Cotonou vibre au rythme de la protection des données : les journalistes béninois à l’école de l’APDP

 Cotonou, le 17 avril 2025 –   L’Autorité de Protection des Données Personnelles a mis les professionnels des médias béninois au diapason des enjeux cruciaux de l’ère numérique. Un atelier formateur pour éclairer, sensibiliser et responsabiliser  : immersion au cœur de cette initiative essentielle. En effet, en ce jeudi mémorable, la ville de Cotonou a vibré au rythme d’un événement d’une portée singulière  : un atelier de formation dédié aux journalistes, orchestré par l’Autorité de Protection des Données Personnelles (APDP).

Cette initiative, qui a rassemblé une cinquantaine de journalistes autour des arcanes du régime de protection des données personnelles au Bénin, s’est déroulée sur une demi-journée. Son ambition ? Éclairer les acteurs de la presse sur les subtilités de cette législation, tout en les sensibilisant aux sanctions qui sanctionnent les écarts, dans un monde où le numérique redessine les contours de l’éthique journalistique.

L’APDP sonne l’alarme  : les médias face au défi de la confidentialité numérique

Sous l’égide de Me Luciano HOUNKPONOU, président de l’APDP, cet atelier s’est ouvert sur une note à la fois solennelle et inspirante. D’emblée, le président a rappelé l’enjeu fondamental de la protection des données à l’ère numérique, interpellant les journalistes sur leur rôle crucial. Dans son allocution inaugurale, il a posé les jalons d’une réflexion profonde  : «  La protection des données à caractère personnel ne se limite pas à une problématique technique.  » « Elle engage la dignité humaine et le respect de cette sphère intime qu’est la vie en ligne, la vie privée des individus.»

De plus, il a peint un tableau saisissant de notre époque, où la technologie, avec une célérité vertigineuse, transforme nos modes de vie, de communication et d’interaction. Certes, les réseaux sociaux, les applications numériques et les plateformes de partage ouvrent des horizons nouveaux, mais ils fragilisent également les remparts de la confidentialité.

Journalistes  : sentinelles de l’info, mais aussi gardiens des données personnelles

Me HOUNKPONOU a ensuite souligné l’importance capitale du rôle des journalistes dans cette nouvelle ère. Tout en les saluant comme des acteurs essentiels de la transparence, il les a exhortés à une vigilance accrue face aux menaces que le numérique fait peser sur la vie privée. « Vous êtes les sentinelles de l’information, les artisans de la transparence et les gardiens de la vérité », a-t-il déclaré.

Cependant, il a tempéré cet éloge par un appel à la vigilance, soulignant que la révolution numérique érige des obstacles redoutables. « Si ces données cessent d’être protégées, elles deviennent une brèche par laquelle s’engouffrent des menaces pour la vie privée et la sécurité des individus », a-t-il averti. Ainsi, il a enjoint les participants à s’approprier les dispositions du Livre 5 du Code du Numérique, texte phare qui encadre la collecte, le traitement et la diffusion des données, en veillant à ce que le consentement des personnes concernées soit toujours libre et éclairé.

À Cotonou, un atelier de l'APDP sensibilise les journalistes béninois à la protection des données personnelles et à l'éthique numérique, L’éthique journalistique, plus que jamais boussole dans le cyberespace

Au cœur de son intervention, le président de l’APDP a insisté sur le rôle primordial de l’éthique journalistique dans le contexte numérique. Pour lui, le respect de la dignité humaine doit guider chaque action des professionnels de l’information. « Informer la population est votre devoir, mais cette noble mission exige un respect indéfectible pour ceux dont vous narrez les destinées. » Les injustices, les douleurs, les fragments de vie méritent d’être portés à la lumière, mais jamais au détriment de la dignité humaine. « Cet équilibre, aussi tenu soit-il, demeure incontournable », a-t-il insisté. Ces mots ont résonné comme une invitation à manier les données avec une délicatesse d’orfèvre, afin de préserver l’intégrité des individus au fil des enquêtes et des récits.

HAAC et APDP Main dans la main pour une presse béninoise responsable

L’atelier a également bénéficié de la présence remarquée d’Edouard LOKO, président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), dont les propos ont renforcé le message de l’APDP. Soulignant l’importance cruciale de la protection des données pour les médias, il a salué l’initiative de l’APDP et annoncé une collaboration renforcée entre les deux institutions. « Nous évoluons dans une ère où comprendre les données personnelles et leur protection ne peut plus se réduire à une vague érudition.  » « Cela doit s’inscrire dans le socle de vos savoirs », a-t-il déclaré avec conviction.

Saluant l’engagement de l’APDP, il a exprimé sa gratitude  : «  Ma venue ici témoigne de notre reconnaissance envers cette autorité essentielle, avec laquelle la HAAC est prête à tisser des liens étroits.  » Je pressens, aux côtés de Me HOUNKPONOU, que des changements profonds se profilent.  » Cette alliance prometteuse entre les deux institutions laisse entrevoir un avenir dans lequel la presse béninoise s’élèverait à la hauteur des défis contemporains.

 

Décryptage de la loi et sanctions  : les journalistes outillés pour naviguer dans le numérique

L’atelier s’est déroulé à travers deux modules instructifs, animés par des experts de l’APDP. Ainsi, les participants ont pu approfondir leurs connaissances sur la législation en vigueur et les risques encourus en cas de non-respect. Premièrement, Mariannick OUENDO, responsable du service conformité, a présenté de manière claire et pédagogique les aspects essentiels de la législation béninoise lors de son intervention intitulée «  Protection des données personnelles au Bénin  : l’essentiel à retenir  ».

Elle a notamment insisté sur l’importance du consentement éclairé dans les pratiques journalistiques. Deuxièmement, Nazifatou ISSA, responsable du service contrôle et contentieux, a exploré «  les obligations du responsable de traitement et les sanctions en cas de non-respect  ». Elle a ainsi détaillé les responsabilités des professionnels des médias et exposé les conséquences potentielles d’une négligence, allant des amendes aux peines de prison, soulignant l’importance de respecter les droits des citoyens.

La presse béninoise face à son destin numérique  : quelle voie choisira-t-elle  ?

En définitive, cet atelier représente une étape cruciale dans la prise de conscience des enjeux numériques par la presse béninoise. Alors que le Bénin avance résolument dans l’ère numérique, les journalistes ont un rôle déterminant à jouer pour concilier information et respect de la vie privée. Cet événement, fruit d’une collaboration fructueuse entre l’APDP et la HAAC, pourrait bien marquer un tournant dans les pratiques médiatiques du pays.

Finalement, une question demeure  : jusqu’où les professionnels des médias sauront-ils intégrer cette exigence éthique dans leur travail quotidien, dans un monde dans lequel la frontière entre sphère publique et sphère privée s’estompe de plus en plus  ? L’avenir de l’information au Bénin se dessinera au fil de leurs choix responsables.

Bénin 2026 : le silence électoral avant la tempête 

Cotonou, 17 avril 2025 –À un an du scrutin présidentiel, un calme plat règne sur la scène politique béninoise, un état de sérénité qui intrigue. Pourtant, que cache cette tranquillité apparente  ? Le premier tour de la présidentielle, prévu pour le 12 avril 2026, approche, et à moins de six mois de l’ouverture des candidatures, fixée au 10 octobre 2025, le paysage politique offre un spectacle inattendu  : un silence assourdissant.  En effet, aucun candidat ne s’est déclaré, aucune primaire n’est en vue au sein des partis.

Ce mutisme, particulièrement inhabituel à l’approche d’élections générales d’une telle importance, soulève de nombreuses interrogations. Récemment, lors de l’émission Talk de Global Africa Telesud le 16 avril, Abdoulaye Bio Tchané, figure clé de la scène politique en tant que président du Bloc Républicain et ministre d’État chargé du Développement, a apporté un éclairage partiel sur cette tranquillité apparente, tout en maintenant une posture de discrétion stratégique.

Nouveau Code électoral  : la fin des déclarations individuelles  ?

Face à cette absence de mouvements, Bio Tchané a mis en avant un élément central  : la récente refonte du Code électoral. Désormais, ce sont les partis politiques qui détiennent les clés de la désignation des candidats, une rupture avec le passé qui explique ce calme inédit. « Le cadre légal a changé. » «  Les partis ont la main, ce qui explique l’absence des déclarations d’intentions individuelles comme autrefois  », a-t-il ainsi expliqué. De fait, cette réforme, en plaçant les formations partisanes au cœur du processus, semble avoir marginalisé les initiatives personnelles. Par conséquent, une discipline collective s’est imposée, contrastant fortement avec l’effervescence des campagnes électorales précédentes.

Bloc républicain  : secret stratégique bien gardé à la veille du scrutin

Interrogé sur la manière dont son parti compte sélectionner son ticket présidentiel, Bio Tchané a opté pour une réponse évasive, alimentant le mystère autour de la stratégie du Bloc Républicain à l’approche de l’échéance électorale. « Cela relève de notre stratégie », a-t-il simplement déclaré, esquivant habilement les questions des journalistes. Cette opacité, loin d’être un hasard, témoigne d’une volonté de maîtriser le calendrier politique et d’éviter toute agitation prématurée. Par ailleurs, le président du Bloc Républicain, pilier de la majorité gouvernementale, a catégoriquement rejeté les rumeurs d’une influence occulte dans les prises de décision. « Tout se fait dans la transparence », a-t-il insisté, sans toutefois parvenir à lever tous les doutes des observateurs.

Ébullition souterraine  : le Bénin face à un triple scrutin historique

Ce silence apparent ne signifie pas pour autant l’absence d’activité politique. En réalité, le Bénin se prépare à une première historique  : la tenue simultanée des élections présidentielle, législatives et communales en 2026, un défi logistique et politique majeur qui impose une approche prudente. Cette synchronisation inédite requiert une planification minutieuse, incitant les partis à peaufiner leurs stratégies en coulisses plutôt que de se dévoiler trop tôt.

De plus, les récentes réformes électorales, en renforçant les critères de parrainage et de structuration partisane, ont modifié en profondeur le paysage politique, réduisant l’espace pour les candidatures indépendantes au profit d’un jeu plus institutionnalisé. En outre, selon certains analystes, cette retenue pourrait également refléter une attente des orientations du président Patrice Talon, dont l’influence au sein de la mouvance reste considérable, malgré les dénégations de Bio Tchané.

Quels scénarios pour l’avenir  ? Le Bénin au seuil d’une élection cruciale

En conclusion, à l’approche de ce moment électoral historique, le calme qui règne actuellement au Bénin pourrait bien masquer une intense activité souterraine. Les partis politiques, en affûtant leurs armes dans l’ombre, préparent le terrain pour une campagne dans laquelle chaque annonce aura un impact potentiellement décisif.

Si le nouveau cadre électoral promet une compétition plus structurée, il soulève néanmoins des interrogations quant à la place laissée à la spontanéité politique et à la diversité des opinions. Ainsi, le Bénin, à un tournant de son histoire démocratique, s’apprête à vivre une année politique intense. La question demeure  : ce silence sera-t-il le prélude à une campagne animée ou le signe d’une consolidation des forces en présence  ?

Les États-Unis offrent un coup de pouce militaire au Bénin : plus de 340 000 Dollars d’équipements !

Cotonou, 17 avril 2025 – Dans un geste empreint de solidarité, les États-Unis ont offert, le 11 avril dernier, un lot d’équipements d’une valeur dépassant les 340 000 dollars aux forces armées béninoises. Ainsi, cette cérémonie, tenue à Cotonou, a scellé un nouvel élan dans la coopération bilatérale, consolidant un partenariat dédié à la sécurité du Bénin et à la stabilité régionale. Uniformes, équipements de protection et un bulldozer robuste composent ce don, destiné à doter l’armée béninoise de moyens accrus pour relever les défis sécuritaires croissants.

Les États-Unis renforcent la sécurité du Bénin et la stabilité régionale en offrant un important don d'équipements militaires Soutien américain concret  :des équipements adapté aux défis sécuritaires du Bénin 

Remis en présence de représentants des deux nations, cet appui matériel répond à des besoins opérationnels précis. En effet, les uniformes et équipements de protection, conçus pour améliorer les conditions de travail des soldats, renforcent leur résilience face aux menaces, notamment dans le nord du pays où les incursions djihadistes en provenance du Sahel se multiplient. De plus, le bulldozer, quant à lui, permettra de faciliter les travaux d’infrastructure militaire, comme la construction de bases avancées ou l’aménagement de voies d’accès dans des zones reculées. Par ailleurs, ce don s’inscrit dans la continuité d’une collaboration de longue date, marquée par des programmes de formation et d’assistance technique fournis par les États-Unis.

Partenariat stratégique  : quand la sécurité du Bénin rime avec la stabilité régionale  !

Cette initiative illustre l’engagement commun des deux pays à promouvoir un Bénin plus sûr, tout en contribuant à la sécurité globale. Selon des sources diplomatiques, les discussions entourant la remise ont également porté sur la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale, des fléaux qui menacent la stabilité du Golfe de Guinée. À cet égard, l’ambassade des États-Unis à Cotonou a souligné que ce soutien matériel vise à «  renforcer les capacités opérationnelles des forces béninoises, piliers de la paix régionale  ». En conséquence, cette coopération s’aligne avec les priorités du gouvernement béninois, qui a intensifié ses efforts pour sécuriser ses frontières septentrionales, notamment à travers l’opération Mirador.

Impact immédiat et perspectives durables  : un don qui renforce la défense béninoise  !

Au-delà de son impact immédiat, ce don symbolise une confiance mutuelle et une vision partagée. Grâce à ces équipements, la mobilité et la protection des troupes devraient s’améliorer, accroissant ainsi l’efficacité des opérations militaires dans des environnements hostiles. De surcroît, la fourniture d’un bulldozer ouvre la voie à des projets d’infrastructure durable, essentiels pour consolider la présence militaire dans les zones vulnérables. Il est important de noter que ce geste intervient dans un contexte dans lequel le Bénin, confronté à une montée des violences depuis 2021, cherche à moderniser son appareil sécuritaire avec l’appui de partenaires internationaux.

Coopération bénino-américaine  : un chemin semé d’espoir pour la sécurité régionale 

Bien que cette remise d’équipements marque une étape significative, elle invite aussi à une réflexion sur les défis à venir. Pour assurer la pérennisation de ces acquis, une maintenance rigoureuse et une formation continue des forces béninoises seront nécessaires. Dans un Sahel marqué par l’instabilité, la coopération entre le Bénin et les États-Unis pourrait s’avérer cruciale, à condition qu’elle s’appuie sur une approche intégrée, alliant développement et sécurité. Reste à voir si ce partenariat, consolidé par une contribution notable, sera en mesure de stimuler une transformation durable, permettant au Bénin de résister aux défis régionaux.

Bénin  : feu vert pour un plan stratégique révolutionnaire visant un avenir durable  !

Cotonou, 17 avril 2025 Lors du Conseil des ministres d’hier mercredi, le Bénin a franchi une étape décisive en adoptant le Plan Stratégique 2025-2029 du ministère du Cadre de Vie et des Transports, en charge du Développement durable. Ainsi, cette feuille de route, conçue pour métamorphoser le paysage environnemental et infrastructurel du pays, ambitionne de faire du Bénin un modèle de durabilité et de dynamisme économique, où un cadre de vie assaini s’harmonise avec un réseau de transport multimodal performant.

Bénin 2029  : une vision audacieuse en quatre piliers pour un pays transformé 

Porté par une ambition résolument prospective, ce plan s’articule autour de quatre piliers fondamentaux : le renforcement de la gouvernance sectorielle, l’embellissement et la compétitivité des espaces urbains, la préservation de l’environnement et de la biodiversité, ainsi que l’optimisation des infrastructures et des services de transport. De plus, décliné en douze axes stratégiques et cinq programmes opérationnels, il englobe dix-neuf actions concrètes, allant de la modernisation des réseaux routiers à la promotion des énergies renouvelables, en passant par la gestion durable des écosystèmes. Par conséquent, cette approche intégrée vise à répondre aux défis climatiques tout en propulsant l’économie béninoise vers de nouveaux horizons.

Engagement financier massif  : le Bénin mise gros sur son avenir durable  !

Avec un coût estimé à 5 617,285 milliards de FCFA, ce plan représente un engagement financier colossal, dont 3 521,237 milliards seront mobilisés à partir de ressources internes, témoignant de la volonté du Bénin de s’appuyer sur ses propres forces. En outre, le solde, attendu des partenariats internationaux, souligne l’attractivité du projet auprès des bailleurs. En effet, les actions envisagées incluent la réhabilitation des axes routiers stratégiques, le développement de transports publics écologiques et l’aménagement d’espaces verts urbains, autant de chantiers destinés à rehausser la qualité de vie des Béninois.

Tournant écologique et économique  : Cotonou accélère sa marche vers le développement durable  !

L’adoption de ce plan s’inscrit dans la continuité des efforts du gouvernement pour aligner ses politiques sur les Objectifs de Développement Durable (ODD). En mettant l’accent sur la gouvernance et l’innovation, le ministère entend non seulement verdir le cadre de vie, mais aussi positionner le Bénin comme un hub logistique régional. À titre d’exemple, des initiatives comme l’extension du port de Cotonou et l’intégration de technologies vertes dans les transports illustrent cette ambition, tout en répondant aux attentes d’une population jeune et urbaine en quête d’opportunités.

Le Bénin de demain se construit aujourd’hui  : un appel à l’action collective pour un avenir vert et connecté  !

L’approbation de ce plan marque un jalon prometteur, mais son succès reposera sur une exécution rigoureuse et une mobilisation inclusive. Cependant, les défis ne manquent pas  : la coordination intersectorielle, la sécurisation des financements externes et l’implication des communautés locales seront déterminants. Ainsi, en traçant une voie vers un Bénin plus vert et connecté, ce projet invite à l’optimisme, tout en rappelant que l’avenir se façonne par des efforts concertés. La décennie qui s’ouvre dira si cette vision saura s’incarner dans des réalisations tangibles, au service des générations présentes et futures.

Cotonou, capitale de la stratégie RH : Un atelier révolutionnaire pour propulser les PME béninoises

Cotonou a vibré au rythme d’une initiative porteuse d’avenir. En effet, hier, 15 avril 2025, un atelier d’envergure dédié à la gestion des ressources humaines (GRH) au sein des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) a été inauguré, transformant la ville en un véritable laboratoire de réflexion stratégique. Orchestré avec brio par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), dans le cadre du projet ProPME, cet événement ambitieux vise à insuffler une transformation profonde des pratiques RH, un levier essentiel pour la vitalité économique du Bénin.

Pour propulser les PME béninoises, un atelier stratégique à Cotonou a dévoilé des solutions innovantes pour optimiser leur gestion Radioscopie des PME béninoises  : les défis RH au cœur du débat

Cette initiative, qui s’inscrit dans une vision pragmatique, a réuni des acteurs clés de l’écosystème entrepreneurial béninois. Son objectif principal était de dévoiler les conclusions d’une étude approfondie mettant en lumière les défis et les opportunités liés à la GRH au sein des MPME. Or, ces entreprises, véritables piliers de l’économie nationale, sont souvent confrontées à un manque de compétences managériales, à des difficultés de recrutement de talents qualifiés et à un déficit de stratégies de fidélisation du personnel. Face à ces obstacles majeurs, la GIZ, par le biais du projet ProPME, s’engage à promouvoir une croissance inclusive en renforçant les capacités des MPME à optimiser leur capital humain.

Ensemble pour des solutions concrètes : L’heure de la co-construction a sonné pour la GRH.

L’approche adoptée lors de cet atelier s’est voulue résolument collaborative. Ainsi, loin de se limiter à une simple présentation des résultats de l’étude, l’événement a privilégié la co-construction de solutions concrètes. De ce fait, entrepreneurs, experts en GRH et partenaires institutionnels ont croisé leurs expertises et leurs perspectives afin d’esquisser des stratégies adaptées aux réalités du terrain béninois. Ces pistes d’intervention prometteuses, bien que toujours en phase d’élaboration, pourraient inclure des formations ciblées, des outils de gestion simplifiés et des mécanismes de mise en relation efficaces avec les agences pour l’emploi.


Quand l’humain devient la clé  : la GRH, un levier stratégique pour la compétitivité des PME

 

La GRH, bien que souvent considérée comme secondaire dans les petites structures, constitue un levier stratégique fondamental pour leur compétitivité. En effet, comme le souligne la littérature spécialisée, les pratiques RH au sein des MPME diffèrent considérablement de celles des grandes entreprises, nécessitant des approches plus souples et adaptées au contexte spécifique de ces structures. C’est dans cette optique que l’atelier de Cotonou a mis en lumière cette singularité, insistant sur la nécessité de doter les entrepreneurs de compétences pratiques pour recruter, former et fidéliser leurs collaborateurs, véritables moteurs de leur succès.

La GIZ poursuit son engagement  : Un accompagnement continu pour des PME plus structurées

Cet événement s’inscrit dans la continuité des efforts déployés par la GIZ qui, depuis le lancement du projet ProPME, accompagne activement les MPME à travers diverses initiatives, à l’instar du programme «  SME Business Training and Coaching Loop  ». Ce programme, axé sur la gestion, le marketing et la GRH, a déjà démontré son efficacité en contribuant à une meilleure structuration des entreprises participantes. Ainsi, en plaçant l’humain au cœur de leur stratégie de développement, l’atelier de Cotonou ambitionne d’amplifier cet impact positif et de pérenniser les acquis.

Un avenir prometteur se dessine  : la GRH, moteur d’un développement économique durable

Porté par un vent d’optimisme, cet atelier marque une étape cruciale dans la reconnaissance du rôle essentiel de la GRH comme moteur de développement des MPME béninoises. En effet, les échanges, riches et constructifs, ont révélé une volonté commune et affirmée de surmonter les obstacles structurels afin de faire des ressources humaines un véritable atout pour une croissance économique durable et inclusive. Comme l’a si justement exprimé un participant, «  cet atelier est une opportunité unique de bâtir des solutions qui répondent concrètement aux besoins réels de nos entreprises  », reflétant ainsi l’enthousiasme général qui a animé cette journée.

Défis et perspectives  : le Bénin à l’aube d’une transformation de ses MPME

Tandis que les MPME béninoises s’apprêtent à intégrer ces nouvelles orientations et à mettre en œuvre les stratégies esquissées lors de cet atelier, l’horizon reste à la fois prometteur et semé de défis. En définitive, la concrétisation de ces ambitions déterminera si le Bénin parviendra à transformer ses PME en véritables fers de lance d’une économie à la fois résiliente et inclusive.

Cour constitutionnelle : six ambassadeurs reçoivent un viatique diplomatique crucial

Une atmosphère solennelle planait sur les vénérables murs de la Cour constitutionnelle du Bénin hier, mardi 15 avril. En effet, le Professeur Cossi Dorothé Sossa, figure emblématique à la tête de cette institution, a marqué d’une pierre blanche le paysage diplomatique béninois en conviant à une audience six nouveaux ambassadeurs, fraîchement mandatés par le Conseil des ministres. Ces émissaires d’un nouveau genre, porteurs des ambitions du Bénin à travers le monde, ont reçu des orientations d’une valeur inestimable, véritables clés de voûte pour leurs futures missions.

Nouveaux visages, nouvelles ambitions  : la diplomatie béninoise part à la conquête du monde

Autour de l’illustre Président de la Cour constitutionnelle s’est dessiné le nouveau visage de la diplomatie béninoise. Parmi eux, Mme Agniola Ahouanmenou s’apprête à déployer son expertise aux États-Unis, tandis que M. Erick Jean-Marie Zinsou portera la voix du Bénin jusqu’en Inde. De son côté, M. Franck Adjagba est attendu en Chine, tandis que M. Nouhoume Bida Youssouf Abdouramani se prépare à rejoindre le Qatar. En outre, M. Badirou Aguemon représentera le Bénin au Koweït, et enfin, M. Joseph Ahanhanzo a été désigné pour le Maroc. Ces nominations stratégiques, fruits d’une réflexion approfondie, témoignent de la volonté du Bénin de consolider ses relations avec des nations influentes sur la scène internationale.

« Le droit, boussole de la diplomatie »  : le professeur Sossa livre des conseils fondamentaux aux ambassadeurs

Au cœur de cette rencontre empreinte de gravité, le Professeur Sossa a prodigué des conseils éclairés, insistant sur le rôle fondamental du droit dans les relations interétatiques. Avec une éloquence remarquable, il a rappelé à ses hôtes que leur mission dépasse la simple représentation protocolaire  : ils incarnent l’honneur et les aspirations du Bénin à l’étranger. Selon des sources proches de l’institution, il aurait déclaré  : «  Le droit constitue la pierre angulaire des échanges internationaux  ; il vous incombe d’en être les gardiens vigilants.  » Ces paroles empreintes de sagesse, prononcées avec une autorité naturelle, ont résonné comme un impératif de rigueur et d’exemplarité pour les futurs ambassadeurs.

« Traduire les paroles en actes »  : les ambassadeurs prennent un engagement solennel envers le Bénin

À l’issue de cet échange enrichissant, M. Joseph Ahanhanzo, désigné comme porte-parole de ses pairs, a exprimé avec conviction leur engagement indéfectible. « Nous avons eu l’honneur de recevoir des recommandations d’une profondeur rare. Par conséquent, notre devoir sera de les concrétiser, afin de valoriser notre pays et de répondre à la confiance placée en nous », a-t-il affirmé avec détermination. Ces propos vibrants, empreints d’une volonté commune, soulignent leur détermination à faire rayonner le Bénin sur l’échiquier mondial.

Cap sur un avenir diplomatique rayonnant  : le Bénin mise sur une nouvelle génération d’ambassadeurs

Forts de ces précieux enseignements, les six ambassadeurs s’apprêtent désormais à assumer leurs hautes fonctions avec détermination. En effet, ils ont juré de défendre les intérêts nationaux, de tisser des liens de coopération fructueux et de rendre compte de leurs actions avec la plus grande rigueur. Alors que leurs pas les mèneront vers des horizons lointains, leur action s’inscrit dans une vision plus large  : celle d’une diplomatie béninoise audacieuse et respectée. Seul l’avenir nous dira si ces engagements, portés par une ambition sincère, sauront façonner un avenir à la hauteur des espoirs suscités en ce jour mémorable.

Ouidah, épicentre d’une alchimie créative : le Cumulus Student Camp 2025 au Bénin

Du 14 au 18 avril 2025, la ville de Ouidah, joyau historique du Bénin, vibrera au rythme d’une initiative inédite  : la première édition africaine du Cumulus Student Camp, orchestrée par l’Africa Design School en partenariat avec l’association Cumulus. En effet, après des escales en Italie et en Inde, ce rendez-vous international pose ses valises sur le sol ouest-africain, réunissant une cohorte de jeunes designers venus du Bénin, de France et d’Espagne. Sous l’égide du thème «  Design et artisanat local  : solutions innovantes pour un impact durable  », ils plongeront dans l’univers de Couleurs Indigo, une entreprise ouidaoise spécialisée dans la teinture artisanale à base de plantes locales. Leur mission  : marier l’héritage ancestral de l’indigo à des approches novatrices, dans une quête de création pérenne. Cet événement, loin d’être un simple atelier, ambitionne de redéfinir les contours du design africain, mais non sans susciter des questionnements brûlants.

La première édition africaine du Cumulus Student Camp à Ouidah explore la fusion du design global et de l'artisanat local de l'indigoFusion des savoirs à Ouidah : L’Indigo, source d’inspiration entre tradition et modernité

Niché à Ouidah, ville où la mémoire de la traite négrière côtoie une vibrante tradition spirituelle, l’atelier Couleurs Indigo incarne un ancrage idéal pour ce camp. Fondée par l’artisan-designer béninois Dominique Zinkpè, cette entreprise excelle dans l’art de l’indigo, une teinture végétale tirée des feuilles d’Indigofera tinctoria, dont les nuances profondes ornent textiles et objets depuis des siècles. Selon un communiqué de l’Africa Design School, les participants, une trentaine d’étudiants triés sur le volet, s’immergeront dans cet artisanat séculaire, guidés par des maîtres teinturiers et des formateurs internationaux. Leur objectif  : concevoir des prototypes – vêtements, accessoires ou installations – qui conjuguent esthétique contemporaine et respect de l’environnement.

Le programme, rythmé par des ateliers pratiques, des conférences et des visites culturelles, s’articule autour d’une ambition audacieuse  : transcender les clivages entre tradition et modernité. Les étudiants exploreront des techniques de teinture écoresponsables, comme l’usage de colorants naturels ou le recyclage des eaux usées, tout en s’inspirant des motifs vodoun, riches de symbolisme. Des experts de la Cumulus Association, réseau mondial d’écoles de design, encadreront ces travaux, insufflant une perspective globale à des savoir-faire locaux. À terme, les créations seront exposées à Ouidah, puis à Nantes lors de la conférence Cumulus 2025 en juin, offrant une vitrine internationale au génie béninois.

La première édition africaine du Cumulus Student Camp à Ouidah explore la fusion du design global et de l'artisanat local de l'indigoParis durable : le design africain à la conquête d’un impact écologique et économique

Le choix de Ouidah comme théâtre de cet événement n’est pas fortuit. Berceau du vodoun et carrefour culturel, la ville incarne une résilience créative, où l’artisanat s’entrelace à l’identité collective. Le Cumulus Student Camp s’inscrit dans une dynamique plus large, portée par l’Africa Design School, première institution ouest-africaine dédiée au design, basée à Cotonou. Depuis sa création en 2021, elle forme des talents capables de répondre aux défis du continent, de l’urbanisation galopante à la préservation des ressources. En s’associant à Couleurs Indigo, le camp met en lumière un modèle économique vertueux  : une entreprise qui emploie des artisans locaux, majoritairement des femmes, tout en exportant ses produits vers l’Europe et les États-Unis, selon des données fournies par le ministère béninois du Tourisme.

Cette initiative répond à une urgence soulignée par la BAD  : en 2050, l’Afrique comptera 2,4 milliards d’habitants, dont un milliard de citadins, rendant impérative l’adoption de solutions durables. En valorisant l’indigo, ressource renouvelable, le camp explore des alternatives aux industries textiles polluantes, responsables de 10 % des émissions mondiales de carbone, d’après l’ONU. Mais au-delà de l’écologie, il s’agit de redonner ses lettres de noblesse à un artisanat souvent relégué au rang de folklore, en le projetant dans une modernité audacieuse.

La première édition africaine du Cumulus Student Camp à Ouidah explore la fusion du design global et de l'artisanat local de l'indigoDesign africain à Ouidah : vitrine éphémère ou véritable pouvoir pour les communautés locales ?

Si le Cumulus Student Camp s’annonce comme une ode à la créativité africaine, il n’échappe pas à une question lancinante  : ce mariage entre design globalisé et artisanat local profite-t-il véritablement aux communautés ouidaoises, ou risque-t-il de n’être qu’une vitrine éphémère pour des élites internationales  ? Les savoirs ancestraux, transmis par les teinturiers de Ouidah, seront-ils équitablement valorisés ou réduits à une inspiration exotique pour des marchés étrangers  ? Alors que les projecteurs se braquent sur ce camp, une vérité se dessine  : célébrer l’indigo sans garantir un partage juste des fruits de cette innovation pourrait transformer cet élan en un miroir aux alouettes, où le Bénin, une fois encore, brille pour d’autres. À Ouidah, l’avenir du design africain est en jeu – mais à qui appartiendra-t-il vraiment  ?

 Chadrac Watowédé Houngnibo face à la justice béninoise

Dans la torpeur d’un vendredi matin, le 11 avril, les autorités judiciaires béninoises ont procédé à l’arrestation de Chadrac Watowédé Houngnibo, figure éminente de l’organisation Urgences Panafricanistes, à son domicile de Lomé, au Togo. Cette interpellation, fruit d’une coopération transfrontalière minutieusement orchestrée, s’inscrit dans une enquête visant des accusations graves  : harcèlement numérique et diffamation à l’encontre de plusieurs individus. Exilé depuis plusieurs mois dans la capitale togolaise, Houngnibo aurait persisté à diffuser en ligne des contenus jugés outrageants par les plaignants, visant nommément des personnalités et ternissant leur renom. Placé en garde à vue, il attend désormais d’être entendu, tandis que son organisation dénonce un acte d’intimidation visant à museler une voix dissidente. Cette affaire, aux contours sensibles, soulève des interrogations sur la frontière entre liberté d’expression et responsabilité numérique.

Une traque numérique aux accents transnationaux

L’arrestation de Chadrac Watowédé Houngnibo marque l’aboutissement d’un processus enclenché par des plaintes déposées au Bénin, où les autorités reprochent à l’activiste des publications en ligne attentatoires à l’honneur de tiers. Selon des sources judiciaires relayées par 24 Heures au Bénin, ces contenus, diffusés via les réseaux sociaux, ciblaient des individus avec des propos jugés diffamatoires, parfois assortis de menaces implicites. Le Code béninois du numérique, adopté en 2018, sert de socle légal à l’enquête, avec ses dispositions réprimant le harcèlement électronique et la calomnie en ligne. L’activiste, qui s’était établi à Lomé après avoir quitté le Bénin, aurait maintenu une activité numérique intense, défiant les signalements répétés des plaignants.

L’opération, menée à l’aube, a nécessité une collaboration entre les services béninois et togolais, bien que les détails de cette synergie demeurent voilés. Cette coopération, confirmée par des médias locaux comme La Nouvelle Tribune, illustre la détermination des autorités béninoises à poursuivre les infractions numériques au-delà de leurs frontières. Houngnibo, aujourd’hui en garde à vue, verra ses déclarations confrontées à un arsenal de preuves techniques  : captures d’écran, historiques de publications et échanges électroniques, patiemment collectés par les enquêteurs.

 Chadrac Watowédé Houngnibo  : une voix panafricaniste sous pression

L’organisation Urgences Panafricanistes, dirigée par l’activiste Kemi Seba, n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook le 12 avril, elle a fustigé une interpellation «  arbitraire et opaque  », y voyant une tentative de réprimer les défenseurs de la souveraineté africaine. Houngnibo, présenté comme coordinateur national au Bénin, incarne pour ses partisans une résistance face à ce qu’ils qualifient de «  néocolonialisme numérique  ». Le mouvement, connu pour ses prises de position radicales contre le franc CFA et les accords internationaux jugés désavantageux, perçoit cette arrestation comme une riposte à ses mobilisations prévues le 3 mai 2025 dans plusieurs capitales africaines.

Cette rhétorique, relayée par des posts sur X, a suscité des réactions contrastées. Certains saluent la fermeté des autorités face à ce qu’ils décrivent comme des dérives verbales, tandis que d’autres y voient une atteinte aux libertés fondamentales. L’affaire ravive un débat récurrent au Bénin, où la justice, notamment via la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), est parfois accusée de cibler les opposants sous couvert de motifs légaux.

Une justice à l’épreuve des preuves

À ce stade, aucune charge formelle n’a été retenue contre Houngnibo, dont le sort dépendra de l’audition en cours. Les enquêteurs, appuyés par le Centre National d’Investigation Numérique, dissèquent les éléments à charge  : des publications datant de 2024 à 2025, où l’activiste aurait visé des figures publiques béninoises, les accusant de compromission ou de corruption. Ces allégations, si elles relèvent de la diffamation selon le droit béninois, pourraient entraîner jusqu’à trois ans d’emprisonnement, conformément à l’article 149 du Code du numérique. Une condamnation antérieure de Houngnibo, en décembre 2023, pour injures publiques, ajoute une ombre au dossier, bien que l’intéressé ait alors écopé d’une amende de 5 millions de FCFA.

 

L’interpellation de Chadrac Watowédé Houngnibo, au-delà de son caractère judiciaire, pose une question épineuse  : où s’arrête la liberté de critiquer, et où commence l’abus  ? Ses défenseurs clament que l’activiste, en pointant les dérives présumées de l’élite, ne faisait qu’exercer un droit citoyen, dans un continent où la parole libre est un combat. Mais les plaignants, eux, arguent que nul ne saurait salir impunément une réputation sous prétexte d’idéalisme. Et si la justice béninoise, en brandissant le Code du numérique, se drapait d’une vertu sélective, visant à étouffer les voix qui dérangent tout en laissant prospérer d’autres formes de désordre en ligne  ? Dans ce ballet d’accusations et de principes, une vérité semble se dessiner  : l’ère numérique, en offrant un mégaphone à chacun, pourrait aussi devenir l’arène où se jouent les batailles les plus insidieuses pour le pouvoir et la vérité.

Braquage sur la RNIE 3 : Le Commissaire de Bantè paye cash !

Dans l’ombre d’une nuit sans lune, entre le 5 et le 6 avril 2025, la route nationale inter-État numéro 3, à hauteur du village d’Akpassi, dans la commune de Bantè, a été le théâtre d’un braquage audacieux. Cet incident a précipité un séisme au sein de la Police Républicaine béninoise : les autorités ont rapidement relevé de ses fonctions le commissaire de Bantè, responsable de la sécurité locale, avec une rare efficacité et une grande éloquence. Désormais astreint à un arrêt de rigueur de 60 jours, l’ex-commissaire attend de comparaître devant une commission disciplinaire, accusé d’un dysfonctionnement dans la surveillance du corridor routier. Cette décision, annoncée par les autorités le 10 avril dernier, révèle une volonté inflexible de restaurer la confiance dans un contexte dans lequel la sécurité des axes vitaux du Bénin est sous haute tension.

Un braquage aux conséquences inattendues

Le corridor routier reliant Cotonou à la frontière nigérienne, dont la RNIE 3 est un maillon essentiel, est une artère économique cruciale, mais aussi un terrain prisé par les bandes criminelles. Dans la nuit fatidique, les assaillants, opérant avec une précision redoutable, ont ôté la vie à un usager de la route avant de s’évanouir dans l’obscurité. La victime serait descendue de son véhicule pour secourir des braqueurs qui ont simulé une situation de détresse. Une fois hors de son véhicule, elle n’aurait pas eu le temps d’avoir de réponse à ses interrogations avant d’être abattue sur le champ. Cet incident a révélé une faille béante dans le dispositif de sécurisation de la zone.

Le commissariat de Bantè, chargé de patrouiller ce tronçon stratégique, n’aurait pas anticipé l’attaque, malgré des alertes récentes sur l’intensification des braquages dans la région des Collines. Les rapports internes, bien que confidentiels, pointent un manque de coordination dans le déploiement des unités et une sous-estimation des risques, imputés à la gestion du désormais ex-commissaire. Cette défaillance, jugée inacceptable par la hiérarchie, a conduit à une sanction immédiate, illustrant une fermeté rarement observée dans les rangs de la Police Républicaine.

Une sanction aux allures de signal

La destitution du commissaire, officialisée par un communiqué du Directeur Général de la Police Républicaine le 10 avril, s’accompagne d’un arrêt de rigueur de 60 jours, une mesure disciplinaire qui confine l’officier à l’isolement administratif, sans solde ni affectation. Cette période précède une comparution devant une commission disciplinaire, prévue dans les semaines à venir, où seront examinées les circonstances précises de l’incident. Les griefs portés contre l’ex-commissaire incluent une négligence dans l’organisation des patrouilles et un défaut de réactivité face aux indices d’insécurité croissante, des manquements jugés incompatibles avec la responsabilité d’un poste aussi névralgique.

Cette décision s’inscrit dans un contexte plus large de renforcement de la sécurité routière au Bénin, où les braquages sur les axes inter-États, comme la RNIE 3, ont connu une recrudescence depuis 2024. Le ministère de l’Intérieur a recensé pas moins de 15 attaques similaires dans les Collines au cours des 12 derniers mois, ce qui a poussé le gouvernement à déployer des unités spécialisées, telles que la Brigade anti-criminalité, pour quadriller ces zones. La destitution du commissaire de Bantè, dans ce cadre, apparaît comme un message adressé à l’ensemble des forces de l’ordre  : nul ne saurait faillir sans en répondre.

Une communauté en quête de réassurance

À Bantè, petite ville agricole où la RNIE 3 irrigue le commerce local, l’incident et ses suites ont suscité un mélange d’inquiétude et d’attente. Le remplacement du commissaire, acté le 12 avril avec la nomination d’un officier intérimaire, vise à restaurer la sérénité, mais la tâche s’annonce ardue dans une région où la criminalité, alimentée par la porosité des frontières, défie les efforts de contrôle.

La chute du commissaire de Bantè, si elle marque un tournant dans la lutte contre l’insécurité routière, ouvre aussi un questionnement plus vaste. La rigueur affichée par les autorités suffira-t-elle à juguler un fléau qui prospère sur les failles structurelles : manque de moyens, corruption latente, ou encore coordination défaillante  ? Alors que le corridor RNIE 3 attend de redevenir un trait d’union plutôt qu’un théâtre d’ombres, une certitude demeure  : la sécurité, bien plus qu’une affaire d’uniformes, est un pacte de confiance entre un peuple et ceux qui le protègent.

Port de Cotonou  : Mme Nnenna Nwabufo à la rencontre des femmes du Littoral

Le Port Autonome de Cotonou (PAC), poumon économique du Bénin, s’est paré d’une aura particulière le vendredi 11 avril dernier en accueillant une hôte de marque  : Mme Nnenna Nwabufo, vice-présidente de la Banque Africaine de Développement (BAD). En effet, loin des habituels cortèges protocolaires, cette visite s’est distinguée par une démarche empreinte d’humanité et de pragmatisme. En choisissant de s’entretenir directement avec les femmes qui animent le port de pêche, Mme Nwabufo a mis en lumière leur rôle cardinal dans l’économie locale, tout en scrutant les écueils qui jalonnent leur quotidien. Cette initiative, à la croisée de la reconnaissance et de l’écoute, illustre une ambition plus vaste  : celle d’un développement inclusif, où chaque voix, même la plus discrète, trouve un écho.

Nnenna Nwabufo : une immersion au cœur du port de pêche

Le port de Cotonou, l’un des plus dynamiques d’Afrique de l’Ouest, ne se résume pas à ses quais grouillants ou à ses conteneurs empilés. C’est aussi un lieu où s’entrelacent des destins, notamment ceux des femmes du port de pêche, qui, par leur labeur, soutiennent des familles et irriguent l’économie béninoise. Mme Nnenna Nwabufo, forte de son expérience à la tête des opérations de la BAD dans plusieurs régions africaines, a fait de cette communauté le pivot de sa visite. Accompagnée des responsables du PAC, elle a arpenté les abords du port, là où les filets se mêlent aux conversations, pour s’immerger dans la réalité de ces travailleuses.

Ces femmes, mareyeuses, transformatrices de poisson ou gestionnaires de petits commerces, incarnent une résilience forgée face à des conditions souvent rudes. Selon des données récentes de la BAD, elles contribuent à hauteur de 30 % aux revenus du secteur de la pêche artisanale au Bénin, un chiffre qui masque pourtant les défis qu’elles affrontent  : accès limité au crédit, infrastructures vétustes et concurrence accrue. La vice-présidente, dans un dialogue dénué d’artifice, a recueilli leurs témoignages, s’enquérant des obstacles – manque de chambres froides, coûts élevés des intrants – tout en saluant leur ténacité.

Un hommage à la force féminine

Au fil des échanges, Mme Nwabufo n’a pas ménagé ses mots pour célébrer l’apport de ces femmes à la vitalité économique de Cotonou. « Leur courage est une leçon, leur détermination un moteur », a-t-elle déclaré, selon des propos rapportés par le service de communication du PAC. Cette reconnaissance, loin d’être une simple formule, s’inscrit dans la stratégie de la BAD, qui, à travers son initiative AFAWA (Affirmative Finance Action for Women in Africa), ambitionne d’investir 5 milliards de dollars d’ici 2030 pour autonomiser les entrepreneuses africaines. À Cotonou, cet engagement prend une résonance concrète : la BAD finance depuis 2023 un projet pilote au port de pêche, incluant la modernisation des unités de transformation et la formation de 200 femmes à la gestion financière.

Cette visite n’était pas une première pour la BAD, qui soutient le PAC depuis deux décennies via des prêts pour l’extension des infrastructures et l’amélioration de la logistique. En 2024, un financement de 50 millions d’euros a permis de renforcer la sécurité portuaire et d’optimiser les chaînes d’approvisionnement, bénéficiant indirectement aux acteurs du port de pêche. Mais en plaçant les femmes au centre de son déplacement, Mme Nwabufo a marqué une inflexion, signalant que le développement ne saurait se mesurer uniquement en tonnes de marchandises, mais aussi en vies transformées.

Nnenna Nwabufo : une écoute pour un avenir à construire

L’échange avec les pêcheuses n’a pas été un monologue. La vice-présidente, formée à l’école de la rigueur nigériane et rodée aux subtilités des politiques africaines, a posé des questions précises, notant les suggestions des femmes pour améliorer leur quotidien  : accès à des microcrédits sans garantie prohibitive, création d’un marché dédié aux produits transformés, ou encore renforcement des formations en hygiène alimentaire. Ces idées, recueillies avec attention, pourraient nourrir les futurs programmes de la BAD au Bénin, où le secteur informel, dominé par les femmes, représente près de 70 % de l’économie, selon l’Institut National de la Statistique et de l’Analyse Économique.

Cette visite, bien que brève, s’inscrit dans une série d’initiatives menées par la BAD pour promouvoir l’inclusion économique. Quelques jours plus tôt, Mme Nwabufo avait inspecté un projet d’agriculture durable à Porto-Novo, soulignant l’importance des chaînes de valeur locales. À Cotonou, elle a réaffirmé cette vision, rappelant que la prospérité du continent repose sur la capacité à élever celles qui, trop souvent, restent dans l’ombre.

Une promesse à tenir

Le passage de Mme Nnenna Nwabufo au port de Cotonou n’est pas un simple jalon dans un agenda chargé  ; il est une invitation à repenser le développement à l’aune de l’équité. Les femmes du port de pêche, par leur ardeur et leurs aspirations, ont trouvé en elle une alliée attentive, mais les défis qu’elles ont exposés appellent des réponses durables. Alors que le soleil se couchait sur les eaux scintillantes du Golfe de Guinée, une question flottait dans l’air  : la BAD, avec ses milliards et ses plans, saura-t-elle transformer ces paroles en actes, pour que ces femmes, piliers invisibles de l’économie, deviennent les architectes reconnues d’un avenir plus juste  ?