COP30 : le Bénin exige des financements climatiques « concrets »

José Tonato dénonce les blocages qui freinent l’Afrique et exige des actes concrets de la part des pays riches. Un discours qui résonne bien au-delà de Belém.

 

Belém (Brésil), 18 novembre 2025 – Le ministre béninois José Tonato a récemment prononcé un discours sans concession à la tribune de la COP30. Pour le Bénin et l’Afrique, le changement climatique n’est plus seulement une question environnementale : c’est une menace directe sur la sécurité, la santé et le développement. Le pays appelle à une solidarité internationale immédiate et sans barrière.

José Tonato frappe fort dès les premières secondes : « L’urgence climatique n’attend pas. Les extrêmes se multiplient, la survie de l’espèce humaine, particulièrement dans les régions les plus pauvres, est menacée. »

José Tonato, ministre du Cadre de Vie et des Transports, chargé du Développement Durable, n’est pas à Belém pour faire de la figuration.

 

Le Bénin, petit pollueur, grand acteur climatique

 

Malgré des émissions de gaz à effet de serre parmi les plus faibles du monde, le Bénin a choisi la voie de la croissance verte et résiliente.

Sa Contribution Déterminée au niveau National (CDN) a été révisée à plusieurs reprises avec deux objectifs clairs :

  • Réduire substantiellement les émissions d’ici 2030.
  • Renforcer massivement la résilience des populations face aux chocs climatiques.

Sur le terrain, cela se traduit déjà par :

  • La restauration de milliers d’hectares d’écosystèmes dégradés
  • Le développement accéléré des énergies renouvelables (solaire surtout).
  • L’adaptation de l’agriculture aux sécheresses et inondations récurrentes.

COP30 : L’Afrique réclame des actes, pas des promesses

 

Mais derrière les engagements, trois obstacles majeurs freinent l’action climatique africaine, selon José Tonato :

  • L’accès aux financements climatiques reste trop compliqué et discriminatoire, notamment à cause de la barrière de la langue (les dossiers en français sont souvent pénalisés).
  • L’accompagnement technique est insuffisant : il faut transférer de vraies compétences nationales, pas seulement des consultants étrangers de passage.
  • Les technologies vertes restent inaccessibles pour les pays les moins avancés.

Le ministre a été clair : « Au-delà des conférences, la solidarité internationale doit devenir concrète et tangible. »

 

Le Nord sommé de tenir parole

 

Le Bénin exige l’intégralité du décaissement des 100 milliards de dollars annuels promis depuis 2009 et demande que les nouveaux objectifs financiers post-2025 soient à la hauteur de l’urgence.

« Nous sommes prêts à innover, à coopérer bilatéralement et multilatéralement, mais nous avons besoin que nos partenaires respectent leurs engagements », a matériellement lancé José Tonato.

COP30 : un cri du Sud qui ne veut plus attendre

 

« Faisons de l’ambition climatique pré-2030 une réalité, tout simplement », a-t-il déclaré pour conclure son propos.

En quittant la tribune, le ministre béninois a résumé l’état d’esprit de nombreux pays du continent : l’Afrique est prête à faire sa part, mais elle ne peut plus attendre que le Nord passe des discours aux chèques.

À Belém, le Bénin n’a pas seulement parlé pour lui. Il a porté la voix de ceux qui subissent le plus, contribuent le moins, et refusent désormais de se taire.

Cotonou : Grand sommet pour accélérer le numérique en Afrique

Vingt ministres, des géants tech et la Banque mondiale veulent bâtir un marché commun du numérique. Objectif : connecter 300 millions de citoyens et créer des millions d’emplois qualifiés.

Cotonou, 18 novembre 2025 –Depuis hier, le 17 novembre 2025, Cotonou accueille le Sommet régional sur la transformation numérique, co-organisé par le Bénin et la Banque mondiale.

Pendant deux jours, ministres, experts et partenaires privés dessinent la feuille de route qui doit faire du numérique le moteur de la croissance et de l’intégration régionale.

Le Bénin passe à la vitesse numérique

 

Il y a dix ans, le Bénin végétait à 19 % de pénétration internet mobile. Aujourd’hui, le pays flirte avec les 75 %, dépassant la moyenne ouest-africaine estimée à 55 %. Il a dématérialisé plus de 250 services publics et formé des centaines de milliers de citoyens aux métiers du numérique.

« Nous sommes passés du statut de lanterne rouge à celui de nation qui montre la voie », a résumé Abdoulaye Bio Tchané, ministre d’État chargé de la Coordination de l’action gouvernementale, présent à l’ouverture aux côtés de Romuald Wadagni (Économie et Finances) et d’Aurélie Adam Soulé Zoumarou (Numérique).

La ministre du Numérique a été encore plus directe :
« Le temps des petits projets est fini. Il nous faut désormais des câbles sous-marins mutualisés, des data centers régionaux, des modèles d’intelligence artificielle partagés et des normes communes de cybersécurité. Sinon, nous resterons à la traîne. »

1 milliard sur la table, mais des résultats exigés

 

Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, n’a pas fait dans la dentelle :
« Nous sommes prêts à accompagner tous les projets qui produisent des résultats concrets dans l’éducation, la santé, la finance inclusive et la gouvernance. Le numérique n’est plus une option, c’est la condition de survie économique de la sous-région. »

Traduction : l’institution est prête à débloquer des financements massifs, mais uniquement pour des initiatives régionales et non plus pour des projets nationaux en silo.

À Cotonou, vingt ministres africains et la Banque mondiale lancent un sommet décisif pour bâtir un marché numérique commun, connecter 300 millions de citoyens et accélérer la transformation digitale régionale.

Trois chantiers pour bâtir un marché numérique commun

 

Trois priorités dominent les débats pendant 48 heures :

  • Réduire la fracture numérique et connecter les 300 millions d’Africains encore hors ligne dans la zone.
  • Développer massivement les compétences en intelligence artificielle et compétences digitales pour créer des millions d’emplois qualifiés.
  • Construire enfin un Marché unique du numérique ouest et centrafricain avec des règles communes : paiements électroniques transversaux, reconnaissance mutuelle des signatures électroniques, roaming gratuit des données, etc.

À Cotonou, vingt ministres africains et la Banque mondiale lancent un sommet décisif pour bâtir un marché numérique commun, connecter 300 millions de citoyens et accélérer la transformation digitale régionale.

Un sommet pour changer les règles du jeu

 

Ce sommet pourrait marquer un tournant décisif. Les pays présents représentent ensemble plus de 450 millions d’habitants et un PIB cumulé qui dépasse les 900 milliards de dollars. S’ils parviennent à s’entendre sur des infrastructures communes et des normes partagées, l’effet de levier sera colossal.

Comme l’a martelé Abdoulaye Bio Tchané en clôture de la cérémonie d’ouverture :
« Si nous agissons avec ambition et constance, le numérique deviendra le pilier le plus solide de notre prospérité commune. »

Les conclusions du sommet, attendues mercredi 19 novembre, devraient déboucher sur une feuille de route précise et chiffrée. Une chose est sûre : l’Afrique de l’Ouest et du Centre ne veut plus subir la révolution numérique. Elle veut en écrire les règles.

Porto-Novo : 2 millions FCFA de faux billets saisis, un réseau démantelé

À Porto-Novo, une opération policière met fin à un réseau de faussaires spécialisés dans les billets de 10 000 FCFA. Deux arrestations, près de 2 millions saisis, et une alerte sur les risques liés au Mobile-Money.

 

Porto-Novo, 17 novembre 2025 – Les forces de l’ordre béninoises infligent un revers majeur à la criminalité financière dans la capitale historique. Les agents du commissariat du 5ᵉ arrondissement ont mis fin aux agissements d’un groupe spécialisé dans la diffusion de coupures falsifiées de 10 000 FCFA. Deux arrestations et une saisie record de 1,93 million FCFA en billets contrefaits marquent cette opération, qui met en lumière les risques croissants liés aux fraudes numériques.

 

Une escroquerie audacieuse lancée via Mobile-Money

 

L’affaire débute le mardi 11 novembre dans une cabine de services financiers mobiles du centre-ville. Un individu s’approche du guichet pour verser 215 000 FCFA, mais fournit un numéro de compte défaillant, annulant l’opération. Dans le bref moment de désordre, il remplace habilement les vraies coupures par des imitations, ne laissant qu’un billet légitime de 5 000 FCFA en évidence pour masquer la supercherie. Il relance alors une demande pour 200 000 FCFA, validée avant de s’échapper à bord d’une moto Haojue.

L’employé, suspicieux face à la qualité douteuse du papier et des impressions, active aussitôt les protocoles d’urgence. Grâce à l’intervention rapide des habitants du quartier, le fuyard est intercepté après une brève traque urbaine et escorté jusqu’au poste. Interrogé face à des témoignages concordants de plaignants, il avoue ses manigances sans pour autant désigner ses associés. Le 13 novembre, le parquet ordonne son incarcération à la prison locale de Porto-Novo.

 

À Porto-Novo : l’imprudence du second membre scelle le sort du duo

 

L’enquête prend une tournure théâtrale lorsque, quelques jours plus tard, un homme se présente volontairement au commissariat pour récupérer le deux-roues abandonné par son comparse. Reconnu instantanément par d’autres victimes comme un acteur clé de l’escroquerie, il est placé en garde à vue sans délai. Une perquisition sommaire de son sac révèle un butin impressionnant : 1,57 million FCFA en coupures de 10 000 FCFA falsifiées, accompagnés de neuf cartes SIM prépayées anonymes et de trois smartphones, dont deux modèles iPhone, probablement dédiés à l’orchestration des échanges illicites.

Ce rebondissement souligne la précision des enquêteurs et la force de la solidarité locale. Les deux suspects, dont les profils restent confidentiels pour l’heure, font l’objet d’une détention prolongée en attendant de nouvelles auditions.

 

Contrefaçon : Le bilan provisoire dépasse 1,9 million FCFA, les enquêteurs craignent une contagion

 

Au-delà des saisies immédiates, les limiers ont retracé 360 000 FCFA de fausses devises déjà injectées dans l’économie locale, via des plaintes croisées de commerçants et d’usagers. L’équivalent de près de 200 transactions courantes a été compromis, selon les estimations. Le bilan provisoire atteint ainsi 1,93 million FCFA de pertes potentielles, un chiffre qui pourrait gonfler si d’autres signalements émergent.

Les experts en criminalité économique notent que ces contrefaçons, souvent produites à bas coût, ciblent les transactions quotidiennes pour maximiser leur diffusion sans alerter les banques centrales. Les faussaires exploitent les dépôts anonymes via Mobile-Money pour injecter progressivement les billets contrefaits dans le circuit, contournant les contrôles classiques. Les enquêteurs craignent que ce mode opératoire ne s’étende à d’autres villes du sud béninois.

 

Alerte aux faux billets : Les mesures de sécurité recommandées par la police de Porto-Novo

 

Dans un communiqué, le commissaire principal Adjiba, chef du 5ᵉ arrondissement, exhorte les acteurs du secteur financier et le grand public à redoubler de prudence.
« Vérifiez systématiquement la texture, les motifs de sécurité et les filigranes des billets, surtout les 10 000 FCFA, cible privilégiée des faussaires », préconise-t-il. Il recommande aussi aux opérateurs de Mobile-Money d’adopter des protocoles renforcés, comme des contrôles croisés en temps réel.

Houessou interpelle Talon sur la révision constitutionnelle votée « à la va-vite »

À Cotonou, une lettre ouverte adressée au président Talon par Wilfrid Nicéphore Houessou relance le débat sur la révision constitutionnelle. Dans un plaidoyer incisif, l’activiste appelle à suspendre la promulgation d’un texte jugé injuste envers les jeunes, les femmes et les plus vulnérables.

 

Cotonou, 17 novembre 2025 –  Dans une lettre ouverte retentissante adressée au président Patrice Talon, Wilfrid Nicéphore Houessou, figure engagée de la société civile béninoise, exhorte les autorités à suspendre la promulgation de la récente révision constitutionnelle. Adoptée dans un climat de hâte, cette réforme est décriée pour son injustice envers les jeunes, les femmes et les groupes vulnérables. Expédiée depuis Paris le 15 novembre, la missive interpelle directement le chef de l’État pour une refonte inclusive, au risque de miner la légitimité populaire du texte.

 

La Réforme sous le feu des critiques : priorité aux élites, au mépris des bases

Ce risque de perte de légitimité se lie directement à la nature précipitée et au contenu de la réforme. En effet, l’Assemblée nationale a entériné la révision dans la nuit du 14 au 15 novembre. La révision prolonge certains mandats et crée de nouveaux postes pour des figures politiques chevronnées. Si l’on présente ces ajustements comme des gages de stabilité institutionnelle, ils passent sous silence les besoins criants des citoyens ordinaires.

C’est cette approche que Wilfrid Nicéphore Houessou dénonce avec virulence. Ancien président du Gouvernement virtuel pour le Bénin et ex-responsable étudiant, il dénonce une approche élitiste qui consolide les privilèges d’une minorité au détriment d’une majorité en quête d’opportunités. À cet égard, il interpelle les parlementaires de tous bords, pointant un silence assourdissant : aucun élu, selon lui, n’a pu démontrer les retombées concrètes pour les jeunes au chômage, les femmes entrepreneures ou les populations marginalisées.

« Cette réforme, votée à la va-vite, risque de creuser les inégalités plutôt que de les combler », alerte-t-il, soulignant qu’elle ignore les piliers de la résilience nationale.

 

Le plaidoyer de Houessou pour la jeunesse et les vulnérables : symptôme d’un déficit démocratique

Pour restaurer ces « piliers de la résilience nationale », Houessou formule des propositions concrètes. Au cœur de sa critique, la mise en veille prolongée du Conseil Consultatif de la Jeunesse émerge comme un symbole fort. Houessou plaide pour sa relance sous une forme modernisée, transformée en véritable outil consultatif pour intégrer les voix des moins de 35 ans dans les politiques publiques.

« La vitalité du Bénin repose sur sa jeunesse, ses femmes et ses vulnérables – les exclure, c’est priver le pays de son avenir », argumente-t-il avec force.

Cette demande prend tout son sens dans la réalité démographique et socio-économique du pays. Dans un pays où plus de 60 % de la population a moins de 30 ans, leur absence dans les mécanismes de décision interroge. En effet, cette demande s’inscrit dans un contexte où le Bénin, champion de la croissance africaine, peine encore à traduire ses succès macroéconomiques en emplois inclusifs. Des milliers de diplômés errent sans perspectives, tandis que les femmes, actrices clés de l’économie informelle, attendent aussi des mesures concrètes pour briser le plafond de verre. La lettre transforme ainsi un débat technique en un cri pour une gouvernance plus juste.

 

L’appel solennel de Houessou : un test pour l’héritage présidentiel

 

Faisant de sa missive un véritable cri pour une gouvernance plus juste, Wilfrid Nicéphore Houessou lance un appel solennel au président Talon : refusez de signer cette version actuelle et renvoyez les législateurs à la table des négociations.

« Intégrez-y des dispositions structurées pour la jeunesse et les femmes, et faites de cette réforme un legs d’équité », implore-t-il.

Cette injonction résonne de manière d’autant plus forte qu’elle est un test direct pour l’héritage du dirigeant, qui s’est souvent targué d’une vision progressiste et courageuse. En évoquant l’observation vigilante de la Nation, l’auteur rappelle aussi que la vraie grandeur politique réside dans l’empowerment des oubliés, non dans la perpétuation des acquis.

 

Vers une Constitution pour tous : l’écho d’une mobilisation citoyenne

 

Donnant corps à cet appel et à cette exigence de vraie grandeur politique, la lettre a rapidement trouvé un écho. Diffusée sur les réseaux sociaux et relayée dans les cercles militants, la lettre a rapidement trouvé un écho. En quelques heures, elle a été partagée par plusieurs figures de la société civile et largement commentée en ligne. Elle invite à une réflexion collective sur la démocratie participative, où les réformes ne servent plus seulement les puissants, mais irriguent l’ensemble du tissu social.

Pour les observateurs, c’est un signal fort : la jeunesse béninoise, de Paris à Cotonou, refuse la fatalité et exige aussi sa part dans le jeu politique.

Patrimoine : Atelier à Abomey pour propulser le Vodun à l’UNESCO

À Abomey, le Bénin mobilise experts et autorités pour inscrire le Vodun au patrimoine immatériel de l’UNESCO. Un atelier stratégique marque une nouvelle étape vers la reconnaissance mondiale de ce système de croyances et de pratiques profondément enraciné dans l’identité nationale.

 

 

Abomey, 17 novembre 2025 – Le Bénin accélère sa quête de prestige culturel mondial en avançant résolument vers l’inscription du Vodun sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Impulsée par les autorités, cette étape célèbre le Vodun comme un trésor vivant, dans la lignée des triomphes du masque Gélédé et du paysage culturel du Koutammakou. Un atelier intensif de formation, récemment organisé à Abomey, a réuni experts et décideurs pour affiner la candidature.

Le Bénin renforce sa diplomatie culturelle en préparant la candidature du Vodun à l’inscription au patrimoine immatériel de l’UNESCO, à travers un atelier stratégique à Abomey réunissant experts, autorités et gardiens de tradition.

L’Atelier d’Abomey : bâtir un dossier irréfutable

 

C’est dans cette perspective et sur ces bases qu’a été organisé l’atelier de formation. Dans la ville historique d’Abomey, haut lieu de mémoire royale, un séminaire dédié au renforcement des compétences a rassemblé une coalition dynamique d’officiels, d’universitaires, de gardiens du patrimoine et de porteurs traditionnels du Vodun. Porté par l’Agence de sauvegarde de l’aire culturelle Adja-Tado, cet événement a plongé les participants dans les méandres de la Convention UNESCO de 2003, en disséquant les critères d’éligibilité et les responsabilités individuelles pour bâtir un dossier irréfutable.

L’atmosphère de travail était à la mesure de l’enjeu. L’enthousiasme palpable des intervenants a reflété un consensus national : transformer cette ambition en réalité tangible. Des échanges fructueux ont permis d’aligner stratégies et expertises, permettant ainsi de poser les bases d’une candidature qui mettra en lumière les dimensions sociales, rituelles et créatives du Vodun – un système de croyances et de pratiques profondément ancré dans l’identité béninoise.

Offensive culturelle et rayonnement international : une stratégie nationale pour valoriser le patrimoine immatériel

En effet, l’ancrage profond du Vodun justifie l’ambition nationale derrière cette démarche, qui s’inscrit dans une vision culturelle globale. Ce momentum fait partie d’une offensive culturelle plus vaste, orchestrée par la présidence et le ministère de la Culture sous la direction de Babalola Jean-Michel Abimbola. Le Bénin, fort de ses victoires passées avec l’inscription du Géledé et du Koutammakou, vise désormais à hisser le Vodun au rang de joyau international.

Cette démarche stratégique va bien au-delà de la simple reconnaissance. Cette reconnaissance ne se limite pas à un label : elle promet un rayonnement accru, favorisant aussi le tourisme durable et la préservation des traditions face aux défis modernes. Les autorités soulignent comment cette initiative renforce la diplomatie culturelle du pays, en projetant une image d’héritage authentique et innovant.

« Le Vodun n’est pas un vestige du passé, mais un pilier vivant de notre société », martèlent les promoteurs, appelant à une mobilisation accrue pour que cette étape marque un tournant décisif.

Le Bénin renforce sa diplomatie culturelle en préparant la candidature du Vodun à l’inscription au patrimoine immatériel de l’UNESCO, à travers un atelier stratégique à Abomey réunissant experts, autorités et gardiens de tradition.Le Bénin renforce sa diplomatie culturelle en préparant la candidature du Vodun à l’inscription au patrimoine immatériel de l’UNESCO, à travers un atelier stratégique à Abomey réunissant experts, autorités et gardiens de tradition.

Les acteurs de l’urgence et le calendrier UNESCO

 

Pour encadrer cette mobilisation et garantir l’irréfutabilité du dossier, Florent Raoul Coua-Zotti, conseiller technique au ministère de la Culture, a incarné l’élan ministériel lors de l’atelier, aux côtés du directeur général de l’Agence Adja-Tado, le Dr Paul Akogni. Des sommités académiques comme les professeurs Dodji Amouzouvi et Bienvenu Akoha, rejoints par des experts des autres agences de sauvegarde, ont salué la justesse de cette démarche. Leur unanimité sur l’enjeu – une validation UNESCO qui sublimera l’héritage béninois – traduit une détermination collective à franchir les hurdles administratifs et techniques.

Ces voix autorisées ont d’ailleurs tenu à souligner l’impact social et temporel de l’initiative. Elles insistent sur l’urgence : une inscription réussie non seulement honorera le Vodun, mais dynamisera aussi les communautés locales en stimulant la transmission intergénérationnelle et l’économie créative. L’atelier s’est clos sur des pledges concrets, avec un calendrier serré : le dossier devrait être soumis à l’UNESCO d’ici le premier trimestre 2026, selon les organisateurs.

 

Vers un avenir où le Vodun brille sur la scène mondiale

 

Ainsi donc, avec cet atelier comme catalyseur, le Bénin  entre également dans le cercle des leader africain en matière de sauvegarde culturelle immatérielle. L’inscription du Vodun à l’UNESCO pourrait ouvrir des chapitres inédits en éducation, en arts et en échanges internationaux, tout en luttant contre les stéréotypes persistants. Une fierté nationale qui unit passé et futur.

Bénin : Gandonou tourne le dos aux Démocrates

Le parti Les Démocrates, pilier de l’opposition béninoise, vacille sous le poids de nouvelles défections. À Cotonou, le départ de Jean-Eudes Gandonou, suppléant influent, révèle les tensions internes d’une formation en quête de cohésion à l’approche des scrutins de 2026.

 

Cotonou, 17 novembre 2025 – Le parti d’opposition Les Démocrates, héritage politique de l’ancien président Boni Yayi, traverse une période trouble marquée par des défections successives. Ce lundi, Jean-Eudes Aguèmon Gandonou, figure clé du 5ᵉ arrondissement de Cotonou et suppléant du député Do Rego Léansou dans la 15ᵉ circonscription, a officialisé sa rupture avec la formation, invoquant des motifs strictement individuels. Une défection de plus qui ravive les tensions internes et fragilise la cohésion de l’opposition béninoise.

 

Un Exode de cadres aux conséquences lourdes

 

Cette défection s’inscrit en effet dans une tendance inquiétante. Depuis plusieurs mois, les Démocrates font face à un exode de cadres et d’élus, érodant leur assise dans un paysage politique dominé par la mouvance au pouvoir. Jean-Eudes Gandonou, enseignant de formation, militant actif depuis plus d’une décennie et connu pour son engagement local, devient le dernier en date à franchir le Rubicon. Son annonce, rendue publique ce 17 novembre, survient dans un contexte où le parti peine à maintenir son unité face aux défis électoraux et idéologiques.

De nombreux observateurs ne s’y trompent pas. Des observateurs de la scène politique béninoise notent que ces mouvements traduisent une fragilité structurelle : des alliances opportunistes qui se dissolvent au gré des vents conjoncturels.

« Quand les vulnérabilités d’un système sont exploitées, il suffit d’un coup de pouce pour que tout chavire », commente un analyste anonyme, soulignant comment ces départs affaiblissent la capacité de l’opposition à mobiliser durablement.

 

Les Motifs du Départ : une lettre sobre, mais évocatrice de tensions profondes

 

Ce matin même, l’annonce de Jean-Eudes Aguèmon Gandonou a provoqué une onde de choc, focalisant les regards sur ses motivations profondes. Dans un document concis adressé à la direction du parti, l’ex-membre exprime sa volonté de tourner la page sans entrer dans les détails. Il évoque simplement des « convenances personnelles » comme justification, une formule classique qui masque souvent des divergences plus profondes sur la stratégie ou les orientations. Ni reproches publics ni bilan amer : cette brièveté contraste avec l’ampleur des enjeux pour Les Démocrates, qui perdent ainsi un relais influent dans la capitale économique.

Sa démission intervient après une semaine marquée par d’autres turbulences. Jusque samedi, d’autres figures comme Justin Adjovi et Sounon Boké Soumaïla avaient également été annoncées sur la liste des départs. Toutefois, ce tableau a été rapidement nuancé par la rétractation de Sounon Boké Soumaïla, illustrant la confusion qui règne au sein de la formation.

Malgré cette discrétion officielle, les spéculations vont bon train. Des sources proches du dossier évoquent des frustrations liées à la gouvernance interne et à l’incapacité à contrer efficacement la majorité présidentielle. Le fait que certains anciens élus atterrissent rapidement dans le camp du pouvoir renforce d’ailleurs l’idée d’un calcul stratégique plutôt que d’une rupture idéologique pure.

 

Urgence de la Refondation : les Démocrates face à un défi de recapitalisation

 

Face à cette évidence de calculs stratégiques et de ruptures opportunistes, Les Démocrates doivent impérativement se recentrer sur des profils engagés par conviction, loin des alliances transactionnelles. Le parti de Boni Yayi, jadis force de proposition, appelle à une refondation autour de valeurs solides : défense des intérêts populaires et non des agendas individuels.

« Il est temps de trier le grain de l’ivraie, en misant sur ceux qui croient vraiment en la cause », estime un cadre resté fidèle, plaidant pour une mobilisation accrue en vue des échéances futures.

Cette crise interne n’est pas sans conséquence sur le calendrier politique. Elle intervient alors que le Bénin se prépare à des scrutins cruciaux, notamment la présidentielle, les municipales et les législatives prévues en 2026, où l’opposition espère regagner du terrain. Les récents transfuges, souvent accueillis à bras ouverts par la mouvance, illustrent les dynamiques de pouvoir en place et soulignent l’urgence pour Les Démocrates de consolider leur base militante.

 

Perspectives pour l’opposition béninoise : un appel à l’unité

Au-delà de ce cas isolé, l’épisode Gandonou met en lumière les enjeux plus larges de la démocratie béninoise : la nécessité d’une opposition résiliente pour équilibrer les pouvoirs. Les prochaines semaines seront décisives pour évaluer si les Démocrates sauront se réinventer, en attirant de nouvelles énergies porteuses d’espoir et d’innovation politique.

Marathon culinaire : Keith Sonon vise le Guinness

Le Bénin se prépare à relever un défi culinaire inédit : 15 jours de cuisine non-stop pour inscrire son nom au Guinness World Record. À Cotonou, la cheffe Keith Sonon transforme l’endurance en art et la gastronomie en fierté nationale.

 

 

Cotonou, 17 novembre 2025 – Le Bénin s’apprête à entrer dans l’histoire gastronomique avec un défi audacieux. La cheffe Keith Sonon, alias « L’Amazone en Cheffe », lancera le 1ᵉʳ décembre une épreuve d’endurance culinaire inédite : un marathon de cuisine visant un nouveau Guinness World Record en cuisinant non-stop pendant au moins 15 jours. Cette initiative vise à célébrer le talent culinaire béninois et sa jeunesse vibrante.

 

L’exploit et l’enjeu national : une épreuve d’endurance pour honorer les saveurs du Bénin

 

Pour concrétiser cette ambition nationale, Keith Sonon, figure montante de la scène culinaire béninoise, s’engage dans une performance qui défie les limites physiques et créatives. À partir du 1ᵉʳ décembre, installée sur l’esplanade du Palais des Congrès de Cotonou — lieu emblématique des grands rendez-vous politiques et culturels —, elle concoctera des plats inspirés des richesses locales, transformant ainsi chaque heure en une célébration de l’héritage gastronomique du pays.

Bien plus qu’une simple quête de record, ce marathon, qui durera sans interruption minimale de 15 jours, n’est pas qu’une prouesse personnelle : il symbolise aussi la résilience et la passion d’une nation. Préparée avec une discipline rigoureuse au fil des mois, cette aventurière des fourneaux compte sur le soutien collectif pour transcender les épreuves.

« Chaque recette sera un hommage à notre terre fertile en épices et en histoires », confie-t-elle, soulignant comment cette quête unira les Béninois autour d’une table virtuelle et réelle.

 

  Keith Sonon : l’Amazone en cheffe, ambassadrice d’une jeunesse audacieuse

 

Cette passion et cette quête d’héritage sont incarnées par une figure singulière : Keith Sonon. Surnommée « L’Amazone en Cheffe » pour son charisme et son ancrage dans les traditions amazoniennes du Bénin, elle incarne une jeunesse béninoise audacieuse, créative et résolument tournée vers l’avenir. Plus qu’un exploit personnel isolé, ce record mondial, premier du genre pour le pays en matière culinaire, vise en effet à projeter l’image d’un Bénin innovant et uni face au monde.

Dans cette perspective, des experts en records Guinness saluent déjà l’originalité de l’approche : allier endurance sportive et art de la table pour promouvoir la culture. Keith invite d’ailleurs les compatriotes à vibrer avec elle, via partages en ligne et encouragements directs, transformant ce solo en chorale nationale.

« Le Bénin va rayonner, et nous le ferons ensemble », assure-t-elle avec optimisme.

 

Rendez-vous historique à Cotonou : comment participer et soutenir

 

Pour que ce rayonnement devienne réalité, l’événement s’ouvrira officiellement le 1ᵉʳ décembre 2025 sur l’esplanade du Palais des Congrès, qui accueillera cette épopée gourmande. Les visiteurs sont chaleureusement invités à assister aux sessions en direct, à déguster des échantillons et à échanger avec l’Amazone en Cheffe.

La mobilisation est d’ores et déjà lancée. Pour les collaborations – partenariats médias, sponsoring ou aides logistiques –, Keith Sonon reste accessible au (+229) 01 66 28 82 82 ou via sononkeith@gmail.com. Afin de suivre l’aventure et de montrer votre soutien en temps réel, rejoignez la communauté en ligne avec les hashtags #KeithSonon, #LAmazoneEnCheffe et #GuinnessWorldRecord pour ne rien manquer de cette fierté nationale.

 Cheffe Keith Sonon : un pas vers l’excellence gastronomique africaine

 

En définitive, au-delà du chrono et de l’exploit personnel, ce marathon culinaire renforce la visibilité du Bénin sur la carte mondiale des talents. Dans un continent où la cuisine rime avec innovation, Keith Sonon pave la voie pour d’autres défis, prouvant que la détermination peut conquérir les sommets.

 

Parakou 2025 : quand la gymnastique et la lutte forgent l’émancipation des filles béninoises

Le Festival National du Sport Féminin 2025 s’est ouvert en fanfare à Parakou, réunissant plus de cent jeunes athlètes venues des douze départements du Bénin. Trois jours de compétition, d’émancipation et de célébration, portés par le ministère des Sports, l’UNICEF et l’Institut National de la Femme.

 

Parakou, 14 novembre 2025 Le Bénin pulse au rythme de l’ambition féminine avec l’ouverture triomphale du Festival National du Sport Féminin au stade municipal de Parakou. Initié par le ministère des Sports en collaboration avec l’UNICEF et l’Institut National de la Femme, cet événement de trois jours met les projecteurs sur le potentiel des adolescentes à travers l’activité physique. Gymnastique, lutte traditionnelle et bountou : ces disciplines deviennent des outils d’émancipation, rassemblant compétitrices de tout le pays pour une compétition inclusive et motivante.

Sous les acclamations de Parakou : un festival qui brise les barrières sociétales

 

Pour marquer ce lancement, le jeudi 13 novembre, l’enceinte sportive de Parakou s’est transformée en arène de célébration, où plus de cent jeunes athlètes issues des douze départements béninois ont foulé la pelouse sous les acclamations. Piloté par la Direction de la Formation Sportive, ce festival incarne une stratégie nationale pour booster la participation des filles au sport, favorisant ainsi  leur santé physique et mentale dans un contexte où les barrières sociétales persistent.

L’aspect solennel de l’ouverture a été souligné par la cérémonie, placée sous le patronage auguste du Roi de Kpébié, Sina Nandou Boukou Douari Sourou. Ce geste symbolique, qui a débuté par des invocations pour la paix nationale et le bien-être du président Patrice Talon, a posé aussi une tonalité unificatrice, rappelant que le sport transcende les clivages pour tisser des liens communautaires solides.

Le Bénin lance à Parakou le Festival National du Sport Féminin 2025, un événement inclusif pour promouvoir l’émancipation des filles par le sport. Gymnastique, lutte africaine et bountou au programme, avec des partenaires engagés pour l’égalité.

Parakou, Terre d’accueil : L’appel de l’édile pour les futures leaders sportives

 

Confirmant l’enthousiasme local, Inoussa Chabi Zimé, édile de la ville hôte, n’a pas caché son enthousiasme lors de son allocution liminaire. « Parakou honore aujourd’hui la vitalité et la résilience des futures leaders sportives », a-t-il lancé, soulignant ainsi comment cette initiative locale rayonne au niveau national. Pour lui, accueillir ce rendez-vous renforce l’identité de Parakou comme terre fertile pour les vocations féminines, alignée sur les objectifs de développement durable du Bénin.

Ce discours a résonné comme un appel à l’action, invitant aussi les résidents à soutenir massivement ces jeunes pousses qui portent les espoirs d’une génération audacieuse et déterminée.

Le Bénin lance à Parakou le Festival National du Sport Féminin 2025, un événement inclusif pour promouvoir l’émancipation des filles par le sport. Gymnastique, lutte africaine et bountou au programme, avec des partenaires engagés pour l’égalité.

UNICEF et INF : le sport, catalyseur holistique contre les inégalités de genre

 

Pour appuyer cette vision, les partenaires internationaux et nationaux ont multiplié les messages percutants, positionnant le festival comme un levier essentiel contre les inégalités de genre. Ainsi, Bernard Agbangla, au nom de l’UNICEF, a insisté sur les vertus holistiques de la pratique physique : un terrain d’apprentissage où se forgent l’empathie, la résilience et l’estime de soi, cruciaux pour briser les chaînes de la vulnérabilité.

De son côté, poursuivant cette analyse, Yolande Fleury, en charge de la communication à l’INF, a mis l’accent sur les retombées éducatives : « À travers les défis sportifs, les filles internalisent des valeurs comme la collaboration et la ténacité, pavant la voie à une société plus juste et pacifiée. » Sanni Bio Bayé, secrétaire général du département du Borgou, a complété ce tableau en évoquant également  les impacts sociétaux : promotion de la santé publique, renforcement des tissus communautaires et démantèlement des préjugés genrés.

Le Bénin lance à Parakou le Festival National du Sport Féminin 2025, un événement inclusif pour promouvoir l’émancipation des filles par le sport. Gymnastique, lutte africaine et bountou au programme, avec des partenaires engagés pour l’égalité.

Vision du ministère : modeler des citoyennes exemplaires par l’écosystème sportif à Parakou

 

Synthétisant ces engagements, Ahmed Taofik, émissaire du ministre des Sports, a levé le voile sur l’ambition élargie de l’événement. EN effet, loin d’une simple compétition, ce festival s’inscrit dans un écosystème partenarial où sport, éducation et droits des filles convergent. « Nous visons à modeler des citoyennes exemplaires, prêtes à conquérir tous les domaines », a-t-il affirmé, avant d’exhorter les participantes à l’esprit chevaleresque sur le tatami.

Son geste final – la déclaration officielle d’ouverture – a ensuite libéré une vague d’énergie, marquant le début des joutes intenses prévues jusqu’au 16 novembre.

Au programme : entre grâce (Gymnastique) et intensité (Lutte), forger des destins

 

 Les enjeux sportifs s’annoncent intenses avec un trio de disciplines phares : la grâce aérienne de la gymnastique, l’intensité brute de la lutte africaine et l’agilité du bountou, ce jeu traditionnel qui mêle stratégie et endurance. En effet, au fil de ces 72 heures, les délégations départementales s’affronteront pour les podiums, sous l’œil attentif de juges impartiaux et d’un public conquis.

Il faut noter que ces confrontations ne se limitent pas aux scores : elles offrent un tremplin pour des bourses, des formations et des réseaux qui propulseront aussi ces athlètes vers des carrières prometteuses.

 

Vers un Bénin où les filles mènent la danse sportive

 

En conclusion, ce Festival National du Sport Féminin 2025 à Parakou n’est que le début d’une vague transformative. En investissant dans ces jeunes dynamos, le Bénin pose les fondations d’une égalité réelle, où le sport devient également synonyme de pouvoir et de progrès. Les yeux rivés sur les médailles, ces championnes inspireront-elles une multiplication d’initiatives similaires ? L’avenir, rythmé par leurs victoires, le confirmera.

 

SIMA 2025 : à Cotonou, la musique francophone joue sa partition économique

À Cotonou, le Salon des Industries Musicales d’Afrique (SIMA 2025) transforme les rythmes francophones en vecteurs de croissance. Deux jours d’effervescence pour connecter les talents et financer l’avenir musical du continent

 

Cotonou, 14 novembre 2025 – Le Bénin s’affirme comme un pilier de la scène musicale continentale avec le coup d’envoi du Salon des Industries Musicales d’Afrique (SIMA) 2025. Lancé hier dans l’effervescence du Dôme de Sofitel, cet événement de deux jours réunit talents, professionnels et décideurs pour transformer les rythmes francophones en leviers de croissance. Sous le thème « Faire rayonner et financer les musiques d’Afrique francophone : du potentiel aux preuves », le SIMA promet des échanges fructueux et des opportunités inédites pour l’industrie créative.

 

Un lancement sous les feux de la rampe béninoise

 

Comme attendu, l’atmosphère était électrique ce 13 novembre au cœur de Cotonou, où des centaines de passionnés et d’experts ont convergé vers le Sofitel pour célébrer l’arrivée du SIMA. C’est la directrice adjointe du cabinet du ministre de la Culture, Glwadys Gandaho, qui a lancé officiellement les travaux, succédant au commissaire général Mamby Laye Diomandé. Entourés de figures politiques, d’administrateurs et de stars de la musique d’expression française, ces leaders ont ainsi ouvert la voie d’un rendez-vous désormais incontournable.

D’ailleurs, ce choix du Bénin comme hôte n’est pas anodin : il ancre le salon dans un pays qui mise sur sa vitalité culturelle pour dynamiser son économie. Ce choix stratégique s’est immédiatement traduit par une affluence record. Avec une assistance massive, l’événement a déjà captivé l’attention internationale, positionnant Cotonou comme un hub incontournable pour les industries créatives africaines.

 

SIMA 2025 : la culture, moteur de développement au Bénin

 

Représentant le gouvernement, Glwadys Gandaho a tracé, dans son allocution inaugurale, une feuille de route ambitieuse pour le secteur. Depuis près d’une décennie, le gouvernement béninois œuvre à faire de ses atouts patrimoniaux des leviers stratégiques. « Nous convertissons nos héritages en forces vives qui créent des postes, stimulent l’innovation et élargissent notre rayonnement mondial », a-t-elle martelé, évoquant une stratégie initiée en 2016.

De plus, pour elle, le SIMA incarne cette vision : un espace où les énergies se croisent pour forger des alliances durables. À Cotonou, les professionnels du continent et d’ailleurs peuvent désormais nouer des contacts, explorer des marchés et inventer des modèles économiques adaptés aux réalités locales. Cette édition 2025 renforce ainsi le rôle du Bénin comme catalyseur d’une industrie musicale francophone dynamique et inclusive.

 

SIMA 2025 : un programme riche pour révéler et connecter les talents

 

Pour concrétiser cette vision, le menu de ces deux journées est intense : une mosaïque d’activités conçues pour faire décoller l’écosystème musical. Des showcases en live mettront en lumière les voix émergentes, tandis que des ateliers pratiques affûteront les savoir-faire des artistes et managers. Les conférences plongeront dans les enjeux du financement, et les sessions de networking favoriseront des collaborations transfrontalières.

Toutefois, au cœur de cette programmation foisonnante, une ambition centrale se dessine. Le fil rouge est de transformer les promesses en résultats concrets. C’est pourquoi, en misant sur la mobilité des artistes et la coopération régionale, le SIMA vise à briser les barrières et à ouvrir des portes vers des financements innovants. Pour les acteurs de la musique africaine francophone, cela représente l’occasion rêvée de passer du talent brut à des projets viables et exportables.

 

Perspectives : vers une Afrique musicale financièrement souveraine

 

En définitive, au-delà des scènes et des débats, le SIMA 2025 trace un horizon prometteur pour l’Afrique de l’Ouest et centrale. En favorisant l’entrepreneuriat culturel, il répond ainsi à un besoin criant : celui d’une industrie qui génère de la richesse locale tout en conquérant les scènes globales. Le Bénin, avec son engagement ferme, pourrait bien inspirer d’autres nations à suivre cette voie.

En conclusion, SIMA 2025 : quand la musique devient le pouls d’un continent en pleine effervescence économique. À Cotonou, les promesses prennent corps, et les talents francophones trouvent enfin leur tempo.

 

Godomey : trois arrestations en 24h dans une opération coup de poing

À Godomey, les forces de l’ordre ont mené trois interventions ciblées en une seule journée, neutralisant un pilleur de tombes, un voleur automobile et un duo de pickpockets. Une démonstration de réactivité saluée par les riverains, dans un contexte de vigilance accrue face à l’insécurité urbaine.

 

Godomey, 13 novembre 2025 – Dans la commune de Godomey, au cœur du département de l’Atlantique, les forces de l’ordre ont mené trois interventions ciblées le 12 novembre, soldées par trois arrestations. De la profanation de cimetières aux vols de véhicules et aux pickpockets urbains, ces opérations illustrent une riposte ferme face à l’insécurité croissante. Une journée qui redonne confiance aux riverains, alors que les enquêtes se poursuivent pour démanteler d’éventuels réseaux.

 

PK14 : fin de cavale pour le pilleur de cimetières de Godomey

 

La première de ces interventions s’est déroulée sur l’axe PK14. Une patrouille y a intercepté un suspect en pleine manœuvre suspecte. Plus précisément, à bord d’une charrette improvisée, l’homme transportait un chargement macabre : plus de cent plaques commémoratives arrachées à des tombes locales. Ce larcin, motivé par la revente illicite de métaux, a été stoppé net. Les forces de l’ordre ont placé l’individu, connu pour des antécédents similaires, en garde à vue, où il encourt une lourde peine pour profanation et recel.

 

Womey : la nuit des voleurs de pièces automobiles écourtée

 

Par ailleurs, à Womey, l’aube a été fatale pour un malfaiteur nocturne. Surpris en train de démonter des composants mécaniques d’un véhicule garé, celui-ci n’a eu que le temps d’enfouir partiellement son butin avant l’arrivée des agents. Cette intervention préventive, menée dans le cadre de rondes renforcées, met en lumière les efforts de la police pour protéger les biens mobiliers face à une hausse des casses signalée dans la zone. Grâce à cette arrestation immédiate, une expertise technique peut désormais être menée pour remonter d’éventuels réseaux.

 

Cocotomey : Pickpockets sous pression, un duo démantelé

 

Ensuite, Cocotomey a connu deux incidents rapprochés dans la soirée, ciblant passants et usagers des transports. Ces actes ont mené à l’identification de deux complices, spécialisés dans l’arrachage de smartphones et d’effets personnels, repérés lors d’une ronde ciblée. Si les forces de l’ordre ont appréhendé l’un d’eux, H.C., sur-le-champ avec les objets volés encore en sa possession, son partenaire a pris la poudre d’escampette et est pour l’heure en cavale. Elles ont lancé une chasse à l’homme et elles recueillent également des témoignages pour boucler le dossier. Ces faits rappellent combien la vigilance collective reste essentielle dans les espaces publics.

 

Godomey : une dynamique sécuritaire qui inspire les communautés locales

 

En définitive, la série d’interventions menées à Godomey démontre l’engagement ferme des autorités face aux défis sécuritaires. En ciblant la profanation de cimetières, les vols de véhicules et les pickpockets, les forces de l’ordre répondent à des préoccupations directes des populations. Cependant, au-delà des arrestations immédiates, la priorité demeure la poursuite des enquêtes pour identifier et démanteler les réseaux criminels organisés. Ce n’est qu’ainsi que la confiance des riverains pourra être pleinement rétablie dans la durée.

En conclusion, ces trois coups de filet, menés avec une coordination exemplaire, illustrent la stratégie proactive des forces de Godomey pour anticiper les délits mineurs avant qu’ils ne s’amplifient. Soutenues par des plaintes citoyennes croissantes, ces opérations pourraient inspirer d’autres communes de l’Atlantique. Les autorités locales appellent à signaler tout comportement suspect pour maintenir cette lancée.