Bénin : la stratégie de riposte au Covid-19 fait ses preuves

Depuis octobre 2021, le Bénin a enregistré un seul décès lié au coronavirus. Le nombre total de personnes décédées de la pandémie passe ainsi de 161 à 162.

Les récentes statistiques sur l’évolution de la maladie à coronavirus au Bénin montrent que depuis trois mois, le pays de Patrice Talon n’a pas enregistré de décès lié au Covid-19. Les autorités béninoises ont pointé le tout dernier cas de décès en ce mois de janvier. En publiant les chiffres en octobre, le gouvernement indiquait 161 décès et annonçait une remontée de cas confirmés.

Sur le plan général, au 09 janvier 2022, le Bénin compte 26 036 cas confirmés de Covid-19 et 162 décès. Le pays enregistre 27 nouveaux cas confirmés. Sur le nombre total de cas, 25 033 personnes sont déjà déclarées guéries et 841 sont encore sous traitement.

Plusieurs mesures ont été mises en place pour freiner la propagation du virus au Bénin. En dehors des gestes barrières communément appliqués dans les pays, le Bénin a adopté des exigences encore plus strictes. Il s’agit par exemple de l’annulation de toutes les manifestations culturelles, l’exigence du pass sanitaire pour accéder à certains services publics.

Les autorités sanitaires sont en cours d’exécution d’une campagne de vaccination accélérée. Cette campagne se fait avec des doses d’AstraZeneca, Moderna, Johnson & Johnson, Pfizer et Coronavac. L’objectif visé par le pays est de vacciner au moins 40% de la population.

Bénin : Patrice Talon exprime sa « compassion au peuple malien qui perd un grand fils »

Le chef de l’Etat béninois s’est exprimé suite au décès d’Ibrahim Boubacar Keïta, ancien président du Mali.

L’ancien président du Mali est décédé dimanche 16 janvier 2022 à Bamako à l’âge de 76 ans. Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a été à la tête du pays de 2013 à 2020. Il décède moins de deux ans après son départ du pouvoir, départ auquel il a été poussé par la force.

Suite à son décès, le président de la République du Bénin Patrice Talon s’incline devant la mémoire de l’homme politique. « C’est avec consternation que j’ai appris le rappel à Allah du président Ibrahim Boubacar Keïta, IBK comme on l’appelle. A la République du Mali, au peuple malien et à sa famille biologique qui perdent un grand fils, je voudrais exprimer ma profonde compassion et celle du peuple béninois », réagit le chef de l’Etat à travers Twitter et Facebook.

Pour rappel, IBK a été Premier ministre de 1994 à 2000 puis président de l’Assemblée nationale de 2002 à 2007 avant d’accéder à la magistrature suprême en 2013. Sa disparition intervient dans un contexte de grave crise sécuritaire et politique pour le Mali depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et djihadiste en 2012.

Le pays est aussi frappé depuis une semaine  par les lourdes sanctions des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour non-respect du chronogramme de la transition.

Bénin/Covid-19 : la Chine renforce le stock de vaccins avec 500 000 doses de « Coronavac »

La République populaire de Chine soutient le Bénin dans ses efforts de déploiement de la campagne de vaccination contre le coronavirus en lui offrant 500 000 doses de vaccin.

Après la réception du premier don de 203 000 doses de vaccins de la Chine le 21 mars 2021, le Bénin de Patrice Talon a reçu mercredi 12 janvier 2022, 500 000 doses de « Coronavac » de la firme Sinovac. Le don de la Chine vient appuyer le Bénin dans la mise en œuvre de la campagne de vaccination accélérée lancée le 15 novembre 2021.

En recevant le lot de vaccins au cours d’une cérémonie, le ministre de la Santé Benjamin Hounkpatin a exprimé sa reconnaissance à l’endroit de la Chine. Le pays a été aux côté du Bénin dès les premiers moments de riposte contre la pandémie. C’est grâce au premier don de vaccins chinois que les équipes du ministre ont lancé la campagne de vaccination. Au 03 janvier 2022, le pays a administré 1.815.764 doses de vaccin. 1.421.442 personnes ont reçu des doses complètes pour un taux de 11,7% selon l’Organisation mondiale de la Santé.

Dans la foulée, l’ambassadeur de  la Chine au Bénin Jingtao Peng a qualifié le don de nouveau geste de solidarité. Il va aider le peuple frère et ami du Bénin à mener efficacement la lutte contre la pandémie et à retrouver une vie normale, a-t-il expliqué.

Bénin : cinq ans de suspension pour deux personnels du ministère de l’Enseignement supérieur

La sanction des deux cadres du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesrs) du Bénin a pour motif des irrégularités dans a passation d’un marché public.

Le responsable des marchés publics du Mesrs et celle en charge de l’inspection des marchés publics sont sous le coup de la suspension de leurs fonctions pour une durée de cinq ans. Après la constatation des irrégularités dans le processus de passation d’un marché en 2021, l’autorité de régulation des marchés publics (ARMP) a sévi. Ledit marché concerne l’appel d’offre national N°034/MERS/CAB/PRMP du 26 Mars 2021. Il est relatif à l’acquisition de feuilles de composition pour l’examen du Baccalauréat session de 2021.

L’ARMP reproche à ces deux personnels le manque de professionnalisme, de la vision des principes de l’économie, d’efficacité, d’égalité de traitement et de transparence dans le processus de passation dudit marché. Les irrégularités ont été constatées sur les prix pratiqués. En effet, l’établissement « BATTA GROUP » a proposé des  prix moins élevés que ceux reportés dans le répertoire des prix par le cadre du ministère.

Bénin : les changements issus de la loi cadre sur l’Enseignement et la Formation

La nouvelle loi cadre, loi N°2022-01 adoptée au Parlement le 11 janvier dernier apporte des innovations au sein du système éducatif béninois.

Le gouvernement a introduit le texte au Parlement en mars 2021. 10 mois après, l’Assemblée nationale adopte la loi N°2022-01 lors de sa première session plénière de l’année 2022. Le texte législatif est la loi-cadre sur l’Enseignement et la formation technique et professionnelle (EFTP) en République du Bénin. Constituée de 48 articles repartis en cinq chapitres, cette loi abroge certaines dispositions de la loi N°2003-17 du 11 novembre 2003 portant orientation de l’Education nationale. Dans ce domaine, elle introduit des innovations.

D’abord, la loi cadre prévoit le développement d’une approche éducative inclusive et holistique. Elle prévoit aussi la régulation des flux en inversant la tendance au profit de l’EFTP. Avec cette nouvelle loi, le mode de gouvernance pédagogique et administrative connaîtra une révision. Elle entend favoriser l’arrimage de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle.

Les différentes innovations visent à donner aux jeunes béninois plus de compétences que de diplômes et de réduire le taux de chômage. Au pays de Patrice Talon, 97% des jeunes du second cycle secondaire sont inscrits dans les établissements d’enseignement général. 3% prennent le chemin de la formation technique et professionnelle. L’adoption de cette loi donnera la possibilité aux entreprises de participer à l’élaboration des programmes scolaires.

Cette loi vise à « mettre en place des dispositifs adéquats et inclusifs pour une formation technique et professionnelle de qualité accessibles à tous et adaptés aux besoins de développement de notre pays », déclare le président de l’Assemblée nationale Louis G. Vlavonou.

Bénin : voici les trois communications du Conseil des ministres de ce 12 janvier 2022

Le président de la République Patrice Talon a présidé le Conseil des ministres de ce mercredi 12 janvier 2022. A l’issue de cette rencontre hebdomadaire, le gouvernement  a adopté les trois communications qui suivent.  

la première porte sur les conditions de mise en œuvre de la phase II du microcrédit Alafia et du financement des artisans cibles du projet Assurance pour le Renforcement du Capital humain (ARCH).

Au regard du succès enregistré par la première phase et pour permettre aux bénéficiaires de développer davantage leurs activités, il est prévu au titre de l’année 2022, un volume de décaissement de 15 milliards de FCFA.

Cette phase II va consister, outre le maintien des crédits actuellement consentis, à mettre en place une nouvelle formule pour la prise en compte des demandes de la tranche de 50.001 à 100.000 FCFA et à financer des porteurs de projets parmi les artisans cibles du projet ARCH.

Par ailleurs, en vue de créer un impact économique plus marquant, les microcrédits restent ouverts à toutes les populations éligibles, y compris celles qui avaient déjà bénéficié des crédits de 30.000 à 50.000 FCFA.

S’agissant des artisans, le volume de décaissement prévu pour 2022 est de 5 milliards de FCFA. Il servira à prendre en charge ceux formés sur le dispositif ARCH et ayant un besoin de financement compris entre 100.000 et 2.000.000 de FCFA, les prêts devant être remboursés dans un délai de 18 mois au plus, à un taux d’intérêt de 9%.

Quant aux autres artisans non pris en compte sur le volet formation de ARCH, ils pourront bénéficier des produits classiques des systèmes financiers décentralisés avec le soutien du Fonds national de la Microfinance.

La deuxième est relative à la réorganisation institutionnelle, technique et financière de la filière d’exploitation de dragage de sable dans les communes d’Abomey-Calavi, Cotonou, Ouidah, Porto-Novo et Sèmè-Podji.

Une étude commanditée entre 2019 et 2020 a abouti à un constat d’insuffisance du cadre institutionnel dans le suivi de l’activité de dragage et a posé la problématique d’une réorganisation subséquente de la filière.

En effet, le secteur de dragage et d’exploitation du sable reste marqué par des dysfonctionnements et des atteintes graves à l’environnement, malgré les mesures prises par le Gouvernement.

Une telle situation appelle à définir des modes de gestion plus durable de la ressource. Un consortium de consultants a donc été identifié pour conduire les études prévues à cette fin. Le ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable veillera à la bonne exécution de la mission.

la troisième a trait au compte rendu de l’exécution du contrat de prestations de services entre Paris Hospital Foundations (PHF) et le Gouvernement du Bénin pour la coordination des évacuations sanitaires et la prise en charge des patients béninois en France.

Il ressort de ce compte rendu que ce partenariat stratégique a effectivement permis d’alléger et de dématérialiser les procédures administratives, de sélectionner les patients réellement éligibles, d’améliorer la qualité de la prise en charge puis de réduire de manière substantielle les coûts des évacuations sanitaires.

Ainsi, de janvier 2018 à janvier 2021, 347 patients ont été enrôlés par PHF généralement pour des affections cardio-vasculaires et les cancers.

Pendant la durée du contrat, il a été observé une promptitude dans le processus d’évacuation sanitaire et un niveau appréciable d’efficacité opérationnelle de la gestion du dossier des patients, depuis la prise de rendez-vous jusqu’à l’offre de soins de qualité.

En approuvant ce compte rendu, le Conseil a instruit le ministre de la Santé à l’effet de prendre toutes dispositions requises en vue de l’amélioration continue des prestations et de l’optimisation des coûts.

Bénin : une loi sur le financement des cantines scolaires en gestation

Le gouvernement envisage de promulguer une loi visant à réduire la malnutrition et la sous-alimentation en milieu scolaire au Bénin.

L’Exécutif béninois poursuit la mise en œuvre du Programme national d’alimentaire scolaire intégré (Pnasi). Initié en 2018 le Pnasi s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la déperdition scolaire. Pour sa mise en œuvre, le gouvernement de Patrice Talon a débloqué 27,2 milliards de francs CFA en 2018 pour la période 2017-2022.

Ainsi, 351 109 écoliers des douze départements du pays ont bénéficié de cette enveloppe dans 1 579 écoles publiques. Le ministère de l’Enseignement maternel et primaire indique par  ailleurs que 4 programmes de cantines scolaires sont aujourd’hui en cours au Bénin.  36% des écoles primaires publiques et 30% des écoliers en sont bénéficiaires.

Ce ministère dévoile les sources de financement de l’initiative. « Sur les 7 360 écoles primaires publiques, 2 640 bénéficient de cantines scolaires soit : 1579 cantines appuyées par le gouvernement, 297 cantines soutenues par le Partenariat mondial pour l’éducation (PME), 620 cantines appuyées par le Programme alimentaire mondial (PAM) et 144 cantines appuyées par l’organisation Catholic relief services (CRS) », précise un communiqué dudit ministère relayé par Bénin webtv.

Dans le but d’éviter la rupture de ce programme, l’Exécutif a pensé une stratégie. Il s’agit de la mise sur  pied d’une loi portant sur le financement des cantines scolaires. Cette initiative est contenue dans le programme d’action du gouvernement pour le quinquennat 2021-2026. La visée est l’atteinte de l’objectif de l’Objectif de développement durable portant sur « la faim zéro ».

Bénin : 05 élèves tués par un camion à Parakou

Au moins 08 personnes dont 05 écoliers ont trouvé la mort des suites d’un accident de la circulation ce mardi 11 janvier 2022.

08 blessés dont 05 écoliers et 04 blessés, c’est le bilan de l’accident qui s’est produit ce mardi dans une localité de la commune de Parakou.

En effet, Le drame s’est produit en face de l’école primaire publique de Bèyèrou, située dans le premier arrondissement de la commune de Parakou, au centre de la République du Bénin.

Un des pneus d’un camion benne destiné au transport du sable a éclaté. Le chauffeur a perdu le contrôle de son véhicule qui a terminé sa course dans une foule. Celle-ci était réunie autour d’une écolière précédemment renversée par un mototaxis, rapporte Matin Libre.

Bénin : le maire de Porto-Novo plaide pour l’inscription du FIP au budget de l’Etat

Charlemagne Yankoty a formulé cette doléance à l’endroit du gouvernement béninois le 10 janvier 2022 à l’occasion de la clôture du Festival international de Porto-Novo (Fip).

La 5è édition du Festival international de Porto-Novo (Fip) s’est achevée lundi 10 janvier 2022 sur le nouveau boulevard sis à Houinmè Adjibadé. Ouvert dimanche 02 janvier dernier, le festival a pris fin par la déambulation de plus de 1200 masques sacrés et le défilé des adeptes des différentes divinités. Cette édition du Fip était placé sur le thème « Restitution des patrimoines du Bénin : recherches en provenance, densification et transmission des savoirs à Ajasê, Xogbonu, Porto-Novo ».

Selon le maire, les activités ont tourné autour de la richesse culturelle de la République du Bénin. Le festival a donné l’opportunité de découvrir les particularités touristiques, culturelles, cultuelles de la ville de Porto-Novo, capitale du pays. Diverses activités ont rendu possible cette découverte. Il s’agit des expositions à l’esplanade arrière de l’Assemblée nationale, des concerts de musique traditionnelle ou moderne, les concerts œcuméniques. Les participants ont aussi communié autour du colloque scientifique sur le thème du festival, la fête nationale du Vodoun et des religions endogènes le 10 janvier, ainsi que la fête de l’Epiphanie.

Plusieurs membres du gouvernement ont pris part aux activités du festival qui a duré 09 jours. Lors de la cérémonie de clôture, le maire de la ville. L’autorité municipale a adressé un appel au président Patrice Talon et à son gouvernement.  C’est d’inscrire désormais le Fip au programme national pour permettre un financement.  Lequel poussera le conseil municipal à revoir l’organisation biennale afin que le Fip poursuive son ascension annuelle, a rapporté actubénin.

Pour sa part, le ministre du Tourrisme, de la Culture et des arts Jean-Michel Abimbola a lancé un appel en faveur du lancement des préparatifs pour l’édition 2023.

Bénin : l’ancienne ministre Bernadette Agbossou tuée par balle ce 10 janvier

Les malfrats ont tué Bernadette Agbossou ce lundi 10 janvier 2022 au cours d’un braquage qui visait un Nigérian détenteur d’une forte somme d’argent.

L’ancien ministre Bernadette en chemin pour se rendre à Lokossa. Elle se allait participer au lancement des travaux d’un atelier initié par le Conseil national des chargeurs du Bénin (Cncb) structure dont elle était la Directrice. Mais le déplacement tourne au drame. Bernadette Sohoudji Agbossou a été froidement abattue par des individus identifiés comme des malfrats.

Le drame s’est produit à hauteur de Pahou dans le département de l’Atlantique le lundi 10 janvier 2011 et l’ancienne ministre de l’Enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle et membre influent du régime Boni Yayi, Bernadette Agbossou née Sohoudji a succombé à ses blessures.

A l’époque, le chef de la brigade de Ouidah avait expliqué que les bandits auraient tendu une embuscade à un nigérian qui transportait une somme importante à bord d’un taxi filé depuis Hillacondji par ceux-ci. Le conducteur pris de panique aurait accéléré, obligeant ces hors-la-loi à ouvrir le feu sur le premier véhicule, tenant ainsi en respect tout le cortège qui ne pouvait plus faire demi-tour.

Dans la fusillade, les balles ont blessé légèrement l’occupant assis à côté du conducteur du véhicule avant d’aller toucher Bernadette Sohoudji Agbossou qui décède sur le champ.

Qui est Bernadette Agbossou ?

Originaire du département du Couffo, Bernadette Sohoudji épouse Agbossou est née à Avéganmey dans la commune de Klouékanmey. Ancienne étudiante de l’Université de Montréal (Canada), elle est titulaire d’un Ph.d et a été enseignante à l’Ecole nationale d’Administration et de magistrature (Enam) de l’Université d’Abomey-Calavi.

Mère de trois (03) enfants, le président Yayi Boni lui a fait confiance en la nommant le 17 juin 2007, dans son gouvernement comme ministre de l’Enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle (Mesftp), poste qu’elle occupa jusqu’à la fin du mois d’octobre 2008.

Bernadette Sohoudji Agbossou est sortie de l’équipe gouvernementale suite au remaniement technique du 22 octobre 2008. Elle fera parler d’elle à nouveau après le Conseil ordinaire des ministres du 07 avril 2010 où le chef de l’Etat lui confia la gestion du Conseil national des chargeurs du Bénin (Cncb) en tant que directrice générale.

Après sa prise de service le jeudi 15 avril 2010, l’ancienne ministre de nature très calme et très effacée dirigea cette structure portuaire jusqu’au soir du lundi 11 janvier 2011où elle a été tragiquement assassinée.