Midrand : le Bénin brille au Parlement panafricain

À Midrand, la 13ᵉ Conférence annuelle des présidents de parlements africains a réuni les figures clés de la gouvernance continentale autour d’un dialogue stratégique sur l’intégration, la paix et le développement durable. Le Bénin, représenté par l’Honorable Louis Vlavonou, s’est distingué par une intervention saluée, mettant en lumière ses réformes pionnières en faveur de la libre circulation, de l’ouverture citoyenne et de la ratification proactive des accords internationaux.

 

Midrand, 8 octobre 2025 – La 13ᵉ Conférence annuelle des présidents des parlements nationaux et régionaux africains, organisée du 29 au 30 septembre 2025 au siège du Parlement panafricain en Afrique du Sud, a réuni des décideurs clés du continent autour d’un thème ambitieux : « Transformer les parlements pour une intégration continentale citoyenne, le développement durable, la prospérité et la paix, et renforcer le rôle dynamique de l’Afrique sur la scène internationale ». Cette rencontre, qui a favorisé un dialogue approfondi entre parlementaires panafricains, secrétaires généraux, représentants de la société civile, universitaires, institutions de l’Union africaine (UA), organismes onusiens et diplomates, a permis d’explorer des voies concrètes pour une gouvernance inclusive et prospective.

 

Le Bénin valorise ses réformes au Parlement panafricain. Libre circulation, citoyenneté ouverte et intégration régionale au cœur des débats à Midrand.

Le Bénin, modèle d’ouverture et d’intégration sous-régionale

 

En effet, le Bénin a marqué sa présence distinguée à cette tribune continentale, avec une délégation menée par l’Honorable Louis Gbèhounou Vlavonou, président de l’Assemblée nationale, aux côtés des députés Nicaise Kotchami Fagnon, Rosine Dagninho, Justin Agbodjété, Léon Degny, Mounifa Karim Tidjani, Baké Chabi Goro et Dénise Hounménou. À travers une intervention remarquée, M. Vlavonou a mis en lumière les avancées législatives du Bénin en matière d’intégration sous-régionale, positionnant ainsi le pays comme un modèle de facilitation des échanges humains et économiques.

 

Midrand : des réformes pionnières en faveur de la libre circulation

 

Dans son allocution prononcée devant un auditoire international, le président Vlavonou a rappelé les réformes pionnières adoptées par le Bénin, telles que l’exemption de visa pour l’entrée des citoyens africains et la possibilité d’installation libre, sous réserve du respect des lois nationales. Plus précisément, il a déclaré : « Tous les Africains peuvent aujourd’hui entrer en République du Bénin sans visa et même s’y installer librement, sous réserve uniquement du respect des lois en vigueur dans le pays, comme tout bon citoyen sous tous les cieux ».

Il a également souligné l’ouverture de la nationalité béninoise aux membres de la diaspora africaine, sans renonciation à leur origine, en harmonie avec l’Agenda 2063 de l’UA. Par ailleurs, il a évoqué le rôle pivotal du Parlement béninois dans la ratification diligente des accords internationaux, lesquels transcendent les normes internes et consolident l’État de droit, la démocratie et les droits fondamentaux – principes ancrés depuis la Conférence des forces vives de la Nation de février 1990.

De plus, avant d’aborder ces réalisations contemporaines, M. Vlavonou a retracé le cheminement historique du Bénin dans le processus d’intégration africaine, depuis la fondation du Conseil de l’Entente en 1959 – première initiative sous-régionale du continent, aux côtés de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Niger – jusqu’à l’affirmation constitutionnelle actuelle (préambule et articles 7, 148 et 149). « Je voudrais réaffirmer l’attachement de mon pays à la dynamique d’intégration en cours sur notre continent », a-t-il insisté, notant que le Bénin observe scrupuleusement les décisions régionales, notamment sur la libre circulation des personnes et des biens.

Le Bénin valorise ses réformes au Parlement panafricain. Libre circulation, citoyenneté ouverte et intégration régionale au cœur des débats à Midrand.

Consensus pour l’action et l’avenir à Midrand

 

La conférence a également été enrichie par les interventions d’autres figures éminentes. C’est le cas de Fortune Zephania Charumbira, président du Parlement panafricain, qui a appelé à une mise en œuvre effective des résolutions adoptées, afin de doter cette institution des moyens d’influencer les politiques et de défendre les intérêts africains à l’échelle globale. De son côté, Alvin Botes, vice-ministre sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, a salué la participation massive des parlements, qualifiant l’événement de moment décisif pour repenser la gouvernance continentale.

Au-delà de ces échanges, les débats ont couvert des thématiques stratégiques essentielles, incluant le renforcement de l’intégration continentale, la promotion de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) – la plus vaste au monde –, le développement durable et la transformation numérique, ainsi que la paix et la diplomatie parlementaire. Ces réflexions s’alignent sur les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies et l’Agenda 2063 de l’UA, en vue d’une Afrique prospère, pacifique et influente.

Le Bénin valorise ses réformes au Parlement panafricain. Libre circulation, citoyenneté ouverte et intégration régionale au cœur des débats à Midrand.

 Un Catalyseur pour l’intégration solidaire

 

En conclusion, cette 13ᵉ édition du Parlement panafricain (PAP) s’est ainsi affirmée comme un catalyseur de l’action parlementaire, alignée sur les aspirations collectives du continent. Les autorités béninoises, à travers leur représentation active, réitèrent leur engagement pour une intégration africaine solidaire, au service de la stabilité et du progrès partagé.

Bénin : le sel iodé « Xwladjè » dynamise l’économie côtière

À Cotonou, l’initiative Prosel transforme la filière saline dans cinq communes côtières grâce à des équipements modernes, des méthodes de production optimisées et une structuration coopérative inclusive. Porté par le Gouvernement béninois, le Fonds IBSA et le PNUD, le programme « Xwladjè » renforce la qualité du sel iodé local, soutient plus de 1 600 producteurs et installe des unités industrielles pour une distribution coordonnée.

 

Cotonou, 8 octobre 2025 – L’initiative de Promotion du Sel Local Iodé « Xwladjè » (Prosel) connaît un déploiement fructueux dans les communes côtières d’Ouidah, Comè, Kpomassè, Semè-Kpodji et Grand-Popo. Cette initiative est menée sous l’égide du Gouvernement béninois en partenariat avec le Fonds IBSA (Inde, Brésil, Afrique du Sud) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Bénin. Ce programme structuré opère ainsi une refonte profonde des chaînes de valeur saline, en favorisant l’innovation technique et l’inclusion socioéconomique des acteurs locaux.

Xwladjè : Innovation technique et montée en gamme de qualité

 

En effet, les avancées réalisées reposent sur une mise à niveau des outils de production, couplée à l’intégration de méthodes optimisées de cuisson et de séchage. Ces mesures ont permis, par conséquent, une hausse sensible des standards qualitatifs du sel iodé, garantissant ainsi une conformité accrue aux exigences sanitaires et une insertion efficace sur les marchés nationaux. Le produit final, désigné sous le nom vernaculaire « Xwladjè », se distingue par sa production respectueuse des protocoles d’hygiène et sa commercialisation à des tarifs accessibles, renforçant la compétitivité de la filière face aux produits importés.

Le Bénin modernise sa filière saline avec le programme « Xwladjè ». Résultats : sel iodé de qualité, 1 665 producteurs soutenus et une économie côtière plus inclusive.

Résultats concrets et consolidation institutionnelle

 

Plus concrètement, cette démarche soutient directement 1 665 productrices et producteurs de sel issus des communautés locales. De plus, les autorités ont dûment enregistré vingt-quatre coopératives dédiées à cette activité, ce qui consolide les dynamiques collectives et favorise une gestion partagée des ressources.

Par ailleurs, le programme a acquis et mis en service huit unités d’iodation, chacune dotée d’une capacité journalière de 5 tonnes, au sein des cinq communes ciblées, assurant une transformation à échelle industrielle. Simultanément, ils ont établi un centre intégré d’iodation, de conditionnement et de mise en marché au marché Kpassè d’Ouidah, lequel sert de point nodal pour une distribution coordonnée.

Le Bénin modernise sa filière saline avec le programme « Xwladjè ». Résultats : sel iodé de qualité, 1 665 producteurs soutenus et une économie côtière plus inclusive.

 Croissance inclusive et résilience côtière

 

En conclusion, ce projet s’inscrit dans les axes prioritaires de la stratégie nationale de développement rural et de nutrition, car il lutte contre les déficiences iodées tout en stimulant l’emploi et les revenus des ménages vulnérables. Les autorités béninoises, en collaboration avec leurs partenaires multilatéraux, soulignent l’importance de ces efforts pour une économie côtière résiliente et inclusive.

Ce succès démontre l’efficacité d’une approche intégrée où l’innovation technique et la structuration coopérative servent l’autonomisation économique des communautés.

Issa Salifou défend la reconduction du pouvoir en 2026

À Cotonou, l’honorable Issa Salifou réaffirme avec force la détermination de la mouvance présidentielle à conserver le pouvoir lors des élections de 2026. S’appuyant sur le bilan des réformes engagées depuis 2016 et sur la cohésion de la majorité parlementaire, le député de Malanville appelle à une mobilisation citoyenne autour d’une gouvernance stable, moderne et résolument tournée vers le développement.

 

Cotonou, 7 octobre 2025 – L’honorable Issa Salifou, député à l’Assemblée nationale et figure engagée de la mouvance présidentielle, a réaffirmé avec fermeté sa conviction quant à la reconduction du pouvoir en place lors des prochaines élections communales, législatives et présidentielles prévues en 2026.

 

Issa Salifou : une analyse fondée sur l’expérience de la gouvernance passée

 

Au cours d’une déclaration publique prononcée récemment, l’élu a évoqué les expériences passées de gouvernance au Bénin afin de souligner les difficultés que rencontrerait toute tentative de retour au pouvoir des forces antérieures.

À cet égard, il a déclaré : « Quand les gens disent qu’ils vont nous battre pour les élections communales, législatives et présidentielles, ils se trompent ». Il a étayé cette position en insistant sur le bilan de l’opposition lorsqu’elle était aux affaires : « Ils ont déjà été au pouvoir.  On les a vus gérer. Ce sera difficile qu’eux, ils nous prennent le pouvoir. »

Par conséquent, l’élu a rappelé le contexte de la transition politique : « Parce qu’en 2016, on a tout fait pour les chasser du pouvoir. » Donc, en 2026, on n’acceptera pas qu’ils nous prennent le pouvoir. »

 

Cohésion de la majorité et continuité des réformes

 

Cette prise de position s’inscrit, par ailleurs, dans un contexte de préparatifs intenses au sein des partis politiques béninois, étant donné que les scrutins de 2026 s’annoncent comme un rendez-vous majeur pour l’avenir institutionnel du pays. L’honorable Salifou, affilié à l’Union Progressiste et actif dans la circonscription de Malanville, met ainsi en avant les acquis des réformes menées sous la présidence de Patrice Talon, notamment en matière de développement économique et de modernisation des institutions.

De plus, la déclaration de l’honorable Issa Salifou reflète la dynamique de cohésion observée au sein de la majorité parlementaire, laquelle est résolue à défendre les avancées réalisées depuis 2016 et à promouvoir une continuité dans la gouvernance. Elle témoigne également de l’engagement des élus de la mouvance à mobiliser les citoyens autour d’une vision de stabilité et de progrès partagés.

 

Garantie d’un cadre électoral serein

 

Enfin, le gouvernement béninois, à travers ses représentants, continue de veiller à l’organisation transparente et inclusive des processus électoraux, conformément aux dispositions constitutionnelles et aux engagements internationaux du pays. Des mesures de suivi seront maintenues pour garantir un cadre serein en vue de ces échéances démocratiques.

Houndegnon à la barre : entre déni et mea culpa

À Cotonou, Louis Philippe Houndegnon, ancien directeur général de la police nationale, rejette fermement les accusations portées contre lui tout en exprimant des regrets pour ses déclarations passées.

 

Cotonou, 7 octobre 2025 – Au cours d’une audience tenue récemment devant la juridiction compétente, Louis Philippe Houndegnon, personnalité politique et Ancien directeur général de la police nationale, a plaidé non coupable des chefs d’accusation retenus contre lui, tout en formulant des excuses pour l’intensité de ses déclarations antérieures.

 

Houndegnon : rejet des accusations et regret public

 

Tout d’abord, à la barre, M. Houndegnon a catégoriquement rejeté les allégations formulées à son encontre. Ainsi, il a affirmé : « Je ne reconnais pas les faits. » « Je n’ai jamais harcelé ni incité à la rébellion », réitérant son respect pour les institutions de la République et son attachement au cadre légal en vigueur.

Toutefois, il a reconnu avoir cédé à la colère dans certaines de ses interventions publiques, déclarant : « Celui qui ne regrette rien n’est pas un homme. » C’est sur cette base qu’il a présenté ses excuses aux parties potentiellement impactées, soulignant son désir de contribuer à un dialogue national apaisé et responsable.

 

Procédure judiciaire et garantie d’équité

 

Par ailleurs, la Cour a enregistré ces déclarations et a ordonné, pour la prochaine audience, la diffusion des enregistrements vidéo relatifs aux sorties médiatiques de l’accusé. Cette démarche permettra, dans le respect des principes d’équité et de transparence qui guident le système judiciaire béninois, une évaluation approfondie des éléments probants.

Finalement, cette procédure illustre l’engagement des autorités judiciaires du Bénin à traiter avec impartialité les affaires impliquant des figures publiques, afin de préserver l’ordre républicain et de renforcer la confiance des citoyens dans les institutions. Le gouvernement, fidèle à ses engagements, poursuit ses efforts pour favoriser un environnement politique serein, propice au développement harmonieux de la nation. Les audiences subséquentes se dérouleront conformément aux normes procédurales établies, garantissant une instruction complète et rigoureuse.

African Woman 2.0 : le digital au service de l’émancipation

À Cotonou, l’initiative African Woman 2.0 a réuni femmes leaders, jeunes innovatrices et acteurs du secteur privé autour d’un objectif commun : faire du numérique un levier d’autonomisation économique. En fait , le Gouvernement béninois a marqué deux jours d’échanges intenses par des formations, des pitchs de projets, des panels intergénérationnels et un défilé de mode, montrant ainsi son engagement pour une croissance inclusive et féminine.

 

Cotonou, 7 octobre 2025 – African Woman 2.0, une initiative majeure en faveur de l’entrepreneuriat féminin, s’est tenue les 4 et 5 octobre 2025 à Cotonou, sous le thème « Le digital, un levier d’émancipation économique pour les femmes entrepreneures ». Organisé par l’association « Afrique Femme », cet atelier de deux jours a réuni des femmes leaders, des jeunes et des représentants du secteur privé afin d’examiner le rôle pivotal du numérique dans la promotion de la réussite entrepreneuriale des femmes.

African Woman 2.0 s’est tenue à Cotonou pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin via le digital. Formations, networking et engagement institutionnel au cœur de l’événement.

Un programme axé sur la formation et l’innovation

 

Le programme, riche et structuré, a offert un cadre propice à l’échange et à la formation. Parmi les temps forts, on note des sessions de formation axées sur des thématiques essentielles telles que « Lancer et booster ton business en ligne gratuitement » et « Construire une marque digitale », destinées à outiller les participantes dans la maîtrise des outils numériques.

De plus, des pitchs de projets innovants ont été présentés, avec une ouverture confiée à la Secrétaire exécutive de l’Institut national de la femme. Par ailleurs, une exposition de produits issus de divers pays africains a mis en valeur la diversité et la vitalité des initiatives entrepreneuriales continentales.

African Woman 2.0 s’est tenue à Cotonou pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin via le digital. Formations, networking et engagement institutionnel au cœur de l’événement.

Dialogue intergénérationnel et soutien institutionnel

 

Ensuite, un talk jeunesse, animé avec dynamisme, a permis aux jeunes de partager leurs idées et expériences, favorisant ainsi une transmission intergénérationnelle d’innovations. La Secrétaire exécutive de l’Institut national de la femme, Mme Flore Djinou, a activement participé à un panel dédié au thème « Génération connectée : entreprendre, innover et impacter grâce au digital », soulignant l’importance d’une approche inclusive pour l’intégration numérique des femmes dans l’économie. L’événement s’est clôturé par un défilé de mode célébrant la créativité et l’élégance africaine, illustrant l’intersection entre culture et entrepreneuriat.

 

Un engagement en faveur de l’autonomisation économique

 

Au-delà des activités programmées, African Woman 2.0 a constitué une plateforme privilégiée de réseautage et d’inspiration, habilitant les participantes à s’approprier leur trajectoire professionnelle et à concrétiser leurs projets entrepreneuriaux. Cette manifestation témoigne ainsi de l’engagement croissant des acteurs nationaux et régionaux pour l’autonomisation économique des femmes, en ligne avec les priorités du Gouvernement béninois en matière de développement inclusif et de promotion de l’égalité des genres.

C’est pourquoi le Ministère de la Promotion de la Femme et de l’Entrepreneuriat Familial, à travers ses institutions partenaires, réaffirme son soutien à de telles initiatives, qui contribuent à renforcer la résilience économique du Bénin et à positionner le pays comme un modèle d’empowerment féminin en Afrique de l’Ouest. Enfin, Les autorités entreprendront des actions de suivi pour pérenniser les acquis de l’événement et encourager la multiplication d’opportunités similaires.

African Woman 2.0 s’est tenue à Cotonou pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin via le digital. Formations, networking et engagement institutionnel au cœur de l’événement. African Woman 2.0 s’est tenue à Cotonou pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin via le digital. Formations, networking et engagement institutionnel au cœur de l’événement.

Le digital, clé de voûte de l’émancipation économique

 

En définitive, African Woman 2.0 à Cotonou s’est imposé comme bien plus qu’un simple forum : c’est la confirmation stratégique que le numérique constitue désormais la clé de voûte de l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest. En outillant concrètement les participantes aux techniques de la marque numérique et du commerce en ligne, l’événement a posé les jalons d’une croissance plus inclusive et plus résiliente.

L’engagement du Gouvernement béninois, symbolisé par le soutien actif de ses institutions, conforte la volonté de faire de l’égalité des genres un moteur de développement économique. Les échanges intergénérationnels et la vitalité des projets présentés illustrent aussi  le potentiel entrepreneurial féminin capable de transcender les barrières traditionnelles.

Dès lors, nous considérons les actions de suivi annoncées comme cruciales pour pérenniser ces acquis et multiplier les opportunités. Le Bénin envoie un signal fort à la région : il place l’innovation et l’entrepreneuriat féminin au cœur de sa stratégie de prospérité partagée.

UNESCO : Khaled el-Enany élu pour réinventer l’héritage mondial

L’UNESCO Ouvre un Nouveau Chapitre : Khaled el-Enany, Archéologue et Diplomate Culturel Égyptien, Prend la Tête de l’Organisation avec une Vision Audacieuse. Face aux Défis Climatiques, Numériques et Géopolitiques, il Incarné un Leadership Capable de Faire de la Culture un Levier Stratégique pour la Paix, l’Éducation et la Résilience Mondiale.

 

Lomé, 7 octobre 2025 – La nomination d’une figure éminente de l’archéologie et de la diplomatie culturelle à la tête d’une institution mondiale pourrait-elle renforcer la gestion de notre héritage face aux défis numériques et climatiques ? C’est désormais officiel : le lundi 6 octobre 2025, le Conseil exécutif a élu l’Égyptien Khaled el-Enany, 54 ans, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). De fait, il a obtenu un soutien massif du Conseil exécutif, recueillant 55 voix contre 2 pour son rival congolais, Firmin Edouard Matoko.

En outre, en devenant le premier Égyptien et le premier Arabe à accéder à cette fonction prestigieuse, il succède à la Française Audrey Azoulay (en poste depuis 2017). Par conséquent, il prendra ses fonctions à la mi-novembre, suite à la validation formelle de sa nomination par la Conférence générale.

 

Khaled el-Enany : un profil expert face aux enjeux mondiaux

 

Khaled el-Enany, est actuellement professeur d’égyptologie à l’Université égyptienne d’Helwan (où il enseigne depuis plus de 30 ans), egalement professeur d’archéologie et ancien ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités (de 2019 à 2022), incarne une figure universitaire respectée. Durant son mandat, il a supervisé de vastes missions archéologiques et orchestré des expositions qui ont renforcé le rayonnement international du patrimoine égyptien. De plus, il a dirigé l’ouverture du Grand Musée Égyptien du Caire et piloté le redressement du secteur touristique après la pandémie, démontrant ainsi ses compétences en gestion de crise et en diplomatie culturelle.

C’est pourquoi, aujourd’hui, il prend la direction de l’UNESCO avec un profil solide pour aborder les dossiers cruciaux de l’organisation :

  • Défendre la liberté académique contre les menaces de censure.
  • Sécuriser le patrimoine mondial face aux conflits armés et aux impacts du réchauffement climatique.
  • Moderniser les systèmes éducatifs à l’ère de l’intelligence artificielle et des algorithmes.
  • Promouvoir le multilinguisme afin que toutes les cultures et voix à travers le monde se fassent entendre.

 

Réactions internationales et perspectives

 

Sur la plateforme X, l’annonce a suscité un vif enthousiasme : l’Égypte a officiellement salué cette victoire avec fierté, Cuba (par la voix de son ministre Bruno Rodríguez) a exprimé ses félicitations, et les pôles africains ont souligné le « renforcement des voix arabes et continentales » au sein des instances multilatérales. Malgré tout, cette élection, dépourvue de controverse majeure, insuffle une énergie positive à l’UNESCO, une organisation souvent confrontée à des contraintes budgétaires dans un contexte d’urgences planétaires croissantes.

En conclusion, avec Khaled el-Enany à la barre, l’organisation se positionne pour faire de la culture un vecteur puissant et inclusif : plus intégrée à la technologie et apte à fédérer les nations autour d’une vision renouvelée de l’héritage humain. Ainsi, cette nouvelle direction représente une opportunité majeure de rendre le patrimoine mondial pertinent et engageant pour la société contemporaine.

Présidentielle 2026 : Les Démocrates lancent la course au duo

Avec 35 candidatures enregistrées, le parti Les Démocrates entre dans une phase décisive pour désigner son tandem présidentiel. Entre figures d’expérience et profils émergents, l’opposition béninoise structure sa stratégie pour incarner une alternative crédible face à la mouvance au pouvoir.

 

Cotonou, 6 octobre 2025 – Le parti d’opposition Les Démocrates (LD) a clos, samedi dernier, l’appel à candidatures initié le 28 septembre dernier en vue de la désignation de son duo Présidentiel et Vice-présidentiel pour le scrutin d’avril 2026. Au total, 35 candidats ont enregistré leurs dossiers, marquant ainsi l’amorce d’une étape cruciale du processus interne du parti, comme l’a confirmé Guy Mitokpè, secrétaire national à la communication. Seuls les dossiers soumis dans les délais réglementaires seront retenus pour examen, soulignant l’engagement du LD à respecter un cadre rigoureux et transparent.

 

Un panel diversifié de candidats

 

Parmi les personnalités ayant déposé leur candidature, figurent plusieurs figures politiques et sociétales de premier plan, témoignant de la vitalité et de la diversité des ambitions au sein de la formation. On note notamment la présence de Daniel Edah, ancien commissaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), perçu comme un profil consensuel au sein de l’opposition, en raison de son expérience internationale et de son rôle dans les négociations régionales. Éric Houndété, cadre influent du parti, et Nourou Dine Saka Saley (NDSS), qui avait déjà manifesté son intention de participer au processus dès juin 2025, complètent ce tableau, aux côtés d’autres noms tels que Nathanaël Madégnon. Ces candidatures reflètent un spectre large d’expertises, allant de la gouvernance économique à la diplomatie et à l’engagement local, ce qui est en ligne avec les critères établis par le parti pour garantir une représentation équilibrée.

 

Les Démocrates : un processus structuré et transparent

 

Dès ce lundi 6 octobre, un comité de sélection dédié mènera des entretiens approfondis avec les candidats présélectionnés. Ces auditions, conçues pour évaluer les profils en termes de vision, de compétences et d’adhésion aux valeurs du parti, aboutiront à des conclusions soumises au Conseil national des Démocrates. Cette instance ultime procèdera à la validation finale du duo, avec une annonce officielle prévue pour le 11 octobre 2025.

Ce calendrier interne s’aligne d’ailleurs précisément sur les dispositions de la Commission électorale nationale autonome (CENA), dont le dépôt des candidatures s’ouvrira le 10 octobre et se clôturera le 14 octobre. Instauré sous l’égide de l’ancien président Boni Yayi, qui a récemment présidé à l’installation des comités chargés de ce processus, ce mécanisme vise à consolider l’unité du parti tout en identifiant un tandem capable de porter un projet alternatif face à la mouvance au pouvoir. Les Démocrates, formation clé de l’opposition béninoise, entendent ainsi positionner un duo fort, axé sur la démocratie, le développement inclusif et la réconciliation nationale, dans un contexte électoral marqué par une concurrence accrue.

 

Les Démocrates  : enjeux nationaux et perspectives électorales

 

Cette phase décisive intervient dans un paysage politique béninois en pleine effervescence, où la désignation des candidatures définit les contours de la compétition pour 2026. Pour Les Démocrates, la sélection d’un duo équilibré – alliant expérience et renouveau – représente non seulement un enjeu interne de cohésion, mais également une opportunité stratégique de mobiliser un électorat aspirant à un changement ordonné et inclusif. Les observateurs soulignent que ce processus, exemplaire par sa transparence, contribue à renforcer la maturité démocratique du Bénin, garantissant une transition fluide vers la phase de campagne.

À mesure que les entretiens s’amorcent, l’attention se porte sur les profils émergents et les dynamiques partisanes qui façonneront l’opposition. Le 11 octobre révélera ainsi les contours d’une candidature appelée à incarner les aspirations d’une nation en quête de progrès partagé.

Présidentielle 2026 : Wadagni-Talata investis à Parakou

Sous les acclamations d’un stade en liesse, Romuald Wadagni et Mariam Chabi Talata Zimé ont été investis comme duo présidentiel de la mouvance au Bénin. Portée par quatre partis majeurs, cette cérémonie à Parakou scelle une promesse de continuité, d’unité nationale et d’inclusion générationnelle. Le pays entre dans une nouvelle phase politique, entre héritage réformateur et vision tournée vers l’avenir.

 

Parakou, 6 octobre 2025 – La ville de Parakou, dans le nord du Bénin, a été le théâtre, ce samedi 4 octobre, d’une cérémonie d’investiture marquée par une mobilisation populaire d’ampleur. Romuald Wadagni, Ministre de l’Économie et des Finances, et Mariam Chabi Talata Zimé, Vice-Présidente de la République, ont été officiellement désignés comme le duo candidat de la mouvance présidentielle pour l’élection présidentielle d’avril 2026. Soutenue par quatre formations politiques majeures, cette investiture s’inscrit, par conséquent, dans la continuité des réformes engagées par le Président Patrice Talon depuis 2016 et vise à consolider l’unité nationale en vue de la succession au sommet de l’État.

Romuald Wadagni et Mariam Talata Zimé investis à Parakou pour la présidentielle 2026. Une cérémonie populaire qui marque la succession

Une cérémonie emblématique de cohésion politique

 

Le stade municipal de Parakou a vibré au rythme des chants rituels, des danses et d’une affluence exceptionnelle, attestant de l’engagement des militants et des sympathisants. L’événement, placé sous l’égide de l’unité et de l’espérance, a rassemblé les plus hautes instances de Renaissance Nationale, de Moele Bénin, du Bloc Républicain et de l’Union Progressiste le Renouveau. Ainsi, parmi les figures éminentes présentes figuraient Claudine Prudencio, présidente de Renaissance Nationale ; Jacques Ayadji, président de Moele Bénin ; Abdoulaye Bio Tchané, président du Bloc Républicain ; et Joseph Djogbénou, président de l’Union Progressiste le Renouveau.

D’abord, Romuald Wadagni, 49 ans, dauphin pressenti du Président Talon, a commencé son allocution par un hommage personnel à Parakou, ville de son enfance où il accompagnait son père dans ses missions administratives. Ensuite, il a rappelé les défis infrastructurels de l’époque – routes impraticables et logistiques complexes – pour mieux mettre en exergue les transformations profondes survenues au cours des dix dernières années sous l’impulsion du chef de l’État.

« Grâce à l’action visionnaire et courageuse du Président Patrice Talon, le Bénin dans son ensemble a amorcé une phase de transformation qualitative de grande envergure qui impacte toutes nos communes », a-t-il déclaré, saluant les avancées en matière de démocratie, l’assainissement des finances publiques et une croissance économique qui positionnent le pays parmi les plus performants du continent africain.

C’est pourquoi, au nom de Mme Talata Zimé et en son nom propre, M. Wadagni a exprimé sa profonde gratitude aux partis qui les soutiennent : « Nous acceptons avec humilité votre choix. Nous vous promettons d’être dignes de votre confiance et de nos responsabilités. » En outre, il a fermement insisté sur la portée nationale de cette investiture : « Cette investiture n’est pas seulement celle d’un homme, d’une femme ou d’un camp politique. Elle est un moment qui appartient à toute la Nation béninoise et qui engage son avenir. »

Engagement pour la continuité et l’inclusion à Parakou

 

Dans un discours empreint de solennité et d’émotion, M. Wadagni a rendu un hommage appuyé au Président Talon, qu’il a qualifié de « guide et phare » pour la nouvelle génération. De fait, il a salué les résultats « extraordinaires » obtenus par le président en un temps record. Ces résultats démontrent que « nos pays, même dépourvus de ressources naturelles abondantes, peuvent avancer, se moderniser, se développer et se faire respecter ». Par ailleurs, il s’est engagé à pérenniser cette vision, faisant de l’unité nationale la « plus grande force » du pays dans un contexte régional marqué par l’instabilité.

Dans son propos, M. Wadagni a également présenté Mme Mariam Chabi Talata Zimé, première femme à occuper la fonction de Vice-Présidente, comme un symbole d’égalité et de lien intergénérationnel. Intellectuelle et militante reconnue de l’éducation, elle incarne, selon M. Wadagni, « l’ouverture et la confiance que nous voulons conférer à toutes les Béninoises et à tous les Béninois ».

De plus, M. Wadagni a dédié un volet significatif de son allocution à la jeunesse, qui représente près de % de la population béninoise de moins de ans. « La jeunesse est notre plus grande richesse. Elle est notre force et notre avenir », a affirmé le candidat, promettant de transformer « cette énergie en opportunités, ces opportunités en réussite et ces réussites en dignité ». Enfin, il a lancé un appel vibrant aux jeunes à rêver, entreprendre et réussir, en misant résolument sur l’innovation dans l’agriculture, la culture et le numérique.

Romuald Wadagni et Mariam Talata Zimé investis à Parakou pour la présidentielle 2026. Une cérémonie populaire qui marque la succession Romuald Wadagni et Mariam Talata Zimé investis à Parakou pour la présidentielle 2026. Une cérémonie populaire qui marque la succession

Perspectives pour la succession de Patrice Talon

 

Cette investiture intervient à quelques mois de l’élection présidentielle d’avril 2026, dans un Bénin marqué par une croissance économique soutenue et des réformes institutionnelles profondes, quoique confronté à des défis persistants tels que le chômage des jeunes et les tensions régionales. Néanmoins, le duo Wadagni-Talata, porté par une coalition large, apparaît comme un gage de continuité réformatrice, tout en soulignant l’importance de l’inclusion et de la cohésion sociale.

En conclusion, les observateurs notent que cette désignation, du duo Wadagni-Talata par les partis de la majorité, renforce la stabilité politique du pays et prépare une transition ordonnée après deux mandats de M. Talon. La campagne à venir permettra de détailler un programme fixé sur les axes prioritaires identifiés, d’autant que l’unité nationale est érigée en pilier central. Parakou, berceau symbolique de cette étape, incarne ainsi l’espérance d’un Bénin uni et tourné vers l’avenir, comme l’a conclu M. Wadagni : « Nous écrirons ensemble une nouvelle page de notre histoire. »

Parakou a livré son verdict : la coalition de la mouvance présidentielle mise sur la continuité économique et sur le symbole fort de l’inclusion féminine et générationnelle. L’engagement solennel de Romuald Wadagni envers la jeunesse et l’unité nationale trace la voie d’une campagne où ces thèmes seront centraux. La question demeure, cependant, de savoir si cette cohésion politique affichée suffira à mobiliser l’ensemble de l’électorat pour pérenniser le cap fixé par Patrice Talon.

Sanae Takaichi, Première Femme à la tête du Japon

Le Japon s’apprête à franchir un cap historique : Sanae Takaichi, figure conservatrice du PLD, devient la première femme à diriger le gouvernement. Entre fermeté sécuritaire, relance économique et leadership féminin, son investiture marque un tournant politique majeur dans l’archipel.

 

Tokyo, 6 octobre 2025 – La politique japonaise vient de franchir un cap historique. Sanae Takaichi, figure de proue du conservatisme au sein du Parti libéral-démocrate (PLD), a été élue à la tête de la formation majoritaire le 4 octobre dernier. Cette victoire pave la voie à son investiture imminente en tant que Première ministre du Japon. Âgée de 64 ans, elle est en passe de devenir la première femme à accéder à cette fonction suprême dans l’histoire de l’archipel, marquant une étape institutionnelle majeure dans un pays traditionnellement dominé par des dirigeants masculins.

 

Un contexte de renouvellement au sein du PLD

 

L’élection de Mme Takaichi s’inscrit dans le cadre du scrutin interne de 2025, organisé le 4 octobre pour désigner le successeur de Fumio Kishida, dont le mandat s’achève dans un climat de défis tant domestiques qu’internationaux. Le PLD, parti qui a gouverné le Japon de manière quasi-ininterrompue depuis l’après-guerre, a manifestement privilégié cette dirigeante de ligne dure dans l’espoir de restaurer la confiance d’un électorat éprouvé par les scandales de financement et les tensions géopolitiques. D’ailleurs, le Parlement entérinera son accession au pouvoir exécutif dans les jours à venir, fort d’une majorité confortable à la Chambre des représentants, et aucune opposition significative ne s’y opposera.

 

Sanae Takaichi : portrait d’une leader à la fermeté inébranlable

 

Élue pour la première fois à la Chambre des représentants en 1993, initialement en tant qu’indépendante avant de rallier le PLD, Sanae Takaichi incarne une vision résolument conservatrice et nationaliste. Ancienne ministre de la Sécurité économique, elle est aussi reconnue pour ses positions intransigeantes concernant la défense nationale et ses critiques acerbes envers la Chine, ce qui lui vaut le surnom de « faucon de Pékin ».

Son élection, accueillie par une ovation lors du congrès du parti, reflète le désir d’une posture ferme face aux impératifs sécuritaires en Asie-Pacifique. Parallèlement, elle s’est engagée à mener une gouvernance axée sur la revitalisation économique et le renforcement de la cohésion sociale.

 

Défis et perspectives pour la nouvelle administration

 

Par ailleurs, la nouvelle Première ministre héritera d’une feuille de route particulièrement chargée : une population vieillissante qui exerce une pression croissante sur les systèmes de retraite et le marché du travail, une immigration en progression suscitant d’importants débats sociétaux, et des relations délicates avec les puissances régionales voisines.

Mme Takaichi a d’ores et déjà défini ses priorités, qui se concentrent sur la sécurité économique et la promotion accrue du rôle international du Japon, tout en insistant sur l’impératif d’unité nationale. Son mandat, qui s’étendra jusqu’aux élections législatives de 2027, fera l’objet d’un examen minutieux de la part des alliés, notamment les États-Unis, ainsi que de la communauté internationale.

Au-delà de son caractère pionnier, cette nomination met en lumière l’évolution progressive des institutions japonaises vers une plus grande inclusion. Le Japon, puissance économique mondiale, inaugure ainsi une ère de leadership féminin susceptible d’influencer durablement sa trajectoire politique. Tous les regards convergent désormais vers la première allocution de Mme Takaichi, attendue sous peu, afin d’esquisser les contours de sa vision pour l’archipel.

14 h 26 de règne fantôme : Lecornu, le PM Éclair qui s’effondre plus vite qu’un château de cartes

Ah, la belle France ! Celle où les gouvernements naissent dans l’euphorie d’un tweet présidentiel et meurent avant le premier café du matin. Sébastien Lecornu, ce fidèle soldat de l’Élysée passé de ministre des Armées à Premier ministre en un claquement de doigts, aura tenu… 14 heures et 26 minutes. Record du monde de longévité politique ?

 

Paris , 6 octobre 2025 –  La scène politique française s’est une fois de plus muée en un spectacle d’une intensité et d’une brièveté déconcertantes. Si la République a souvent été dépeinte comme le théâtre des grands hommes, elle ressemble aujourd’hui à une tragi-comédie dont les actes se consomment en quelques heures. Sébastien Lecornu, fidèle lieutenant de l’Élysée, a vu son mandat de Premier ministre s’achever après seulement quatorze heures et vingt-six minutes.

Ce laps de temps, plus proche du record éphémère que de la longévité politique, confère à l’événement une tonalité d’absurdité shakespearienne. Nommé la veille pour tenter d’apporter une solution à la crise de gouvernance, il a présenté sa démission ce lundi 6 octobre 2025, immédiatement acceptée par le Président Emmanuel Macron. Derrière l’aspect burlesque de cette séquence, c’est aussi la fragilité du système institutionnel français qui se trouve brutalement exposée.

 

L’Aube d’un Mirage : nomination éphémère et chaos stratégique

 

La nomination de M. Lecornu, 43 ans, figure emblématique de la mouvance macroniste, intervenait après un interrègne de vingt-sept jours suivant la démission de son prédécesseur. Son gouvernement, rapidement constitué, a été perçu comme un remaniement opportuniste des équipes sortantes, agrémenté de quelques figures de la droite dans une tentative d’« élargissement majoritaire ».

Cependant, cette stratégie s’est effondrée instantanément. Les signaux envoyés à l’allié potentiel, Les Républicains (LR), ont été mal interprétés ou jugés insuffisants. Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, a immédiatement fustigé un « manque de confiance » et une « rupture totale », allant jusqu’à convoquer une réunion d’urgence. L’ambition de « rassemblement » professée par l’Élysée s’est ainsi heurtée à une réalité amère : l’absence d’un consensus véritable. Le Conseil des ministres prévu a été annulé, scellant le destin d’une équipe qui n’a même pas eu le temps d’entrer en fonction.

Le Ministre des Armées propulsé à Matignon n’aura pu qu’assister à l’implosion de son équipe. La droite s’est sentie lésée, tandis que l’extrême droite, par la voix de Marine Le Pen, a promptement réclamé une dissolution de l’Assemblée nationale, arguant qu’« au bout du chemin, il n’y a pas de solution. La seule décision sage, c’est de revenir aux urnes ! » Simultanément, Jean-Luc Mélenchon (LFI) a surenchéri, suggérant que la « destitution de Macron est souhaitable, donc possible ». Ces prises de position, si elles peuvent prêter à sourire par leur rapidité, témoignent d’une polarisation extrême qui obère toute perspective de stabilité.

 

Réactions en chaîne : l’implosion sous le regard national et européen

 

La communication de l’Élysée est restée d’une sobriété glaciale : « Le Premier ministre a remis la démission, acceptée », a indiqué un bref communiqué, cherchant à minimiser l’ampleur de la déroute. Tandis que la Présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, tentait l’exercice de la prudence en évoquant la possibilité d’un « dialogue encore possible », d’autres voix, comme celle d’Agnès Pannier-Runacher, ont exprimé une vérité plus crue : « Nul ne pourra gouverner sans la gauche. »

L’émoi a d’ailleurs franchi les frontières. En Allemagne, voisin et partenaire majeur, le gouvernement a exprimé son inquiétude quant à la « stabilité de la France en Europe », soulignant l’importance de la situation pour l’ensemble de l’Union européenne.

Sur les plateformes de réseaux sociaux, l’agitation a atteint son paroxysme : LFI a déposé une motion de destitution contre le Président, le RN a réitéré son appel à la dissolution. Quant à M. Retailleau, il s’est défendu de toute responsabilité dans cet échec, malgré les rumeurs persistantes d’une tentative avortée de rapprochement avec l’exécutif.

 

Les options à venir : Épilogue ou Nouveau Prélude ?

 

Le Président Macron se retrouve désormais face à un dilemme institutionnel de taille, avec quatre issues principales :

  1. Nommer un nouveau Chef de Gouvernement : une option qui pose la question de la personnalité capable de débloquer une majorité introuvable.
  2. Dissoudre l’Assemblée Nationale : une voie extrêmement risquée qui pourrait offrir une majorité absolue au Rassemblement National.
  3. Continuer en l’état : laisser le pays en pilotage automatique jusqu’à la fin du quinquennat en 2027.
  4. Une initiative institutionnelle majeure : tenter un référendum ou une démarche de réforme profonde des institutions.

Cette République, marquée par un exécutif fort mais incapable de composer avec un corps législatif fragmenté, donne le sentiment d’atteindre ses limites. Le « réformateur » autoproclamé récolte les fruits de son isolement politique : une Assemblée hostile, une droite revancharde et une opposition radicalisée. Le mandat de 14 heures et 26 minutes de M. Lecornu n’est pas une simple anecdote ; il est le symptôme manifeste d’un système qui se fissure.

Le Matignon est redevenu un bureau vacant, suscitant une question ironique et légitime : combien de temps s’écoulera avant l’annonce du prochain « sauveur » ? L’horloge constitutionnelle tourne, et cette crise éprouve désormais la patience de l’opinion publique.