Malanville : l’armée béninoise soigne et rassure aux frontières

À Malanville, l’armée béninoise a mené une opération médico-sociale d’envergure : consultations gratuites, médicaments distribués et mobilisation record. Une initiative qui renforce la confiance entre soldats et civils dans une zone stratégique.

 

Malanville, 3 octobre 2025 – « C’est une bouffée d’air pour nos communautés frontalières », a déclaré Mama Adamou Bouraima, Directeur départemental de la Santé, en parcourant les files d’attente au Centre de santé communal de Malanville. Le mardi 30 septembre, cette petite ville nichée à la frontière avec le Niger a vibré au rythme d’une opération médico-sociale exceptionnelle, orchestrée par la Direction de la Participation des Armées au Développement et aux Tâches d’Intérêt Public (DPADTIP) du Ministère de la Défense nationale. De fait, des consultations gratuites et des médicaments distribués sans frais : une initiative qui a attiré une affluence record, renforçant les liens entre soldats et civils dans une zone sensible.

 L’armée béninoise organise une opération médico-sociale exceptionnelle à Malanville. Consultations gratuites, lutte contre le paludisme et coproduction de la sécurité : un geste fort pour les communautés vulnérables.

Malanville : des consultations pour tous les maux, le paludisme en tête d’affiche

 

Les médecins militaires du centre médico-social de la garnison de Parakou ont tenu le haut du pavé, prenant en charge une foule de patients venus pour des affections variées : infections, inflammations, dermatoses, maladies endémiques, voire troubles cardiovasculaires. Toutefois, le paludisme, fléau local amplifié par les pluies et la proximité du fleuve Niger, a dominé les motifs de consultation. « Par conséquent, c’est le principal ennemi ici, et ces journées comme celle-ci sauvent des vies en amont », confie un soignant, entre deux prises de tension.

Cette action s’inscrit dans la tradition de l’armée béninoise de se rapprocher du peuple, surtout dans les communes comme Malanville, bastion de la lutte antiterroriste. Le Ministre de la Défense, Fortunet Nouatin, et le Président Patrice Talon, Chef suprême des armées, y voient un moyen essentiel de bâtir la confiance. Mama Adamou Bouraima, présent sur place, n’a pas caché sa satisfaction : « En effet, je salue ce geste qui humanise les forces de défense. J’espère que ces initiatives se multiplieront, et c’est pourquoi j’exhorte les habitants à plus d’hygiène pour prévenir les épidémies. »

L’armée, « Partenaire Fiable » pour la coproduction de la sécurité

 

Pour le Chef d’Escadron Agossoukpé Aquilas, responsable de la DPADTIP, l’enjeu dépasse largement le cadre sanitaire. « La relation de confiance entre l’armée et la population constitue un pilier essentiel de la sécurité nationale », a-t-il affirmé, en soulignant que les forces armées, émanation du peuple, doivent être perçues comme des alliées du quotidien.

Par ailleurs, cette opération incarne une stratégie de coproduction de la sécurité : les militaires sortent des casernes pour accompagner les citoyens sur le terrain. « L’engouement des populations nous réjouit, et nous remercions chaleureusement le Colonel Major Tétédé Idjouola, Directeur de la DPADTIP, pour l’organisation exemplaire de cette initiative », a-t-il conclu.

Du côté civil, le Maire Gado Guidami a applaudi l’affluence et appelé à l’unité : « En d’autres termes, collaborons étroitement avec les forces de défense pour préserver la paix et la stabilité dans nos localités. » Son message résonne dans une commune où la vigilance est de mise, et où ces gestes solidaires tissent un filet de résilience.

 L’armée béninoise organise une opération médico-sociale exceptionnelle à Malanville. Consultations gratuites, lutte contre le paludisme et coproduction de la sécurité : un geste fort pour les communautés vulnérables.

Malanville :  un pas concret vers plus de proximité

 

Finalement, cette journée à Malanville n’est pas qu’un pansement temporaire : elle incarne la volonté des forces armées de consolider leurs liens avec la Nation, un par un, consultation après consultation. Dans les jours qui suivent, les échos de cette opération pourraient bien inspirer d’autres initiatives, ce qui rappelle aussi  que la santé et la sécurité se conjuguent au pluriel – et au plus près des gens.

 

Une armée au service du lien social

En conclusion, l’opération médico-sociale menée à Malanville ne se limite pas à une distribution de soins : elle incarne une vision élargie de la sécurité, fondée sur la proximité, la solidarité et la confiance. En conjuguant engagement militaire et action sanitaire, les forces armées béninoises rappellent leur rôle de partenaires du quotidien, capables d’intervenir là où les besoins sont les plus criants. Dans une commune frontalière exposée aux défis sanitaires et sécuritaires, cette initiative trace aussi une voie prometteuse : celle d’une coproduction de la paix, où chaque consultation devient un acte de résilience partagée.

Parakou : lancement de la Phase 3 du Microcrédit Alafia

À Parakou, la Phase 3 du Microcrédit Alafia a été lancée en fanfare. Portée par la ministre Véronique Tognifodé, cette initiative nationale propose des prêts simplifiés jusqu’à 200 000 FCFA pour les plus vulnérables, avec un objectif clair : autonomiser les foyers modestes et stimuler l’entrepreneuriat local.

 

Parakou, 3 octobre 2025 – Des femmes entrepreneures de Parakou aux marchés ruraux de l’Atlantique, le microcrédit Alafia touche désormais plus de 800 000 foyers vulnérables au Bénin. C’est pourquoi ce jeudi 2 octobre, la phase 3 de ce programme gouvernemental a été lancée simultanément dans tous les départements, marquant une étape clé dans la lutte contre la pauvreté. À Parakou, sous le haut patronage de Véronique Tognifodé, Ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, la place Tabéra a accueilli une cérémonie où témoignages et engagements se sont entremêlés, illustrant un outil financier repensé pour plus d’équité et d’efficacité.

 Le Bénin lance la Phase 3 du Microcrédit Alafia : prêts jusqu’à 200 000 FCFA, procédures digitalisées, et soutien renforcé aux femmes et entrepreneurs vulnérables. Une avancée majeure pour l’inclusion économique.

Une phase 3 sous le signe de l’inclusion renforcée

 

La matinée a débuté par un mot de bienvenue du maire de Parakou, qui a salué l’affluence des participants – des élus locaux aux sages traditionnels, en passant par des députés et des ministres conseillers tels que Mariam Djaouga Sacca et Sacca Kina Bio Guerra. Ensuite, Joël Affoyon, directeur général du Fonds national de la microfinance (FNM), a rappelé les ambitions de cette nouvelle étape : simplifier l’accès au crédit pour stimuler les activités génératrices de revenus, particulièrement chez les femmes, qui représentent 82 % des bénéficiaires.

Des témoignages ont alors pris le relais, avec des femmes venues partager leurs histoires. Une commerçante a évoqué comment un prêt initial avait permis d’agrandir son étal de produits vivriers, tandis qu’une autre a décrit l’impact sur son foyer : « Avec ces 100 000 FCFA, j’ai acheté du matériel pour mes transformations alimentaires, et donc aujourd’hui, ma famille mange mieux. » Ces récits, simples et concrets, ont mis en lumière les transformations palpables dans les ménages et les petites entreprises.

Connectée en visio avec d’autres points focaux du FNM à travers le pays, la Ministre Tognifodé a pu mesurer l’enthousiasme national. Parmi les invités d’honneur figuraient également Conrad Gbaguidi, Président du Conseil économique et social, l’ancien ministre Samou Seïbou Adambi, le préfet du Borgou, et des responsables des institutions de microfinance partenaires, aux côtés d’opérateurs GSM facilitant la digitalisation.

 Le Bénin lance la Phase 3 du Microcrédit Alafia : prêts jusqu’à 200 000 FCFA, procédures digitalisées, et soutien renforcé aux femmes et entrepreneurs vulnérables. Une avancée majeure pour l’inclusion économique.

Des réformes pour corriger les failles du passé

 

Dans son allocution, Véronique Tognifodé n’a pas éludé les ombres du passé. Revenant au diagnostic de 2016 – un système « politisé, opaque, marqué par des rançonnements et des lenteurs » –, elle a détaillé les correctifs apportés : une digitalisation complète des procédures, un allègement des conditions d’accès, et une insistance sur le remboursement pour assurer la pérennité. « En effet, le microcrédit n’est viable que si chaque bénéficiaire en devient un relais pour les autres », a-t-elle insisté.

Les chiffres avancés par la ministre parlent d’eux-mêmes : près de 50 milliards de FCFA déjà décaissés depuis le lancement, au bénéfice de ces 800 000 personnes. La phase 3 porte l’enveloppe des prêts jusqu’à 200 000 FCFA, avec des frais de retrait et de remboursement gratuits, et des modalités simplifiées pour toucher les plus vulnérables. Un engagement salué par les bénéficiaires présentes, dont l’émotion était palpable face à ce soutien tangible.

Un suivi local pour une durabilité partagée

 

Les élus locaux n’ont pas été en reste. Le maire de Parakou a réaffirmé son rôle dans un « suivi rigoureux » pour préserver le dispositif, une promesse reprise par ses homologues d’autres communes. Les sages et notables, témoins de ces avancées, ont exprimé leur fierté, voyant dans Alafia un levier de cohésion sociale.

À travers cette initiative, le gouvernement de Patrice Talon réaffirme sa feuille de route : un social structuré, centré sur les populations les plus exposées à la précarité. Même si des défis persistent – comme veiller à un remboursement fluide –, la phase 3 d’Alafia pourrait bien consolider un cercle vertueux, où chaque crédit accordé devient un pas vers l’autonomie économique. Pour les Béninoises et Béninois impliqués, c’est une opportunité concrète ; par conséquent, pour le pays, c’est un investissement dans un avenir plus inclusif.

 Le Bénin lance la Phase 3 du Microcrédit Alafia : prêts jusqu’à 200 000 FCFA, procédures digitalisées, et soutien renforcé aux femmes et entrepreneurs vulnérables. Une avancée majeure pour l’inclusion économique.

Un investissement dans l’avenir inclusif du Bénin

 

En définitive, le lancement de la phase 3 du microcrédit Alafia marque un tournant décisif dans la stratégie sociale du Bénin. En s’appuyant sur les leçons du passé – notamment la nécessité de corriger l’opacité et les lenteurs – le gouvernement a su proposer un outil financier repensé et plus accessible.

Ainsi, grâce à la digitalisation, à l’augmentation du montant des prêts (jusqu’à 200 000 FCFA) et à la suppression des frais, le programme confirme sa vocation à toucher réellement les 800 000 foyers les plus vulnérables, avec une attention particulière portée aux femmes entrepreneures.

Si la pérennité du dispositif repose désormais sur la responsabilité partagée entre l’État, les institutions de microfinance et surtout les bénéficiaires à travers un remboursement rigoureux, l’élan national observé à Parakou et dans tous les départements témoigne d’une forte adhésion. Le microcrédit Alafia n’est plus seulement une aide, mais bien un levier de cohésion sociale et un pas concret vers l’autonomie économique. C’est, pour le Bénin, un investissement stratégique dans un avenir plus équitable et inclusif.

Cotonou : MTN Home révolutionne l’internet fixe au Bénin

MTN Bénin et Faghal lancent MTN Home, une offre d’internet fixe 4G/5G sans frais d’installation, conçue pour les familles et les petites entreprises. Une solution fluide, stable et accessible, taillée pour le quotidien numérique béninois.

 

Cotonou, 3 octobre 2025 – Dans un pays où le haut débit reste un luxe pour beaucoup, MTN Bénin et son partenaire Faghal ont levé le voile jeudi sur MTN Home, une offre d’internet fixe qui promet une navigation fluide grâce à l’élimination des frustrations liées aux coupures intempestives. Destinée aux familles et aux petites entreprises, cette solution 4G et 5G inclut un routeur gratuit et une installation sans frais, pour un coût mensuel modéré. En effet, avec une capacité de connexion simultanée pour jusqu’à 64 appareils, elle s’attaque directement aux besoins quotidiens : télétravail, streaming ou cours en ligne, sans le stress d’un débit qui s’effondre.

 

Une formule simple contre les galères numériques

 

MTN Home se distingue par sa promesse de continuité : une fois le volume de données épuisé, la connexion ne ralentit pas, contrairement aux forfaits classiques. Le pack 4G, à 15 000 FCFA par mois pour un engagement de six mois, offre 50 Go initiaux, maintenus stables pendant 30 jours même après consommation. La version 5G monte à 19 000 FCFA pour 12 mois, avec 70 Go et la même garantie de fluidité.

« Avec la 4G, vous bénéficiez d’une connexion de 50 gigas. Mieux encore, après ces 50 gigas, vous continuez à profiter d’une connexion stable et fixe pendant 30 jours. Aucun frais d’installation n’est demandé », a expliqué Yannick-Thierry Agossou, Home Data & Devices Manager chez MTN, lors du lancement.

Par ailleurs, Edouard Douvi, Home Data Specialist de l’opérateur, a insisté sur l’évolution par rapport aux offres précédentes : « Pour 15 000 francs CFA, vous avez 50 gigas, contre seulement 20 gigas dans l’ancienne offre. Même lorsque vos gigas sont consommés, la connexion reste stable, fluide et efficace. Vous pouvez continuer vos appels vidéo, vos sessions de streaming ou de travail en ligne, tout comme si vous disposiez encore du volume initial. » Un atout précieux au Bénin, où les pannes d’électricité et les réseaux instables compliquent souvent le quotidien connecté.

 

Un partenariat de longue date au service de la digitalisation

 

Ce lancement n’est pas un coup isolé : en réalité, il s’inscrit dans une collaboration de près de 25 ans entre MTN et Faghal, deux acteurs clés des télécoms béninoises.

« Après de longs mois de travail, nous sommes heureux de dévoiler un projet essentiel pour MTN, destiné à apporter le haut débit dans toutes les familles de la manière la plus simple possible et, par conséquent, à accélérer la digitalisation », a déclaré Sayo Ghazal, directeur général adjoint de Faghal. De son côté, Uche Ofodile, directrice générale de MTN Bénin, a salué cette alliance : « C’est avec un immense enthousiasme que nous lançons MTN Home aux côtés de notre partenaire de longue date, Faghal. »

Pour les utilisateurs, l’intérêt est tangible : une famille peut basculer sans heurt du dîner en visioconférence à une soirée Netflix, tandis qu’une petite entreprise gère ses stocks en ligne sans interruption. « Si vous voulez vous divertir, c’est la solution. Si vous voulez apprendre, vous instruire ou travailler depuis chez vous, c’est aussi la solution », a résumé Agossou, évoquant un service taillé pour le Bénin d’aujourd’hui, où l’accès numérique devient un levier d’égalité.

 

 MTN Home : vers une connectivité plus inclusive ?

 

En somme, avec MTN Home, l’opérateur vise à démocratiser le haut débit fixe, un marché en pleine croissance au Bénin où les abonnements mobiles dominent encore. Disponible dès à présent via les agences MTN ou en ligne, cette offre pourrait bien changer la donne pour des milliers de foyers. Toutefois, reste à voir comment elle s’adaptera aux réalités locales, notamment dans les zones rurales encore sous-équipées. En attendant, pour ceux qui en ont marre des buffers interminables, c’est une option qui mérite un test – stable, abordable et sans surprise.

Africa Facts Summit 2025 à Dakar : une riposte collective contre la désinformation

 

L’Africa Facts Summit 2025 réunit plus de 200 acteurs de l’information à Dakar pour contrer la désinformation en Afrique francophone. Panels, ateliers et stratégies EMI rythment ce rendez-vous continental, où journalistes, chercheurs et fact-checkeurs posent les jalons d’une riposte collective face aux récits toxiques.

 

Dakar, 2 octobre 2025 – Ce matin, sous les baies vitrées d’un hôtel du centre-ville, des murmures animés emplissent la salle de conférence tandis que des carnets s’ouvrent et des laptops s’allument. L’Africa Facts Summit 2025, quatrième édition de ce rendez-vous continental, a ouvert ses portes hier à Dakar pour deux jours d’échanges intenses. Plus de 200 journalistes, fact-checkeurs, chercheurs et acteurs civils se pressent ici, dans la capitale sénégalaise, pour la première fois dans un pays francophone, dans le but de contrer la désinformation qui mine les sociétés africaines.

Des partenariats stratégiques pour des solutions locales

 

Organisé par Africa Check en partenariat avec des acteurs comme l’Union européenne, la GIZ et Code for Africa, ce sommet vise à partager les meilleures pratiques de vérification des faits, à renforcer la coopération entre médias du continent et à élaborer des stratégies d’éducation aux médias et à l’information (EMI) adaptées aux contextes locaux.

Au menu : panels, ateliers et même les Fact-Checking Awards, pour récompenser les efforts en première ligne. Puisque les élections à venir – au Sénégal, au Burkina Faso ou ailleurs – se jouent aussi sur le terrain informationnel, ces discussions touchent au cœur des enjeux : sécurité, cohésion sociale et stabilité démocratique.

À ce titre, Fakt, initiative ouest-africaine de fact-checking, est fièrement représentée par Badal Fohmoh, venu porter la voix de son organisation et échanger sur des solutions concrètes pour sensibiliser les jeunes et défendre une presse libre.

Désinformation et santé mentale : un enjeu sous-estimé

 

Parmi les premières interventions, le Dr Hemes Nkwa de YOHEDA a mis en lumière un aspect souvent sous-estimé : l’impact de la désinformation sur la santé mentale.

« Les fake news et rumeurs alimentent la peur, la confusion, l’anxiété sociale et une perte de confiance entre communautés et institutions », a-t-elle averti.

De ce fait, à l’approche d’élections cruciales, ce « climat informationnel toxique » risque d’exacerber les tensions et de peser sur le bien-être collectif. Son appel est clair : il faut intégrer fact-checking, EMI et santé publique pour des sociétés plus résilientes.

Africa Facts Summit 2025 Dakar fact-checking Afrique francophone : journalistes, experts et institutions unissent leurs forces contre la désinformation et pour une presse libre.

Africa Facts Summit 2025 à Dakar : une réponse institutionnelle en construction

 

De son côté, Habibou Dia, directeur de la communication au ministère sénégalais de la Communication, a proposé une stratégie structurée. Il a insisté sur la fiabilité de l’information via un fact-checking renforcé, des partenariats internationaux et des cellules de vérification dans chaque rédaction. En plus,  Il a demandé d’ accorder la priorité aux jeunes et aux publics vulnérables hors circuit scolaire, tout en garantissant liberté d’expression et accès à l’information.

« Rapprochons le fact-checking et l’EMI des citoyens, sur toutes les plateformes où ils s’informent », a-t-il lancé, soulignant un défi collectif pour l’avenir.

Africa Facts Summit 2025 Dakar fact-checking Afrique francophone : journalistes, experts et institutions unissent leurs forces contre la désinformation et pour une presse libre.

Liberté de la presse : un fil rouge sous tension

 

Au fil des débats, un fil rouge émerge : la liberté de la presse sous pression en Afrique de l’Ouest. Des journalistes arrêtés ou intimidés au nom de la « sécurité nationale » ou de la « lutte contre les fake news » instillent un climat de peur, ce qui favorise l’autocensure et prive les citoyens d’un débat pluraliste.

« Défendre les journalistes, c’est protéger le droit de chacun à une information libre, laquelle est essentielle à la démocratie », résume un participant.

En somme, pour les Africains, le fact-checking n’est pas un luxe, mais une nécessité pour les jeunes, les médias et les démocraties.

Alors que le sommet entre dans sa seconde et dernière journée, ces échanges posent les bases d’actions concrètes. Un pas de plus vers un continent mieux armé contre les récits toxiques, une vérification à la fois.

 

Africa Facts Summit 2025 à Dakar : une riposte collective en marche

 

En conclusion, à Dakar, l’Africa Facts Summit 2025 trace une voie claire : celle d’un continent qui s’organise pour contrer la désinformation, protéger ses médias et renforcer la démocratie. Une vérification à la fois, les acteurs africains bâtissent un écosystème informationnel plus juste, plus fiable et plus résilient.

Gen Z 212 : la jeunesse marocaine secoue les rues

Ce qui n’était qu’un fil de discussion sur Discord est devenu un mouvement national. En effet, le collectif Gen Z 212, né en ligne le 18 septembre, mobilise des milliers de jeunes dans les rues du Maroc pour dénoncer les inégalités et les dysfonctionnements des services publics.

 

Rabat, 2 octobre 2025 – Mercredi midi, sur les places ombragées de Rabat, un groupe de jeunes, smartphones en main, scande des slogans rythmés par des tambours improvisés. Ce qui a commencé comme un fil de discussion sur Discord s’est mué en manifestations dans une dizaine de villes : Casablanca, Agadir, Marrakech.

Le collectif Gen Z 212 – un clin d’œil au code téléphonique du Maroc – rassemble des milliers de voix, dans le but de réclamer des réformes concrètes : éducation, santé, transparence. Ainsi, entre tambours improvisés et slogans viraux, une génération connectée impose sa voix dans l’espace public.

Manifestations Gen Z 212 Maroc : des milliers de jeunes réclament des réformes sur l’éducation, la santé et la gouvernance. Tensions, mobilisation et espoir.

De Discord aux rues : naissance d’un mouvement

 

Avec plus de 100 000 membres sur son serveur Discord, et des relais sur TikTok et Telegram, le mouvement a émergé d’une frustration palpable : un chômage des jeunes flirtant avec les 35-39 %, des hôpitaux sous-équipés et des écoles délaissées, tandis que des fonds massifs sont alloués aux stades de la Coupe du monde 2030.

De plus, la mort de huit femmes dans un hôpital mal approvisionné à Agadir a cristallisé la colère. Ce drame, perçu comme le symbole d’une négligence systémique, a transformé la frustration numérique en mobilisation physique. Par conséquent, les cortèges réclament des « hôpitaux, pas de stades », et une gouvernance transparente.

Gen Z 212 :  des rassemblements sous tension

 

Depuis le 27 septembre, les manifestations ont gagné Casablanca, Marrakech, Agadir et d’autres villes. Toutefois, initialement pacifiques, elles ont dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre, ce qui a conduit à des véhicules incendiés et des bâtiments publics vandalisés. Le bilan est lourd : au moins deux morts – dont un à Lqliaa près d’Agadir, où la police a ouvert le feu en invoquant la légitime défense –, plus de 400 arrestations et 280 blessés, majoritairement des agents. Néanmoins, les manifestants, âgés de 18 à 22 ans pour la plupart, insistent sur leur engagement non violent, accusant des infiltrés de semer le chaos pour discréditer le mouvement.

Réactions gouvernementales et promesses de réformes

 

Sous pression, le gouvernement promet des discussions ainsi que des réformes. Cependant, le ministère de l’Intérieur, par la voix de son porte-parole Rachid El Jalfi, évoque des « transgressions aux mesures de sécurité » pour justifier les interventions. Sur X, les voix du collectif réaffirment leur engagement non violent : « Nous ne sommes pas des fauteurs de troubles, mais une génération d’éveil et de responsabilité. »

Manifestations Gen Z 212 Maroc : des milliers de jeunes réclament des réformes sur l’éducation, la santé et la gouvernance. Tensions, mobilisation et espoir.

Une jeunesse connectée face à l’immobilisme

 

Ce soulèvement s’inscrit également dans une dynamique mondiale portée par la Gen Z. Numérique, structurée et déterminée, cette jeunesse marocaine refuse l’attentisme. À Discord, les débats continuent ; dans les rues, l’appel à un Maroc plus juste résonne, un slogan à la fois.

 

Gen Z 212 : une génération connectée, une démocratie en mouvement

 

En définitive, le soulèvement du collectif Gen Z 212 ne se résume pas à une mobilisation ponctuelle : il incarne une rupture générationnelle, portée par des jeunes qui refusent le silence face aux inégalités. En d’autres termes, en investissant les rues comme les plateformes numériques, cette jeunesse marocaine redéfinit les codes de l’engagement citoyen.

À travers leurs slogans, leurs revendications et leur organisation décentralisée, les membres du mouvement posent une question essentielle : quelle place accorder à une génération qui veut construire, et non subir, l’avenir de son pays ?

Java-Est : Une course contre la montre pour les élèves piégés

Suite à un séisme de magnitude 6,5, les secouristes indonésiens fouillent les ruines d’une école islamique effondrée. Alors que des dizaines d’élèves sont encore piégés, la fenêtre critique de sauvetage se referme. Ce drame met en lumière la vulnérabilité des infrastructures urbaines face à une série de secousses qui ébranlent Java-Est.

 

Sidoarjo, 2 octobre 2025 – Mercredi matin, sous un ciel chargé de poussière, des équipes de secouristes creusent méthodiquement les décombres d’un bâtiment effondré, leurs pelles raclant le béton encore tiède. À Sidoarjo, dans la province de Java-Est, un séisme de magnitude 6,5 survenu mardi a aggravé une situation déjà tendue à cause d’une série de tremblements de terre dans les dernières 24 heures.

Au moins six personnes ont perdu la vie dans l’effondrement partiel d’une école islamique en construction, et ce, tandis que des dizaines d’élèves restent piégés sous les ruines, ce qui signifie que la fenêtre critique de 72 heures pour les sauvetages s’amenuise.

Une série sismique meurtrière frappe Java-Est

 

L’épicentre du principal choc, survenu en début d’après-midi, se situait au large de la côte est de Java, près de l’île touristique de Bali. De plus, une activité sismique accrue a précédé ce séisme : un tremblement de magnitude 6,0 a secoué la région plus tôt dans la journée, et les autorités avaient déjà signalé une secousse de 5,7 le 25 septembre. Au total, ces événements ont endommagé des habitations, des infrastructures et des bâtiments publics, blessant au moins trois personnes et semant la panique parmi les populations locales.

Séisme Sidoarjo Java-Est école islamique : au moins six morts, des élèves piégés, les secours s’activent face à l’urgence humanitaire.

Une école islamique effondrée à Sidoarjo

 

À Sidoarjo, l’Al-Khoziny Islamic Boarding School s’est partiellement écroulée au moment où des étudiants se rassemblaient pour les prières de l’après-midi, piégeant potentiellement des dizaines d’entre eux.

Les efforts de secours, menés par des équipes locales et soutenus par l’Agence nationale de gestion des catastrophes (BNPB), se heurtent à des obstacles : en effet, le séisme de 6,5 a compacté davantage les débris, rendant les fouilles plus ardues. Cinq survivants ont été extraits des ruines jusqu’à présent, mais les autorités estiment que le bilan pourrait s’alourdir.

Séisme Sidoarjo Java-Est école islamique : au moins six morts, des élèves piégés, les secours s’activent face à l’urgence humanitaire. Séisme Sidoarjo Java-Est école islamique : au moins six morts, des élèves piégés, les secours s’activent face à l’urgence humanitaire.

Des dégâts matériels étendus

 

La « Ceinture de feu du Pacifique » expose régulièrement l’Indonésie à une forte activité sismique, qui a déjà touché plus de 160 villes ces dernières années ; pourtant, cette série de secousses révèle encore la vulnérabilité persistante des structures urbaines.

En conséquence, au-delà des pertes humaines immédiates, les dégâts matériels s’étendent : des maisons fissurées à Java-Est, des routes endommagées et des interruptions d’électricité locales. Le gouvernement indonésien a mobilisé des ressources pour évaluer l’ampleur des impacts, tandis que des organismes comme GDACS ont émis des alertes vertes, indiquant un risque humanitaire modéré pour l’instant. Les secouristes, épuisés mais déterminés, poursuivent leurs opérations, un survivant à la fois, dans le but de battre la montre contre les heures critiques.

 

Un drame qui interroge la résilience urbaine

 

En conclusion, ce séisme à Sidoarjo rappelle la fragilité des infrastructures face aux catastrophes naturelles. Alors même que les secouristes poursuivent leur mission avec acharnement, la tragédie soulève des questions sur la sécurité des bâtiments en zone sismique et la préparation des collectivités face à l’urgence.

 

Leadership féminin : le Bénin inspire les élues du Sahel

Une délégation d’élues venues du Sénégal et des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) a rejoint le Caucus des femmes parlementaires du Bénin pour une séance de travail stratégique. L’objectif est double : premièrement, partager les avancées béninoises en matière de représentativité féminine et, deuxièmement, poser les bases d’une synergie régionale pour renforcer le pouvoir politique des femmes.

 

Porto-Novo, 2 octobre 2025 – Mardi après-midi, dans la salle polyvalente Antoine Kolawolé Idji du Palais des Gouverneurs, les chaises se sont remplies progressivement d’un cercle de femmes déterminées. Une délégation d’élues venues du Sénégal et des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) – Niger, Mali, Burkina Faso – a rejoint les membres du Caucus des femmes parlementaires du Bénin pour une séance de travail.

Organisée par le Gorée Institute et l’Institut pour la Gouvernance Démocratique (IGD), cette rencontre s’inscrit ainsi dans un voyage d’études visant à explorer les voies pour une meilleure représentativité féminine dans les instances de décision.

Rencontre Caucus femmes parlementaires Bénin AES : des élues du Sahel saluent les avancées du Bénin et explorent les leviers du leadership féminin en Afrique de l’Ouest.

Le Caucus béninois en vitrine régionale

 

À l’invitation de l’honorable Djamilatou Sabi Mohamed, présidente du Caucus, les visiteuses ont découvert l’expérience béninoise en matière de plaidoyer. Tout d’abord, l’honorable a remercié le président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou, pour son soutien. Puis, elle a retracé la genèse du Caucus. Depuis sa création en 2023, cette plateforme a mené des actions concrètes : plaidoyers, sensibilisations et lobbyings pour accroître la présence des femmes dans les sphères électives et décisionnelles, avec le soutien de partenaires comme l’IGD.

« L’immense contribution des partenaires, tels que l’IGD, a été essentielle pour atteindre nos objectifs », a-t-elle souligné, en insistant sur le rôle clé de ces soutiens techniques et financiers.

Leadership féminin : une progression saluée par les délégations

 

Or, ce qui retient particulièrement l’attention des déléguées, c’est ce bond qualitatif au Bénin : de la législature précédente à aujourd’hui, où 29 femmes siègent à l’Assemblée. Une progression qui, pour elles, mérite d’être décortiquée et adaptée à leurs contextes respectifs.

Le séjour, prévu pour une semaine, promet un programme dense : panels d’échanges, tables rondes et discussions thématiques sur le leadership et la gouvernance, avec notamment un focus sur le renforcement du pouvoir politique des femmes en zones fragiles. Telle est l’ambition qu’a détaillée le Dr Aziz Chabi Imorou, Directeur de l’IGD, en présentant l’agenda comme un espace pour des retours croisés et concrets.

Rencontre Caucus femmes parlementaires Bénin AES : des élues du Sahel saluent les avancées du Bénin et explorent les leviers du leadership féminin en Afrique de l’Ouest.

Leadership féminin : vers une synergie régionale pour la gouvernance

 

Doudou Dia, Directeur du Gorée Institute, a salué l’accueil et la portée de l’initiative : « Que l’expérience béninoise fasse école dans la région, afin de créer une synergie citoyenne des femmes au service de la gouvernance, de la paix et de la stabilité ouest-africaine. »

Mme Diago Ndiaye, au nom de sa délégation, a exprimé sa gratitude pour ces échanges fructueux, insistant :

« L’expérience béninoise doit non seulement être saluée, mais aussi répliquée. »

Rencontre Caucus femmes parlementaires Bénin AES : des élues du Sahel saluent les avancées du Bénin et explorent les leviers du leadership féminin en Afrique de l’Ouest.

Semer les graines d’un leadership féminin régional

 

Autour de la table, aux côtés de Djamilatou Sabi Mohamed, figuraient les députées Glawdys Tossou, Natacha Kpotchan, Sofiath Schanou Arouna, Denise Dègbédji et Gniré Fatouma Tony. Ces parlementaires béninoises ont partagé leurs parcours et stratégies. C’est ainsi que ces premiers dialogues posent les bases d’une collaboration régionale, où les avancées locales pourraient inspirer des réformes plus larges. Une semaine d’immersion qui, au fil des discussions, pourrait bien semer les graines d’un leadership féminin plus fort en Afrique de l’Ouest.

 

Un levier collectif pour transformer la gouvernance

 

Cette rencontre entre élues du Bénin, du Sénégal et des pays de l’AES dépasse le cadre d’un simple échange institutionnel. En réalité, elle incarne une dynamique de co-construction, où les expériences locales nourrissent une ambition régionale : celle d’une gouvernance plus inclusive, portée par des femmes engagées et stratèges. Par conséquent, en tissant des liens durables, ce voyage d’études ouvre la voie à une solidarité parlementaire féminine capable d’influencer les réformes, de renforcer la paix et de faire émerger une nouvelle génération de leadership en Afrique de l’Ouest.

Le 5e Forum des Maires de l’ONU : quand les villes redéfinissent le multilatéralisme

Les 6 et 7 octobre, plus de 160 municipalités convergeront vers le cinquième Forum des maires des Nations Unies. Sous le thème « Les villes façonnent l’avenir », cette édition marque un tournant : les collectivités locales s’affirment en effet comme des acteurs stratégiques du multilatéralisme, porteurs de solutions face aux crises globales. Il en résulte un agenda ambitieux, entre objectifs de développement durable et gouvernance urbaine.

Genève, 2 octobre 2025 – Imaginez un auditorium aux baies vitrées donnant sur le lac Léman, où des maires du monde entier, dossiers sous le bras, échangent sur des défis qui ne connaissent pas de frontières. Les 6 et 7 octobre, cette scène se matérialisera au cinquième Forum des maires des Nations Unies, placé sous le thème « Les villes façonnent l’avenir ».

L’événement, qui se tiendra dans la capitale suisse des diplomates, vise à amplifier la voix des collectivités locales dans les débats mondiaux, habituellement réservés aux États. C’est pourquoi ce Forum est le signe d’un basculement discret : le multilatéralisme s’ouvre aux territoires urbains, car ces derniers sont des laboratoires d’innovation confrontés aux urgences climatiques, sanitaires et sociales.

 

Forum des Maires de l’ONU : une gouvernance urbaine en dialogue avec le global

 

Depuis sa création en 2020 sous l’égide de la Commission économique pour l’Europe des Nations Unies (CEE-ONU), le Forum des maires a pour vocation de tisser une cohérence entre les niveaux local, régional et global de la gouvernance urbaine.

Plus de 160 villes y ont déjà pris part lors de ses éditions annuelles, profitant de ces rencontres pour partager des pratiques concrètes et dialoguer avec les États membres et les organisations internationales. L’objectif reste clair : offrir aux municipalités une place affirmée dans le débat multilatéral, afin de les positionner comme acteurs à part entière face aux crises planétaires.

 

Trois ODD au cœur des discussions

 

Plus précisément, cette édition se concentrera sur trois Objectifs de développement durable (ODD) : l’ODD 3 pour la santé et le bien-être, l’ODD 5 pour l’égalité des genres, et l’ODD 8 pour un travail décent et une croissance économique inclusive. En outre, les maires aborderont des enjeux urbains cruciaux, tels que le financement climatique, les examens locaux volontaires, ou les défis du logement abordable et durable.

 

Des figures clés pour une vision partagée

 

Parmi les intervenants, on retrouve des figures clés comme Christina Kitsos, vice-maire de Genève et présidente du Global Cities Hub ; Tatiana Molcean, secrétaire exécutive de la CEE-ONU ; et Anaclaudia Rossbach, directrice exécutive d’ONU-Habitat. Leur présence souligne la reconnaissance croissante du rôle des villes dans l’agenda international.

 

Forum des Maires de l’ONU :  le logement durable au cœur de la réunion ministérielle

 

Le forum s’étendra au-delà des deux jours prévus. En effet, le 8 octobre, une réunion ministérielle dans le cadre de la 86ᵉ session du Comité de l’UNECE sur le développement urbain, le logement et l’aménagement du territoire mettra l’accent sur le logement abordable et durable. Dix ans après l’adoption de la Charte de Genève pour un logement durable, les ministres devront avancer des actions tangibles face à une crise qui touche les métropoles ainsi que les villes moyennes.

Comme le note un expert d’ONU-Habitat, « sans des villes capables de loger dignement leurs habitants, aucun pays ne peut atteindre les objectifs de durabilité ». Dès lors, cette séquence d’événements illustre une interdépendance accrue entre échelles de gouvernance, où les initiatives locales nourrissent les stratégies nationales.

 

Forum des Maires de l’ONU : vers un multilatéralisme polycentrique

 

En conclusion, en institutionnalisant leur rôle, le Forum de Genève ne se limite pas à un échange de bonnes pratiques : il redessine progressivement la carte du pouvoir mondial, faisant des villes des piliers incontournables de l’agenda onusien pour 2030. Autrement dit, il s’agit d’un multilatéralisme polycentrique qui, pour affronter les crises globales, mise sur une cohabitation entre États et territoires.

Toutefois, des questions persistent : comment harmoniser les ambitions des maires avec les priorités étatiques ? Quelle légitimité accorder aux représentants locaux dans des négociations marquées par la souveraineté des États ?

 

 

Bénin : la session budgétaire clôture la 9ᵉ législature

La Conférence des présidents a fixé la rentrée parlementaire au 31 octobre. L’objectif est d’examiner et d’adopter la loi de finances 2026, dans une session qui marque la fin de la 9ᵉ législature. Ainsi, entre priorités budgétaires et campagne imminente, les députés s’apprêtent à boucler un mandat de transition sous haute cadence.

 

Porto-Novo, 2 octobre 2025 – Le 25 septembre dernier, dans les salons du palais des Gouverneurs, les présidents des groupes parlementaires, autour d’une table familière, ont tracé les contours de l’automne politique. Sous la présidence de Louis Vlavonou, la Conférence des présidents a entériné l’ouverture de la seconde session ordinaire de l’année le 31 octobre : une rentrée dédiée à l’examen et à l’adoption de la loi de finances pour 2026, comme le prévoit l’article 87 de la Constitution. Une étape classique, certes, mais qui prend ici une teinte particulière en ce qu’elle clôture la 9ᵉ législature.

 

Une législature courte, une session décisive

 

Installée en février 2023 pour un mandat transitoire de trois ans, cette assemblée s’apprête à boucler son cycle avec une cadence accélérée. Les travaux, prévus jusqu’au 31 janvier 2026, devront naviguer entre les priorités budgétaires et l’ombre grandissante de la campagne électorale, laquelle s’ouvrira le 26 décembre en vue des législatives du 11 janvier. Par conséquent, les débats seront resserrés, où chaque vote comptera pour poser les bases financières de l’année à venir, tout en tenant compte des contraintes temporelles.

 

Entre budget et bilan politique

 

Cette session budgétaire ne se limite pas à une formalité technique. En effet, elle incarne un moment symbolique pour les députés sortants, qui feront leurs adieux à l’hémicycle. À travers les amendements et les délibérations, se dessinera le bilan d’une législature de transition, marquée par la volonté de poser les bases financières de l’année à venir tout en respectant les contraintes institutionnelles.

 

Une session entre chiffres et héritage démocratique

 

Au-delà des chiffres, cette rentrée parlementaire rappelle le rythme inéluctable de la démocratie. Pour le Bénin, elle représente une étape de continuité institutionnelle, car chaque vote prépare le terrain pour la prochaine législature. Finalement, c’est une session budgétaire qui clôture un cycle, mais qui ouvre celui de l’alternance.

 

Kétou : le secrétaire exécutif révoqué en session extraordinaire

Kétou, 2 octobre 2025 – Dans une atmosphère tendue mais maîtrisée, le conseil de supervision de la mairie de Kétou, appuyé par la préfecture du Plateau, a acté la révocation du secrétaire exécutif Richard Tossou. De fait, cette décision stratégique s’inscrit dans une série de mesures similaires à travers le Bénin, ce qui illustre une volonté nationale de renforcer la redevabilité locale.

 

Une session municipale sous tension

 

Mardi dernier, dans la salle du conseil municipal de Kétou, l’air était chargé d’une tension contenue lorsque les membres se sont penchés sur un dossier sensible. En effet, en session extraordinaire, le conseil de supervision de la mairie, en concertation avec la préfecture du Plateau, a acté la fin des fonctions du secrétaire exécutif Richard Tossou. Une décision qui marque un virage dans la gestion locale, sans fanfare mais avec des implications claires pour l’équipe dirigeante.

 

Des résultats jugés insuffisants

 

Selon des sources proches du dossier, la révocation repose sur une « insuffisance de résultats » dans l’exercice des missions confiées à M. Tossou, en poste depuis 2022. Autrement dit, les autorités locales pointent un décalage entre les attentes et les réalisations concrètes, tant sur le plan administratif qu’opérationnel. De plus, le conseil communal, sous la houlette de la maire Lucie Sessinou, a soutenu et même initié la mesure, qui n’émane pas seulement du conseil de supervision. C’est elle qui a lancé la procédure formelle.

 

Une contestation mesurée

 

Cependant, de son côté, Richard Tossou conteste les griefs retenus contre lui. Dans une déclaration mesurée, il exprime l’espoir d’un réexamen de sa situation par les instances supérieures, tout en mettant en avant son engagement et les contraintes rencontrées sur le terrain.

 

Une tendance nationale à la rigueur

 

D’ailleurs, ce cas à Kétou s’inscrit dans une série de révocations qui jalonnent l’année 2025 dans les communes béninoises, ce qui témoigne d’une vigilance accrue sur la gouvernance locale. Ainsi, en avril, la secrétaire exécutive de la mairie de Porto-Novo a été écartée par arrêté du maire. Le 6 mai, Komi Biaou, secrétaire exécutif à Tanguiéta, a subi le même sort. Enfin, le 14 mai, le Conseil des ministres a prononcé la révocation des secrétaires exécutives des mairies d’Adjarra et de Toucountouna, pour des motifs graves impliquant des malversations financières et la falsification de documents.

Ces décisions successives traduisent donc une dynamique nationale visant à renforcer la redevabilité et l’efficacité au niveau communal.

 

Vers une gouvernance locale plus exigeante

 

Par conséquent, dans un contexte où les défis municipaux se multiplient, la révocation de Richard Tossou rappelle que les postes stratégiques exigent des résultats tangibles. Pour Kétou et ses homologues, c’est un signal fort : l’administration locale doit être réactive, rigoureuse et responsable. En d’autres termes, une révocation à la fois, c’est toute une culture de performance qui s’installe.