroyant du PNASI : des chiffres qui parlent, une vision qui prend corps

Lancé en 2017, le PNASI a transformé le paysage éducatif béninois en offrant des repas chauds et équilibrés à des millions d’écoliers, tout en stimulant l’agriculture locale. En effet, en 2023, 75 % des écoles primaires publiques, soit 5 759 établissements, bénéficiaient de cantines scolaires, contre seulement 31 % en 2017, touchant plus de 1,4 million d’enfants, selon Ali Ouattara, représentant du PAM au Bénin. Ce bond spectaculaire, financé à hauteur de 153 milliards de FCFA sur cinq ans, a dopé la scolarisation, réduit la déperdition scolaire et amélioré la nutrition des élèves, particulièrement dans les zones rurales.

Ouvrant les travaux à 9 h 00 le 6 mai, Dèwanou Avodagbé, directeur de cabinet du ministre des Enseignements Maternel et Primaire, a salué cet élan. « Notre vision, « une école, une cantine », prend corps grâce à une approche intégrée mêlant éducation, santé et agriculture », a-t-il déclaré. Il a également insisté sur la nécessité de capitaliser les leçons apprises pour garantir la pérennité du programme, alors que l’ANAN prend les rênes de sa gestion.

Le transfert s’opère : L’ANAN prend les rênes face aux défis pour un PNASI pérenne

Ce transfert, amorcé en 2024, consacre l’autonomie du Bénin dans la conduite du PNASI. Cependant, l’ANAN, désormais au cœur de la coordination, hérite d’un programme robuste, mais confronté à des défis : coordination interministérielle perfectible, mobilisation communautaire fragile et intégration limitée des petits producteurs locaux. Alain Hinkati, directeur général de l’ANAN, a fixé le cap lors de son intervention à 10 h 00 : « Nous devons tirer parti des succès, comme les 27 000 tonnes de produits locaux achetées pour 24 milliards de FCFA, dont 284 millions reversés aux coopératives féminines. » Il a précisé : « Cet atelier doit identifier les écueils à éviter et les pratiques gagnantes à amplifier pour une gouvernance renforcée ».

Les discussions, animées par des panels d’experts, portent sur des axes stratégiques : améliorer l’approvisionnement local, renforcer l’hygiène dans les cantines et intégrer des critères d’équité de genre, un point faible relevé dans l’évaluation de 2022. De plus, des ateliers pratiques, prévus le 7 mai de 14 h 00 à 16 h 00, permettront de formuler des recommandations concrètes pour 2026, année où le gouvernement vise une couverture de 100 % des écoles primaires.

Le Bénin, référence mondiale en alimentation scolaire, consolide les acquis du PNASI et prend la gestion du programme lors d'un atelier Un modèle qui inspire : achats locaux, femmes et cadre légal au cœur des débats

Le Bénin, loué par le PAM et la FAO comme un modèle global, inspire au-delà de ses frontières. Par exemple, la visite de Cindy McCain, directrice exécutive du PAM, en juillet 2023, a souligné l’impact du PNASI : « Le Bénin montre qu’un programme d’alimentation scolaire peut transformer l’éducation et l’économie locale », avait-elle déclaré. En outre, les achats locaux, qui représentent 80 % des approvisionnements en 2024, ont injecté des milliards dans les communautés, notamment via des coopératives féminines.

Pourtant, les participants, parmi lesquels des représentants de la société civile et des producteurs locaux, savent que la transition exige vigilance. « Les bonnes pratiques, comme l’implication des femmes dans la chaîne d’approvisionnement, doivent éclairer notre stratégie », a plaidé Katherine Overcamp de CRS à 11 h 00 le 6 mai. Aussi, les débats, qui se prolongent jusqu’à 17 h 00 le 7 mai, s’attachent à structurer un cadre légal robuste, à l’image de la loi sur l’alimentation scolaire adoptée en 2023.

Nourrir les rêves de demain : le PNASI, pilier stratégique pour le Bénin

Clôturant la première journée, Ali Ouattara a rappelé l’enjeu ultime : « Chaque repas servi est un investissement dans le capital humain. » Effectivement, alors que Cotonou vibre au rythme de ces échanges, le PNASI s’affirme comme un pilier du développement béninois. En conséquence, cet atelier, par sa rigueur et son ambition, pose les jalons d’un programme pérenne, prêt à nourrir les rêves des générations futures tout en ancrant le Bénin comme un phare de l’alimentation scolaire mondiale.

OUIDAH : un  terrain de GOLF aux standards mondiaux

Avlékété : un golf d’exception pour propulser le Bénin sur la scène touristique mondiale

Ouidah, Bénin, 7 mai 2025 – À l’ombre des palmiers caressés par la brise atlantique, un ambitieux projet prend forme sur les terres lagunaires d’Avlékété, dans la commune historique de Ouidah. En effet, l’Avlékété Golf Course, un parcours de golf de 18 trous aux standards internationaux, s’annonce comme une pièce maîtresse de la stratégie touristique béninoise. Initié par le gouvernement et orchestré par l’Agence Nationale de Promotion des Patrimoines et du Développement du Tourisme (ANPT), ce chantier, démarré en mai 2024, devrait s’achever d’ici mai 2026, après 24 mois de travaux. Prévu pour ouvrir ses greens au public début 2027, ce complexe promet de faire du Bénin une étoile montante du tourisme et des affaires en Afrique de l’Ouest.

Monumental et innovant : un parcours de 18 trous entre océan et lagune

S’étendant sur 45 hectares entre l’océan Atlantique et la lagune d’Agouin, l’Avlékété Golf Course n’est pas qu’un terrain de sport : c’est une ode à l’élégance et à l’innovation. Conçu par l’architecte britannique Jeremy Pern et réalisé par la firme Gregori International, le parcours de 18 trous s’intègre harmonieusement au paysage lagunaire, respectant les écosystèmes locaux tout en offrant un défi digne des plus grands championnats. Un club-house haut de gamme, doté de commodités luxueuses, accueillera les visiteurs, tandis qu’un ponton inédit permettra d’accéder au site par bateau, une touche d’originalité qui séduira les voyageurs en quête d’expériences uniques.

Le projet, intégré au programme « Bénin révélé », s’inscrit dans une vision plus large de développement touristique durable. En plus,  il jouxte une station balnéaire d’exception, portée par un partenariat avec Club Med, comprenant 330 chambres et des équipements de loisirs haut de gamme. « Ce golf est une invitation au monde à découvrir le Bénin, non seulement comme un haut lieu de mémoire, mais comme une destination de prestige », a déclaré Edmond Toli, directeur général de l’ANPT, lors d’une visite de chantier en février 2025.

Plus qu’un Green : le pari social et environnemental d’un développement inclusif

L’Avlékété Golf Course se distingue par son engagement envers la communauté locale. Ainsi , le village de pêcheurs voisin, loin de rester dans l’ombre, s’intègre harmonieusement au projet. Les autorités ont reconstruit les infrastructures publiques affectées et indemnisé les populations concernées, selon un rapport gouvernemental de 2023. Elles prévoient également des formations pour permettre aux habitants d’accéder aux emplois créés – environ 450 directs et autant d’indirects, d’après les estimations de l’ANPT. « Ce projet ne se limite pas à attirer les golfeurs ; il rehausse le niveau de vie local », a affirmé le maire de Ouidah, Christian Houétchénou.

Le respect de l’environnement est au cœur du chantier. En effet, avec une certification BREEAM visée au niveau « very good » et une ambition de labellisation Green Globe, le complexe s’engage à minimiser son empreinte carbone, à préserver la biodiversité lagunaire et à optimiser les ressources énergétiques. Ces efforts s’alignent sur la philosophie de tourisme durable prônée par le président Patrice Talon, qui voit dans Avlékété un modèle pour l’Afrique.

Ouidah, futur pôle majeur : 80 millions d’euros investis, le chantier avance vite

L’Avlékété Golf Course s’inscrit dans une dynamique plus vaste de valorisation de Ouidah, berceau du tourisme mémoriel et spirituel. Par ailleurs, à quelques kilomètres, la réhabilitation du Fort Portugais et la construction du Musée International de la Mémoire et de l’Esclavage (MIME), prévu pour ouvrir en 2026, attirent déjà l’attention internationale. Le golf, quant à lui, cible une clientèle d’affaires et de loisirs, notamment les passionnés de ce sport prisé par une élite mondiale. « Le golf attire un tourisme de prestige, vecteur de retombées économiques majeures », a affirmé Gilles Gbaguidi, président de la Fédération béninoise de golf, en mai 2023.

Avec un investissement global de 80 millions d’euros, financé à 55 % par des fonds privés, le projet témoigne de la confiance des partenaires internationaux, tels que Club Med et Banyan Tree, dans le potentiel béninois. Les travaux, menés par Gregori International, avancent à un rythme soutenu : en mars 2025, 30 % du parcours était déjà tracé et les fondations du club-house posées, selon une mise à jour de l’ANPT.

L’horizon 2027 : Ouidah prête à rayonner sur la scène touristique mondiale

À l’horizon 2027, lorsque les premiers golfeurs fouleront les greens d’Avlékété, le Bénin aura franchi un cap. Ce complexe, ouvert toute l’année, ne sera pas seulement un lieu de sport, mais un carrefour sur lequel se croisent culture, nature et ambition. De 8 h 00 à 18 h 00, les visiteurs pourront s’adonner à leur passion, avant de rejoindre les plages aménagées ou les circuits mémoriels de Ouidah, à l’image de la Porte du non-retour. En posant cette pierre angulaire, le Bénin ne se contente pas de rêver grand : il bâtit un avenir dans lequel tourisme, économie et patrimoine s’entrelacent pour faire rayonner la « perle de l’Atlantique » sur la scène mondiale.

 

Washington : la diplomatie béninoise en force pour booster le partenariat avec les États-Unis

Washington, D.C., 7 mai 2025 – Dans les couloirs feutrés de la diplomatie américaine, le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, a marqué une étape décisive pour les relations bilatérales entre le Bénin et les États-Unis. En effet, reçu ce matin à 9 h 00 par le secrétaire d’État adjoint Christopher Landau, puis engagé dans une séance de travail avec le Dr Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique auprès du président Donald Trump, le ministre a porté haut les ambitions de Cotonou. Cette rencontre, qui s’est prolongée jusqu’à 11 h 30, a cristallisé les espoirs d’un partenariat stratégique revitalisé, centré sur l’essor économique et la stabilité en Afrique de l’Ouest.

Rencontres au sommet de Washington : sécurité saluée, appels à l’investissement lancé

Par ailleurs, la visite de M. Bakari, entamée le 6 mai et prévue pour s’achever le 8 mai, s’inscrit dans une volonté affirmée du Bénin de consolider ses liens avec Washington. À 9 h 00 ce matin, l’entretien avec Christopher Landau a ouvert la voie à des échanges empreints de cordialité. En plus, le secrétaire d’État adjoint a réitéré ses condoléances pour les soldats béninois tombés face aux terroristes du GSIM, tout en saluant l’engagement de Cotonou dans la lutte contre l’extrémisme. « Le Bénin est un partenaire fiable pour la sécurité régionale », a-t-il déclaré, selon des sources diplomatiques.

 

À 10 h 00, la séance avec Massad Boulos, figure clé de la politique africaine de l’administration Trump, a permis d’explorer des perspectives concrètes. Accompagné de la nouvelle ambassadrice béninoise aux États-Unis, Agniola Ahouanmenou, le ministre a plaidé pour un renforcement des échanges commerciaux et des investissements américains dans des secteurs stratégiques comme l’agriculture, le tourisme et les énergies renouvelables. « Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir où nos peuples prospèrent dans la stabilité et l’abondance », a affirmé M. Bakari sur X, peu après la réunion.

Le Bénin séduit Washington : des opportunités économiques concrètes sur la table

Le Bénin, sous l’impulsion du président Patrice Talon, s’est imposé comme un modèle de dynamisme économique en Afrique de l’Ouest, avec une croissance moyenne de 6,5 % par an depuis 2016, selon la Banque mondiale. Les discussions à Washington ont mis en lumière des projets phares, comme l’Avlékété Golf Course à Ouidah, un complexe touristique de 45 hectares visant à attirer une clientèle internationale, y compris américaine. Ce projet, soutenu par des investisseurs privés et des partenaires comme Club Med, illustre l’attractivité croissante du Bénin pour les affaires.

Massad Boulos, dont l’influence dans les cercles trumpistes est notable, a souligné l’intérêt des entreprises américaines pour les opportunités béninoises. « Le Bénin offre un environnement stable et des réformes audacieuses, propices aux investissements », a-t-il déclaré lors d’un point presse, évoquant des discussions sur des partenariats dans les infrastructures portuaires et l’agro-industrie. Ces échanges font ainsi  écho à la stratégie américaine de contrer l’influence chinoise en Afrique, tout en favorisant des relations mutuellement bénéfiques.

Sécurité régionale : Washington salue le partenaire béninois face au Terrorisme et aux crises

La sécurité en Afrique de l’Ouest, marquée par la montée des menaces jihadistes et des tensions politiques, a occupé une place centrale dans les pourparlers. Le Bénin, confronté à des incursions terroristes dans sa région septentrionale, bénéficie du soutien américain via des programmes de formation militaire et d’équipement, notamment à travers l’Initiative de Sécurité de l’Afrique de l’Ouest (WASI).

Christopher Landau a réaffirmé l’engagement des États-Unis à accompagner Cotonou dans ces efforts, tout en appelant à une coopération régionale renforcée face à des groupes comme le GSIM. Les discussions ont également abordé le rôle du Bénin au sein de la CEDEAO, où il milite pour des solutions concertées aux crises, comme celles au Mali et au Burkina Faso. « La stabilité du Bénin est un atout pour toute la région », a noté M. Boulos, insistant sur l’importance d’une gouvernance transparente pour consolider ces acquis.

Feuille de route pour l’avenir : un Forum D’affaires Bénino-américain prévu à Cotonou

Finalement , cette rencontre, d’une durée totale de deux heures et demie, a jeté les bases d’une coopération approfondie. À 11 h 45, un communiqué conjoint a été publié, saluant « l’ambition partagée de faire du Bénin un hub économique et un rempart de stabilité ». Les deux parties se sont engagées à organiser un forum d’affaires bénino-américain à Cotonou d’ici fin 2025, visant à concrétiser les opportunités évoquées.

Alors que M. Bakari poursuit sa visite, avec des réunions prévues au département du Commerce américain demain à 14 h 00, le Bénin se positionne comme un acteur incontournable du dialogue transatlantique. Dans un monde où les alliances se redessinent, cette matinée à Washington a prouvé que Cotonou sait parler d’égal à égal, portée par une vision audacieuse et un partenariat promis à un bel avenir.

Bénin : dialogue historique UIB-Démocrates pour l’inclusion

Bénin : une rencontre fraternelle entre l’UIB et Les Démocrates ouvre la voie à un dialogue inclusif

Cotonou, 7 mai 2025 – Dans les murs du siège de l’Union Islamique du Bénin (UIB), une page d’histoire s’est écrite hier mardi, de 10 h 00 à 12 h 30, lors d’une rencontre inédite avec une délégation du parti d’opposition Les Démocrates. Ce rendez-vous, fruit d’une initiative de dialogue républicain portée par l’UIB, a réuni des esprits animés par un même dessein : renforcer la cohésion nationale à l’aube des élections générales de 2026. Au cœur des échanges, une proposition législative audacieuse visant à mieux intégrer les fêtes musulmanes dans le calendrier des jours fériés, mais aussi des discussions cruciales sur la paix et la démocratie. Cette rencontre de deux heures et demie s’impose comme un jalon dans la quête d’un Bénin uni et équitable.

Vers plus d’équité : L’UIB et les Démocrates s’unissent pour les jours fériés musulmans

L’UIB, sous la houlette de son président, a convié les groupes parlementaires à un échange sur une initiative législative visant à accorder un statut férié aux lendemains des grandes fêtes musulmanes – comme l’Aïd al-Fitr et la Tabaski – lorsque celles-ci tombent un dimanche, à l’image des lundis fériés suivant Pâques ou la Pentecôte. Cette proposition, portée par les députés Taïrou Imorou et Souley Moucoure Boko du parti Les Démocrates depuis juillet 2024, a trouvé un écho favorable lors des discussions. « Il s’agit d’un pas vers l’équité dans la reconnaissance des diversités religieuses », a déclaré Euloge Zohoungbogbo, porte-parole de l’UIB, à l’issue de la rencontre.

En plus, les débats, menés dans un climat de respect mutuel, ont permis d’explorer les fondements juridiques et les modalités pratiques de cette réforme. Les représentants des Démocrates, parmi lesquels des figures comme Joël Godonou, ont réaffirmé leur engagement pour une société inclusive, où chaque communauté religieuse trouve sa place. Cette convergence d’idées, saluée par les deux parties, pourrait déboucher sur un projet de loi soumis à l’Assemblée nationale dès la session ordinaire d’octobre 2025.

Au-delà des jours fériés : climat politique tendu et appel à la pacification avant 2026

L’échange, loin de se limiter à la question des jours fériés, a embrassé des enjeux plus vastes. À moins d’un an des élections législatives et présidentielles de janvier et d’avril 2026, les discussions ont porté sur le climat politique tendu, marqué par des controverses autour du Code électoral. Les Démocrates, principal parti d’opposition avec 28 sièges à l’Assemblée, ont exprimé aussi leurs inquiétudes face aux obstacles rencontrés – interdictions de meetings, accusations de déstabilisation – tout en plaidant pour un scrutin transparent.

L’UIB, en tant que force religieuse influente, s’est positionnée comme un acteur de pacification, exhortant à un dialogue national pour apaiser les tensions. « Les faîtières religieuses ont un rôle à jouer pour garantir la confiance et la sérénité », a souligné un député présent, cité par des sources proches de l’événement. Les échanges ont également abordé la montée des violences jihadistes dans le nord du Bénin, où l’UIB mène des prêches anti-radicalisation dans les mosquées, une initiative saluée par les parlementaires.

Un dialogue historique scellé par la prière pour un Bénin uni

Clôturée à 12 h 30 par une prière commune pour la paix et l’unité, la rencontre s’est distinguée par sa tonalité fraternelle. L’UIB, qui représente la communauté musulmane béninoise – environ 24 % de la population selon le recensement de 2013 – a réitéré son souhait de dialoguer avec tous les groupes parlementaires, y compris l’Union Progressiste le Renouveau et le Bloc Républicain, majoritaires. « Ce moment incarne notre vision d’un Bénin où la diversité est une richesse », a conclu M. Zohoungbogbo.

En somme, cette initiative intervient dans un contexte dans lequel le Bénin cherche à consolider sa démocratie, après la crise électorale de 2019 et des législatives 2023 jugées plus inclusives. En s’engageant dans ce dialogue, l’UIB et les Démocrates posent un jalon pour une nation apaisée, où la politique et la spiritualité s’entrelacent au service du bien commun. Alors que le pays se prépare à des échéances décisives, ce rendez-vous pourrait bien inspirer d’autres acteurs à emprunter la voie de la concertation.

 

 

Bénin : une affaire de viol et de corruption Secoue Tokplégbé, l’INF en première ligne pour la justice

Cotonou : scandale explosif à Tokplégbé ! Viol, corruption policière, la CRIET saisit l’affaire

Cotonou, 7 mai 2025 – Une onde de choc traverse le quartier de Tokplégbé, à Cotonou, où un scandale mêlant viol, corruption et abus de pouvoir a éclaté. Le 21 avril 2025, une dénonciation anonyme a révélé l’horreur : une jeune fille, droguée et violée dans un hôtel, a vu son agresseur présumé relâché contre une somme de 300 000 FCFA versée à un commissaire adjoint du commissariat local. Face à cette trahison de la confiance publique, l’Institut National de la Femme (INF) a saisi la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) avec une détermination inflexible. Cette affaire, dont le procès aura lieu le 22 mai 2025, révèle les failles d’un système et renforce la lutte pour la justice des victimes.

L’appel qui a tout changé : viol, drogue et bride au cœur du scandale

Le 21 avril, à 14 h 00, un appel anonyme au centre d’écoute de l’INF (numéro 114) a mis en lumière un crime odieux. Une jeune fille, dont l’identité reste protégée, aurait été droguée lors d’une soirée dans un hôtel de Cotonou, puis violée par un individu identifié par des témoins. Arrêté par la police de Tokplégbé, le suspect aurait échappé à la justice grâce à un arrangement illicite orchestré par un commissaire adjoint, contre un paiement de 300 000 FCFA. Cette révélation, confirmée par des investigations initiales, a provoqué une indignation immédiate.

Dès le 22 avril, l’INF, sous la direction de sa secrétaire exécutive, Flore Djinou, a porté l’affaire devant le procureur spécial de la CRIET. Le 2 mai, à 11 h 00, le commissaire adjoint, dont le nom n’a pas été officiellement divulgué, a été placé sous mandat de dépôt pour complicité et abus de fonction. Les enquêtes, menées par la CRIET, ont également révélé un passé judiciaire trouble de l’officier, aggravant la gravité des accusations portées contre lui.

L’INF entre en guerre : la lutte pour la justice à Tokplégbé devant la CRIET

L’INF, fer de lance de la lutte contre les violences basées sur le genre, a condamné avec vigueur cet acte de corruption. « Ceux qui portent l’uniforme pour protéger ne sauraient devenir les complices de l’injustice », a martelé Flore Djinou lors d’une déclaration à 15 h 00 le 6 mai, relayée par les médias locaux. L’Institut, créé en 2019 pour promouvoir les droits des femmes, a fait de cette affaire un symbole de son combat pour l’équité et la responsabilité. « Nous serons aux côtés des victimes, sans relâche, jusqu’à ce que justice soit rendue », a-t-elle ajouté.

Le procès, prévu pour le 22 mai à 9 h 00 à la CRIET, s’annonce comme un moment clé. La cour, réputée pour sa rigueur dans les affaires de corruption et de terrorisme, examinera les preuves, y compris les témoignages et les relevés financiers, pour établir les responsabilités. L’INF, partie civile dans le dossier, s’assurera que la victime puisse faire entendre sa voix, dans un contexte où 94 % des plaintes pour violences sexuelles restent sans suite au Bénin, selon les statistiques de 2023.

Face aux défaillances : l’appel de l’INF pour un changement systémique

Cette affaire, au-delà de sa gravité, met en lumière les défis persistants dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Le Bénin, qui a ratifié la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), s’est engagé à protéger ses citoyennes. Pourtant, les cas de corruption au sein des forces de l’ordre, comme celui de Tokplégbé, sapent ces efforts. « Chaque acteur, quel que soit son rang, doit répondre de ses actes », a insisté Mme Djinou, appelant à une réforme des pratiques policières. L’INF a intensifié sa campagne de sensibilisation, exhortant les citoyens à dénoncer les violences via sa ligne d’urgence (114) ou son numéro dédié (+229 01 51 07 88 88), disponibles 24 h/24. Depuis le début de l’affaire, l’INF a reçu plus de 50 appels liés à des cas similaires, témoignant d’une prise de conscience croissante, selon son communiqué du 6 mai.

Vers un tournant ? Le procès attendu, symbole de l’espoir pour un Bénin juste

Alors que le soleil se couche sur Cotonou, l’affaire de Tokplégbé résonne comme un cri de ralliement. De 14 h 00 le 21 avril, date de la dénonciation, au procès attendu dans deux semaines, l’INF incarne l’espoir d’un système judiciaire qui ne plie pas face à l’impunité. Ce scandale, bien que douloureux, pourrait marquer un tournant dans la lutte contre les abus de pouvoir et les violences sexuelles. En attendant le verdict, le Bénin retient son souffle, porté par la promesse d’une justice qui, enfin, protégera les plus vulnérables.

Un conclave historique s’ouvre à Rome : Le Monde attend le nouveau pape

CONCLAVE VATICAN 2025 : LES CARDINAUX SONT ENTRÉS DANS LA SIXTINE POUR ÉLIRE LE NOUVEAU PAPE

Rome, 7 mai 2025 – Sous les voûtes séculaires de la chapelle Sixtine, un silence solennel enveloppe 133 cardinaux électeurs, réunis depuis cet après-midi pour élire le successeur du pape François, décédé le 21 avril dernier à l’âge de 88 ans. en effet, ce conclave, débuté après une messe matinale à la basilique Saint-Pierre, marque un tournant pour l’Église catholique, confrontée à des défis modernes dans un monde en mutation. Prévu pour durer entre deux et cinq jours, cet événement d’une portée universelle captive les regards, de la place Saint-Pierre aux confins du globe.

Sous le sceau du secret : l’entrée solennelle des cardinaux dans la Sixtine

À 9 h 00 ce matin, les cardinaux ont célébré la messe Pro Eligendo Papa, implorant la guidance divine pour leur lourde tâche. Puis une procession solennelle les a conduits de la basilique à la chapelle Sixtine, où le maître des cérémonies pontificales a prononcé l’Extra Omnes, scellant les portes et plongeant les électeurs dans une réclusion sacrée. Ce rituel, inchangé depuis des siècles, incarne la gravité d’un choix qui façonnera l’avenir des 1,4 milliard de catholiques. Le conclave, dont le nom dérive du latin cum clave (« avec une clé »), est un huis clos impénétrable. Les cardinaux, coupés du monde – sans téléphones, journaux ni contacts extérieurs – jurent le secret sous peine d’excommunication. La chapelle, scrutée pour écarter tout dispositif d’écoute, devient un sanctuaire où la prière et la réflexion guident les votes.

Le conclave pour élire le successeur du pape François a débuté aujourd'hui dans la chapelle Sixtine, le monde entier retenant son souffleDans la Sixtine : bulletin, urne et fumée pour un vote crucial

Dès 15 h 00 aujourd’hui, un premier scrutin aura lieu, suivi d’un second si nécessaire. À partir de demain, quatre votes quotidiens – deux le matin, deux l’après-midi – rythmeront les journées jusqu’à ce qu’un candidat obtienne la majorité des deux tiers, soit 89 voix. Après chaque session, vers 12 h 00 et 19 h 00, les scrutateurs brûlent les bulletins : une fumée noire proclame un vote sans succès, tandis qu’une fumée blanche, ardemment espérée, révèle l’élection du 267ᵉ pontife.

Rythme et règles : le compte à rebours vers la majorité des deux tiers

Si les cardinaux n’élisent pas de pape d’ici le 10 mai à 12 h 00, ils observeront une pause d’une journée pour prier et dialoguer, conformément à l’Universi Dominici Gregis. Historiquement, les conclaves modernes s’achèvent rapidement : ceux de 2005 et de 2013 n’ont duré que deux jours. Pourtant, des délibérations prolongées ne sont pas exclues, le record historique s’étendant sur près de trois ans au XIIIe siècle.

Une Église mondiale face à ses défis : les grands enjeux du Conclave 2025

Ce conclave, le premier depuis 2013, se distingue par sa diversité : 53 cardinaux européens, 23 asiatiques, 18 africains, 17 sud-américains, 16 nord-américains, 4 centraméricains et 4 océaniens reflètent une Église globalisée. Parmi eux, 108 furent nommés par François, suggérant une inclination pour un successeur partageant sa vision d’ouverture et d’inclusivité. Des noms comme celui du cardinal philippin Luis Antonio Tagle ou de l’Italien Pietro Parolin circulent, bien que l’issue reste incertaine. Les enjeux sont immenses : évangélisation, dialogue interreligieux, scandales financiers et débats sur l’inclusion des femmes ou des minorités sexuelles divisent l’Église. « Nous cherchons un pasteur proche du peuple, un pont entre les peuples », a déclaré un cardinal anonyme avant l’entrée en conclave, cité par Reuters.

Le monde retient son souffle : l’attente de la fumée blanche sur Rome

À 17 h 00 aujourd’hui, les premières volutes de fumée pourraient apparaître au-dessus de la Sixtine, scrutées par des milliers de fidèles massés place Saint-Pierre. L’annonce tant attendue, Habemus Papam, retentira depuis le balcon de la basilique dès l’élection confirmée, probablement d’ici au 12 mai au plus tard. Le nouveau pape, vêtu d’une soutane blanche taillée par le légendaire Raniero Mancinelli, offrira alors sa bénédiction Urbi et Orbi, marquant le début d’un pontificat sous les yeux du monde.

Au-delà du vote : espoir et avenir pour l’Église catholique

Ce conclave, alliant mysticisme et rigueur, est plus qu’une élection : il est un acte de foi, un dialogue avec l’histoire et un pari sur l’avenir. Alors que Rome retient son souffle, l’Église s’apprête à écrire un nouveau chapitre, porté par l’espérance d’un guide à la hauteur des tempêtes contemporaines.

Le Conclave : une chorégraphie sacrée pour l’élection du pape

CONCLAVE : LE RITUEL MILLÉNAIRE QUI ÉLIT LE PAPE, ENTRE SECRET ET SOLENNITÉ

L’élection d’un nouveau pape, événement d’une rare solennité, captive l’attention des fidèles et intrigue le monde entier. En effet, ce rituel, baptisé conclave, fusionne des traditions ancestrales avec une rigueur implacable pour désigner le guide spirituel de plus d’un milliard de catholiques.

Des racines millénaires : comment le Conclave a évolué

Par ailleurs, le processus d’élection pontificale plonge ses racines dans les premiers temps du christianisme, où le choix du pape revenait aux clercs et aux habitants de Rome. Ce système, souvent perturbé par des luttes de pouvoir, fut réformé au XIIIe siècle pour donner naissance au conclave moderne. Le terme, issu du latin cum clave (« avec une clé »), évoque l’enfermement des cardinaux, une pratique instaurée pour accélérer les délibérations. Ainsi, en 1271, après près de trois ans d’indécision, la ville de Viterbe confina les électeurs, marquant un tournant décisif dans l’histoire de cette institution.

Dans l’Antichambre du Vote : les préparatifs secrets du conclave

Quand le trône de Saint-Pierre se trouve vacant, une mécanique précise se met en branle. Le cardinal camerlingue, gardien temporaire de l’Église, orchestre cette transition délicate. Il scelle les appartements pontificaux, convoque les cardinaux et veille à la préparation de la chapelle Sixtine, théâtre des votes. Ce délai, généralement fixé entre 15 et 20 jours, offre aux prélats du monde entier le temps de rallier la cité éternelle, tandis que le Vatican se mue en une forteresse impénétrable.

Les cardinaux électeurs : qui sont ces princes qui choisissent le Pape ?

Les protagonistes du conclave sont les cardinaux électeurs, ces figures éminentes limitées à ceux de moins de 80 ans. En 2023, leur nombre oscillait autour de 130, un reflet de la diversité planétaire de l’Église catholique. Nommés par le pape, ces « princes de l’Église » incarnent à la fois la continuité et aussi l’universalité de la foi. Par ailleurs, leur mission est de scruter les candidats et, dans un élan de discernement, d’élire celui qui portera la tiare.

Fumée blanche ou fumée noire ? Le rituel intense du scrutin dans la Sixtine

Le cœur du conclave bat au rythme des scrutins, déroulés dans une atmosphère empreinte de gravité. Réunis sous les fresques de Michel-Ange, les cardinaux prêtent serment de silence avant de consigner leur choix sur un bulletin déposé dans une urne sacrée. Ainsi , trois scrutateurs dépouillent les votes : si aucun nom n’atteint les deux tiers requis, une fumée noire s’élève, fruit de la combustion des bulletins agrémentée de substances chimiques. Ce ballet se répète jusqu’à ce qu’une fumée blanche annonce enfin l’élection, un signal scruté par des milliers d’yeux depuis la place Saint-Pierre.

Sous haute sécurité et secret absolu : le Conclave, coupé du monde

Le mystère enveloppant le conclave n’est pas un simple héritage : il garantit l’autonomie des délibérations. Les cardinaux, retranchés dans l’enceinte vaticane, sont coupés du monde : pas de missives, pas d’échos extérieurs, pas de téléphone ni d’ordinateur. La chapelle Sixtine est également  passée au crible pour déjouer toute intrusion technologique et les échanges sont surveillés avec une vigilance monastique. Cette claustration, loin d’être une contrainte, est un écrin propice à la méditation et à l’inspiration divine.

Les secrets et le rituel millénaire du conclave, ce processus solennel et rigoureux au cœur du Vatican pour élire le nouveau pape.Habemus Papam ! Le moment où le Nouveau Pape est révélé au monde

Lorsqu’un candidat triomphe, un dialogue intime scelle son destin : accepte-t-il la charge ? S’il acquiesce, il choisit un nom pontifical, puis revêt les habits blancs de sa nouvelle vocation. Depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, le cardinal protodiacre clame alors « Habemus Papam », révélant l’élu à une foule en liesse. Le pape offre sa première bénédiction, Urbi et Orbi, un geste qui ouvre son ministère sous les regards du monde.

Un écho éternel : pourquoi le Conclave continue de fasciner le monde ?

En somme, le conclave, par sa minutie et Sa Majesté, transcende le simple choix d’un leader. Il incarne la pérennité d’une Église millénaire, unissant foi et discipline dans une danse intemporelle. Chaque élection redessine les contours de l’avenir catholique, portée par la conviction que l’Esprit-Saint souffle sur ces murs pour guider les mains des électeurs. Ainsi, tandis que la fumée s’élève et que les cloches résonnent, le conclave rappelle au monde la puissance d’une tradition qui défie le temps.

Santé Bénin : 30 postes d’internes ouverts

Cotonou donne le coup d’envoi au recrutement des futurs internes des hôpitaux : un pari sur l’excellence médicale

Ce mardi 6 mai 2025, la Faculté des Sciences de la Santé de Cotonou s’est parée d’une effervescence studieuse. En effet, Sous l’égide de la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Professeur Éléonore Yayi Ladékan, le concours de recrutement de 30 internes des hôpitaux a été lancé avec solennité. En présence des représentants des ministères de la Fonction Publique et de la Santé, cet événement marque une étape décisive dans la quête du Bénin pour un système de santé robuste et résilient, porté par une nouvelle génération de praticiens d’élite.

Un processus rigoureux et transparent : les étapes clés pour sélectionner  des internes

Marcel Djimon Zannou, président de la commission d’organisation, a levé le voile sur un processus d’une exigence sans faille. Par ailleurs, la Fonction Publique a minutieusement examiné 34 dossiers et a retenu 33 candidats, tous étudiants en médecine ayant validé au moins leur cinquième année sans avoir soutenu leur thèse. Depuis le 6 mai, ces aspirants internes affrontent une batterie d’épreuves écrites, débutant par la pathologie médicale, suivie de la pathologie chirurgicale, de la biologie et de l’anatomie, jusqu’au 13 mai.

En outre , les épreuves orales, prévues les 14 et 15 mai, précéderont la délibération finale le 16 mai, selon un calendrier publié par la Faculté des Sciences de la Santé. L’équité est au cœur du dispositif. Chaque jour, les candidats élaborent eux-mêmes les questions et les tirent au sort, sous la supervision vigilante d’un jury composé d’enseignants émérites des facultés de médecine de Cotonou et Parakou.« Ce mécanisme garantit ainsi une transparence absolue et une sélection basée sur le mérite », a souligné M. Zannou, reflétant l’engagement du gouvernement à promouvoir l’intégrité dans ses processus de recrutement.

Une ambition nationale : combler le déficit de spécialistes, un impératif pour la santé au Bénin

Dans son allocution, la ministre Yayi Ladékan a replacé ce concours dans une vision plus vaste. « Former et intégrer des spécialistes est un impératif pour répondre aux besoins sanitaires croissants de notre population », a-t-elle déclaré, insistant egalement sur la nécessité d’une synergie entre universités et hôpitaux. Ce recrutement s’inscrit dans une série de réformes initiées depuis 2016, visant à combler le déficit chronique de personnel médical spécialisé.

Avec 1,2 médecin pour 10 000 habitants – loin des recommandations de l’OMS –, le Bénin mise sur ces initiatives pour densifier son maillage sanitaire, des centres hospitaliers universitaires aux formations décentralisées. En plus, le concours de 2025 fait écho à celui de 2023, où 30 internes avaient été recrutés dans des conditions similaires, avec des épreuves étalées du 11 au 21 avril.

Cette récurrence témoigne d’une volonté politique soutenue, renforcée par des investissements dans les infrastructures hospitalières, comme l’extension du CHU de Porto-Novo en 2024. La ministre a également salué le rôle des partenaires, tels que la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur, qui veille à l’équivalence des diplômes pour les candidats formés à l’étranger, un point crucial pour élargir le vivier de talents.

L’Avenir porté par la jeunesse : l’espoir d’un système de santé transformé prend forme

À Cotonou, ce 6 mai, les 33 candidats ne concourent pas seulement pour un poste ; ils incarnent l’espoir d’un système de santé transformé. Leur réussite, scrutée par un jury d’experts, ouvrira aussi la voie à une formation rigoureuse d’internat, préalable à leur intégration comme spécialistes dans les hôpitaux publics. Pour les Béninois, ce concours est une promesse : celle d’un accès accru à des soins de qualité, d’un personnel médical mieux formé et d’une nation prête à relever les défis sanitaires du XXIe siècle.

En somme, dans l’amphithéâtre de la Faculté des Sciences de la Santé, les stylos grattent, les esprits s’aiguisent, le ton solennel de la ministre Yayi Ladékan résonne comme un appel à l’excellence. À Cotonou, un nouveau chapitre de l’histoire médicale du Bénin s’écrit, et il porte le sceau de l’ambition et de la rigueur.

Cotonou célèbre la mémoire et l’amitié : une rencontre russo-béninoise à la veille du 80ᵉ anniversaire de la Victoire

Cotonou : 80 ans après la victoire, la Russie relie mémoire héroïque et avenir prometteur avec le Bénin

Ce 6 mai 2025, à Cotonou, une brise d’histoire et de solidarité a soufflé sur l’École Supérieure de Génie Civil A.K. Véréchaguine. À la veille du 80ᵉ anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique – la capitulation de l’Allemagne nazie face à l’Union soviétique en 1945 –, l’Ambassade de Russie au Bénin a orchestré une rencontre vibrante avec les étudiants de cet établissement prestigieux. Sous l’égide de l’ambassadeur Igor Evdokimov, cette initiative a transcendé la simple commémoration pour tisser des ponts entre passé héroïque et avenir prometteur, entre la Russie et le Bénin.

À Cotonou, l'Ambassade de Russie relie mémoire de la Victoire 1945 et bourses d'études pour étudiants béninois,Mémoire vive et dialogue favorable : de l’épopée de 1945 aux Bourses d’études en Russie

Dans l’amphithéâtre de l’école, l’atmosphère était empreinte de recueillement et de curiosité. Les diplomates russes, avec à leur tête l’ambassadeur Evdokimov, ont partagé avec les étudiants l’épopée de la Grande Guerre patriotique, un chapitre douloureux, mais glorieux de l’histoire mondiale. « Cette victoire n’appartient pas qu’à la Russie ; elle est un héritage universel, un rempart contre l’oubli des sacrifices consentis pour la liberté », a déclaré l’ambassadeur, selon des témoignages relayés sur les réseaux.

Face à un auditoire captivé, il a évoqué le rôle décisif de l’Armée rouge, tout en dénonçant les tentatives de réécriture historique qui cherchent à minimiser cet apport. Mais l’événement n’était pas qu’un regard vers le passé. Il s’est voulu un dialogue vivant, où les étudiants béninois, formés aux disciplines du génie civil, ont découvert les opportunités offertes par la Russie. L’ambassade a présenté son programme de bourses d’État, un sésame pour les jeunes talents souhaitant poursuivre leurs études dans les universités russes. Ce geste s’inscrit dans une tradition de coopération éducative, illustrée par les diplômés béninois de l’ère soviétique, membres de l’association Union-Bénin, qui perpétuent ce lien indéfectible.

Un symbole d’unité ancré dans l’héritage : le choix éloquent de l’École Véréchaguine

Cette rencontre, loin d’être isolée, s’ancre dans une série d’initiatives russo-béninoises à Cotonou. En 2024, l’ambassadeur Evdokimov avait déjà marqué les esprits en célébrant la Journée de la Russie dans cette même école, soulignant son rôle de carrefour culturel. Plus tôt, le 5 mai 2024, la marche du « Régiment immortel » avait réuni à Cotonou une soixantaine de participants, dont des diplomates cubains et des anciens étudiants formés en URSS, pour honorer les héros de la guerre. Ces moments de communion témoignent d’une volonté partagée : faire vivre la mémoire tout en bâtissant des ponts pour l’avenir.

Le choix de l’École Supérieure de Génie Civil A.K. Véréchaguine n’est pas anodin. Fondée en hommage à un ingénieur soviétique, elle incarne l’héritage d’une coopération technique et intellectuelle entre les deux nations. Les étudiants, conscients de cet héritage, ont accueilli l’événement avec enthousiasme, posant des questions sur l’histoire, les bourses et les perspectives de collaboration dans des projets d’infrastructure.

Un écho régional et mondial : bâtir l’avenir sur les leçons du passé

Cette commémoration s’inscrit dans un contexte plus large. À l’approche du 9 mai 2025, la Russie prépare des célébrations grandioses pour le 80ᵉ anniversaire de la Victoire, avec des invitations lancées aux alliés de la Seconde Guerre mondiale, comme l’a annoncé le président Vladimir Poutine en décembre 2024. Le Niger, partenaire régional du Bénin au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), partage un intérêt croissant pour la coopération avec Moscou, notamment dans les domaines éducatif et sécuritaire. La rencontre de Cotonou, relayée sur les réseaux par l’ambassade, a ainsi résonné comme un prélude à ces échanges renforcés. À Cotonou, l’histoire a dialogué avec l’avenir.

En réunissant diplomates russes et étudiants béninois, l’Ambassade de Russie a non seulement honoré les héros d’un passé tumultueux, mais aussi semé les graines d’une collaboration durable. « Nous construisons des ponts, comme vous bâtissez des édifices », a lancé un diplomate aux étudiants, selon une source proche de l’événement. Dans les murs de l’école Véréchaguine, ce message a trouvé un écho : celui d’une jeunesse prête à porter haut les valeurs de mémoire, de savoir et d’amitié. Alors que le monde s’apprête à célébrer la paix conquise il y a 80 ans, Cotonou a offert une scène vibrante à cet idéal.