Cotonou : Le karité, or vert d’Afrique, à l’honneur de la 16e Conférence internationale

Cotonou, capitale mondiale de l’Or vert : le karité révolutionne l’économie féminine africaine !

Cotonou, 19 mai 2025 – Sous le soleil ardent de la capitale économique béninoise, Cotonou s’est parée d’une aura particulière ce lundi, accueillant la 16ᵉ Conférence internationale du Karité. Orchestrée par l’Alliance globale pour le karité (AGK), cette grand-messe, qui se tient jusqu’au 21 mai, réunit un kaléidoscope d’acteurs – producteurs, transformateurs, exportateurs, chercheurs et décideurs – autour d’un thème fédérateur : « L’avenir du karité : créer un commerce gagnant-gagnant ». Pour la troisième fois, après 2012 et 2017, le Bénin, acteur clé de la « ceinture du karité », devient le carrefour où se dessine l’avenir de cet or vert, porté par l’énergie de 16 millions de femmes africaines et une ambition de durabilité sans compromis.

Un sommet crucial pour l’avenir du karité : solutions innovantes et équité en vue

En effet, dans les salles vibrantes du Palais des Congrès de Cotonou, la conférence s’ouvre sur une promesse forte : transformer la filière du karité en un modèle de résilience et d’équité pour tous ses acteurs. Venus du Nigeria, du Ghana, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Burkina Faso et du Bénin – véritables piliers de la production mondiale –, les participants plongent dans trois jours d’échanges intenses. Panels, ateliers et sessions d’information explorent des enjeux cruciaux : l’innovation dans la transformation des produits, l’adaptation aux réglementations internationales de plus en plus exigeantes, la sécurisation des approvisionnements face aux aléas et la restauration des parcs à karité, menacés par le changement climatique. « Cette conférence n’est pas qu’un simple forum ; c’est un véritable laboratoire où naissent des solutions concrètes pour une industrie durable et juste », confie une représentante de l’AGK, les yeux brillants d’espoir.

Par ailleurs, l’exposition attenante, véritable vitrine de l’innovation et du savoir-faire, met en lumière des entreprises dynamiques de la sous-région et d’ailleurs. Des PME béninoises, comme celles soutenues par l’Association Karité Bénin (AKB), côtoient des géants internationaux, présentant des produits variés allant du beurre brut aux cosmétiques sophistiqués. Les visiteurs, guidés par des effluves agréables de karité, découvrent des savons artisanaux, des crèmes hydratantes et même des innovations alimentaires inattendues, illustrant le potentiel sans cesse renouvelé et la versatilité de cette ressource précieuse.

L’Or vert, moteur d’émancipation : 16 millions de femmes africaines au cœur du développement

Le karité, trésor de la savane africaine, est bien plus qu’une matière première ; il est le pouls économique et social de millions de foyers. Étendue sur 5 000 km à travers 21 pays, la « ceinture du karité » emploie directement ou indirectement 16 millions de femmes, selon l’AGK. Au Bénin, où l’Atacora abrite des parcs à karité classés réserve de biosphère par l’UNESCO, ces femmes, souvent organisées en coopératives, collectent les noix, les transforment en beurre et alimentent une chaîne de valeur mondiale. « Le karité, c’est notre indépendance financière », témoigne une productrice de Natitingou, venue présenter fièrement ses produits à Cotonou. « Il paie l’école de mes enfants et me donne une voix au sein de ma communauté. »

Ainsi, la conférence met un accent particulier sur l’autonomisation de ces femmes et la garantie de leurs droits. Des sessions dédiées explorent comment leur garantir un revenu décent et équitable, renforcer leur accès aux marchés internationaux et les protéger efficacement des aléas climatiques qui menacent directement les parcs à karité. Des initiatives concrètes comme le Programme régional d’appui au développement du commerce inclusif dans la filière karité (PRADCIFK), doté de 3,6 millions de dollars, visent à intégrer davantage les coopératives féminines dans les circuits commerciaux, notamment via la production de savons et de cosmétiques à haute valeur ajoutée, générant ainsi de meilleurs profits.

Durabilité et innovation : les clés d’un avenir solide pour l’industrie du karité

Face à une demande mondiale croissante – le marché du karité devrait atteindre 4,7 milliards de dollars d’ici à 2030, selon des projections récentes –, la filière doit relever des défis de taille : assurer la traçabilité des produits, respecter des normes environnementales strictes et faire face à une concurrence accrue. À Cotonou, les discussions s’orientent résolument vers des solutions concrètes et innovantes. Des experts, comme ceux de Fludor Benin S.A., plaident pour une collaboration renforcée basée sur des amandes de qualité supérieure, réduisant ainsi l’acidité pour maximiser les revenus des collectrices tout en répondant aux exigences techniques des industriels.

De plus, l’innovation est également à l’honneur et occupe une place centrale. Des projets pilotes prometteurs, soutenus par des partenaires comme l’USAID, explorent la diversification vers des produits dérivés, tels que l’oléine de karité pour l’alimentation ou le miel de fleurs de karité, offrant de nouvelles perspectives commerciales. La restauration des parcs à karité, à l’image du partenariat de 54 millions de dollars avec le Fonds vert pour le climat au Ghana, inspire des initiatives similaires au Bénin, où la déforestation menace les écosystèmes. « Le karité est un allié naturel essentiel contre le changement climatique », souligne une chercheuse de l’Université d’Abomey-Calavi, plaidant avec ferveur pour l’adoption de pratiques agroforestières durables et respectueuses de l’environnement.

Cotonou, épicentre d’une ambition africaine : l’or vert, symbole de croissance et d’espoir

En choisissant Cotonou pour cette conférence, l’AGK célèbre un Bénin en pleine ascension économique. Avec une croissance soutenue et des réformes saluées par le FMI, le pays se positionne comme un hub régional incontournable pour l’innovation et le commerce agricole. La Zone économique spéciale de Glo-Djigbé, dédiée à la transformation des produits agricoles, pourrait bientôt accueillir des unités de traitement du karité, amplifiant considérablement l’impact économique de la filière sur le territoire. L’événement, qui attire plus de 400 participants internationaux, injecte également une dynamique locale significative, des hôtels aux artisans, dans une ville déjà vibrante d’initiatives comme le récent Forum africain pour la recherche et l’innovation (FARI 2025).

Pourtant, des défis persistants nécessitent une attention continue. L’accès au financement pour les PME et la formation des collectrices de noix de karité restent des goulots d’étranglement majeurs qu’il faut résoudre. Les acteurs appellent donc à une coordination renforcée entre les gouvernements, les ONG et le secteur privé pour pérenniser les avancées obtenues et garantir un développement harmonieux. À Cotonou, où les stands bourdonnent d’activités et les idées fusent de toutes parts, une conviction s’impose plus que jamais : le karité, par sa résilience et sa versatilité, est un levier puissant pour un commerce plus équitable et un avenir durable pour des millions de personnes.

Dans l’effervescence de la conférence, Cotonou devient le creuset d’un rêve africain grandissant : celui d’une filière karité où chaque noix collectée, chaque beurre produit, chaque produit exporté raconte une histoire d’autonomie économique, d’innovation et d’espoir pour tout un continent.

Doha : Le Bénin et le Qatar tissent un avenir commun

Sommet stratégique à Doha : Patrice Talon et l’Émir du Qatar scellent une alliance clé !

Doha, 19 mai 2025 – Dans l’éclat fastueux de l’Amiri Diwan, le président béninois Patrice Talon a foulé le sol qatari ce lundi, accueilli par l’émir Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani pour une visite de travail aussi brève que déterminante. Ce tête-à-tête, orchestré dans la capitale où les gratte-ciel défient le désert, a scellé une étape majeure dans l’édification d’une alliance dynamique entre le Bénin et le Qatar. Bien plus qu’une simple rencontre diplomatique, cet échange a esquissé une vision partagée ambitieuse : celle d’une coopération audacieuse, ancrée dans l’économie, la culture et la quête d’un monde plus stable. Entre signatures prometteuses et promesses d’avenir, les deux nations ont tracé les contours d’un partenariat appelé à redessiner les horizons de l’Afrique de l’Ouest.

Le Président béninois Patrice Talon et l'Émir du Qatar scellent un partenariat stratégique à Doha, axé sur la coopération économique, Vision partagée : paix, prospérité et l’axe aérien Cotonou-Doha au Menu des discussions

En effet, au cœur des discussions, tenues dans une atmosphère de respect mutuel et de confiance, les deux leaders ont affiché une harmonie de vues sur les grands défis mondiaux actuels. Patrice Talon, architecte des réformes économiques qui propulsent le Bénin vers une croissance inclusive et soutenue depuis 2016, a trouvé en Cheikh Tamim un interlocuteur sensible à l’élan modernisateur de Porto-Novo et aux efforts de développement du Bénin.

Le Qatar, loué pour ses médiations diplomatiques efficaces – notamment dans la crise de l’est de la RDC – a été salué par le Bénin comme un acteur incontournable de la stabilité africaine et internationale. « Nos ambitions se rejoignent : bâtir des ponts solides pour la paix, le développement durable et l’échange fructueux », a résumé un proche de la délégation béninoise, capturant parfaitement l’esprit de cette rencontre au sommet.

Le clou de la visite fut, sans conteste, l’engagement fort à renforcer la coopération aérienne, avec un projet ambitieux de partenariat entre Qatar Airways, fleuron mondial de l’aviation et Amazone Airlines, la compagnie naissante du Bénin. Une liaison directe Doha-Cotonou, évoquée avec ferveur, promet de doper le tourisme, de fluidifier le fret et d’attirer les investisseurs vers un Bénin en pleine ascension économique. Ce projet, s’il se concrétise, pourrait faire de Cotonou un hub régional stratégique, amplifiant significativement l’attractivité de sa zone économique spéciale de Glo-Djigbé.

Le Qatar renforce sa présence en Afrique : Le Bénin, partenaire idéal pour des investissements ciblés ?

Dans cette optique de renforcement des liens, le Qatar, fort de son influence croissante et de ses moyens financiers en Afrique, a réaffirmé son engagement à soutenir le continent dans des secteurs stratégiques clés. Infrastructures modernes, éducation de pointe, systèmes de santé résilients : Doha se positionne comme un partenaire prêt à accompagner les priorités béninoises de développement, en écho à sa stratégie globale de développement durable et d’ouverture sur le monde.

Depuis 2019, le Qatar Fund for Development a financé des projets d’envergure dans une dizaine de pays africains, et le Bénin, avec sa gouvernance économique saluée par la Banque Mondiale et sa stabilité politique, apparaît, dès lors, comme un terrain fertile et sûr pour de nouveaux investissements qataris. La délégation béninoise, emmenée par Romuald Wadagni, ministre d’État et artisan reconnu des finances publiques béninoises, a mis en avant les nombreuses opportunités qu’offre un pays en croissance constante (6,5 % en moyenne annuelle).

Des discussions sur des projets d’infrastructures portuaires majeures et d’énergies renouvelables ont émaillé les échanges, bien que les détails concrets restent à préciser dans les prochaines semaines. « Le Qatar voit dans le Bénin un modèle inspirant de résilience et d’ambition en Afrique », a confié un diplomate qatari, soulignant la complémentarité évidente et les synergies potentielles entre les deux économies.

Au-delà de l’économie : quand la culture et la diplomatie forgent le lien Bénino-Qatari ?

Mais l’ambition va bien au-delà du seul cadre économique ; elle embrasse également une diplomatie culturelle audacieuse pour unir les peuples et renforcer la voix bénino-qatarie sur la scène mondiale. Au-delà de l’économie, la visite a esquissé une ambition culturelle audacieuse et prometteuse. Les deux pays ont convenu d’organiser des expositions conjointes et de tisser des partenariats solides entre musées, une initiative visant à célébrer leurs patrimoines respectifs, riches et divers.

Le Bénin, riche de son héritage vodoun et de ses trésors royaux récemment restitués par la France, pourrait trouver dans les institutions qataries, comme le prestigieux Musée national du Qatar à Doha, un écrin de choix pour rayonner à l’international. Ces échanges culturels promettent de rapprocher les peuples, faisant ainsi de la culture un levier puissant de compréhension mutuelle et de dialogue interculturel.

Cette dynamique s’inscrit, par ailleurs, dans une volonté plus large de renforcer les consultations bilatérales régulières et de coordonner les positions dans les forums multilatéraux majeurs, comme l’Organisation des Nations unies (ONU) ou l’Union africaine (UA). À l’heure où le monde cherche un ordre plus inclusif et équilibré, le Bénin et le Qatar s’engagent ainsi à porter une voix commune, souveraine, respectée et résolument tournée vers la paix et la prospérité partagée pour le Sud global.

Le Président béninois Patrice Talon et l'Émir du Qatar scellent un partenariat stratégique à Doha, axé sur la coopération économique, De l’Ambiton à la réalité : défis à surmonter pour un partenariat durable

Cependant, si l’enthousiasme est palpable et justifié, la concrétisation rapide et efficace de ces engagements exigera du temps, de la rigueur et une coordination sans faille, car des défis sont à l’horizon pour tenir cette promesse ambitieuse. Le partenariat aérien, bien que séduisant et stratégique, devra surmonter des défis logistiques et financiers considérables, Amazone Airlines étant encore une compagnie en phase de structuration.

De même, les investissements qataris, souvent conditionnés à des garanties solides et à une gouvernance transparente, nécessiteront une coordination étroite et continue entre les deux gouvernements et les acteurs économiques impliqués. Dans un contexte régional ouest-africain concurrentiel, le Bénin devra redoubler d’efforts pour se démarquer et maintenir son attractivité face à des voisins comme le Nigeria ou le Ghana.

Pourtant, à Doha, où les ambitions s’élèvent aussi haut que les tours futuristes de West Bay, cette visite a semé une graine précieuse d’espoir et d’avenir. Patrice Talon, fidèle à sa réputation de stratège avisé, a su capter l’attention d’un partenaire aux ressources immenses et à la vision globale affirmée. Dans les rues de Porto-Novo, où l’on rêve d’un Bénin prospère, connecté et influent, cet élan qatari pourrait bien être le catalyseur tant attendu d’une nouvelle ère de développement accéléré.

Doha : Patrice Talon au Qatar, un pas audacieux vers une coopération renforcée

Diplomatie économique : Patrice Talon déroule le tapis rouge béninois au Qatar !

Doha, 19 mai 2025 Sous le soleil éclatant de la capitale qatarie, l’Aéroport international Hamad a déroulé dimanche un tapis d’honneur pour accueillir Patrice Talon, président de la République du Bénin. Descendant de son avion, le chef d’État a été reçu avec les égards dus à son rang par Son Excellence Dr Mohammed bin Abdulaziz Al-Khulaifi, Ministre d’État auprès du Ministère des Affaires étrangères du Qatar, accompagné de Romuald Wadagni, Ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances, d’Olushegun Adjadi Bakari, Ministre des Affaires étrangères, et de Bida Nouhoume Youssoufou Abdouramani, Ambassadeur du Bénin à Doha.

Cette visite de travail, qui s’étend jusqu’au 21 mai, marque une étape décisive dans l’édification d’un partenariat stratégique entre le Bénin et le Qatar, porté par l’ambition de faire rayonner l’attractivité économique béninoise sur la scène mondiale.

 Le Président béninois Patrice Talon visite Qatar pour attirer les investissements qataris, renforcer la coopération économique Qatar Economic Forum 2025 : Le Bénin vise les investissements massifs de Doha

En effet, Patrice Talon, architecte d’une transformation économique saluée par les institutions internationales, ne vient pas à Doha par hasard. Sa présence au Qatar Economic Forum 2025, un rendez-vous prestigieux réunissant dirigeants d’entreprises, décideurs politiques et experts du globe, traduit une volonté claire : positionner le Bénin comme une destination incontournable pour les investissements internationaux.

« Le Bénin, par ses réformes structurelles audacieuses, est prêt à compter parmi les acteurs économiques de premier plan sur le continent et au-delà », a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux, soulignant les efforts entrepris pour faciliter les affaires et renforcer la compétitivité nationale.

Par conséquent, les entretiens prévus avec Son Altesse Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, émir du Qatar, promettent d’explorer des opportunités concrètes dans des secteurs clés : énergie, agriculture, numérique et infrastructures portuaires majeures.

Le Bénin, fort d’une croissance économique moyenne de 6,5 % ces dernières années et d’un cadre des affaires considérablement amélioré, notamment via la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé, cherche activement à attirer les capitaux qataris, réputés pour leur vision à long terme et leur puissance financière.

Le Qatar Investment Authority (QIA), l’un des fonds souverains les plus puissants au monde, pourrait ainsi trouver dans ces projets un terrain fertile pour des partenariats mutuellement bénéfiques et durables.

Un partenariat stratégique émerge : les fondations de la relation Bénin-Qatar se renforcent

Cette volonté de coopération ne date pas d’hier ; elle s’ancre dans une relation naissante qui se renforce au fil du temps. Le rapprochement amorcé ces dernières années a notamment été marqué par l’adhésion du Bénin à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) en mai 2024, où le Qatar joue un rôle influent, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de coopération multilatérale.

La nomination récente de Bida Nouhoume Youssoufou Abdouramani comme Ambassadeur à Doha, validée en janvier 2025, témoigne de l’engagement béninois à tisser des liens diplomatiques et économiques durables et de haut niveau. De plus, la visite du Ministre Olushegun Bakari au Qatar en janvier dernier, marquée par des félicitations pour les efforts de médiation qataris à Gaza, avait déjà jeté les bases solides d’une relation fondée sur le respect mutuel et la compréhension des enjeux internationaux.

Le Qatar, regard tourné vers l’Afrique de l’Ouest : Le Bénin, partenaire privilégié ?

De son côté, le Qatar, acteur diplomatique et économique de premier plan sur la scène mondiale, voit dans le Bénin un partenaire stratégique potentiel en Afrique de l’Ouest. Avec ses investissements massifs dans des secteurs variés – de l’immobilier à l’énergie – et son rôle croissant dans le financement de projets de développement en Afrique subsaharienne, Doha perçoit clairement dans les réformes béninoises une opportunité d’élargir son influence et de diversifier ses partenariats.

La présence de Romuald Wadagni, architecte respecté des finances publiques béninoises et figure reconnue à l’international, renforce considérablement la crédibilité de cette délégation, prête à négocier des accords concrets et avantageux pour les deux parties.

Vitrine mondiale à Doha : comment le Bénin compte séduire les décideurs et les investisseurs

Au cœur de cette visite, le Qatar Economic Forum 2025 offre à Patrice Talon une vitrine exceptionnelle et une tribune unique pour présenter son pays. Cet événement de portée mondiale, qui attire ainsi des leaders économiques comme le PDG du Qatar Airways ou des représentants du Fonds monétaire international (FMI), est une plateforme idéale où les idées audacieuses rencontrent les capitaux désireux d’investir.

Le Bénin, avec ses avancées rapides et remarquables dans la digitalisation – illustrées par le déploiement de la fibre optique et le soutien actif aux start-ups via des programmes ambitieux comme Star Venture – a de quoi séduire les investisseurs les plus exigeants. La participation de Patrice Talon à la cérémonie d’ouverture, aux côtés de figures mondiales, permettra également de mettre en lumière de manière percutante les nombreux atouts d’un pays en pleine métamorphose et résolument tourné vers l’avenir.

Cette vitrine internationale est d’autant plus cruciale que le Bénin se prépare à l’élection présidentielle de 2026. En consolidant les relations avec des partenaires stratégiques comme le Qatar, Patrice Talon renforce son bilan économique, un argument de poids dans un contexte politique où la stabilité, la prospérité et l’ouverture internationale sont des enjeux majeurs pour l’électorat.

Ambitions économiques : Naviguer entre concurrence féroce et promesses de croissance

Si les perspectives de cette visite sont indéniablement prometteuses, elles ne sont pas sans défis à relever pour bâtir un avenir solide et durable. Le Qatar, habitué à des investissements à très grande échelle, exigera des garanties solides sur la viabilité, la rentabilité et la transparence des projets béninois proposés.

La concurrence régionale, avec des pays dynamiques comme le Nigeria ou le Ghana, oblige également le Bénin à affiner constamment son attractivité et à se démarquer. Pourtant, les atouts sont là et bien réels : une gouvernance économique robuste et saluée, une jeunesse dynamique et entrepreneuriale, et une position géographique stratégique clé, avec le port de Cotonou comme porte d’entrée naturelle vers l’Afrique de l’Ouest.

À Doha, où les gratte-ciel futuristes côtoient l’élégance intemporelle du désert, Patrice Talon porte un message clair d’ambition et de partenariat. Cette visite, loin d’être un simple exercice diplomatique de routine, est aussi une invitation concrète à écrire une nouvelle page audacieuse de la coopération bénino-qatarie.Dans les salons feutrés de l’Amiri Diwan comme sur les estrades du Qatar Economic Forum, le Bénin ne demande qu’à briller, porté par la vision d’un président déterminé à faire de son pays un phare de l’Afrique émergente et un exemple de réussite.

Lokossa : une session criminelle sous haute tension pour la justice béninoise

Lokossa : La Justice face à l’horreur, session criminelle d’une gravité inédite, ouverte !

Lokossa, 19 mai 2025 – Ce lundi, les portes du Tribunal de première instance de deuxième classe de Lokossa s’ouvrent sur une arène judiciaire où se joue bien plus que des verdicts : l’espoir d’une justice intraitable face à la barbarie. Jusqu’au 28 mai, cette première session criminelle de l’année 2025, d’une gravité sans précédent, place sous les feux de la rampe des affaires de meurtre, de viol, de tentatives d’assassinat et de complicité d’enlèvement, avec un accent particulier sur les violences infligées aux adolescentes. Dans les départements du Mono et du Couffo, où l’attente d’une réponse judiciaire ferme est palpable, ce rendez-vous marque un tournant essentiel pour une société en quête de vérité et de réparation.

Violences contre les adolescents, meurtres… Les dossiers qui glacent et mobilisent la justice

Et effectivement, dès l’audience inaugurale, présidée sous l’égide des autorités politico-administratives du Mono et du Couffo, le ton est donné : la justice béninoise ne transige pas face aux atteintes les plus graves aux droits fondamentaux et à la dignité humaine. Les dossiers à l’ordre du jour, soigneusement sélectionnés pour leur gravité, reflètent la noirceur des crimes qui secouent la région.

Meurtres brutaux, viols d’adolescentes, enlèvements orchestrés avec une froide préméditation : chaque affaire est un cri d’alarme, un appel à une réponse judiciaire à la hauteur de l’indignation collective. Parmi les cas les plus emblématiques, des accusations de complicité d’enlèvement visant des réseaux criminels opérant dans les zones rurales du Couffo promettent des débats intenses et cruciaux.

Ces actes, souvent liés à des violences sexuelles atroces, ont profondément choqué les communautés locales, où la sécurité des jeunes filles est devenue une préoccupation majeure et urgente. « Cette session est un signal fort : personne ne peut bafouer la dignité humaine impunément, la justice poursuivra les auteurs de ces actes odieux », confie un magistrat impliqué dans les préparatifs, la voix empreinte de gravité et de détermination.

Au cœur de Lokossa : la transparence des audiences, gage de confiance et rempart contre l’arbitraire

Pour garantir l’équité et la confiance publique, transparence et solennité sont au cœur du processus judiciaire. Fidèle aux dispositions fondamentales du Code de procédure pénale béninois, le tribunal garantit des audiences publiques, une démarche essentielle saluée pour son rôle dans le renforcement de la confiance citoyenne et la lutte contre l’impunité.

À Lokossa, où les salles d’audience vibrent déjà de l’attente et de l’émotion des familles des victimes et des curieux, cette transparence devient un rempart crucial contre l’arbitraire et le déni de justice. Les débats, suivis de délibérations attendues après le 28 mai, promettent de scruter chaque détail des dossiers avec rigueur, sous le regard attentif d’une société qui exige des comptes clairs et justes.

Le tribunal, situé au cœur d’une ville d’ordinaire connue pour son calme relatif, se transforme ainsi en un théâtre vibrant de vérité et de confrontation. Les magistrats, soutenus par des avocats éloquents, des parties civiles et de la défense, devront naviguer avec impartialité entre la complexité des preuves et l’émotion brute des témoignages poignants.

Dans ce contexte, d’ailleurs, où les violences sexuelles et les homicides ont connu une recrudescence alarmante dans certaines localités du Mono, selon des rapports récents de la police judiciaire, cette session revêt une portée symbolique autant que pratique, essentielle pour l’ordre public.

Au-delà des prétoires : Le Bénin interrogé sur la protection de ses enfants et les racines du mal

Au-delà des verdicts rendus, la session de Lokossa interroge le Bénin tout entier sur sa capacité à protéger efficacement ses citoyens les plus vulnérables. Les affaires de viol et d’enlèvement, en particulier, mettent en lumière des failles systémiques profondes : pauvreté, manque d’éducation, et parfois complicité tacite ou silence de certaines communautés face à ces crimes.

Des organisations locales dévouées, comme l’ONG Femmes et Justice basée à Dogbo, plaident activement pour un renforcement des campagnes de sensibilisation ciblées et des mécanismes de protection des mineurs, en complément indispensable des sanctions judiciaires. La présence remarquée des autorités du Mono et du Couffo lors de l’ouverture traduit l’engagement de l’État à soutenir cette lutte vitale.

Des initiatives parallèles, telles que la formation des forces de l’ordre sur la prise en charge adaptée des victimes de violences sexuelles, financées par des partenaires comme l’UNFPA, témoignent d’une volonté de conjuguer répression et prévention. Pourtant, les défis restent immenses et les obstacles nombreux : les lenteurs judiciaires, dénoncées par certains avocats excédés, et la peur des représailles, qui dissuade malheureusement de nombreuses victimes de témoigner, continuent d’entraver le chemin long et difficile vers la justice pour de nombreuses victimes.

Lokossa, théâtre de l’espoir : vers un avenir dans lequel la dignité l’emporte sur la barbarie

Malgré ces obstacles, l’espoir subsiste d’atteindre un horizon de réparation et de dignité. À Lokossa, où les palmiers bordant le tribunal ondulent sous la brise, l’atmosphère est lourde de tension, mais aussi d’espoir. Pour les familles des victimes, chaque audience est une étape douloureuse, mais nécessaire vers la réparation, un pas vers la reconnaissance officielle de leur immense douleur et du préjudice subi.

Pour les accusés, c’est l’heure de répondre de leurs actes dans un cadre légal où la présomption d’innocence dialogue avec l’exigence impérieuse de vérité. Et pour la société béninoise dans son ensemble, cette session incarne une promesse forte : celle d’un État qui, face à l’horreur et à la barbarie, choisit résolument la justice comme boussole principale.

Alors que les débats s’ouvrent, Lokossa devient le miroir d’un Bénin déterminé à panser ses plaies profondes et à protéger ses enfants. Dans les salles d’audience, où les murmures des spectateurs se mêlent aux plaidoiries passionnées, une conviction émerge avec force : la justice, si elle ne peut effacer la douleur des victimes, peut poser les fondations solides d’un avenir dans lequel la dignité l’emporte finalement sur la barbarie.

Bénin : Star Venture, une étincelle pour l’entrepreneuriat innovant

Innovation : le Bénin, pionnier africain, lance le programme Star Venture de la BERD !

Cotonou, 19 mai 2025 – En marge des Assemblées annuelles de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), un vent d’optimisme a soufflé sur le Bénin. En effet, dans une cérémonie empreinte de solennité, la République du Bénin, la BERD et le Grand-Duché du Luxembourg ont scellé le lancement du programme Star Venture, une initiative audacieuse visant à propulser l’entrepreneuriat innovant en Afrique subsaharienne. Premier pays de la région à intégrer ce réseau prestigieux, le Bénin s’affirme ainsi comme un pionnier déterminé, prêt à transformer son écosystème entrepreneurial en un vivier d’innovation et de croissance. Sous les regards avisés de Romuald Wadagni, ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances, d’Odile Renaud-Basso, présidente de la BERD, et des émissaires luxembourgeois, un nouveau chapitre s’ouvre pour les start-ups béninoises.

Star Venture : Une machine à rêves débarque en Afrique subsaharienne, et le Bénin ouvre la voie

En effet, le programme Star Venture, lancé par la BERD en 2019, n’est pas une simple initiative d’accompagnement ; c’est une véritable machine à rêves pour les entrepreneurs visionnaires. Déployé dans 26 pays, il a déjà métamorphosé les trajectoires de plus de 350 jeunes entreprises, leur offrant mentorat sur mesure, ateliers stratégiques et un sésame précieux vers les investisseurs internationaux.

Au Bénin, où l’innovation numérique et la créativité entrepreneuriale bouillonnent depuis quelques années, Star Venture promet de catalyser cette énergie. Ainsi, en ciblant les start-ups à fort potentiel de croissance, le programme ambitionne de bâtir des champions locaux capables de rivaliser sur la scène mondiale, tout en générant des emplois durables et en dynamisant l’économie nationale.

Par ailleurs, le Bénin, fraîchement accueilli comme 75ᵉ actionnaire de la BERD en mai 2024, se distingue comme le premier pays subsaharien à rejoindre cette institution et, conséquemment, à bénéficier de Star Venture. Cette double prouesse reflète la détermination du gouvernement de Patrice Talon à faire résolument du secteur privé un moteur clé de la transformation économique. « Ce partenariat est une passerelle vers un avenir où l’innovation béninoise rayonne », a déclaré Romuald Wadagni, dont la vision économique, saluée par des institutions comme le FMI, continue de repositionner le Bénin sur l’échiquier continental.

Le Luxembourg, allié stratégique : un soutien massif pour l’écosystème béninois

Dans cette dynamique, le Grand-Duché du Luxembourg joue un rôle clé en tant qu’allié de poids. Son rôle, via le Small Business Impact Fund de la BERD, est déterminant. Ce fonds, dédié spécifiquement à l’inclusion économique et à l’innovation, illustre l’engagement fort luxembourgeois à soutenir des écosystèmes entrepreneuriaux résilients en Afrique. En finançant Star Venture au Bénin, le Luxembourg ne se contente pas d’injecter des capitaux ; il mise sur un modèle de développement où la synergie avec les acteurs locaux – incubateurs, universités, associations d’entrepreneurs – garantit un impact durable et profond.

« Le Bénin montre la voie pour la région, et nous sommes fiers d’accompagner cette dynamique prometteuse », a souligné un représentant luxembourgeois lors de la cérémonie, saluant l’audace des réformes béninoises entreprises ces dernières années. Cette collaboration s’inscrit d’ailleurs dans une relation croissante et renforcée entre le Bénin et ses partenaires européens. L’adhésion à la BERD, suivie de l’annonce prochaine d’un bureau pays à Cotonou, renforce significativement l’accès des entreprises béninoises à des financements internationaux cruciaux, tout en consolidant la résilience de l’ensemble du secteur financier.

Le Bénin, terreau fertile : pourquoi Cotonou attire les investissements innovants

Ce succès et cette attractivité ne sont pas le fruit du hasard ; ils témoignent de l’ébullition de l’écosystème béninois. Le choix du Bénin pour accueillir Star Venture n’est, en effet, pas fortuit. Depuis 2016, sous l’impulsion de réformes économiques ambitieuses et d’une volonté politique claire, le pays a vu émerger un écosystème entrepreneurial vibrant et dynamique. Des initiatives phares comme Sèmè City, le pôle régional d’innovation à Ouidah, ou la labellisation récente de 15 start-ups par le ministère du Numérique et de la Digitalisation témoignent de cette effervescence créative. Des secteurs porteurs comme la fintech, l’agritech et l’éducation numérique, portés par des entrepreneurs jeunes et audacieux, attirent déjà l’attention d’investisseurs régionaux et internationaux.

Accélérer la croissance : mentorat, réseaux et financements pour propulser les Start-ups

Dans ce contexte porteur, Star Venture arrive donc à point nommé pour amplifier cette dynamique et donner un coup d’accélérateur. En effet, en offrant des conseils opérationnels experts et un accès privilégié à des réseaux mondiaux, le programme permettra aux start-ups béninoises de surmonter des obstacles récurrents : manque de financement, accès limité aux marchés internationaux et déficit de compétences stratégiques nécessaires pour se développer. « C’est une opportunité inestimable pour transformer nos idées novatrices en réalités globales et concrètes », confie une entrepreneuse de Cotonou, dont la start-up agritech figure parmi les candidates potentielles au programme, les yeux pleins d’espoir.

La route vers le succès : défis à surmonter et avenir prometteur

Malgré cet enthousiasme et ces atouts indéniables, les défis d’une ambition pionnière subsistent et doivent être abordés avec réalisme. L’écosystème entrepreneurial béninois, bien que prometteur, reste jeune et en construction. Les infrastructures numériques, bien qu’en progrès constant, nécessitent encore des investissements soutenus pour garantir une connectivité fiable partout sur le territoire, et la coordination entre acteurs locaux et internationaux devra être irréprochable pour maximiser l’impact réel de Star Venture.

De plus, les start-ups sélectionnées devront démontrer leur capacité à atteindre une grande échelle rapidement tout en répondant aux exigences strictes des investisseurs étrangers en termes de gouvernance et de rentabilité. Pourtant, le Bénin dispose d’atouts majeurs qui plaident en sa faveur : une croissance économique robuste (6,5 % en moyenne ces dernières années), une gouvernance économique saluée par la Banque Mondiale, et une jeunesse avide d’innover et de construire. Le soutien de la BERD et du Luxembourg, conjugué à la vision stratégique éclairée de Romuald Wadagni, positionne résolument le pays comme un laboratoire d’innovation prometteur pour l’Afrique subsaharienne.

Une étoile naît à Cotonou

À Cotonou, où les rêves d’entrepreneurs se mêlent aux ambitions d’une nation en marche vers le développement, Star Venture n’est pas qu’un programme ; c’est une promesse. Celle d’un Bénin où les idées audacieuses ne s’éteignent pas faute de moyens, où les jeunes innovateurs deviennent les architectes du futur de leur pays. Alors que les premières start-ups s’apprêtent à intégrer ce programme d’excellence, une certitude émerge avec force : avec Star Venture, le Bénin ne se contente pas de rejoindre un réseau existant ; il aspire à le redéfinir, à apporter sa propre touche, pour que l’innovation africaine brille d’un éclat nouveau et inspire le reste du continent.

Dassa-Zoumé : L’élan libérateur du Projet E-Giénique pour les collégiennes

Dassa-Zoumé : clap de fin pour E-Giénique, une révolution menstruelle au cœur des Collines !

Dassa-Zoumé, 19 mai 2025 – Sous le ciel éclatant des 41 collines de Dassa-Zoumé, une révolution discrète, mais puissante s’est achevée le 25 avril au Collège d’Enseignement Général (CEG) de Paouignan. Là, dans une salle vibrante d’enthousiasme, la phase 2 du Projet E-Giénique a posé son dernier point de suture, tissant un avenir où l’hygiène menstruelle n’est plus un fardeau, mais une source d’autonomie pour les jeunes filles. En formant plus de 30 élèves à la confection de serviettes hygiéniques réutilisables, avec le concours de couturières locales, cette initiative a brisé les silences, semé la solidarité et fait germer la fierté dans le cœur des collégiennes. Cette initiative, d’une importance capitale, a couronné une tournée transformative à travers six collèges de la commune.

Combattre un tabou, gagner l’école : l’enjeu crucial de l’hygiène menstruelle pour les filles

Ce projet ambitieux s’attaque de front à un défi majeur qui freine l’éducation des filles : l’absentéisme scolaire lié à la gestion de l’hygiène menstruelle. Au Bénin, où 15,2 % des adolescentes manquent les cours en raison de leurs règles, selon une étude menée dans plusieurs communes, les obstacles sont multiples : douleurs, moqueries, absence de sanitaires adaptés. À Dassa-Zoumé, commune rurale des Collines, ces réalités sont amplifiées par un accès limité aux produits hygiéniques abordables et une culture dans laquelle les tabous autour des menstruations persistent profondément.

Le Projet E-Giénique achève sa phase à Dassa-Zoumé, Bénin, en formant des centaines de filles à la fabrication de serviettes réutilisables, combattant ainsi les tabous et l'absentéisme scolaire.Des aiguilles qui changent les vies : 180 collégiennes formées à l’autonomie

Pour y remédier, la phase 2, déployée entre avril et mai 2025, a sillonné six collèges – dont le CEG 1 Dassa-Zoumé, le CEG Kpingni et le CEG Paouignan – pour former 180 élèves, majoritairement des filles, à la fabrication de serviettes réutilisables. Accompagnées par des couturières locales, ces jeunes ont appris à coudre, mais aussi à comprendre leur corps et à déconstruire les préjugés tenaces. « Ces ateliers ne se contentent pas d’enseigner une technique ; ils créent un espace dans lequel les filles s’expriment librement, partagent leurs expériences et s’entraident », confie une formatrice, visiblement émue par l’enthousiasme et la libération des participantes.

Paouignan, scène d’un final émouvant : Savoir-faire, Confidences et Clubs d’avenir

L’étape de Paouignan a constitué un final en apothéose pour cette phase du projet. Dans une salle parée de tissus colorés, les élèves, âgés de 12 à 16 ans, ont manié aiguilles et machines à coudre avec une assurance croissante. Les couturières, véritables chevilles ouvrières du projet, ont partagé leur savoir-faire précieux, transformant l’atelier en un moment riche de transmission intergénérationnelle et de sororité. Les échanges, ponctués de rires et de confidences, ont permis d’aborder sans tabou des sujets souvent tus : la douleur menstruelle, la honte face aux saignements, les solutions pratiques pour gérer cette période et rester sereinement en classe.

Le point d’orgue de cette journée fut la création du club scolaire E-Giénique de Paouignan, un espace pérenne où élèves et enseignants prolongeront la sensibilisation et la production de serviettes. « Ce club, c’est notre promesse de ne pas laisser retomber cette énergie, cet élan. » « Nous allons former d’autres filles », explique une enseignante, désormais référente dynamique du club. Avec six clubs similaires établis dans les collèges visités, le projet ancre ainsi une dynamique durable, soutenue par une communauté éducative mobilisée et convaincue.

Le Projet E-Giénique achève sa phase à Dassa-Zoumé, Bénin, en formant des centaines de filles à la fabrication de serviettes réutilisables, combattant ainsi les tabous et l'absentéisme scolaire.Au-delà des chiffres : dignité, assiduité et émancipation au cœur du Projet E-Giénique

L’impact de cette initiative dépasse largement les salles de classe et les simples statistiques. Les chiffres de la phase 2 parlent d’eux-mêmes : 180 élèves formées, six collèges impliqués, des couturières locales valorisées économiquement et socialement. Mais l’impact profond du Projet E-Giénique transcende les statistiques. En effet, en dotant les filles de compétences pratiques concrètes, il leur offre une autonomie précieuse dans une région où les serviettes jetables restent coûteuses et peu accessibles. En brisant les tabous ancestraux, il restaure leur dignité, renforce leur confiance en elles et améliore significativement leur assiduité scolaire.

« Avant, je ratais des cours à cause de mes règles. » « Maintenant, je sais comment me préparer et je n’ai plus honte », confie, avec un sourire éclatant, une élève de 14 ans, brandissant fièrement sa première serviette confectionnée. Le projet s’inscrit dans une dynamique plus large au Bénin, où des initiatives comme celle d’Action Education, qui a construit 87 blocs de latrines dans 70 écoles, améliorent concrètement les conditions sanitaires.

À Dassa-Zoumé, d’ailleurs, où la commune bénéficie d’investissements gouvernementaux pour l’accès à l’eau potable, ces efforts convergent pour créer un environnement scolaire plus sain et plus inclusif pour tous. La collaboration avec des partenaires locaux et internationaux, bien que non précisée dans le cadre spécifique d’E-Giénique, témoigne, par conséquent, d’une synergie croissante au Bénin pour l’éducation et le bien-être des filles.

La Route de l’inclusion : défis persistants et espoir ancré dans les Communautés

Malgré ces avancées notables, cependant, des défis persistent sur la route de l’inclusion durable. La pérennité des clubs scolaires dépendra de l’engagement continu et passionné des enseignants référents et des ressources allouées pour renouveler les matériaux. Dans les zones rurales, où les traditions et les croyances pèsent lourd, la sensibilisation doit s’étendre impérativement aux familles et impliquer activement les garçons pour transformer durablement les mentalités à l’échelle de la communauté. Pourtant, à Paouignan, l’optimisme est de mise et palpable.

Le Projet E-Giénique achève sa phase à Dassa-Zoumé, Bénin, en formant des centaines de filles à la fabrication de serviettes réutilisables, combattant ainsi les tabous et l'absentéisme scolaire.Les regards pétillants des élèves, leurs serviettes soigneusement pliées, les promesses d’entraide au sein du club naissant : tout cela dessine un horizon dans lequel les menstruations ne sont plus un obstacle à leur éducation, mais une étape naturelle de la vie gérée en toute dignité. Dans les collines de Dassa-Zoumé, où les traditions du royaume Igbo Idaasha se mêlent aux aspirations légitimes d’une jeunesse audacieuse et connectée, le Projet E-Giénique a semé une graine précieuse d’émancipation.

À Paouignan, le clap de fin n’est pas une fin, mais un commencement : celui d’un Bénin où chaque fille, forte de son savoir-faire et de sa dignité retrouvée, trace librement son chemin vers l’avenir.

Le Bénin en deuil : disparition de Peggy Ludovic Dagba, sentinelle du journalisme

Bénin : L’adieu poignant à Peggy Ludovic Dagba, voix d’un journalisme engagé

Porto-Novo, 19 mai 2025 – Une ombre de chagrin s’est abattue sur le paysage médiatique béninois. Ce dimanche 18 mai, Peggy Ludovic Dagba, figure emblématique du journalisme, s’est éteint au Centre National Hospitalier Universitaire d’Ouémé-Plateau (CNHU-KM) après un mois de combat acharné contre la maladie. À l’annonce de sa disparition, une vague de douleur a submergé ses confrères, ses proches et ses auditeurs, orphelins d’une voix qui, par sa clarté et son courage, incarnait l’âme d’un journalisme au service de la vérité. Ancien pilier de La Gazette du Golfe et rédacteur en chef à Eden TV/Diaspora FM, Peggy Ludovic Dagba laisse derrière lui un héritage indélébile, une épouse éplorée et trois enfants. Sa disparition laisse ainsi un vide immense que le Bénin peine à combler.

Une plume trempée dans la Vérité : l’héritage d’un journaliste engagé

Car, Peggy Ludovic Dagba n’était pas seulement un journaliste ; il était une sentinelle de l’information, un conteur des réalités béninoises dont la rigueur et l’authenticité forçaient le respect. Formé à l’école du journalisme d’investigation, il s’était forgé une réputation d’intégrité dans les rédactions de La Gazette du Golfe, où ses enquêtes fouillées sur les enjeux sociaux et politiques captivaient autant qu’elles éclairaient. À Eden TV, d’ailleurs, où il officiait comme rédacteur en chef, sa présence à l’antenne, notamment dans l’émission Mémoire du Chaudron sur Diaspora FM, résonnait comme un appel à la réflexion, mêlant analyse percutante et humanité sincère.

Son engagement ne se limitait pas aux studios pour autant. Peggy Ludovic Dagba portait en lui une mission profonde : donner la parole aux sans-voix, dénoncer les injustices et éclairer les zones d’ombre d’une société en pleine mutation. Que ce soit à travers ses reportages sur les défis de la gouvernance ou ses portraits des communautés marginalisées, il maniait le micro et la plume avec une ferveur qui touchait les cœurs, des faubourgs de Cotonou aux diasporas béninoises à l’étranger.

Onde de choc et hommages : la profession sous le choc de la perte

C’est pourquoi l’annonce de son décès, survenu à l’aube du 18 mai 2025, a suscité une onde de choc dans la communauté médiatique tout entière. Sur les réseaux sociaux, les hommages affluent en masse, témoignant de l’impact de cet homme discret, mais profondément influent. « Peggy était plus qu’un collègue, il était une boussole pour nous tous », confie une journaliste de La Nouvelle Tribune, la voix brisée par l’émotion. À Porto-Novo, où il résidait, les témoignages de ses voisins dépeignent un homme affable, toujours prêt à écouter, un père dévoué à ses trois enfants et un époux attentionné.

Le CNHU-KM, où il a livré son ultime combat avec courage, devient malgré lui le théâtre d’un adieu national. Selon des sources proches, en effet, une courte maladie, dont la nature n’a pas été précisée publiquement, a emporté ce père de famille, âgé d’une cinquantaine d’années. Cette perte, survenant seulement une semaine après le décès d’un autre vétéran respecté du journalisme béninois, Nicaise Miguel, plonge ainsi la profession dans une période de deuil inédite et douloureuse.

Le Flambeau de la Vérité : comment perpétuer l’esprit de Peggy Ludovic Dagba ?

Dans ce contexte douloureux, une question cruciale se pose : qui reprendra le flambeau d’un journalisme aussi exigeant, dans un contexte où la presse béninoise navigue entre pressions économiques et défis éthiques complexes ? La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), tout en saluant chaleureusement sa contribution exemplaire, a appelé à honorer sa mémoire en renforçant activement la formation des jeunes journalistes, un vœu que beaucoup partagent et soutiennent.

À cette fin, dans les rédactions, l’heure est à la réflexion collective. Les confrères de Dagba, réunis à Cotonou pour organiser une cérémonie d’hommage digne de son parcours, envisagent concrètement de créer une bourse à son nom pour soutenir et encourager les talents émergents. « Il nous a appris que le journalisme n’est pas un métier, mais une vocation, une mission », souligne un ancien collègue d’Eden TV, déterminé à perpétuer son legs précieux.

Une étoile s’éteint, une lumière demeure : l’indomptable esprit de Dagba veille sur le Bénin

Malgré la douleur du départ, une étoile s’éteint, mais une lumière demeure puissante et inspirante. À Porto-Novo, où les palmiers se balancent sous la brise de l’Ouémé, la douleur se mêle d’une étrange sérénité. Peggy Ludovic Dagba, par son œuvre, a semé des graines d’espoir et de vérité qui continueront de germer durablement dans les esprits. Ses reportages, ses émissions, ses mots résonnent encore dans les mémoires collectives, comme un écho d’un Bénin qu’il aimait profondément et qu’il rêvait de meilleur pour tous.

Pour sa famille, ses trois enfants et son épouse, le vide est immense, cruel ; pour la nation béninoise, c’est une page marquante qui se tourne avec tristesse. En ce jour de deuil national, le Bénin tout entier s’incline devant un homme qui, par sa plume et sa voix, a su raconter son peuple avec dignité et intégrité. Peggy Ludovic Dagba n’est plus physiquement parmi nous, mais son esprit, indomptable, veille encore sur les ondes et les consciences, un modèle pour les générations futures.

Bénin : Deux médicaments essentiels retirés d’urgence pour défaut de qualité

Bénin : Alerte sanitaire majeure après le retrait d’urgence de deux médicaments défectueux

Cotonou, 16 mai 2025 – Une onde d’inquiétude légitime traverse actuellement le secteur de la santé béninois. Dans un communiqué cinglant publié lundi dernier, l’Agence béninoise de régulation pharmaceutique (ABMed) a ordonné le retrait immédiat de deux spécialités pharmaceutiques, le Ceftriaxone INJ Combipack et le Diclofenac Pharmaquick 50 mg, de l’ensemble des pharmacies et centres de santé du pays. Ainsi ,cette décision radicale, motivée par la détection de défauts graves de qualité, place de fait les autorités sanitaires en état d’alerte maximale et soulève par conséquent de sérieuses interrogations sur la fiabilité des chaînes d’approvisionnement médicamenteuses au Bénin.

Deux médicaments : des défauts ‘critiques’ qui mettent en danger les patients

Le laboratoire indien NAXMED Lifescience Pvt. Ltd. produit le Ceftriaxone INJ Combipack, un antibiotique injectable de la famille des céphalosporines, largement employé pour traiter les infections bactériennes sévères. De son côté, Pharmaquick by ABT SA fabrique le Diclofenac Pharmaquick 50 mg, un anti-inflammatoire non stéroïdien, couramment prescrit pour apaiser douleurs et inflammations.
Cependant, l’ABMed a identifié des anomalies dans le conditionnement secondaire du Ceftriaxone et des non-conformités dans la composition du Diclofenac lors d’inspections minutieuses.Ces irrégularités, qualifiées à juste titre de « critiques » par le directeur de l’ABMed, Dr Chabi Yossounon, pourraient compromettre l’efficacité des traitements et exposer les patients à des risques graves, notamment des échecs thérapeutiques ou des effets secondaires imprévus potentiellement dangereux.

Dans une note urgente adressée à tous les professionnels de santé du pays, l’ABMed a enjoint pharmaciens, médecins et responsables de centres sanitaires à isoler immédiatement les lots incriminés et à suspendre sans délai leur distribution et leur utilisation. « Ne prenez aucun risque ! » « La sécurité des patients est notre priorité absolue », martèle le communiqué officiel. Les stocks suspects ont été placés en quarantaine dans l’attente des résultats d’une enquête approfondie, confiée à une commission mixte réunissant l’ABMed, des représentants du Ministère de la Santé et des experts indépendants reconnus pour leur compétence. Les premières conclusions de cette enquête cruciale sont attendues d’ici au 20 mai 2025.

Mobilisation générale et failles dans la chaîne d’approvisionnement

L’annonce de ce retrait, tombée comme un couperet dans le milieu pharmaceutique, a mobilisé les autorités sanitaires avec une vitesse éclair. Dès le 14 mai, soit l’avant-veille de la publication de l’article, des équipes d’inspection de l’ABMed ont sillonné sans relâche les pharmacies de Cotonou, Porto-Novo et Parakou pour s’assurer du strict respect des consignes données. « Nous avons visité 47 officines et 12 centres de santé en seulement 24 heures. » « Les lots des deux médicaments concernés sont activement en cours de retrait », a déclaré un responsable de l’ABMed lors d’un point presse tenu le 15 mai pour faire le point sur les opérations.

Parallèlement à cela, le Ministère de la Santé, dirigé par le Pr Benjamin Hounkpatin, a rapidement lancé une campagne de sensibilisation à destination des citoyens, massivement diffusée via des spots radiophoniques et d’autres canaux. L’objectif principal étant d’éviter que des patients n’utilisent des médicaments potentiellement défectueux déjà en leur possession, ce qui pourrait aussi avoir des conséquences dramatiques.

Il convient de noter que ce n’est pas la première fois que le Bénin doit affronter des alertes de ce genre dans le secteur pharmaceutique. Dès 2023, les autorités ont retiré des lots d’antipaludéens pour des motifs similaires, mettant déjà en lumière des lacunes majeures dans les contrôles de qualité à l’importation.

Cette nouvelle crise relance ainsi les critiques contre les circuits d’approvisionnement, trop souvent tributaires de fournisseurs étrangers dont la traçabilité et la fiabilité suscitent parfois des doutes. « Nous devons impérativement renforcer nos mécanismes de contrôle à l’entrée et investir massivement dans une production locale de qualité, parfaitement maîtrisée », plaide le Dr. Éliane Koudjo, pharmacologue à l’Université d’Abomey-Calavi, interrogée sur les solutions à long terme.

Le spectre d’un scandale sanitaire : risques de rupture et inquiétude des patients

Au-delà des seuls enjeux techniques liés à la qualité des produits, cette crise pourrait avoir des répercussions économiques et politiques non négligeables. Le Ceftriaxone et le Diclofenac, médicaments essentiels selon la liste de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), sont en effet des piliers des traitements administrés quotidiennement dans les hôpitaux publics et privés du pays.

Leur retrait soudain et massif risque fortement d’entraîner des ruptures d’approvisionnement, un phénomène hélas déjà problématique dans le pays en temps normal. Des pharmaciens, contactés à Cotonou ce 16 mai à 08h00 GMT, expriment d’ailleurs leur profond désarroi face à la situation : « Les alternatives disponibles sur le marché sont souvent coûteuses et pas toujours disponibles en quantité suffisante. »  « De plus, nos patients sont désemparés et ne savent pas quoi faire. »

Vers une réponse ferme et une vigilance renforcée

Face à l’urgence sanitaire et à la colère naissante, l’ABMed a promis des sanctions exemplaires à l’encontre des responsables. « Toute personne ou entité impliquée dans la mise en circulation de ces lots défectueux sur le territoire national répondra de ses actes devant la loi », a assuré fermement le Dr.  Dr Chabi Yossounon lors d’une intervention .

Les autorités judiciaires collaborent activement pour établir si des infractions pénales graves, comme la mise en danger d’autrui, résultent d’actes intentionnels ou de négligences coupables. Par ailleurs, le ministère de la Santé mobilise l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) afin de piloter une évaluation régionale, certains lots défectueux ayant potentiellement circulé dans d’autres pays ouest-africains.
En attendant des éclaircissements complets, les Béninois doivent impérativement renforcer leur vigilance sur les médicaments qu’ils achètent et consomment. Les patients prenant du Diclofenac doivent consulter rapidement leur médecin pour obtenir des alternatives sûres, tandis que les établissements utilisant le Ceftriaxone doivent adopter d’autres céphalosporines officiellement approuvées par l’ABMed.

Cette crise, bien que circonscrite pour l’instant à deux produits, rappelle avec force une vérité universelle et fondamentale : la santé publique est un édifice extrêmement fragile, où chaque faille, même minime, peut avoir des conséquences dramatiques sur la vie des populations. À Cotonou, Porto-Novo et au-delà, le mot d’ordre est désormais clair et unanime : la sécurité des patients prime avant tout, et l’heure est résolument à l’action et à la vigilance renforcée.

Bénin : une affaire de corruption ébranle le parti Le Libéral et le Ministère de l’Intérieur

Bénin : Scandale de corruption présumée autour d’un parti politique, Richard Boni Ouorou et des fonctionnaires arrêtés

Cotonou, 16 mai 2025 – Un véritable coup de tonnerre a secoué la scène politique béninoise. Dans la soirée du jeudi 15 mai, une opération d’envergure menée par la Police républicaine a conduit à l’interpellation de plusieurs figures clés, dont Richard Boni Ouorou, président du parti naissant Le Libéral, ainsi que des cadres de son mouvement. Ce coup de filet, orchestré sous l’égide du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane Séidou, met en lumière de graves allégations de corruption concernant l’obtention du récépissé officiel du parti. Cette affaire, qui éclabousse également deux fonctionnaires du ministère, soulève par conséquent des questions brûlantes sur l’intégrité des processus administratifs au Bénin.

Au cœur de la machination : Le prix de l’enregistrement

L’enquête, confiée à la redoutable Brigade économique et financière (BEF), révèle un schéma troublant et bien rodé. Selon les déclarations d’Alassane Séidou, un cadre de la Direction des affaires intérieures et des cultes aurait ainsi initié une démarche frauduleuse en proposant à un responsable du parti Le Libéral – présumé être Richard Boni Ouorou – d’accélérer la délivrance du récépissé officiel contre une somme d’argent. Ce dernier, loin de rejeter l’offre, aurait donné son aval. Par la suite, le fonctionnaire indélicat aurait enrôlé un collègue de la Direction des partis politiques et des affaires électorales, lui promettant une part du butin pour garantir le succès de l’opération.

Cependant, ce stratagème, qui semblait initialement huilé, a pourtant été éventé. Alerté par des sources fiables, le Ministre Séidou a réagi avec célérité et fermeté. « Face à la gravité de ces actes, j’ai ordonné sans délai l’interpellation des protagonistes et l’activation de la BEF pour faire toute la lumière sur cette affaire », a-t-il martelé dans une allocution solennelle diffusée le 15 mai à 20 h 00 GMT. Les deux cadres ministériels, immédiatement suspendus de leurs fonctions dans l’attente des poursuites judiciaires, se trouvent actuellement dans les locaux de la BEF aux côtés des cadres du parti Le Libéral, où ils sont auditionnés.

Richard Boni Ouorou dans la tourmente : un coup dur pour Le parti Libéral

Pour Richard Boni Ouorou, économiste et figure émergente de la politique béninoise, ce scandale pourrait bien sonner le glas de ses ambitions naissantes. Fondé le 5 avril 2025 lors d’un congrès constitutif à Abomey-Calavi, Le Libéral se voulait une nouvelle force, prônant une gouvernance réformée et une démocratie inclusive. Le récépissé provisoire, obtenu le 28 avril après moult ajustements administratifs, marquait une étape cruciale dans sa légalisation. Mais les accusations de corruption jettent désormais une ombre pesante et préjudiciable sur cette jeune formation politique, à peine structurée.

L’arrestation de son président, survenue aux alentours de 18 h 00 le 15 mai à Cotonou, selon des sources proches de l’enquête, fragilise considérablement l’image d’un parti qui ambitionnait précisément de bousculer l’échiquier politique en vue des élections de 2026. « Comment un mouvement qui se dit porteur de valeurs libérales et transparentes peut-il se retrouver embourbé dans une telle affaire dès sa Genèse ? » s’interroge un analyste politique local, reflétant ainsi l’incrédulité d’une partie de l’opinion publique face à cette situation.

Le Ministère de l’Intérieur secoué : des fonctionnaires impliqués

Au-delà du parti Le Libéral et de son leader, c’est l’administration même du Ministère de l’Intérieur qui se trouve sous le feu des projecteurs. Les deux cadres impliqués, dont l’un occupe un poste stratégique à la Direction des partis politiques, mettent en lumière des failles potentielles dans les mécanismes de contrôle interne et l’éthique professionnelle. Alassane Séidou, figure respectée pour sa rigueur et son engagement, a promis des sanctions exemplaires pour que de tels agissements ne se reproduisent plus. « Cette affaire ne restera pas sans conséquences. » « La transparence est non négociable », a-t-il insisté, laissant entrevoir, de surcroît, une possible réforme approfondie des procédures d’enregistrement des partis politiques.

Affaire Le parti Libéral : un avenir politique incertain pour le Bénin

Alors que les auditions se poursuivent activement, le Bénin tout entier retient son souffle. L’issue de l’enquête, confiée à une BEF réputée pour sa minutie et son professionnalisme, pourrait bien redessiner les contours de la scène politique nationale. Pour Richard Boni Ouorou, le chemin vers la rédemption ou la justification s’annonce indéniablement ardu. Ses détracteurs, nombreux face à ses critiques acerbes du pouvoir en place, y voient déjà une opportunité en or de discréditer définitivement un adversaire jugé encombrant. Ses partisans, en revanche, appellent à la prudence et au respect des principes, invoquant le principe fondamental de présomption d’innocence.

Dans un pays où la confiance envers les institutions publiques est un bien précieux et fragile, ce scandale rappelle une vérité implacable : la quête de pouvoir, même sous les oripeaux de la vertu et du changement, peut parfois trébucher lourdement sur les écueils de l’ambition démesurée ou de la tentation de la facilité. La justice, désormais seule maîtresse du jeu, tient les rênes de cette saga dont chaque rebondissement est scruté avec une avidité grandissante par les citoyens et les observateurs.

Cotonou: 315 artisans béninois célébrés pour leur talent!

Artisanat : la coopération France-Bénin célèbre 315 nouveaux héros du savoir-faire à Cotonou

Le 13 mai dernier, Cotonou s’est parée de ses plus beaux éclats pour célébrer un moment de triomphe et d’espoir. En effet, sous un ciel gorgé de promesses, 315 artisans béninois, véritables alchimistes du savoir-faire, ont reçu leurs attestations lors d’une cérémonie éclatante, marquant une étape majeure du Projet d’appui à la formation professionnelle et au développement de l’apprentissage dans les métiers de l’artisanat. Ce partenariat lumineux entre le Bénin et la France, porté par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat du Bénin (CMA-Bénin) et soutenu par l’ambassade de France, a fait jaillir une vague d’enthousiasme, illuminant l’avenir d’un secteur vibrant de créativité et d’ambition.

Du CQM à l’excellence : plongée au cœur des métiers et des lauréats

Au cœur de ce festival de talents et de savoir-faire, l’émotion était palpable dans l’effervescence de la salle de cérémonie. Parmi les lauréats, 210 maîtres d’apprentissage et 105 jeunes, désormais titulaires du prestigieux Certificat de Qualification aux Métiers (CQM), ont été honorés pour leur maîtrise de sept métiers essentiels : couture, maçonnerie, mécanique automobile, menuiserie aluminium et bois, plomberie et soudure à l’arc. Bientôt, les spécialistes des pompes à injection rejoindront cette constellation de compétences. Ces artisans, formés dans des centres rigoureusement sélectionnés à travers le pays, incarnent la résilience et l’ingéniosité d’un Bénin en pleine ascension.

Isabelle Lokonon do Santos, cheffe du projet, rayonnait de fierté en évoquant ce programme de deux ans, doté d’un budget de 1,1826 milliard de francs CFA. « L’artisanat est le cœur battant de notre économie, un creuset de traditions et d’innovations », a-t-elle souligné. Et d’ajouter : « Aujourd’hui, nous célébrons des héros du quotidien qui, par leur talent, façonnent l’avenir ! » Elle a notamment salué une approche sur mesure, ancrée dans les besoins réels des artisans et les dynamiques du marché.

Coopération gagnant-gagnant : L’élan franco-béninois pour l’artisanat

Cette réussite éclatante doit beaucoup à l’élan fraternel entre le Bénin et la France. Philippe Latapie, conseiller à l’ambassade de France, a réaffirmé avec ferveur l’engagement de son pays : « Ce projet est une ode au potentiel humain du Bénin, un levier pour une économie florissante et inclusive. » Grâce à ce partenariat, des centres de formation ont été équipés de matériels modernes, et les artisans ont reçu des outils à la hauteur de leur ambition, les rendant ainsi prêts à conquérir les marchés locaux et internationaux.

Soufiyanou Imorou, président de la CMA-Bénin, a laissé éclater sa joie : « Ces attestations sont des passeports pour l’excellence ! » « Elles traduisent également la vision audacieuse du président Patrice Talon et l’engagement du ministère des petites et moyennes entreprises. » Il a salué chaque artisan comme un ambassadeur d’un artisanat béninois en pleine renaissance, prêt à rayonner bien au-delà des frontières.

Au-delà du certificat : ces artisans, porteurs de la révolution économique du Bénin

Ces artisans, désormais certifiés, sont de véritables porteurs d’avenir. Koladé Okoudjou, directeur de cabinet du ministre des Petites et Moyennes Entreprises, a peint un tableau exaltant : « Ces certificats s’inscrivent dans une révolution silencieuse, celle d’un Bénin qui modernise son économie par la valorisation de ses talents. » Il a par conséquent appelé les lauréats à devenir des flambeaux de l’excellence, des modèles pour une jeunesse avide d’opportunités.

Au nom des récipiendaires, Isabelle Houzanmè a exprimé une gratitude débordante : « Ces attestations sont bien plus que du papier ; elles sont la preuve de notre valeur, un tremplin pour nos rêves ! » Son discours, teinté de fierté et de détermination, a résonné comme un hymne à la persévérance.

Un horizon radieux : les perspectives d’un artisanat béninois structuré et porteur d’emploi

Au-delà de cette cérémonie, ce projet ouvre un horizon radieux pour l’artisanat béninois. Ce projet, structuré autour du renforcement de la CMA-Bénin, de l’appui à la stratégie nationale de formation professionnelle et d’une gestion rigoureuse, est aussi  une étoile montante dans le firmament des réformes béninoises. Avec 90 % de l’économie dominée par l’informel, selon des données récentes, l’artisanat, qui emploie des milliers de jeunes, est un moteur de croissance incontournable. En alignant les formations sur les besoins du marché, ce programme promet egalement d’ouvrir des portes à l’emploi et à l’entrepreneuriat, notamment pour les femmes, qui représentent une part significative des bénéficiaires.

En somme, hier, Cotonou a dansé au rythme de la victoire. Ces 315 artisans, armés de leurs attestations et de leur passion, sont les pionniers d’un artisanat béninois moderne, innovant et conquérant. Que leurs mains habiles continuent de tisser l’avenir radieux d’une nation en plein essor.