Bénin : une mission de coopération Sud-Sud pour moderniser les cantines scolaires au Gabon 

Cotonou, 18 février 2025 — Dans le cadre d’une dynamique de coopération Sud-Sud, l’UNFPA Bénin soutient la mission conjointe de l’UNFPA Gabon et du Ministère de l’Éducation Nationale gabonais, qui s’est déployée au Bénin pour observer et s’inspirer des meilleures pratiques en matière de gestion des cantines scolaires. Cette initiative, appuyée par des partenaires internationaux tels que la FAO, la CEEAC, la Fondation ONZ et le Programme Alimentaire Mondial (PAM), vise à renforcer les capacités locales et à adapter ces pratiques au contexte gabonais.

Trois jours pour l’excellence en gestion des cantines

Pendant trois jours, la délégation gabonaise aura l’opportunité de découvrir comment, au Bénin, les cantines scolaires sont gérées de manière à garantir une alimentation saine et équilibrée aux élèves. « Cette mission représente bien plus qu’un simple échange technique ; elle s’inscrit dans une stratégie globale de renforcement des capacités de nos partenaires afin d’améliorer la nutrition et la santé des jeunes, essentiel pour leur réussite scolaire et leur bien-être futur », souligne un responsable de l’UNFPA Bénin.

Unesérie de séances de briefing a occupé la première journée. La délégation gabonaise a rencontré la Coordonnatrice résidente d’UN Bénin ainsi que des représentants de l’UNFPA Bénin et du WFP Bénin. Ces échanges préliminaires ont permis de comprendre le fonctionnement opérationnel des cantines et de préparer la descente sur le terrain, où les pratiques de gestion innovantes seront observées de près.

 

UNFPA Bénin soutient une mission visant à observer et adapter les pratiques exemplaires de gestion des cantines scolaires au contexte GabonUn partage d’expériences au service de la santé et de la nutrition

L’initiative vise à identifier les pratiques exemplaires mises en œuvre dans les cantines scolaires béninoises : des procédures d’approvisionnement en produits locaux aux modes de gestion participative impliquant les communautés éducatives. Par ailleurs, la délégation du Gabon devra adapter ces méthodes, reconnues pour leur efficacité, au contexte gabonais afin de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la santé des élèves.

Les partenaires impliqués mettent en avant l’importance de ce type d’échange dans la mesure où il permet aux pays du Sud de mutualiser leurs expertises et de relever ensemble les défis liés à l’alimentation scolaire. Ce partage d’expériences est une réponse aux enjeux de nutrition, de santé et d’éducation, essentiels pour le développement durable.

UNFPA Bénin soutient une mission visant à observer et adapter les pratiques exemplaires de gestion des cantines scolaires au contexte GabonCantines scolaires: Vers un modèle réplicable de coopération régionale

Au-delà de l’aspect technique, cette mission incarne la volonté de renforcer la collaboration entre les agences onusiennes et les gouvernements africains. En favorisant l’adaptation des bonnes pratiques à des contextes locaux variés, le projet s’inscrit dans une stratégie plus large de développement des infrastructures scolaires et de soutien à la santé des enfants.

Si le succès de cette mission au Bénin permet d’enrichir le savoir-faire gabonais, il pourrait également servir de modèle pour d’autres pays de la région désireux de moderniser leurs cantines scolaires et d’améliorer les conditions d’alimentation des élèves.

Une initiative porteuse d’espoir

En somme, cette démarche, fondée sur le principe du partage et de la solidarité Sud-Sud, illustre parfaitement comment la coopération internationale peut devenir un levier de changement concret. En associant les compétences techniques locales à l’appui des organisations internationales, la mission ouvre la voie à une amélioration significative de la qualité des services alimentaires dans les établissements scolaires, condition indispensable à l’épanouissement des jeunes générations.

Grâce à cette synergie, les acteurs impliqués espèrent non seulement améliorer la gestion des cantines, mais aussi contribuer à un environnement éducatif plus sain et inclusif, où chaque enfant bénéficie d’une alimentation de qualité pour favoriser son apprentissage et son développement.

Insectes dans l’assiette : L’entomophagie légiférée ou la farce crunch des élites

Alors que l’Europe et le Royaume-Uni, en quête perpétuelle de vertu alimentaire, viennent d’inscrire dans le marbre législatif l’apothéose des protéines du futur, à savoir : insectes et autres invertébrés, une question se pose : s’agit-il d’une réelle avancée écologique ou d’une simple opération marketing ? Décryptage d’une tendance qui suscite autant le scepticisme que l’enthousiasme .

Insectes à gogo : enquête sur un marché en plein essor

Exit le bœuf bourguignon, place au cricket crunch ! Longtemps répulsifs, les insectes sont désormais présentés comme la solution miracle pour nourrir la planète. Une révolution marketing orchestrée par les géants de la foodtech. Armés de leurs chaînes de production et de leur jargon marketing, ils ont converti l’humble insecte en or comestible. Exo Protein et Chapul, pionniers états-uniens, vendent des barres protéinées à base de grillons comme s’il s’agissait de reliques sacrées. En Europe, Jimini’s (France) et Cricket Flours transforment les assiettes en terrariums gourmands, tandis qu’Entomo Farms (Canada) inonde le marché de farine d’arthropodes, présentée comme la panacée nutritionnelle.

Mais derrière ce vernis durable, une réalité moins appétissante : l’entomophagie industrielle, nouveau champ de bataille pour les géants de l’agroalimentaire, avides de surfer sur la vague woke des ODD (Objectifs de Développement Durable). Car qui dit alternative écologique dit aussi marges juteuses. Certaines entreprises n’hésitent pas à mettre en avant des arguments écologiques parfois peu crédibles, tandis que d’autres misent sur le marketing de la « nouveauté » pour attirer les consommateurs.

L’entomophagie industrielle est-elle la solution miracle pour nourrir la planète, ou un simple mode passager ? Seul l’avenir nous le dira. En attendant, il est essentiel de rester vigilant quant aux motivations réelles des acteurs de ce marché en plein essor et d’approfondir la réflexion sur les enjeux environnementaux, sanitaires et socio-économiques liés à cette nouvelle forme d’alimentation.

Étiquetage : transparence à géométrie variable

Par ailleurs, les régulateurs, dans un élan de magnanimité bureaucratique, exigent désormais que les paquets de pâtes aux ténébrions arborent un avertissement : « Peut contenir des traces de crustacés… ou de cousins ​​évolutifs à six pattes ». Une précaution qui souligne la parenté inattendue entre ces petites bêtes et nos fruits de mer préférés et qui rappelle que les allergies ne connaissent pas les frontières taxonomiques. Une précaution salutaire, certes, mais qui soulève aussi des questions sur la manière dont sont produits ces aliments.

Mais gageons que cette transparence s’arrêtera là où commencent les profits. Rappelons-nous le scandale de la viande de cheval en 2013 : des lasagnes au bœuf qui n’en avaient que l’étiquette… jusqu’à ce que des lanceurs d’alerte fassent hennir la vérité. Des lasagnes au bœuf qui n’en avaient que l’étiquette, tout comme ces pâtes aux insectes qui pourraient bien cacher d’autres surprises… Les insectes, nouveaux chevaux de Troie de l’industrie, seront-ils mieux traqués ? On peut en douter, tant ils offrent aux industriels un moyen de réduire leurs coûts de production tout en se donnant une image d’entreprise soucieuse de l’environnement. L’avenir nous le dira, à moins que les audits ne se transforment en chasse aux drosophiles… ou à d’autres insectes moins « nobles » que ceux mis en avant par l’industrie.

L’étiquetage des aliments est-il un outil suffisant pour garantir la transparence et informer les consommateurs ? Sans doute que non. Il est essentiel de s’intéresser à l’ensemble de la chaîne de production, de la fourche à l’assiette, pour comprendre les enjeux réels de l’alimentation de demain.

L’Afrique en ligne de mire : gastronomie ou colonialisme alimentaire ?  

« Nous, Africains, sommes les prochains sur la liste », s’alarment certains observateurs. Et pour cause : le continent, déjà laboratoire des OGM et dépotoir de poulets congelés, pourrait bien devenir le réceptacle des surplus d’insectes « made in Europe ».

Sous couvert de « sécurité alimentaire »,un argument qui mérite d’être pris au sérieux, se profile une nouvelle forme de paternalisme culinaire : « Mangez des criquets, pauvres gens, pendant que nous gardons le filet mignon ! » Une stratégie habile : présenter l’entomophagie comme un privilège éthique pour les Occidentaux éclairés, soucieux de l’impact environnemental de leur alimentation… et une nécessité frugale pour les autres, condamnés à se nourrir de ce qui est disponible.

À quand des ONG, bras armés de cette nouvelle forme de colonialisme alimentaire, distribuant des barres de grillons dans les écoles africaines, sous couvert de lutte contre la malnutrition et de réduction de l’empreinte carbone ?

S’agira-t-il d’une nouvelle forme d’exploitation qui ne ferait qu’aggraver les inégalités et la dépendance du continent ? Il est essentiel de poser ces questions et d’écouter la voix des Africains eux-mêmes, avant de tirer des conclusions hâtives.

Consommateurs, reprenez le contrôle de vos assiettes !

Face à cette invasion rampante, un mot d’ordre : la rébellion par le caddie. Les « grands détaillants », ces évangélistes du profit vert, comptent sur notre passivité pour écouler leurs sachets de poudre de mouches noires. Mais nous, consommateur avisé, détenons une arme : notre droit de dire non, en achetant… littéralement autre chose.

Car ne nous y trompons pas : si les insectes deviennent un pilier de nos régimes, ce ne sera ni par altruisme écologique ni par gourmandise, mais parce que quelques actionnaires auront flairé le filon. Alors, avant de mordre dans une barre énergétique protéinée aux grillons, souvenez-vous : chaque bouchée est un vote. Et peut-être, un aveu de complicité dans cette mascarade nutritionnelle.

Alors, la prochaine fois que vous ferez vos courses, posez-vous la question : suis-je un consommateur passif ou un acteur de ma propre alimentation ?

Attention, insectes à risques !

D’ailleurs, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture des Nations unies (FAO) elle-même le reconnaît : les insectes peuvent être de véritables nids à microbes. Des cas de botulisme liés à la consommation d’insectes ont été signalés en Afrique. Si le risque de transmission du virus semble faible – ou prétendument faible, car on peut légitimement douter de la transparence de ces études -, d’autres dangers sont bien réels.

En Asie, certains insectes sont porteurs de parasites, même si le phénomène reste encore mal documenté. Et que dire des substances toxiques sécrétées par certains insectes, comme le ténébrion meunier adulte et sa benzoquinone ?

Mais le risque le plus insidieux est sans doute celui des allergies. Les protéines de grillon sont étonnamment similaires à celles des crustacés, nos crabes, crevettes et homards. Allergiques à ces derniers, attention aux réactions en chaîne avec les insectes ! Même topo pour les personnes sensibles aux acariens et aux blattes. Et gare aux allergies croisées : la FAO souligne que des patients allergiques aux fruits de mer ont enregistré de graves réactions au ver de farine. Alors, prêts à croquer ?

Le criquet dans la machine

En 2023, l’humanité découvre que son salut passe par l’ingestion d’insectes. Ironie suprême : après avoir exterminé les nuées de criquets pour sauver les récoltes, la voilà qui les élève en batterie pour sauver… son bilan carbone. Reste à savoir si cette farce entomologique résistera au prochain scandale sanitaire ou à la première grève des éleveurs de ténébrions. En attendant, gardez vos éprouvettes loin de nos assiettes : L’avenir gastronomique devient-il un laboratoire à ciel ouvert ? L’entomophagie industrielle : une solution miracle, une future crise sanitaire ou une nouvelle illusion ?

Le Souverain Pontife face à une épreuve pathogène

Alors que les cloches de Saint-Pierre résonnent dans une Rome assoupie, le Vatican dévoile un diagnostic inédit pour le Souverain Pontife : une « colonisation respiratoire polymicrobienne », nécessitant une réorientation thérapeutique urgente. À 88 ans, le chef spirituel de l’Église catholique, l’un des plus âgés de l’histoire, affronte un paysage médical labyrinthique, selon les termes officiels, où virus, bactéries et autres agents pathogènes convergent en une symphonie invasive.

Une convalescence sous le sceau de la complexité 

Les bulletins sanitaires, publiés avec une sobriété calculée, révèlent une infection d’origine plurielle, un consortium microbiologique rare exigeant une prise en charge hospitalière approfondie. Bien que son état soit qualifié de stable et apyrétique, les médecins insistent sur la nécessité d’adapter son protocole curatif, mêlant pharmacopée ciblée et surveillance accrue. Malgré cela, le pontife maintient une routine ascétique : communion matinale, lecture assidue de la presse et travaux administratifs, ponctués de moments dédiés aux condoléances reçues, notamment des patients hospitalisés dont il salue les offrandes picturales et vocales.

Le Souverain Pontife : Résonances d’une spiritualité en résilience

L’homme, connu pour son humilité franciscaine, a exprimé une gratitude ciselée envers les fidèles, tout en invoquant une réciprocité de prières. Il prie pour eux et leur demande de prier pour lui : une dialectique spirituelle où le donneur et le receveur s’effacent devant une mutualité sacrée. Cette dialectique s’étend jusqu’à Gaza, où le père Gabriel Romanelli décrit des échanges téléphoniques empreints de lassitude, mais de clarté cognitive. Sa voix, bien que teintée de fatigue, gardait sa lucidité pastorale, relate-t-il, soulignant l’engagement du pape envers les victimes de conflits.

Étiologie et antécédents : un corps éprouvé par les ans 

Par ailleurs, les infections polymicrobiennes, ces entités nosologiques où cohabitent pathogènes hétéroclites, trouvent un terrain propice dans les fragilités pulmonaires historiques du souverain. Jeune, une pneumonie sévère lui coûta une lobectomie partielle. Aujourd’hui, diverticulite, chutes répétées et mobilité réduite alourdissent un pronostic déjà délicat. En 2021, une résection colique ajouta une cicatrice à un corps martyrisé par le temps.

Ferveur populaire et inquiétudes canoniques  

Devant les colonnades berniniennes, pèlerins et curieux psalmodient des requiem improvisés. Le révérend Tyler Carter, prêtre américain, résume cet élan : il est notre patriarche ; sa vigoureuse bénédiction nous est vitale. Manuel Rossi, 18 ans, incarne une jeune génération attachée à ce pape réformateur, seul souverain qu’elle ait connu.

Absences liturgiques et symboles d’une temporalité suspendue 

L’annulation de l’Angélus dominical, deuxième occurrence en douze ans et des audiences hebdomadaires, signale une rupture dans le rituel immuable du Vatican. Confiné à la polyclinique Gemelli, François observe unrepos intégral, prescription paradoxale pour un homme dont l’agenda résonnait, jusqu’alors, d’une activité trépidante.

Pendant que le Souverain Pontife continue son traitement. Comme un phare dans la tempête, l’Église espère revoir bientôt son guide, portant haut la flamme de la foi et de l’espérance, éclairant le chemin vers un avenir de paix. Dans cette attente, c’est toute l’Église qui, à l’unisson, scande une prière universelle : « Ad multos annos. »

Infiltration nocturne à Houègbo : le commissariat mis à nu par des pillages d’un nouveau genre

Toffo, le 17 février 2025 — Dans l’obscurité lactescente de la nuit du 16 au 17 février 2025, une équipée silencieuse a défoncé les fragiles remparts de la sécurité publique. Le commissariat de Houègbo, enclave administrative censée incarner l’ordre, s’est mué en proie vulnérable. En effet, des individus, masqués par les ténèbres, ont fendu les clôtures du périmètre abritant bureaux de l’arrondissement, poste forestier et logements des agents, pour s’emparer de deux motocyclettes Haojoue 115, propriété de fonctionnaires de police. Un acte qui interroge autant qu’il scandalise : comment des malfrats ont-ils pu dérober des engins sous le nez même des forces de l’ordre, pourtant présentes sur les lieux ?

Houègbo : un sanctuaire violé

Par ailleurs, L’enceinte, décrite comme un microcosme administratif regroupant services sociaux, fiscaux et résidences officielles, était supposée être un bastion imprenable. Pourtant, les voleurs ont manœuvré avec une précision chirurgicale, évitant les regards vigilants pour disparaître avec leur butin. Des voleurs ont escamoté les motos, garées en prévision de patrouilles nocturnes, sans alerte, soulignant une faille béante dans le système de surveillance.  « L’enquête devra déterminer si cette intrusion relève d’une improvisation géniale ou d’une complicité interne », confie une source anonyme proche du dossier.

Échos d’une vulnérabilité systémique

Ce cambriolage n’est pas un incident isolé. Déjà, en juillet 2024, les forces de l’ordre ont démantelé un réseau de cambrioleurs à Toffo-Centre après avoir retrouvé une moto Yamaha volée, localisée grâce à un dispositif de tracking. Ces événements trahissent une recrudescence de cibles institutionnelles, où les symboles de l’autorité deviennent des trophées pour des groupes organisés. Un parallèle troublant qui interroge l’efficacité des mesures défensives dans les espaces publics.

Méthodes et mystères

En plus, les auteurs de l’effraction à Houègbo ont opté pour un modus operandi épuré : absence de violence, discrétion absolue et fuite sans heurts. Ici, aucune trace de confrontation, ni d’indice flagrant, juste l’amertume d’un dispositif sécuritaire contourné. Les enquêteurs explorent plusieurs pistes : recel organisé, revente de pièces détachées ou exploitation de complicités locales.

Réverbérations communautaires 

D’ailleurs, L’onde de choc de ce vol dépasse le cadre matériel. Pour les habitants de Houègbo, c’est un voile de défiance qui s’abat sur les institutions. « Si même la police ne peut se protéger, qui nous protégera ? », s’interroge un commerçant, requérant l’anonymat. Les autorités, par la voix du commissaire en charge, promettent un « renforcement immédiat des protocoles », incluant des patrouilles aléatoires et l’installation de caméras thermiques. Reste à voir si ces mesures apaiseront les craintes, dans un contexte où les réseaux criminels semblent toujours un pas devant.

En somme, alors que l’enquête se poursuit, embrassant des ramifications potentielles transfrontalières, cet acte audacieux soulève une question lancinante : jusqu’où iront les défis à l’autorité publique dans une ère où l’ingéniosité criminelle rivalise avec les technologies de surveillance ?

Mahamoud Ali Youssouf : Un Phénix diplomatique à la tête de l’UA

Addis-Abeba/Éthiopie, 17 février 2025 — Dans un tourbillon de scrutins acharnés et de manœuvres géopolitiques, les dirigeants africains ont hissé ce samedi Mahamoud Ali Youssouf, 59 ans, à la présidence de la Commission de l’Union Africaine (UA). En effet, ce Djiboutien, dont le parcours épouse les contours d’une odyssée diplomatique, succède au Tchadien Moussa Faki Mahamat, après deux mandats marqués par des défis continentaux persistants. Une consécration méritoire pour cet architecte de la coopération internationale, dont l’élection résonne comme un appel à la renaissance institutionnelle de l’UA.

Une ascension tissée d’érudition et de pragmatisme : biographie d’un visionnaire trinitaire

Né à Djibouti en 1966, Mahamoud Ali Youssouf incarne l’érudition polyglotte et l’agilité diplomatique. Formé dans les alcôves académiques prestigieuses de la Maîtrise en Langues Étrangères Appliquées (Lyon II) au Programme de Management Public de l’École Nationale d’Administration Publique du Canada, il maîtrise le français, l’anglais et l’arabe, une triade linguistique qui a forgé son aura sur la scène internationale.

Par ailleurs, son parcours gouvernemental, débuté en 1993 au ministère djiboutien des Affaires étrangères, culmine avec son rôle de Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale depuis 2005. Durant deux décennies, il a restructuré son ministère, fondé l’Institut des études diplomatiques de Djibouti et médié des conflits épineux, comme la réconciliation entre la Somalie et le Somaliland.

Parcours académique en mosaïque   

– 1989 : Certificat d’anglais de l’Université d’Oxford.

– 1990 : maîtrise en langues étrangères appliquées (Lyon II).

– 1995 : Magistère en Management public (ENAP, Canada).

– 1988 : Études en gestion d’entreprise (Liverpool Business School).

L’élection : un chemin semé d’embûches 

Lors du 38ᵉ Sommet Ordinaire de l’UA, tenu du 15 au 16 février 2025 à Addis-Abeba, Youssouf a triomphé après sept tours de scrutin, face à des rivaux de poids : l’ex-Premier ministre kényan Raila Odinga et l’ancien ministre malgache Richard Randriamandrato. Grâce à une campagne axée sur le consensus et au soutien des blocs francophones et musulmans, il a recueilli 33 voix sur 49, scellant ainsi son destin à la tête de l’institution.

Stratégie gagnante :  

– Alliances ciblées : soutien de l’Organisation de la coopération islamique et de la Ligue Arabe.

– Discours unificateur : priorisation du dialogue technocratique sur le charisme personnel, contrastant avec l’approche d’Odinga, perçu comme trop « personnalisé ».

Priorités stratégiques : une feuille de route audacieuse

Dans son allocution post-électorale, Youssouf a esquissé une vision où « l’Afrique rayonne par son intégrité et son unité ». Ses engagements clés incluent :

  1. Renforcement du Conseil de Paix et de Sécurité : optimiser la prévention des conflits, notamment au Soudan et en RDC, où l’UA peine à imposer son autorité.
  2. Opérationnalisation de la Force africaine en attente : une ambition vieille de deux décennies, cruciale pour l’autonomie sécuritaire du continent.
  3. Financement autonome de l’UA : réduire la dépendance aux bailleurs extérieurs, en exploitant la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF), dont il fut un artisan.
  4. Libre circulation transcontinentale : briser les barrières économiques et humaines pour une intégration tangible.

Défis et attentes : le poids d’un héritage fragile

Si son élection est saluée comme un « souffle nouveau » par ses pairs, Youssouf hérite d’une institution en quête de légitimité. En 2023, 93 % des résolutions de l’UA sont restées lettre morte, illustrant ainsi un déficit criant d’efficacité. Les défis immédiats incluent :

– Crises géopolitiques : conflits au Sahel, tensions en RDC et instabilité au Soudan.

– Influence des puissances étrangères : contrecarrer l’ingérence croissante d’acteurs extérieurs dans les affaires africaines.

– Réformes structurelles : moderniser la bureaucratie de l’UA et restaurer la confiance des États membres.

Un homme au carrefour des cultures  

Au-delà de la politique, Youssouf incarne une synthèse rare entre tradition et modernité. Fondateur du village de Sourat (65 logements, école, mosquée), il marie également engagement communautaire et passion pour l’histoire et la pêche. Décoré Commandeur de l’Ordre National de djiboutien en 2012, son humanisme transcende les frontières.

L’aube d’une nouvelle ère ?  

Mahamoud Ali Youssouf incarne l’espoir d’une UA recentrée sur ses missions fondamentales : paix, intégration et souveraineté. Alors que Djibouti, petit État stratégique de la Corne de l’Afrique, célèbre cette ascension, le continent observe, sceptique, mais curieux, si ce « phénix diplomatique » saura renaître des cendres des échecs passés. Comme il l’a déclaré : « L’Afrique que nous voulons n’est pas une utopie, mais un projet collectif à portée de main. »

FInAB 2025, Cotonou s’illumine au rythme de la créativité africaine

Cotonou, 13 février 2025 – La ville de Cotonou s’apprête à accueillir la troisième édition du Festival International des Arts du Bénin (FInAB) sous le thème « Tisser les liens : le narratif africain à travers l’art ». Pendant dix jours, du 21 février au 2 mars 2025, la capitale béninoise se transformera en une plateforme vibrante pour célébrer la richesse et la diversité des arts africains.

Une immersion artistique multidisciplinaire

Le FInAB célèbre la richesse et la diversité des arts africains à travers le théâtre, la danse, la musique, le cinéma, la mode, la littérature et les arts visuels. Cette diversité permet non seulement de toucher un public varié, des amateurs aux professionnels, mais aussi de stimuler des collaborations entre créateurs venus du monde entier.

Cette édition est une invitation à explorer la manière dont les artistes africains racontent leur histoire, leur identité et leurs aspirations à travers leurs œuvres.

Une expérience culturelle à travers tout le Bénin

Si Cotonou reste le cœur battant du festival, Porto-Novo et Ouidah accueilleront également des événements, expositions et spectacles. Cette expansion géographique est l’occasion de faire rayonner la culture béninoise et de dynamiser le secteur touristique local, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel unique de chaque région

 

« Le FInAB n’est pas seulement un festival, c’est une véritable célébration de l’âme créative africaine. En ancrant l’événement dans plusieurs villes du Bénin, nous renforçons le lien entre les artistes, les territoires et les communautés. L’art est un vecteur de transformation, et notre ambition est de faire du FInAB un moteur de rayonnement culturel pour tout le pays. » souligne Ulrich Adjovi, Fondateur du Groupe Empire et initiateur du FInAB.

Une programmation riche et exceptionnelle

Pour cette troisième édition, le FInAB revient avec une programmation exceptionnelle qui promet de ravir les passionnés de culture. Des expositions d’art contemporain aux spectacles de danse et de théâtre, en passant par des concerts de musique et des projections de films captivants, le festival offre une multitude d’événements à ne pas manquer. Il s’agit d’un véritable carrefour artistique où se croisent les genres et les formes d’expression. Le FInAB ne se résume pas à de simple festivités ; c’est aussi un espace de réflexion et de transmission. Les ateliers, conférences et masterclass permettront aux professionnels des arts de se perfectionner, de se rencontrer et de puiser de nouvelles inspirations.

Un levier de développement pour les industries culturelles africaines

Au-delà de son aspect festif, le FInAB ambitionne de structurer et professionnaliser les industries culturelles en Afrique. Il constitue une plateforme de réseautage incontournable pour les divers acteurs et offre également aux jeunes créateurs une visibilité accrue, favorisant leur promotion nationale et internationale.

À propos du FInAB

Le FInAB est une initiative du Groupe Empire du serial entrepreneur béninois, Ulrich Adjovi. Avec le soutien du gouvernement et des partenaires nationaux et internationaux, Le festival s’inscrit dans une politique de promotion de la culture et des arts, comme vecteurs de développement et de rayonnement du Bénin.

Le FInAB est bien plus qu’un simple festival. C’est un espace de rencontres, de dialogues et de partages, où les cultures se croisent et les passions se révèlent. C’est une invitation à découvrir la richesse et la vitalité de l’art africain, et à soutenir les acteurs de la scène culturelle du continent.

Plus d’informations sur nos réseaux sociaux : https://linktr.ee/FInAB2025 (Facebook, Instagram, Twitter/X, TikTok, Youtube)

Contact presse : +229 9143 6363

Mail: welcome@finab.bj

 

 

Les banques africaines à l’heure du renouveau : entre mutation numérique et résilience financière

Cotonou, capitale économique du Bénin, devient le théâtre d’une introspection stratégique majeure pour le secteur bancaire africain. En effet, depuis jeudi, la ville accueille les Journées annuelles du Club des dirigeants des banques et établissements de crédit d’Afrique, une convergence de têtes pensantes placée sous l’égide du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE).

Un symposium au cœur des défis du futur

C’est sous le thème évocateur « Naviguer vers l’avenir : transformation numérique, résilience et durabilité des banques africaines face aux défis de la décennie 2025-2035 » que les débats s’articulent. Cette grand-messe financière ambitionne d’être bien plus qu’une simple tribune d’échanges ; elle se veut également un creuset de stratégies concertées pour refaçonner l’écosystème bancaire africain.

Par ailleurs, loin des incantations théoriques, les discussions s’orientent vers des solutions tangibles, mettant en lumière les innovations technologiques comme catalyseurs d’une résilience accrue. Dans un monde en mutation constante, où la numérisation reconfigure les schémas économiques, les établissements bancaires africains sont appelés à opérer un virage stratégique.

L’exigence de l’inclusion financière : une urgence non négociable pour les banques africaines

En plus, L’ombre persistante de l’exclusion bancaire plane encore sur le continent. Près de 50 % de la population africaine demeure hors du circuit bancaire formel, une réalité qui entrave les dynamiques de développement et limite l’essor économique. Face à cet impératif, le directeur général du FAGACE, Ngueto Tiraïna YAMBAYE, exhorte les parties prenantes à endosser une responsabilité collective : démocratiser l’accès aux services financiers en rendant la banque plus accessible, plus fluide et plus adaptée aux besoins des populations.

L’heure n’est plus aux diagnostics redondants. Des initiatives disruptives doivent être propulsées, embrassant pleinement les opportunités offertes par la finance numérique, les solutions de microcrédit ou encore les plateformes de paiement mobile. Cette transition, bien que cruciale, doit toutefois s’opérer dans un cadre sécurisé et réglementé, garantissant la stabilité du système financier tout en prévenant les risques systémiques.

Le FAGACE, architecte d’un financement plus inclusif

Depuis sa Genèse en 1977, le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) s’emploie à fluidifier l’accès au financement au sein de ses États membres. À travers ses mécanismes de garantie, l’institution s’érige en levier stratégique pour catalyser l’investissement privé et public, tout en consolidant la robustesse du tissu entrepreneurial africain.

À l’heure où les paradigmes économiques se redessinent sous l’impulsion des nouvelles technologies et des mutations sociétales, la pérennité des banques africaines dépendra aussi de leur capacité à embrasser l’innovation, à renforcer leur solidité et élargir leur spectre d’action.

Le ministre d’État béninois, Abdoulaye Bio Tchané, a, dans son allocution d’ouverture, salué la pertinence de ce rendez-vous et insisté sur la nécessité d’une convergence des intelligences pour assurer des performances accrues au secteur bancaire.

Vers une réinvention de la Banque africaine

Le temps de l’immobilisme est révolu. Face aux défis de la décennie qui s’amorce, les banques africaines n’ont d’autre choix que de se réinventer. Entre numérisation accélérée, exigence de durabilité et impératif d’inclusion, l’avenir du secteur bancaire se joue maintenant.

En somme, ces journées annuelles, qui s’étaleront sur trois jours, s’annoncent donc comme un jalon déterminant, un tournant décisif pour façonner une banque africaine plus agile, plus résiliente et résolument tournée vers l’avenir.

Valmont : L’alchimie ibéro-béninoise qui secoue les palais

Cotonou, 14 février 2025 — Par un geste entrepreneurial audacieux, la Société Béninoise de Boissons Rafraîchissantes (SOBEBRA) a dévoilé hier son ultime création : Valmont. Bien plus qu’un simple breuvage, cette potion contemporaine incarne une fusion transcontinentale du savoir-faire espagnol marié à l’embouteillage béninois. Une symbiose où la géopolitique des goûts rencontre l’ingéniosité locale.

Ergonomie et œnologie : le credo d’une bouteille-révolution  

Valmont se drape dans un flacon de 50 cl à la silhouette ergonomique, coiffé d’une capsule libératrice, clin d’œil aux vies trépidantes. Commercialisé dans un réseau de 400 échoppes à travers le Bénin, son prix, fixé à 1.000 FCFA, en fait un élixir démocratique. Mais son génie réside dans une consigne œnologique : servir entre 16 et 18°C pour exalter ses tanins robustes. Une précision thermique qui transforme chaque gorgée en exercice d’équilibriste sensoriel.

La société béninoise SOBEBRA a lancé Valmont, une nouvelle boisson qui fusionne le savoir-faire espagnol avec l'embouteillage béninois, Cérémonie médiatique : le trio orchestral de la SOBEBRA  

Par ailleurs, lors d’une conférence de presse protocolaire, un triumvirat dirigeant a présenté l’opus :

– Alain Heraibi, Directeur Général, chef d’orchestre stratégique ;

– Landry Diambra, Directeur Commercial et Marketing, architecte des marchés

– Rodolphe Adanzounon, Directeur des Relations Extérieures, diplomate des réseaux

Ce quatuor institutionnel a souligné une philosophie : transcender le liquide pour toucher à l’essence même de l’accessibilité.

De la chaîne de production à la chaîne de valeur : un pacte qualitatif

Avec Valmont, la SOBEBRA réaffirme son serment à la qualité traçable. Chaque bouteille, bien que conçue sous influence ibérique, porte l’ADN industriel béninois, preuve que la mondialisation peut être un pont, non un effacement. L’entreprise promet une « libation démocratisée » : des usines de Bohicon aux échoppes de Natitingou, aucun palais ne sera laissé en soif.

 Économiques : quand la bouteille devient manifeste ? 

En plus, derrière le vernis marketing se cache un manifeste économique. Valmont n’est pas qu’une boisson : c’est un étendard de la capacité béninoise à domestiquer les technologies étrangères. En maîtrisant l’embouteillage local, la SOBEBRA esquisse ainsi  une autonomie industrielle : chaque capsule vissée est un défi à la dépendance importatrice.

Le paradoxe des tanins : force et fragilité

Les tanins puissants, clou gustatif de Valmont, symbolisent cette dualité. À la fois rempart contre la fadeur et invitation à la modération (servir trop froid les anesthésies), ils rappellent que l’audace doit s’accompagner de mesure, philosophie que la SOBEBRA semble appliquer à sa croissance.

 La gueule de bois des géants étrangers  

En lançant Valmont, la SOBEBRA ne se contente pas d’élargir sa gamme : elle plante un drapeau dans le paysage concurrentiel ouest-africain. Les multinationales observeront-elles cette ascension d’un œil inquiet ? Une chose est sûre : à Cotonou comme à Parakou, les bulles de Valmont pourraient bien faire mousser bien plus que des verres, peut-être une fierté nationale réinventée, un soda à la saveur de souveraineté.   Ainsi, chaque bouteille décapsulée sonne comme un mini-coup de tonnerre : au Bénin, l’industrie locale n’est plus une fable, mais une effervescente réalité.

 

Bénin : une justice à portée de clics

Cotonou, 14 février 2025 — Le Bénin s’engage résolument sur la voie d’une justice modernisée, accessible et fluide. Un pas décisif vient d’être franchi avec l’annonce, hier, par le ministre de la Justice, Yvon Détchénou, de la mise en place imminente du Bureau d’Orientation des Usagers de la Justice (BOUJ). En effet, cet outil, conçu pour désengorger les juridictions et alléger le parcours des justiciables, se veut une boussole numérique permettant à chaque citoyen de suivre l’évolution de ses affaires judiciaires sans avoir à arpenter les couloirs des tribunaux.

Un guichet unique au service des justiciables

Dans un pays où l’accès à l’information judiciaire relevait autrefois du parcours du combattant, le BOUJ se positionne comme une interface révolutionnaire entre la justice et le citoyen. Installé au sein de chaque tribunal et cour d’appel, ce bureau s’érige en facilitateur, garantissant aux justiciables une information claire, instantanée et sans ambiguïté sur l’état d’avancement de leurs dossiers.

Mais l’innovation ne s’arrête pas là. Grâce à un dispositif numérique intégré, chacun pourra, depuis son domicile, consulter en quelques clics l’état de son affaire, les décisions rendues en son absence ou encore télécharger des documents essentiels comme l’attestation d’instance, l’acte de non-appel ou encore la copie d’un jugement. Un gain de temps inestimable pour les citoyens, souvent contraints par le passé à de longs déplacements et à des attentes interminables.

Le numérique au service de la justice : une révolution déjà en marche

Le projet BOUJ s’inscrit dans une dynamique plus large amorcée par le gouvernement béninois depuis 2016 : celle de la dématérialisation et de la connectivité des juridictions. En effet, sur les 23 juridictions que compte le pays, 18 bénéficient déjà d’une connexion en fibre optique, garantissant une transmission rapide et sécurisée des informations judiciaires.

L’un des jalons marquants de cette transformation numérique fut l’instauration, en 2020, du casier judiciaire électronique. Cette innovation a immédiatement rencontré un franc succès : 538 000 casiers B3 délivrés en ligne en seulement quatre ans. Une avancée qui a mis fin aux contraintes d’antan : plus besoin de se rendre physiquement dans la juridiction de naissance, plus d’incertitude sur les délais de délivrance. Désormais, en quelques démarches sur le portail national des services publics (service-public.bj), chaque citoyen, où qu’il soit dans le monde, peut obtenir son casier judiciaire en un temps record.

Une justice plus fluide et plus humaine

Le ministre Détchénou le souligne : avant 2016, l’obtention d’un simple document judiciaire relevait d’une véritable épreuve logistique et financière. Files d’attente interminables, frais de déplacement onéreux, délais incertains… Autant de freins aujourd’hui levés grâce à la digitalisation. Cette modernisation contribue non seulement à alléger le fardeau administratif, mais aussi à restaurer la confiance entre l’institution judiciaire et les citoyens.

À travers cette mue numérique, le Bénin illustre sa volonté d’ancrer la justice dans une nouvelle ère : celle de l’instantanéité, de la transparence et de la proximité. Si la technologie ne saurait à elle seule résoudre tous les défis judiciaires, elle demeure un levier puissant pour rendre le droit plus accessible et moins contraignant.

Dans un avenir proche, les citoyens béninois n’auront plus besoin de franchir le seuil d’un tribunal pour obtenir l’information qu’ils recherchent : la justice, désormais, viendra à eux.

Ramadan 2025 : Une expédition spirituelle entre la lune et la conscience

Par une concordance céleste scellée dans le calendrier hégirien, le mois sacré du Ramadan s’amorcera le samedi 1ᵉʳ mars 2025, déployant son tapis de dévotion pour près d’un milliard de fidèles. Bien plus qu’un jeûne, cette neuvième lune islamique incarne une odyssée introspective, où l’abstinence se mue en miroir de l’âme.

Les cinq fondations cardinales dans le Ramadan : un pilier nommé sobriété

Parmi les cinq colonnes de l’islam, aumône, pèlerinage, prière, profession de foi, le Ramadan se distingue par son ascèse diurne. De l’aube, marquée par l’énigmatique distinction coranique entre « fil blanc et fil noir », au crépuscule, le croyant s’astreint à une diète intégrale : ni nourriture, ni breuvage, ni fumée, ni intimité charnelle. Une privation sensorielle qui, loin de se réduire au ventre vide, vise à épurer l’intention, filtrer les actes et sublimer l’éthique.

Iftar : quand le soleil cède au partage. 

Chaque soir, l’astre solaire dessine un arc de trêve. L’iftar, repas de rupture, sonne l’heure d’une convivialité calculée au quintal de photons. L’horaire, variant selon les latitudes et les jours, transforme les tables en observatoires astronomiques domestiques. Dattes, lait, soupes : ces mets traditionnels ne sont que prétextes à un festin bien plus substantiel, celui de la solidarité.

L’Éphéméride lunaire : une danse de nuances

Prévu pour s’achever entre le 29 et le 30 mars, le Ramadan reste tributaire du ballet capricieux de la lune. La nuit du doute, probablement le 28 février, verra les autorités religieuses scruter l’horizon, chercheuses de ce croissant naissant qui clôturera le jeûne. Une incertitude rituelle, rappelant que la foi s’écrit parfois au conditionnel céleste.

Jeûner pour voir : le paradoxe de la privation éclairante

Le Coran érige ce mois en miroir grossissant de la conscience. En s’abstenant de ce qui est permis (eau, pain, amour conjugal), le musulman est invité à rejeter l’interdit avec une vigueur redoublée. Calomnies, colères, indifférences : autant de brèches dans l’édifice spirituel. « Le jeûne est une armure », disait le Prophète. Mais une armure qui, paradoxalement, rend vulnérable à la faim de l’autre, à sa solitude.

Empathie : la faim comme langue universelle

En mimant la précarité, le croyant ne se contente pas de ressentir : il transpose. L’estomac creux devient un alphabet, déchiffrant les silences des démunis. Cette pédagogie de la privation, maintes fois saluée par des études sociologiques, révèle un islam moins dogmatique qu’expérientiel : et si le paradis commençait dans un corps affamé, mais un cœur comblé ?

Entre calculs et contemplation : L’homme, ce pont cosmique 

À l’ère des applications prédisant l’imsak (moment de début du jeûne) à la seconde près, le Ramadan demeure un dialogue entre précision et abandon. Les fidèles, suspendus entre algorithmes et étoiles, incarnent une humanité hybride : technophile, mais mystique, rationnelle, mais en quête d’invisible.

Un mois, des éternités

Qu’il dure 29 ou 30 jours, le Ramadan 2025 ne se mesurera pas en cycles lunaires, mais en métamorphoses intimes. Dans un monde saturé de bruits et de surplus, ce jeûne millénaire offre une cure de désencombrement : vider pour mieux accueillir, taire pour mieux écouter, souffrir pour mieux unir. Une leçon simple, mais à l’amertume salutaire : parfois, c’est en renonçant qu’on se retrouve.