CIPQUE : le Bénin lance une réforme éducative inclusive avec l’appui de la Suisse

À Cotonou, le gouvernement béninois a installé le Comité Inter Ministériel d’Appui à la Qualité de l’Éducation (CIPQUE), en présence de partenaires internationaux. Cette instance vise à coordonner les efforts pour une éducation plus équitable, inclusive et résiliente, avec un appui stratégique de la Suisse.

 

Cotonou, 13 novembre 2025–Cotonou marque un jalon majeur dans la réforme éducative béninoise. Le mercredi 12 novembre, l’installation du Comité Inter Ministériel d’Appui à la Qualité de l’Éducation (CIPQUE) a réuni ministres et partenaires internationaux, sous l’œil bienveillant de la Suisse. L’organe vise à harmoniser les efforts pour une école plus équitable, où chaque enfant accède à un savoir transformateur. Avec une stratégie coopérative en vue, le Bénin s’engage pour un avenir éducatif résilient.

Le Bénin installe le CIPQUE à Cotonou pour renforcer la qualité de l’éducation, avec le soutien de la Suisse.

Pacte d’espoir » national : Le Bénin et la Suisse unis pour transformer l’école.

 

Ainsi, la cérémonie d’installation du CIPQUE, pilotée par le ministère des Enseignements Maternel et Primaire (MEMP), a posé les bases d’une coordination renforcée. Présidée par des figures clés du gouvernement, cette instance interministérielle regroupe en effet acteurs publics, exécutants et communautés locales pour évaluer et booster la qualité des apprentissages. Dès la session inaugurale, les échanges ont mis l’accent sur des approches inclusives, adaptées aux réalités rurales comme urbaines du Bénin.

Pour marquer l’engagement international, la Cheffe de la Coopération internationale suisse au Bénin a illuminé la clôture par un discours inspirant. Elle a célébré la richesse des débats et l’élan collectif observé, qualifiant cette étape de « tournant décisif pour une éducation intégrée et impactante ». Poursuivant son propos, elle a souligné que ce mécanisme nouveau implique tous les niveaux – des ministères aux villages – dans une responsabilité partagée. Elle a finalement conclu : « Transformons l’école en un engagement commun pour que filles et garçons, sans distinction, grandissent dans un Bénin équitable et solidaire », évoquant un « pacte d’espoir » national.

CIPQUE : Vers des ressources fraîches et une accélération de l’innovation pédagogique.

 

Pour aller au-delà des mots, l’horizon s’éclaircit avec une rencontre programmée dans les jours à venir entre la représentante helvétique et le ministre du MEMP. L’objectif sera de définir les contours d’une coopération suisse rénovée, axée sur des investissements ciblés en formation, infrastructures et équité genre. Grâce à cette alliance, déjà fructueuse, des ressources fraîches pourraient être injectées pour des programmes pilotes, alignés sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) et les priorités béninoises en matière d’éducation primaire.

Globalement, le CIPQUE s’inscrit dans une vision plus large : faire de l’éducation un moteur anti-chômage et de cohésion sociale au Bénin. Fort de l’engagement suisse, il pourrait accélérer la couverture scolaire rurale et l’innovation pédagogique, touchant des millions d’élèves. Les autorités appellent donc à une mobilisation générale pour que cet élan devienne irréversible.

En conclusion, en posant les fondations d’une gouvernance éducative partagée, le CIPQUE incarne l’ambition du Bénin : faire de l’école un levier de justice sociale, d’innovation et de prospérité durable. Avec l’appui de ses partenaires, en effet, le pays trace la voie d’une réforme qui place chaque enfant au cœur du développement national.

Sommet digital à Cotonou : ambitions, alliances et accélération

Les 17 et 18 novembre 2025, Cotonou accueillera un sommet régional sur l’innovation digitale, coorganisé par la Banque mondiale et les autorités béninoises. Objectif : accélérer la transformation numérique en Afrique de l’Ouest et du Centre, autour de l’intelligence artificielle, des emplois verts et du marché unique digital.

 

Cotonou, 13 novembre 2025 –  Cotonou s’apprête à vibrer au rythme de l’innovation digitale les 17 et 18 novembre. Coorganisé par la Banque mondiale et les autorités béninoises, ce sommet régional réunit des leaders publics, des investisseurs et des experts pour forger une Afrique de l’Ouest et du Centre plus connectée. Face à un taux d’accès internet stagnant à 40 %, l’événement met le cap sur l’IA, les emplois verts et des marchés transfrontaliers, transformant les défis en opportunités de croissance inclusive.

 

Sommet digital à Cotonou : un pari audacieux contre la fracture numérique

 

En effet, en Afrique de l’Ouest et du Centre, les infrastructures réseau couvrent souvent les territoires, toutefois l’usage reste limité : seulement quatre personnes sur dix surfent en ligne. De ce fait, ce sommet, pivot de la stratégie continentale à l’horizon 2030, vise à inverser la tendance en priorisant l’extension du haut débit et l’adoption massive des outils numériques. Ainsi, les décideurs, du Bénin au Cameroun, y verront une chance de combler l’écart avec les régions plus avancées, où la digitalisation accélère de 40 % les progrès vers les Objectifs de Développement Durable (ODD).

IA et compétences : l’innovation au service de la jeunesse

 

Pour atteindre ces objectifs, le programme prévoit des ateliers dédiés à l’intelligence artificielle, avec un focus sur la formation de milliers de jeunes aux métiers du futur. À titre d’exemple, des cas d’école, comme les startups béninoises en fintech, inspireront des échanges pour bâtir des hubs régionaux. « L’IA n’est pas un luxe, c’est un accélérateur d’emplois et de résilience », résume d’ailleurs un expert de la Banque mondiale. De ce fait, ces sessions pourraient débloquer des investissements pour des programmes pilotes, favorisant une économie numérique qui génère déjà des millions d’opportunités en sous-région.

 

Marché unique : des emplois et une croissance transfrontalière

 

Mais le cœur battant du sommet réside dans l’accélération du Marché Unique du Numérique, qui promet de créer des dizaines de milliers de postes en e-commerce et services digitaux. Pour ce faire, des panels exploreront l’harmonisation des régulations afin de fluidifier les flux transfrontaliers et de booster la compétitivité des PME. En effet, avec des engagements privés attendus à hauteur de milliards, cet événement pourrait catalyser des partenariats Bénin-Nigeria ou Côte d’Ivoire-Ghana, rendant l’Afrique de l’Ouest un acteur majeur du commerce en ligne mondial.

 

Déclarations et actions : vers une Afrique digitale résiliente

 

Prévu pour aboutir à une déclaration commune, le sommet évaluera les avancées de l’Union africaine et lancera parallèlement des mesures concrètes : subventions pour l’accès rural, normes éthiques en IA et fonds pour l’innovation. D’ailleurs, dans un contexte de crises globales, où le numérique a sauvé 70 % des ODD menacés, Cotonou deviendra le symbole d’une transformation qui lie productivité, inclusion et durabilité. Les acteurs privés, essentiels pour scaler ces écosystèmes, y trouveront ainsi un terrain fertile pour des deals impactants.

En somme, ce rendez-vous à Cotonou n’est pas qu’un forum : c’est un tremplin pour une sous-région dans laquelle le digital pourrait multiplier par deux la croissance économique d’ici 2030. Inscrivez-vous ou suivez les débats en live pour ne rien manquer.

En conclusion, ce sommet à Cotonou incarne une ambition partagée : faire du numérique un levier de croissance inclusive, de résilience économique et de souveraineté technologique. L’Afrique digitale ne se rêve plus, elle se construit — et cela commence ici.

Bénin : la CENA reçoit la Liste Électorale Informatisée, cap sur les élections de 2026

La Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) a  réceptionné, ce 12 novembre 2025, la Liste Électorale Informatisée (LEI) des mains de l’Agence Nationale d’Identification des Personnes (ANIP). Cette remise marque une phase déterminante dans la préparation des élections communales et législatives de janvier 2026, placées sous le signe de la transparence et de la crédibilité.

 

Cotonou, 12 novembre 2025- La Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) a officiellement reçu, ce mercredi, la Liste Électorale Informatisée (LEI) des mains de l’Agence Nationale d’Identification des Personnes (ANIP). De fait, cette cérémonie, tenue dans la salle de conférence de la CENA à Cotonou, marque une étape clé dans la préparation des élections communales et législatives prévues pour janvier 2026.

La CENA reçoit la Liste Électorale Informatisée de l’ANIP, marquant une étape majeure vers des élections inclusives et transparentes en janvier 2026 au Bénin.

Une collaboration institutionnelle exemplaire

 

Le Directeur général de l’ANIP, Aristide Adjinacou Gnahoui, a procédé à la remise officielle du document à Sacca Lafia, président de la CENA, en présence du Conseil électoral, du Directeur général des élections et de plusieurs cadres techniques.

D’ailleurs, cette transmission symbolise le fruit d’une coopération étroite entre deux institutions centrales du dispositif électoral béninois, chacune jouant un rôle déterminant dans la fiabilité du processus.

Un gage de transparence et de crédibilité

 

Dans son allocution, le président Sacca Lafia a salué la qualité du travail accompli par l’ANIP et souligné la nécessité d’une base de données électorale fiable et inclusive. Il a également réaffirmé l’engagement de la CENA à garantir des élections libres, transparentes et conformes aux normes légales.

 

 « La réception de cette liste marque notre passage à la phase opérationnelle. Elle constitue un outil essentiel pour la planification et la conduite des opérations électorales », a déclaré M. Lafia.

 

Liste électorale informatisée : vers une phase opérationnelle décisive

 

Avec cette remise, la CENA dispose désormais de la LEI actualisée, pierre angulaire de la logistique électorale à venir. Ainsi, cet outil permettra d’optimiser la répartition du matériel, la gestion des centres de vote et le déploiement des agents électoraux à travers tout le pays. En somme, cette évolution contribue à consolider la crédibilité du processus démocratique béninois,  à moins de deux mois des prochains scrutins.

À Pahou, la police béninoise démantèle un réseau d’arnaques mystiques en flagrant délit

À Pahou, une opération éclair de la Police Républicaine a mis fin à un réseau d’escroqueries mystiques. Trois individus ont été arrêtés en flagrant délit de “création monétaire” avec des portefeuilles enchantés et des faux billets. L’affaire, désormais entre les mains du CNIN, relance le débat sur les mirages occultes qui prospèrent dans les zones précaires du Bénin.

 

Cotonou, 12 novembre 2025 – Dans les ruelles d’Ahozon à Pahou, une opération policière rapide a mis fin à un réseau d’escroqueries superstitieuses. Trois hommes, spécialisés dans la vente de « portefeuilles enchantés » et de rituels de multiplication d’argent, ont été arrêtés en flagrant délit par la Police Républicaine. Cette saisie massive de faux billets souligne la vigilance accrue des forces de l’ordre face aux fraudes occultes qui ciblent les populations vulnérables au Bénin.

 

Raid surprise : la police frappe au cœur du mirage financier à Pahou

 

Les faits se sont déroulés dans une résidence discrète d’Ahozon, où les suspects menaient une démonstration bidon de « création monétaire ». Alertée par des signalements locaux, l’unité d’intervention a investi les lieux sans préavis, surprenant ainsi les individus en pleine mise en scène. En effet, cette méthode, mêlant supercherie et faux billets, vise les plus vulnérables en quête de prospérité rapide, avec des promesses de richesse instantanée via des savons « porte-fortune » ou des sacs talismaniques.

 

Butin impressionnant à Pahou : faux billets et outils de l’illusion

 

Par ailleurs l’assaut a révélé un arsenal complet d’escroquerie : une cinquantaine de coupures de 10 000 FCFA impeccablement imitées, des téléphones contenant des listes de victimes potentielles, des cartes SIM anonymes et divers accessoires pour truquer les « sortilèges ». Ces éléments, saisis sur-le-champ, illustrent aussi l’ampleur d’un commerce illicite qui circule dans les marchés informels du sud du Bénin, où la superstition pèse lourdement sur l’économie locale.

 

Aveux immédiats et transfert au CNIN : la magie s’évapore

 

Face aux preuves accablantes, les trois appréhendés n’ont opposé aucune résistance et ont rapidement confessé leurs méthodes. Transférés au Centre National d’Investigations Numériques (CNIN) pour un interrogatoire approfondi, ils risquent désormais des poursuites pour escroquerie aggravée et usage de faux. Cette affaire renforce les efforts des autorités pour démanteler ces réseaux, qui drainent des milliers de FCFA des poches des citoyens crédules.

 

Une alerte pour le Bénin : vigilance contre les mirages occultes

 

En somme, cette arrestation rappelle les dangers des arnaques mystiques dans un pays où la précarité alimente ces illusions. La Police Républicaine appelle à la prudence : vérifiez les offres trop belles pour être vraies et signalez les comportements suspects.
Dans un contexte de précarité croissante, ces pratiques occultes prospèrent. La vigilance collective et l’éducation restent les meilleurs remparts contre ces mirages dangereux.

« Tant que la misère persiste, les illusions prospèrent. Notre devoir est de traquer les fausses promesses et de protéger les esprits vulnérables. » — Officier de la Police Républicaine, lors du débriefing de l’opération

 

Le Bénin lance “JaimeMaLangue”, une IA inclusive pour préserver ses langues locales

Au Bénin, le projet “JaimeMaLangue” ambitionne de faire dialoguer l’intelligence artificielle avec les langues locales. En phase pilote sur le Fongbé, cette initiative participative portée par l’ASIN et l’IIDiA invite chaque citoyen à enregistrer sa voix pour nourrir une IA inclusive, ancrée dans l’identité culturelle du pays.

 

Cotonou, 12 novembre 2025 – Dans un pays où plus de 50 langues coexistent, le Bénin initie une révolution numérique inclusive. Baptisé « JaimeMaLangue », ce projet transforme chaque citoyen en contributeur actif d’une IA nationale capable de comprendre les dialectes locaux, avec une phase pilote dédiée au fongbé. Lancé hier à Cotonou par l’ASIN et l’Institut IIDiA, il vise ainsi à ancrer la technologie dans l’identité culturelle et à démocratiser l’accès aux outils digitaux.

Bénin : “JaimeMaLangue” veut entraîner une IA en langues locales grâce aux voix des citoyens. Une révolution numérique inclusive portée par l’ASIN et l’IIDiA.

“JaimeMaLangue”, une plateforme participative : chaque voix compte.

 

Dès aujourd’hui, le site jaimemalangue.bj est accessible à tous. L’inscription est simple : choisir sa langue, enregistrer des phrases du quotidien via micro, et les soumettre anonymement. En fait, ces enregistrements alimentent une base de données nationale validée par des linguistes, pour entraîner des algorithmes d’IA adaptés aux réalités béninoises.
« C’est notre chance de dialoguer avec les machines sans perdre notre essence », souligne un initiateur, appelant aussi à une mobilisation virale pour accélérer la collecte.

Du Fongbé à l’inclusion totale : un patrimoine numérisé

 

La phase initiale cible le Fongbé, parlé par des millions dans le sud du pays, mais l’ambition est continentale. En alliant innovation et préservation, le projet dépasse le monopole des langues dominantes comme le français ou l’anglais. Il répond également à une urgence : selon l’UNESCO, 40 % des langues mondiales risquent de disparaître d’ici 2100.
Au Bénin, cela ouvre la voie à des services publics, des applications éducatives et des chatbots en langues locales, favorisant ainsi l’inclusion des jeunes ruraux et l’accès à l’emploi.

Bénin : “JaimeMaLangue” veut entraîner une IA en langues locales grâce aux voix des citoyens. Une révolution numérique inclusive portée par l’ASIN et l’IIDiA.

Mobilisation nationale au du projet “JaimeMaLangue” : du citoyen lambda à l’expert culturel

 

Sous le slogan “Le Bénin parle au futur”, le lancement a réuni des techniciens, des linguistes et des artistes à Cotonou. L’ASIN et l’IIDiA misent sur l’empowerment : écoles, associations et diasporas sont invitées à participer à des ateliers de collecte.
« Partagez, enregistrez, innovez », lancent-ils, avec des tutoriels en ligne pour guider les novices. Par ailleurs, ce modèle participatif pourrait inspirer d’autres pays ouest-africains, où la fracture numérique exclut encore 60 % de la population.

 

Enjeux et perspectives : une IA béninoise au service de tous

 

Au-delà de la technologie, “JaimeMaLangue” tisse un filet de résilience culturelle face à la globalisation. Des partenariats avec Google et l’Union africaine sont envisagés pour étendre les modèles. Les premiers résultats attendus d’ici mi-2026 pourraient transformer la santé connectée, l’administration ou l’éducation en langues vernaculaires.

Rejoignez le mouvement : votre voix pourrait bientôt faire parler l’IA en Yom, en Gom… ou en toute autre langue du Bénin.

 

Abomey-Calavi : un vol de moto relance le débat sur les preuves numériques en justice

À Abomey-Calavi, un vol de moto présumé oppose une deux voisins, sur fond de vidéos de surveillance contestées. L’affaire, suspendue par le tribunal, soulève des questions sur la fiabilité des preuves numériques et les limites de la justice face aux technologies grand public.

 

Abomey-Calavi, 12 novembre 2025 – À Abomey-Calavi, une disparition de deux-roues a viré au thriller judiciaire. Un voisin est accusé de vol par sa voisine, sur la base d’enregistrements vidéo. Le tribunal de première instance a suspendu le dossier hier, laissant planer le doute sur la fiabilité des preuves. Cette affaire met en lumière les limites des technologies de surveillance dans les procédures pénales au Bénin.

 

Disparition soudaine : la moto de la voisine introuvable

 

Tout commence par une absence remarquée. La propriétaire d’une moto garée devant son domicile constate sa disparition et mène une enquête informelle. Les caméras installées chez un autre voisin capturent un suspect présumé : son propre locataire. Ces images, pivot de l’accusation, mènent droit au tribunal d’Abomey-Calavi, où l’homme est convoqué pour vol simple.

Ce cas illustre la montée en puissance des outils numériques dans les enquêtes locales, où une simple vidéo peut transformer un différend domestique en affaire judiciaire.

 

À la barre : déni catégorique et doutes techniques

 

Devant les juges, le prévenu nie en bloc. Il affirme n’avoir aucun lien avec le vol et conteste la fiabilité des enregistrements. Selon lui, la faible résolution des images et les angles trompeurs rendent toute identification incertaine.
« Ce n’est pas moi sur ces bandes », insiste-t-il, réclamant une expertise technique pour valider ou infirmer les preuves.

La partie civile, représentée par la voisine, maintient sa version, évoquant la proximité et les circonstances incriminantes. Cette confrontation souligne les limites des caméras domestiques dans les affaires judiciaires béninoises.

 

Renvoi de l’affaire de la moto à une date ultérieure : le juge réclame plus d’éléments

 

Après un échange tendu, le magistrat a décidé d’un ajournement. L’audience, tenue hier, est reportée pour permettre des analyses approfondies des vidéos, la collecte de témoignages supplémentaires et une éventuelle confrontation directe. Le tribunal exige des éléments concrets pour trancher, évitant ainsi un verdict hâtif.

Ce sursis, bien que frustrant, vise à garantir l’équité dans un contexte où les vols de motos explosent dans les banlieues de Cotonou et ses environs.

 

Verdict en suspens : vers un précédent numérique ?

 

En somme, il reste à savoir si de nouvelles preuves feront pencher la balance. Dans un Bénin confronté à une recrudescence des vols à la tire, cette affaire pourrait faire jurisprudence sur l’usage des preuves numériques. Le locataire, libéré sous contrôle judiciaire, attend le prochain round avec anxiété.

Une moto volée, une vidéo floue, et un procès suspendu : la justice béninoise face au défi numérique

Cybercriminalité : un duo de tenanciers de bar face à la CRIET

À Cotonou, un propriétaire de bar et son employé comparaissent devant la CRIET pour escroquerie en ligne. Tandis que l’un avoue, l’autre clame sa reconversion. Mais les preuves numériques retrouvées sur son téléphone sèment le doute. L’affaire, emblématique des défis judiciaires face à la cybercriminalité, est reportée à janvier.

 

Cotonou, 12 novembre 2025 – À Cotonou, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a mis en lumière un cas édifiant de cybercriminalité persistante. Un tenancier de bar et son employé, accusés d’escroqueries en ligne, ont comparu pour des pratiques frauduleuses. Si le second a craqué aux aveux, le premier jure avoir tourné la page. Mais des traces numériques compromettantes retrouvées dans son téléphone jettent le doute. L’affaire est ajournée jusqu’en janvier.

 

Un duo sous le feu des accusations à la CRIET

 

L’audience récente à la CRIET a porté sur des activités illicites en ligne impliquant un exploitant de bar-restaurant et son responsable opérationnel. Les charges visent des arnaques sophistiquées mêlant tromperies virtuelles et manipulations superstitieuses. Ce dossier s’inscrit dans la lutte contre les réseaux cybercriminels qui fragilisent l’économie béninoise, avec des pertes estimées à plusieurs millions de FCFA chaque année.

 

Aveux complets d’un côté, déni catégorique de l’autre

 

Le gérant n’a pas fait mystère de son rôle : il a reconnu les faits sans ambages, détaillant les mécanismes des fraudes. À l’opposé, le propriétaire clame son innocence totale. Il affirme avoir rompu avec ce milieu dès 2021 et s’être consacré à la gestion légitime de son établissement.
« J’ai changé de cap pour de bon », a-t-il plaidé, minimisant tout lien résiduel. Le contraste entre les deux versions a retenu l’attention du tribunal.

 

Le smartphone, témoin accablant des soupçons à la CRIET

 

Le revirement vacille face aux preuves numériques. Des analyses de son téléphone ont révélé des conversations douteuses : échanges sur des rituels marabout et des schémas d’escroquerie active. Ces éléments, extraits d’applications et de messageries, contredisent sa version de reconversion. La cour, dubitative, a scruté ces données comme un fil rouge reliant passé et présent.

 

Ajournement jusqu’au 12 janvier : une enquête sous haute tension

 

Sceptique quant à la crédibilité de la défense, le juge a opté pour un report au 12 janvier 2026. Ce délai permettra d’approfondir les vérifications numériques et d’entendre d’éventuels témoins. En attendant, les prévenus restent sous contrôle judiciaire, illustrant les défis de la justice béninoise face aux traces indélébiles du digital.

Face à la montée des cybermenaces, la CRIET intensifie ses opérations. Cette affaire rappelle que les preuves numériques sont désormais au cœur de la justice contemporaine.

 

 

Rejet des listes électorales : le Bénin face à une crise politique latente

À l’approche des élections communales de 2026, la Commission électorale béninoise a rejeté les listes du principal parti d’opposition, Les Démocrates, pour des motifs administratifs. Une décision qui ravive les tensions politiques, interroge la neutralité des institutions et pourrait fragiliser la confiance démocratique dans le pays.

 

Cotonou, 12 novembre 2025 – À quelques mois des élections communales de 2026, le Bénin frôle l’implosion politique. La Commission électorale nationale autonome (CENA) a invalidé les listes de candidatures du parti Les Démocrates, formation clé de l’opposition, pour des motifs d’incomplétude administrative. Ce revers, dénoncé comme une manœuvre d’exclusion, n’épargne pas la mouvance présidentielle : MOELE-Bénin, allié du régime, a également été recalé. Au-delà de cas isolés, ces décisions interrogent la neutralité des institutions et le risque d’une compétition biaisée.

 

Un rejet administratif qui sonne comme un verdict politique

 

Le 10 novembre, la CENA a publié la liste des partis éligibles, écartant Les Démocrates malgré un dossier volumineux : plus de 29 000 pièces pour couvrir les 546 arrondissements. L’instance électorale pointe 120 documents manquants sur 473 requis, un écart jugé rédhibitoire. Pourtant, les leaders de l’opposition, emmenés par l’ex-président Boni Yayi, dénoncent des obstacles bureaucratiques délibérés : retards dans la délivrance des quitus fiscaux, certificats de nationalité manquants, et intimidations ciblées contre leurs mandataires.

Ce double rejet, bien que politiquement contrasté, révèle des failles structurelles dans le processus de validation. MOELE-Bénin, pourtant proche du pouvoir, a vu sa liste rejetée pour un simple défaut de classement. Ces exclusions croisées soulignent des dysfonctionnements systémiques, mais nourrissent aussi les soupçons d’un « rouleau compresseur » anti-opposition.

 

L’opposition en ordre de bataille : recours et appel à l’audit

 

Lors d’une conférence de presse musclée à Cotonou le 11 novembre, Les Démocrates, par la voix de leur porte-parole Guy Mitokpè, ont rejeté la décision de la CENA. Ils affirment avoir couvert l’ensemble des postes électoraux et exigent un audit indépendant de tous les dossiers. « C’est du deux poids, deux mesures », tonne Mitokpè, évoquant ainsi un favoritisme flagrant envers certains concurrents.

Le parti, fort de son ancrage national, entend mobiliser toutes les voies légales — recours devant la Cour constitutionnelle, pétitions populaires — pour inverser la tendance. Il espère aussi porter le débat au niveau international, alors que l’Union africaine suit de près les réformes électorales en cours au Bénin.

 

Impacts sur la démocratie locale : un scrutin 2026 sous haute surveillance

 

Ces exclusions pourraient modifier le paysage communal, privant les électeurs de choix diversifiés dans des centaines d’arrondissements. Pour les analystes, c’est un signal d’alarme : après les tensions législatives de 2021, le Bénin peine à restaurer la confiance dans ses processus électoraux. Une opposition muselée pourrait aussi accroître l’abstention ou, pire, provoquer des contestations post-scrutin.

La CENA, sous pression, devra prouver son impartialité. Des observateurs comme l’International IDEA appellent à des audits transparents pour apaiser les tensions. En attendant, Les Démocrates transforment ce camouflet en cri de ralliement, boostant leur visibilité sur les réseaux sociaux.

 

Rejet des listes électorales : vers une médiation ou une escalade ? L’enjeu pour 2026

 

Avec encore quelques mois devant elle, la classe politique béninoise a le temps de corriger le tir. Mais si les recours échouent, les communales pourraient virer au bras de fer, testant la résilience démocratique du pays. Le Bénin, souvent cité comme modèle de stabilité en Afrique de l’Ouest, ne peut se permettre un scrutin entaché de soupçons ou de boycott.

Présidentielle 2026 : Talata passe sa visite médicale

Mariam Chabi Talata, colistière de Romuald Wadagni et candidate de la mouvance présidentielle, a entamé sa visite médicale officielle devant la Cour constitutionnelle du Bénin. Une étape obligatoire du processus électoral, destinée à vérifier l’aptitude physique et mentale des candidats à la magistrature suprême.

 

Cotonou, 11 novembre 2025 – La Cour constitutionnelle du Bénin a reçu, lundi, Mariam Chabi Talata, colistière de Romuald Wadagni et candidate de la mouvance présidentielle, pour sa visite médicale officielle, étape incontournable du processus électoral.

 

Examen médical obligatoire pour les candidats

 

Ainsi, conformément aux dispositions encadrant l’élection présidentielle, le collège de médecins assermentés — composé du Professeur Francis Tognon Tchegnonsi (psychiatre), du Professeur Léopold Houétondji Codjo (cardiologue) et de Mme Angèle Azon Kouanou (interniste) — a pris en charge Mme Talata pour sa visite médicale officielle. Dans ce cadre, ces praticiens ont réalisé les examens destinés à évaluer l’aptitude physique et mentale de la candidate à exercer les plus hautes fonctions de l’État, conformément à une exigence constitutionnelle préalable à toute validation de candidature.

 

Deux phases pour une évaluation complète

 

La visite médicale se déroule en effet en deux étapes. D’une part, la première phase, tenue au siège de la Cour constitutionnelle, a permis de réaliser les examens initiaux. D’autre part, la deuxième phase se tiendra au Centre National Hospitalier Universitaire (CNHU) et au Centre Hospitalier International de Calavi (CHIC), pour des analyses complémentaires destinées à confirmer l’état de santé de la candidate.

Une fois ces examens achevés, les résultats seront transmis au Président de la Cour constitutionnelle, qui en assure la confidentialité et l’intégrité.

 

Talata absente lors de la première convocation

 

Mme Talata n’avait pas pu se présenter lors de la première convocation médicale, du fait d’une mission officielle à l’étranger, indiquent ses services. Dès lors, sa présence ce lundi marque la régularisation de sa situation et la conformité de sa candidature aux exigences légales.

Avec cette étape médicale désormais engagée, la candidature de Mariam Chabi Talata poursuit son parcours réglementaire, dans le respect des exigences constitutionnelles qui encadrent l’élection présidentielle au Bénin.

 

Universités béninoises : la pénurie d’enseignants s’aggrave

La rentrée académique 2025-2026 de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) a mis en lumière une réalité préoccupante : les universités publiques béninoises se vident de leurs enseignants, mettant ainsi en péril la qualité de la formation et la pérennité des départements.

Abomey-Calavi, 11 novembre 2025 – Depuis 2019, plus de 200 enseignants ont quitté l’UAC, certains pour cause de retraite, dont l’ancien recteur, le professeur Brice Sinsin. En 2025, 35 autres enseignants ont également pris leur départ. De surcroît, une tendance similaire s’observe dans plusieurs autres universités publiques du pays.

Dans le même temps, les autorités n’ont recruté aucun enseignant titulaire depuis plusieurs années, ce qui contraint de nombreux départements à fonctionner avec des vacataires précaires, dépourvus de stabilité et d’encadrement suffisant.

Pénurie d’enseignants : une menace pour la qualité de l’enseignement supérieur

Face à cette situation, la pénurie d’enseignants expérimentés pose un défi majeur pour former les ressources humaines. Former un enseignant-chercheur jusqu’au grade de professeur nécessite plus de dix ans. À ce rythme, les autorités mettront plus d’une décennie à combler le vide, à condition qu’elles procèdent enfin à des recrutements significatifs.
En conséquence, les experts alertent : sans un renouvellement du corps enseignant, les universités risquent de ne plus pouvoir produire des diplômés compétents, essentiels pour le développement économique et social du pays.

La formation, clé du développement national

En effet, au-delà des infrastructures et des financements, aucun progrès durable ne peut se faire sans enseignants qualifiés et stables. Le président béninois lui-même avait qualifié, en 2016, le pays de « désert de compétences ». Par ailleurs, l’expérience d’autres pays, comme la Chine, montre que l’investissement dans l’éducation et la formation des enseignants est crucial pour bâtir une économie compétitive et innovante.

Former pour ne pas fermer.

Si rien n’est fait, les départements les plus fragiles risquent de disparaître, emportant avec eux des pans entiers de savoir et de compétences. Investir dans le recrutement et la formation des enseignants n’est plus une option : c’est une urgence nationale. Parce que sans transmission, il n’y a ni relève, ni avenir.