Bénin : Patrice Talon insiste sur deux défis devant l’Assemblée (intégralité du discours)

Le chef de l’Etat béninois Patrice Talon a prononcé un discours sur l’état de la nation dans la matinée du 29 décembre 2021. Le président de République insiste sur les défis sécuritaire et sanitaire. Voici l’intégralité de son discours.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Mesdames et Messieurs représentant la Nation béninoise,

Au titre de mon second mandat, c’est bien la première fois que je viens vous entretenir sur l’état de la nation.

C’est avec honneur que je veux accomplir ce devoir républicain.

Cet exercice, régulièrement fait au cours des cinq années écoulées, nous a donné l’occasion d’observer, dans chaque domaine, que si nous n’avons pas encore atteint l’idéal attendu, nous avons résolument amorcé une phase de développement global qui fait que notre pays se porte de mieux en mieux.

Cela est désormais un acquis indéniable. 

Ce qui est davantage un acquis fondamental au mérite de nous tous, c’est ce nouvel état d’esprit qui nous caractérise et que je ne cesse d’évoquer.

C’est lui qui nous permet de faire valoir dorénavant qu’impossible n’est pas béninois et qu’à force de volonté, de rigueur dans l’action publique, nos plus grandes ambitions pour notre pays peuvent être réalisées. 

En ce début de nouveau mandat, j’observe combien cet état d’esprit est resté constant chez chacun de nous, citoyens comme gouvernants.

Mais, Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,

Mesdames et Messieurs les Députés,

Autant nous avons des motifs d’assurance quant à la poursuite de notre marche vers le progrès collectif, autant nous devons rester lucides pour observer et traiter les obstacles qui menacent de l’entraver.

A ce propos, je me dois de partager avec vous les deux défis majeurs, qui se posent à nous en ce moment.

Ils sont d’ordre sécuritaire et sanitaire.

Du point de vue sécuritaire, nous le savons tous, ces dernières années, nous avons engagé des réformes et consenti des investissements importants pour équiper nos Forces de défense et de sécurité, afin de garantir davantage la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue de notre territoire.

Ce que beaucoup ne savent pas par contre, c’est que depuis deux ans au moins, nous avons déployé un important dispositif de prévention dans nos communes frontalières où la menace terroriste, en raison des développements observés dans des pays limitrophes, est forte ; tant le phénomène a pris de l’ampleur chez certains des pays voisins. 

Nous l’avons fait pour prévenir ou éviter au maximum des incursions chez nous, parce qu’il faut bien le dire, la situation dans la sous-région est préoccupante.

Une telle anticipation a fait ses preuves car, c’est le lieu de le dire, ce ne sont ni les velléités, ni les tentatives qui ont manqué depuis lors. 

Mieux, nous avons régulièrement procédé à des interpellations justifiées.

Cependant, malgré nos précautions, nous avons été éprouvés à plusieurs reprises ces derniers temps. 

Je voudrais ici, au nom de la République, saluer la mémoire de nos soldats et réitérer notre solidarité aux blessés ainsi qu’aux populations affectées.

Ces faits, au-delà de troubler notre quiétude, nous rappellent davantage notre obligation collective de préserver l’intégrité du territoire, l’unité nationale, la concorde et l’harmonie qui nous caractérisent, malgré les désaccords sporadiques inhérents à la vie en communauté.

Cela est si vrai que c’est en chœur que nous avons marqué notre indignation face à ces attaques ignobles. 

Quoique douloureux, ces faits ne doivent pas nous décourager, encore moins nous détourner de notre objectif : celui de consolider les progrès déterminants qu’ensemble nous avons réalisés ces dernières années.

Comme nous savons le faire désormais, mus par notre nouvel état d’esprit, nous serons, à l’avenir, encore plus déterminés et plus vigilants. 

A cet égard, le Gouvernement prend déjà des mesures fortes et poursuivra les investissements nécessaires pour que notre dispositif soit renforcé en moyens tant humains, logistiques que technologiques, afin que ce genre d’incursion sur notre territoire ne puisse continuer. 

Vous l’aurez compris, les capacités opérationnelles de nos Forces de défense et de sécurité seront considérablement renforcées. 

Les moyens leur seront donnés à suffisance pour leur permettre d’assurer la protection optimale du pays tout entier, de sorte que, même dans leurs propres rangs, il n’y ait pas d’autres victimes. 

Dans la même logique, la coopération avec les pays limitrophes sera accrue pour mutualiser les moyens de prévention et de lutte.

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Députés,

L’autre défi du moment, c’est bien la pandémie de COVID-19. 

Elle ne cesse d’éprouver le monde et de compromettre gravement l’économie.

Aucun pays n’est épargné, y compris le nôtre.

Fort heureusement, la situation n’est pas désespérée. 

La mobilisation de la communauté internationale, notamment scientifique, permet d’y faire face avec un certain succès malgré les mutations prévisibles du virus. 

Les différents vaccins apportent des réponses pertinentes et palpables. 

Aujourd’hui, la quasi-totalité des cas graves et des décès concernent les personnes non vaccinées. 

Malheureusement, beaucoup de réticences injustifiées s’observent encore ici et là, et le Bénin n’échappe pas à ce paradoxe.

Cela constitue pour les gouvernants que nous sommes vous et moi, Mesdames et Messieurs les députés, une préoccupation majeure et un défi que nous devons relever à tout prix.

Là-dessus, notre devoir en tant que dirigeants, c’est de rassurer nos concitoyens, c’est de ne pas les laisser à la merci des courants complotistes qui prospèrent sur l’ignorance et la peur des populations.

Notre devoir, dans ces conditions, c’est de leur dire que les vaccins restent les seules solutions objectives pour venir à bout de la pandémie. 

Et notre pays doit relever sensiblement son taux de vaccination comme de nombreux autres pays le font déjà. 

C’est la seule manière de revenir à une vie normale et, les pays qui ne le font pas, risquent de devenir des foyers de complications diverses, surtout avec la multiplication des variants les uns plus virulents que les autres.

C’est une perspective qui pourrait conduire à la stigmatisation des pays qui se retrouveraient dans une telle situation.

C’est pour l’éviter que nous avons mis l’accent sur la sensibilisation et la vaccination de masse. 

Grâce à cette stratégie, les chiffres commencent à s’améliorer et nous devons renforcer cette dynamique qui s’observe maintenant.

Nous devons le faire pour contribuer au nouvel équilibre du monde car, en l’état, nous observons combien il se dégrade.

Comment ne pas, par exemple, observer que la cherté actuelle de la vie est principalement due aux effets induits de la pandémie de COVID-19 ? 

Les prix des produits manufacturés flambent autant que ceux des produits d’exportation ou des matières premières, sans oublier ceux des moyens de transport. 

Nous le ressentons gravement, chacun dans son panier, alors même que les droits de douanes, les taxes et les impôts n’ont connu aucune augmentation dans notre pays et que, par ailleurs, les performances de notre agriculture sont remarquables en matière de production vivrière notamment. 

C’est le signe que le monde est entré dans un cycle de cherté rarement observé en autant.

Nous sommes victimes d’une situation globale et c’est la lutte victorieuse contre la pandémie qui aidera principalement à inverser cette tendance à la cherté de la vie.

Aussi, sommes-nous solidaires des efforts qui se font partout car, tant que la COVID-19 restera un problème mondial, les grands équilibres seront compromis, notamment dans les pays les moins développés.

Monsieur le Président, 

Mesdames et Messieurs les Députés, 

Fort heureusement, nous sommes suffisamment édifiés désormais pour savoir que, même face à l’adversité la plus redoutable, le Bénin doit continuer à écrire les belles pages de son histoire. 

Pour ce faire, seuls l’effort permanent, la détermination résolue, la volonté de bien faire, la maîtrise du cap fixé et l’obsession d’y arriver, sont les conditions de la réussite.

Celles-ci nous aideront à relever le défi du développement socioéconomique qui implique l’amélioration durable des conditions de vie.

A cet effet, tous les chantiers engagés pour structurer la modernisation de notre pays seront poursuivis et de nouveaux seront lancés. 

C’est ce que traduit justement le Programme d’Action du Gouvernement 2021-2026 que nous avons adopté il y a quelques jours. 

Il porte nos ambitions mais traduit surtout notre détermination à bâtir le mieux-être pour tous.

Nous ferons donc en sorte que la dynamique observée ces dernières années se poursuive et s’amplifie afin que notre pays aille davantage mieux et que, comme nous l’avons dit, venant de loin, nous allions le plus loin possible sur la route du développement.

C’est à notre portée. C’est notre challenge le plus passionnant. 

Unis, nous sommes capables de le relever. Gardons le cap ! 

Je vous remercie.

Bénin : Patrice Talon devant le Parlement ce mercredi 29 décembre

Le chef de l’Etat béninois prononce son discours sur l’état de la Nation ce mercredi 29 décembre  2021 devant la représentation nationale du Bénin.

Le président de la République du Bénin va s’adresser aux parlementaires ce 29 décembre 2021. C’est dans le cadre du traditionnel discours sur l’état de la Nation. Cette adresse est instituée par l’article 72 de la constitution de la République du Bénin. La loi fondamentale prévoit que le président de la République présente l’état de la Nation une fois par an devant l’Assemblée nationale.

Comme annoncé par Journal du Bénin le 17 décembre dernier, ce rendez-vous a lieu ce mercredi 29 décembre. Entre autres sujets attendus, le compte-rendu du travail gouvernemental à l’issue des premiers mois du second mandat de Patrice Talon. Un quinquennat placé sous la bannière des réalisations sociales.  L’insécurité dans le nord du pays avec les assauts répétés des djihadistes et la mort de trois éléments des forces armées béninoises. La condamnation des opposants Reckya Madougou et Joël AÏvo respectivement à 20 ans et à 10 ans de réclusion criminelle par la CRIET est une autre thématique qui agite l’opinion publique. Les uns et les autres espèrent que le chef de l’Etat accordera la grâce présidentielle à ces deux condamnés.

Bénin : tout appel de Reckya Madougou devant la Criet « est voué à l’échec » (Me Renaud Agbodio)

L’opposante béninoise Reckya Madougou condamnée le 11 décembre à 20 ans de réclusion criminelle par la Criet ne fait pas appel de la décision de justice pour au moins une raison.

15 jours après sa condamnation, Reckya Madougou ne fait pas appel de la décision de justice. Samedi 11 décembre 2021, l’ancienne garde des sceaux écope de 20 ans de réclusion criminelle et d’une amende de 50 millions de francs Cfa pour « terrorisme ».

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) déclare coupable l’opposante de Patrice Talon. A l’épuisement du délai pour interjeter appel, les avocats de Reckya ne trouvent pas de raison pour introduire le recours.

« Sa détention est politique et la Cour de répression des infractions économiques ne remplissant pas les garanties d’une juridiction indépendante, elle s’est dit, et ce qui est d’ailleurs légitime, que ce serait donner de faux espoirs à sa famille que de faire appel ». Ainsi explique l’un de ses avocats, Renaud Agbodjo.

L’homme de droit ne voit aucune possibilité pour la même juridiction de prendre une décision contraire à la décision antérieure. « Si, malgré la vacuité du dossier, elle a été condamnée par la Criet, alors tout appel devant la même juridiction est quasiment voué à l’échec. Donc, elle estime qu’elle n’a pas confiance en la justice de son pays », ajoute l’avocat au micro de rfi.

Pour rappel, Reckya Madougou est entre les mains des autorités béninoises depuis 08 mois. Son interpellation survient peu avant la tenue de l’élection présidentielle du 11 avril 2021 à l’occasion de laquelle Patrice Talon est élu pour un second mandat. Lors de ce processus électoral, la candidature de Madougou est rejetée.

Bénin : Patrice Talon salue la mémoire de Desmond Tutu

L’ancien archevêque du Cap Desmond Tutu est décédé le 26 décembre 2021 à l’âge de 90 ans. Le chef de l’Etat du Bénin réagit suite au décès de la figure de la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud.

« Desmond Tutu est un nom à jamais gravé dans l’histoire. Homme d’église, il était aussi et surtout un humaniste dont l’action inspirera des générations et résistera à l’usure du temps ». Ainsi qualifie le chef de l’Etat béninois Patrice Talon, Desmond Tutu, premier archevêque noir de l’Afrique du Sud. Un témoignage rendu par voie de tweet publié ce lundi 27 décembre au lendemain de son décès.

« En ce moment de douleur ressentie par-delà le monde, je présente mes condoléances au Peuple et aux dirigeants sud-africains, ainsi qu’à sa famille. Puisse son âme reposer en paix », conclut le locataire du Palais de La Marina.

Depuis le 26 décembre 2021, la Nation Arc-en-ciel et l’église anglicane sont en deuil. Desmond Tutu a quitté la scène au lendemain de la célébration de Noël. A 90 ans, l’homme de foi souffrait de maladie. Des réactions et témoignages qui se suivent après son décès, transparait le caractère pacifique.

Prix Nobel de la paix en 1984, Desmond Tutu est l’une des plus grandes figures de la lutte antiapartheid qui restaient encore. Compagnon de lutte de l’ancien président Nelson Mandela, il a œuvré pour l’union des Sud-Africains jusqu’à son vieil âge. Reconnu par son franc-parler, il a combattu contre les exactions du régime ségrégationniste et les dérives des membres de l’ANC.

Pour Achille Mbembe, l’Afrique du Sud perd « une voix dotée d’une autorité incontestable dans le pays, sur le continent et dans le monde. Il n’y en a pas beaucoup comme lui. Cette mort prive son pays d’un grand défenseur de la justice, de l’équité et l’un des grands apôtres de la réconciliation et la compassion à un moment où notre monde devient de plus en plus brutal où les inégalités ne cessent d’accroitre », regrette le politologue camerounais au micro de BBC Afrique.  Selon sa fondation, les obsèques du cardinal anglican auront lieu le 1er janvier au Cap.

Bénin : 01 militaire tué et 02 blessés dans une nouvelle attaque djihadiste

Les assaillants ont attaqué mercredi 22 décembre 2021 une position des Forces armées au nord-est du Bénin. Les Forces armées et les assaillants enregistrent des décès.

Un militaire tué, deux autres blessés et 02 assaillants neutralisés. C’est le bilan provisoire d’une nouvelle attaque, la 3è du genre en ce mois de décembre, survenue au nord-est du Bénin. L’attaque perpétrée près de la frontière avec le Burkina Faso mercredi a visé une position des Forces armées béninoises.

En moins d’un mois, le Bénin enregistre trois attaques djihadistes dans la partie nord de son territoire. En début du mois, 02 militaires ont trouvé la mort dans deux attaques dans les localités de Porga et de Banikoara.

Le pays de Patrice Talon subit des assauts répétés des assaillants depuis la  fin du mois de novembre  2021. Une situation inédite à laquelle le pays doit désormais faire face. En rassurant la population suite aux attaques du 1er décembre, les autorités militaires ont indiqué que les mesures sont prises pour contrer les djihadistes.

Dans cette optique, le gouvernement béninois a admis un appui technique de l’armée française sur son sol. De même, le Conseil des ministres du mercredi 23 décembre 2021 a décidé du recrutement de 2000 agents de police et de 1500 éléments des Forces armées. Le chef de l’Etat envisage aussi acquérir le paquetage et des équipements au profit de ces nouvelles recrues. Ce renforcement d’effectifs s’inscrit dans le cadre des initiatives prises en vue de maîtriser l’infiltration des djihadistes en territoire béninois.

 

Bénin : Reckya Madougou « vit dans des conditions indignes » en prison

La famille de l’opposante  béninoise Rckya Madougou se révolte contre les conditions de sa détention et demande sa libération. Ceci après 10 mois de détention et 11 jours suite à sa condamnation à 20 ans de réclusion criminelle.

Samedi 11 décembre au matin, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) condamne Reckya Madougou à 20 ans de prison ferme. 08 jours après la décision de justice, la mère de la condamnée lui rend visite. Au sortir de là dimanche 19 décembre, la veuve de Yaya Malam, 72 ans, s’insurge contre les conditions de détention de sa fille à la prison civile de Missérété.

« Elle vit dans des conditions indignes. Elle est dans un isolement continu sans possibilité de visite, de s’informer, de communiquer avec l’extérieur. Alors que les autres détenus y ont le droit. Elle est constamment surveillée, fouillée. C’est très pénible pour moi. Mais je n’ai pas le choix. Je l’accepte. Un jour ça finira par la grâce de Dieu », s’indigne la mère de Reckya au micro de BBC Afrique.

Pour la libération de Reckya Madougou

Celle qui a fondu en larme samedi 11 décembre 2021 lorsque le juge de la CRET inflige 20 ans de prison à Madougou, plaide pour sa libération. « Tout ce que je veux c’est la libération de ma fille. Afin qu’on en finisse avec cette torture. Elle n’a pas tué, elle n’a pas volé. Elle a juste voulu servir son pays en se présentant à l’élection présidentielle. Ce n’est  pas un crime. Je suis une mère de 72 ans. Vous imaginez bien la souffrance dans laquelle je suis depuis bientôt dix mois».

Les fêtes de fin d’année sans Reckya Madougou

La mère de l’ancien ministre exprime sa douleur en pensant que sa fille passera le Réveillons et la saint Sylvestre loin de ses deux enfants. « Mon cœur saigne quand je pense  aussi à ses enfants de treize et 08 ans. Ils vont passer les fêtes de fin d’année sans leur mère. Ça me brise mais je continue de garder la foi ». Elle termine en insistant sur l’innocence de sa fille. « Je sais l’éducation que son feu père Yaya Malam et moi avions donnée à Reckya. Je peux vous assurer qu’elle ne ferait même pas mal à une mouche encore moins ce qu’on tente de lui reprocher », soutient-elle.

Explications du centre pénitencier

Selon nos confrères de BBC Afrique, les autorités pénitentiaires ne font aucun commentaire à ces accusations. Le patron de la prison explique que les visites  aux détenus sont suspendues à cause du Covid-19. Les parents sont néanmoins autorisés à apporter des vivres à leurs proches en détention. En rappel, le 03 avril 2021, la mère de l’opposante de Patrice Talon décriait déjà les conditions de détention de sa fille. C’était au sortir d’une visite au centre pénitencier d’Akpro-Missérété.

 

Bénin : la France assiste l’armée béninoise dans la lutte contre les djihadistes

Après les trois attaques djihadistes survenues au nord du Bénin, la France offre son soutien technique à l’armée béninoise.

Le Bénin de Patrice Talon n’accueille pas encore une base militaire française sur son territoire. Mais la menace djihadiste amène le pays à recourir à l’expertise française. Les Eléments français au Sénégal (EFS) sont sur le territoire du Bénin. À travers ces hommes, l’armée française renforce les capacités des militaires béninois.

A l’issue de la formation, les éléments de l’armée locale pourront mieux faire face aux attaques djihadistes auxquelles ils ne sont pas habitués. Cet accompagnement des EFS concerne en particulier les soldats béninois en patrouille dans les zones frontalières du pays, qualifiées de « zones rouges », rapportent LNT et BéninWebtv.

Contre toute attente, le Bénin est victime de trois attaques djihadistes entre fin novembre et début décembre 2021. Ces attaques survenues dans les localités de Banikoara et Porga au nord du pays tuent au moins deux soldats béninois et quatre djihadistes. Lors de ces événements au moins une dizaine de militaires béninois sont blessés et conduits dans des formations sanitaires pour des soins.

Bénin : « Joël Aïvo ne veut pas de recours »

Me Barnabé Gbago, l’un des avocats de l’opposant Joël Aïvo condamné à 10 ans de prison ferme déclare que son client ne fera pas appel de la décision de la CRIET.

Joël Aïvo ne fait pas appel de la décision rendue à son encontre le 07 décembre dernier. Les avocats du condamné pointent du doigt la partialité de la Cour. « Joël Aïvo ne veut pas de recours et je crois qu’il est fatigué de ces choses effectivement. Je crois que ça ne sert à rien. Malheureusement, le recours ne servira à rien. Vous faites un appel, c’est toujours la CRIET, c’est toujours les mêmes », déclare à Le Nouvel Afrik Me Barnabé Gbago, l’un des avocats de Aïvo.

Mercredi 07 décembre 2021, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) condamne l’enseignant de droit. 10 ans de prison ferme et paiement d’une amende  de 45 millions de francs CFA. L’opposant de Patrice Talon est condamné pour « blanchiment de capitaux » et « complot contre la déstabilisation de l’Etat ».

Ce lundi 20 décembre est date buttoir pour interjeter appel. Mais, selon ses avocats, le constitutionnaliste ne le fera pas. Dans ce cas, deux dernières alternatives restent possibles. La grâce présidentielle ou le vote d’une loi L’homme d’amnistie au Parlement. La première relève de la volonté du président de la République et l’autre de la majorité parlementaire.

 

Bénin : Patrice Talon pourrait-il accorder la grâce à Joël Aïvo et Reckya Madougou ?

Le président de la République du Bénin Patrice Talon prononcera un discours sur l’état de la Nation le 29 décembre 2021 devant l’Assemblée nationale. Sous la pression des USA, l’accord de la grâce présidentielle aux opposants condamnés par la Criet attendue par l’opinion.

Aux termes de l’article 72 de la constitution de la République du Bénin « le président de la République adresse une fois par an un message à l’Assemblée nationale sur l’état de la Nation (…) Ces messages ne donnent lieu à aucun débat ; ils peuvent toutefois inspirer les travaux de l’Assemblée ». Ainsi, selon les pratiques, le chef de l’Etat Patrice Talon prononcera son discours devant les parlementaires le 29 décembre 2021. Cette adresse porte sur l’état de la Nation, les grands sujets qui concernent l’ensemble de la Nation au cours de l’année civile écoulée.

A l’occasion de cet événement le président de la République pourra faire le bilan des premiers mois de son nouveau mandat à la tête du Bénin. Ce sera l’occasion d’évaluer la mise en œuvre de sa politique quinquennale basée sur l’action sociale. Ainsi pourra-t-il rendre compte de l’action gouvernementale depuis son investiture. Le chef des armées pourra sans doute revenir sur les attaques djihadistes qui ont tué deux militaires béninois à Banikora le 30 novembre et à Porga le 02 décembre 2021 au nord du pays.

L’hypothèse de la grâce présidentielle

Le locataire du Palais de la Marina est attendu sur la condamnation des opposants Joël Aïvo et Reckya Madougou. La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) vient de condamner les deux personnalités politiques à la peine de réclusion criminelle. Aïvo à 10 ans de prison ferme avec amende et Madougou à 20 ans avec amende.

Le sujet suscite les débats au Bénin, hors du pays et l’indignation de l’opposition béninoise et du gouvernement américain. Le Parti les Démocrates s’en remet à la grâce présidentielle après la décision de la cour. Les Etats Unis dénoncent l’ingérence politique dans le système judiciaire pénal. Ils menacent de diminuer les financements accordés au Bénin à travers le programme Millenium Challenge Corporation (MCC). Une décision saluée par le parti Les Démocrates. A cette pression, le gouvernement béninois répond en dénonçant à son tour, l’ingérence des USA dans les  affaires du pays. Il soutient la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice.

De ce fait, l’opinion attend du chef de l’Etat qu’il prononce le droit de grâce conformément à l’article 60 de la constitution. Un droit dont l’exercice ne dépend pas en totalité de lui. « Le Conseil supérieur de la Magistrature étudie les dossiers de grâce et les transmet avec son avis motivé au président de la République », précise l’article 130 de la loi fondamentale. Au final, Patrice Talon pourrait accorder la grâce présidentielle à ces deux opposants, mais lui seul est maître du temps et de l’opportunité.

 

Bénin : 6 décisions importantes du conseil des ministres de ce 15 décembre

Le gouvernement du Bénin vient de se réunir en Conseil des ministres ce mercredi 15 décembre  2021. A l’issue de cette rencontre, le conseil a adopté 3 décrets et trois communications.

Au titre des mesures normatives

Le conseil des ministres sous l’égide du président Patrice Talon adopte des décrets portant :

  • Adoption des dispositifs institutionnels de mise en œuvre de la réforme structurelle du secteur de la décentralisation ;
  • approbation des statuts de l’Agence béninoise de sécurité sanitaire des aliments ;
  • prise de participation de l’Etat dans le capital social de la Société Bénin Airlines.

Au titre des communications

Le conseil des ministres décide de :

  • l’approbation du Programme d’Action du Gouvernement (PAG) 2021-2026 ;
  • la contractualisation pour la mise en œuvre du programme de réfection et d’entretien de pistes rurales et de routes en terre classées, au titre de la campagne 2021-2023 ;
  • la mise en place d’une subvention de l’Etat au profit de la Société des Aéroports du Bénin pour le financement partiel du programme de rénovation et de modernisation de l’aéroport international de Cotonou. 

Bénin : les USA s’inquiètent de l’ingérence politique dans le système judiciaire

Au Bénin, suite à la condamnation des opposants Joël Aïvo à 10 ans de réclusion criminelle et de Reckya Madougou à 20 ans par la Criet, le département d’Etat américain s’inquiète.

« Le récent procès et la condamnation des opposants politiques Reckya Madougou et Joël Aïvo soulèvent de graves inquiétudes quant à l’ingérence politique dans le système de justice pénale du Bénin ». Ainsi déclare le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, lundi 13 décembre 2021.

En effet, les Etats Unis d’Amérique expriment leur angoisse face à la série de restrictions des libertés au Bénin. Ce qui pour Ned Patrice constitue un frein à la démocratie.  « Nous sommes alarmés par la poursuite de l’érosion de l’espace pour la dissidence, l’augmentation globale des restrictions à l’autonomie participative et à la liberté d’expression, et le ciblage systématique des personnalités politiques de l’opposition », a-t-il ajouté.   

Ainsi, le gouvernement de Patrice Talon a un nouveau chantier sous la recommandation des USA. « Démontrer aux citoyens du Bénin et aux partenaires internationaux que le système judiciaire ne sera pas utilisé à des fins politiques est essentiel pour restaurer l’ancienne réputation du Bénin en tant que leader régional de la gouvernance démocratique et de l’État de droit », conclut l’Américain.

Cette déclaration vient à la suite de l’indignation des opposants béninois et surtout du parti Les Démocrates. Le mouvement avance la thèse de l’instrumentalisation de la justice pour museler l’opposition. La condamnation de Joël Aïvo et Reckya Madougou amène l’opposition à remettre en cause l’indépendance de la justice.

Bénin : l’opposition remet en cause l’indépendance de la Criet

Après la condamnation de Reckya Madougou à 20 ans de prison samedi le 11 décembre 2021 au Bénin, de Joël Aïvo à 10 ans de prison le 07 décembre, l’opposition dénonce la dépendance de la Cour à la volonté du système en place.

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) condamne samedi 11 décembre l’opposante Reckya Madougou à 20 ans de prison. La cour siégeant à Porto-Novo capitale du Bénin reconnaît l’ancienne garde des sceaux du gouvernement de Boni Yayi, coupable de « complicité d’actes terroristes ».

L’auteure de « Mon combat pour la parole » est accusée d’avoir financé une opération visant à assassiner les personnalités politiques pour empêcher le déroulement de l’élection présidentielle du 11 avril 2021. Une procédure électorale au cours de laquelle la candidature de Mme Madougou a été rejetée. L’ancienne porte-parole du gouvernement, 47 ans, a plaidé non-coupable à la barre. « Cette cour a délibérément décidé de clouer au pilori une innocente. Je n’ai jamais été et je ne serai jamais une terroriste », a déclaré l’opposante. Mais la cour a prononcé contre elle la peine requise par le procureur.  

Reckya Madougou, un cas parmi tant d’autres

Le 07 décembre 2021, la même cour créée en 2018, condamne Joël Aïvo, une autre figure de l’opposition béninoise. La juridiction spéciale inflige 10 ans de prison ferme à l’agrégé de droit public pour « blanchiment de capitaux » et « financement du terrorisme ». C’est dans une affaire de déstabilisation de l’État. Tout comme Reckya Madougou, Joël Aïvo clame son innocence.

En 2018 et 2020, la Criet condamne Sébastien Ajavon par contumace à 25 ans de prison pour trafic de drogue, « faux, usage de faux et escroquerie ». L’opposant arrivé 3è lors de la présidentielle de 2016 vit en exil. Outre ces hommes et femmes politiques, une centaine de blogueurs, militants, manifestants sont en détention au Bénin.         

La Criet instrument du pouvoir ?

Cette condamnation successive des figures politiques au Bénin suscite des réactions au sein de l’opposition. Le parti Les Démocrate s’est mobilisé depuis samedi dernier pour accorder son soutien à Reckya Madougou. Ce parti dénonce à travers les réseaux sociaux et le rassemblement le musèlement de l’opposition. Le mouvement se mobilise pour saisir le chef de l’Etat Patrice Talon le seul qui selon lui, peut modifier la décision de la Criet. Les autres détracteurs de la cour soutiennent qu’elle est l’instrument du régime en place pour neutraliser les opposants.

Bénin : voici les personnalités nommées ce 08 décembre 2021

A l’issue du conseil des ministres présidé ce mercredi 08 décembre 2021 par le président Patrice Talon, plusieurs personnalités ont été nommées à divers postes.

Plusieurs personnalités vont siéger à de nouveaux postes de responsabilité au Bénin. Au terme du conseil des ministres de ce mercredi 08 décembre, les nominations tombent à la Cour suprême et au sein de trois ministères.

A la Cour suprême

Sur proposition du président de la Cour suprême et après avis du Conseil supérieur de la Magistrature,

  • Président de la Chambre administrative : Monsieur Rémy Yao KOKO
  • Conseillers
    • Madame et messieurs
    • Marie-Josée Nougbognon PATHINVOH
    • Edah KENDE-DAHOUE
    • Abdou-Moumouni S. GOMINA
    • Makponsè Gervais DEGUENON
    • Badirou Olatoundji LAWANI
    • Ismaël Anselme SANOUSSI
    • Cossi Gbédolo Bertin Millefort QUENUM

Sur proposition du Ministre de la Justice et de la Législation et après avis du Conseil supérieur de la Magistrature,

  • Avocat général : Monsieur Dassoundo Pierre AHIFFON

Dans les ministères et sur proposition des ministres :

Au ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération

  • Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Bénin près le Royaume d’Arabie Saoudite : Monsieur Adam BAGOUDOU ZAKARI
  • Ambassadeur, représentant permanent du Bénin auprès de l’Union Africaine et de la République d’Ethiopie : Monsieur Hervé D. DJOKPE

Au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique

  • Directeur de Cabinet : Monsieur Abasse ALOSSOUMARE
  • Directeur adjoint de Cabinet : Monsieur Yafradou ADAM TAÏROU
  • Secrétaire général du ministère : Monsieur Delphin TOKPON
  • Secrétaire général adjoint du ministère : Monsieur Galbert Pascal ODELOUI
  • Conseiller technique juridique : Madame Gbossédé Géraude AHOUEHOME
  • Conseiller technique à la Sécurité : Monsieur Mouhamed Sadissou SAKE
  • Conseiller technique à la gestion des partis politiques et Affaires électorales : Monsieur Michel Victor DANGNON
  • Conseiller technique à la gestion des espaces frontaliers et à l’état civil : Monsieur Bio Jean BIO BOUGO
  • Conseiller technique à la Protection civile : Monsieur Kossi Antoine DANSOU

Au ministère de l’Industrie et du Commerce

  • Directeur de Cabinet : Monsieur Laurent G. AKPO
  • Directeur adjoint de Cabinet : Monsieur Ebo Dario SACRAMENTO
  • Conseiller technique à l’Industrie : Monsieur Elie SANTOS.

 

Bénin : les enseignants aspirants suspendent la grève

Après 48h, les aspirants au métier d’enseignant suspendent les manifestations d’une grève de 72h au Bénin. Cette décision tombe au lendemain de la menace de suspension des contrats des grévistes par le gouvernement.

La Fédération nationale des collectifs des enseignants pré-insérés du Bénin (FéNaCEPIB) annonce la reprise systématique des cours. Les aspirants au métier d’enseignant (AME) lèvent au deuxième jour, la motion de grève sensée durer trois jours. Une reprise activée suite à la menace du gouvernement de suspendre les contrats des signataires de la motion.

En effet, des enseignants aspirants signent il y a quelques jours une motion de grève. Entre autres motifs, ils revendiquent le retour au quota hebdomadaire normal. Aussi, ils réclament un contrat de 12 mois sur 12 avec les mêmes avantages que les permanents. Les grévistes demandent enfin une insertion définitive, rappelle Beninwebtv.

Face à cette pression, le gouvernement de Patrice Talon ne reste pas muet.  Par correspondance, le directeur de cabinet du ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle, instruit la suspension des contrats des aspirants concernés. Le message s’adresse aux directeurs départementaux du Mono, Ouémé et de l’Atlantique. Le motif de la suspension est la violation de l’article 12 du contrat de travail. Allant plus loin, le gouvernement prescrit l’interdiction d’accès des grévistes aux établissements.

Ainsi, au regard de cette décision du gouvernement, les aspirants procèdent par l’abandon. Ils rejoignent les salles pour dispenser les enseignements.

Bénin : 10 ans de prison ferme pour l’opposant Joël Aïvo

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) du Bénin  condamne Joël Aïvo à 10 ans de prison ferme ce mardi 07 décembre 2021 vers 3 heures. Deux de ses co-accusés écopent d’une condamnation de 10 ans de détention criminelle.

Le verdict est enfin là. La Criet condamne l’opposant Joël Aïvo à une peine de 10 ans de réclusion criminelle et au paiement d’une amende de 45 millions de francs Cfa. Au terme des débats et plaidoiries, Joël Aïvo est reconnu coupable de « blanchiment de capitaux » et de « déstabilisation de l’Etat ». L’audience entamée lundi 06 décembre 2021 en matinée s’achève ce mardi 07 décembre vers 03 heures du matin.

Plaidant non coupable depuis le début du procès, le constitutionnaliste ne convainc pas la Cour. Au cours du procès, l’homme politique clame son innocence. « Il n’y a pas de preuve, je suis un homme honnête », réitère-t-il. L’opposant de Patrice Talon ne reconnait pas avoir reçu de l’argent de l’homme d’affaire Arnaud Houédanou. C’est le cerveau du coup d’Etat en fuite.

Deux coaccusés condamnés

Deux coaccusés n’échappent pas à la peine. La cour condamne l’ancien militaire Boni Saré Issiakou et l’Adjudant Ibrahim Bachabi à 10 ans de détention criminelle. Ils écopent aussi d’une amende de 5 millions 700 mille francs Cfa.

Dans sa déposition, Boni Saré Issiakou déclare avoir perçu en trois tranches un montant de 1 900 000 FCFA. 400 000 FCFA pour l’achat d’une moto, 800 000 FCFA pour la location de voitures et 700 000 FCFA à partager aux militaires pour l’achat de cartes SIM du Nigeria.

Une relaxation, le cerveau en fuite

Alain Gnonlonfoun, proche de Joël Aïvo bénéficie d’une relaxation au bénéfice du doute. Selon les enquêtes, le cerveau du coup d’Etat serait est en fuite. Il s’agirait d’un homme d’affaire identifié comme Arnaud Houédanou. Son présumé complice, Gilbert Zinsou est également en cavale, rapporte Beninwebtv.

Bénin : l’opposant Joël Aïvo devant la barre ce lundi

Après un séjour de 08 mois en prison, Joël Aïvo est de nouveau face aux juges de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) du Bénin ce lundi 06 décembre 2021.

Arrêté le 15 avril 2021 et placé en détention provisoire deux jours après. L’homme politique béninois est sur le point de connaître le dénouement de son affaire. Le procès de Joël Aïvo a lieu ce lundi 06 décembre 2021 devant la Criet. L’audience de ce jour porte sur  un nouvel examen du dossier. Elle vient à la  suite du renvoi en jugement de la Commission d’instruction.

En effet, l’arrestation de l’accusé intervient le 15 avril sur le pont de Godomey. C’est au lendemain de l’élection présidentielle d’Avril 2021. Une compétition politique à laquelle l’enseignant d’universités est candidat malheureux. Le Front pour la restauration de la démocratie (FRD) le désigne comme son candidat à cette échéance pour s’opposer  à Patrice Talon. Il est recalé pour faute de parrainage et s’engage dans la protestation.

Ainsi, 08 mois après sa présentation au procureur spécial de la Criet, Joël Aïvo est encore poursuivi. Les chefs d’accusation retenue contre le constitutionnaliste sont le « blanchiment d’argent »  et l’« atteinte à la sûreté de l’État ».

Bénin : plus de 217 milliards d’emprunt obligataire remboursés avant échéance

La Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) a finalisé le 29 novembre 2021, le remboursement d’une partie de la dette initié par le Bénin. Une action qui porte à 1000 milliards, le montant de dette remboursée en 2021.

Le Bénin vient de boucler le processus de remboursement d’une partie de sa dette sur le marché financier sous-régional. Cette dette  est liée à l’emprunt obligataire. La montant remboursé est de deux cent dix-sept milliards, huit cent cinquante  millions quatre cent soixante-onze mille sept cent quatre-vingt-seize (217 850 471 796) francs Cfa. L’opération débutée en juillet 2021 a abouti au paiement de tous les créanciers détenteurs des obligations concernées.

En effet, l’opération de remboursement a débuté au lendemain de l’émission de l’eurobond. Un financement destiné aux projets à fort impact sur l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unis, a précisé Financial Afrik. Ce remboursement anticipé de la dette  fait partie des engagements pris par le Bénin lors de l’émission de l’eurobond. Le pays a contracté les dettes en question dans les conditions de marché moins favorables. La dette avait pour finalité de financer les projets compatibles avec les ODD.

Le Bénin tire un bénéfice d’au moins 36 milliards de francs au terme de ce remboursement. L’enveloppe servira à la réalisation des projets dans les domaines de la santé, de l’eau, de l’énergie, de l’éducation… Des actions qui s’inscrivent dans le cadre des initiatives gouvernementales dans le social. Ce plan quinquennal 2021-2026 défini par la président Patrice Talon est en cours depuis bientôt un an.

Bénin : le peuple béninois accueille les œuvres au palais de La Marina

Les 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey sont déjà au Bénin depuis quelque temps. Pour les accueillir, la cérémonie de circonstance s’ouvre au palais de la Marina sous la présidence de Patrice Talon, chef de l’Etat.

La décoration au Palais de La Marina est celle des grands jours. Le peuple béninois accueille ce mercredi 10 novembre 2021, les 26 œuvres en provenance de la France. La cérémonie qui démarre au Palais présidentielle  s’annonce riche en sons et couleurs. Le président Patrice Talon vient de faire son entrée au palais, tandis que les trois camions transportant les pièces s’immobilisent. sont présentes, les têtes couronnées de la République ainsi que l’ambassadeur de France.

Au menu de la cérémonie, chants, danses, allocutions. Entre autres axes, trois tableaux essentiels pour ponctuer la cérémonie.  Après le rituel traditionnel d’accueil, l’on entend les coups de canon résonner. Viendront par la suite les prestations artistiques et culturelles. L’intervention du président de la République viendra clore l’événement.

Les groupes de danse sont parés pour offrir au public des prestations artistiques et culturelles. Quatre groupes sont présents.  Le groupe des femmes formées par le Conservatoire des Danses Cérémonielles et Royales d’Abomey, la troupe des « adjogan si » qui vient du palais du roi de Toffa de porto Novo, la troupe de « ankoua anmon » de Prarakou qui va danser le têkê, un rythme traditionnel bariba  et le groupe « Chœur d’enfants du Bénin qui va exécuter l’hymne national en langue nationale fon.

Le Bénin accueille les 26 œuvres au Palais de la Marina à Cotonou
Chœur des enfants du Bénin-ortb

Le Bénin a accueilli cet après-midi à l’Aéroport international Barnardin Cardinal Gantin de Cotonou le Boeing 737. Un avion-cargo qui a ramené les 26 œuvres de la France. Puis transporté sur trois camions militaires, le cortège s’est  ébranlé vers le palais de  la Marina sous les ovations de la population massée de long de l’itinéraire.

Bénin : mobilisation pour l’accueil des 26 œuvres restituées par la France

Les Béninois accueillent ce mercredi 10 novembre le retour des 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey pillées il y a 130 ans. Un jour après la signature de l’acte du transfert de propriété à Paris, les autorités et la population s’apprêtent à marquer d’un cachet particulier le retour des objets royaux au Bénin, pays d’origine.

De Cotonou à Abomey en passant par le Palais de la Marina, la mobilisation n’est pas des moindres. Les Béninois dans l’ensemble attendent avec intérêt l’arrivée des 26 œuvres restituées mardi le 09 novembre au Bénin par la France. Ces pièces pillées lors  de la colonisation au XIXè siècle, arrivent à l’aéroport de Cotonou ce mercredi par un vol cargo affrété par le gouvernement béninois.

Invité de BBC Afrique ce  matin, directeur de l’Agence nationale de promotion des patrimoines et le développement du tourisme (ANPT) du Bénin José Pliya  a dévoilé la stratégie d’accueil. Tout débute par  l’aéroport de Cotonou. Puis, des camions militaires précédés de 08 chevaux vont transporter les pièces vers le Palais de la Marina. Le long des rues, les lampadaires portent des kakemonos aux effigies de ces objets royaux. Les populations mobilisées vont saluer au passage le cortège.

Le Bénin Se mobilise pour accueillir les trésors royaux restitués par la France
José Pliya, directeur ANPT-Bénin-DR

Une fois  au palais présidentiel les festivités vont se poursuivre. L’accueil traditionnel, l’hymne national, le discours du président Patrice Talon, vont marquer la cérémonie. Cette dernière prendra fin avec l’installation des trésors nationaux dans une  pièce sécurisée du palais.

Du côté d’Abomey, la cité royale a reçu une cure de circonstance. Tandis que certains descendants Du roi Béhanzin prennent part aux festivités à Cotonou, d’autres resteront marquer des pas de danse au palais royale d’Abomey. La mairie de la localité a procédé au nettoyage des lieux.

Après l’accueil des œuvres, il est prévu une exposition de trois mois dès la mi-janvier à la présidence. Puis suivra leur transfert au musée international des  mémoires de l’esclavage à Ouidah pendant 2 ans. Une fois le musée d’Abomey terminé, il sera la destination finale des objets  nationaux.

Bénin-France : signature du transfert des 26 œuvres ce 09 novembre 2021 à Paris

Paris sert de cadre ce mardi 09 novembre 2021 à la cérémonie de signature du transfert des 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey au Bénin. Les ministères en charge de la Culture des deux Etats procéderont à la  signature en présence d’Emmanuel Macron et de Patrice Talon.

La promesse de restituer 26 œuvres des trésors royaux pillés au Bénin prend effet ce 09 novembre à Paris. Une cérémonie se déroule à cet effet dans la capitale de la République française. Y prennent part, les chefs d’Etat du Bénin Patrice Talon et de France Emmanuel Macron. L’acte dont la signature déclenche le processus de transfert, recevra la griffe des ministres de la Culture des deux parties. Il s’agit pour le Bénin de Jean-Michel Abimbola et pour la France de Roselyne Bachelot.

Pour la première fois, à compter de ce 09 novembre, la France restitue 26 œuvres pillées par les colons en Afrique. La cérémonie qui se veut officielle vient boucler un processus enclenché depuis 2018. Au départ de la démarche, la remise du rapport sur commande de Macron par  Bénédicte Savoy et Felwine Sarr. Après cela, Elysée a annoncé le 23 novembre 2018 la restitution. S’en est suivie la visite au Bénin des ministres de la Culture puis des Affaires étrangère.

L’élément  le plus déterminant dans le processus arrive en décembre 2020. Il s’agit du vote de la loi par le Parlement français, laquelle prévoit dès son entrée en vigueur, le transfert des 26 œuvres. Le mois dernier, le gouvernement béninois a invité le public à célébrer la semaine culturelle béninoise à Paris. Cet événement a connu l’exposition des 26 œuvres au musée Quai Branly Jacques-Chirac, une façon de leur dire au revoir.

Après la signature de l’acte de transfert, « les 26 pièces conditionnées » (rfi) retourneront à Cotonou. Les œuvres arriveront  mercredi 10 novembre 2021 dans l’après-midi à Cotonou par un avion-cargo. Pour fêter leur retour, le chef de l’Etat Patrice Talon a prévu une cérémonie au palais présidentiel.

Bénin : Ousmane Diagana en visite à Grand-Popo

Le vice-président de la Banque mondiale (BM) pour l’Afrique de l’Ouest et du centre est en visite au Bénin depuis dimanche le 31 octobre 2021. Ousmane Diagana a entamé les visites sur le terrain. Ce lundi 1er novembre 2021, le diplomate a touché du doigt l’évolution du projet de Gbèkon financé par la BM.

Le vice-président de la BM est au Bénin depuis dimanche 31 octobre 2021. Ousmane Diagana a visité le site de Gbèkon dans la commune de Grand Popo. C’était ce lundi 1er novembre 2021. Une délégation de la représentation nationale de la BM a accompagné le diplomate sur le terrain. Le choix de Gbèkon n’est pas le fruit du hasard. Le site abrite le projet d’investissement dans la résilience.

En effet, cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA). Il bénéficie du financement de l’institution de Bretton Woods. La visite a permis à Ousmane Diagana de se rendre compte de l’évolution des travaux. Dans la foulée, le représentant de l’institution financière n’a pas manqué de dire un mot aux acteurs. « Il faut travailler dans la durée pour apporter une solution qui permettra à cet endroit riche d’être protégé », a-t-il recommandé.

Sur son compte Twitter, l’hôte du Bénin dévoile le contenu des discussions sur place. « Nous avons discuté des impacts des changements climatiques et des actions pour protéger des communautés côtières », peut-on lire.

Comme annoncé depuis quelques jours, le diplomate d’origine mauritanienne fera des visites de terrain et des rencontres. Le chronogramme des activités prévoit la rencontre ce lundi avec le président Patrice Talon et les membres du gouvernement. Il aura aussi des entretiens avec des acteurs du développement au Bénin.

Le vice-président de la Banque mondiale en visite au Bénin le 31 octobre 2021

Le Bénin recevra du 31 octobre au 02 novembre 2021 le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et centrale, Ousmane Diagana. Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement du partenariat entre la Banque mondiale et le Bénin.

Pour la première fois depuis sa prise de fonction en juillet 2020, Ousmane Diagana va effectuer une visite officielle au Bénin. Le vice-président de la Banque mondiale (BM) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre quittera le Togo avant de fouler le sol béninois. Selon le communiqué en date du 25 octobre, cette visite prévoit des rencontres à plusieurs niveaux.

D’abord, le programme prévoit des rencontres au sommet de la République. Ce sera avec les autorités politiques du pays. Il s’agit des « rencontres avec le Président de la République, Son Excellence Patrice Talon et les membres du gouvernement », peut-on lire. A cela s’ajoutent des rencontres avec des acteurs au développement.

Ensuite, le chronogramme annonce aussi « des visites de terrain pour voir l’évolution de quelques projets et discuter avec les bénéficiaires ». Vers la fin de sa visite, Ousmane Diagana « s’entretiendra avec la presse pour partager les grandes conclusions de sa visite, ainsi que les orientations de l’appui de la Banque pour les prochaines années », précise le document.

Le déplacement du vice-président se fait au moment où les pays de la région recherchent des solutions aux problèmes causés par la Covid-19. Dans ce sens, la BM peut contribuer à « aider les pays à établir un nouveau contrat social entre les Etats et les citoyens ». Elle pourra « œuvrer à plus d’emplois de meilleure qualité, renforcer le capital humain et améliorer la résilience climatique », conclut le communiqué officiel.

Bénin : décrets et communications du conseil des ministres du 27 octobre 2021

Le président Patrice Talon et le gouvernement ont pris plusieurs décisions au cours du conseil des ministres du mercredi 27 octobre 2021 au Bénin.

Au terme du conseil des ministres ce mercredi 27 octobre, le gouvernement a adopté au moins 4 mesures normatives. A cela s’ajoutent quatre communications. Au moins huit mesures individuelles viennent compléter la liste des décisions de la rencontre. Le président de la République du Bénin Patrice Talon a présidé le conclave.

D’abord pour ce qui est des mesures normatives, elles ont trait à des domaines divers. Il s’agit de l’approbation des règles de politique de sécurité des systèmes d’information de l’Etat. Cette mesure s’associe à l’adoption de quatre autres décrets.

Le premier porte attribution, organisation et fonctionnement des ministères de la Décentralisation et de la Gouvernance locale, de l’Industrie et du Commerce, de l’Eau et des Mines, puis des Sports. Le deuxième décret porte nomination des membres des Conseils d’administration des agences territoriales de développement agricole. Le troisième décret porte augmentation du capital de la société béninoise d’infrastructures numériques (SBIN) S.A. par apport en nature.

Ensuite, les quatre communications concernent tout aussi des sujets de divers ordres. C’est le cas de l’approbation de la stratégie nationale de développement du sous-secteur des semences végétales (2022-2026). La 2e concerne la mise en concession des sites abritant les usines de production du jus d’orange de Zakpota. Elle concerne aussi les usines de production de jus d’ananas d’Allada et de purée de tomate de Kpomassè.

La 3e autorise la sélection de vingt boursiers pour une formation en administration hospitalière au profit des aspirants à fonction de médecin-directeur d’hôpital. La 4e porte sur la mise en concession du site abritant la Société des industries textiles du Bénin (SITEX) S.A. pour la reprise de l’exploitation.

Bénin : plus d’un milliard d’euros investi pour rénover et construire les musées

Depuis l’année 2016, le Bénin a engagé des travaux de rénovation et de construction des infrastructures muséales. L’enveloppe déjà mobilisée pour ces travaux s’évalue à plus d’un milliard d’Euros. L’information est du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération. Aurelien Agbenonci représente le président Patrice Talon à la semaine culturelle du Bénin à Paris ce 27 octobre 2021.

Le Bénin et ses partenaires ont engagé des moyens considérables pour remettre à niveau les infrastructures muséales. L’information est rendue publique en marge de la célébration de la semaine culturelle du Bénin à Paris France. Une exposition est en cours depuis mardi le 26 octobre 2021 Musée du Quai Branly–Jacques Chirac. Les 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey qui vivent leurs derniers en France constituent le centre d’attraction et d’activités.

A l’occasion de cette cérémonie, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Bénin a pris la parole au nom du président Patrice Talon.  Aurelien Agbenonci. Le représentant du chef de l’Etat fait une ouverture sur le cadre infrastructurel qui va accueillir les trésors dès leur arrivée à Cotonou. Des ouvrages qui se bâtissent en mettant des moyens financiers non négligeables.

« Le Gouvernement béninois a investi d’importants moyens financiers depuis 2016, pour un montant total de plus d’un milliard d’euros, pour la rénovation et la construction d’infrastructures muséales, culturelles et touristiques répondant aux normes et standards internationaux. En particulier, le Fort portugais de Ouidah a été complètement rénové pour accueillir en exposition temporaire les 26 œuvres restituées dès leur retour au Bénin », a communiqué le ministre.

C’est juste une partie des réalisations. « A côté, quatre (04) chantiers de construction de nouveaux musées sont lancés, à savoir : i) le Musée International de la Mémoire et de l’Esclavage (MIME) à Ouidah ; ii) le Musée de l’Epopée des Amazones et des Rois du Danhomè (MEARD), destination finale des 26 œuvres restituées, qui bénéficie d’un soutien financier très appréciable de l’Agence française de Développement (AFD) ; iii) le Musée Vodou à Porto-Novo ; et iv) le Musée des arts contemporains à Cotonou », a-t-on appris de Aurelien Agbenonci.

Covid-19-Bénin : accès aux services publics interdit aux non-vaccinés

Dans le cadre de la riposte à la Covid-19 au Bénin, le gouvernement a pris une nouvelle décision le 20 octobre 2021. Désormais les personnes non vaccinées n’ont plus accès aux services publics.

Au Bénin, les services publics de l’État et ceux des collectivités locales sont inaccessibles aux personnes non vaccinées. La décision est celle du conseil des ministres réuni mercredi le 20 octobre 2021. C’était sous la présidence de Patrice Talon, chef de l’État.

Le gouvernement est formel à ce propos. Le communiqué final signé du secrétaire général du gouvernement Edouard Ouin-Ouro, en est clair. Le conseil « décide de conditionner l’accès à tous les services publics, y compris dans les collectivités territoriales, à la présentation d’une preuve de vaccination ou d’un résultat PCR datant de moins de 48 heures ». Peut-on lire sur le document.

Cette décision vient s’ajouter à l’obligation vaccinale des personnels de santé. la même obligation pèse sur le personnel administratif des formations sanitaires. le personnel des officines n’est pas en reste.

La décision vient à la suite de la présentation du point de la situation de la pandémie à coronavirus au Bénin. Le communiqué précise que le ministre en charge de la Santé a fait le point sur la question. Au 18 octobre 2021, le pays compte 24.678 cas enregistrés, 161 décès. 256 patients sont en cours de traitement. 16 cas graves nécessitant des soins intensifs. 263.442 ont reçu au moins une dose de vaccin. 197.685 ont un schéma vaccinal complet.

Conseil des ministres-Bénin : sept décrets adoptés

Le président de la République du Bénin Patrice Talon a présidé hier mercredi 29 septembre 2021, le Conseil ministériel. Au terme de cette importante rencontre, le gouvernement et le chef de l’État ont pris d’importantes décisions dont près d’une dizaine de décrets et des nominations.

Au terme de leur conclave de la semaine, les ministres sous la présidence du président Patrice Talon ont pris d’importantes décisions. Certaines sont normatives et d’autres ont trait aux mesures individuelles. Il s’agit au total de sept décrets, une communication et des nominations à deux départements ministériels. Ces nominations (mesures individuelles) concernent le ministère des Enseignements secondaires, techniques et de la Formation professionnelle, ainsi que le ministère des Sports.

Décisions à caractère normatif

Les sept décrets adoptés hier mercredi, ont trait à six domaines. Ces domaines sont : eau et mines, enseignements, infrastructures et transports, affaires sociales, gouvernance locale, et finances.

D’abord, deux décrets sont relatifs au domaine des finances. Le premier porte transmission à l’Assemblée nationale pour examen et vote, du projet de loi de finances rectificative pour la gestion 2021. Le second porte sur la transmission à l’Assemblée nationale pour adoption et vote, du projet de finances pour la gestion 2022.

Ensuite, pour ce qui est de la gouvernance locale, il s’agit d’un seul texte. le décret adopté porte transmission à l’Assemblée nationale pour examen et pour vote, du projet de loi portant code de l’Administration territoriale.

Bien plus, concernant les affaires sociales, il s’agit de l’adoption du décret portant transmission à l’Assemblée nationale pour examen et pour vote, d’un projet de loi.  ce projet porte disposition spéciales de répression des infractions commises à raison du genre et de protection de la femme en République du Bénin.

Par ailleurs, dans les infrastructures, le décret adopté porte attributions, organisation et fonctionnement du ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche scientifique.

Enfin le dernier décret quant à lui porte nomination des membres du Conseil d’administration de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb).

A ces mesures normatives vient s’ajoute une communication. Elle est relative à la contractualisation avec divers cabinets. C’est pour des missions de maîtrise d’œuvre complète des travaux de construction puis d’exploitation, par CLUB MED, du village de vacances d’Avlékété, dans la commune de Ouidah. Cette communication s’inscrit dans le domaine de la culture, tourisme et arts.

Un juge de la Criet fuit le Bénin en dénonçant des pressions politiques

La fuite d’un juge de la Criet (Cour de la répression des infractions économiques) dénonçant des pressions politiques, crée la polémique au Bénin.

En effet, à juste quelques jours de l’élection présidentielle au Bénin, et alors que la campagne électorale bat son plein, un juge de la Criet a dénoncé l’instrumentalisation politique de la justice et s’est enfuit du pays par crainte de représailles.

La Criet, instrument judiciaire pour museler l’opposition ? 

« Le juge que je suis n’est pas indépendant« , affirme Essowé Batamoussi dans une interview diffusée par RFI le 5 avril 2021. « Toutes les décisions que nous avons été amenés à prendre l’ont été sur pression, y compris celle qui a vu le placement de madame Reckya Madougou en détention », explique le juge en charge du dossier de l’opposante incarcérée début mars et accusée d’avoir « planifié des exécutions en série de personnalités politiques ».

Alors que la Criet est accusée par ses détracteurs de servir d’instrument judiciaire pour museler l’opposition, le juge Essowé a en quelque sorte corroboré ces différentes allégations.

Il a déclaré en effet que « ce n’était pas la première fois. Il y a eu pas mal de dossiers où nous avons reçu des instructions de la chancellerie« .

Pour rappel, Sebastien Ajavon qui est actuellement en exil tout comme plusieurs autres opposants, a été condamné en 2018 par la même Cour à vingt ans de prison pour trafic de drogue. Il a été à nouveau condamné début mars 2021 par contumace à une seconde peine de cinq ans de prison ferme pour « faux, usage de faux et escroquerie« .

Essowé Batamoussi a ajouté qu’il souhaite « aider les collègues qui sont sous pression et amener le peuple à savoir qu’ils n’agissent pas de leur plein gré. »

Entreprise de déstabilisation de l’Etat béninois

Séverin Quenum, ministre de la Justice du Bénin,  a déclaré dans un communiqué qu’il s’agit « d’une manipulation politique ».

Il a expliqué en effet que « de fortes sommes d’argent provenant de pays voisins sont offertes ici et là pour rallier diverses personnalités civiles ou militaires à l’entreprise de déstabilisation de l’État », affirmant que « des appels à coup d’État ont été lancés ».

Une polémique qui intervient à quelques jours d’un scrutin vivement critiqué

Cette polémique intervient alors que le scrutin présidentiel doit se tenir le 11 avril prochain. Pour rappel, huit opposants béninois, dont les dossiers de candidature avaient été rejetés par la Commission électorale nationale autonome, ont été finalement écartés par la Cour constitutionnelle. Plusieurs membres de la classe politique et des observateurs pointent du doigt cette « élection sans surprise », du fait que le président Talon se retrouve face à deux opposants jugés quasi-inconnus.

Patrice Talon appelle à voter pour la continuité de la dynamique en cours au Bénin

Le président Patrice Talon, en campagne pour sa propre réélection dans le cadre de l’élection présidentielle du 11 avril prochain, a appelé lundi, les populations des communes d’Avrankou et d’Adjarra fortement mobilisées pour la circonstance, à voter massivement pour le duo Talon Talata, ce, pour la poursuite de la dynamique en cours dans le pays, tout en exposant son projet de société.

Selon le candidat Patrice Talon, la priorité sera accordée dès le soir du 11 avril à chacune des communes en ce qui concerne, l’accès à l’eau potable, l’électricité, le renforcement du dispositif sécuritaire, l’aménagement et le bitumage du réseau routier afin de relier chacune des communes du pays par une voie goudronnée, la formation et la mise à disposition des techniciens avérés dans chacun des secteurs producteurs de richesse, la mise à disposition par l’Etat, d’intrants agricoles, de financement et autres afin que chaque citoyen puisse sentir le développement de chez lui, de ce qu’il fait et de ce qu’il a appris. « Le développement ce n’est pas que les rues, c’est aussi l’emploi des jeunes… », a-t-il indiqué avant de notifié que l’Etat va investir désormais une fois que le Bénin est devenu un pays crédible, dans d’autres secteurs auxquels s’occupe le privé pour créer plus d’emploi dans le pays.

« Il est temps que l’Etat accompagne chacun dans son métier, chacun dans ce qu’il fait pour le développement réel du pays. Le développement ça y est », a expliqué Patrice Talon tout en soulignant que c’est ce qu’ont fait les pays qui se sont développés.  Ce que chacun sait faire, chacun pourra se développer dedans, a-t-il poursuivi.

Pour que la dynamique en cours puisse continuer, Patrice Talon a rappeler la nécessité de changer le mode de formation des enfants Béninois et a annoncé à cet effet, la création au cours du prochain quinquennat de bon nombre d’écoles professionnelles.

Il a par ailleurs, inviter les populations notamment les citoyens en âge de voter, à sortir massivement le 11 avril pour aller voter pour le duo qu’il constitue avec Talata afin d’opter ainsi et dès le premier tour à travers le KO, pour la poursuite de la dynamique en cours dans le pays.

Rappelons qu’à chacune des étapes, les maires Gabriel Ganhoutodé d’Avrankou et Germain Wanvoégbè d’Adjarra, ont rassuré de la détermination et l’engagement des populations à faire le KO au profit du duo Talon Talata le 11 avril prochain.

Présidentielle 2021 : Calixte Gnanguènon en campagne électorale à Hinvi pour le duo Talon-Talata

Le coordonnateur de l’arrondissement de l’Union progressiste de Hinvi, Calixte Marie Gnanguènon, a échangé dans la soirée de ce dimanche, à Hinvi, avec les militants et sympathisants de cette formation politique, pour la réélection du président Patrice Talon à sa propre succession le  11 avril prochain.

Calixte Marie Gnanguènon, après le lancement le vendredi 26 mars dernier, a saisi l’occasion de cette journée, pour mettre en place les cellules de campagne des villages, pour permettre au duo Talon-Talata, d’avoir une victoire écrasante dans ledit arrondissement.

Revenant sur certaines réalisations faites par le gouvernement de la rupture au profit de cet arrondissement, le coordonnateur de l’arrondissement de l’Union progressiste de Hinvi, a invité les uns et les autres à sortir massivement le dimanche 11 avril prochain pour accorder leur suffrage au duo Talon-Talata. Ce faisant, a-t-il précisé, l’arrondissement de Hinvi, va bénéficier du reste des œuvres entreprises par Talon. « Le duo Talon-Talata, n’aura pas d’opposition dans cet arrondissement », a-t-il ajouté.

Tous les intervenants, ont promis accompagner le coordonnateur de l’UP, pour que le duo Talon-Talata, gagne les élections au 1er tour du 11 avril prochain.

Présidentielle 2021 au Bénin : la campagne électorale a débuté le 26 mars

La campagne pour l’élection présidentielle a démarré le vendredi 26 mars dernier.

La Céna a lancé officiellement la campagne pour l’élection présidentielle du 11 avril 2021.

Alors que tous les grands noms de l’opposition politique ont été écartés de la course, pour cause de dossiers incomplets, les trois candidats restant en lice ont donc une quinzaine de jours pour convaincre.

Chacun des trois duos candidats en lice et leurs militants ont pris d’assaut les grandes les villes du pays, à travers des meetings et caravanes pour gagner l’électorat béninois.

On peut lire « Foi-Audace-Engagement ! Restaurer la confiance » sur les grandes affiches du duo candidat Corentin Kohoué et Iréné Agossa , le duo Alassane Soumanou-Paul Hounkpè défend le message suivant « Pour des solutions appropriées aux problèmes d’emploi des jeunes ! Votons pour le duo du consensus ». Le duo du président sortant Patrice Talon et sa colistière Mariam Chabi Talata arbore quant à lui, « Le développement, ça y est !« .

Candidat a sa propre succession Patrice Talon enchaîne les meeting avec pour slogan « Talon, KO« .

« J’avais dit qu’avec un seul mandat on peut faire de bonne choses. Vous m’avez fait confiance, nous nous sommes engagés. Et je vous ai démontré que c’est possible. Nous avons entamé de grandes choses. Il nous est alors permis d’espérer que pour les temps à venir, nous allons pouvoir satisfaire tous nos besoins », a t-il déclaré lors d’une rencontre au Palais des congrès.