Bénin : un atelier pour redessiner les contours de la santé

L’hôtel Azalaï de Cotonou a vibré jeudi dernier au rythme d’une ambition peu commune : relancer l’élaboration des référentiels de qualité et de sécurité pour le secteur de la santé au Bénin. Orchestré par l’Autorité de Régulation du secteur de la Santé (A.R.S), cet atelier a réuni un parterre d’acteurs essentiels (Sociétés savantes, écoles et instituts de formation médicale et paramédicale, Conseils nationaux) sous l’égide de collaborations stratégiques avec le Conseil National des Soins de Santé Primaires (CNSSP), le Conseil National de la Médecine Hospitalière (CNMH) et l’Agence nationale de protection sociale (ANPS). Plus qu’une simple rencontre, cet événement s’est imposé comme un jalon déterminant dans la quête d’un système sanitaire béninois où l’excellence et l’équité ne relèvent plus de l’utopie, mais d’une réalité palpable.

Un contexte d’urgence et de vision

L’A.R.S, investie d’une mission cardinale, détient de plein droit la compétence pour réguler les pratiques médicales et paramédicales au Bénin. Depuis un an, elle a choisi la voie de la co-construction, fédérant autour d’elle des entités aussi diverses que complémentaires : Sociétés savantes, institutions académiques comme l’Académie nationale des sciences, arts et lettres du Bénin (ANSALB) et autres instances nationales. Cette synergie vise un objectif clair : produire des référentiels – ces documents qui, bien au-delà de leur apparence technique, constituent les piliers d’une médecine cohérente, efficace et accessible.

Mais qu’entend-on par « référentiels » ? Ce sont des guides précis, des balises qui orientent les professionnels de santé dans leurs pratiques quotidiennes. Ils jouent un rôle nodal en harmonisant les soins, en optimisant les traitements et en réduisant les écarts injustifiés entre les patients. En somme, ils incarnent une réponse concrète au droit fondamental à la santé, un droit que le Bénin s’efforce d’honorer pour chacun de ses citoyens.

L’A.R.S : un atelier pour passer à la vitesse supérieure

L’A.R.S  a validé les modèles de référentiels professionnels, de compétences et d’accompagnement il y a quelques mois, le 30 septembre 2023. Restait à transformer cette étape en un élan concret. Face à l’urgence d’avancer, l’A.R.S  a opté pour une stratégie audacieuse : un atelier intensif, conçu pour galvaniser les énergies et accélérer la production des avant-projets. Deux missions principales ont guidé les travaux : finaliser les référentiels métier et compétences ainsi que la liste priorisée des référentiels de prise en charge, tout en jetant les bases de nouveaux projets.

Le Dr Lucien Dossou-Gbété, Président de l’A.R.S, a ouvert la journée avec une allocution d’une limpidité tranchante. « Achever ce qui est en cours, amorcer ce qui doit venir » : telle fut la feuille de route, énoncée avec une fermeté qui a résonné comme un appel à l’engagement collectif.

Un point d’étape révélateur

Par ailleurs, avant de lancer les travaux, ils ont dressé un bilan, mettant en lumière les avancées et les retards. Ils avaient mandaté chaque Société savante pour produire trois livrables : une liste priorisée des référentiels de prise en charge, un référentiel métier et compétences, et des référentiels liés au panier de base de l’assurance maladie obligatoire (AMO). Les résultats, bien que contrastés, ont esquissé un tableau instructif :

  • Liste priorisée : Seules 8 des 37 Sociétés savantes ont répondu présentes, laissant 29 dans l’attente d’un sursaut.
  • Référentiel métier et compétences : 12 projets ont été soumis, contre 25 silences persistants.
  • Référentiels de prise en charge : 11 productions ont vu le jour, tandis que 26 restent en suspens.

Loin de plomber l’ambiance, ce constat a agi comme un aiguillon, incitant les participants à redoubler d’efforts pour combler les lacunes.

L’A.R.S : des éclairages pour une action éclairée

L’atelier a également été un espace de savoir. Plusieurs communications ont ponctué la journée, offrant des clés pour avancer avec méthode :

  • Le panier de base de l’AMO, présenté par l’ANPS, a dévoilé les contours de cette composante essentielle de l’assurance maladie, soulignant son lien étroit avec les référentiels.
  • Le processus d’élaboration, rappelé avec pédagogie, a permis d’aligner les pratiques sur une trame commune.
  • Le canevas de rédaction, illustré avec soin, s’est imposé comme un outil incontournable pour structurer les travaux.

Un focus particulier a été porté sur la priorisation des référentiels de soins, un exercice complexe, mais crucial. Accompagnés d’outils spécifiques, les participants ont appris à distinguer l’urgent du nécessaire, préparant ainsi le terrain pour les travaux de groupe.

Des échanges pour façonner l’avenir

Le cœur battant de l’atelier résidait dans les travaux de groupe. Chaque société savante s’est vu confier une tâche ardue : identifier et classer par ordre de priorité les référentiels de soins à élaborer. Les discussions, intenses et riches, ont oscillé entre rigueur analytique et pragmatisme de terrain. En fin de journée, la restitution des travaux a révélé des avancées notables : des listes affinées, des priorités clarifiées et un sentiment partagé d’avoir posé une pierre solide dans l’édifice sanitaire béninois.

Un cap maintenu, des défis à relever

L’atelier s’est clos sur une note d’optimisme prudent. Si des progrès tangibles ont été enregistrés, le chemin reste semé d’embûches. Les regards se tournent désormais vers les prochaines échéances, fixées dans un mois, avec une question en suspens : les sociétés savantes encore en retard sauront-elles rattraper le train en marche ? Une chose est sûre : l’élan collectif insufflé ce 20 mars a démontré la puissance d’une collaboration bien orchestrée.

L’atelier du jeudi dernier à Cotonou a transcendé le statut d’une simple réunion technique pour devenir un acte de foi en un meilleur avenir pour la santé au Bénin. Les référentiels, une fois achevés, ne seront pas de vagues promesses sur papier ; ils deviendront les sentinelles d’une médecine plus sûre, plus équitable et plus performante. Pour les Béninois, ils portent l’espoir d’un système dans lequel la qualité des soins ne dépend ni du hasard ni de la géographie, mais d’une volonté collective inébranlable. À charge désormais aux acteurs impliqués de maintenir cette flamme, avec la même détermination qui a illuminé cette journée mémorable.

 

Un élan décisif pour la redevabilité au Bénin

Cotonou, 26 mars 2025 – Hier, mardi, la ville de Cotonou s’est érigée en théâtre d’un événement d’envergure : le lancement solennel de la phase 3 du Programme Redevabilité. Niché dans les salons élégants de l’Hôtel Golden Tulip, cet acte marque un jalon décisif dans une collaboration fructueuse entre la Suisse et le gouvernement béninois. Sous les lustres scintillants, une mosaïque d’acteurs influents s’est rassemblée : présidents d’institutions, émissaires de la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA), dignitaires des ministères, partenaires techniques et financiers, ainsi que des figures éminentes de la société civile. Orchestrée par M. Yvon Detcheou, Ministre de la Justice et de la Législation, cette cérémonie a cristallisé une ambition commune : faire de la transparence et de la participation citoyenne des piliers inamovibles de la gouvernance béninoise.

Programme de Redevabilité : une vision ambitieuse aux contours bien dessinés

Par ailleurs, le Programme Redevabilité, qui s’étend sur une toile de douze années découpée en trois phases quadriennales, ne se contente pas de promesses éthérées. Il s’ancre dans des objectifs aussi précis que vitaux pour le Bénin contemporain :

  • Ériger des ponts de dialogue : cette phase entend tisser un réseau robuste entre ceux qui exigent la redevabilité – les citoyens – et ceux qui l’offrent – les institutions et prestataires de services. Loin d’un échange sporadique, il s’agit d’instaurer une conversation pérenne, où chaque voix trouve sa résonance.
  • Consolider le FoSIR : le Fonds de Soutien aux Initiatives de Redevabilité, véritable levier d’autonomie, doit s’enraciner durablement. En soutenant les dynamiques locales, il aspire à faire germer une citoyenneté active, capable de s’épanouir au-delà des cycles programmatiques.

En plus, ces ambitions ne sont pas de simples vœux pieux ; elles s’appuient sur une volonté de transformer les rouages de la gouvernance en un mécanisme fluide et inclusif.

Benin et la Suisse lancent la 3e phase du Programme de Redevabilité pour renforcer la gouvernance et l'engagement citoyen via une approcheUne enveloppe conséquente pour une portée universelle

La Suisse, par le truchement de sa Coopération Internationale, a déployé un trésor de 9,3 millions de francs suisses – l’équivalent d’environ 6,4 milliards de francs CFA – pour donner vie à cette troisième phase. Cet apport financier n’est pas une goutte dans l’océan, mais un torrent destiné à irriguer chaque département du Bénin. De Porto-Novo à Natitingou, aucun recoin ne sera laissé en friche : le programme vise à scruter avec une rigueur quasi chirurgicale la qualité des services publics, tout en déployant une stratégie nationale de redevabilité. Cette dernière, loin d’être un parchemin décoratif, se veut également un instrument pragmatique, taillé pour élever l’inclusion et la participation citoyenne au rang de priorités cardinales.

Programme de Redevabilité : une polyphonie d’acteurs pour un dessein partagé

La cérémonie a été ponctuée par des voix dont l’écho souligne la richesse d’une approche plurielle :

  • Élisabeth Pitteloud Alansar, Cheffe de la Coopération Internationale suisse au Bénin, a peint un tableau sur lequel chaque acteur – société civile, médias, instances de régulation – tient un pinceau essentiel. « La redevabilité n’est pas l’apanage d’un soliste, mais une symphonie sur laquelle chacun doit accorder son instrument », a-t-elle professé avec une clarté pénétrante.
  • Martin Ronce Ray, porte-parole du GFA Consulting Group, a esquissé un projet qui défie l’éphémère. Selon lui, chaque effort consenti aujourd’hui est une semence pour un avenir où la transparence deviendra une moisson abondante.
  • Camille Yabi, Chef d’Équipe Adjoint, a déroulé le fil des succès de la phase 2, dressant un pont entre les acquis d’hier et les défis de demain. Son exhortation à une mobilisation unanime a vibré comme un appel aux armes, pacifique, mais résolu.

Ces interventions, loin d’être des monologues juxtaposés, ont fusionné en une trame cohérente, révélant la force d’un projet porté par une diversité de regards.

Un Ministre en héraut de la cause citoyenne

M. Yvon Detcheou, Garde des Sceaux, a ouvert les débats avec une allocution qui résonne encore dans les esprits. « Le Programme Redevabilité est la clé de voûte permettant aux citoyens de s’approprier pleinement leurs droits socio-économiques et politiques », a-t-il proclamé, le ton empreint d’une gravité empreinte d’espoir. Plus qu’une déclaration, ses mots étaient une injonction : celle d’un engagement collectif, où chaque participant devient aussi un maillon d’une chaîne indissoluble. Sous son regard, la redevabilité n’est pas une abstraction, mais une promesse tangible, prête à se muer en réalité.

Benin et la Suisse lancent la 3e phase du Programme de Redevabilité pour renforcer la gouvernance et l'engagement citoyen via une approcheUn cap fixé par le comité d’orientation stratégique

Pour couronner cette journée mémorable, le Ministre a intronisé les membres du Comité d’Orientation Stratégique (COS), dont il assumera la présidence. Tel un timonier guidant un vaisseau dans la tempête, ce comité aura ainsi pour mission de tracer la route de la phase 3. Sous sa gouverne, le programme s’élance vers un horizon dans lequel la transparence et la justice ne seront plus des idéaux lointains, mais des fondations solides sur lesquelles le Bénin pourra bâtir son avenir. Ainsi, avec le COS comme boussole, cette initiative promet de faire des citoyens non pas des spectateurs, mais des artisans d’une gouvernance renouvelée.

 

Justice implacable à Parakou : un tradipraticien condamné pour un crime odieux contre une mineure

Parakou,25 mars 2025La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a tenu hier une audience foraine au Tribunal de Première Instance de Première Classe de Parakou, marquant un tournant dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants au Bénin. À l’issue d’un procès poignant, un tradipraticien, se présentant comme guérisseur ambulant, a été reconnu coupable du viol d’une mineure de moins de 13 ans. La sentence est tombée, implacable : dix années de prison ferme, assorties d’une amende de deux millions de francs CFA. Derrière ce verdict se dessine une histoire tragique, où la confiance trahie et la vulnérabilité d’une enfant ont croisé le chemin d’un prédateur sans scrupules.

Parakou : une enfant vulnérable au cœur du drame

La victime, une fillette dont l’identité reste protégée, souffrait depuis quatre longues années d’une affection mystérieuse. Des crises de raideur et de crispation, symptômes aussi déroutants qu’épuisants, avaient poussé ses parents à chercher désespérément une solution. C’est dans ce contexte de désarroi que, le 3 janvier 2025, un vendeur ambulant de produits traditionnels a franchi le seuil de leur foyer. Se parant des atours d’un guérisseur providentiel, il a su gagner la confiance de cette famille démunie face à la maladie. Mais ce qui devait être une lueur d’espoir s’est mué en cauchemar. Profitant de l’innocence de la fillette et de l’absence momentanée de vigilance, l’homme a commis l’irréparable, abusant de celle qu’il prétendait soigner.

Une arrestation rocambolesque

Le crime n’est pas resté longtemps dans l’ombre. La mère et la grand-mère de la victime, alertées par un pressentiment ou un bruit suspect, ont surpris le coupable en flagrant délit. Leur cri d’alarme a résonné dans le voisinage, mais l’individu, rusé, a réussi à s’échapper dans la confusion. Sa fuite l’a conduit à chercher refuge auprès d’une figure inattendue : le roi de la localité. Ce dernier, loin d’offrir une protection au fugitif, a permis son arrestation par les forces de l’ordre, dépêchées sur place pour mettre fin à cette cavale éphémère. Un dénouement qui témoigne de la réactivité des autorités et de la solidarité communautaire face à une telle abomination.

La CRIET, rempart contre l’impunité à Parakou

Depuis 2021, la CRIET a élargi son champ d’action pour inclure les affaires de violences sexuelles et de maltraitance, devenant un acteur clé dans la répression de ces fléaux au Bénin. Lors de cette audience foraine à Parakou, la juridiction spéciale a une fois encore démontré sa fermeté. Le tradipraticien, dont le nom n’a pas été divulgué pour préserver le cours de la justice, a vu son sort scellé après des débats où les faits accablants ont parlé d’eux-mêmes. Dix ans d’emprisonnement ferme, deux millions de francs CFA d’amende : une sanction exemplaire, destinée à punir, mais aussi à dissuader. Car au-delà de ce cas, C’est un message explicite destiné à ceux qui, sous couvert de traditions ou de promesses fallacieuses, exploitent la détresse d’autrui.

Une société face à ses défis

Ce drame, aussi révoltant soit-il, soulève des questions profondes sur la protection des plus vulnérables dans nos communautés. La maladie de la jeune fille, qui l’avait rendue dépendante des soins d’un inconnu, met en lumière les lacunes d’un système de santé parfois défaillant, poussant les familles à se tourner vers des solutions incertaines. La confiance accordée à ce prétendu guérisseur révèle également la persistance d’une foi en des pratiques traditionnelles, parfois détournées par des individus malintentionnés. Pourtant, l’intervention rapide de la famille et des autorités offre une note d’espoir, prouvant que la vigilance collective peut contrer les desseins les plus sombres.

Une porte ouverte sur l’avenir

Alors que le tradipraticien croupira derrière les barreaux, la fillette, elle, entame un chemin de reconstruction. Ses blessures, physiques et psychiques, demanderont du temps pour cicatriser, mais le verdict de la CRIET lui rend justice, lui offrant une voix dans un silence trop longtemps imposé. À Parakou, hier, les acteurs de la justice ont défié l’impunité, et cette journée reste gravée dans les mémoires. Mais au-delà de cette condamnation, une interrogation demeure suspendue dans l’air, comme une promesse incertaine : saurons-nous, demain, bâtir un monde dans lequel les enfants ne seront plus jamais les proies des ombres qui rôdent ?

 

Les Guépards du Bénin à l’assaut de l’histoire : une conférence empreinte d’ambition avant le choc face à l’Afrique du Sud

Abidjan, 25 mars 2025 – Ce mardi, à quelques heures du coup d’envoi tant attendu de 17 h, le stade Félicia d’Abidjan s’apprête à vibrer au rythme d’un duel décisif. Dans le cadre de la 6ᵉ journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026,les Guépards du Bénin affronte les Bafana Bafana  de l’Afrique du Sud, leader du groupe C, avec un objectif clair : s’emparer de la première place et nourrir l’espoir d’une qualification historique pour le Mondial. En effet, à la veille de cette rencontre cruciale, le sélectionneur Gernot Rohr et le capitaine Steve Mounié ont livré leurs impressions lors d’une conférence de presse tenue hier, lundi, révélant une détermination sans faille et une ambition qui transcende les simples statistiques.

À la veille du choc décisif contre l'Afrique du Sud, Steve Mounié et Gernot Rohr affichent l'ambition des Guépards du Bénin Steve Mounié : écrire l’histoire plutôt que des records

Face aux journalistes, Steve Mounié, pilier offensif des Guépards et véritable meneur d’hommes, n’a pas caché sa priorité absolue. Interrogé sur la possibilité de devenir le meilleur buteur de l’histoire de la sélection béninoise, l’attaquant d’Augsbourg a balayé cette perspective d’un revers de main, les yeux rivés sur un horizon bien plus vaste. « Ce record, je suis prêt à l’abandonner sans hésiter pour une qualification à la Coupe du Monde. Si l’on me proposait aujourd’hui de choisir entre battre ce record et voir le Bénin au Mondial, je signerais immédiatement pour la seconde option », a-t-il déclaré avec une conviction palpable. Et d’ajouter : « Pour moi, il s’agit d’inscrire notre pays dans les annales du football mondial. Le Bénin n’a jamais goûté à cette compétition. Y parvenir serait un accomplissement colossal, un rêve que je porte pour moi, pour mes coéquipiers et pour toute la nation. »

Par ailleurs, ces mots résonnent comme un appel à l’unité et à la grandeur, traduisant l’état d’esprit d’un capitaine prêt à tout sacrifier pour offrir à son peuple une joie inédite. À 30 ans, Steve Mounié incarne cette génération de joueurs béninois qui refuse de se contenter des exploits passés et aspire à repousser les limites de l’impossible.

Gernot Rohr : un optimisme prudent, teinté de rigueur

À ses côtés, Gernot Rohr, l’architecte de cette équipe en pleine ascension, a affiché une sérénité mesurée, fruit de son expérience et de sa foi en ses joueurs. « Nous avons franchi des étapes importantes. Notre rêve, c’est la Coupe du Monde, et aujourd’hui, il prend forme. Quatre matchs sans défaite, une dynamique positive : nous sommes dans une position où la première place est à portée de main. Qui aurait pu l’imaginer il y a encore quelques mois ? », s’est-il exclamé, un sourire discret éclairant son visage.

Pourtant, le technicien allemand, connu pour sa rigueur tactique, n’a pas occulté les leçons tirées des récentes sorties de son équipe, notamment le match nul (2-2) concédé face au Zimbabwe cinq jours plus tôt. « Nous avons péché par manque de concentration, comme sur ce deuxième but encaissé. Face à l’Afrique du Sud, il faudra resserrer les lignes de défense et saisir nos opportunités avec plus de tranchant devant le but », a-t-il analysé, conscient que la moindre erreur pourrait coûter cher contre une formation sud-africaine solide et expérimentée.

À la veille du choc décisif contre l'Afrique du Sud, Steve Mounié et Gernot Rohr affichent l'ambition des Guépards du Bénin Les Guépards du Bénin : un rendez-vous avec le destin au Félicia

D’ailleurs, ce choc au sommet, disputé sur la pelouse ivoirienne du stade Félicia devenu un refuge béni pour les Guépards en l’absence de stades homologués au Bénin, s’annonce comme un tournant dans cette campagne de qualification. Avec 8 points au compteur, les Béninois talonnent les Bafana Bafana (10 points) et savent qu’une victoire leur permettrait de s’installer seuls en tête du groupe C à mi-parcours des éliminatoires. Une perspective qui galvanise autant qu’elle oblige, dans un contexte où chaque détail comptera face à un adversaire redoutable, médaillé de bronze à la dernière Coupe d’Afrique des Nations.

Les déclarations de Rohr et Mounié, empreintes d’espoir et de lucidité, reflètent l’état d’esprit d’une sélection qui a appris à croire en elle-même. Depuis leur victoire mémorable contre le Nigeria (2-1) en juin 2024, les Guépards ont démontré qu’ils pouvaient rivaliser avec les ténors du continent. Mais, ce mardi, c’est une nouvelle page qu’ils ambitionnent d’écrire, sous les regards attentifs d’une nation entière suspendue à leurs crampons.

Les Guépards du Bénin : vers un rêve porté par les ancêtres ?

Alors que l’heure du coup d’envoi approche, les cœurs béninois battent à l’unisson, portés par une ferveur qui mêle impatience et espérance. Les Guépards pourront-ils conjurer les vents contraires et s’appuyer sur la force mystique de leurs ancêtres pour franchir ce cap décisif ? La réponse se dessine dans l’arène du Félicia, là où le courage, l’unité et le talent devront s’entrelacer pour faire plier l’Afrique du Sud. Une chose est certaine : quel que soit le dénouement de ce duel, l’épopée des Guépards continue de s’écrire, laissant entrevoir un avenir sous lequel les rêves les plus fous pourraient, peut-être, devenir réalité. À 17 h, le destin tendra la main : aux joueurs de la saisir.

 

Un symposium éclairant à Cotonou : moderniser les finances publiques en Afrique

Cotonou, 24 mars 2025 –  Dans un monde dans lequel l’administration des deniers publics constitue le socle d’un développement harmonieux et pérenne, l’Afrique se tient à une croisée des chemins. En effet, Les 25 et 26 mars 2025, Cotonou, poumon économique du Bénin, vibrera au rythme d’un Dialogue régional de haut niveau, une initiative audacieuse portée par la Banque africaine de développement (BAD), le gouvernement béninois, le Centre de services régional pour l’Afrique du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la Commission économique pour l’Afrique (CEA). Par ailleurs, sous la bannière évocatrice « Moderniser la responsabilité et la transparence dans les systèmes de finances publiques en Afrique », cette rencontre ambitionne de dessiner les contours d’une gouvernance budgétaire plus robuste et limpide à travers le continent.

Une ambition claire : rénover la gouvernance financière

 

D’ailleurs, ce rendez-vous, qui s’étendra sur deux journées foisonnantes, ne se contentera pas de débattre : il entend poser les jalons de transformations concrètes. Les organisateurs ont choisi d’explorer des sentiers novateurs pour répondre aux défis qui entravent la prospérité africaine. Au programme, des axes aussi cruciaux que variés : optimiser le pilotage des dépenses publiques et de l’endettement, dynamiser la collecte des ressources internes par des mutations fiscales audacieuses, enrayer les flux financiers occultes qui saignent les économies, encourager une implication citoyenne dans l’élaboration des budgets et tirer parti des avancées technologiques pour rendre les comptes publics plus lisibles. Ces sujets, loin d’être de simples abstractions, touchent au cœur des mécanismes qui façonnent l’avenir économique et social des nations africaines.

Moderniser les finances publiques : une mosaïque de voix et d’expertises

Ce dialogue régional se distinguera par la richesse de ses participants. Des figures éminentes des gouvernements côtoieront des sommités des finances publiques, des alliés du développement, ainsi que des porte-parole de la société civile et des cercles académiques. Parmi les intervenants qui éclaireront les débats, citons Romuald Wadagni, artisan des finances béninoises, et Adam Soulé Zoumarou, architecte de l’innovation numérique au Bénin. Leur vision sera enrichie par celle d’anciens ministres des Finances tels que Mohamed Boussaid (Maroc) et Seth Tekper (Ghana), mais aussi par Titus Osundina, émissaire du PNUD au Bénin, Patrick Ndzana Olomo, représentant de l’Union africaine, et Eric Kehinde Ogunleye, esprit éclairé de l’Institut africain de développement de la BAD. Ces personnalités, par leur savoir et leur expérience, promettent d’apporter des perspectives incisives sur les voies d’une gestion budgétaire exemplaire.

Moderniser les finances publiques : des enjeux majeurs, des solutions à portée de main

Pourquoi un tel événement revêt-il une importance capitale ? Parce que la modernisation des systèmes financiers publics n’est pas un luxe, mais une nécessité vitale. Une administration rigoureuse des ressources attire les capitaux étrangers, galvanise la confiance des populations envers leurs institutions et garantit une répartition équitable des richesses. À Cotonou, les échanges viseront à défricher des solutions pratiques : comment juguler les dettes galopantes sans asphyxier les économies ? Comment les technologies numériques peuvent-elles dévoiler les arcanes des budgets aux citoyens ? Comment impliquer ces derniers pour que les priorités nationales reflètent leurs aspirations ? En partageant des expériences et des remèdes éprouvés, ce symposium aspire à insuffler une dynamique de réformes qui résonnera bien au-delà des frontières béninoises.

Cotonou, carrefour des ambitions africaines

En accueillant cette rencontre stratégique, Cotonou s’impose comme un pivot régional des réflexions sur les enjeux économiques et financiers du continent. Ce choix n’est pas fortuit : la ville, déjà reconnue pour son dynamisme, se mue en une agora où les idées s’entrelacent pour façonner un avenir prospère. Ce dialogue n’est pas une simple étape dans l’agenda continental ; il s’érige en un levier pour doter l’Afrique d’instruments modernes, taillés sur mesure pour ses réalités complexes.

Vers un horizon de prospérité partagée

En somme, le dialogue régional de haut niveau de Cotonou s’annonce comme une borne décisive sur la route d’une gouvernance financière irréprochable. Il ne s’agit pas seulement de diagnostiquer les maux, mais de prescrire des remèdes audacieux et applicables. À l’aube de ce rassemblement, une interrogation persiste, tel un défi lancé au continent : saura-t-il transformer ses obstacles en tremplins vers une émancipation économique durable ? Les 25 et 26 mars 2025, les regards convergeront vers Cotonou, où l’Afrique pourrait bien écrire une nouvelle page de son histoire financière.

L’Odyssée hydrique des collines : un miracle technologique au service des populations

Au cœur du Bénin, dans le département des Collines, une métamorphose silencieuse se déroule. Sous l’égide du gouvernement du président Patrice Talon, l’accès à l’eau potable, autrefois un mirage, devient une réalité tangible. En effet, ce projet d’envergure, visant à renforcer le système d’alimentation en eau potable des villes de Savè, Dassa-Zoumè, Glazoué et leurs environs, transcende les défis topographiques et logistiques, insufflant une nouvelle vitalité à une région longtemps en quête de cette ressource vitale.

Le gouvernement béninois transforme l'accès à l'eau potable dans les Collines, avec des projets innovants et des résultats concrets Une révolution silencieuse dans les Collines

À l’occasion de la Journée Mondiale de l’Eau, le Collège des Ministres Conseillers, sous la houlette de M. Janvier Yahouédéhou, a entrepris une expédition au barrage d’Ayedjoko, un ouvrage pharaonique de 2 millions de m³, implanté à Savè. Cette visite n’était pas une simple formalité, mais une immersion dans un processus complexe et ingénieux.

En présence du Ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, M. Kingnidé Paulin Akponna, et du Directeur Général par intérim de la SONEB, M. Sylvain Adokpo Migan, les Ministres Conseillers ont scruté chaque rouage de ce dispositif, une symphonie de technologie et d’ingénierie.

Le gouvernement béninois transforme l'accès à l'eau potable dans les Collines, avec des projets innovants et des résultats concrets Le barrage d’Ayedjoko : un chef-d’œuvre d’ingénierie

Le périple a débuté à la station de pompage N°1 (SP1), un cœur battant alimenté par trois pompes de 750 m³ chacune. Cette station, puisant l’eau brute de l’Ouémé, remplit le barrage d’Ayedjoko et alimente la station de pompage N° 2 (SP2), où l’eau subit une première épuration. La SP2, tel un réceptacle, accueille également l’eau du barrage par gravité.

De là, l’eau, tel un flux vital, est acheminée vers la station de traitement de Gobe, un sanctuaire de purification où elle est soumise à une série de filtrages et de traitements, la transformant en une eau cristalline et potable.

La station de traitement de Gobe, gardienne de deux réservoirs de 1500 m³ chacun, orchestre la distribution de cette eau précieuse. Une première série de pompes alimentant les réservoirs de Savè et de Diho, irriguant les foyers alentour. Une seconde série, tel un réseau capillaire, dessert Glazoué et Dassa-Zoumè. Grâce aux réservoirs de Tchakaloké, Paouignan et ses environs sont également abreuvés.

Vers un avenir durable pour les Collines

Par ailleurs, les techniciens de la SONEB ont révélé aux Ministres Conseillers un projet d’avenir : la construction du barrage de Lifo, un colosse de 12 millions de m³. Cette réalisation d’infrastructure, conjuguée aux existantes, garantira l’approvisionnement en eau des Collines pour les 50 prochaines années.

« Nous avons été témoins d’un miracle », a déclaré M. Janvier Yahouédéhou, ému par l’ampleur de cette réalisation. Il a souligné que l’impossible n’est pas un obstacle pour le gouvernement du Président Talon, qui a su transformer les défis en opportunités.

M. Yahouédéhou a rappelé qu’entre 1960 et 2016, seuls 3 millions de citoyens ruraux avaient accès à l’eau potable. Mais depuis 2016, ce chiffre a grimpé de 2 millions. De même, le nombre de villages bénéficiant de l’eau potable est passé de 376 à plus de 800.

Les Ministres Conseillers, renforcés par ces avancées, ont exhorté les populations à soutenir le gouvernement du Président Talon afin de pérenniser cette dynamique de développement.

 

La lutte contre la tuberculose : un combat mondial à intensifier

Ce 24 mars marque la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose (TB), une occasion cruciale de sensibiliser le public à une maladie infectieuse qui, bien que souvent reléguée au second plan dans les consciences collectives, demeure une menace majeure pour la santé publique mondiale. Causée par la bactérie Mycobacterium tuberculosis, la tuberculose affecte principalement les poumons et se transmet par voie aérienne lorsque les personnes infectées toussent, éternuent ou projettent des gouttelettes dans l’air.

Si elle est évitable et traitable, elle continue pourtant de tuer des millions de personnes chaque année. À l’heure où le monde célèbre les avancées médicales et technologiques, pourquoi cette maladie persiste-t-elle, et que pouvons-nous faire pour y mettre un terme ?

Les causes profondes de la persistance de la tuberculose

Malgré les progrès scientifiques, la tuberculose reste l’une des principales causes de mortalité d’origine infectieuse dans le monde, surpassant même le VIH/SIDA dans certains contextes. Plusieurs facteurs expliquent cette résilience inquiétante. Tout d’abord, la pauvreté et les inégalités sociales jouent un rôle déterminant. Les populations vivant dans des conditions précaires, notamment dans les pays à faible revenu, sont davantage exposées en raison de la malnutrition, du surpeuplement et d’un accès limité aux soins de santé. Ces conditions affaiblissent le système immunitaire et favorisent la propagation de la bactérie.

Ensuite, l’émergence de souches résistantes aux médicaments constitue un défi majeur. La tuberculose multirésistante (TB-MR), qui ne répond pas aux traitements standards comme l’isoniazide et la rifampicine, est en augmentation. Cette situation est souvent liée à une mauvaise observance des traitements, qui sont longs (pouvant durer jusqu’à six mois ou plus) et parfois accompagnés d’effets secondaires pénibles. Dans certains cas, les systèmes de santé fragiles échouent à garantir un suivi rigoureux des patients, permettant ainsi à la maladie de muter et de devenir plus redoutable.

Enfin, le manque de sensibilisation et de financement freine les efforts de prévention. Dans de nombreuses régions, la tuberculose est encore stigmatisée, ce qui dissuade les individus de chercher un diagnostic ou un traitement. Par ailleurs, les fonds alloués à la recherche et aux campagnes de vaccination, comme celle du BCG, restent insuffisants face à l’ampleur du problème.

Des conséquences humaines et économiques dramatiques

Les répercussions de la tuberculose vont bien au-delà de la sphère médicale. Sur le plan humain, elle arrache des vies et brise des familles, touchant particulièrement les adultes dans la force de l’âge, souvent piliers économiques de leurs communautés. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recense des millions de cas chaque année. Bien que les traitements aient réduit le taux de mortalité, la maladie continue de tuer des centaines de milliers de personnes, notamment dans les pays en développement.

Sur le plan économique, la tuberculose représente un fardeau colossal. Les coûts directs (hospitalisations, médicaments) et indirects (perte de productivité, absentéisme) pèsent lourdement sur les systèmes de santé et les économies nationales. Dans les régions où la maladie est endémique, elle perpétue un cercle vicieux de pauvreté : les individus malades ne peuvent plus travailler, leurs familles s’endettent et les enfants abandonnent souvent l’école pour subvenir aux besoins du foyer.

À cela s’ajoute un impact sociétal moins visible, mais tout aussi grave : la stigmatisation. L’ostracisme envers les personnes atteintes de tuberculose aggrave leur isolement et complique leur réintégration après la guérison. Il est essentiel de ne pas sous-estimer cette dimension psychologique et sociale dans l’évaluation des conséquences globales de la maladie.

Des solutions pour en finir avec la tuberculose

Face à ce tableau sombre, il est impératif d’agir avec détermination. La bonne nouvelle est que la tuberculose peut être prévenue et guérie, à condition de mettre en place des stratégies efficaces. Premièrement, il est essentiel d’améliorer l’accès aux soins, en particulier dans les zones rurales et défavorisées. Cela passe par la construction d’infrastructures médicales, la formation de personnels de santé et la distribution gratuite ou à faible coût des médicaments antituberculeux.

Deuxièmement, la lutte contre la tuberculose multirésistante nécessite une approche globale. Les gouvernements et les organisations internationales doivent investir dans le développement de nouveaux traitements et vaccins plus performants que le BCG, qui offre une protection limitée contre les formes pulmonaires chez les adultes. Parallèlement, des campagnes éducatives doivent encourager les patients à suivre leur traitement jusqu’au bout, tout en réduisant les effets secondaires grâce à des innovations pharmaceutiques.

Troisièmement, la sensibilisation doit devenir une priorité. À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, des initiatives comme des dépistages gratuits, des conférences et des messages médiatiques peuvent changer les perceptions et inciter les populations à agir. Les leaders communautaires et les influenceurs ont également un rôle à jouer pour briser les tabous et promouvoir une culture de solidarité envers les malades.

Enfin, un effort financier accru est indispensable. Les Nations unies ont fixé des objectifs ambitieux pour éradiquer la tuberculose d’ici à 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Cela exige une mobilisation des États, des ONG et du secteur privé pour combler le déficit de financement, estimé à plusieurs milliards de dollars par an.

Un défi à notre portée

La tuberculose n’est pas une fatalité. En ce 24 mars, la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose nous rappelle que des outils existent pour vaincre cette maladie, mais que leur mise en œuvre dépend de notre volonté collective. Les causes de sa persistance (pauvreté, résistances bactériennes, manque de moyens) sont complexes, mais pas insurmontables. Ses conséquences, qu’elles soient humaines, économiques ou sociales, nous obligent à agir sans délai. En investissant dans la prévention, la recherche et l’éducation, nous pouvons non seulement sauver des vies, mais aussi bâtir un avenir dans lequel la tuberculose ne sera plus qu’un souvenir. L’heure est à l’action : mettons-y un terme, ensemble.

Coopération régionale : une rencontre décisive à Cotonou

Cotonou, 19 mars 2025 Dans les méandres de la coopération régionale, une assemblée d’importance s’est déroulée ce mercredi à l’hôtel Golden Tulip de Cotonou. Ce jour-là, la 4ᵉ session du Comité d’Orientation Stratégique (COS) des Programmes de Coopération Transfrontalière Locale phase 2 (PCTL2) et Régional d’Appui à la Décentralisation Financière (PRADEF) en Afrique de l’Ouest a réuni des figures éminentes sous la présidence du commissaire Jonas Gbian.

Parmi les participants, le Président du Conseil des Collectivités Territoriales de l’UEMOA (CCT-UEMOA), la cheffe de la Coopération internationale du Bureau de la Coopération suisse au Bénin, Elisabeth Pitteloud Alansar, ainsi que divers membres et représentants du CCT-UEMOA ont convergé pour une mission commune : évaluer, orienter et projeter l’avenir de ces initiatives majeures.

Coopération régionale : des programmes au service de l’intégration et de la résilience

Au cœur de cette session trônaient deux programmes phares, portés par la Commission de l’UEMOA et la Coopération suisse, véritables leviers d’un développement régional harmonieux. D’une part, le PCTL2 s’attache à tisser des liens indéfectibles entre les zones transfrontalières, en offrant aux populations un accès accru aux services socio-économiques et culturels.

D’autre part, le PRADEF ambitionne de doter les collectivités territoriales de ressources financières renforcées, afin d’améliorer la qualité des services publics essentiels. Ces initiatives, loin d’être de simples projets, incarnent une vision audacieuse : faire des frontières des passerelles vers la prospérité, plutôt que des murailles d’isolement.

Lors de cette 4ᵉ session, les participants ont scruté le rapport d’exécution des activités de 2024, adopté les Plans de Travail et Budget Annuel (PTBA) pour 2025 et esquissé des recommandations visant à pérenniser le PCTL2. Ils ont également examiné le projet de règlement intérieur du COS et débattu des modalités pour accélérer les dernières étapes du PCTL2. Ces travaux, minutieux et prospectifs, traduisent une volonté ferme de transformer les intentions en résultats tangibles.

Des réussites éclatantes, des obstacles tenaces

Les progrès enregistrés dans le cadre de ces programmes ne passent pas inaperçus. Elisabeth Pitteloud Alansar a vanté les fruits de l’appui suisse, qui a permis de lancer des chantiers novateurs dans des contrées reculées et souvent oubliées. « Les instances de dialogue instaurées, les pistes de désenclavement tracées, les marchés et aménagements hydro-agricoles, ainsi que les écoles et projets culturels ou sportifs renforcent la résilience des communautés frontalières », a-t-elle déclaré. Ces avancées, véritables jalons dans la quête d’une intégration régionale, témoignent d’une synergie d’efforts entre les acteurs locaux et leurs partenaires internationaux.

Pourtant, l’horizon n’est pas exempt de nuages. Le commissaire Jonas Gbian a pointé du doigt des entraves persistantes : un contexte sécuritaire précaire et une raréfaction des ressources financières qui freinent l’élan des programmes. « Le défi majeur réside dans l’accompagnement du CCT-UEMOA et des faîtières transfrontalières pour mobiliser des fonds supplémentaires afin de pérenniser les projets au bénéfice des populations », a-t-il martelé. Cette lucidité impose une réflexion stratégique pour surmonter ces écueils et garantir la durabilité des acquis.

Une immersion dans le réel : la visite de terrain

Pour ancrer ces délibérations dans la réalité, une visite de terrain est prévue le 21 mars 2025 dans les communes d’Athiémé et de Lokossa, ainsi qu’au sein de l’Organisation de Coopération Transfrontalière (OCT) SBT Sud Bénin/Sud Togo. Cette descente sur les lieux permettra aux participants d’apprécier de leurs propres yeux les réalisations du PCTL2, des infrastructures concrètes qui incarnent les promesses tenues. Plus qu’une simple formalité, cette étape illustre l’engagement des parties prenantes à rester connectées aux besoins des populations, loin des abstractions théoriques.

Coopération régionale : vers un avenir prometteur mais exigeant

Cette 4ᵉ session du COS s’érige en un tournant décisif pour le PCTL2 et le PRADEF, mais aussi pour l’avenir de la coopération transfrontalière en Afrique de l’Ouest. Les recommandations qui en découleront, si elles sont appliquées avec rigueur, pourraient métamorphoser les zones frontalières en foyers de prospérité partagée. Toutefois, cet horizon chargé d’espérance reste tributaire d’une vigilance sans faille face aux défis sécuritaires et financiers qui guettent.

En somme, cette rencontre illustre une ambition collective : celle de bâtir un espace ouest-africain où les frontières unissent plutôt qu’elles ne séparent. Les graines semées à Cotonou pourraient bien germer en un avenir de paix et de développement durable, à condition que les vents contraires soient domptés par une détermination sans relâche. Ainsi s’écrit, pas à pas, une nouvelle page dans l’histoire de l’intégration régionale.

 

Une Alliance Stratégique pour le Bénin : Deux Conventions avec l’Union Européenne Signées

Dans un élan de coopération internationale, le gouvernement béninois et l’Union européenne (UE) ont scellé, hier, mardi, deux conventions de financement d’une portée considérable. En effet, ces accords, évalués à 20 millions d’euros (environ 13 milliards de FCFA), visent à renforcer la compétitivité du Port Autonome de Cotonou et à promouvoir le leadership des femmes et des filles au Bénin. Cet article propose une immersion dans les méandres de ces initiatives, éclairant leurs desseins et leur résonance pour le pays.

Deux conventions : un contexte propice à l’épanouissement

Par ailleurs, ces conventions s’inscrivent dans une trame de collaboration tissée depuis plusieurs années entre le Bénin et l’UE, notamment dans le cadre de la programmation pluriannuelle 2021-2027. Elles incarnent une réponse concrète aux aspirations du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG II) pour la période 2021-2026, qui place l’économie et l’inclusion sociale au cœur de ses priorités. Stephane MUND, ambassadeur de l’UE au Bénin, a souligné égalementlors de la cérémonie que ces accords sont le fruit d’un « processus de formulation engagé ensemble », témoignant d’une volonté partagée de bâtir un avenir prospère et équitable.

ProPORT II : Un nouveau souffle pour le Port de Cotonou

La première convention, baptisée « Programme d’Appui au Port de Cotonou (ProPORT II) », vise à doter le Port Autonome de Cotonou d’une compétitivité accrue sur l’échiquier maritime régional. Ce port, poumon économique du Bénin, est un maillon vital pour le commerce intérieur et les échanges avec les pays voisins. Pourtant, ses infrastructures vétustes et ses procédures parfois archaïques freinent son essor. ProPORT II ambitionne de remédier à ces entraves en modernisant les installations, en optimisant la logistique et en formant le personnel aux standards internationaux.

Cette initiative s’aligne sur la stratégie Global Gateway de l’UE, qui prône des connexions durables et transparentes. « Nous œuvrons pour un monde de liaisons sûres et pérennes, fondées sur des principes mutuellement bénéfiques et des normes environnementales élevées », a précisé Stephane MUND. Ainsi, le Port de Cotonou pourrait devenir un modèle de développement portuaire, conjuguant performance économique et respect de l’écosystème marin.

Participation et leadership des femmes et des filles : une quête d’équité

La seconde convention, « Participation et leadership des femmes et des filles au Bénin », s’attaque à un défi sociétal profond : l’inégalité de genre. Au Bénin, comme dans de nombreux pays, on relègue souvent les femmes et les filles aux marges du pouvoir et de la prise de décision. Ce programme, financé par l’UE, entend ainsi inverser cette tendance en favorisant l’accès des femmes aux sphères politiques, économiques et sociales. Il prévoit des formations, des campagnes de sensibilisation et des soutiens financiers pour des initiatives portées par des femmes.

En plus, Stephane MUND a rappelé que cet engagement s’inscrit dans une vision globale de l’UE, qui consacre « au moins un projet par pays spécifiquement et exclusivement à l’égalité entre hommes et femmes ». Cette démarche, loin d’être un simple vernis, vise à ancrer durablement le leadership féminin dans le tissu national, condition sine qua non d’un développement harmonieux.

Deux conventions : une vision partagée pour un avenir radieux

Ces deux conventions, bien plus que de simples accords financiers, incarnent une alliance stratégique entre le Bénin et l’UE. Elles illustrent une volonté commune de bâtir un pays où l’économie fleurit sans sacrifier l’équité sociale. Le Port de Cotonou, revigoré, pourrait devenir un catalyseur de croissance, tandis que l’essor du leadership féminin ouvrirait la voie à une société plus juste et inclusive.

Toutefois, le succès de ces initiatives repose sur une exécution rigoureuse et une collaboration sans faille entre les parties prenantes. Le chemin est tracé, mais son issue demeure une page blanche que seul l’avenir écrira. Une chose est certaine : cette signature marque un jalon dans l’histoire des relations bénino-européennes, un pas vers un horizon où prospérité et justice marchent de concert.

Duel au sommet : Zimbabwe et Bénin, un rendez-vous décisif pour le Mondial 2026

À l’aube d’une confrontation cruciale, le stade Moses Mabhida de Durban, en Afrique du Sud, s’apprête à vibrer ce jeudi 20 mars 2025. Dans le cadre de la cinquième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, les Warriors du Zimbabwe croiseront le fer avec les Guépards du Bénin. Sous un ciel sud-africain chargé d’enjeux, ce match s’annonce comme une étape charnière pour ces deux nations aux ambitions contrastées, mais résolues.

 À la veille du choc Zimbabwe-Bénin pour les éliminatoires du Mondial 2026, coaches et capitaines livrent leurs ambitions dans un duelUn contexte brûlant : des enjeux diamétralement opposés

Pour le Zimbabwe, ce duel revêt une saveur d’urgence presque palpable. Engloutie au fond du classement du groupe C avec seulement deux points glanés en quatre rencontres, l’équipe dirigée par Michael Nees joue sa survie dans ces qualifications. Une victoire s’impose comme une bouée de sauvetage pour maintenir l’espoir d’un billet pour le grand bal mondial de 2026. Le Bénin, quant à lui, aborde ce choc avec une sérénité relative, mais sans relâchement. Co-leader du groupe avec sept points, à égalité avec le Rwanda et l’Afrique du Sud, les Guépards entendent consolider leur position et s’éloigner du peloton.

Ce théâtre d’affrontement, bien que situé hors des frontières zimbabwéennes en raison de l’absence de stades homologués au pays, résonne comme une terre d’adoption pour les Warriors. Un paradoxe qui ajoute une couche de complexité à leur quête de rédemption.

 À la veille du choc Zimbabwe-Bénin pour les éliminatoires du Mondial 2026, coaches et capitaines livrent leurs ambitions dans un duelLes voix des stratèges : une partition à deux tons

Face aux micros ce mercredi, les sélectionneurs des deux camps ont dévoilé leurs cartes avec une prudence teintée de détermination. Gernot Rohr, l’architecte du renouveau béninois, n’a pas tari d’éloges sur son adversaire. « Nous faisons face à une escouade qualifiée pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, portée par un entraîneur émérite qui a insufflé une nouvelle vigueur à son collectif. Le Zimbabwe aligne des talents qui brillent en Angleterre, en Italie ou au Danemark. Les sous-estimer serait une faute », a-t-il confié, posant ainsi les bases d’un respect mutuel.

Mais loin de s’encombrer d’une déférence excessive, Rohr a esquissé les contours de son plan. « Nous avons trouvé un équilibre, une cadence qui nous sied. Ce match est une clé de voûte : un résultat favorable nous propulserait dans une posture enviable. Nos acquis sont notre force, malgré un temps de préparation réduit », a-t-il ajouté, laissant entrevoir une confiance mesurée.

De son côté, Michael Nees, le maestro des Warriors, a martelé l’impératif de l’instant. « Six matchs demeurent, soit dix-huit points à conquérir. Si nous voulons recoller au peloton de tête, demain est un passage obligé. Il nous faut aborder cette joute avec gravité et une attention accrue. Notre salut passe par l’excellence », a-t-il proclamé, le regard tourné vers l’horizon d’une résurrection.

Un détail savoureux a ponctué son discours : une vieille complicité avec son homologue béninois. « J’ai croisé Gernot il y a trente ans à Bordeaux. Il a guidé des légendes comme Zidane ou Lizarazu. Nous partageons une amitié, mais pour quatre-vingt-dix minutes, elle s’effacera ! », a-t-il glissé avec un sourire espiègle.

Les capitaines sonnent la charge : l’âme des équipes Zimbabwe et Bénin dévoilée

Les leaders sur le pré ont, eux aussi, livré leur partition. Marshall Munetsi, pilier des Warriors et sentinelle de Wolverhampton, a témoigné d’une connaissance affûtée de son rival. « Le Bénin, je le scrute de près. Leurs joueurs en France, leur jeu collectif, leurs succès dans des duels âpres : tout cela force le respect. Mais ici, sur ce sol d’adoption, nous jetterons toutes nos forces dans la bataille, malgré la rudesse de l’épreuve », a-t-il assené, mêlant humilité et ardeur.

Steve Mounié, fer de lance des Guépards et buteur patenté à Augsburg, a quant à lui exalté l’élan de son groupe. « Mes compagnons sont arrivés avec une fraîcheur éclatante, imperméables à la fatigue du voyage. L’ambition nous porte : la Coupe d’Afrique est acquise, mais nous visons plus haut, et cela commence demain », a-t-il lancé, irradiant d’une foi communicative.

Le capitaine béninois a ensuite dévoilé le secret de leur ascension. « Notre force ne réside pas dans des étoiles solitaires, mais dans une cohésion indéfectible, une soif de triomphe qui nous anime. Nous voulons graver notre nom parmi les grands », a-t-il conclu, offrant un manifeste de solidarité.

 À la veille du choc Zimbabwe-Bénin pour les éliminatoires du Mondial 2026, coaches et capitaines livrent leurs ambitions dans un duelUn éclairage tactique : jeunesse et audace en embuscade

Au-delà des mots, les choix sur l’échiquier tactique promettent d’électriser la rencontre. Gernot Rohr a laissé planer une surprise : l’émergence possible de Candas Fiogbé, jeune prodige béninois. « Il débutera sur le banc, mais son entrée pourrait renverser la donne. Hier, ses sprints et son aisance face au but m’ont ébloui. Pourquoi pas finir avec deux points ? », a-t-il révélé, esquissant une audace calculée.

Côté zimbabwéen, Nees devrait miser sur une assise défensive robuste, avec Munetsi et Nakamba pour verrouiller l’entrejeu, tout en libérant des flèches comme Maswanhise ou Billiat pour piquer en contre. Une alchimie entre rigueur et fulgurance.

 Zimbabwe et Bénin ,un horizon incertain : suspense et passion au rendez-vous

À l’heure où les projecteurs s’allumeront sur Moses Mabhida, à 17 h ce jeudi, l’issue demeure une énigme. Le Zimbabwe, dos au mur, puisera-t-il dans ses dernières ressources pour renverser la vapeur ? Ou le Bénin, porté par son élan, imposera-t-il sa loi ? Une chose est sûre : ce choc transcende les simples points en jeu. Il incarne l’essence du football africain, où la ferveur, la ténacité et l’imprévu s’entrelacent pour offrir un spectacle d’anthologie.

Alors que le coup d’envoi du match Zimbabwe et Bénin approche, le monde retiendra son souffle, prêt à saluer les héros qui émergeront de cette arène. Que le rideau se lève !