Bénin : une justice à portée de clics

Cotonou, 14 février 2025 — Le Bénin s’engage résolument sur la voie d’une justice modernisée, accessible et fluide. Un pas décisif vient d’être franchi avec l’annonce, hier, par le ministre de la Justice, Yvon Détchénou, de la mise en place imminente du Bureau d’Orientation des Usagers de la Justice (BOUJ). En effet, cet outil, conçu pour désengorger les juridictions et alléger le parcours des justiciables, se veut une boussole numérique permettant à chaque citoyen de suivre l’évolution de ses affaires judiciaires sans avoir à arpenter les couloirs des tribunaux.

Un guichet unique au service des justiciables

Dans un pays où l’accès à l’information judiciaire relevait autrefois du parcours du combattant, le BOUJ se positionne comme une interface révolutionnaire entre la justice et le citoyen. Installé au sein de chaque tribunal et cour d’appel, ce bureau s’érige en facilitateur, garantissant aux justiciables une information claire, instantanée et sans ambiguïté sur l’état d’avancement de leurs dossiers.

Mais l’innovation ne s’arrête pas là. Grâce à un dispositif numérique intégré, chacun pourra, depuis son domicile, consulter en quelques clics l’état de son affaire, les décisions rendues en son absence ou encore télécharger des documents essentiels comme l’attestation d’instance, l’acte de non-appel ou encore la copie d’un jugement. Un gain de temps inestimable pour les citoyens, souvent contraints par le passé à de longs déplacements et à des attentes interminables.

Le numérique au service de la justice : une révolution déjà en marche

Le projet BOUJ s’inscrit dans une dynamique plus large amorcée par le gouvernement béninois depuis 2016 : celle de la dématérialisation et de la connectivité des juridictions. En effet, sur les 23 juridictions que compte le pays, 18 bénéficient déjà d’une connexion en fibre optique, garantissant une transmission rapide et sécurisée des informations judiciaires.

L’un des jalons marquants de cette transformation numérique fut l’instauration, en 2020, du casier judiciaire électronique. Cette innovation a immédiatement rencontré un franc succès : 538 000 casiers B3 délivrés en ligne en seulement quatre ans. Une avancée qui a mis fin aux contraintes d’antan : plus besoin de se rendre physiquement dans la juridiction de naissance, plus d’incertitude sur les délais de délivrance. Désormais, en quelques démarches sur le portail national des services publics (service-public.bj), chaque citoyen, où qu’il soit dans le monde, peut obtenir son casier judiciaire en un temps record.

Une justice plus fluide et plus humaine

Le ministre Détchénou le souligne : avant 2016, l’obtention d’un simple document judiciaire relevait d’une véritable épreuve logistique et financière. Files d’attente interminables, frais de déplacement onéreux, délais incertains… Autant de freins aujourd’hui levés grâce à la digitalisation. Cette modernisation contribue non seulement à alléger le fardeau administratif, mais aussi à restaurer la confiance entre l’institution judiciaire et les citoyens.

À travers cette mue numérique, le Bénin illustre sa volonté d’ancrer la justice dans une nouvelle ère : celle de l’instantanéité, de la transparence et de la proximité. Si la technologie ne saurait à elle seule résoudre tous les défis judiciaires, elle demeure un levier puissant pour rendre le droit plus accessible et moins contraignant.

Dans un avenir proche, les citoyens béninois n’auront plus besoin de franchir le seuil d’un tribunal pour obtenir l’information qu’ils recherchent : la justice, désormais, viendra à eux.

Ramadan 2025 : Une expédition spirituelle entre la lune et la conscience

Par une concordance céleste scellée dans le calendrier hégirien, le mois sacré du Ramadan s’amorcera le samedi 1ᵉʳ mars 2025, déployant son tapis de dévotion pour près d’un milliard de fidèles. Bien plus qu’un jeûne, cette neuvième lune islamique incarne une odyssée introspective, où l’abstinence se mue en miroir de l’âme.

Les cinq fondations cardinales dans le Ramadan : un pilier nommé sobriété

Parmi les cinq colonnes de l’islam, aumône, pèlerinage, prière, profession de foi, le Ramadan se distingue par son ascèse diurne. De l’aube, marquée par l’énigmatique distinction coranique entre « fil blanc et fil noir », au crépuscule, le croyant s’astreint à une diète intégrale : ni nourriture, ni breuvage, ni fumée, ni intimité charnelle. Une privation sensorielle qui, loin de se réduire au ventre vide, vise à épurer l’intention, filtrer les actes et sublimer l’éthique.

Iftar : quand le soleil cède au partage. 

Chaque soir, l’astre solaire dessine un arc de trêve. L’iftar, repas de rupture, sonne l’heure d’une convivialité calculée au quintal de photons. L’horaire, variant selon les latitudes et les jours, transforme les tables en observatoires astronomiques domestiques. Dattes, lait, soupes : ces mets traditionnels ne sont que prétextes à un festin bien plus substantiel, celui de la solidarité.

L’Éphéméride lunaire : une danse de nuances

Prévu pour s’achever entre le 29 et le 30 mars, le Ramadan reste tributaire du ballet capricieux de la lune. La nuit du doute, probablement le 28 février, verra les autorités religieuses scruter l’horizon, chercheuses de ce croissant naissant qui clôturera le jeûne. Une incertitude rituelle, rappelant que la foi s’écrit parfois au conditionnel céleste.

Jeûner pour voir : le paradoxe de la privation éclairante

Le Coran érige ce mois en miroir grossissant de la conscience. En s’abstenant de ce qui est permis (eau, pain, amour conjugal), le musulman est invité à rejeter l’interdit avec une vigueur redoublée. Calomnies, colères, indifférences : autant de brèches dans l’édifice spirituel. « Le jeûne est une armure », disait le Prophète. Mais une armure qui, paradoxalement, rend vulnérable à la faim de l’autre, à sa solitude.

Empathie : la faim comme langue universelle

En mimant la précarité, le croyant ne se contente pas de ressentir : il transpose. L’estomac creux devient un alphabet, déchiffrant les silences des démunis. Cette pédagogie de la privation, maintes fois saluée par des études sociologiques, révèle un islam moins dogmatique qu’expérientiel : et si le paradis commençait dans un corps affamé, mais un cœur comblé ?

Entre calculs et contemplation : L’homme, ce pont cosmique 

À l’ère des applications prédisant l’imsak (moment de début du jeûne) à la seconde près, le Ramadan demeure un dialogue entre précision et abandon. Les fidèles, suspendus entre algorithmes et étoiles, incarnent une humanité hybride : technophile, mais mystique, rationnelle, mais en quête d’invisible.

Un mois, des éternités

Qu’il dure 29 ou 30 jours, le Ramadan 2025 ne se mesurera pas en cycles lunaires, mais en métamorphoses intimes. Dans un monde saturé de bruits et de surplus, ce jeûne millénaire offre une cure de désencombrement : vider pour mieux accueillir, taire pour mieux écouter, souffrir pour mieux unir. Une leçon simple, mais à l’amertume salutaire : parfois, c’est en renonçant qu’on se retrouve.

Le Japon renforce les capacités du CPADD avec un don de matériel roulant

Ouidah, 14 février 2025 – Son Excellence Monsieur UEZONO Hideki, Ambassadeur du Japon près le Bénin, a présidé hier une cérémonie de remise de matériel roulant au Centre de Perfectionnement aux Actions Post-conflictuelles de Déminage et de Dépollution (CPADD). Ce geste s’inscrit dans le cadre du soutien continu du Japon au renforcement des capacités opérationnelles du CPADD.

CPADD: un centre de déminage humanitaire en plein essor

En effet, le CPADD, établi en 2002 à Ouidah, est le seul centre de formation au déminage humanitaire en Afrique de l’Ouest. Il a pour mission d’apporter conseil et assistance aux pays africains touchés par le problème des mines terrestres et des munitions non explosées, en proposant des formations adaptées aux besoins des programmes de déminage humanitaire et des opérations de maintien de la paix sur le continent africain.

Par ailleurs, ce don de matériel roulant vise à améliorer la mobilité et l’efficacité des équipes du CPADD lors de leurs interventions sur le terrain. Il s’ajoute à une série d’initiatives soutenues par le Japon pour renforcer les capacités du centre. Par exemple, en 2020, un nouveau bâtiment de type R+1 a été inauguré à Ouidah, fruit de la coopération entre le Bénin, le Japon et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Ce bâtiment comprend deux blocs : un pour les sessions de formation et un autre pour l’hébergement des stagiaires.

En mai 2024, le CPADD a accueilli la visite de Son Excellence Monsieur Takahisa TSUGAWA, alors nouvel Ambassadeur du Japon près du Bénin, accompagné de M. Aoualé MOHAMED ABCHIR, Représentant Résident du PNUD au Bénin. Les deux autorités ont pu constater les réalisations du CPADD, financées par le Japon avec l’appui technique du PNUD Bénin, et ont réitéré leur engagement à soutenir le centre dans ses missions.

La coopération internationale pour la paix et la sécurité en Afrique

Le soutien du Japon au CPADD s’inscrit dans une démarche plus large de promotion de la paix et de la sécurité en Afrique. En 2015, lors d’une cérémonie de remise de matériel, le Chargé d’Affaires de l’Ambassade du Japon, M. Daini Tsukahara, avait déclaré : « Les hommes peuvent faire la guerre, ils peuvent aussi contribuer à l’avènement d’une vie meilleure. » Cette philosophie continue de guider les actions du Japon en faveur du déminage humanitaire et de la consolidation de la paix sur le continent africain. Le CPADD, grâce à ces appuis, renforce sa position en tant que centre de référence pour la formation au déminage humanitaire en Afrique de l’Ouest, contribuant ainsi à la sécurité et à la stabilité de la région.

 

Pratiques de marketing d’affiliation réussi : un cas réel

Comment le professionnalisme et l’analyse contribuent à augmenter les revenus

Le marketing d’affiliation est un domaine dans lequel le succès dépend directement de la stratégie, de l’analyse constante et de l’adaptation au marché. Dans cet article, nous examinerons le cas de l’un des partenaires expérimentés de 1xBet, qui a obtenu des résultats significatifs en 21 mois de travail. Son histoire n’est pas seulement un exemple de coopération réussie, mais aussi un ensemble de conseils pratiques pour ceux qui souhaitent créer une source de revenus stable dans ce domaine.

Le chemin vers le marketing d’affiliation

Ibourara  est un affilié avec de l’expérience en marketing en ligne, spécialisé dans la création de contenu et la gestion de campagnes publicitaires. Les principales motivations de la coopération avec 1xBet étaient la fiabilité de la marque et les conditions de rémunération attractives. Il a noté que le soutien de l’entreprise et les ressources disponibles lui ont permis de se familiariser rapidement avec le programme d’affiliation et d’élaborer des stratégies de promotion efficaces.

Stratégies d’acquisition et de fidélisation de la clientèle

L’une des principales approches d’un affilié à succès est l’utilisation de contenu de qualité et du CEO. La combinaison de ces outils vous permet non seulement d’attirer du trafic, mais également de fidéliser vos clients sur le long terme. L’arsenal d’un affilié performant comprend le travail avec les réseaux sociaux, un ciblage compétent et une analyse constante du comportement du public.

Conseil d’Ibourara : il est important non seulement de faire la publicité d’un produit, mais aussi d’aider les clients à résoudre leurs problèmes. Cette approche renforce la confiance et augmente le taux de conversion. Par exemple, si un client recherche une plateforme de paris fiable, il convient non seulement de l’amener sur le site, mais aussi de lui parler des avantages, de lui proposer une analyse de la stratégie de pari et de lui expliquer les conditions du jeu.

L’analyse et l’optimisation comme base d’une croissance stable

L’un des facteurs clés du succès est l’analyse régulière de l’efficacité des campagnes publicitaires. Notre héros suit attentivement les conversions, teste différentes approches et ajuste les stratégies en fonction du comportement du public.

Un exemple pratique : la concurrence dans le créneau étant forte, Ibourara a trouvé un moyen de se démarquer en se concentrant sur des segments d’audience spécifiques et en améliorant le ciblage. Cela a permis d’augmenter la précision de l’atteinte du groupe cible et de réduire les coûts publicitaires.

Résultats financiers et principales réalisations

Au cours de sa collaboration avec le programme d’affiliation 1xBet, Ibourara a pu réaliser un revenu stable de 10 000 à 15 000 dollars par mois, son record étant de 56 000 dollars. Il considère que la clé principale est de transformer les leads en clients réguliers, ce qui permet de percevoir un revenu passif stable.

Conseils pour les débutants

  1. Étudiez le produit. Plus vous connaîtrez la plateforme, plus il vous sera facile d’expliquer ses avantages à vos clients.
  2. Créez de la valeur. Les clients font confiance aux experts, alors ne faites pas que de la publicité, donnez-leur des conseils utiles.
  3. Soyez patient. Les résultats ne viennent pas instantanément : analysez votre travail, corrigez les erreurs et avancez.
  4. Optimisez votre publicité. Testez différentes stratégies, surveillez les conversions et ajustez votre approche.
  5. Développez-vous. Utilisez de nouveaux canaux de promotion, tels que le contenu vidéo ou les podcasts.

Nouveaux horizons et projets d’avenir

Aujourd’hui, Ibourara développe activement une stratégie de contenu vidéo pour élargir son audience et prévoit également d’augmenter les investissements dans la publicité payante et d’essayer de nouveaux canaux de promotion, tels que les podcasts.

Conclusion : Le succès dans l’univers du marketing d’affiliation dépend de l’analyse, de l’amélioration continue des stratégies et de la capacité à s’adapter aux changements du marché. L’histoire de notre héros prouve qu’avec la bonne approche, vous pouvez créer une source de revenus stable et développer votre entreprise.

 

Le soutien psychologique aux militaires : une impérative nécessité

Cotonou, 13 février 2025 —Dans l’ombre des batailles, loin des regards civils, un combat silencieux se joue : celui de la résilience mentale des militaires. Hier, au cœur du ministère de la Défense nationale, une initiative majeure a été portée sur les fonts baptismaux par les plus hautes autorités des Forces Armées Béninoises. En effet, sous l’impulsion du Général de Division Fructueux GBAGUIDI et avec l’aval du Ministre Alain Fortunet NOUATIN, la hiérarchie militaire engage une réflexion approfondie sur l’instauration d’un mécanisme de soutien et de prise en charge psychologique des soldats opérant en zones de conflit.

Par ailleurs, cette démarche, qualifiée de « chantier prioritaire » par les autorités militaires, vient combler un vide longtemps négligé : la détresse émotionnelle des combattants. Si l’aguerrissement physique demeure un prérequis incontournable, la robustesse psychique s’impose aujourd’hui comme un levier indispensable à l’efficacité opérationnelle. D’ailleurs, le Colonel Major Mathias ALIZANNON, Secrétaire Général du ministère, n’a pas manqué de souligner l’urgence de la situation : « La santé mentale de nos militaires n’est pas un luxe, c’est une composante essentielle de la sécurité nationale. »

Le Bénin lance une initiative pour soutenir psychologiquement ses militaires en zones de conflit, marquant un tournant fondamentalLe soutien psychologique aux militaires : Un poids invisible, un enjeu tangible

En plus, les traumatismes de guerre ne se lisent pas uniquement sur les cicatrices visibles. Ils s’insinuent insidieusement dans l’esprit des soldats, se manifestant par des troubles anxieux, des épisodes dépressifs, des insomnies, voire des cauchemars récurrents où ressurgissent les fantômes du champ de bataille. Loin d’être de simples désagréments, ces séquelles psychologiques constituent une menace tangible pour la stabilité émotionnelle des troupes et, par ricochet, pour l’efficacité des opérations militaires.

Le commandement militaire, conscient de cette réalité, entend structurer une réponse adaptée à travers un programme de prise en charge continue. L’idée force est d’offrir un encadrement psychologique dès la phase de préparation, de le maintenir pendant le déploiement et de l’étendre après le retour des soldats au pays. Une telle approche vise non seulement à réduire les séquelles post-traumatiques, mais aussi à anticiper leur survenue grâce à un accompagnement préventif.

Un écosystème pluridisciplinaire en action

Pour donner corps à cette ambition, la réflexion collective a réuni un aréopage d’experts : médecins militaires, psychologues, assistants sociaux et autres spécialistes de la santé mentale. Leur mission est d’élaborer une feuille de route pragmatique, bâtir une architecture fonctionnelle du dispositif et concevoir un plan d’action cohérent.

Cette démarche repose sur une conviction forte : un soldat soutenu psychologiquement est un soldat plus apte à remplir sa mission. Loin d’être une simple commodité, l’accompagnement mental devient un impératif stratégique. Le Colonel Major Mathias ALIZANNON l’a d’ailleurs martelé avec une insistance singulière : « Ce soutien psychologique ne doit pas être perçu comme une option, mais comme une priorité. »

Le Bénin lance une initiative pour soutenir psychologiquement ses militaires en zones de conflit, marquant un tournant fondamentalVers une armée plus résiliente

Avec cette initiative, les Forces Armées Béninoises amorcent une mutation décisive : celle d’une armée qui, au-delà de sa puissance de feu, prend en compte l’humain dans toute sa complexité. Dans un contexte où les conflits asymétriques et les menaces diffuses redéfinissent les champs de bataille, le mental devient une arme à part entière.

En posant les jalons de ce dispositif, l’armée béninoise envoie un signal fort : le guerrier du XXIᵉ siècle ne se mesure pas uniquement à son endurance physique, mais aussi à sa capacité à surmonter les épreuves invisibles. L’histoire militaire moderne retiendra sans doute cette évolution comme un tournant fondamental dans la manière d’appréhender le bien-être des forces au front. Une chose est sûre : la guerre ne se gagne pas seulement avec des armes, mais aussi avec des esprits préservés.

 

Djeddah : le Bénin et l’Arabie Saoudite signent un pacte culturel historique

Djeddah, 13 février 2025 — Alors que les minarets de Djeddah se découpent sous un ciel ocre, une alliance inédite se tisse en marge de la 13ᵉ Conférence des Ministres de la Culture du Monde Islamique. En effet, le Bénin, nation ouest-africaine au patrimoine plurimillénaire, et l’Arabie Saoudite, gardienne des lieux saints de l’islam, ont scellé mercredi un mémorandum d’entente qui transcende les simples échanges protocolaires. Ce pacte, loin d’être une simple encre sur papier, incarne une vision ambitieuse d’ériger la culture en colonne vertébrale du progrès socioéconomique.

À Djeddah, le Bénin et l'Arabie Saoudite signent un mémorandum d'entente lors de la 13e Conférence des Ministres de la Culture du Monde Islamique.Une diplomatie culturelle en mouvement 

Par ailleurs, sous l’impulsion du Président Patrice Talon, le Bénin mute en laboratoire de synergies transnationales. Déjà membre actif de l’ICESCO et bénéficiaire de programmes UNESCO tels que la Route des personnes mises en esclavage ou l’intégration du patrimoine immatériel dans l’éducation (PCI-ED), le pays renforce désormais ses liens avec le monde arabe. Le ministre Jean-Michel Abimbola, architecte de cette stratégie, souligne : « La mosaïque culturelle arabe, riche de ses dialectes, de ses arts et de ses récits historiques, offre un prisme inexploré pour féconder des dialogues inter-civilisationnels. »

Au-delà des frontières : des projets structurants à  Djeddah

L’accord avec Riyad ne se limite pas à des velléités symboliques. Il irrigue des projets concrets :

  1.  La Grande mosquée de Porto-Novo, joyau architectural en quête de renaissance, pourrait devenir un pôle d’études sur les influences islamiques en Afrique subsaharienne.
  2. Le centre culturel arabe de Cotonou, imaginé comme un carrefour d’expositions, de résidences artistiques et de colloques, vise à désenclaver les imaginaires, selon les termes du ministre.
  3. Des coopérations cinématographiques et culinaires ainsi qu’un fonds pour les arts visuels complètent ce dispositif, promettant un brassage inédit de créativité.

La culture, levain de l’économie 

L’ambition béninoise dépasse le folklore. En injectant des ressources substantielles dans la valorisation patrimoniale et les industries créatives du cinéma à la mode, le pays aspire à transformer sa culture en ressource économique pérenne. « Un film produit à Ouidah, une collection de textiles inspirée des tisserands de Nikki, peuvent devenir des leviers d’emplois et d’attractivité touristique », explique un conseiller du ministère.

À Djeddah, le Bénin et l'Arabie Saoudite signent un mémorandum d'entente lors de la 13e Conférence des Ministres de la Culture du Monde Islamique.Vers un hub culturel panafricain  

En s’affichant à Djeddah, le Bénin consolide son statut de plaque tournante culturelle. Son objectif est de devenir l’épicentre d’une Afrique interconnectée, capable de dialoguer d’égal à égal avec les géants arabes, asiatiques ou occidentaux. « Nous ne sommes pas à la recherche de protectorats culturels, mais de confluences », insiste Abimbola.

Perspectives : un modèle à suivre ? 

En somme, si les promesses de cet accord se concrétisent, le Bénin pourrait inspirer d’autres États africains à repenser leur soft power. À l’heure où les identités se redéfinissent entre globalisation et préservation, cette audace diplomatique rappelle que la culture, lorsqu’elle est pensée comme un écosystème vivant, peut transcender les frontières et les calculs économiques.

En quittant Djeddah, une question persiste : et si, demain, Porto-Novo ou Cotonou devenaient les nouvelles Alexandrie d’un dialogue des cultures réinventé ? Le Bénin, en tout cas, en a fait le pari.

 La vallée de l’Ouémé : symphonie hydraulique et agroécologique pour une nouvelle ère agricole béninoise

Cotonou, 13 février 2025 — À l’orée d’une décennie critique pour la sécurité alimentaire africaine, le Bénin a entamé une métamorphose ambitieuse avec le Projet de Développement des Infrastructures Agricoles et de Désenclavement de la Basse et Moyenne Vallée de l’Ouémé (PDIAD-BMVO). En effet, lancé hier sous l’égide du Ministre de l’Agriculture Gaston Cossi Dossouhoui, ce projet, chiffré à 144,8 millions d’euros, se présente moins comme un simple plan d’action que comme une ingénierie territoriale destinée à redéfinir les contours de l’autonomie alimentaire nationale.

Une ambition géométrique : du sillon à la scène économique

En plus, le PDIAD-BMVO, financé par un consortium incluant la Banque Islamique de Développement (65,99 milliards FCFA) et la BOAD (28 milliards FCFA), orchestre une transformation en cinq actes. Son objectif premier est de hisser la production de riz paddy à un million de tonnes annuelles d’ici à 2026, tout en désenclavant une région longtemps perçue comme un grenier en friche. Au programme : l’aménagement de 2 155 hectares de terres irriguées, une prouesse hydraulique, la création de 120 km de pistes rurales érigées en artères vitales et l’édification de quatre ponts stratégiques sur l’Ouémé, fluidifiant ainsi les échanges entre les rives gauche et droite.

Le Bénin lance le PDIAD-BMVO, un projet de 144,8 millions d’euros pour développer les infrastructures agricoles et désenclaver la vallée Infrastructures : l’architecture d’une renaissance agro-écologique  

D’ailleurs, le projet déploie une panoplie d’ouvrages conçus pour catalyser la chaîne de valeur:

  • 14 entrepôts et 28 aires de séchage, véritables cathédrales de stockage destinées à réduire les pertes post-récolte ;
  • 7 postes d’eau autonomes, pompes à vie pour les cultures maraîchères ;
  • 14 hangars de marché, conçus comme des agoras économiques connectant producteurs et consommateurs.

Ces infrastructures, couplées à l’acquisition d’équipements pré- et post-récolte, visent à métamorphoser la vallée en un corridor de productivité, où riz, maïs, poisson et légumes s’entrelaceront en une polyculture résiliente.

Le Bénin lance le PDIAD-BMVO, un projet de 144,8 millions d’euros pour développer les infrastructures agricoles et désenclaver la vallée Impact démographique : grains d’emplois, moissons sociales pour la vallée

Au-delà des chiffres de 2 500 emplois créés et de 45 000 bénéficiaires directs, le projet incarne une démographie économique repensée. En ciblant 18 villages des communes d’Adjohoun, Dangbo et Aguégués, il entend ainsi lutter contre l’exode rural en ancrant les jeunes dans des écosystèmes agro-industriels locaux. « Nous ne bâtissons pas seulement des ponts, mais des passerelles entre générations et métiers », a souligné Maoudo Djossou, maire de Dangbo, saluant une initiative où chaque brique posée est un pari sur l’avenir collectif.

Le Bénin lance le PDIAD-BMVO, un projet de 144,8 millions d’euros pour développer les infrastructures agricoles et désenclaver la vallée Financement : une mosaïque de solidarités contemporaines

Par ailleurs, L’architecture financière du projet révèle des symbioses inédites :

  1. BID : 100,6 millions € (70 % du budget), pari islamique sur la souveraineté alimentaire ;
  2. BOAD : 42,7 millions € (29 %), preuve de l’intégration ouest-africaine ;
  3. État béninois : 1,5 million € (1 %), symbole d’un engagement à catalyseur.

Cette répartition, loin d’être anodine, illustre une diplomatie du développement où capitaux extérieurs et volonté nationale s’épousent pour fertiliser un territoire.

Urgence et patriotisme agricole : le cri de mobilisation du Ministre

« Le sablier de la souveraineté alimentaire s’écoule irréversiblement », a déclaré Gaston Cossi Dossouhoui lors du lancement. Appelant à un patriotisme agraire, il a aussi exhorté les acteurs à transcender les lenteurs bureaucratiques : « Chaque hectare irrigué doit devenir un bastion contre la faim, chaque pont un rempart contre l’isolement. »

Perspectives : L’Ouémé, laboratoire d’un nouveau modèle africain

En somme, si les cinq ans à venir verront l’éclosion de cette utopie concrète, le défi résidera dans la pérennisation des acquis. Le projet, conçu comme un organisme vivant, devra générer sa propre dynamique où les paysans, formés aux techniques irriguées, deviendront des agro-entrepreneurs autonomes.

En filigrane, une question : et si cette vallée réinventée devenait le prototype d’une agriculture africaine post-extractive, alliant haute technicité et respect des écosystèmes ? Réponse en 2030, lorsque les premiers convois de riz béninois vogueront vers les marchés régionaux, porteurs d’une promesse : celle d’un continent nourricier enfin réconcilié avec son potentiel.

 

Jacques Ayadji en tournée : quand les routes du Bénin deviennent dialogues

Bénin, 13 février 2025 Parcourant le territoire comme un cartographe des nécessités publiques, M. Jacques Ayadji, Ministre Conseiller aux Infrastructures, à la Gouvernance Locale et au Cadre de Vie, a entamé une odyssée technique à travers les veines routières du pays. En effet, cette itinérance méthodique, jalonnée de haltes stratégiques au pont de Hêvié, au deuxième pont de Cocotomey, à l’échangeur de Godomey, aux axes Le Bélier–Ekpè et Akpro-Misserété–Dangbo, s’apparente à un diagnostic territorial visant à ausculter les pulsations des chantiers et les murmures des populations.

Le ministre Jacques Ayadji entreprend une tournée des infrastructures routières du Bénin, transformant chaque étape en dialogue Topographie des attentes : du béton aux revendications citoyennes 

À Gbodjè, première escale de cette symphonie administrative, M. Ayadji a dévoilé l’objectif cardinal de sa mission : transcender le rapport d’étape pour forger un dialogue réciproque entre l’État et ses administrés. Par ailleurs, son compte-rendu au Chef de l’État, a-t-il précisé, servira de catalyseur à un projet d’assainissement de la zone, en réponse aux suppliques hydrauliques des riverains.

Plus loin, sur l’axe Le Bélier–Ekpè, le constat fut sans appel : les voies dédiées aux motocyclistes, jadis tracées en lignes prometteuses, ne sont plus que cicatrices de latérite. « Ces artères décharnées seront régénérées », a promis le Ministre, évoquant ainsi une chirurgie routière prioritaire.

Cocotomey : chants de gratitude pour Jacques Ayadji sur un pont en suspens 

L’apothéose émotionnelle survint à Cocotomey, où le Ministre fut accueilli par une polyphonie de reconnaissances, de chants et de danses enlaçant l’ouvrage presque achevé. Pourtant, derrière l’allégresse, persiste une attente : celle d’une mise en service imminente. « La patience est l’alliée de la pérennité », a tempéré M. Ayadji, invitant à voir dans ce délai un sursis nécessaire à l’excellence.

Le ministre Jacques Ayadji entreprend une tournée des infrastructures routières du Bénin, transformant chaque étape en dialogue Dialectique territoriale : quand le bitume écoute les doléances.

En outre, à Akpro-Missérété, dans l’Ouémé, la visite prit des allures de conclave pragmatique. Face aux autorités municipales, Jacques Ayadji a déployé une rhétorique de transparence : explications techniques sur l’avancement des travaux, intégration des inquiétudes hydrologiques des riverains, promesse d’une gestion apaisée des eaux. Un échange où la technocratie, souvent accusée de sourdité, s’est faite oreille active.

Philosophie d’une itinérance : l’infrastructure comme langage politique

D’ailleurs, cette tournée, au-delà de son apparente linéarité procédurale, incarne une métaphore : celle d’un État qui, loin de se draper dans l’autorité distante, choisit d’incarner le terrain. Chaque arrêt, chaque poignée de main, chaque écoute attentive dessine les contours d’une gouvernance par capillarité, où l’infrastructure n’est plus un objet froid, mais un médiateur relationnel.

Le ministre Jacques Ayadji entreprend une tournée des infrastructures routières du Bénin, transformant chaque étape en dialogue La route comme promesse circulaire  

En somme, en quittant Godomey, où l’asphalte neuf côtoie encore des chantiers en suspens, M. Ayadji a rappelé que « chaque kilomètre pavé est un chapitre d’un récit collectif ». Reste à écrire les pages suivantes : celles où les doléances, aujourd’hui consignées, se mueront en réalisations tangibles.  Ainsi, cette odyssée ministérielle, entre inspections et empathie, trace moins une route qu’une éthique du faire-ensemble, preuve que le développement, pour être durable, doit d’abord être conversation.

Révocation de l’ambassadeur du Bénin au Niger

La diplomatie, art délicat du verbe mesuré et du geste pesé, peut parfois vaciller sous le poids d’une déclaration imprévue. C’est ce que vient d’illustrer la révocation de Gildas Agonkan, ex-ambassadeur du Bénin près le Niger, dont les paroles prononcées à Gaya ont précipité sa chute.

Une déclaration qui fait vague

En effet, lors de la cérémonie de prestation de serment et de remise de diplômes de la 7ᵉ promotion de l’IIS Koubeyni, Gildas Agonkan s’est fendu d’excuses publiques à l’endroit du peuple nigérien, au nom du Bénin. Ce geste, en apparence empreint de diplomatie conciliante, n’a pas tardé à faire réagir les instances officielles béninoises. Son initiative, visiblement dénuée d’aval gouvernemental, a été interprétée comme un écart de conduite diplomatique.

Le Bénin, par cette révocation, marque une prise de distance ferme vis-à-vis des propos tenus. Cet épisode met en exergue un principe fondamental de la représentation diplomatique : un ambassadeur n’est jamais un électron libre, mais bien le porte-voix d’une ligne définie par son gouvernement.

Entre-ligne officielle et initiative personnelle

En plus, dans le monde feutré des chancelleries, chaque mot compte et chaque prise de parole engage. L’ambassadeur, en sa qualité de relais institutionnel, ne saurait s’autoriser à improviser un discours au nom de son État sans s’être assuré de l’alignement avec la politique officielle.

Or, en offrant publiquement des excuses, Gildas Agonkan a semblé dépasser le périmètre de sa mission, engendrant une rupture immédiate entre sa parole et la ligne diplomatique béninoise. Cette situation illustre à quel point la diplomatie exige un équilibre constant entre courtoisie et prudence, entre initiative et conformité.

Révocation : les leçons d’un incident diplomatique

L’éviction de Gildas Agonkan révèle plusieurs enseignements sur la mécanique du pouvoir diplomatique. Premièrement, elle souligne la centralisation des décisions en matière de relations internationales : un ambassadeur est avant tout un exécutant des orientations de son pays. Deuxièmement, elle met en lumière la sensibilité des discours dans un contexte régional marqué par des tensions géopolitiques fluctuantes.

Ce cas de figure rappelle d’autres épisodes où des diplomates, parfois en quête d’apaisement, se sont retrouvés ainsi en porte-à-faux avec leur hiérarchie. La diplomatie n’admet que peu de place pour l’improvisation, et chaque déclaration engage bien plus qu’un individu : elle façonne les relations entre États.

En définitive, cet incident est un rappel cinglant de la rigueur qui régit l’exercice diplomatique. Entre l’intention et l’impact, entre la parole et la politique, le fossé peut être abyssal.

 

Le port de Cotonou : un catalyseur stratégique pour le tourisme béninois

Le Port Autonome de Cotonou (PAC) franchit une nouvelle étape dans sa quête de diversification en s’imposant comme un levier clé du développement touristique béninois. En effet, le mercredi dernier, une convention de partenariat a été conclue entre le PAC et l’Agence Explore Bénin, avec l’objectif ambitieux de propulser le Bénin sur la scène touristique internationale.

Le Port Autonome de Cotonou (PAC) signe un partenariat avec Explore Bénin pour dynamiser le tourisme maritime et repositionner le BéninUn port, plus qu’une infrastructure logistique

Historiquement perçu comme une plateforme commerciale et logistique essentielle pour l’économie béninoise, le port de Cotonou amorce un virage stratégique en s’ouvrant au secteur touristique. Cette mutation s’inscrit dans une vision globale visant à renforcer l’attractivité du Bénin en tant que destination privilégiée pour les voyageurs internationaux.

L’accord signé entre le PAC et Explore Bénin met en lumière l’importance de structurer l’offre touristique portuaire. Il ne s’agit plus uniquement d’accueillir des navires marchands, mais de positionner le port comme un point d’ancrage pour les croisières internationales. En facilitant l’escale des navires de plaisance, Cotonou pourrait se transformer en une porte d’entrée majeure pour les visiteurs en quête d’expériences culturelles et naturelles inédites.

Le Port Autonome de Cotonou (PAC) signe un partenariat avec Explore Bénin pour dynamiser le tourisme maritime et repositionner le BéninUn enjeu économique et culturel de premier plan

L’arrivée de navires de croisière au port de Cotonou ouvre une multitude d’opportunités. D’une part, elle stimule l’économie locale en générant des revenus directs pour les acteurs du tourisme : hôtellerie, restauration, guides touristiques et artisans locaux. D’autre part, elle contribue à la valorisation du patrimoine culturel et naturel du Bénin.

Par ailleurs, l’agence Explore Bénin, en collaboration avec l’Office du Tourisme, envisage de mettre en place des circuits touristiques adaptés aux escales de courte durée. Ces parcours permettront aux visiteurs d’explorer des sites emblématiques tels que la cité lacustre de Ganvié, les vestiges historiques de Ouidah, ou encore la richesse naturelle du parc de la Pendjari.

Le Port Autonome de Cotonou (PAC) signe un partenariat avec Explore Bénin pour dynamiser le tourisme maritime et repositionner le BéninUne vision à long terme pour un tourisme durable

Au-delà des retombées économiques immédiates, cette initiative s’inscrit dans une démarche de tourisme durable. L’intégration du port dans les circuits touristiques doit se faire dans le respect de l’environnement et des communautés locales. Il est essentiel que l’afflux de visiteurs soit encadré de manière responsable afin de préserver l’authenticité des sites et d’assurer un partage équitable des bénéfices.

L’ambition affichée par le Bénin est claire : faire du port de Cotonou un hub touristique incontournable en Afrique de l’Ouest. Ce projet illustre la capacité du pays à innover en diversifiant ses leviers de croissance tout en mettant en avant son riche patrimoine.

Le partenariat entre le PAC et Explore Bénin marque ainsi le début d’une nouvelle ère où le tourisme maritime s’érige en moteur de développement. Ce pari audacieux, bien orchestré, repositionnera le Bénin comme une destination de choix sur la carte du tourisme international.