Le Kataklè retrouve sa terre natale : une victoire éclatante pour le Bénin !

Trésor d’Abomey : Le Kataklè retrouve sa terre natale lors d’une cérémonie émouvante à Cotonou

C’est un jour de liesse et de fierté à Cotonou ! En effet, le 13 mai dernier, le Palais de la Marina a vibré d’une joie contagieuse lors de la restitution officielle du Kataklè, ce tabouret royal à trois pieds. Ce 27ᵉ joyau du trésor d’Abomey est enfin revenu sur sa terre natale après 133 ans d’exil. Pillé en 1892 par les troupes coloniales du général Alfred Dodds, ce symbole de pouvoir et d’unité du royaume du Danxomè a retrouvé sa place parmi les siens, grâce à une coopération exemplaire entre le Bénin et la Finlande. Une cérémonie vibrante, empreinte d’émotion et d’espoir, a scellé ce retour historique, marquant un nouveau chapitre dans la quête du Bénin pour réhabiliter son patrimoine.

Après 133 ans d'exil en Finlande, le Kataklè, 27ᵉ joyau du trésor royal d'Abomey, a été officiellement restitué au Bénin Retour triomphal : émotion et fierté au Palais de la Marina

Revivez les instants clés de ce retour triomphal. Sous les ors du Palais de la Marina, l’atmosphère était électrique. Devant une assemblée réunissant membres du gouvernement, experts du patrimoine et gardiens de la culture béninoise, la ministre finlandaise des Sciences et de la Culture, Mari-Leena Talvitie, et son homologue béninois, Jean-Michel Abimbola, ont dévoilé le Kataklè avec une solennité empreinte de révérence. Ce siège, sculpté dans un bois massif, modeste en apparence, est pourtant chargé de sens ; il incarne la stabilité et la majesté des rituels royaux d’Abomey. Lorsqu’Abimbola l’a brandi, tel un étendard de victoire, un frisson d’orgueil a parcouru l’assistance. Ce geste, plus qu’un symbole, était une promesse : celle d’un avenir dans lequel le patrimoine béninois rayonne à nouveau.

Le ministre l’a ensuite confié au conservateur du futur Musée des Rois et Amazones du Danxomè (MuRAD) à Abomey, où le Kataklè rejoindra les 26 autres trésors restitués par la France en 2021. Ainsi, avec ce retour, l’ensemble du trésor royal est désormais complet, une prouesse qui fait vibrer le cœur des Béninois. La signature de l’acte de restitution, entre Abimbola et la directrice du Musée national de Finlande, a scellé cet instant, sous les regards émerveillés des invités.

Une coopération exemplaire : L’histoire d’un retour rendu possible par la science et la diplomatie

Ce triomphe historique est le fruit d’un travail acharné et d’une diplomatie culturelle portée à son zénith.Grâce à l’opiniâtreté de l’historienne Marie-Cécile Zinsou et de la conservatrice Pilvi Vainonen, le Kataklè, localisé dans les réserves du Musée national de Finlande, a retrouvé sa terre natale à l’issue d’un minutieux processus de traçabilité. Leur persévérance a permis de rapatrier ce trésor avec succès. Une visite officielle du ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, à Helsinki en novembre 2024, a consolidé cet élan, ouvrant la voie à une collaboration fructueuse. « Ce retour est un hymne au multilatéralisme et au respect des conventions internationales », a déclaré Bakari, les yeux brillants de fierté, soulignant les nouveaux horizons qu’ouvrent cette restitution dans les domaines de la culture, de la recherche et de l’éducation.

De son côté, Mari-Leena Talvitie, radieuse, a célébré une démarche alignée sur les principes de l’UNESCO, fruit d’un dialogue constant entre les institutions des deux pays. « Ce Kataklè n’est pas qu’un objet, c’est un pont entre nos peuples », a-t-elle proclamé, saluant la passion des conservateurs et des historiens qui ont rendu ce moment possible.

Le Kataklè, un héritage vivant : réappropriation, transmission et vision pour le MuRAD

Ce retour revêt une signification bien plus profonde que la seule restitution matérielle. Pour Jean-Michel Abimbola, « C’est une réappropriation de notre âme, un acte de transmission aux générations futures », a-t-il martelé, évoquant la vision du président Patrice Talon de faire du patrimoine un levier de développement et de rayonnement. Désormais, le Kataklè, utilisé jadis lors des couronnements royaux, portera ce message dans le futur MuRAD, un écrin en construction à Abomey qui promet de magnifier l’histoire du Danxomè. Ce musée, qui ouvrira ses portes en 2026, brillera comme un phare culturel, attirant des visiteurs et des chercheurs du monde entier.

Cette étape clé a été saluée par le Président Talon. Recevant les ministres en audience, il n’a pas caché son émotion. Sur les réseaux sociaux, il a partagé sa « forte émotion » face à ce « pas de fierté et de dignité », voyant dans ce retour une étape vers la récupération d’autres trésors dispersés à travers le globe. Cette victoire, a-t-il promis, n’est que le prélude d’une saga plus vaste.

Après 133 ans d'exil en Finlande, le Kataklè, 27ᵉ joyau du trésor royal d'Abomey, a été officiellement restitué au Bénin Une joie partagée : le Bénin célèbre son histoire et envisage l’avenir des restitutions

L’enthousiasme n’était d’ailleurs pas limité au Palais de la Marina ; la joie a été largement partagée par la population. À Cotonou comme à Abomey, l’enthousiasme est palpable.  Les Béninois célèbrent ce « retour au bercail » avec ferveur, louant la persévérance de leur gouvernement et l’élan de solidarité de la Finlande. Ce Kataklè, bien plus qu’un siège, est un symbole de résilience, un fil renoué avec les ancêtres. Il invite les jeunes générations à plonger dans leur histoire, à s’émerveiller de l’ingéniosité du Danxomè et à bâtir un avenir où la culture est une source de fierté.

En somme, le Bénin danse au rythme de son passé retrouvé. Le Kataklè, après un voyage de 133 ans, repose enfin chez lui, prêt à inspirer, à unir et à briller. Que cette restitution soit le prélude d’une nouvelle ère, où le patrimoine africain, partout dans le monde, retrouve sa juste place sous le soleil.

Bénin-Émiratie : une rencontre pour un avenir numérique sécurisé

Cybersécurité : Cotonou et Abou Dhabi explorent une alliance stratégique à l’ambassade émiratie

Cotonou, 14 mai 2025 — Le 13 mai dernier, l’ambassade des Émirats Arabes Unis à Cotonou s’est transformée en un carrefour d’idées audacieuses et de visions partagées. C’est dans ce cadre, empreint de courtoisie diplomatique, qu’hier, l’ambassadeur émirati a accueilli Franck Kané, président du Forum Cyber Afrique (CAF), pour une rencontre placée sous le signe de la coopération technologique et de la cybersécurité. Ce dialogue, loin d’être anodin, illustre une ambition commune : faire du numérique un levier de développement sûr et durable, dans un monde dans lequel les menaces virtuelles redessinent les enjeux de la souveraineté.

Face à la cybercriminalité : L’expertise émiratie et le Forum Cyber-Afrique s’allient

Au cœur de cette rencontre, plusieurs « dossiers d’intérêt commun » ont été évoqués. Derrière cet euphémisme, se cachent des discussions d’une portée stratégique. Le Forum Cyber-Afrique, fondé par Franck Kané, s’est imposé comme une plateforme incontournable pour sensibiliser les acteurs africains aux défis de la cybersécurité. Depuis sa création, le CAF, dont la première édition s’est tenue en 2021 à Abidjan, réunit décideurs, entreprises et experts pour contrer l’essor de la cybercriminalité, un fléau qui, selon une étude de Deloitte de 2019, touche 45 % des grandes entreprises ouest-africaines. Ces chiffres alarmants soulignent l’urgence d’une réponse concertée, d’autant que les pertes financières, évaluées à 4 milliards de dollars en 2020 pour le continent, sont considérables.

Forts de cette expertise, les Émirats Arabes Unis, pionniers dans l’adoption de technologies avancées, apportent à ce dialogue une connaissance reconnue. Avec des initiatives comme la Dubai Cyber Security Strategy et des investissements massifs dans l’intelligence artificielle, le pays se positionne comme un leader mondial en matière de protection numérique. Cette rencontre avec Kané, figure respectée pour son engagement à doter l’Afrique d’outils robustes face aux cybermenaces, témoigne de la volonté émiratie de tisser des partenariats stratégiques en Afrique de l’Ouest. C’est pourquoi le Bénin, grâce à sa stabilité et à sa transformation numérique, joue un rôle clé dans cette dynamique.

Le Bénin, un hub numérique stratégique : innovations, vulnérabilités et opportunités de coopération avec l’émiratie

Cette volonté de partenariat s’incarne particulièrement au Bénin. Le choix de Cotonou pour cet échange n’est en effet pas fortuit. Sous l’impulsion du président Patrice Talon, le Bénin s’est engagé dans une ambitieuse modernisation numérique. Des projets comme le déploiement de la fibre optique, la digitalisation des services publics et la création de l’Agence du Numérique positionnent le pays comme un hub technologique émergent. Pourtant, cette transition rapide s’accompagne de vulnérabilités accrues : les cyberattaques, notamment les rançongiciels et les vols de données, menacent les institutions et les entreprises. Le CAF, en collaboration avec des partenaires internationaux, œuvre activement à combler ce fossé, en formant des experts locaux et en promouvant des cadres réglementaires adaptés.

L’ambassadeur émirati, en recevant Franck Kané, a précisément reconnu l’importance de ces efforts. Les discussions ont probablement porté sur des pistes concrètes de coopération : échanges de bonnes pratiques, formations spécialisées, voire des investissements conjoints dans des infrastructures de cybersécurité. Les Émirats, qui accueillent des événements majeurs comme GITEX Africa, pourraient envisager des synergies significatives avec le CAF pour amplifier l’impact de telles initiatives au Bénin et au-delà sur le continent.

Vers une alliance numérique durable : perspectives pour le Bénin et l’Afrique

Ces échanges ouvrent des perspectives prometteuses pour l’avenir numérique du Bénin. En quittant le siège de l’ambassade, Franck Kané emportait avec lui plus qu’un simple échange protocolaire : une promesse de collaboration, un engagement à faire du Bénin un acteur clé de la révolution numérique africaine. Cette rencontre, bien que discrète, est lourde de sens et rappelle que la cybersécurité n’est pas qu’une question technique ; elle est un impératif stratégique pour le développement, la souveraineté et la prospérité de la nation. Dans un monde hyper-connecté, le dialogue entre Cotonou et Abou Dhabi pourrait bien être le prélude à une alliance durable, où la vigilance numérique rime avec ambition collective pour le Bénin et le continent.

Une rencontre franco-béninoise sous le signe de l’amitié

Assemblée nationale française : dialogue stratégique entre députés français et béninois pour l’avenir des relations bilatérales

Paris, 14 mai 2025 — Hier, les couloirs de l’Assemblée nationale française ont vibré d’un élan d’unité et de dialogue. C’est précisément dans ce contexte que, accueillie avec chaleur par le groupe d’amitié France-Bénin, une délégation de députés béninois a marqué un moment clé dans le renforcement des liens entre les deux nations. En effet, sous l’égide de Marine Hamelet, députée de Tarn-et-Garonne et membre active du Rassemblement National, cette rencontre a incarné une volonté partagée : faire des relations franco-africaines une priorité stratégique pour l’avenir. Dans un monde dans lequel les dynamiques internationales se redessinent, cet échange illustre l’aspiration à une coopération plus étroite, ancrée dans le respect mutuel et les ambitions communes.

Dialogue au sommet à l’Assemblée : L’avenir des relations franco-béninoises en question

Cette rencontre, qui s’est tenue au cœur de l’Assemblée, s’inscrit dans les activités régulières du groupe d’amitié France-Bénin, un espace bipartisan dédié à la consolidation des relations bilatérales. Présidé par des parlementaires français de divers horizons politiques, de Renaissance au Rassemblement National – pour qui le Bénin, modèle de stabilité démocratique en Afrique de l’Ouest, est un partenaire stratégique –, ce groupe réunit notamment Marine Hamelet, membre de la Commission des affaires étrangères.

Par ailleurs, lors de cette rencontre, Marine Hamelet a mis en lumière l’engagement de Marine Le Pen, présidente du groupe parlementaire RN, envers une diplomatie franco-africaine renouvelée. « L’Afrique doit être la première des priorités internationales », a-t-elle rappelé, soulignant une vision dans laquelle la France jouerait un rôle de partenaire équitable, loin des schémas paternalistes du passé. Les discussions ont abordé des enjeux cruciaux : coopération économique, sécurité régionale, échanges culturels et éducatifs, autant de domaines où la France et le Bénin peuvent conjuguer leurs forces.

Des bases solides pour l’avenir : histoire et réalités de la coopération

En effet, la coopération franco-béninoise repose sur des fondations solides et une histoire partagée, encadrées par l’Accord général de 1975. Au fil des décennies, ces relations se sont enrichies. Cette rencontre parlementaire s’inscrit précisément dans la continuité de ces efforts. Les députés béninois ont partagé leur vision d’un Bénin en pleine modernisation, sous l’impulsion du président Patrice Talon. Les échanges ont également porté sur les défis régionaux majeurs, notamment la lutte contre l’insécurité dans le Sahel, où le Bénin joue un rôle de stabilisateur essentiel.

Une vision pour l’avenir : vers des partenariats équitables et concrets

Portant la vision française pour l’avenir, Marine Hamelet, forte de son expérience au sein de la Commission des affaires étrangères, a insisté sur la nécessité d’une coopération qui respecte la souveraineté de chaque nation. « Le Bénin, avec son dynamisme économique et sa stabilité politique, est un modèle pour l’Afrique de l’Ouest », a-t-elle déclaré, plaidant pour des partenariats qui valorisent les atouts locaux, comme l’agriculture et le tourisme. Les discussions ont aussi évoqué la francophonie, un lien culturel puissant, incarné par les 1 000 étudiants béninois qui rejoignent chaque année les universités françaises.

Forts de ces liens solides, ces échanges ont ainsi permis de poser les jalons de projets concrets : des échanges parlementaires réguliers, des missions économiques pour encourager les investissements croisés, et une coopération renforcée dans l’éducation, avec un accent sur la formation professionnelle. Ces initiatives, portées par le groupe d’amitié, visent à traduire les ambitions en réalités tangibles pour les populations des deux pays.

Un pont entre deux nations : L’amitié franco-béninoise, une promesse d’avenir

Au-delà des annonces concrètes, c’est l’esprit de cette rencontre qui frappe : une volonté de construire un avenir commun, où la France et le Bénin, liés par l’histoire, se tournent ensemble vers demain. En accueillant cette délégation, la France a réaffirmé ainsi son engagement envers une Afrique en pleine ascension. Le Bénin, avec sa croissance économique soutenue et ses réformes audacieuses, incarne cet élan. Comme l’a souligné Marine Hamelet en conclusion, « l’amitié franco-béninoise n’est pas un héritage figé ; elle est une promesse à renouveler chaque jour ». Une promesse qui a trouvé un nouvel écho dans les murs de l’Assemblée nationale française.

Cotonou : lancement officiel de l’AMC, la nouvelle arme contre la fraude et la contrefaçon

Bénin : une nouvelle ère pour la régulation des marchés avec l’installation du Conseil National de Conformité

Cotonou, 14 mai 2025 — Le 13 mai dernier, une page décisive s’est tournée dans l’histoire de la régulation commerciale au Bénin. Dans l’enceinte prestigieuse de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) à Cotonou, les sept membres du Conseil National de Conformité (CNC) ont pris officiellement leurs fonctions lors d’une cérémonie empreinte de solennité. En effet, cet événement marque l’entrée en action de l’Autorité de Mise en Consommation (AMC), un instrument clé conçu pour redessiner les contours d’un marché intérieur plus sûr, plus équitable et mieux régulé. Sous l’égide du gouvernement de Patrice Talon, cette réforme ambitieuse ambitionne de répondre aux défis d’une économie ouverte tout en protégeant les citoyens des dérives commerciales.

L'Autorité de Mise en Consommation (AMC) et son Conseil National de Conformité (CNC) ont été officiellement installés à CotonouFace aux dérives du marché : L’AMC, une réponse centrale et modernisée

Pourquoi une telle structure voit-elle le jour maintenant ? Depuis l’adoption du libéralisme économique en 1990, le Bénin s’est engagé dans une voie d’ouverture commerciale fondée sur la libre concurrence et l’initiative privée. Ce choix a dynamisé l’économie, mais il a également ouvert la porte à des pratiques nuisibles : contrefaçon, fraude sur la qualité des produits, circulation de marchandises dangereuses pour la santé.

Malheureusement, ces maux, longtemps combattus par des lois existantes (comme celles de 2007 sur la protection des consommateurs ou de 2016 sur la concurrence), souffraient d’une régulation fragmentée, dispersée entre plusieurs ministères. « Cette dispersion institutionnelle diluait l’efficacité de l’État à surveiller les flux commerciaux », a expliqué Shadiya Alimatou ASSOUMAN, ministre de l’Industrie et du Commerce, par la voix de son représentant, Éric Kader GBIAN TABE, lors de la cérémonie.

C’est face à ce constat critique que l’AMC, instituée par décret présidentiel en novembre 2024, se présente comme une réponse audacieuse. Son ambition ? Centraliser et moderniser la régulation des produits mis sur le marché, qu’ils soient importés ou locaux, pour garantir leur conformité aux normes sanitaires, techniques et économiques. Pour mener à bien cette mission ambitieuse, le CNC, organe stratégique de l’AMC, est chargé de tracer les grandes lignes de cette mission, en veillant à l’harmonie des actions et à la transparence des processus.

Au cœur de la régulation : le CNC, un collège d’experts multisectoriels

Par ailleurs, au cœur de cette nouvelle structure se trouve le Conseil National de Conformité (CNC), un collège d’experts. Composé de sept personnalités issues de secteurs clés, le CNC incarne une approche multisectorielle. Alain HONOU (Présidence de la République), Raymond ADJAKPA ABILE (Ministère du Commerce), Jérémie DOVOEDO (Ministère de l’Industrie), Kisito CHABI SIKA (Ministère de l’Agriculture), Jock ADAMMADO (Ministère de l’Économie et des finances), Didier YAYI (Ministère du Cadre de vie et des Transports) et Achille YEMOA (Ministère de la Santé) ont été choisis pour leur expertise et leur capacité à conjuguer rigueur et vision. Leur mandat, d’une durée de quatre ans renouvelable une fois, consiste à orienter l’AMC, superviser son Secrétariat exécutif et valider ses rapports stratégiques. Une tâche d’envergure, à la croisée des enjeux de santé publique, de compétitivité économique et de protection environnementale.

Ouverture et rigueur : les principes d’une régulation moderne et alignée

Quelle sera l’approche concrète de cette nouvelle autorité ? Loin d’être une entrave au commerce, l’AMC se veut un outil de régulation éclairée, aligné sur les standards internationaux et les engagements régionaux, notamment au sein de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). « L’AMC ne fermera pas les portes du marché béninois », a assuré la ministre. « Au contraire, elle les ouvrira à des échanges plus sûrs et plus justes ». Cette promesse s’accompagne d’un engagement ferme : les autorités publieront bientôt des textes d’application, précisant les procédures et les délais, pour assurer la clarté et la prévisibilité du dispositif. En complément, quatre commissions techniques, aux côtés du CNC et du Secrétariat exécutif, viendront aussi compléter l’architecture de l’AMC, assurant une expertise pointue dans des domaines spécifiques.

Sécurité pour les consommateurs : L’AMC, maillon essentiel des réformes gouvernementales

L’installation du CNC envoie précisément un signal fort aux consommateurs béninois. Dans un contexte dans lequel leurs attentes n’ont jamais été aussi élevées face à la montée des préoccupations liées à la qualité des produits, à la sécurité alimentaire et à la durabilité, l’AMC se positionne comme un rempart. C’est pourquoi, en centralisant le contrôle des marchandises, elle vise à réduire les risques liés aux produits non conformes, tout en renforçant la confiance des citoyens dans les institutions. Ce projet s’inscrit d’ailleurs parfaitement dans la continuité des réformes du gouvernement Talon, qui, depuis 2016, place la gouvernance et la modernisation au cœur de son action, comme en témoignent le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) et la Vision 2060 pour un Bénin prospère.

Un défi collectif : acteurs économiques et autorités main dans la main

La cérémonie, marquée par une présentation didactique d’Emilie TIBOUTE, directrice adjointe de cabinet, et conclue par une photo de famille, a reflété l’enthousiasme et la gravité de l’enjeu. En félicitant les membres du CNC, la ministre leur a rappelé l’ampleur de leur responsabilité : « Vos compétences sont la clé pour concrétiser l’ambition du président Talon. » Cependant, ce défi ne repose pas seulement sur leurs épaules. La réussite de l’AMC dépendra aussi de l’adhésion des acteurs économiques, des importateurs aux producteurs locaux, appelés à s’aligner sur des normes plus exigeantes.

En somme, le Bénin pose les jalons d’un marché intérieur plus robuste et plus protecteur. Avec l’AMC et son CNC, le pays affirme sa volonté de concilier ouverture économique et souveraineté réglementaire, pour un avenir dans lequel la sécurité des consommateurs et la compétitivité des entreprises marchent de pair. Un pari audacieux, dont les premiers fruits attireront tous les regards.

Bénin : Richard Komi Dafia, voix des médias béninois, s’éteint

Coup de foudre dans les médias béninois : disparition soudaine de Richard Komi Dafia, figure de la HAAC

Le rideau est tombé sur une figure incontournable du paysage médiatique béninois. Hier, mardi 13 mai dernier, Richard Komi Dafia, ancien chef d’antenne de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) à Parakou puis à Natitingou, s’est éteint à l’âge de 49 ans. Sa disparition, aussi soudaine qu’inattendue, plonge le monde des médias dans une profonde affliction. Pourtant, il y a tout juste dix jours, le 3 mai, il partageait encore sa passion et son expertise lors d’une activité organisée par la HAAC aux côtés de nombreux confrères.

Richard Komi Dafia : le parcours d’un pilier de la régulation médiatique

Au-delà de cette triste annonce, Richard Komi Dafia n’était pas seulement un nom dans les cercles médiatiques ; il incarnait une vocation. À la tête des antennes de la HAAC dans le nord du Bénin, il a porté haut les couleurs d’une régulation audiovisuelle rigoureuse et équitable. Grâce à son action, un lien vital a pu être tissé entre les institutions et les citoyens, garantissant que la voix du peuple trouve écho dans les ondes. Homme de terrain, il alliait une rigueur exemplaire à une vision progressiste, faisant de lui un pilier discret, mais essentiel de la liberté d’expression au Bénin.

Son engagement était d’ailleurs manifeste tout récemment. En effet, sa présence, le 3 mai dernier, lors de cette rencontre entre journalistes orchestrée par la HAAC, en témoignait. Ce jour-là, il échangeait encore avec fougue, partageant idées et souvenirs avec ses pairs. Qui aurait pu imaginer que ce moment de communion serait l’un de ses derniers dans cette arène qu’il chérissait tant ?

L’onde de choc d’un départ : médias et confrères rendent hommage

L’onde de choc de cette disparition s’est immédiatement propagée. La nouvelle de son décès a déferlé comme une lame de fond. Sur les réseaux sociaux, les hommages se multiplient, chacun tentant de saisir l’ampleur de ce vide. Nombreux sont ceux qui l’ont salué, à l’image de ce journaliste, qui écrit : « Un baobab s’est effondré », capturant ainsi la stature imposante de cet homme dans son domaine. Collègues, amis et disciples pleurent un guide, un confident, un artisan de la vérité dont l’absence se fera sentir bien au-delà des rédactions.

Un héritage précieux à préserver : la flamme de la régulation et de l’exigence

Sa disparition, brutale, laisse un grand vide, mais aussi un héritage précieux à préserver. À 49 ans, Richard Komi Dafia avait encore tant à offrir. Sa disparition intervient à une époque charnière pour les médias béninois, confrontés aux bouleversements du numérique et aux exigences d’un public toujours plus avide de transparence. Dès lors, il laisse derrière lui un flambeau que ses successeurs devront porter avec la même ardeur, le même dévouement.

En ce triste jour de deuil, les pensées convergent vers sa famille et ses proches, frappés par cette perte cruelle. Le Bénin perd un fils, les médias un éclaireur. Mais dans le silence qui suit son départ, une certitude demeure : l’écho de son œuvre continuera de vibrer, comme une onde porteuse d’espoir et d’exigence. Repose en paix, Richard Komi Dafia, toi dont la voix ne s’éteindra jamais tout à fait.

Aplahoué : Le temps presse pour les âmes silencieuses

Morgue d’Aplahoué : le Procureur sonne l’alarme et fixe une date limite pour les inhumations

Aplahoué, 14 mai 2025 — Dans la quiétude relative de l’Hôpital de zone d’Aplahoué, une voix s’élève, grave et impérieuse, pour briser le silence qui enveloppe les dépouilles oubliées. Médard GANDONOU, Procureur de la République près le Tribunal de Première instance de deuxième classe d’Aplahoué, a récemment brandi une plume trempée d’urgence et de gravité. Son message, adressé aux familles des défunts, n’est pas une banale formalité : il s’agit d’un appel vibrant, d’une supplique teintée d’autorité, pour que les corps en attente dans les chambres froides de la morgue trouvent enfin la paix.

25 mai 2025 : L’ultimatum de la dignité

Ce message urgent s’accompagne d’une date précise. Le 25 mai 2025. Cette échéance, martelée par le Procureur, résonne comme un compte à rebours inexorable. Après ce jour, les autorités inhumeront les dépouilles non réclamées, une décision guidée par la nécessité autant que par la dignité. Car, à Aplahoué, les installations mortuaires, saturées, ploient sous une charge muette, mais pesante. Chaque corps qui s’attarde est un espace perdu, un obstacle à la fluidité d’un service essentiel. Au-delà de cette contrainte logistique, se profile une quête d’humanité : offrir à ces âmes suspendues un repos mérité, loin de l’indifférence ou de l’oubli.

Responsabilité partagée : quand la morgue rappelle les devoirs des vivants.

Au-delà de l’échéance fixée, l’appel de Médard GANDONOU dépasse le cadre administratif pour toucher une corde sensible : celle de la responsabilité collective. Dans cette région du Bénin, comme dans tant d’autres, les familles, parfois éparpillées par la vie ou paralysées par le chagrin, laissent ces dépouilles en suspens. La morgue devient alors un miroir troublant, reflétant les fractures d’une société aux prises avec ses rites et ses ressources. Le Procureur, lucide, ne se contente pas d’ordonner ; il conjure. Par conséquent, il invite les proches à se manifester, à briser ce silence, à honorer ceux qui ne sont plus avant que le temps ne scelle leur sort.

Pas un cas isolé : L’écho national des corps non réclamés

Il est important de souligner que ce n’est pas la première fois que le Bénin doit affronter une telle situation. À Cotonou, en cette même année 2025, des mesures similaires ont été prises pour libérer les morgues de corps abandonnés. Localement, l’enjeu se double d’une résonance particulière à Aplahoué : préserver la dignité d’une communauté dans laquelle chaque histoire compte. Car chaque dépouille est un récit inachevé, un adieu en attente, et le geste d’inhumer sans nom ni cérémonie pèse lourd sur la conscience collective.

Un plaidoyer pour la mémoire et l’humanité

En réalité, l’initiative de Médard GANDONOU n’est pas qu’un ultimatum froid ; elle porte en elle une aspiration plus haute. Restaurer la dignité des défunts, c’est aussi soulager les vivants, leur offrir une chance de clore un chapitre. Les familles sont ainsi conviées à agir, à se présenter sans tarder à l’Hôpital de zone d’Aplahoué pour récupérer leurs proches. Passé le 25 mai, la terre accueillera ceux que personne n’aura réclamés, et avec eux s’éteindra peut-être une part de mémoire locale.

Dans ce coin paisible du Bénin, le Procureur ne se contente pas de faire respecter la loi ; il rappelle une vérité essentielle : même dans la mort, l’humanité mérite d’être défendue. À Aplahoué, le temps presse, mais l’espoir demeure que les vivants répondent à cet appel, pour que les âmes en attente ne sombrent pas dans l’oubli.

Bénin : la police républicaine frappe fort contre les pilleurs d’acier

COTONOU : les « voleurs d’acier » pris au piège ! Un réseau de pilleurs de couvercles d’égouts démantelé par la police

Cotonou, 14 mai 2025 — Dans l’ombre des voies urbaines, là où l’asphalte fraîchement posé symbolise le progrès, un fléau insidieux sévissait : le vol des couvercles d’égouts. Cependant, hier, mardi 13 mai, la Police Républicaine du Bénin a porté un coup décisif à cette menace sournoise, démantelant un réseau criminel qui, par cupidité, mettait en péril la sécurité des citoyens et l’intégrité des infrastructures. Une saisie massive de ces pièces d’acier, essentielles aux routes rénovées, marque une victoire éclatante pour les forces de l’ordre et ravive l’espoir d’une société plus sûre.

Opération « Égout Propre » : la traque sans relâche des forces de l’ordre

En effet, cette opération, fruit d’une investigation méticuleuse, témoigne de la détermination de la Police Républicaine à éradiquer les actes qui sapent les efforts d’aménagement du pays. Grâce à un réseau de renseignement affûté, les autorités ont traqué les malfaiteurs à travers les dédales des quartiers urbains, où ces derniers opéraient avec une audace déconcertante. Les couvercles, arrachés sous le voile de la nuit, étaient destinés à être fondus et revendus, alimentant un commerce illicite au mépris des vies humaines. Car, chaque plaque dérobée laissait derrière elle un piège béant, menaçant piétons et conducteurs.

Le réseau, organisé et insaisissable jusqu’alors, a été mis à nu par une stratégie policière alliant discrétion et précision. Les interpellations, menées avec une coordination exemplaire, ont ainsi permis de neutraliser les acteurs clés de cette entreprise criminelle, dont le cynisme n’avait d’égal que l’ampleur des dégâts causés.

Le lourd tribut de l’insécurité : quand le vol de couvercles met des vies en danger 

Mais les conséquences de ce pillage vont bien au-delà du simple préjudice matériel. Le vol de ces couvercles d’égouts représente une atteinte profonde au bien commun. Ces pièces, loin d’être de modestes objets, sont les gardiennes d’une infrastructure vitale, protégeant les usagers des routes et canalisant les eaux usées. Leur disparition fragilise considérablement les efforts du gouvernement pour moderniser le réseau routier, un chantier colossal visant à propulser le Bénin vers un avenir prospère. Autrement dit, chaque couvercle volé représente un pas en arrière dans cette ambition collective, un affront aux citoyens qui aspirent à un cadre de vie sécurisé.

Les conséquences humaines, elles, sont incalculables. Un égout à découvert est une menace silencieuse : un enfant qui joue, un motocycliste inattentif, une nuit sans éclairage suffisant peuvent transformer une simple absence de plaque en tragédie. Face à ce danger omniprésent, la Police Républicaine, consciente de cet enjeu, a agi non seulement pour rétablir l’ordre, mais aussi pour préserver des vies.

Citoyens, sentinelles de nos rues : L’appel urgent à la vigilance

C’est fort de ce constat et pour consolider les acquis que, dans la foulée de cette opération, les autorités ont lancé un vibrant plaidoyer pour une mobilisation collective. « La sécurité est l’affaire de tous », ont-elles déclaré, exhortant la population à signaler tout agissement suspect. Ce cri de ralliement, loin d’être une simple formule, invite chaque Béninois à devenir sentinelle de son environnement, à veiller sur ces biens communs qui façonnent le quotidien. La vigilance citoyenne, couplée à l’efficacité des forces de l’ordre, pourrait ériger un rempart infranchissable contre de tels actes.

Une victoire éclatante de la police, un combat qui continue : protéger nos infrastructures, l’affaire de tous

Alors que cette victoire est largement saluée par la population et dans les cercles communautaires, elle représente une lueur d’espoir dans la lutte contre cette criminalité qui ronge les fondations du progrès. Certains citoyens ont loué l’engagement de la Police Républicaine, tout en appelant à des mesures préventives renforcées pour éviter que de tels réseaux ne renaissent de leurs cendres. Effectivement, si cette victoire est éclatante, elle rappelle aussi la persistance des défis : protéger les infrastructures publiques exige une vigilance de tous les instants.

En somme, le Bénin peut s’enorgueillir d’une police qui, avec rigueur et détermination, défend l’intérêt général. Cependant, cette bataille n’est qu’une étape. À l’horizon, un pacte renouvelé entre citoyens et autorités s’impose pour que les routes, symboles d’unité et de modernité, demeurent sûres et intactes. Que cet acier retrouvé soit le gage d’un avenir dans lequel le bien commun triomphe des appétits égoïstes.

Retour royal : le Kataklè, joyau du Danxomè, rendu au Bénin par la Finlande

Le Kataklè, trône d’histoire, retrouve sa terre : une page mémorielle s’écrit au Bénin

Cotonou, 13 mai 2025 – Sous le ciel éclatant de la capitale béninoise, une cérémonie empreinte de solennité et de ferveur a marqué ce mardi un tournant dans la quête mémorielle du Bénin. En effet , le Kataklè, tabouret royal tripode, joyau du royaume du Danxomè, a été officiellement restitué par la Finlande, refermant une parenthèse de 133 ans d’exil. Ce siège sacré, symbole de stabilité, de pouvoir et d’unité, a retrouvé sa terre natale lors d’un événement vibrant d’émotion, orchestré au Palais de la Marina.

Le Kataklè, trône royal symbole du royaume du Danxomè, est officiellement restitué au Bénin par la Finlande après 133 ans d'exil, Diplomatie du retour : Cotonou et Helsinki scellent une coopération exemplaire

En prélude à cette remise historique, une audience conjointe s’est tenue au siège du ministère des Affaires étrangères, réunissant Olushegun Adjadi Bakari, Ministre béninois des Affaires étrangères, et Jean-Michel Abimbola, Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, aux côtés d’une délégation finlandaise conduite par Mari-Leena Talvitie, Ministre finlandaise de la Culture. Par ailleurs , ce moment d’échange, empreint de respect mutuel, a scellé une coopération culturelle exemplaire entre les deux nations, illustrant une diplomatie dans laquelle la mémoire et l’avenir se conjuguent.

Le Kataklè : plus qu’un trône, l’âme d’un royaume retrouvée après 133 ans d’exil

Le Kataklè, sculpté dans un bois monoxyle, n’est pas un simple objet. Il incarne l’âme d’un royaume fondé au XVIIᵉ siècle, le Dahomey, dont la cour d’Abomey rayonnait par sa sophistication et son prestige. Utilisé lors des cérémonies d’intronisation, ce trône portatif portait les rois, symbolisant leur légitimité et l’unité du peuple. En 1892, lors de la conquête coloniale française menée par le général Alfred Dodds, il fut arraché, avec 26 autres trésors, au palais royal. Transféré à Paris, puis échangé en 1939 avec le Musée national de Finlande, le Kataklè disparut dans les réserves d’Helsinki, oublié pendant des décennies.

D’ailleurs, sa redécouverte, fruit d’une enquête minutieuse menée par l’historienne franco-béninoise Marie-Cécile Zinsou, la conservatrice finlandaise Pilvi Vainonen et le journaliste Pierre Firtion, a ravivé l’espoir d’une justice patrimoniale. « Ce retour n’est pas seulement celui d’un objet, mais d’un fragment d’histoire qui nous raconte et nous rassemble », a déclaré Jean-Michel Abimbola lors de la cérémonie, sa voix teintée d’une gravité émue.

Émotion et fierté : les Béninois accueillent leur ancêtre au Palais de la Marina

L’audience matinale, organisée sous l’égide de la diplomatie béninoise, a mis en lumière la volonté des deux nations de tisser des ponts au-delà de la restitution. Olushegun Bakari, avec l’élégance d’un orateur aguerri, a salué « un geste qui transcende les frontières et répare les silences du passé ». Mari-Leena Talvitie, quant à elle, a souligné l’engagement de la Finlande à « reconnaître les héritages spoliés et à œuvrer pour une coopération fondée sur l’empathie ». Ce dialogue, loin d’être un simple préalable protocolaire, a aussi esquissé les contours d’un partenariat élargi. Les délégations ont discuté d’économie, d’échanges culturels et de projets éducatifs, affirmant une ambition commune : ériger le Kataklè en symbole de réconciliation et d’élan partagé.

Par ailleurs, la cérémonie de restitution, ouverte au public dans la majestueuse salle des Ambassadeurs, a vibré d’une énergie collective. Tambours traditionnels, chants et danses ont accompagné l’arrivée du Kataklè, soigneusement transporté depuis Helsinki. Pour la première fois, les Béninois ont découvert cet objet, jamais exposé ni en France ni en Finlande, mêlant fierté et recueillement. « C’est comme accueillir un ancêtre longtemps perdu », confie Adélaïde, une étudiante venue assister à l’événement, les yeux brillants.

Le Kataklè, trône royal symbole du royaume du Danxomè, est officiellement restitué au Bénin par la Finlande après 133 ans d'exil, Du passé à l’avenir : Le Kataklè, symbole de la réappropriation patrimoniale béninoise

Ce retour s’inscrit également dans une dynamique plus large. Depuis 2021, date de la restitution par la France de 26 trésors royaux, le Bénin s’affirme comme un acteur majeur de la réappropriation patrimoniale. Ainsi , le Kataklè, 27ᵉ pièce de cette collection sacrée, rejoindra bientôt le Musée de l’Épopée des Rois et des Amazones du Danxomè, où il dialoguera avec les autres reliques pour narrer l’histoire d’un peuple résilient.

Au-delà de sa portée symbolique, cet événement interroge le rapport des nations à leur histoire coloniale. Le Bénin, sous l’impulsion du président Patrice Talon, ne se contente pas de récupérer des objets : il reconstruit un récit national, valorisant son patrimoine comme levier de tourisme et d’éducation. « Chaque pièce restituée est une page que nous réécrivons ensemble », a affirmé Alain Godonou, chargé de mission aux patrimoines, dans une récente interview.

Alors que le soleil déclinait sur Cotonou, la cérémonie s’est achevée sur une note d’espoir. Le Kataklè, modeste par sa taille, mais immense par sa portée, trône désormais chez lui. Il rappelle que la mémoire, lorsqu’elle est honorée, peut devenir un pont entre les peuples, un élan pour les générations futures. Dans ce geste, le Bénin et la Finlande ont écrit, ensemble, une ode à la dignité retrouvée.

Abomey-Calavi : L’Ananas béninois se prépare à conquérir le ‘Géant Nigérian’ grâce à la CEDEAO

Abomey-Calavi : les PME béninoises se forgent un avenir prometteur à la croisée des échanges agricoles

Abomey-Calavi, 12 mai 2025 – Du 7 au 9 mai dernier, le centre ANOUARITE d’Abomey-Calavi a vibré au rythme d’une ambition partagée : propulser les petites et moyennes entreprises (PME) béninoises vers de nouveaux horizons commerciaux. En effet, dans le cadre du programme régional ECOWAS Agricultural Trade (EAT), une trentaine d’entrepreneurs, principalement issus du secteur de l’ananas et des régions de l’Atlantique, du Littoral, de l’Ouémé et du Mono, ont pris part à une session intensive de renforcement des capacités managériales. Pendant trois jours, ces acteurs des chaînes de valeur agricoles ont affûté leurs compétences pour mieux conquérir le marché sous-régional, avec un regard tourné vers le géant nigérian.

À Abomey-Calavi, le programme ECOWAS EAT a formé intensivement des entrepreneurs agricoles béninois, notamment du secteur de l'ananas, Objectif marché nigérian : À Abomey-Calavi, les PME béninoises affûtent leurs compétences managériales

Organisée sous l’égide de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), cette formation s’inscrit dans une stratégie ambitieuse visant à fluidifier le commerce agricole entre le Bénin et le Nigeria, deux poids lourds économiques de la région. En plus, le choix de l’ananas, fleuron de l’agriculture béninoise, reflète l’objectif de valoriser des produits à fort potentiel exportateur. Depuis l’adoption du programme EAT, qui promeut l’intégration des marchés agricoles ouest-africains, le Bénin s’emploie à structurer ses filières pour répondre aux exigences d’un commerce transfrontalier compétitif.

Dès l’ouverture, le 7 mai, l’atmosphère était à la détermination. La cérémonie inaugurale, présidée par des représentants de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (CCI Bénin), a donné le ton : « Cette formation n’est pas une fin, mais un levier pour transformer vos entreprises en moteurs de croissance », a déclaré un officiel. Le premier module, axé sur le profil entrepreneurial, a captivé les participants en décortiquant les qualités d’un leader visionnaire et les piliers d’une entreprise prospère. L’introduction de l’application E-TCHITE GESTION, un outil numérique de gestion d’entreprise, a également  suscité un vif intérêt, promettant une modernisation des pratiques administratives.

À Abomey-Calavi, le programme ECOWAS EAT a formé intensivement des entrepreneurs agricoles béninois, notamment du secteur de l'ananas, Planifier, C’est anticiper : résilience et gestion des risques au menu pour un succès durable

Le deuxième jour a plongé les entrepreneurs dans l’art stratégique de la planification. Les formateurs, experts en gestion d’entreprise, ont dévoilé les rouages d’une planification stratégique, opérationnelle et financière essentielle pour anticiper les fluctuations d’un marché aussi dynamique que celui du Nigeria. La gestion des risques, second pilier de la journée, a permis  aussi d’explorer des scénarios concrets : comment pallier une hausse soudaine des coûts de transport ou une perturbation dans la chaîne d’approvisionnement ? « J’ai réalisé que planifier, c’est comme cultiver : il faut prévoir la saison des pluies et celle de la sécheresse », confie une transformatrice d’ananas de Porto-Novo, le regard pétillant.

De la productivité à la séduction : comment convaincre le consommateur et imposer sa marque

La clôture, le 9 mai, a mis à l’honneur deux thématiques décisives : la productivité, à travers une gestion optimale des ressources humaines et le marketing, adapté aux réalités locales. Les échanges avec la CCI Bénin ont été particulièrement fructueux, les entrepreneurs partageant leurs défis – du recrutement de personnel qualifié à la fidélisation des clients face à la concurrence nigériane. Les stratégies de marque et de positionnement, comme la valorisation de l’ananas béninois sous label de qualité, ont inspiré des idées novatrices. « Nous devons raconter l’histoire de nos produits pour séduire les consommateurs », a lancé un participant, applaudi par ses pairs.

La remise des attestations, dans une ambiance empreinte de convivialité, a scellé trois jours d’apprentissage intense. La photo de groupe, immortalisée sous les sourires, symbolisait une communauté d’entrepreneurs désormais mieux outillée pour naviguer dans les méandres du commerce régional.

Au-delà de la formation, le Bénin vise le statut de hub d’export agricole régional

Cette initiative, soutenue par la CEDEAO et la CCI Bénin, s’inscrit dans un mouvement plus large de renforcement des capacités des acteurs agricoles ouest-africains. Le programme EAT, qui promeut des outils comme le Système d’Information sur le Marché Agricole (SIMA) et des formations transfrontalières, ambitionne de faire du Bénin un hub exportateur vers le Nigeria, marché de plus de 200 millions de consommateurs. Les défis persistent – harmonisation des normes sanitaires, coûts logistiques, accès au financement – mais l’élan est palpable. « Cette formation nous a donné des ailes pour voler plus loin », résume une commerçante de Cotonou, son attestation fièrement brandie.

En somme, à Abomey-Calavi, ces trois jours ont planté les graines d’une transformation durable. En forgeant des entrepreneurs aguerris, le Bénin ne se contente pas de cultiver des ananas : il cultive l’avenir d’une région unie par le commerce et l’ambition.

Cotonou célèbre l’Europe : une ode à la paix et à la coopération

Cotonou : L’Europe célèbre 75 ans et renouvelle son alliance stratégique avec le Bénin

Cotonou, 12 mai 2025 – La résidence de l’Union européenne à Cotonou s’est parée de lumière et de convivialité pour célébrer la Journée de l’Europe le 9 mai dernier, marquant ainsi le 75ᵉ anniversaire de la Déclaration Schuman. Orchestrée par l’Équipe Europe – composée de l’Allemagne, de la Belgique, de la France, du Luxembourg et des Pays-Bas – cette soirée mémorable a  en effet réuni diplomates, autorités béninoises, acteurs de la société civile et partenaires économiques dans un vibrant hommage à la paix, au multilatéralisme et aux valeurs universelles. Dans un monde en quête de repères, cet événement a incarné la force d’un partenariat ambitieux entre l’Union européenne et le Bénin, forgé sur plus de six décennies de dialogue.

À Cotonou, la célébration de la Journée de l'Europe 2025 a marqué le 75e anniversaire de la Déclaration Schuman 75 ans après Schuman : Cotonou célèbre l’héritage de paix et d’unité de l’Europe

Chaque année, le 9 mai commémore la vision audacieuse de Robert Schuman, dont la déclaration de 1950 posa les fondations de l’Union européenne en prônant une coopération économique pour garantir la paix. Par ailleurs, En cette année , cette date revêt une solennité particulière, célébrant 75 ans d’unité européenne et une ère de stabilité inédite. À Cotonou, la réception organisée à la Résidence de l’UE, de 18h à 22h, a transformé cet anniversaire en un moment de communion. « Cette soirée n’est pas seulement une célébration, mais un engagement renouvelé pour un avenir commun », a déclaré l’ambassadeur Stéphane Mund, chef de la Délégation de l’UE au Bénin, dans une allocution empreinte de ferveur.

Bénin-UE : plus de 6 décennies d’alliance scellée par la confiance et l’investissement

En outre, le Bénin, partenaire fidèle de l’UE depuis les premiers accords de Yaoundé en 1963, a été salué pour son ancrage dans les principes de démocratie et de bonne gouvernance. L’Équipe Europe, réunissant cinq nations aux expertises complémentaires, a mis en lumière les fruits de cette collaboration : plus de 1,5 milliard d’euros d’investissements européens au Bénin depuis 1963 dans des secteurs clés comme l’agriculture, l’énergie, la santé et la lutte contre le changement climatique.

Du Global Gateway aux débats stratégiques : L’Europe et le Bénin esquissent leur avenir commun à Cotonou

La soirée, rythmée par des mélodies béninoises et européennes, a offert un cadre propice aux échanges. Des stands interactifs ont permis aux invités de découvrir les initiatives phares de l’Équipe Europe, comme le programme Global Gateway, qui finance des infrastructures durables, ou le Contrat de Bonne Gouvernance et de Développement, soutenant les réformes béninoises contre la corruption et pour l’État de droit. Des projections visuelles ont également présenté le pavillon de l’UE à l’Expo 2025 d’Osaka, soulignant l’engagement européen pour la diversité culturelle et le multilatéralisme.

Les discussions ont porté sur des enjeux cruciaux : sécurité régionale, intégration économique via la CEDEAO et promotion des droits humains. « Le Bénin est un modèle de stabilité dans une région tourmentée. » « Ensemble, nous pouvons amplifier cet élan », a affirmé un diplomate allemand, rappelant le soutien de l’UE à des projets comme la digitalisation du transport terrestre béninois. Les partenaires béninois, dont des représentants du ministère des Affaires étrangères, ont souligné l’importance de ce dialogue pour relever les défis climatiques et économiques.

L’événement s’est clôturé par un toast symbolique, porté à la résilience du partenariat UE-Bénin. Des sponsors locaux, sélectionnés pour leur alignement avec les valeurs européennes, ont contribué à la réussite de la soirée, offrant décorations florales, services de traiteur et équipements audiovisuels, dans le respect des strictes règles éthiques de l’UE.

Au-delà de la célébration : un appel à l’action collective pour un avenir de paix et de prospérité Bénin-UE

À Cotonou, cette journée de l’Europe a transcendé la simple commémoration. Elle a réaffirmé une ambition collective : bâtir un monde dans lequel la paix, la démocratie et la solidarité ne sont pas des idéaux, mais des réalités tangibles. Alors que les drapeaux européens et béninois flottaient côte à côte, une conviction unanime s’est dégagée : ensemble, l’Europe et le Bénin écrivent une histoire d’espoir, un pas à la fois.